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Persécutions antichrétiennes - Page 35

  • Inde (Karnataka) : nouveaux actes antichrétiens

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Un prêtre catholique attaqué, des livres saints chrétiens brûlés

    13 décembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Un homme non identifié a attaqué un prêtre catholique avec un couteau dans l'état de Karnataka, dans le sud de l'Inde. Comme l'a appris Fides, le 11 décembre, un inconnu a pénétré dans l'église de Saint-Joseph Travailleur à Baibhav Nagar, dans le district de Belagavi, et, sans aucune raison, a essayé d'attaquer le curé, le père Francis D'Souza.

    L'incident a eu lieu à la résidence du père D'Souza, un prêtre catholique du diocèse de Belgaum. L'assaillant, qui se cachait près de la maison, a essayé de frapper le prêtre avec une grande lame dès qu'il a quitté la maison. Le père Francis s'est enfui, tandis que l'agresseur essayait de le poursuivre. Dans l'agitation, les habitants du quartier se sont précipités sur les lieux, et l'homme a alors pris la fuite. La police a lancé une enquête après avoir obtenu les images des caméras de surveillance. Les enquêteurs ont identifié l'accusé et des recherches sont en cours pour l'arrêter. L'accusé, selon les premières reconstitutions, semble avoir des problèmes mentaux.

    "J'ai été attiré à l'extérieur de la maison par le chien qui aboyait nerveusement, et j'ai remarqué que la porte principale était ouverte. Je suis sorti pour la fermer, quand un homme, armé d'un long couteau, a essayé de m'attaquer. Je me suis enfui et j'ai appelé à l'aide", a déclaré le père D'Souza, après avoir échappé de justesse à la mort.

    Dans un autre incident, des groupes hindous radicaux ont mis le feu à des livres religieux chrétiens à Kolar, également dans le Karnataka, accusant une église protestante locale de faire du prosélytisme. L'incident s'est produit alors que des représentants de la communauté chrétienne faisaient du porte-à-porte dans le cadre d'une campagne de prédication.

    Selon la Commission pour la liberté religieuse de l'Association évangélique indienne (EFI), l'incident de Kolar est le 39e épisode de violence contre les minorités religieuses chrétiennes au Karnataka au cours des 12 derniers mois. Selon les sources locales de Fides, ces incidents se sont multipliés depuis que le gouvernement de l'État, dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP) pro-hindou, a commencé à examiner un projet de loi visant à interdire les conversions religieuses forcées.

    Au Karnataka, les chrétiens représentent 1,87% de la population de ce vaste État du sud de l'Inde, (recensement de 2011), qui compte 61 millions d'habitants, dont 84% d'hindous et 13% de musulmans.

    (SD-PA) (Agence Fides 13/12/2021)

  • L'intolérance croissante contre les chrétiens en Europe

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    De Kath.Net/News (traduction automatique) :

    Un rapport met en garde contre l'intolérance croissante contre les chrétiens en Europe

    8 décembre 2021

    L'Observatoire de Vienne nomme les formes agressives de laïcité et d'islamisme comme les principales causes de "tendance inquiétante" - la majorité des cas documentés en France, en Allemagne, en Espagne, en Suède et en Grande-Bretagne

    Vienne (kath.net/KAP) L'intolérance laïque et l'extrémisme islamiste contribuent de manière significative au fait que les chrétiens ou les institutions chrétiennes pratiquant dans les pays européens sont de plus en plus exposés à la discrimination, y compris aux actes de violence et de persécution : cela vient d'un rapport de l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations à l'encontre des chrétiens en Europe » (OIDAC), qui a été présenté mardi lors d'une conférence de presse en ligne. Le phénomène de l'intolérance envers les chrétiens est totalement sous-évalué en Europe et doit être perçu, discuté et prévenu tant politiquement que socialement, selon la porte-parole.

    « Dans l'Europe d'aujourd'hui, non seulement il n'est pas à la mode de vivre la foi chrétienne avec conviction, mais cela peut également conduire à de graves atteintes à la liberté personnelle dans des domaines importants de la vie tels que le travail ou la formation », a déclaré la directrice de l'OIDAC, Madeleine Enzlberger, résumant le résultats ensemble. L'intolérance à l'égard des chrétiens et leur discrimination allaient du vandalisme dans les églises et les bâtiments chrétiens aux crimes haineux contre les individus. Mais on peut également constater une restriction progressive des droits fondamentaux tels que la liberté d'opinion, de religion et de conscience, la liberté de contrat ou les droits parentaux par le biais de pressions sociales ou étatiques, ainsi qu'un degré élevé d'"autocensure" parmi les étudiants chrétiens.

    Pour son rapport annuel, l'Observatoire de Vienne avait évalué les incidents qu'il avait documentés, ainsi que des questionnaires approfondis sur le sujet et des entretiens approfondis avec des experts. Dans cinq pays - à savoir la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Suède et la Grande-Bretagne - les chrétiens sont les plus confrontés aux restrictions. Plus précisément, 754 « crimes haineux » ont été documentés pour les cinq pays, sans compter les situations de discrimination. Selon le rapport, les signalements de crimes de haine antichrétiens sont particulièrement fréquents en France et en Allemagne, tandis que le Royaume-Uni a le plus de poursuites pénales et d'enquêtes sur les discours de haine présumés. Dans l'ensemble, les crimes haineux antichrétiens auraient augmenté de 70 % en Europe de 2019 à 2020. Les auteurs appellent à la prudence en ce qui concerne le nombre : le rapport « innove » et révèle un énorme écart de recherche ; cependant, il est encore trop tôt pour faire des déclarations quantitatives et comparatives.

    Propre opinion et églises ouvertes en danger

    Pour l'Allemagne, le rapport recense 255 cas, dont la plupart concernent le vandalisme dans les églises. "De plus en plus de chrétiens sont touchés par cela car les églises restent alors fermées pour éviter les incidents", a déclaré Enzlberger, expliquant les conséquences. Alors que les mesures de l'État ne sont « restrictives que dans certains domaines », il existe une grande « hostilité sociale » contre les chrétiens dans certaines régions. La liberté d'expression est restreinte à la fin des groupes radicalisés et sous prétexte de lutter contre les « discours de haine ». Comme autres problèmes, les auteurs du rapport citent les restrictions aux droits parentaux, par exemple dans l'éducation religieuse ou l'éducation sexuelle, mais aussi le traitement injuste des convertis chrétiens par les autorités,

    Le pasteur anglican Bernard Randall a donné un exemple concret de "comment la foi chrétienne est réduite au silence". L'ancien pasteur du Trent College de Nottingham, une école dirigée par l'Église anglicane d'Angleterre, avait été signalé au programme britannique de lutte contre le terrorisme « Prevent » et avait été renvoyé de l'école. Il s'était rendu à une foire scolaire pour se faire sa propre opinion sur les opinions exprimées par une organisation LGBTI active dans l'école lors d'un cours de formation anti-intimidation. Dans son sermon, il n'a ni discrédité ni réfuté la position de l'association, a déclaré l'ecclésiastique, qui n'a aucun espoir d'être à nouveau employé dans une école. L'audience pour son procès contre sa propre école est prévue pour septembre 2022.

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  • Une école catholique victime de débordements hindous au Madhya Pradesh

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Une école catholique dévastée par des extrémistes hindous

    7 décembre 2021

    Vidisha (Agence Fides) - Une foule d'environ 500 militants extrémistes a fait irruption, commis des actes de vandalisme et dévasté une école catholique dans l'État du Madhya Pradesh, au centre de l'Inde. Selon les sources de Fides, des membres du groupe extrémiste hindou " Bajrang Dal " ont pénétré de force dans l'école St Joseph de Ganj Basoda, dans le district de Vidisha, Madhya Pradesh. Ils ont jeté des pierres sur le bâtiment de l'école, endommageant les fenêtres et le mobilier, alors que les examens de 12ème année étaient en cours, terrorisant les étudiants. Les autorités scolaires, les enseignants et les élèves présents dans le bâtiment au moment de l'attaque ont réussi à échapper à la violence. Les violences ont eu lieu en raison de la conversion religieuse présumée de huit étudiants hindous, qui aurait été encouragée par le personnel de l'école. Cette allégation est totalement démentie par les autorités de l'école.

    Le frère Antony Pynumkal, directeur de l'école, gérée par les Frères missionnaires de Malabar (MMB) dans le diocèse syro-malabar de Sagar, a déclaré à Fides que la prétendue conversion est " un prétexte, faux et sans fondement ". Il rapporte qu'il a appris l'organisation imminente du raid la veille des événements, par les médias locaux. Le frère Pynumkal a alors rapidement informé la police, qui n'a toutefois pas mis en place de mesures de sécurité pour empêcher les violences.

    Les militants accusent les chrétiens de célébrer un rite de baptême pour les enfants des écoles. Sabu Puthenpurackal, prêtre chargé des communications dans le diocèse de Sagar : "L'église voisine de Saint-Joseph à Ganj Basoda avait organisé la première communion de quelques enfants catholiques de la paroisse le 31 octobre. Une photo de groupe des enfants avec l'évêque James Athikalam et le prêtre de la paroisse, le père Jose Lee Cyrakkove, a été publiée dans le bulletin mensuel du diocèse, Sagar Voice, le 5 novembre. Cette photo a été interprétée à tort comme la conversion d'enfants hindous par les personnes qui dirigent la chaîne YouTube 'Aayudh', ce qui a incité le groupe de militants hindous à agir contre les chrétiens". Ces derniers jours, les autorités ecclésiastiques ont également fait appel à la police pour protéger les institutions chrétiennes de Ganj Basoda. Cependant, ils n'ont pas pu limiter la violence. La police a indiqué que des enquêtes sont en cours sur les actes de vandalisme.

    Fondée en 2009, l'école accueille les étudiants dans la ville de Ganj Basoda, située à environ 105 km au nord-ouest de Bhopal, la capitale de l'État. Elle compte 1 500 étudiants de toutes religions et cultures, dont moins de 1 % sont chrétiens.
    (SD-PA) (Agence Fides 7/12/2021)

  • La junte birmane cible les lieux de culte : une nouvelle église catholique détruite à Thantlang

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une nouvelle église catholique détruite par la junte birmane à Thantlang, dans l’État Chin

    30/11/2021

    Le 27 novembre, l’église catholique Saint-Nicolas de Thantlang, dans l’État Chin (dans l’ouest de la Birmanie), a été détruite par la junte birmane. La veille, le 26 novembre, au moins 49 bâtiments de la ville ont été ciblés par les militaires. Selon l’ONG CHRO (Chin human rights organization), plus de 300 habitations, dont quatre églises, y ont été détruites depuis septembre dernier. De nombreux dirigeants et responsables religieux, dont le pape François, ont appelé en vain les militaires à ne pas cibler les lieux de culte dans le cadre des conflits opposant la junte aux groupes de résistance armée.

    À Hakha, capitale de l’État Chin, à près de 35 km à l’est de la ville de Thantlang où de nombreux bâtiments ont été bombardés par l’armée, dont l’église Saint-Nicolas.

    L’armée birmane continue de cibler des églises dans les régions majoritairement chrétiennes, en ignorant les appels lancés par l’Église catholique et par la communauté internationale. L’église Saint-Nicolas, dans la ville désertée de Thantlang, dans l’État Chin (dans l’ouest de la Birmanie), a été incendiée le 27 novembre par les militaires, selon les médias locaux. Selon le groupe CHRO (Chin human rights organization), une ONG locale, beaucoup de maisons de Thantlang avaient déjà été incendiées la veille par la junte. Les habitations ont continué de brûler durant trois jours alors que les soldats poursuivaient leurs attaques. Selon l’organisation, l’église fait partie des quelques dizaines de bâtiments détruits par le feu.

    Cette dernière attaque est survenue quelques jours après la destruction d’au moins 49 autres bâtiments de Thantlang, dont une église baptiste incendiée. Plus de 300 habitations de la ville, dont quatre églises, ont été détruites par les militaires depuis septembre dernier. Dans l’État Chin, au moins 22 églises et plus de 350 habitations ont également été incendiées ou détruites par l’armée entre août et novembre, selon le groupe CHRO.

    Depuis le coup d’État du 1er février, la région est l’un des fronts de résistance armée contre la junte, avec des attaques violentes lancées par les militaires birmans dont des frappes aériennes, des tirs d’artillerie lourde et des attaques visant également les civils. Plusieurs centaines de personnes ont été détenues arbitrairement dans la région, sans compter plusieurs dizaines de victimes. En septembre, plus de 10 000 habitants de Thantlang avaient déjà fui leurs maisons, ciblées par les militaires.

    Plus de 130 000 civils réfugiés dans les églises, les couvents et des camps de fortune

    De nombreux responsables chrétiens, dont le pape François, ont appelé les militaires birmans à ne pas cibler les bâtiments religieux en tant que lieux de culte, ceux-ci étant la propriété culturelle de communautés couvertes par des protocoles internationaux. Mgr Pierre Hla, évêque de Pekhon dans le sud de l’État Shan, a également appelé la junte à ne pas s’en prendre aux cathédrales et aux autres lieux de culte. L’évêque est intervenu après un bombardement de la cathédrale du Sacré-Cœur de Pekhon par les militaires, à trois reprises en cinq mois. « Attaquer la cathédrale, cela revient à frapper le cœur-même des fidèles, et tous les croyants se sentent attristés par ces attaques », a déclaré Mgr Hla dans une lettre.

    Le diocèse de Pekhon est l’une des zones les plus affectées dans le pays, avec le diocèse de Loikaw (État Kayah), en raison de l’escalade des conflits depuis le mois de mai. Au moins cinq églises catholiques, rien que dans le diocèse de Loikaw, ont été ciblées par les militaires à ce jour. Le 23 mai, notamment, une attaque a entraîné quatre morts et huit blessés parmi les catholiques du diocèse. Le même jour, dans le diocèse de Pekhon, d’autres attaques ont ciblé la cathédrale, un sanctuaire marial et un couvent. Plus de 130 000 civils ont été forcés de trouver refuge dans les églises, les couvents et des camps de fortune.

    Les militaires ont également ciblé les prêtres et les pasteurs, en bombardant et vandalisant les églises, dans les régions majoritairement chrétiennes de Kayah et de Chin. La dernière attaque des militaires contre les chrétiens, dans une région majoritairement indigène, n’est pas la première visant une minorité dans le pays. Les chrétiens birmans y ont subi plusieurs décennies de guerre civile et de persécutions de la part des militaires, au pouvoir durant plus de cinq décennies.

    (Avec Ucanews)

  • Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens a augmenté massivement

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    De kath.net/news :

    Le nombre de crimes haineux documentés contre les chrétiens a augmenté massivement

    20 novembre 2021

    Un nouveau rapport de l'OSCE enregistre plus de 7 000 incidents dirigés contre les minorités et les religions pour 2020 - le nombre de "crimes haineux" contre les chrétiens a augmenté de 70 % - ainsi que beaucoup plus de rapports de crimes haineux antisémites

    Varsovie / Vienne (kath.net/KAP) Le bureau des droits de l'homme BIDDH de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a documenté plus de 7 000 crimes haineux contre les minorités et les croyants de différentes religions au cours de l'année écoulée. Selon le nouveau rapport « Hate Crime Data » publié à Varsovie mardi, le nombre de crimes haineux antisémites et antichrétiens a considérablement augmenté. 42 des 57 États membres de l'OSCE ont récemment communiqué des données pour le rapport annuel. Des groupes de la société civile ont rapporté des informations en provenance de quatre autres pays.

    Pour la période d'observation 2020, le rapport a enregistré 7 181 incidents dirigés contre des personnes et des installations dans 46 pays. 980 crimes haineux ont été dirigés contre des chrétiens ou des lieux de culte, des symboles et des institutions chrétiens. Par rapport à l'année précédente (578), cela signifie une augmentation de près de 70 %. Le nombre de crimes haineux à motivation antisémite qui ont été signalés a également augmenté d'environ 600 pour atteindre 2 316. Le rapport classe 2 385 incidents documentés sous « Racisme et xénophobie ». 1 207 rapports traitaient de l'orientation sexuelle des personnes. Le rapport a enregistré 333 crimes haineux contre les musulmans, tandis que 84 incidents documentés étaient dirigés contre la population rom et sinti.

    Les données du rapport de l'OSCE ont été recueillies auprès de 136 groupes de la société civile, de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR et de diverses missions de l'OSCE. L' « Observatoire de l'intolérance et de la discrimination à l'égard des chrétiens en Europe » (OIDAC), basé à Vienne, qui fournit chaque année les données qu'il recueille pour le rapport, est également fortement impliqué. Environ 4 000 cas du rapport sont descriptifs, le reste provient des statistiques policières de certains des États de l'OSCE.

    L'augmentation massive du nombre de crimes de haine contre les chrétiens devrait ouvrir les yeux des élites politiques et culturelles, a averti la directrice de l'OIDAC Madeleine Enzlberger. « Dans les médias et sur le plan politique, la haine des chrétiens est à peine perçue comme un problème social de plus en plus évident. Le rapport de l'OSCE ne reflète qu'une partie de cette tendance que nous documentons depuis des années, et pourtant c'est un cri d'alarme contre l'indifférence et la mode. Christian bashing", a expliqué le chef de "l'Observatoire de l'intolérance et des discriminations à l'égard des chrétiens" de Vienne dans une émission mardi.

    Enzlberger soupçonne également que le nombre réel de crimes haineux anti-chrétiens est beaucoup plus élevé. Par exemple, pour le nouveau rapport de l'OSCE, 24 États ont communiqué des données sur les crimes de haine commis sur la base du racisme ou de la xénophobie. Vingt États ont signalé des incidents avec un motif anti-LGBTI, 16 d'antisémitisme et 14 incidents contre des musulmans. Cependant, seuls onze pays avaient soumis des données sur les crimes de haine contre les chrétiens, ce qui a considérablement faussé les statistiques, selon le directeur de l'OIDAC. De plus, sur les 136 organisations de la société civile qui ont fourni des données descriptives, seules huit ont systématiquement signalé des incidents contre des chrétiens.

    Le chef du Bureau des droits de l'homme de l'OSCE a également souligné le nombre élevé de cas non signalés dans toutes les formes de « crimes de haine » lors de la publication du rapport annuel. Les crimes haineux violent les droits humains ; Le directeur du BIDDH, Matteo Mecacci, les a exhortés à être mieux documentés et les personnes concernées à recevoir un plus grand soutien. Plusieurs États ont pris des mesures concrètes pour lutter contre les crimes haineux. "Mais la plupart de ces crimes restent non signalés, non enregistrés et poursuivis, de sorte que les victimes ne reçoivent ni soutien ni réparation", a déclaré Mecacci.

  • Pologne : canonisation du père Macha, jeune prêtre martyr du nazisme

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    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    Le père Macha, martyr du nazisme, témoin d'une foi héroïque

    Comme le grain de blé dont parle Jésus dans l'Évangile de Jean, ce jeune prêtre polonais, martyr à l'âge de 28 ans seulement, est mort pour permettre à son fruit de grandir. C'est ce qu'a souligné le préfet de la Congrégation pour les causes des saints dans son homélie de la messe de béatification du père Macha, à Katowice.

    Ce n'est pas un hasard si la messe de béatification de Jan Franciszek Macha, jeune prêtre tué en haine de la foi par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, se déroule dans la cathédrale de Katowice, une ville de Haute-Silésie, en Pologne. C'est en effet à Katowice qu'il a été ordonné prêtre, le 25 juin 1939, quelques mois seulement après l'invasion du pays par l'Allemagne nazie ; c’est là encore qu'il a accompli son bref service de charité, pour lequel il a été arrêté, puis condamné à mort et tué.

    Mais c’est surtout parce que, par son martyre et l’offrande de sa vie, ce très jeune prêtre montre à l'homme d'aujourd'hui comment «la domination terrestre passe, tandis que le Royaume du Christ demeure». Ce sont là les mots du cardinal Marcello Semeraro dans son homélie lors de la célébration qui s’est tenue dans la cathédrale dédiée au Christ-Roi, à la veille de cette solennité. 

    Pas de distinction de nationalités, confessions ou niveau social

    Le nouveau bienheureux est né en 1914 dans une famille pleine d'amour. Le petit Jan est, dès le début de sa vie, sensibilisé à l‘attention envers le prochain, et c’est tout naturellement qu’il se tourne vers la prêtrise. «Il a compris que seules la foi et la charité permettent de reconnaître en chaque personne, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, sa propre dignité inaliénable», a affirmé le cardinal.

    Affecté comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph de Ruda Śląska, au plus fort des hostilités, il fonde une association caritative appelée “Konvalia” (muguet, en français), pour apporter un réconfort moral ou matériel à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, étaient victimes de la guerre à travers le deuil, la faim ou la pauvreté : «Il ne se souciait pas des différences de nationalité, de confession religieuse ou de niveau social, a poursuivi le cardinal Semeraro, combien son exemple est précieux aujourd'hui !». C'est ainsi que le nouveau bienheureux nous rappelle que nous serons tous jugés sur l'amour.

    «Une forêt sans arbre reste une forêt»

    Mais toute cette charité, cet amour débordant et gratuit pour les autres, n’est guère du goût des nazis. Sans compter que le prêtre continue à les défier en refusant de célébrer la messe en allemand, comme ils l’avaient imposé.

    Le père Macha est donc arrêté le 5 septembre 1941, et dix mois plus tard, après des mois d'emprisonnement et de torture pour tenter de le faire céder, de le faire renoncer à la foi et au choix pastoral qui ont été le moteur de sa vie, la condamnation à mort est prononcée. «Il ne s'est jamais senti abandonné, a rappelé le cardinal, il est mort pour porter du fruit, afin que la vie de Jésus puisse être manifestée dans son corps mortel».

    Il n'avait que 28 ans, mais il était conscient que «chaque personne sur cette terre a été créée pour remplir une mission». «Une forêt sans arbre reste une forêt», écrit-il dans une lettre à sa famille, peu avant de mourir. Il y  livre un enseignement à valeur universelle : «les aspirations au bonheur sont authentiques si elles deviennent défense de la justice, service du bien commun, partage, acceptation, respect, attention aux besoins des autres», a encore expliqué le cardinal. Le père Macha est guillotiné dans la nuit du 3 décembre 1942.

    Martyr de la charité, exemple pour les prêtres

    L'enseignement du nouveau bienheureux s'adresse évidemment à tous, mais ce sont les prêtres, surtout les plus jeunes, et les séminaristes qui, à son exemple peuvent apporter «le fruit du don de saintes vocations au service de ce peuple bon et persévérant». Car le père Macha est aussi un fils de sa Pologne, et son rejet ferme de la germanisation nazie le montre.

    Son martyre, a souligné le cardinal Semeraro, est aussi une invitation «à rester avec le Seigneur, à le chercher dans la prière et le dialogue intérieur, à le glorifier par une vie sainte». Et plus que jamais, comme en ce temps de pandémie où l'Église fait ses premiers pas dans son parcours synodal, «nous devrions nous rendre compte que pour nous sauver, nous avons besoin les uns des autres, car personne ne se sauve seul.» 

  • 17 religieuses espagnoles martyres dans la tourmente de la Guerre Civile

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    (zenit.org) Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire de la bienheureuse Angèle de Saint-Joseph et de ses seize compagnes, vierges et martyres à Valence, à l'époque de la Guerre civile, en Espagne (†1936).

    Françoise Lloret Marti, en religion, Mère Angèle de Saint-Joseph, supérieure générale, et ses seize compagnes, religieuses espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata la Guerre civile.

    Certaines d'entre elles étaient très âgées. Ensemble, elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir et elles formèrent une communauté improvisée. Presque chaque jour, elles étaient tourmentées par des perquisitions.

    La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité: elle allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.

    Deux d'entre elles furent incarcérées puis exécutées le 26 septembre. Mère Angèle et ses autres compagnes passèrent devant le peloton d'exécution le 20 novembre. La dernière mourut en lançant: "Vive le Christ Roi!"

    Elles ont été béatifiées par le bienheureux Jean-Paul II, le 1er octobre 1995.

  • Le génocide des chrétiens du Nigeria par les djihadistes s'intensifie

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    De Raymond Ibrahim sur le site du Gatestone Institute :

    Le Génocide des Chrétiens du Nigeria par les Djihadistes va en s'Intensifiant

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  • Catalogne : béatification de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

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    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    Béatification en Catalogne de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

    Le martyre n'était pas recherché mais subi, un choix libre et non une imposition: c'est le cœur du témoignage des quatre martyrs de la guerre civile espagnole, béatifiés samedi dans la basilique cathédrale de Santa Maria di Tortosa. C'est ce qu'a souligné le préfet de la Congrégation pour les causes des saints dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre.

    La somme de l'amour et du sacrifice aboutit au martyre. Les quatre jeunes prêtres tués en 1936 pendant la terrible expérience de la guerre civile espagnole et béatifiés samedi 30 octobre à Tortosa en Catalogne (Espagne). Francisco Cástor Sojo López et ses trois compagnons martyrs avaient de nombreux points communs: ils étaient tous prêtres, bien sûr, et se souciaient tous des vocations, même s'ils venaient de diocèses différents. Surtout, tous les quatre ont rencontré la mort dans l'odium fidei -haine de la foi-, comme l'exige la formule d'une réalité douloureuse et toujours présente, mais aussi avec une «attitude de pardon dans le support de la torture», comme l'a souligné dans son homélie de béatification le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, citant en particulier le bienheureux Millán Garde Serrano.

    Dimanche, après la prière de l'angélus, le Pape François a qualifé ces quatre martyrs de «pasteurs zélés et généreux, restés fidèles à leur ministère même au risque de leur vie pendant la persécution religieuse des années 1930»«Que leur témoignage soit un modèle, notamment pour les prêtres. Applaudissons ces nouveaux bienheureux!», s'est exclamé François devant les fidèles réunis sur la place saint-Pierre, en cette veille de la Toussaint. 

    Le martyre comme choix libre

    Dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre, le cardinal italien rappelle que Jésus invite tout le monde, «mais vraiment tout le monde», à le suivre. «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour et qu'il me suive». Il s'agit d'une «invitation péremptoire et claire, qui ne laisse aucune place aux artifices», relève le cardinal. Mais c'est aussi une invitation, et non une imposition: chacun peut l'accepter tel quel, sans l'atténuer ou l'éviter, mais il s'agit toujours d'un choix libre. Se renier soi-même «signifie répudier non pas ce que l'on est, mais ce que l'on est devenu par égoïsme et par intérêt», a souligné le préfet, insistant sur le fait qu'il est beaucoup plus facile de quitter ses biens que certains de ses traits de personnalité.

    Porter sa Croix quotidienne

    Dans le même passage de l'Évangile, Jésus parle aussi d'une croix personnelle, que chacun porte dans sa vie quotidienne. Le cardinal Semeraro explique qu'il est facile d'ici d'évoquer le Golgotha et l'image de Jésus crucifié, mais le Christ n'a porté cette croix «qu'une seule fois, parce que sur cette croix il a donné sa vie», prenant ainsi «une valeur éternelle», pour nous, au contraire, il parle d'une croix quotidienne.  «Nous, pour compléter dans notre vie le chemin de la Croix du Seigneur, nous devons la reprendre chaque jour et chaque jour pour reprendre le chemin de la suite», a exhorté le cardinal, rappelant que le Pape avait un jour parlé de cette tentation «de suivre un Christ sans Croix». Jésus, au contraire, nous redirige constamment sur son chemin, qui est celui de l'amour, du sacrifice de soi et, donc, de la croix.

    Un témoignage d'acceptation et de pardon

    «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera». Jésus l'a dit et les quatre nouveaux bienheureux l'ont fait dans le cadre de leur expérience terrestre. Francisco Cástor Sojo López a été ordonné prêtre en 1903, puis a rejoint la Fraternité sacerdotale Operarios Diocesanos à laquelle appartenaient les trois autres compagnons de son martyre. Il a servi dans plusieurs séminaires, de Tolède à Ciudad Real, et c'est là que la milice a fait irruption le 23 juillet 1936. Le prêtre a été retenu prisonnier jusqu'à la nuit du 12 au 13 septembre où il a été emmené juste à l'extérieur de la ville et assassiné.

  • Le président indien rend visite au pape mais sur place la situation des chrétiens s'aggrave

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Inde, la persécution des chrétiens s'aggrave

    30-10-2021

    Le premier ministre indien Modi a rendu visite au pape ce 30 octobre pour montrer le bon côté de son gouvernement, mais la réalité est qu'il est de plus en plus difficile pour les chrétiens de vivre dans "son" Inde : rien que depuis le début de l'année, plus de 300 cas graves de persécution ont été signalés : attaques contre les églises et leurs biens, meurtres, harcèlement et abus, sous prétexte de "conversions forcées".

    Selon certains observateurs, la première rencontre du pape François avec le Premier ministre indien Narendra Modi, samedi 30 octobre au Vatican, pourrait ouvrir la voie au voyage tant attendu du pape en Inde (le dernier à s'y être rendu est Jean-Paul II en 1999). Des sources politiques indiennes suggèrent plutôt que l'événement pourrait être considéré comme une tentative de Modi de se rapprocher de la communauté chrétienne et de s'assurer son soutien lors des élections générales prévues en 2022 dans l'État de Goa, où les catholiques représentent un quart de la population (alors qu'ils sont à peine plus de 2 % au niveau national).

    Modi a toutes les raisons de s'inquiéter du vote des chrétiens. L'Inde est l'un des 13 États dans lesquels les chrétiens subissent des formes de persécution que l'organisation à but non lucratif Portes Ouvertes classe comme extrêmes dans sa liste de surveillance mondiale 2021. La faute en revient aux fondamentalistes hindous, qui se montrent de plus en plus intolérants et agressifs, surtout depuis 2014, lorsque le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti nationaliste hindou dont Modi est le chef, a pris le contrôle du gouvernement fédéral et de ceux de plusieurs États.

    Bien que la Constitution indienne reconnaisse le droit de professer, de pratiquer et de diffuser librement sa religion, les épisodes d'intolérance, de violence et d'intimidation à l'encontre des chrétiens sont de plus en plus fréquents, comme en témoignent les dizaines d'articles publiés sur le blog "Persecuted Christians" de la Nuova Bussola Quotidiana. Selon un rapport élaboré par certaines organisations gouvernementales, publié le 21 octobre et intitulé "Christians under attack in India", plus de 300 cas graves ont déjà été signalés depuis le début de l'année 2021 : attaques contre des églises et des biens ecclésiastiques, meurtres, harcèlement et abus, parfois répétés au point de contraindre les victimes à quitter leur village, en perdant tous leurs biens et moyens de subsistance, et raids de groupes d'extrémistes hindous dans des maisons privées où se tiennent des réunions de prière. Dans l'ordre chronologique, la dernière victime de l'intolérance hindoue est la Christ Jyoti Senior Secondary School de Satna, dans le Madhya Pradesh. C'est une école catholique, appréciée, comme toutes les écoles fondées et administrées par des chrétiens, pour le haut niveau de l'enseignement dispensé. Ses plus de 3 000 étudiants sont presque tous hindous. Il n'y a qu'une cinquantaine de chrétiens. Le 25 octobre, les jeunes du Bajrang Dal, une organisation nationaliste, ont ordonné à la direction de l'école d'installer une statue de la déesse hindoue du savoir, Saraswati, dans un délai de 15 jours, menaçant de "troubles et de grèves parmi la population".

    L'un des moyens les plus courants de harceler les chrétiens consiste à accuser les religieux et les missionnaires d'extorquer des conversions au christianisme : par la force, par la tromperie, en offrant de l'argent, en promettant des avantages matériels. Elles sont appelées "conversions forcées" et neuf États de la Fédération ont déjà adopté des lois les interdisant et les punissant sévèrement. Dans le Madhya Pradesh, par exemple, la loi anti-conversion, entrée en vigueur le 8 mars dernier, prévoit de un à cinq ans de prison pour les contrevenants, et de deux à dix ans si la conversion "forcée" concerne un mineur, une femme ou une personne appartenant aux castes inférieures et aux communautés tribales. Depuis le début de l'année, des centaines de cas de violence résultant de fausses accusations de conversions forcées ont été enregistrés dans 21 États de la Fédération.

    Les accusations de conversions forcées contribuent au ressentiment et à la haine des chrétiens au sein de la population. En outre, ils créent un état d'insécurité croissant parmi les fidèles, qui est accru par le fait que, très souvent, les forces de sécurité et les autorités sont réticentes à défendre les chrétiens, même lorsque les accusations sont clairement prétextuelles et que les religieux accusés ont été victimes de violence et de vandalisme.

    Une vidéo qui circule actuellement sur les réseaux sociaux donne une idée du climat hostile qui entoure les chrétiens. Elle a été réalisée le 23 octobre lors d'une manifestation contre les conversions au christianisme et montre un chef religieux hindou du Chhattisgarh, le swami Parmatmanand, exhortant la population à "se défendre". "Gardez vos bâtons dans la maison", crie le swami à la foule rassemblée, ajoutant : "Les gens des villes ne font pas cela, mais dans nos villages, ils gardent aussi leurs haches". Décapitez-les quand ils viennent faire des conversions religieuses. Vous vous demandez peut-être pourquoi un saint comme moi parle de la violence. Vous direz : comment peut-il être un saint s'il allume le feu ? Il faut parfois allumer du feu, même Hanuman (une divinité hindoue, ndlr) l'a fait. Je vous le répète, quiconque vient se convertir dans votre maison, dans votre rue, dans votre quartier, dans votre village, ne doit pas être pardonné".

    L'agence Asia News, qui a rapporté la nouvelle, a souligné la gravité de la situation dans laquelle se trouvent les chrétiens, soulignant que des membres éminents du parti au pouvoir, le BJP, ont assisté à l'événement et ont applaudi les paroles du swami Parmatmanand, notamment Nand Kumar Sai, ancien président de la Commission nationale pour les castes défavorisées. En outre, après l'événement, le surintendant de la police d'une ville voisine a publié une déclaration à l'intention de tous les postes de police leur demandant, comme le rapporte The Wire, "de surveiller les missionnaires chrétiens et les tribus récemment converties pour mettre fin à ces activités "illégales"".

    Lire aussi : Narendra Modi invite le pape François en Inde

  • Les Nations Unies déclarent que les chrétiens en Chine sont "exposés à la torture"

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Les Nations Unies déclarent que les chrétiens en Chine sont "exposés à la torture".

    29/10/2021

    Dans une décision historique concernant un demandeur d'asile de l'Église de Dieu Tout-Puissant en Suisse, le Comité des Nations Unies contre la torture a déclaré que le risque existe pour tous les chrétiens.

    Christians persecuted in China (art by CAG members)
    Les chrétiens persécutés en Chine (art par les membres de l'ACG).

    La pire décision jamais rendue pour la Chine par un organe des Nations Unies a été prise dans le cas d'un réfugié de l'Église de Dieu Tout-Puissant (CAG). Le Comité contre la torture (CAT), l'organe des Nations unies qui surveille la mise en œuvre de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par ses États parties, a rendu le 27 juillet 2021 une décision sur le cas d'une femme membre de l'ACG, qui a une longue histoire judiciaire.

    La décision a été un coup dur pour la Chine car elle a statué que les chrétiens en général, et pas seulement les membres des nouveaux mouvements religieux interdits comme le xie jiao, tels que l'ACG, sont soumis à une "incidence croissante de persécution", de sorte que l'expulsion de la requérante vers la Chine "l'exposerait au risque de torture ou d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants."

    La publication électronique des décisions du CAT n'incluant que les cas jusqu'à décembre 2019, nous offrons à nos lecteurs la possibilité de télécharger la copie de la décision, dont la distribution générale a été autorisée le 31 août 2021.

    L'histoire du début de l'affaire est discutée dans le cadre d'un article que j'ai publié il y a quelques mois avec mes collègues James T. Richardson et Rosita Šorytė, sur des centaines d'affaires de réfugiés de l'ACG décidées par des tribunaux du monde entier.

    Le 3 février 2016, le Secrétariat d'État suisse à l'immigration (SEM) a rejeté la demande d'asile du membre de l'ACG.Le récit de la requérante sur sa conversion à l'ACG n'a pas convaincu le Secrétariat comme étant authentique. Le fait qu'elle ait été dénoncée à la police chinoise par un parent d'un coreligionnaire et qu'elle ait évité à plusieurs reprises une arrestation de dernière minute a été jugé encore plus incroyable, compte tenu également du fait qu'elle n'a pas rencontré de problèmes pour obtenir un passeport.

    Le 30 avril 2016, le Tribunal administratif fédéral suisse a estimé à première vue que le recours de la requérante était voué à l'échec et, constatant également qu'elle n'avait pas payé les frais de procédure anticipés de 900 francs suisses, lui a donné tort.

    Le 9 novembre 2016, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a déclaré sa demande de réexamen irrecevable, car le membre de l'ACG (qui avait tenté de se représenter lui-même) s'était fondé sur des dispositions erronées du droit international, citant des statuts qui ne s'appliquaient pas à son cas.

    Assistée par le Centre suisse pour la défense des droits des migrants, la sœur de l'ACG a ensuite déposé une plainte auprès du CAT le 1er décembre 2016. Elle a offert une explication détaillée de la façon dont le mari d'une coreligionnaire, qui était hostile à l'ACG, avait conduit la police jusqu'à elle, ne la connaissant que par son nom religieux, et qu'elle avait réussi à s'échapper de façon aventureuse. Comme elle présumait que la police ne la connaissait que par son pseudonyme ou son nom religieux, elle avait pu (avec l'aide de tiers) obtenir un passeport et s'enfuir en Suisse.

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  • Rejet de la loi sur les conversions forcées : le Pakistan n'est pas prêt à s'attaquer sérieusement à la discrimination et à la violence contre les minorités religieuses

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    La loi sur la conversion forcée est rejetée au Pakistan : L'hiver amer de la démocratie

    20/10/2021

    La loi aurait mis fin à la pratique consistant à enlever, convertir à l'islam et marier à des hommes musulmans des jeunes filles hindoues et chrétiennes.

    Lorsque nous avons décidé d'appeler notre magazine "Bitter Winter", nous avons fait allusion au fait que la Chine connaît un hiver dur permanent où les droits de l'homme et la liberté religieuse sont gelés. Mais la liberté de religion et les droits de l'homme connaissent également un hiver amer au Pakistan.

    La semaine dernière, une commission parlementaire pakistanaise a rejeté un projet de loi qui aurait fait des conversions religieuses forcées un crime, passible d'une peine de 5 à 10 ans de prison. Un tel remède draconien était considéré par les minorités religieuses comme le seul moyen de mettre fin aux épidémies d'enlèvements, de conversions à l'islam et de mariages avec des musulmans de jeunes filles hindoues et chrétiennes, souvent mineures, ce que Bitter Winter a dénoncé à plusieurs reprises.

    Nous avons reconnu que, parmi des milliers de cas, il y en a peut-être quelques-uns où des jeunes filles issues des minorités religieuses tombent réellement amoureuses d'hommes musulmans plus âgés, créant ainsi une situation de Roméo et Juliette. Il y a beaucoup d'autres cas où la conversion et le mariage sont clairement le résultat de la violence. Même si les tribunaux sont bien intentionnés, ce qui n'est pas toujours le cas au Pakistan, le discernement est difficile. Les lois interdisant les conversions religieuses des mineurs, sauf lorsque leurs parents se convertissent également à une autre religion, et soumettant la conversion religieuse à des tests pour exclure raisonnablement qu'elle ait été forcée, sont le seul moyen de prévenir la violence et de protéger les minorités.

    Le rejet de la loi est apparu clairement en août, lorsque le ministère des Affaires religieuses a interrogé, sous l'égide du Conseil de l'idéologie islamique, des religieux de différentes écoles islamiques, qui ont affirmé qu'"il n'y a pas de conversions forcées au Pakistan." Les activistes des droits de l'homme des minorités ont noté que certains des clercs qui ont témoigné en tant qu'experts étaient eux-mêmes impliqués dans des cas de conversions forcées.

    Le ministre des Affaires religieuses, Sahibzada Noorul Haq Qadri, a en effet été la principale force derrière le rejet du projet de loi. Il a affirmé que les problèmes n'existaient que dans trois districts du Sindh et que les filles se convertissaient à l'islam parce qu'elles tombaient amoureuses d'hommes musulmans ou, plus fréquemment, parce qu'elles étaient pauvres et voulaient épouser des musulmans plus riches.

    Le sénateur Anwaar-ul-Haq Kakar, président de la commission qui a rejeté le projet de loi, a déclaré : "Quatre-vingt-dix-huit pour cent des cas de conversion forcée concernent des filles défavorisées, qui s'enfuient de chez elles. Il y a rarement eu de tels cas pour des femmes qui sont médecins ou ingénieurs, ou qui appartiennent à une classe sociale supérieure." D'autres membres de la commission ont joué la carte du nationalisme et ont qualifié le projet de loi de fruit de la tentative d'ingérence de l'Occident dans les affaires intérieures du Pakistan.

    Il s'agit d'une manière flagrante de blâmer les victimes. Si les chrétiennes ou les hindoues sont pauvres, et ne sont pas "médecins ou ingénieurs", il semble qu'elles devraient être heureuses d'être "prises" par des hommes musulmans plus riches, quels que soient leur âge et leur culture.

    Le rejet du projet de loi montre clairement que le Pakistan n'est pas prêt à s'attaquer sérieusement à la discrimination et à la violence contre les minorités religieuses. La communauté internationale devrait en prendre note.