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Médias - Page 139

  • François superman

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    « Les 6 révolutions du pape François », d’après Jean Mercier sur le site web de « La Vie » :

    Le primat de la miséricorde

     Pour réaliser cette révolution, le pape a décidé une mise à plat universelle de la pastorale des personnes qui n’entrent pas dans les clous (couples non mariés, personnes homosexuelles, divorcés remariés), lors d’un synode romain sur la famille, qui se déroulera en deux sessions, dont la première aura lieu en octobre. Le dossier des divorcés remariés a fait l’objet de la quasi-totalité des interventions des cardinaux réunis autour du pape avant sa première création de cardinaux, le 22 février dernier. Mais on sait aussi que la position d’ouverture défendue par le cardinal allemand Walter Kasper (permettre l’accès aux sacrements après un audit pénitentiel) n’a pas fait l’unanimité. L’Église catholique est donc officiellement entrée dans une phase de turbulences, et le pape a solennellement demandé à tous les fidèles de prier. Une façon à peine voilée de les exhorter à ne pas se déchirer.

    La collégialité à l’honneur

    (…) Signe que les temps changent : le synode sur la famille a été précédé d’une grande opération de remontée d’informations, sans précédent dans l’histoire récente. D’ordinaire, seules les conférences épiscopales sont consultées, alors que, cette fois, les catholiques de la base ont été sollicités, et se sont largement mobilisés (…).À l’avenir, le processus de décentralisation devrait aboutir à ce que les conférences épiscopales jouissent d’une véritable autorité en matière de doctrine. La création de conférences régionales et continentales n’est pas exclue. On s’acheminerait alors vers un modèle où il faudrait cependant gérer des ­divergences plus ou moins grandes entre les Églises locales, pouvant aboutir à des divisions comme cela s’est produit dans la communion anglicane. Exemple emblématique de son souci de collégialité, François a créé, un mois après son élection, un G8 des cardinaux, récemment rebaptisé « C8 » par son pilote en chef, le cardinal Óscar Rodríguez ­Maradiaga, et dont les membres représentent tous les continents. Ce C8 dispose d’un large champ de compétences, depuis la réforme de la curie jusqu’à la pastorale des divorcés remariés (…).

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  • Kasper intarissable sur les « divorcés-remariés »

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    L’agence de presse du Saint-Siège I-Media reproduit ces propos tenus hier par l’omniprésent Cardinal Kasper à propos des divorcés-remariés :

    “L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt laisser toujours un passage ouvert à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ“. C’est ce qu’assure le cardinal allemand Walter Kasper concernant l’épineuse question de l’accès à la communion pour les divorcés remariés dans une interview publiée sur le quotidien italien La Repubblica le 11 mars 2014. A ses yeux, la doctrine n’est pas une “eau stagnante“ mais bien un “fleuve en mouvement“.

    Sur cette question, souligne-t-il, c’est le pape lui-même qui souhaite un “débat, même si certains veulent l’arrêter“. A la demande du pape, le cardinal Kasper avait tenu un discours introductif très remarqué au consistoire extraordinaire sur la famille qui s’est tenu au Vatican les 20 et 21 février derniers. Il y évoquait notamment des pistes sur le sujet, par le biais d’un chemin pénitentiel, qui depuis sont amplement débattues entre les fidèles et dans la presse. »

    http://www.imedia-info.org/

    Commentaire de l’abbé Dominique Rimaz sur son blog « le suisse rom@in » :

    42296.p.jpg« Il parle énormément, sans doute bien trop; il veut mettre la pression sur les prochains Synodes sur la famille, en considérant que la Vérité n'est pas miséricordieuse. Pour cet homme d'Eglise, la conscience jouera un plus grand rôle après le Synode.

    Une chose est certaine: l'envergure et la stature théologique de Joseph Ratzinger continue d'inspirer l'Eglise. Le Pape émérite a toujours souhaité un approfondissement de la doctrine sur la validité du mariage sacramentel. Certains disait Benoît XVI en retard, or le voici en avance. 

    Cependant, Joseph Ratzinger, qui a béatifié de le Cardinal John Henry Newman (photo ci-dessus) un des docteurs de la conscience, décrit la conscience comme un oeil qui permet de voir, et non de définir le bien et le mal. La conscience n'est pas autonome, mais bien plutôt une chambre sacrée, un sanctuaire habité par Dieu. Seul Dieu y entre avec délicatesse.

    L'Eglise éclaire et forme la conscience. L'étymologie le signifie bien: "cum scientia", un savoir partagé, une connaissance, ou encore avec la science, soit le savoir de Dieu, la petite voix fine et légère qui résonne en silence. La conscience n'est pas autonome mais décide avec Dieu. Celui qui croit n'est jamais seul disait Benoît XVI. La conscience et l'Eglise sont deux échos harmonieux de la musique de Dieu. »

    De quelle conscience parle-t-on, en effet: la problématique de la famille va-t-elle se résumer à exiger un nouvel « human right » pour les divorcés-remariés: l'accès à la communion sacramentelle ?  Le sujet mérite mieux et surtout autrement.

    JPSC

  • Ukraine : les images censurées par la presse occidentale

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    De l’écrivain Jean-Claude Guillebaud sur le site de « La Vie » :

    50523_kiev-prieres-ukraine_440x260 (1).jpg"Autrefois, on parlait de « préjugés » pour désigner des croyances que chacun de nous a du mal à remettre en cause. Aujourd’hui, les progrès de la connaissance scientifique touchant le fonctionnement du cerveau ont substitué au mot « préjugé » un concept apparemment pédant mais dont la signification est simple : celui de « filtre cognitif ». On désigne ainsi le mécanisme mental qui, parfois à notre insu, nous pousse à écarter de notre conscience toute information qui menacerait sa cohérence. En d’autres termes, nous n’enregistrons pas lesdites informations. Elles sont tenues au-dehors de nous par ce « filtre » cérébral.

    Je pensais à cela en suivant la crise en Ukraine et la résistance acharnée, voire héroïque, des militants de Maïdan. Pendant des jours et des jours, les télévisions nous auront montré ce pathétique champ de bataille. La presse écrite, de son côté, aura exalté – à bon droit – le courage de ces manifestants, dont plusieurs dizaines l’auront payé de leur vie. Or pendant ces longues et tumultueuses journées, un « détail » aura été quasiment omis par les médias. Oublié ? Tout s’est passé comme si un « filtre cognitif » avait fonctionné à une échelle collective.

    De quel « détail » s’agit-il ? Celui-là : il se trouve que sur Maïdan les manifestants ont beaucoup prié. Mieux encore, les prêtres orthodoxes auront été omniprésents et – pour la plupart – très engagés du côté de la révolution, c’est-à-dire contre la tyrannie, contre la tutelle de Moscou, contre la corruption. Rappelons que tout cela se passait en Ukraine, dans une ancienne république de l’URSS, soumise pendant trois quarts de siècle à un régime d’athéisme obligatoire et de persécutions religieuses. La foi combative était intacte.

    Plus surprenant encore : l’Ukraine est le pays qui a vu naître, en 2008, le mouvement des Femen. Ces activistes de la nudité luttaient à l’origine contre le poids de Moscou, la corruption et – surtout – la prostitution, devenue l’un des fléaux du pays. À partir du début des années 2010, elles concentrèrent leurs actions contre la religion en général et le christianisme en particulier. Elles allèrent jusqu’à scier des croix, d’abord en Ukraine puis aux Pays-Bas.

    Ayant tout cela en mémoire, nos médias auront eu du mal à simplement « voir » que nombre de manifestants de Maïdan priaient, allumaient des cierges, faisaient prier leurs enfants et honoraient leurs « martyrs », abattus par les Berkout (nervis du régime). Quoi ? Les chrétiens n’étaient donc pas du côté de la domination ? Les prêtres orthodoxes ou uniates choisissaient le camp de la révolte ? Visiblement, l’information était si dérangeante qu’on préféra n’en point parler. Ou si peu. Vérification faite, c’est à peine si on trouva trace de ce constat dans notre presse. Quant aux commentaires, ils furent encore plus rares.

    Oh, certes, l’orthodoxie ukrainienne reste éparpillée entre plusieurs Églises, patriarcats (celui de Moscou et celui de Kiev), sans compter l’archevêché de l’Église uniate, qui dépend du Vatican. Sur Maïdan, tous n’étaient pas mobilisés. Il n’empêche que beaucoup de chrétiens l’étaient. Au lieu et place des Femen…"

    Ref Les prières de Maïdan

    L’idéologie laïciste et libertaire n’est pas non plus la liberté….

    JPSC

  • Créer et partager des chaines de prière via Internet

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    Sans titre.pngLu sur Aleteia.org :

    Hozana transforme le Web en réseau de prière

    En partenariat avec Aleteia, l'association Marie de Nazareth vient de lancer Hozana.org, un site pour créer et partager des chaînes de prière.

    L'expérience démontre sans cesse la puissance et l'efficacité de la prière partagée... L’ambition spirituelle du projet Hozana est de rendre plus concrète la communion des saints, et de susciter un élan de prière international. Ce nouveau réseau social permet, via Internet, de rendre concrète et visible l’union de prière de milliers de chrétiens. Actuellement le site est proposé uniquement pour la France, mais il a pour objectif d’être étendu à l’international d’ici l’été.

    Sur Hozana, chacun peut créer et partager très facilement des chaînes de prière via Internet. Qu'il s'agisse de prier pour les Chrétiens persécutés, pour le pape François ou pour la France, Hozana permet de rassembler une communauté de priants autour d’une intention. Le porteur de l’intention anime sa communauté de priants jour après jour en publiant des nouvelles, chaque priant pouvant participer à la discussion liée à une intention. Une carte du monde permet de localiser les personnes priant pour la même intention. L’union de prière est ainsi rendue vivante et concrète.

    Un projet accompagné par l’Abbé Grosjean et l’Abbé Amar

    Le projet est accompagné spirituellement par l’Abbé Pierre-Hervé Grosjean et l’Abbé Pierre Amar, bloggers influents présents sur les réseaux sociaux et auteurs de Padreblog.fr. Padreblog reprenait sur son profil Facebook les mots du Père Antoine Hardy à propos d’HOZANA : " Le Web unit des milliers de personnes entre elles. Mais la première « toile » est très ancienne. Son inventeur s’appelle Dieu ! Il lui a juste donné un autre nom : la communion des saints ! Un immense réseau capable de relier entre eux des milliards de gens, et même d’unir ceux du Ciel et ceux de la terre. Un réseau qui ne connaisse jamais saturation ou panne de satellite. Un réseau qui fonctionne sans câbles ni ondes. Les messages qui y circulent ne s’entendent pas avec les oreilles, ne se lisent pas avec les yeux, mais arrivent au cœur. Bienvenue sur HOZANA, le seul réseau qui fait plus que mettre en lien mais établit une véritable communion entre ses membres ! "

    Une ambition spirituelle internationale

    Hozana est d’abord un outil fonctionnel et pratique pour la création de chaînes de prière. Mais, plus largeement le projet est au service d’une ambition spirituelle : rendre plus visible la communion des saints et susciter un élan de prière dans le monde en aidant des centaines de milliers de croyants à se tourner ensemble vers Dieu pour demander, recevoir et rendre grâce.

  • Synode sur la famille : accepter la dhimmitude ?

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    C'est en tout cas le risque dénoncé par Sandro Magister sur son blog Chiesa:

    621870-le-pape-francois-s-adresse-aux-cardinaux-du-monde-entier-reunis-au-vatican-le-20-fevrier-2014-a-rome.jpg(…) Le synode consacré à la famille a été le point focal des rencontres qui ont eu lieu au Vatican ces jours derniers. Le collège cardinalice tout entier y a consacré deux journées, les 20 et 21 février. Et pendant deux autres jours, les 24 et 25, c’est le conseil du secrétariat général du synode, qui est un peu l'aristocratie élective de la hiérarchie catholique mondiale, qui y a travaillé. Ces deux réunions se sont déroulées à huis clos, ce qui, en soi, n’est pas surprenant. Mais ce que l’on a entrevu de cette préparation du synode suffit à rendre encore plus palpables les nouveautés et les inconnues introduites par le pape François. (…)

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  • Consistoire sur la famille : le récit du cardinal Ricard

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    Pour « Famille Chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux :

    A Rome, le Consistoire extraordinaire qui réunissait à Rome quelque 150 cardinaux autour du thème de la famille vient de se terminer. Le récit du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le Consistoire s’est ouvert jeudi matin : quelle impression gardez-vous de ces premiers moments ?

     Le pape était à l’entrée de l’aula pour nous accueillir, nous serrer la main... C’est le style François ! Nous étions environ 150 cardinaux, avec à la fois des électeurs et des cardinaux de plus de 80 ans. Le pape a prononcé quelques mots d’introduction soulignant l’importance de la famille comme cellule de base de la société. Il a déclaré que la famille était aujourd’hui malmenée et qu’il fallait annoncer le message d’espérance de l’Eglise sur la famille, de façon constante, courageusement.

    Les cardinaux ont ensuite pris la parole …

    La première matinée a été occupée presque intégralement par une longue conférence sur la bonne nouvelle de la famille donnée par le cardinal Walter Kasper. Une conférence en deux temps, entrecoupée d’une pause café ! C’est une intervention que le pape lui avait demandée, en l’encourageant à poser des questions. C’est ce qu’il a fait, en particulier dans sa dernière partie. Le cardinal a bien rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un document magistériel mais qu’il avait simplement pour but d’ouvrir des questions.

    Pouvez-vous nous parler du contenu de cette intervention ?

    Dans la première partie, plutôt classique, le cardinal a repris l’enseignement actuel du magistère sur le mariage : la famille dans l’ordre du créé ; les structures de péché au sein de la famille ; la famille dans l’ordre de la rédemption. C’était clair, précis. Un bon résumé de l’enseignement de l’Eglise. Puis sont venues deux parties plus innovantes : l’une concernait sur la famille comme Eglise domestique, comme lieu où la foi se vit, où l’on apprend à vivre en écoutant l’Evangile. Avec une dimension évangélisatrice. Je pense que creuser ces points et les expliquer pastoralement peut être d’un grand intérêt. Une autre partie concernait les divorcés remariés.

    Quelles pistes de travail le cardinal Kasper a-t-il évoqué à ce sujet ?

    Le cardinal a d’abord rappelé ce que dit l’Eglise, qui souligne l’impossibilité pour les chrétiens mariés à l’Eglise ayant contracté un nouveau mariage civil d’accéder à la pénitence et à la confession. Il a également proposé deux questions pouvant servir de piste de travail : faut-il simplifier les procédures de déclaration en nullité de mariage, qui sont souvent longues et complexes ; peut-on ouvrir un chemin pénitentiel pour des personnes civilement remariées qui remplissent certaines conditions, notamment : regretter l’échec de son premier mariage ; être dans une situation stable ; être dans une situation dont on ne peut pas sortir car des enfants sont nés de la 2e union ; avoir un véritable désir des sacrements, de transmettre la foi à ses enfants, de la porter aux autres ; accepter d’entrer dans un parcours d’accompagnement par l’Eglise, qui prendrait du temps. Il a précisé que cette idée ne concernerait pas la masse mais qu’elle pourrait permettre d’apporter certaines solutions à la diversité des situations.

    D’autres cardinaux ont ensuite pris la parole …

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  • Un débat est nécessaire sur la place de la raison dans l’Islam

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    Non, ce n’est pas le « vilain » Benoît XVI qui ose ressortir ici son discours de Ratisbonne C’est l’éditorial d’Aymeric Pourbaix dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » de cette semaine :

     « Un débat est nécessaire sur la place de la raison dans l’islam. Samedi 15 février, dans le nord-est du Nigeria, plus de cent personnes ont été massacrées dans un village chrétien. Le lendemain, dans le Sinaï égyptien, un attentat a fait quatre morts, dont trois pèlerins chrétiens sud-coréens… On pourrait ainsi multiplier les exemples d’exactions commises ou revendiquées ces dernières semaines, ces derniers mois, par les épigones de l’internationale islamiste Al Qaïda. 

    Frapper au Mali ou en Irak, déstabi­liser la Centrafrique ou la Syrie : il s’agit à chaque fois d’imposer par la force ledjihad, idéo­logie nourrie et alimentée au sein des pétromonarchies du golfe Persique. 

    La réponse, elle, tarde à s’élaborer de manière globale. La lutte des États contre le terrorisme, bien sûr, plutôt que la violence de représailles populaires : en Centrafrique, l’archevêque de Bangui ne cesse de dire son refus de la haine et de la vengeance. Mais il faudra aussi que cette violence soit condamnée par des voix musulmanes. Et elles sont encore trop rares et trop timides… 

    Oui, il faut respecter et aimer les ­musulmans, qui sont nos frères. Et non, l’islamisme n’est pas le tout de l’islam. Mais il est aussi l’islam, et en l’absence de toute interprétation autorisée et reconnue par tous, il se proclame comme la seule lecture véritable du Coran. 

    C’est ce que traduit le cri d’alarme du patriarche latin de Jérusalem, lors d’un récent colloque en Jordanie : « Ce qui nous unit à l’islam, avec tout ce qu’il comporte comme versets appelant à la fraternité, ne nous protège plus face à un fanatisme aveugle chez certains groupes extrémistes qui ne connaissent aucune miséricorde ». Et Mgr Fouad Twal d’ajouter : « De surcroît, le silence de l’islam modéré et rationnel, mais sans influence aucune sur le cours des événements, nous place devant un état de panique ».

    Ce silence doit désormais être questionné. Sur le terrain d’abord, où le nécessaire dialogue avec les musulmans doit s’accompagner d’un débat sur la place de la raison à côté de la foi, ainsi que sur la liberté de pouvoir changer de religion. Au plan diplomatique enfin, par les plus hautes autorités françaises et européennes, car ces violences sont bien ­souvent commises contre les chrétiens, même si les musulmans en sont également victimes.

    Lors de sa rencontre avec le pape ­François, le chef de l’État a rappelé « l’attachement de la France » à la protection des chrétiens et au libre accès des lieux saints. Il serait temps de mettre ces paroles en pratique. L’Égypte et la Tunisie tentent actuellement de ­desserrer l’étau islamiste qui s’était refermé sur ces deux pays après les révolutions arabes ­avortées. Nous serions coupables de ne pas les aider ».

    Réf. Face à l’islamisme, un devoir de vérité

    A Ratisbonne, l’affirmation décisive de Benoît XVI dans son, argumentation contre la conversion au moyen de la violence est : « ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu ». Pour l’empereur byzantin  Manuel II Paléologue que citait le pape Benoît,ce postulat imprégné de philosophie grecque était évident.

    Pour la doctrine musulmane, en revanche, Dieu est absolument transcendant : sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle du raisonnable.

    Il n’en fallut pas plus pour déchaîner le monde musulman contre le pape aujourd’hui émérite. Et la clique des athées occidentaux, peu regardante sur les moyens, saisit l'aubaine pour faire chorus avec l’Islam contre le pape : où sont les lumières, où est l’obscurantisme ? JPSC

  • Un livre qui fait du bruit

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    A propos de ce livre, auquel nous avons déjà consacré une présentation, le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Radio-Vatican a déclaré (extraits) :

    « L’ouvrage mérite de sérieuses critiques, lorsque, à plusieurs occasions, il prend pour cible des personnes précises, en les nommant, en leur attribuant explicitement des responsabilités très graves, sans un fondement certain ou – tout au moins dans certains cas – sans aucun fondement. (…) L’Auteur laisse entendre qu’il se base sur les témoignages qu’il a recueillis et ajoute, à la fin de l’ouvrage, une longue liste de remerciements à l’égard de personnalités influentes, dont de nombreux cardinaux. Mais, alors que l’identité des auteurs des témoignages positifs est clairement indiquée, les déclarations négatives et les accusations les plus graves restent anonymes même lorsqu’elles sont placées entre guillemets. En outre, plusieurs personnalités qui sont remerciées à la fin du livre ont pris leur distance par rapport à cet ouvrage dans lequel elles ne se reconnaissent pas.

    Finalement, l’impression qui en ressort est que Benoît XVI était entouré de démons. L’auteur semble avoir identifié quelques adversaires auxquels il pense avoir le droit d’adresser non seulement des critiques compréhensibles pour leurs erreurs ou pour des faits certifiés, mais aussi les accusations les plus atroces de trahison, en allant au-delà de ce qui a été prouvé, de ce qui est plausible et licite (…).

    L’auteur du livre, qui est à coup sûr un grand admirateur du Pape Benoît, ne semble pas en revanche en être un bon disciple (…). Permettez-moi de dire que quand le Pape François fustige les bavardages, qui peuvent aller jusqu’à la calomnie – il le fait souvent, comme on le sait, et il l’a fait à plusieurs reprises avec une fermeté particulière le dimanche 16 février – il pense aussi à ce type d’ouvrages et de discours. 

    Dommage ! Ce que l’Auteur dit de Benoît XVI est beau. Pourquoi le gâcher de cette façon?

    Lire toute la mise au point du P. Lombardi ici :

    Rome, 18 février 2014 (Zenit.orgPère Federico Lombardi SJ | 381 clics

     JPSC

  • Débat sur l'avortement : quand est atteint le degré zéro de la réflexion politique

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    De l'abbé Eric de Beukelaer, en "opinion", sur lalibre.be :

    Chaque époque enfante ses évidences sociales. Ainsi, difficile d’encore réfléchir à contre-courant sur l’avortement, sans se faire taxer d’ultraconservateur par les leaders d’opinions.

    Le regard du prêtre
    Il y a peu, j’écoutais à la radio un débat, organisé dans la foulée de la décision espagnole de restreindre la dépénalisation de l’IVG. Deux politiciennes belges, appartenant à des formations politiques différentes, y participaient dans une belle unanimité. L’une d’entre elle, déclara à propos de la question de savoir à partir de quand il y a vie humaine à protéger : "C’est une façon de nous ramener à un débat qui est sans fin et qui est d’ailleurs, à mon sens, complètement sans intérêt. Ce qui prévaut est […] d’être dans les conditions les meilleurs possible pour vivre. Qui mieux que la femme elle-même peut en juger ? Cette façon de tenter avec des arguments philosophico-scientifico-religieux de nous mettre une barrière à partir de quand a-t-on affaire à un être humain […] ça n’a rien à voir. Le débat n’est pas là. C’est une façon de nous faire régresser, de contourner les droits qui, appartiennent avant tout à ceux qui sont là et qui vont assumer la situation… Je ne suis pas plus prêt qu’il y a trente ans à entendre ces arguments." Intentionnellement ou par emportement, ici est atteint le degré zéro de la réflexion politique. Et ce, avec un curieux mélange entre individualisme (le libre choix est central - nulle mention de délai) et collectivisme (tout argument contraire est inaudible).

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  • François Hollande, la France et les Catholiques

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    Ref:

    LES MARDIS DES BERNARDINS
    François Hollande, la France et les catholiques

    Diffusé le 28/01/2014 / Durée 52 mn

    Pour la première fois depuis son élection, François Hollande s'est rendu au Vatican le 24 janvier. Le président de la République et sa délégation ont été reçus au Palais apostolique par le Pape François. Cette brève visite a été décidée récemment. Quelle est la portée d'une telle rencontre ? Après avoir réduit le dialogue au strict minimum sur les questions de société et laisser un développer un certain laïcisme au niveau de l'Etat, s'agit-il d'une évolution dans la ligne du président Hollande vis-à-vis des religions, et en particulier de l'Eglise catholique en France ? Retour sur cet évènement à l'approche des échéances électorales et après un début de quinquennat tendu. Avec la participation de : Jean-Pierre Mignard, avocat, membre du Conseil national du Parti Socialiste et co-directeur de la rédaction de Témoignage Chrétien ; Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate et député des Yvelines ; Razzy Hammadi, Député PS de Seine-Saint-Denis ; Samuel Pruvot, journaliste et auteur de François Hollande, Dieu et la République (Salvator). Table-ronde animée par Hadrien Lecoeur.

    JPSC

  • Images et mirages

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    143284.jpgLe site du « Figaro » fait paraître (10.10.2014)  cette "tribune" signée par le prêtre sociologue Nicolas de Brémond d’Ars :

    « L'élection inattendue (par le grand public) du pape François a pris à contrepied les fidèles. En tant que prêtre, je voudrais faire part de ma perception, de ce que j'ai entendu et lu, des discussions que j'ai commencé d'avoir sur ce sujet. Je ne prétends donc représenter que moi-même, même si je crois pouvoir, en raison de mes compétences de sociologue, aller un peu plus loin que le micro-trottoir.

    «Il est formidable»: expression couramment entendue, aussi bien à la sortie d'une messe que dans les diverses réunions ci et là. L'effet d'image est fort, le pape impressionne les gens. C'est, bien sûr, sa façon de ramener le rituel papal pontifiant à une modestie de bon aloi qui séduit. «Il est formidable» parce qu'il «ne se la joue pas»«il est simple, pas comme l'autre» (Benoît XVI), on sent qu'il est proche des gens. Cette qualité de proximité donne une image plus décomplexée de la fonction. François et son bon sourire ne renvoient-ils pas à l'image du grand-père bienveillant? Peut-être…

    On aime François aussi parce qu'il parle simplement. Son langage n'emprunte pas au style diplomatique, ni théologique. Ses phrases à l'emporte-pièce secouent les habits pompeux d'un langage ecclésiastique devenu proche de la langue de bois. «Il dit des choses de bon sens, quoi,… et puis on voit qu'il aime les gens». Cet amour ressenti passe dans les expressions ciselées que les journaux rapportent avec gourmandise. Comme si les fidèles éprouvaient le besoin de «parler vrai», sans faux-nez, en ne se cachant pas derrière son petit doigt. On le comprend. Une image de véracité… celle d'un homme qui «n'a pas peur d'appeler un chat un chat».

    On ne s'étonnera pas, de ce fait, que tel prêtre à qui je faisais dès l'élection remarquer l'inflexion notable du discours papal sur la liturgie me réponde: «oui, mais ça c'était quand il n'était pas encore pape». Comme si le peu d'intérêt de François pour les ors vaticanesques et les encens liturgiques lui valait un reproche voilé: celui de saper les fondements d'un ethos sacerdotal. Il est vrai que, selon ce que dénoncent beaucoup de catholiques dans les synodes, sur les blogs ou dans les discussions, les vingt dernières années ont connu un rétablissement d'une sorte de hiératisme liturgique. Si bien des fidèles ont estimé qu'on retrouvait «enfin de vraies messes», d'autres, au contraire, se sont inquiétés d'une solennisation qui semblait, à ce qu'ils en disaient, retirer la dimension humaine de la liturgie.

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  • Quand un doyen courageux veut en finir avec les "communions-spectacles"

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    Un sujet de VTM tout à fait révélateur de l'état d'esprit dans lequel se passent les "communions-spectacles" et de leur utilité :
     
     
    Pour ceux qui ne comprennent que trop peu la langue de Vondel :
     
    Le doyen veut enraciner la communion au coeur du terreau dont elle se nourrit : l'eucharistie dominicale. Il choisit de ce fait délibérément de prendre ses distances par rapport à des cérémonies de groupe qui deviennent trop souvent des "shows" et pas assez de moments spirituels pour favoriser des communions par petits groupes durant la messe du dimanche.
     
    Ce choix courageux n'est pas vraiment accueilli avec gratitude par les parents, qui décrochent massivement. Leur réactions : 
     
    - Mon fils ne fait pas sa communion, parce qu'il n'y a plus une célébration tous ensemble, c'est dommage
     
    - "nous allons nous même organiser un truc sympa avec un peu de musique, et sans doute "rent a priest" dit un autre
     
    - "Les gens vont déjà si peu à l'église que pour ces célébrations, si en plus on leur enlève ça (sic), je pense on n'y verra vraiment plus personne".
     
    Mais le Doyen tient bon, et sans doute que d'autres paroisses suivront.
     
    Le reportage est tout à fait révélateur d'un fait : nous pensons plaire aux gens "sur le parvis" en leur offrant des célébrations dans l'air du temps qui n'ont plus grand chose d'une messe par peur de les perdre... Mais nous ne nous rendons pas compte que nous les avions déjà perdus depuis longtemps, et que ce ne sont pas ces célébrations où l'on se rend en "consommateur" qui permettent d'annoncer l'évangile. Car à force de vouloir s'adresser à tout le monde, on ne s'adresse en fait  plus à personne.
     
    Si vous écrivez en lange de Vondel et voulez encourager ce doyen courageux : wilfried.vanwilder@dekenaateeklo.be
     
    J.J.