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Médias - Page 78

  • Dire que le Vatican risque la faillite est faux

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    Lu sur le site de la Libre :

    "Le Vatican n'est pas en faillite. Ils veulent porter atteinte au pontificat"

    Le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, conseiller économique du pape François, a déclaré mardi qu'il était "faux" d'affirmer que le Vatican risquait de faire faillite, une thèse développée dans un livre-enquête sorti la veille en librairie.

    "Dire que le Vatican risque la faillite est faux", a déclaré le prélat qui chapeaute un groupe restreint de six cardinaux conseillant le pape François sur les réformes économiques internes de la Curie (gouvernement du Vatican). "Il me semble qu'une stratégie précise de discrédit est en cours", estime le cardinal Maradiaga, dans un entretien publié mardi par le quotidien italien La Repubblica.

    "Ils veulent porter atteinte au pontificat: d'abord en dépeignant une Eglise composée majoritairement de pédophiles, maintenant en montrant une négligence économique. Mais il n'en est rien", a ajouté le prélat. Ce proche du pape François était interrogé sur un livre du journaliste italien Gianluigi Nuzzi qui se prévaut de documents internes du Vatican.

    Le journaliste s'est fait une spécialité des scandales financiers de l'Eglise, au point de se retrouver devant un tribunal du Vatican en 2016 pour avoir obtenu et publié des documents secrets du Saint-Siège (procès "Vatileaks 2") dans un livre sorti l'année précédente.

    Dans son nouvel opus, intitulé "Jugement universel", le journaliste décortique un bilan financier 2018 dans le rouge et qui s'aggrave.

    Il publie des grilles de comptes de l'Apsa, l'organisme qui gère les biens du Saint-Siège et donc l'essentiel du patrimoine immobilier appartenant au Vatican, faisant ressortir un déficit de 43,9 millions d'euros en 2018, contre un trou de 32 millions d'euros l'année précédente.

    Le résultat opérationnel (qui fait la différence entre les dons et recettes d'un côté et les coûts du personnel de l'autre) ressort dans le rouge à près de 59 millions d'euros en 2018, tandis que le résultat financier est positif à près de 15 millions d'euros.

    Le journaliste évoque notamment un patrimoine immobilier d'une valeur estimée à 2,7 milliards d'euros, mais qui est mal géré avec quelque 800 propriétés vides, 15% des 3.200 biens loués mis à disposition gratuitement, d'autres à des prix d'amis.

    Dans un rapport interne de conseillers du pape, cité dans le livre, on peut lire que "le déficit est récurrent et structurel" et qu'"il a atteint des niveaux préoccupants, présentant le risque de conduire à la faillite en l'absence d'interventions urgentes".

  • Synode amazonien : les statues païennes volent dans le Tibre

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    Les fétiches amazoniens utilisés dans les célébrations vaticanes durant le synode (très) spécial  réuni par le pape François ont été dérobés et jetés dans le Tibre , vidéo à l’appui . Lu sur le site Benoît et moi cette traduction de l’article d’Andrea Zambrano paru dans la  « Nuova Bussola  Quotidiana »(La NBQ) :

    pachamama3.jpg

    " Blitz à l’aube à Santa Maria in Traspontina. Un « justicier » inconnu a fait la seule chose à faire: il est entré dans l’église où se déroulent les rites pagano-amazoniens et a pris les statuettes de Pachamama faussement attribuées à la Vierge. Arrivé à Castel Sant’Angelo, il les a jetées dans le Tibre. La vidéo devient virale. Et le geste prend un sens qui va au-delà de la Pasquinade: pour éradiquer le paganisme, il faut des moyens expéditifs et une raison droite.

    « Non so che viso avesse, neppure come si chiamava » (Je ne sais pas quel visage il avait, ni comment il s’appelait… Ce sont les paroles d’une chanson célèbre « La Locomotiva » de Francesco Guccini, en 1972). Et pourtant, depuis ce matin, nous savons qu’il y a un justicier de la nuit qui a fait la seule chose qu’il fallait faire: il a pris les statuettes amazoniennes adorées dans les rites païens de ces derniers jours et qui ont indigné les fidèles de toutes les latitudes, et ils les a jetées dans le Tibre. La vidéo qui documente « l’exploit » tourne en ce moment sur internet avec une vitesse impressionnante.

    Les trois statuettes conservées à Santa Maria in Transpontina et utilisées pour le rituel amazonien de pacotille de ces derniers jours, et même apportées en procession au Pape, voyagent en ce moment paisiblement à Ostie où elles vont bientôt entrer en pleine mer et enfin rejoindre la nature.

    Quelqu’un est entré dans l’église de Via della Conciliazione ce matin à l’aube vers 7 heures du matin et après les avoir « furtivement » prélevées, les a jetées dans le fleuve non loin de là. Juste à la hauteur du pont sur le Tibre de Castel Sant’Angelo. La vidéo le montre qui entre dans l’église, pose la caméra sur un banc où quelques fidèles sont déjà entrés pour la prière du matin, rassemble les trois statuettes puis sort. Sur le trajet, on ne voit que le buste, une chemise bleue et les trois statuettes tenues contre lui. Une fois à Castel Sant’Angelo, où se trouvaient autrefois les prisons pontificales, l’homme place les trois statues sur le parapet du pont. Et en trois coups secs, il jette dans le fleuve les artefacts représentant une femme indigène enceinte et nue.

    La vidéo s’achève sur les trois objets qui s’enfoncent dans le Tibre, et devient en quelques minutes virale. L’homme a agi sans être dérangé signe que – à l’évidence – ces statues ne devaient pas avoir une grande valeur économique. Mais pas même spirituelles, puisqu’on a essayé d’une certaine manière de les faire ressembler à une iconographie mariale inacceptable: Notre-Dame d’Amazonie. Une Marie inexistante, qu’on a fait passer comme telle pour promouvoir une ritualité tribale qui n’est rien d’autre que du folklore au goût païen. Le Synode perd ainsi l’un de ses principaux protagonistes: la petite Pochaontas, élevée au rang de déesse et maintenant disparue parmi les vagues.

    C’est un geste qui va au-delà de la farce mais qui se charge de symbologies précises: le paganisme est tôt ou tard balayé par la juste raison. Même quand celle-ci suggère la manière forte. Dans les symboles païens entrés au Vatican ces jours-ci, les références à un paganisme qui est très, très proche du diabolique sont évidentes. Ainsi s’achève l’histoire des statuettes sur lesquelles le Vatican lui-même n’a jamais été capable de donner une définition iconographique juste, cachant mal embarras et non-dits. Et pourtant, la présence de ces statues, complètement étrangères à la culture catholique, a été considérée comme choquante par de nombreux fidèles et même par des prélats, comme en témoigne la position du cardinal vénézuélien Urosa, qui a critiqué avec force le syncrétisme de la kermesse dans les jardins du Vatican et le cortège d’entrée avec la Pachamama à St Pierre.

    Quant à notre nouveau Pasquino (1), nous ne savons pas ce qui lui arrivera si les autorités du Vatican le découvrent et l’arrêtent pour vol de divinités. Il devra certainement avoir des justifications valables étant donné que le fait de lancer des objets imprudemment d’un pont constitue un cas de péché écologique dès qu’un tel péché sera sanctionné. Et la justification que le bois est au fond biodégradable ne vaudra rien.

    NDT

    • Pasquino est une célèbre statue de Rome, célèbre parce qu’elle est devenue parlante, entre le XVIe et le XIXe siècle. A ses pieds, mais le plus souvent à son cou, on accrochait la nuit des feuilles contenant des satires en vers, de façon anonyme, qui s’en prenaient aux plus importantes personnalités publiques: les nommées « pasquinades », dans lesquelles émergeaient, non sans un certain esprit de défi, la mauvaise humeur populaire envers le pouvoir et l’aversion pour la corruption et l’arrogance de ses représentants."

    Ref. Justice est faite

    Provocation pour provocation: on joue à quoi exactement ?

    JPSC

  • Vatican : la réforme de transparence financière voulue par François a du mal à faire son chemin

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    Lu sur le site de la Libre (dépêche d'agence) :

    Dons à l'Eglise réinvestis dans le luxe, le Vatican enquête sur de possibles malversations

    La justice vaticane enquête sur le circuit d'achat opaque d'un immeuble de luxe londonien financé grâce aux dons à l'Eglise, nouvelle affaire délicate touchant aux finances du Saint-Siège qui a vu le pape limoger le chef de la gendarmerie chargé du dossier.

    Gestion discutable des dons destinés aux pauvres ou règlements de comptes au sommet du Vatican? L'enquête, commencée durant l'été, pointe "de graves indices de malversations, fraude, abus de fonction et blanchiment", selon le mandat de perquisition publié dimanche par le magazine italien L'Espresso. Semblant confirmer que le pape François a des difficultés à imposer sa réforme de transparence financière au sommet du Saint-Siège.

    La justice vaticane avait procédé le 1er octobre à des saisies de documents dans les bureaux mêmes de la Secrétairie d'Etat - le coeur du gouvernement du Vatican, où travaille la garde rapprochée du pape - et de l'Autorité d'information financière (AIF) - un gendarme financier indépendant. C'est le seul épisode de cette affaire qui a été confirmé par le Vatican, le jour même.

    Cinq personnes, dont le numéro deux de cette autorité anti-blanchiment et un prélat, ont été "suspendues par précaution" de leurs fonctions dans le cadre de l'enquête, a ensuite révélé une affichette à usage interne de la gendarmerie vaticane portant leurs photos et noms, tels des repris de justice. Document fuité également à l'Espresso.

    Selon son porte-parole, le pape aurait peu apprécié cette méthode bafouant "la présomption d'innocence": François s'est séparé lundi dernier de son fidèle garde du corps et trop zélé chef de la gendarmerie vaticane, Domenico Giani.

    Les fuites de documents, distillées en trois vagues de plus en plus détaillées, qui font également l'objet d'une enquête à la demande du pape, sont toutes arrivées entre les mains du journaliste d'investigation Emiliano Fittipaldi, du magazine italien L'Espresso.

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  • Un chapelet "connecté"

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    Lu sur la Libre de ce jour, p. 3 :

    Le Vatican lance le premier chapelet connecté

    Ce mardi à Rome, le Réseau mondial de prière du Pape a en effet lancé le premier chapelet connecté, proprement dénommé l’eRosary. Il s’agit d’un “dizainier” (un chapelet qui contient dix grains) qui peut être porté comme un bracelet, et qui s’active dès qu’il repère aux mouvements que celui qui le porte fait un signe de croix. Il se synchronise alors avec une application qui propose des contenus personnalisés et des intentions de prières. Plus encore, cet objet au coût de 99 euros (10% des recettes seront reversées pour le développement du Réseau mondial de prière) concentre dans sa petite croix tout l’appareillage informatique nécessaire, et garde en mémoire l’état d’avancement de votre prière. Même si le Vatican réfléchit à la fabrication d’un chapelet connecté en plastique recyclé, on ne jurera pas que ce gadget entre totalement en conformité avec l’appel à la sobriété et à la déconnexion qu’est l’encyclique Laudato Si du Pape sur l’écologie. En présentant l’eRosary, le jésuite Frédéric Fornos a cependant rappelé que le chapelet “ rappelle que la prière est au cœur de la mission de l’Église ”. Certes, la prière du chapelet qu’est le rosaire peut paraître mécanique, a-t-il conclu, mais, “simple et humble”, elle aide “à approcher le cœur de celui de Jésus”.

  • Premier du genre : un documentaire du cardinal Müller

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    Cardinal Gerhard Müller, former prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith, wrote a public testament of faith this winter, which has now been turned into a documentary film.

    Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a écrit un testament public de la foi cet hiver, qui a maintenant été transformé en film documentaire. (Daniel Ibáñez / CNA)

    De Bree A. Dail sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Müller commente son "Manifeste" cinématographique

    Arcadia Films a publié le 1er octobre un documentaire sur le Manifeste de la foi du cardinal.

    CITÉ DU VATICAN - Le «Manifeste de foi» du cardinal Gerhard Müller a été transformé en un «documentaire catéchétique». Dans le document, décrit comme un «témoignage public de foi», le cardinal Müller a appelé les fidèles à résister à l'erreur en se ressourçant dans les vérités de la foi catholique.

    «Face à la confusion croissante autour de la doctrine de la foi, de nombreux évêques, prêtres, religieux et laïcs de l'Église catholique m'ont demandé de témoigner publiquement de la véracité de la Révélation», a déclaré l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi dans l’introduction de son document, publié en février. «C’est la tâche des bergers de guider ceux qui leur sont confiés sur le chemin du salut. Cela ne peut réussir que s’ils le savent et le suivent eux-mêmes. "

    Considéré comme le premier du genre, ce documentaire a été produit dans le but de présenter le contenu intégral du document du cardinal Müller dans un contexte cinématographique avec sa dynamique.

    Arcadia Films (...) a qualifié le documentaire d '«opéra de la foi». La projection du film a commencé le 1er octobre. Selon Arcadia Films, «Manfesto of Faith» a bénéficié d'une audience de plus de 40 000 vues au cours de sa première semaine.

    Le National Catholic Register a interrogé le cardinal Müller par courrier électronique peu de temps après ses débuts, le 1er octobre, afin de recueillir ses impressions sur la production cinématographique de son travail écrit.

    (L'interview a été modifiée pour le style.)

    Votre Eminence, quelles ont été vos réactions en voyant votre travail écrit "prendre vie"?

    Je suis très impressionné par cette présentation. Elle parle aux cœurs et aux esprits des gens - un moyen moderne et sympathique de communiquer la foi.

    Un sondage récent aux États-Unis suggère que 80% des catholiques ne croient pas en la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Un autre sondage a montré que seulement un Allemand sur 10 qui s'identifie comme catholique assiste à la messe une fois par an. Très peu de solutions concrètes ont été proposées pour remédier à cette crise. Comment comptez-vous utiliser ce film dans votre mission apostolique pour le salut des âmes - et comment aimeriez-vous que d'autres prêtres, évêques - même des laïques - l'utilisent (ainsi que votre manifeste)?

    Seuls ceux qui croient sont également dignes d'être crus. Quand nous regardons le «Christ, celui qui est à l'origine de notre foi et celui qui la conduit à sa perfection» (Hébreux 12: 2), nous surmontons nos peurs et nos doutes. Le rationalisme doit également être contré par une argumentation théologique correcte. Aujourd'hui, de hauts responsables de l'Église plantent des arbres pour les médias. Mais il est beaucoup plus important de semer dans les âmes «la graine éternelle de la parole de Dieu qui vit et demeure» (1 Pierre 1:23), afin que les fruits de la foi, de l'espoir et de l'amour y fleurissent. Là où, au lieu de la catéchèse et du travail pastoral, le travail médiatique et politique est déployé, l’Église continue de régresser, même lorsque les franc-maçons, les médias grand public, les lobbyistes de l’avortement et les propagandistes «LGBT» nous louent.

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  • Quand Charlotte d'Ornellas répond de sa foi sur un plateau de télévision

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    Charlotte d'Ornellas, journaliste et membre du conseil d'administration de SOS Chrétiens d'Orient, explique ses convictions chrétiennes.

  • Le pape n’a jamais dit ce qu’a écrit le Dr Scalfari...

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Fake news italiennes : le Vatican rétablit la vérité

    Les risques du dialogue et de la rencontre

    Eugenio Scalfari, 95 ans, interprète à sa façon les paroles du pape François et le Vatican désavoue le journaliste italien régulièrement dans les communiqués des directeurs de la salle de presse du Saint-Siège successifs: le p. Federico Lombardi, Greg Burke, et, le 9 octobre 2019, Matteo Bruni.

    Le préfet du Dicastère romain pour la communication, Paolo Ruffini, s’est senti le devoir de réaffirmer lui aussi devant la presse internationale présente au synode, jeudi, 10 octobre, en italien, que « le pape n’a jamais dit ce qu’a écrit le Dr Scalfari»: ce n’est pas un « compte rendu fidèle » , même lors que Scalfari met ces propos sur les lèvres du pape, « entre guillemets », que ce soit des propos sur « l’Eglise » ou sur « Jésus, vrai Dieu et vrai homme ». Nous l’avons “twitté live” lors du point presse quotidien pour le synode.

    Autrement dit, une « fake news » n’est pas moins « fake » si elle est reprise des dizaines ou des centaines de fois en ligne.

    En réponse aux questions des journalistes, le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a déclaré en italien ce qui suit, après la publication de La Repubblica du 9 octobre: « Comme cela a déjà été dit à d’autres occasions, les paroles que le Dr. Eugenio Scalfari attribue au Saint-Père, entre guillemets, à l’occasion de ses entretiens avec lui, ne peuvent être considérés comme un compte rendu fidèle de ce qui a été réellement dit, mais elles représentent plutôt une interprétation personnelle et libre de ce qu’il a entendu, comme cela est évident d’après ce qu’il a écrit aujourd’hui quant à la divinité de Jésus-Christ. »

    Certains s’étonneront de ce que le pape François continue de recevoir Eugenio Scalfari, on pourrait aussi s’étonner que Scalfari continue à vouloir rencontrer le pape. Et c’est probablement, dans la ligne de miséricorde et du dialogue qui sont la marque de tout le pontificat, que le pape ne renonce pas à poursuivre ces échanges avec quelqu’un qui n’a pas les mêmes options que lui et qu’il ne renonce pas annoncer le Christ à un vieil ami qui se dit agnostique, et qui est son aîné de plus de 12 ans: né le 6 avril 1924 à Civitavecchia, il a fêté cette année ses 95 printemps.

    Le Vatican met cette fois en garde deux fois plutôt qu’une contre la tentation de prendre les paroles de Scalfari pour parole d’Evangile.

    Ancien député radical socialiste, fondateur en 1976 du quotidien italien La Repubblica, il est aussi un co-fondateur, en 1955, du Parti Radical italien, « anticlérical ».

    Mais ce n’est pas une exception que le dialogue des papes avec les non-croyants: Benoît XVI a lui-même voulu qu’on ajoute aux rencontres interreligieuses d’Assise avec les autres religions pour la paix – initiées par saint Jean-Paul II -, un dialogue avec les non-croyants pour la paix, y invitant des intellectuels français. Le pape émérite est lui-même un modèle de capacité de dialogue et de rencontre avec qui – notamment des théologiens – ne pensent pas comme lui.

    On se souviendra aussi du dialogue du nonce apostolique à Paris, Angelo Roncalli – futur saint Jean XXIII que nous fêtons ce 11 octobre -, avec des politiciens anticléricaux de France, n’hésitant pas à plaisanter avec l’un d’eux en disant quelque chose comme: « Nous n’avons pas la même paroisse, mais nous avons le même ‘arrondissement’ ». Une allusion non pas à leur adresse dans Paris, mais à leur … embonpoint.

    Ne pas avoir « la même paroisse » n’a jamais empêché un chrétien de dialoguer – à temps et à contretemps dit saint Paul – avec qui ne pense pas comme lui… c’est même un devoir que lui impose son baptême que de partager la Bonne Nouvelle.

    Cette fois, la double intervention de la communication du Vatican lance un signal à des lecteurs trop crédules.

    Scalfari a du mal à comprendre, l’intelligence regimbe face au mystère impensable d’un Dieu qui se fait petit enfant et demeure au milieu de son peuple dans l’Eucharistie.

    Il s’agit donc de ne pas avaler cul sec les « fake news », même si elles viennent d’un interlocuteur que le pape François continue d’entourer d’égards et d’amitié, montrant ainsi le chemin d’un dialogue délicat, risqué, mais persévérant.

  • Jésus de Nazareth serait-il un homme et seulement un homme ? Qu'a dit le pape à Eugenio Scalfari ?

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    De Kath.net :

    Jésus ne serait pas Dieu?

    Une nouvelle "interview" du pape François avec l'athée Eugenio Scalfari a été publiée dans la Repubblica - Encore une fois, le département des médias du Vatican a dû nier...

    Vatican (kath.net)

    Au Vatican, la nouvelle "interview du pape" du pape François accordée au journaliste de gauche Eugenio Scalfari fait trembler les responsables du département des médias au Vatican. Après avoir rendu une nouvelle visite au pape François, Scalfari a publié une prétendue "interview" avec François dans le quotidien italien La Repubblica, affirmant que François aurait dit que Jésus de Nazareth était un être humain, mais pas Dieu. Une affirmation qui - clairement - serait naturellement opposée à l'enseignement de l'Église.

    Quelques heures seulement après la publication, le service de presse du Vatican a dû envoyer une déclaration indiquant que les citations que Scalfari avait mises dans la bouche du pape ne pouvaient pas être considérées comme un "rapport crédible" de ce que François a réellement dit. Le reportage du journaliste serait constitué beaucoup plus par "une interprétation personnelle et libre" de ce qu'il a entendu. Scalfari, athée déclaré, a été reçu à plusieurs reprises par François. Avec une certaine régularité, des "interviews" dans La Repubblica sont parues qui devaient peu après être démenties par le Vatican avec la même régularité. Cependant, il est difficile de savoir si Scalfari a vraiment été reçu par François cette fois-ci ou si "l'interview" n'a pas été le fruit d'une rencontre antérieure.

    Scalfari est le fondateur de "La Repubblica", il a provoqué à plusieurs reprises des scandales à grande échelle avec ses "interviews" du pape. En 2013, il avait publié un "Entretien" avec le pape François, dont il a cité "littéralement" les propos. Cependant, il a reconnu par la suite que, même s'il avait déjà 89 ans, il n'avait pris aucune note, mais avait cité de mémoire ces propos échangés pendant près d'une heure et demie.

    L'interview, qui avait même été publiée sur la page d'accueil du Vatican, y a été supprimée. Scalfari a maintenant 95 ans.

    Lire le commentaire de Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (trad. de "Benoît et moi")

  • Climat: vous avez dit neutralité?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Climat: vous avez dit neutralité?

    Une lettre signée par 500 scientifiques issus de 13 pays différents vient d'être envoyée au secrétaire général de l'ONU. But de celle-ci: dénoncer l'alarmisme climatique et réclamer un débat objectif de haut niveau entre climatologues de tous bords. Evidemment, pas un mot concernant cette initiative dans nos "JT". Il est vrai que cette lettre ne va pas dans le sens du scénario apocalyptique propagé à jets continus par des médias ne choisissant que des scientifiques triés sur le volet . Micro pour les uns, muselière pour les autres.

    Je vous avoue que cette absence de neutralité me fait songer à un thérapeute qui, face à un couple qui veut divorcer, n'écouterait que la version d'un seul des deux conjoints ou à un "débat" politique orienté à un point tel que les uns auraient sans cesse la parole tandis que les autres n'auraient qu'un droit: celui de se taire. Au nom de quoi donc,  le droit de s'exprimer est-il systématiquement refusé à tant de scientifiques qui, arguments à l'appui et à l'encontre des théories non prouvées du GIEC, pensent par exemple que le réchauffement climatique est essentiellement naturel, moindre qu'on ne le dit et momentané?

    "Momentané?" Oui, car se basant sur un certains nombre de critères complètement négligés par le GIEC, d'après eux, ledit réchauffement cesserait dans 10 ans et ferait place à une période de refroidissement. Vrai ou pas vrai? L'avenir nous le dira.  Bien sûr leur avis ne risque pas de plaire à ceux qui, forts de leur puissance occulte, visent à nous contrôler de plus en plus  ni à certaines industries qui, pour vendre leurs produits, ont intérêt à ce que le peuple souscrive aux thèses les plus effrayantes. A quand, oui, à quand l'abandon de ce qui devient un lavage de cerveaux au profit d'un vrai débat?

  • Un beau plateau sur KTO avec Fabrice Hadjadj et Rémi Brague

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    De KTO :

    Mon premier est malicieux. Prenant le contre-pied des injonctions à l´humilité, il n´hésite pas à proclamer, entonnant le cantique, « A moi la gloire ! » (Fabrice Hadjadj, À moi la gloire, Éditions Salvator). Mon deuxième abandonna brutalement ses connections numériques pour une perfusion, après qu´une mauvaise tumeur l´ait envoyé réviser, à l´hôpital, sa vie intérieure (Père Pierre Amar, Hors service, Éditions Artège). Mon troisième discute la modernité en partant d´auteurs médiévaux (Rémi Brague, Des vérités devenues folles, Éditions Salvator). Mon tout, magnifiquement animé par Jean-Marie Guénois constitue le rendez-vous de septembre de L´Esprit des Lettres. Mieux qu´une charade : 90 minutes de bonheur authentique, grâce au partenariat KTO / La Procure / Le Jour du Seigneur.

  • Penser le politique avec Pierre Manent

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    C'est sur KTO :

    En 52 minutes, dans le décor propice de la brasserie parisienne Le Charivari, François Huguenin rencontre chaque quinzaine un des intellectuels majeurs de notre temps, pour s´initier à une pensée et à sa genèse. Cette semaine, il reçoit Pierre Manent, philosophe du politique. Une jeunesse toulousaine marquée par le communisme familial, la montée à Paris à l´École Normale supérieure, les rencontres décisives avec Raymond Aron qui pense politique et morale, avec Léo Strauss... Nous découvrons ici un itinéraire intellectuel d'une grande richesse. Avec des réflexions fondamentales sur la genèse de la modernité, l'évolution des formes politiques (cité, empire, nation) et les défis d'aujourd'hui : quelle place pour les nations ? comment intégrer l'islam ? quelle laïcité voulons-nous ? Pierre Manent s´explique, en pédagogue et en croyant, au fil d´une conversation passionnante qui rend sa pensée accessible à tous.

  • L'excellente lettre ouverte de Jean-Jacques Durré à la députée Sophie Rohonyi sur l'avortement et la laïcité

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    De Jean-Jacques Durré sur facebook :

    Lettre ouverte à Sophie Rohonyi, députée

    Chère Sophie,

    Permettez-moi de vous appeler par votre prénom puisque nous habitons la même commune et que vous étiez venue sonner à ma porte pour tenter de me convaincre de vous apporter ma voix lors des élections communales d'octobre 2018. Vous voilà donc aussi, depuis mai dernier, siégeant au Parlement fédéral comme députée. Dans cette prestigieuse enceinte, vous avez pris à bras le corps les problèmes liées à la laïcité et à la bioéthique. C'est à ce titre que je vous écris cette lettre ouverte, non pour contrer vos idées, mais parce que je pense que vous vous trompez de combat.

    Vous vous dites athée. Je suis croyant pratiquant. Nous partons donc de postulats différents, mais notre objectif est le même, du moins je l'espère: à savoir contribuer à la construction d'une société plus juste, où l'équité devrait être prépondérante.

    Venons-en à vos récentes interventions. D'abord celle sur la dépénalisation totale de l'avortement et partant de transformer l'intervention volontaire de grossesse en simple "acte médical". C'est un dossier complexe et douloureux, dans lequel tant de critères entrent en ligne de compte. Comme tous, y compris les chrétiens, je comprends la détresse de certaines femmes face à des situations qui sont catastrophiques. Mais, ce qui me gêne dans votre proposition, c'est que vous prévoyez que le délai maximum de douze semaines pour pouvoir avorter, prévu par la loi, soit prolongé à dix-huit voire vingt-quatre semaines. Ne sauriez-vous pas que le cœur est le tout premier organe fonctionnel du corps humain, dès les débuts de la vie utérine? Le cœur d'un embryon humain se forme à partir du seizième jour de grossesse et les premiers battements apparaissent moins d'une semaine plus tard, dès le vingt-deuxième jour. Et qui dit battement de cœur, dit aussi "vie". Voilà pourquoi l'Eglise entend protéger cette vie en construction. Soi-dit en passant, car vous semblez bien mal connaître cette Eglise qui me porte, elle condamne l'acte car il met fin à la vie, mais JAMAIS la personne! Si vous connaissiez le nombre de jeunes femmes ayant recours à l'IVG qui viennent consulter ensuite un prêtre, un diacre ou même un évêque! Car c'est aussi un fait que les partisans de l'IVG occultent: la détresse de ces mères en devenir, qui interrompent leur grossesse. Comme toute militante pro-IVG vous mettez en avant "le droit des femmes à disposer de leur corps". Un droit que personne ne conteste, puisqu'ici il ne s'agit pas de cela. Ce dont il s'agit, c'est le droit à la vie d'un enfant à naître! C'est tout! Le reste n'est que sémantique.

    Vous allez plus loin encore en voulant réduire le temps de réflexion laissé pour prendre la décision d'avorter ou non. Selon la loi, un délai de six jours de réflexion au moins doit être respecté entre l’entretien préalable et l’intervention en elle-même sauf s’il existe une raison médicale urgente. Vous voulez le ramener à… 48h! Pourquoi? De peur que la patiente ne change d'avis? Pensez-vous que ce soit une décision facile à prendre? Enfin, cerise sur le gâteau si vous me permettez l'expression, vous demandez que soit aussi supprimée l’obligation d’information par rapport à l’adoption, partant du principe que "c’est infantilisant". Certes, les femmes savent que cette possibilité existe, mais lorsqu'on est dans la détresse d'une grossesse non voulue, y songent-elles? Par ailleurs, votre projet veut aussi instaurer un délit d’entrave pour ceux qui empêcheraient un médecin de pratiquer une IVG, je lis par-là que certaines institutions hospitalières d'obédience chrétienne pourraient se voir condamner pour empêcher que l'on mette fin à la vie de l'enfant en leur sein. Est-ce là votre conception de la démocratie et de la liberté de conscience de chacun(e)?

    Votre deuxième combat est celui d'inscrire le principe de laïcité dans le Constitution belge. Un thème que revient fréquemment. En Belgique, l'Etat est neutre et la séparation entre l'Eglise et de l'Etat est bien réelle. Si je m'oppose à l'inscription de la laïcité de notre Constitution, c'est parce que dans notre pays, la laïcité organisée est reconnue comme organisation philosophique non confessionnelle, à l'inverse de la France, et que ses conseillers sont payés par le ministère de la Justice, tout comme les prêtres. Pour avoir interviewé plusieurs fois Hervé Hasquin, historien, ancien parlementaire et ministre, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie Royale de Belgique, qui ne cache pas son appartenance à la franc-maçonnerie et ses convictions laïques, voici ce qu'il déclare: "Le principe de laïcité n'est pas nécessaire pour la bonne conduite de notre pays. La nôtre (c-à-d la laïcité) en Belgique, n’en déplaise à quelques têtes mitrées du courant laïque, est vraiment plurielle. Dès lors, à quoi servirait-il sur le plan juridique de la couler dans notre charte fondamentale ?". Et de poursuivre: "Le contexte conflictuel qui ne manquera pas de se renforcer pourrait surtout donner du grain à moudre aux islamophobes de toute espèce."

    Dans son livre intitulé "Inscrire la laïcité dans la Constitution belge ?" (Académie royale de Belgique, 140 pp., 7 €) – que je vous conseille vivement de lire -, Hervé Hasquin, se retourne contre les laïques car il estime que "le risque est réel que le combat des démocrates contre les barbares ne soit perçu comme un combat chrétien contre l’islam. Et la laïcité pourrait être instrumentalisée par les extrémistes. Le conditionnel n’est plus de mise Outre-Quiévrain : la radicalisation de certains laïques a ouvert une brèche dans laquelle s’est engouffrée la droite extrême et l’extrême droite de l’Hexagone qui ont récupéré la laïcité" (SIC). Si vous désirez réécouter les interviews radio de Hervé Hasquin, dans l'émission "En débat", vous pouvez vous rendre sur le site de Cathobel (vous ne risquez rien) ou sur rcf.be (pas de danger non plus). Elles y figurent en podcast et vous noterez au passage l'ouverture qui est la nôtre. Sa conclusion est claire (et ce sont ses mots): "Il ne faut pas inscrire la laïcité dans la Constitution!"

    Je terminerai cette missive en abordant le dernier de vos "combats": le financement des cultes. Dans l'émission CQFD, sur la RTBF en radio et en télévision - qui fut un beau moment de journalisme biaisé et trompeur dans la mesure où on interroge Caroline Sassegesser, présentée à juste titre comme chercheuse au CRISP mais en omettant de préciser qu'elle est chargée de cours à l'ULB et qu'elle a publié différents ouvrages par l'intermédiaire du Centre d'Action Laïque! – vous partez d'un chiffre pour justifier une modification du financement des cultes, à savoir celui de la fréquentation régulière des messes dominicales, soit 5%. Si on s'en tenait effectivement à ce seul pourcentage, je pourrais vous comprendre. Mais c'est faire fi de tous ces animateurs pastoraux qui ne comptent pas leur temps pour visiter les prisonniers, les malades, les personnes âgées dans les homes, les isolés, les personnes en fin de vie, les plus fragiles de notre société. Que ce soit ici ou à l'étranger. Avez-vous pensé à cela? Voilà aussi à quoi sert l'argent versé à l'Eglise de Belgique: à soulager les maux et douleurs de notre monde. Cela semble vous échapper. La fréquentation des messes et lieux de culte ne sont que la face émergée d'une immense masse de solidarité, qui se pratique sans faire parler d'elle mais dont l'importance est vitale.

    Mon âge me permet de vous donner un conseil: avant de s'attaquer à un dossier, il faut en connaître toutes les composantes. Vous ne connaissez pas l'Eglise, ni l'Evangile. C'est un droit de chacun de suivre ou non le Christ. Mais avant de vous en prendre à elle, essayez de découvrir la beauté de son message, la réalité quotidienne de ce que pratiquent les clercs et autres laïcs engagés: aimez-vous les uns les autres! C'est tout ce que je vous souhaite.

    Jean-Jacques Durré