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Médias - Page 137

  • Images et mirages

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    143284.jpgLe site du « Figaro » fait paraître (10.10.2014)  cette "tribune" signée par le prêtre sociologue Nicolas de Brémond d’Ars :

    « L'élection inattendue (par le grand public) du pape François a pris à contrepied les fidèles. En tant que prêtre, je voudrais faire part de ma perception, de ce que j'ai entendu et lu, des discussions que j'ai commencé d'avoir sur ce sujet. Je ne prétends donc représenter que moi-même, même si je crois pouvoir, en raison de mes compétences de sociologue, aller un peu plus loin que le micro-trottoir.

    «Il est formidable»: expression couramment entendue, aussi bien à la sortie d'une messe que dans les diverses réunions ci et là. L'effet d'image est fort, le pape impressionne les gens. C'est, bien sûr, sa façon de ramener le rituel papal pontifiant à une modestie de bon aloi qui séduit. «Il est formidable» parce qu'il «ne se la joue pas»«il est simple, pas comme l'autre» (Benoît XVI), on sent qu'il est proche des gens. Cette qualité de proximité donne une image plus décomplexée de la fonction. François et son bon sourire ne renvoient-ils pas à l'image du grand-père bienveillant? Peut-être…

    On aime François aussi parce qu'il parle simplement. Son langage n'emprunte pas au style diplomatique, ni théologique. Ses phrases à l'emporte-pièce secouent les habits pompeux d'un langage ecclésiastique devenu proche de la langue de bois. «Il dit des choses de bon sens, quoi,… et puis on voit qu'il aime les gens». Cet amour ressenti passe dans les expressions ciselées que les journaux rapportent avec gourmandise. Comme si les fidèles éprouvaient le besoin de «parler vrai», sans faux-nez, en ne se cachant pas derrière son petit doigt. On le comprend. Une image de véracité… celle d'un homme qui «n'a pas peur d'appeler un chat un chat».

    On ne s'étonnera pas, de ce fait, que tel prêtre à qui je faisais dès l'élection remarquer l'inflexion notable du discours papal sur la liturgie me réponde: «oui, mais ça c'était quand il n'était pas encore pape». Comme si le peu d'intérêt de François pour les ors vaticanesques et les encens liturgiques lui valait un reproche voilé: celui de saper les fondements d'un ethos sacerdotal. Il est vrai que, selon ce que dénoncent beaucoup de catholiques dans les synodes, sur les blogs ou dans les discussions, les vingt dernières années ont connu un rétablissement d'une sorte de hiératisme liturgique. Si bien des fidèles ont estimé qu'on retrouvait «enfin de vraies messes», d'autres, au contraire, se sont inquiétés d'une solennisation qui semblait, à ce qu'ils en disaient, retirer la dimension humaine de la liturgie.

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  • Quand un doyen courageux veut en finir avec les "communions-spectacles"

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    Un sujet de VTM tout à fait révélateur de l'état d'esprit dans lequel se passent les "communions-spectacles" et de leur utilité :
     
     
    Pour ceux qui ne comprennent que trop peu la langue de Vondel :
     
    Le doyen veut enraciner la communion au coeur du terreau dont elle se nourrit : l'eucharistie dominicale. Il choisit de ce fait délibérément de prendre ses distances par rapport à des cérémonies de groupe qui deviennent trop souvent des "shows" et pas assez de moments spirituels pour favoriser des communions par petits groupes durant la messe du dimanche.
     
    Ce choix courageux n'est pas vraiment accueilli avec gratitude par les parents, qui décrochent massivement. Leur réactions : 
     
    - Mon fils ne fait pas sa communion, parce qu'il n'y a plus une célébration tous ensemble, c'est dommage
     
    - "nous allons nous même organiser un truc sympa avec un peu de musique, et sans doute "rent a priest" dit un autre
     
    - "Les gens vont déjà si peu à l'église que pour ces célébrations, si en plus on leur enlève ça (sic), je pense on n'y verra vraiment plus personne".
     
    Mais le Doyen tient bon, et sans doute que d'autres paroisses suivront.
     
    Le reportage est tout à fait révélateur d'un fait : nous pensons plaire aux gens "sur le parvis" en leur offrant des célébrations dans l'air du temps qui n'ont plus grand chose d'une messe par peur de les perdre... Mais nous ne nous rendons pas compte que nous les avions déjà perdus depuis longtemps, et que ce ne sont pas ces célébrations où l'on se rend en "consommateur" qui permettent d'annoncer l'évangile. Car à force de vouloir s'adresser à tout le monde, on ne s'adresse en fait  plus à personne.
     
    Si vous écrivez en lange de Vondel et voulez encourager ce doyen courageux : wilfried.vanwilder@dekenaateeklo.be
     
    J.J.

  • Retour sur le livre de Nicolas Diat : « L’homme qui ne voulait pas être pape »

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    _DSC8420cover.jpgL’excellent site « Benoît et moi » dédié à la défense et à l’illustration du pape émérite a publié à cet égard ses impressions de lecture. J’en reproduits quelques extraits ci-dessous :

    « Dans le contexte sans doute éditorialement favorable du premier anniversaire de la renonciation, la sortie, ces jours derniers, d'un livre de Nicolas Diat (grand spécialiste des arcanes du Vatican, récite la quatrième de couverture, mais je ne le connaissais pas) intitulé "L'homme qui ne voulait pas être Pape", et sous-titré "l'histoire secrète d'un règne", était donc une bonne nouvelle, mais (…) pouvait aussi susciter de légitimes inquiétudes. » 

     (…) Disons-le tout de suite, le livre, écrit d'une plume fluide, bien documenté, m'a globalement plu; le portrait de Benoît XVI qui émerge de ces pages est magnifique, inédit en France, et d'une grande justesse. L'auteur ne cache ni son admiration pour l'immense intellectuel, l'homme de grande culture, le penseur puissant et prophétique, ni sa tendresse pour les qualités humaines tellement travesties de l'homme, indulgent, fidèle en amitié (en particulier, celle pour le cardinal Bertone, amitié qu'il aurait payée au prix fort), d'une grande bonté, incapable de la moindre bassesse, extérieur aux coteries et autres "cordées", étranger à toutes les intrigues et rendu pour cela peu apte à évoluer dans le nid de serpent du milieu clérical en général, et de la Curie en particulier (…).

    L'auteur a interrogé de nombreux prélats, beaucoup sous couvert d'anonymat (je me méfie un peu!), et sait donc beaucoup de choses (vraies ou pas, donc), qui permettent de donner un éclairage parfois inattendu aux évènements que j'ai suivis au jour le jour dans ces pages sans en connaître l'arrière plan, par la force des choses. (…).

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  • Les protestants sont-ils en train de devenir papistes ?

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    A moins que ce ne soit l’inverse ? Marie-Lucile Kubacki fait le point sur la franciscomania chez les protestants américains. Extraits de l'article que reproduit le site web de « La Vie »  :

     « Notre François, à nous aussi », « Pourquoi les pasteurs protestants devraient faire attention à ce pape », « La fascination pour François remue les cœurs protestants », « Le pape François et sa vision protestante »... Aux Etats-Unis, c'est un véritable phénomène éditorial qui est en train de se produire. Depuis quelques mois, les tribunes écrites par des protestants sur le pape François se multiplient dans la presse et la blogosphère.

    Tout a commencé avec un article au titre provocateur : « Notre François, à nous aussi »publié en avril 2013, par Timothy George, pasteur évangélique et théologien reconnu de l'université de Stanford.(…) .Pour le théologien, le pape pourrait même se trouver des accointances avec Luther : « Je crois que le pape François, un jésuite, serait d'accord avec la première des 95 thèses de Martin Luther : "En disant : Repentez-vous, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence". »

    L'article de Timothy George n'a pas manqué de faire réagiren premier lieur sur le site du magazine évangélique Christianity Today où ce « papisme » ne fait pas que des émules. Point majeur de divergence, la question théologique du salut  (…).

    Malgré tout, les « déclarations d'amour » à l'intention du pape continuent à fleurir comme celle d'un blogueur assez célèbre aux Etats-Unis, Zack Hunt, étudiant en théologie de l'université de Yale. Dans un billet intitulé « Pourquoi les pasteurs protestants devraient faire attention à ce pape » et partagé 54 000 fois, il écrit : (…)  «  je vous dis qu'il se passe un gros truc. Je n'ai jamais vu quelque chose comme ça et je ne pense pas voir une telle effusion quasi universelle d'amour, de soutien, d'ouverture d'esprit, d'acceptation et de grâce de sitôt – si ce n'est jamais.

    Pour le presbytérien Bill Tammeuséditorialiste pour le National Catholic Reporter, il s'agit même d'une « fascination » qui « remue les cœurs protestants » : « Ce qui m'a le plus intrigué à propos du pape François, écrit-il, n'est pas la façon dont les catholiques – pour la plupart – l'ont adopté, mais celle dont d'innombrables protestants ont intégré son fan club. Et, dans notre culture pop, il s'agit davantage que d'une simple affaire de popularité, du moins, je l'espère (…). Ceux d'entre nous qui nous trouvons dans les Eglises protestantes (presbytériennes, méthodistes, luthériennes, etc.) préférons depuis longtemps les questions de justice sociale aux structures hiérarchiques, à la gouvernance et aux fantaisies liturgiques et (…)   il semble maintenant, à beaucoup d'entre nous, que le nouveau pape a l'intention de rapprocher l'Eglise catholique de cette approche protestante ». 

    Les protestants deviendraient-ils papistes ?  Pour Bill Tammeus, la question serait plutôt : « François est-il le premier pape protestant ? ».

    Réf.  Les protestants sont-ils en train de devenir papistes ?

    Que de flou dans ces « images » approximatives qui collent désormais à la personne du nouveau pape. Dans une conférence qu’il a donnée au clergé de Rome, quelques jours avant la fin de son règne, Benoît XVI a dit, à propos de Vatican II, que le concile des médias l’avait emporté sur le concile réel, l’empêchant, jusqu’ici, de  porter ses véritables fruits. Il ne faudrait pas que maintenant l’histoire se répète pour l’exercice de la fonction pontificale.

    JPSC

     

  • Synode sur la famille : l'Eglise prise au piège du questionnaire préparatoire ?

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    Sandro Magister analyse la situation résultant des tendances révélées par les réponses au questionnaire envoyé par Rome en vue du prochain synode sur la famille :

    Le synode à la croisée des chemins, à propos des remariages

    La zone germanophone a été la plus rapide pour répondre au questionnaire envoyé par le Vatican en vue du synode consacré à la famille, mais également pour rendre publiques les réponses.

    Les évêques suisses ont même fait encore davantage : ils ont composé un questionnaire encore plus détaillé et ils ont confié le sondage à l'institut de sociologie pastorale de Saint-Gall. Celui-ci a recueilli environ 25 000 réponses, dont une grande partie a été transmise par internet et provenait de citoyens des cantons de langue allemande.

    Les résultats ont été diffusés le 3 février. Et, le lendemain, les évêques d’Allemagne faisaient de même.

    En mettant en évidence, dans un cas comme dans l’autre, l’avalanche de "oui" à propos de l’un des points cruciaux : la communion des divorcés remariés et la reconnaissance de leur second mariage par l’Église.

    Ce n’est pas tout. Lorsqu’ils ont présenté les résultats de ce sondage, les évêques des deux pays ont eux-mêmes appelé de leurs vœux "une nouvelle approche en ce qui concerne la morale sexuelle catholique", étant donné que "les fidèles ne comprennent plus les arguments de l’Église à propos de ces questions".

    Une opinion qui gagne du terrain y compris chez les évêques et les cardinaux est que la famille classique, indissoluble, composée d’un père, d’une mère et d’enfants, tend à disparaître. Même parmi les catholiques "il y a des couples séparés, des familles élargies, beaucoup d’entre eux élèvent leurs enfants sans avoir de partenaire ; il y a le phénomène des mères porteuses, il y a les mariages sans enfants, sans oublier les unions de personnes de même sexe". C’est ce qu’a affirmé le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga – coordinateur du groupe de huit cardinaux "conseillers" de François – à l’occasion de l’interview choc qu’il a accordée au "Kölner Stadt-Anzeiger" le 20 janvier, dans laquelle il a donné la parole au grand nombre de personnes qui ont les mêmes idées que lui et associé le pape lui-même à ces idées.

    La famille à l’ancienne n’existe plus. Tout est nouveau. Par conséquent l’Église doit, elle aussi, apporter des réponses qui soient nouvelles et "en accord avec notre temps", des réponses qui "ne peuvent plus être fondées sur l’autoritarisme et le moralisme", a tranché Maradiaga.

    Mais est-il vraiment exact que la situation actuelle soit inédite et que l’Église s’y trouve confrontée pour la première fois ?

    Pas du tout. Lorsque l’Église a commencé son cheminement historique, dans le cadre de la civilisation romaine des premiers siècles de notre ère, elle s’est trouvée confrontée à des relations entre les sexes et entre les générations qui n’étaient pas moins multiformes qu’aujourd’hui et à des modèles familiaux qui ne coïncidaient certainement pas avec le modèle du mariage indissoluble prêché par Jésus.

    Aux chrétiens de cette époque-là, l’Église proposait un modèle de mariage qui était non pas "vieux" mais très nouveau et très exigeant. Et, lorsqu’elle proposait cette nouveauté révolutionnaire, elle devait se frayer à grand-peine un chemin dans une forêt de situations de fait qui la contredisaient et qui pouvaient même conduire à donner une application pratique, dans certains lieux et à certains moments, à l’"exception" perçue par certains dans les propos énigmatiques tenus par Jésus en Matthieu 19, 9 : "Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour 'porneia', et en épouse une autre, commet un adultère".

    Il n’est donc pas étonnant que, au cours de ces premiers siècles, on puisse trouver, dans les écrits des Pères de l’Église et dans les canons des conciles, des traces d’une pratique de pardon à l’égard de ceux qui ont contracté un second mariage après s’être séparés de leur premier conjoint et de leur réadmission à l'eucharistie après une période de pénitence plus ou moins longue.

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  • La veillée contre l'euthanasie des mineurs a rassemblé 1.000 personnes à la Basilique de Koekelberg à Bruxelles

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    52f3f8fb3570516ba0b5f26e.jpgDans ses désinformations matinales d’aujourd’hui, la RTBF annonçait 300 participants rassemblés autour de Mgr Léonard pour la veillée d’hier soir à la Basilique de Koekelberg.

    Mais, selon le communiqué de l’agence Belga que publie, sans commentaires, la « Libre Belgique » : 

    « Quelque 1.000 personnes se sont réunies à la basilique de Koekelberg, jeudi soir, à 20h00, pour une veillée de prières contre l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs, qui sera votée à la Chambre jeudi prochain. A l'appel de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, cette journée de jeûne suivie d'une veillée de prières a été tenue dans diverses églises en Belgique, notamment quelques-unes à Bruxelles et huit en Brabant flamand. Le diocèse de Liège tiendra une veillée mardi prochain.

    A la Basilique de Koekelberg, Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, souhaite provoquer un ultime débat public. Il remet en cause l'utilité de cet élargissement, étant donné l'absence de réelle demande, mais aussi sa cohérence. "On juge les adolescents juridiquement incapables de poser des actes importants sur les plans économiques et affectifs et tout à coup, ils deviennent capables de décider qu'on les fasse mourir."

    Il met également en garde contre les dérives éventuelles de ces considérations éthiques, en s'appuyant sur le projet d'extension de l'euthanasie aux personnes démentes qui ont acté une demande anticipée. "Quand l'euthanasie se multiplie, cette décision prétendument purement individuelle exerce une pression subtile sur la société. Les personnes âgées potentiellement démentes dans quelques années vont se dire qu'il suffit de signer un papier pour ne pas risquer de devenir une charge pour leur entourage. Je crains que cela brise des solidarités et invite finalement discrètement des personnes à faire ce choix solitaire."

     

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    Ici: Une veillée contre l'euthanasie des mineurs rassemble 1.000 personnes à Bruxelles

     JPSC

  • Avortement : un déchaînement qui dépasse l'imagination

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    Si l'on introduit dans le moteur de recherche google les mots "Espagne" et "avortement", on voit s'afficher pas moins de 8.180.000 résultats ! Toute l'internationale abortiste s'est mobilisée pour dénoncer ce qu'elle désigne comme une régression abominable dans la péninsule ibérique. Hier, le cardinal archevêque de Madrid, Mgr Rouco Varela a été agressé par un groupe de femen dépoitraillées à l'entrée d'une église. Le gouvernement espagnol se laissera-t-il impressionner par ce déferlement haineux qui se manifeste un peu partout en Europe occidentale, pimenté de slogans violemment antichrétiens comme ici, à Nantes? Inutile de souligner que ces manifestations bénéficient de la caisse de résonnance d'une presse largement acquise à ces revendications féministes...

  • Débat sur l’euthanasie des mineurs en Belgique : « La paille et la poutre »

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    DSC01787.jpgD’ Eric de Beukelaer, curé-doyen de Liège (rive gauche) sur son minisite web :

     « L’archevêque de Malines-Bruxelles et ses trois auxiliaires invitent à observer ce jeudi 6 février une journée de jeûne et de prière, qui a pour but de «  réveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures  ».

    J’ai cru rêver ce matin en entendant à la radio (RTBF – la Première) le Président du Centre d’Action Laïque (CAL) réagir à cette initiative, en trouvant «  inacceptable qu’une personnalité tente de s’ingérer dans le débat politique  ». En effet, il suffit de se rendre sur le site du CAL pour se rappeler que, il y a quelques jours à peine, celui-ci invitait à manifester contre un projet de loi espagnol, visant à restreindre la dépénalisation de l’avortement.   Comment expliquer ce curieux deux poids, deux mesures? Pourquoi ce qui est permis au Centre d’Action Laïque serait-il interdit à l’Eglise catholique? Quelqu’un n’a-t-il pas dit:« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7, 3) 

    La réponse m’a peut-être été donnée ce matin à la cathédrale de Liège, par un vénérable chanoine: « Le Président du Centre d’Action Laïque croit tellement en l’efficacité de la prière, qu’il la trouve un moyen de pression sur les politiques bien plus redoutable qu’une manifestation de rue ».

     Réf : Débat sur l’euthanasie des mineurs – « La paille et la poutre »

    Rappelons que le diocèse de Liège a décidé d’emboîter le pas à l’archidiocèse de Malines-images (10).jpg Bruxelles, en organisant  le mardi 11 février prochain une journée de jeûne et de prière, avant le vote de la proposition de loi sur l’euthanasie des mineurs prévu au Parlement. " Nous aimerions, écrit Mgr Jean-Pierre Delville, éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures. Le diocèse de Liège a choisi pour cela la Journée mondiale des malades, le 11 février. C’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et l’anniversaire de la 5e apparition de Banneux, lorsque la Vierge dit à Mariette en 1933 : « Je viens soulager la souffrance ». 

    "Concrètement, précise notre évêque, outre l'appel au jeûne, nous organisons une veillée de prière à Liège à la cathédrale le mardi 11 février à 18 h. Chaque communauté est invitée à organiser une prière à cette fin (proposition à télécharger sur le site de l’évêché) ou à insérer une intention de prière (idem, proposition à télécharger) à ce sujet dans la prière universelle de la messe dominicale. "

    Plus de détails ici ,Euthanasie des mineurs : le diocèse de Liège priera et jeûnera le 11 février

    JPSC 

  • Le pape François fait-il surtout du marketing?

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    François est à la « Une » de tous les magazines «people » et autres. Certains attendent donc qu’il remplisse à nouveau les églises. D’autres redoutent que l’agitation médiatique se fasse au détriment du fond du message. Peter Annegarn et Philippine de Saint Pierre en débattent dans « La Libre » de ce jour. Les questions sont posées par Jean-Paul Duchâteau et Charles Van Dievort :

    « Philippine de Saint Pierre, Directrice générale de KTO (télévision catholique) :

    Certains veulent en faire une rock star, qui s’apprête à révolutionner l’Eglise. Ils attendent que, sous la bannière de la modernisation médiatique, le Pape innove spectaculairement à propos de la prêtrise, du sacerdoce, de l’éthique. Il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle de François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Le pape François en une du magazine rock américain “Rolling Stone”, c’est une consécration ?

    C’est en tout cas révélateur de l’intérêt que suscite son élection. Manifestement, il fait vendre et on le retrouve donc en première page de beaucoup de publications qui, le plus souvent, s’intéressent peu au message des chrétiens. Mais, quand on lit l’article du magazine “Rolling Stone”, on voit qu’il veut en faire une superstar et, pour la beauté médiatique du récit, un leader révolutionnaire en rupture avec l’histoire précédente de l’Eglise. Dans l’article, du reste, le journal a des propos très exagérés et passablement scandaleux à l’égard de Benoît XVI, qu’on décrit comme un pape catastrophique. Ainsi, mercredi, la salle de presse du Saint-Siège s’est exprimée sur ce sujet, ce qui est très rare, en regrettant ce journalisme superficiel et les attaques infondées à l’égard du pape précédent. Cette une est donc révélatrice d’un phénomène médiatique qui n’aborde en rien le fond des choses.

    D’une manière plus générale, on constate que le Vatican, sans doute sous l’impulsion de François, ne cesse d’innover dans sa communication. Certains disent qu’il s’agit de pur marketing et que le fond du discours ne suit absolument pas la modernisation de l’image. Votre analyse ?

    Les papes, qu’il s’agisse de François, Benoît, Jean-Paul, et d’autres encore dans l’histoire de l’Eglise, ont pour commune caractéristique d’être catholiques. Si on attend que le nouveau pape, au motif de modernisation, se trouve sur le plan de la doctrine en rupture avec ce qu’a toujours dit l’Eglise dans son enseignement, on se trompe. Il existe à cet égard ce que des observateurs appellent la création d’un “faux pape François”. Elle incite un certain nombre de médias à sur-interpréter ce que le Pape pourrait dans l’avenir être amené à dire ou faire. Plus précisément, on attend que, sous la bannière de la modernisation, le pape François fasse des choses que certains souhaitent depuis très longtemps dans des domaines concernant la prêtrise, le sacerdoce, l’éthique, qui paraissent aujourd’hui à contretemps de la culture contemporaine. Mais il s’agit là d’une lecture extrêmement superficielle du pape François. Celui-ci invite l’Eglise à être fidèle à l’Evangile et pas à être populaire.

    Quand on voit cet engouement partout dans le monde, le phénomène va-t-il repeupler les églises qui se vident, particulièrement dans la vieille Europe ?

    C’est déjà le cas. L’intérêt dont bénéficie le pape François permet de rendre l’Eglise à nouveau plus audible. Et on constate un peu partout, mais d’abord dans les continents de nouvelle évangélisation, une assiduité plus importante à la messe dominicale, ainsi qu’à la confession. Mais il serait malhonnête de dire que le fond du message – l’annonce de la Bonne Nouvelle – a changé. En fait, pour en revenir à la question du marketing, le Pape n’a strictement rien à vendre. Il veut simplement faire entendre à ses contemporains la “bonne nouvelle” dont l’Eglise est porteuse.

    Vous dites donc que le pape François est plus efficace que son prédécesseur ?

    Je ne le formulerais certainement pas comme cela. Mesurer l’efficacité d’un pape, comme vous dites, est quelque chose qui me semble assez complexe. D’ailleurs, cette efficacité ne se mesure pas en termes de communication, qu’il fasse ou non la une de “Rolling Stone”. Le Pape est d’abord le représentant pour les catholiques de la tête de l’Eglise. Il est donc à la fois l’enseignant, le garant de l’unité, le pasteur.

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  • Franciscomania

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    RCF nous annonçait hier soir que le pape François est la personnalité politique la plus populaire sur les moteurs de recherche comme Google, entre mars et décembre 2013. La « Libre » nous apprend aujourd’hui que  telle une rock star, il fait la couverture de Rolling Stone qui paraît vendredi aux Etats-Unis.

    BfJ47RECcAARtqL.jpg« A deux semaines de l'anniversaire de la démission de Benoît XVI, le Vatican a vivement réagi mercredi à la "grossièreté" d'un article très louangeur du magazine américain Rolling Stone sur le pape François, l'opposant radicalement à son prédécesseur. Le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a certes salué "l'attention" accordée à François mais estimé que le journal se discréditait en tombant dans "l'erreur habituelle" d'un journalisme "superficiel qui, pour mettre en lumière des aspects positifs du pape François, se sent obligé de décrire de façon négative le pontificat de Benoît XVI", selon l'agence d'informations sur le Vatican I.Media.

    Rolling Stone montre, selon le père Lombardi, une "grossièreté surprenante" à l'égard du pape émérite allemand, retraité sur la colline du Vatican, et qui entretient de bonnes relations avec son successeur, selon des sources vaticanes.

    François, telle une rock star, fait la couverture de Rolling Stone qui paraît vendredi aux Etats-Unis, avec une photo de lui en pleine page le montrant souriant, barrée du titre: "Pape François, les temps sont en train de changer".

    Pour le magazine, "non seulement (le) ton modéré (de François, ndlr) contraste avec celui des deux précédents papes mais aussi il apaise les querelles culturelles et parle des vrais problèmes économiques en termes moraux. Son ton est un souffle d'air frais".

    Le père Lombardi déplore que le magazine qualifie de "catastrophique" le pontificat de Benoît XVI, et présente l'ancien pape comme "un universitaire austère", susceptible de provoquer des "cauchemars" aux adolescents. »

    Réf. ici : Un article opposant François et Benoît ne fait pas rire le Vatican

    a8df3307b8.jpgUn petit examen de conscience ne fait jamais de tort non plus : on lit en effet dans la même Libre Belgique : « Signe de plus d'un "coup de jeune" sur le Vatican. Un graffiti peint sur un mur de Rome montrant le pape François en superman a été twitté mardi par un compte Twitter du "ministère" des communications sociales du Vatican.Ce tweet reproduit l'image d'un pape en plein vol, tout de blanc vêtu mais dans la célèbre posture de Superman, poing en avant, tenant de l'autre main une serviette en cuir sur laquelle est écrit en espagnol: "valores". Valeurs au sens de valeurs éthiques précise le journal.  Tout cela est-il bien raisonnable ? JPSC

  • L'union fera-t-elle la force de l'ultra-gauche ?

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    Lu sur lesoir.be :

    Le Parti du travail de Belgique (PTB), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et le Parti communiste (PC) s’allient.

    Le PTB-GO vise à répondre à certains appels syndicaux, comme celui de la FGTB de Charleroi qui avait demandé le 1er mai 2012 un rassemblement autour d’une «alternative anticapitaliste à gauche du PS et d’Ecolo». Elle cherche aussi à concrétiser un «moment historique», a souligné le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw, rappelant les bons résultats obtenus dans de grandes villes aux élections communales et provinciales de 2012. «On ne divise pas la gauche mais nous la renforçons, en apportant de l’espoir à une partie du peuple de gauche qui est désillusionnée», a souligné M. Hedebouw au cours d’une conférence de presse dans un bistrot du centre-ville bruxellois.

    Les intervenants ont souligné leur opposition aux votes du PS et d’Ecolo en faveur du traité budgétaire européen (TSCG), ou aux durcissements des règles d’accès au chômage. «Ce parti a évolué», a affirmé l’ex-sénateur Ecolo Josy Dubié, relevant la place qu’occupait désormais l’écologie au PTB. La philosophe Isabelle Stengers (ULB) a elle insisté sur la «nécessaire insoumission par rapport à ceux qui disent que la crise n’est qu’un mauvais moment à passer».

    Le journaliste Hugues Le Paige, le syndicaliste hennuyer Carlo Briscolini (FGTB), l’ancienne syndicaliste chrétienne Irène Petre, ont apporté leur soutien parmi d’autres à cette union de la gauche radicale.

    Ou comment les masques tombent et où l'on voit se confirmer les véritables affinités idéologiques d'un certain nombre de gens parmi lesquels on ne s'étonnera pas de voir figurer d'anciens journalistes de la RTBF ni, bien sûr, la virago de l'anticléricalisme le plus agressif, Anne Morelli...

  • la corruption : une pathologie capitale de l’âme humaine

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    De Carmine Tabarro sut le site de l’agence Zenit :

    media_xll_5683690.jpgROME, 23 janvier 2014 (Zenit.org) - La corruption est une pathologie sociale qui est en train de détruire la politique, l’économie, la culture, la société. De Wilhelm Griesinger à Carl Wernicke, d’Emil Kraepelin à Sigmund Freud, les vices traversent toute la vision anthropologique de l’homme à partir de Platon, pour se transformer en manifestation « psychopathologique ».

    Ce qui fut autrefois la particularité d’une minorité, semble aujourd’hui l’ethos de notre société. Cela signifie que la corruption (comme d’autres vices capitaux), n’est pas seulement une évidence morale, mais un mal qui revêt les caractéristiques d’une pathologie. Les sciences psychiatriques montrent de plus en plus comment ce problème de nature moral, caractérisé par des troubles de l’esprit, est en train de se transformer en une vraie plaie sociale.

    Autrement dit le cœur humain perd sa dignité et s’attaque à l’argent et au pouvoir pour les transformer en idoles et en devenir esclave.

    C’est là que se cache la destruction intérieure et psychologique de la corruption, qui est autre chose qu’un péché, au point de faire dire au pape François, quand il était encore archevêque de Buenos Aires « ça nous fera beaucoup de bien, à la lumière de la Parole de Dieu, d’apprendre à discerner les différentes situations de corruption qui nous entourent et nous menacent avec leurs séductions… ça nous fera beaucoup de bien de nous redire les uns les autres: Pécheur oui, corrompu non !, et de le dire avec crainte, afin qu’il ne nous arrive pas d’accepter l’état de corruption comme si cela était un péché de plus ».

    « Le corrompu – a déclaré et écrit Mario Bergoglio – passe sa vie au milieu des raccourcis de l’opportunisme, au prix de sa propre dignité et de celle des autres. Le corrompu a le visage d’une sainte nitouche qui a l’air de dire « je n’y suis pour rien », comme disait ma grand-mère. Il mériterait un doctorat honoris causa en cosmétique sociale. Et le pire c’est qu’il finit par y croire. Oh ! combien il est difficile que la prophétie puisse entrer là-dedans! C’est pourquoi, même si nous disons pécheur oui, crions avec force mais corrompu, non ! » Ces paroles, le pape les a prononcées en 2005 quand il était archevêque de Buenos Aires.  Elles ont été rassemblées plus tard dans le livre « Guérir de la corruption ».

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