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Politique - Page 180

  • Le député britannique assassiné était un député catholique exceptionnel et un fervent défenseur de la vie

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    Le député britannique assassiné était catholique et pro-vie.
     
    David Amess
    Le regretté David Amess, député de Southend West/ davidamess.co.uk

    15 oct. 2021

    Un député britannique est mort vendredi après avoir subi de multiples coups de couteau dans une église méthodiste du sud-est de l'Angleterre. 

    Sir David Amess, 69 ans, était membre du Parlement depuis 1983 et membre du parti conservateur. Il était catholique, pro-vie, et aurait été un fervent défenseur de l'éducation catholique et du bien-être des animaux. Amess tenait une réunion avec ses électeurs à l'église méthodiste de Belfairs lorsque l'attaque a eu lieu. 

    Un homme de 25 ans a été arrêté en relation avec le meurtre, et un couteau a été retrouvé. 

    Le cardinal Vincent Nichols de Westminster a publié une déclaration rendant hommage à M. Amess et appelant à prier pour lui et sa famille. 

    "Je prie pour lui afin qu'il soit accueilli dans la présence miséricordieuse de notre Père céleste. Je prie pour sa famille et ses amis, qui sont sous le choc en ce moment. Je prie pour ses électeurs [et] tous ceux qui ont travaillé avec lui au cours de sa carrière politique", a déclaré le cardinal Nichols. 

    "David a accompli sa vocation de catholique dans la vie publique avec générosité et intégrité. Il a servi au Parlement pendant quatre décennies et était respecté par tous les partis politiques de la Chambre. Son décès prématuré est une grande perte".

    Le Premier ministre Boris Johnson a déclaré qu'Amess avait un "bilan exceptionnel en matière d'adoption de lois visant à aider les plus vulnérables."

    Right to Life UK a décrit Amess comme un "champion pro-vie". 

    "La mort de Sir David est une tragédie insensée et il va vraiment nous manquer. Nos pensées et nos prières vont à sa femme Julia et à leurs cinq enfants", a déclaré Catherine Robinson, porte-parole de Right To Life UK. 

    "Depuis son élection en 1983, il a toujours, dans la mesure du possible, utilisé sa position de député pour défendre les personnes vulnérables, notamment en se faisant le champion d'initiatives visant à introduire davantage de protections pour les bébés à naître et davantage de soutien aux femmes confrontées à des grossesses difficiles. Tous ceux qui ont travaillé avec Sir David savaient qu'il était un homme gentil, attentionné et jovial, qui se souciait réellement des plus vulnérables de notre société". 

    Le dossier de vote récent d'Amess montre qu'il a voté contre la légalisation du suicide assisté, en faveur de limites de gestation plus strictes pour les avortements, et contre l'imposition de l'avortement en Irlande du Nord, entre autres mesures pro-vie. 

    Le cardinal Nichols a noté que M. Amess a joué un rôle déterminant dans la visite historique du pape Benoît XVI au Parlement en septembre 2010, lors de la visite du pape au Royaume-Uni. M. Amess avait créé en 2006 un groupe parlementaire multipartite pour les relations avec le Saint-Siège, un groupe comprenant des personnes de différentes confessions et croyances, a indiqué M. Nichols. 

    "Il a encouragé cette relation mutuellement respectueuse en rencontrant le cardinal Parolin, secrétaire d'État du pape, et d'autres dirigeants catholiques. Cette contribution est à la fois estimée et manquera cruellement", a déclaré le cardinal. 

    L'agence pour l'éducation des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a déclaré sur Twitter : "La mort de Sir David Amess est une horrible tragédie. Il était un député catholique exceptionnel et un fervent défenseur de l'éducation catholique."

    "Accorde-lui le repos éternel, ô Seigneur, et que la lumière perpétuelle brille sur lui. Qu'il repose en paix."

    Benedict Rogers, directeur général et cofondateur du groupe britannique de défense des droits de l'homme Hong Kong Watch, a déclaré que lui et Amess avaient "travaillé ensemble régulièrement sur les droits de l'homme internationaux au fil des ans."

    "Il était très chaleureux, gentil et amusant. Il m'encourageait toujours à me présenter au Parlement et essayait de m'aider dans cette démarche. Il avait un énorme sourire, beaucoup d'humour et un très bon cœur. C'était un grand personnage et il nous manquera énormément", a tweeté M. Rogers. 

    Amess a fortement soutenu le Brexit lors du référendum de 2016. 

    La dernière députée britannique à avoir été tuée est Jo Cox en 2016, qui a été abattue à l'extérieur d'une réunion avec ses électeurs dans le West Yorkshire. La sœur de Cox, Kim Leadbeater, députée travailliste de Batley et Spen, a déclaré qu'elle était "Totalement choquée par ce qui s'est passé pour penser que quelque chose d'aussi horrible pourrait se reproduire pour un autre député, une autre famille", rapporte PA. "Et effrayée et effrayante - une véritable montagne russe d'émotions", a déclaré Leadbeater.

    Selon PA, 80 personnes ont assisté à un service commémoratif pour Amess vendredi.

    "Il a emporté avec lui ce grand esprit de l'est de Londres qui consiste à ne pas avoir peur et à être capable de parler aux gens et à leur niveau. Je dirais que tous les politiciens ne sont pas doués pour cela", a déclaré le père Jeffrey Woolnough à propos d'Amess, rapporte PA. "Nous n'avons pas les mots ce soir. Cher Sir David, reposez-vous bien".

  • Les dangers d'une mondialisation à outrance

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    De TVLIBERTES :

    Le monde est entré dans une ère d’incertitudes. La mondialisation à outrance a engendré un bouleversement des équilibres géopolitiques. L’effacement des frontières au nom de la multiplication des flux a donné naissance à des sociétés ouvertes, liquides. Les Etats-Unis, promoteurs de cette mondialisation forcenée, ont largement participé à l’acculturation des peuples du Vieux Continent, laissant la place à une forme de nihilisme, terreau favorable aux réactions identitaires dont l’islamisme est un des pendants. Les délocalisations et la désindustrialisation ont offert des marchés entiers à la Chine de plus en plus prédatrice, face à un Occident toujours plus dépendant. Face à cela, la Russie résiste sans parvenir à un rapprochement avec l’Europe, tant redouté par des Etats-Unis, et Vladimir Poutine se tourne de plus en plus vers Pékin, dans une forme de partenariat de circonstances. Dans "La mondialisation dangereuse" publié chez L’Artilleur (disponible ici), Jacques Soppelsa, agrégé d’histoire et président de l’Académie internationale de géopolitique, et Alexandre del Valle, géopolitologue et docteur en histoire, reviennent sur les revers de la mondialisation sous toutes ses formes. Des échanges numériques laissés entre les mains d’entreprises supranationales prédatrices aux délitement civilisationnel de l’Europe qui inquiète jusqu’à ses ennemis.

  • Et si l'Eglise de Belgique, pour retrouver sa liberté, renonçait d'elle-même aux droits, privilèges et subsides dont elle bénéficie ?

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    Un ami nous fait part de ces réflexions :

    Le moment n'est-il pas venu de répondre enfin à cet appel du Concile Vatican ll qui affirme que l'Eglise "ne place pas son espoir dans les privilèges offerts par le pouvoir civil. Bien plus, elle renoncera à l'exercice de certains droits légitimement acquis s'il est reconnu que leur usage peut faire douter de la pureté de son témoignage ou si des circonstances nouvelles exigent d'autres dispositions." (1)

    L'Eglise de Beigique ne pourrait-elle, pour préserver son âme de toute compromission, ne serait-ce que par son silence, entendre cet appel du Concile et renoncer d'elle-même à ces droits et privilèges acquis légitimement? Ce geste prophétique garantirait la pureté de son témoignage, un geste profondément évangéiique rendant à César ce qui revient à César. En même temps, elle ne paraîtrait plus ce qu'elle n'est pas, c'est-à-dire une religion ou une idéologie parmi d'autres. (2)

    Personneliernent, je pense que si I'Eglise catholique craint de prendre ainsi son indépendance pour être tout à fait libre de parler, il serait souhaitable que les instances pubiiques aillent jusqu'au bout de leur laicisme et lui enlèvent ses avantages. Vaut mieux une Eglise pauvre, soutenue par ses fidèies et libre de parole qu'une Eglise entretenue de fonctionnaires bâillonnés.

    J'inviterais prêtres et laïcs à méditer ce témoignage d'un dominicain français (3) qui écrivait récemment: "Aujourd'hui, la diplomatie vaticane est partout respectée parce qu'elle ne sert plus aucune hégémonie politique ni économique. De façon plus quotidienne, le fait que les prêtres français dépendent des oboles des fidèles et ne soient plus des appointés de l'Etat (conme dans les régimes concordataires de type germanique (ou belge) ), évite de faire d'eux des notables. Pour l'annonce évangélique, c'est un avantage. [...] Les catholiques savent-ils toujours profiter de cette liberté? Parfois ils restent aussi légitimistes avec l'Etat que s'il eût continué à rester chrétien. (...) Pourtant le droit de protester est intact. L'ordre établi n'est digne de respect que s'il est juste. Pas s'il est seulement établi ni ordre." Et en note, l'auteur renvoie au Catéchisrne de I'Eglise catholique: "L'autorité ne s'exerce légitimenent que si elle recherche le bien commun du groupe considéré et si, pour l'atteindre, elle emploie des moyens moralement licites. S'il arrive aux dirigeant d'édicter des lois injustes ou de prendre des mesures contraires à l'ordre moral, ces dispositions ne sauraient obliger les consciences. "En pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression". (Jean XXlll, Pacem in terris, 51)".

    Aristote déjà constatait que la démocratie qui ne se bâtit pas sur le bien mais sur le simple vivre ensemble est une "contrefaçon". (4)

    Clairement, plusieurs de nos lois sont radicalement contraires au bien commun et le pouvoir politique, au nom d'un vivre ensemble nourri de compromissions, cherche à étouffer les voix trop discordantes avec parfois la complicité de ceux-là même qui devraient être les premiers gardiens du bien commun. Si ceux-ci se taisent, et d'abord particulièrement ceux qui ont la charge de sanctifier, d'enseigner et de gouverner et qui sont "les sarments par lesquels se transmet la semence apostolique" (5), s'ils se taisent, comme dit Jésus, les pierres crieront (6), elles crieront vengeance (7).

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    (1) Constitution pastorale Gaudium et Spes, 76,5.

    (2) Jouissent d'un financement public, ies cultes catholique, orthodoxe, évangélique et islamique auxquels s'ajoutent la "confession phitosophique organisée) et bientôt sans doute le bouddhisme.

    (3) TH.-D. HUMBRECHT, Eloge de !'action politique, parole et Silence,2015, p. 157. * N" 1903.

    (4) Aristote, Les potitiques, lll, 9.

    (5) Cf. Constitution dogmatique Lumen gentium, n" 23,.

    (6) Luc, 19,40.

    (7) Ha 2, 13.

  • Cinq métisses contre la Belgique: ce qu'on "oublie" de dire

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    Ce jeudi ont eu lieu, devant le tribunal civil de Bruxelles, les plaidoiries dans le procès qui oppose cinq métisses à la Belgique, qu'elles accusent de "crime d'Etat non avoué". Nées au Congo belge entre 1948 et 1953 d’une mère noire et d’un père blanc qui n'a pas assumé ses responsabilités, elles furent éloignées de leur mère et envoyées dans des institutions religieuses, par décision de l'autorité coloniale. On se souviendra des excuses présentées à ce propos par le Premier ministre Charles Michel en 2019 et par l'Eglise catholique belge dès 2017. Malheureusement et une fois de plus, les médias mainstream ne nous présentent qu'une partie de la vérité...

    Les métis de parenté partiellement inconnue ont, de fait, posé un véritable cas de conscience, et ce dans tous les régimes coloniaux.  Mais il faut savoir que si les cinq plaignantes du procès ont été élevées en Belgique, c'est une conséquence de la décolonisation. Il faut savoir en outre que les sang-mêlé ne sont pas les seuls à avoir été concernés par les différentes formes d'acculturation hors de la communauté d'origine: adoptions, familles d'accueil, domesticité, orphelinats, internats ou externats... On peut déplorer, à cette époque où la jeunesse était considérée comme le vecteur de la modernisation du pays, l'emprise des théories éducatives qui partaient du principe érasmien selon lequel "on ne naît pas homme, on le devient".  Mais le sentiment existait aussi d'agir pour le bien des petits autochtones en les préservant de l'ignorance, du paganisme et des us et coutumes les plus oppressants des adultes, voire d'un régime d'esclavage. Faut-il rappeler la pratique africaine courante des cadeaux, qui faisait des enfants des monnaies d'échange entre les tribus pour réparer des torts ou rétablir l'équilibre des forces ? Des réalités sur lesquelles les discours humanitaires actuels font l'impasse...

    Le hasard m'a fait retrouver un magazine, "Ons Volk", de 1960, dans lequel un article montre l'arrivée en Belgique d'enfants du Ruanda-Urundi (Rwanda et Burundi aujourd'hui), appelés à une vie nouvelle dans des familles adoptives ou des homes. Pour quelles raisons ? C'est, lit-on, parce qu'ils sont nés d'un père blanc qui a disparu et d'une mère noire qui, à la suite d'un mariage avec un époux noir, "veut être délivrée" de ce gosse désormais encombrant. Dans le cas contraire, ajouterai-je, que serait-il devenu au milieu de frères et sœurs "ethniquement purs", sinon le… mouton noir du foyer, si pas du village ? Ainsi les responsabilités dans la politique des "éloignements forcés" peuvent-elles avoir été très partagées. Mais il y a peu de chances que nos cinq métisses intentent un procès contre les chefs coutumiers - ou leurs héritiers - qui mettaient les métis au ban. Les seuls procès dignes d'intérêt, comme on le sait, sont ceux où l'homme blanc occidental et chrétien est présumé coupable.

    Paul Vaute

  • La guerre absurde contre les "stéréotypes de genre" dans les jouets

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    De Giuliano Guzzo sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Genre, la guerre absurde contre les "stéréotypes" dans les jouets

    14-10-2021

    Lego annonce qu'il va éliminer les "stéréotypes de genre" dans ses briques. La Californie adopte une loi obligeant les grands détaillants de jouets à aménager un espace "neutre". Signes d'une bataille paradoxale qui dure depuis longtemps (Obama y était déjà favorable) et qui ignore le fait que les différences entre les sexes existent, par nature, même dans le choix des jouets.

    Noël est encore dans plus de deux mois, mais une véritable bataille fait déjà rage autour des cadeaux les plus désirés des enfants - les jouets - avec des interventions à différents niveaux. Tout d'abord, on apprend que Lego, le célèbre fabricant de briques, va supprimer les "stéréotypes de genre" de ses produits en bannissant la mention "pour les filles", après que des recherches ont montré que cela décourageait les garçons d'apprécier les boîtes décrites comme étant réservées au sexe opposé. Mais ce n'est rien.

    L'État de Californie a adopté une loi, signée samedi 9 octobre par le gouverneur Gavin Newsom, qui, d'une part, n'interdit pas encore (pour l'instant) les sections masculines et féminines, mais qui, d'autre part, oblige les grands vendeurs de jouets à mettre en place une zone d'exposition séparée et non sexiste ; tout cela, ça va sans dire, pour combattre les "stéréotypes de genre" dès le plus jeune âge. Comme si le choix des jouets cachait les germes du patriarcat et d'on ne sait quel type de discrimination.

    En réalité, la bataille contre les jouets de genre dure depuis longtemps. En décembre 2014, lors d'un événement public à Washington, Obama a déclaré son opposition aux "stéréotypes de genre" dans les jouets. Cette bataille peut désormais compter parmi les pierres angulaires de l'agenda progressiste mondial. Dommage qu'il s'agisse au mieux d'une question paradoxale et sans intérêt.

    En commençant par le côté paradoxal, il faut noter qu'intervenir contre les poupées roses ou les camionnettes bleues en imposant des jeux neutres est un non-sens ; si en effet les "stéréotypes de genre" sont un résultat de la culture, l'initiative de ceux qui s'y opposent l'est aussi. En d'autres termes, on veut opposer à un certain paradigme - celui fondé sur la différence entre les sexes - un autre paradigme, égalitaire et uniformisant. En d'autres termes, vous voulez opposer à un certain paradigme - celui fondé sur la différence entre les sexes - un autre paradigme, égalitaire et uniformisant.

    Pour en revenir à l'inutilité de la lutte contre les jouets sexuellement typés, une question mérite d'être posée : et si les poupées étaient vraiment préférées par les petites filles et les camionnettes par les petits garçons ? Il est clair que poser un tel dilemme aujourd'hui est une sorte d'hérésie, une apologie délibérée du sexisme. Et pourtant, la recherche scientifique, qui, comme nous le savons, ne regarde personne en face, offre des indications qui vont précisément dans ce sens. De nombreuses études peuvent être citées à cet égard. Ainsi, il y a une trentaine d'années, des chercheurs ont mené une curieuse expérience : après avoir examiné les jouets présents dans les chambres d'un certain nombre d'enfants, ils les ont divisés entre ceux qui leur avaient été donnés par leurs parents et ceux demandés par les enfants eux-mêmes. Il s'est avéré que les jouets les plus représentatifs des fameux "stéréotypes" étaient ceux choisis par les enfants plutôt que par leurs parents.

    De même, une méta-analyse publiée en 2018 dans la revue Infant and Child Development a conclu que "les différences entre les sexes dans le choix des jouets existent et semblent être le produit de forces sociales et innées", soulignant la probabilité que ce dimorphisme ait "une origine biologique". Là encore, des différences entre les sexes, tant dans le choix des jouets que dans le style de jeu, ont été observées chez les primates, dont on sait qu'ils ne sont la cible d'aucun type de "stéréotype".

    Cela signifie-t-il qu'un homme ne peut pas aimer les jouets qui ne sont pas traditionnellement masculins, ou que les filles sont obligées de jouer à la poupée ? Bien sûr que non. Chacun d'entre nous, unique et non reproductible, a également ses propres spécificités et inclinations en jeu, qu'il convient d'accepter. Cela n'enlève rien au fait qu'il existe en moyenne des différences entre les sexes en matière de divertissement pendant l'enfance, et que ces différences ne peuvent être attribuées uniquement à des influences éducatives externes. C'est pourquoi la promotion de jouets "neutres" est une autre expérience de genre déplorable.

  • 'La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille'

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    Catholic News Agency publie cette archive du 8 juillet 2016 :

    La voyante de Fatima a prédit que la "bataille finale" porterait sur le mariage et la famille.
     
    Our Lady of Fatima Credit Joseph Ferrara Our Lady of Fatima in LA Archdiocese via FlickrCC BY SA 20 CNA 4 30 15
    Notre Dame de Fatima. / Crédit Joseph Ferrara Notre Dame de Fatima dans l'archidiocèse de LA via Flickr (CC BY-SA 2.0).

    Sœur Lucia dos Santos, l'un des trois enfants qui ont assisté aux apparitions mariales de Fatima, est morte en 2005. Mais avant sa mort, elle a prédit que la bataille finale entre le Christ et Satan porterait sur le mariage et la famille.

    C'est ce qu'affirme le cardinal Carlo Caffarra, qui rapporte que la voyante lui a envoyé une lettre contenant cette prédiction lorsqu'il était archevêque de Bologne, en Italie. (ndbelgicatho : le cardinal est décédé en 2017)

    Cette déclaration rapportée de sœur Lucie, exprimée sous le pontificat de saint Jean-Paul II, a été revisitée en 2016 par l'hebdomadaire Desde la Fe (De la foi) de l'archidiocèse de Mexico, en plein débat suscité par le président Enrique Pena Nieto, qui a annoncé son intention de promouvoir le mariage homosexuel dans ce pays.

    L'hebdomadaire mexicain a rappelé les déclarations faites par le cardinal Caffarra à la presse italienne en 2008, trois ans après la mort de Sœur Lucie.

    Le 16 février 2008, le cardinal italien avait célébré une messe sur la tombe de Padre Pio, après quoi il avait donné une interview à Tele Radio Padre Pio. Il a été interrogé sur la prophétie de Sœur Lucia dos Santos qui parle de "la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan".

    Le cardinal Caffarra a expliqué que saint Jean-Paul II l'avait chargé de planifier et de créer l'Institut pontifical d'études sur le mariage et la famille. Au début de ce travail, le cardinal a écrit une lettre à Sœur Lucie de Fatima par l'intermédiaire de son évêque, car il ne pouvait pas le faire directement.

    "De manière inexplicable, puisque je n'attendais pas de réponse, vu que j'avais seulement demandé ses prières, j'ai reçu une longue lettre avec sa signature, qui se trouve maintenant dans les archives de l'Institut", a déclaré le cardinal italien.

    "Dans cette lettre, on trouve écrit : 'La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille'. N'ayez pas peur, a-t-elle ajouté, car quiconque œuvre pour la sainteté du Mariage et de la Famille sera toujours combattu et combattu de toutes les manières, car c'est la question décisive. Puis elle a conclu : 'néanmoins, la Vierge lui a déjà écrasé la tête'".

    Le cardinal Caffarra a ajouté que "en parlant à nouveau avec Jean-Paul II, on sentait que la famille était le noyau, car elle a à voir avec le pilier porteur de la création, la vérité du rapport entre l'homme et la femme, entre les générations. Si le pilier fondateur est endommagé, tout l'édifice s'effondre et c'est ce que nous constatons aujourd'hui, parce que nous en sommes là et nous le savons."

    "Et je suis ému quand je lis les meilleures biographies de Padre Pio, a conclu le cardinal, de voir comment cet homme était si attentif à la sainteté du mariage et à la sainteté des époux, même avec une rigueur justifiée parfois."

  • RDC: toujours aucun accord entre confessions religieuses sur la composition de la Céni

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    Lu sur le site web de la « Libre Afrique » :

    ceni-690x450.jpg« Deux mois et demi après la date-butoir initialement fixée, la République démocratique du Congo (RDC) est toujours privée, faute d’accord entre les acteurs directement concernés, de toute direction à la tête de la Commission électorale qui doit organiser les scrutins prévus fin 2023 – dont la présidentielle et les législatives -, dans un contexte de méfiance entre les confessions religieuses, au risque d’entraîner un « glissement » de élections. La loi congolaise reconnaît à huit confessions religieuses la prérogative de proposer le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Il s’agit de désigner le successeur de Corneille Nangaa Yebeluo, dont le mandat a expiré l’an dernier après avoir organisé les élections générales contestées du 30 décembre 2018.

    Depuis des mois, le processus de désignation de son successeur est bloqué en raison du rejet par deux des plus importantes confessions religieuses en RDC – la puissante Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC, protestante) – de deux candidatures considérées comme étant techniquement les meilleures mais ne remplissant pas les exigences d’éthique, de réputation et de l’indépendance.

    Le candidat président de la Céni proposé par les six autres, Denis Kadima Kazadi, est ainsi soupçonné par les catholiques et les protestants d’être trop favorable au président de la République, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo.

    Le dernier rebondissement en date remonte à jeudi, avec le rappel, lors d’une conférence de presse à Kinshasa de la Conférence épiscopale du Congo (Cenco, catholique) et de l’ECC, de leur opposition à la candidature de M. Kadima. Les deux confessions religieuses ont évoqué un dossier entaché de plusieurs irrégularités dont des « menaces » et des « tentatives de corruption », affirmant détenir des enregistrements des discussions entre les huit confessions religieuses.

    Ce qui a fait bondir les six autres confessions religieuses – l’Eglise kimbanguiste, la Communauté islamique en RDC, l’Eglise du Réveil, l’Union des Eglises indépendantes du Congo et l’Armée du Salut -, qui ont, dans un communiqué conjoint, dénoncé les enregistrements comme étant un « acte illégal » passible de peine de prison et « qui ne reflète pas l’éthique tant vantée par la Cenco  et l’ECC ».

    Le groupe de six a réitéré samedi son choix, de M. Kadima, affirmant qu’il ne « cédera pas aux caprices des catholiques et des protestants ». « Nous avons désigné six confessions contre deux, ces dernières ont rejeté un principe élémentaire de la démocratie, c’est cela aussi, savoir s’incliner quand on a perdu », ont ajouté leurs représentants.

    Face à cette impasse, et en mettant un peu d’eau dans leur vin, l’Eglise catholique et l’ECC ont émis jeudi dernier le souhait de voir l’équipe actuelle de la Céni amorcer les préparatifs techniques en attendant la désignation des nouveaux membres de la centrale électorale, afin d’éviter le glissement du calendrier électoral.

    Les deux principales confessions ont été rejointes par le secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, la formation de l’ancien président Joseph Kabila Kabange), Ferdinand Kambere. Il a, durant le week-end, appelé Corneille Nangaa – pourtant décrié pour l’organisation des élections de 2018 – à entamer les préparatifs des prochains scrutins en attendant la mise en place du nouveau bureau de la Céni.

    Ref. RDC: toujours aucun accord entre confessions religieuses sur la composition de la Céni

    À elles seules, l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ (protestants) représentent l’immense majorité des Congolais : près de cinquante pourcents pour les catholiques et un peu plus de trente pour les protestants (les proportions n’ont guère varié depuis l’époque coloniale) : c’est dire si ces deux puissantes confessions sont financièrement moins manipulables ou corruptibles que les sectes islamiques, kimbanguistes ou autres églises du réveil approchées par l’establishment politique de la RDC.

    JPSC

  • Lever le secret de la confession ?

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    Du père Simon Noël osb (source) :

    Le secret de la confession

    12 Oct 2021


    Dans plusieurs pays, confrontés au problème des abus sexuels sur mineurs ou personnes vulnérables, certains veulent que le secret de la confession soit levé, dans ces cas, et que le confesseur dénonce le délinquant à la justice, sous peine d'être lui-même objet de poursuites judiciaires. Nous ne pouvons que dire non à de telles propositions.

    Faisons d'abord remarquer le manque total de réalisme sur la situation religieuse actuelle. Peu de gens se confessent encore dans nos pays. Et ces êtres totalement pervertis que sont les prêtres abuseurs se gardent bien d'aller reconnaître leurs forfaits au confessionnal et sans doute ne se confessent plus depuis très longtemps.

    Mais supposons quand même qu'un d'entre eux, touché par la grâce, aille se confesser, plein de repentir et de désir de changer complètement de conduite. Il ne pourra être absous, la miséricorde de Dieu étant infinie, que s'il revient de tout son cœur au Seigneur et à une vie de chasteté totale. 

    Le confesseur, pour tester sa sincérité, devra-t-il lui imposer de se dénoncer lui-même à la justice pour réparer ses torts? Il semble bien que non, car dans ce cas, à quoi servirait le secret de la confession? C'est en tout cas ce qu'enseigne la morale classique: "En présence de péchés, comprenant des cas de délits, il n'est jamais permis de mettre comme condition à l'absolution, l'obligation de se rendre à la justice civile, en vertu du principe naturel, accepté dans toutes les législations, selon lequel nemo tenetur se detegere" (Pénitencerie apostolique, 29 juin 2019). C'est à la justice à faire son travail. Si le prêtre coupable est ensuite mis en examen, qu'il l'accepte en signe de pénitence. Si, aucune plainte n'ayant été faite, il ne réponde jamais dans la suite de ses comportements criminels, c'est que la Providence l'a voulu ainsi et que le coupable redouble d'amour pour Dieu en se convertissant encore plus sérieusement. Tout ce qui nous arrive d'heureux ou de malheureux a été prévu par la Divine Providence, qui agit toujours pour notre bien et le salut de nos âmes.

    Par contre, le confesseur sera en droit d'imposer au coupable l'obligation de cesser toute espèce de ministère le mettant en contact avec des jeunes. Saint Alphonse dit qu'il est plus important de rompre avec l'occasion du péché que de rompre avec le péché. Souvent en effet les pénitents renoncent au péché mais pas à l'occasion du péché. Cela n'est pas réaliste et remet en cause la sincérité du repentir.

    Le secret de la confession est inviolable et absolu. C'est une institution divine et nul n'a le droit de la remettre en question. L'Eglise elle-même, le pape même, n'ont aucune autorité pour en dispenser.

    Bien plus, si le pénitent avait quelque crainte que le secret soit violé (un prêtre confesseur dont on redouterait qu'il ne parle, possibilité de micros mis par la police dans le confessionnal...), il peut omettre d'avouer ces péchés très graves et ne parler de rien. L'absolution qu'il recevra sera valide quoique indirecte, à condition que son repentir soit sincère et sa volonté de cesser d'offenser Dieu réelle et efficace. L'obligation de l'intégrité matérielle de la confession est alors en effet suspendue. Le pécheur devra cependant à une autre occasion avouer ses forfaits et recevoir une absolution directe, dès que ce sera possible et qu'il n'aura aucune crainte que le secret de la confession soit violé. C'est là ce qu'enseignent tous les manuels classiques de théologie morale. L'abbé Stock, ce prêtre allemand qui était sous l'occupation aumonier de la prison de Fresnes, ne craignait pas de dire aux résistants français prisonniers qu'il était prêt à les absoudre de tous leurs péchés sans qu'ils s'en confessent, dès qu'ils n'avaient pas confiance en lui et redoutaient qu'il soit un agent de la Gestapo.

  • Nancy Pelosi reçue en audience par le pape

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    Lu sur The Guardian :

    Nancy Pelosi rencontre le Pape François à Rome alors que le débat sur l'avortement fait rage aux Etats-Unis.

    La catholique Nancy Pelosi, qui a demandé aux juges de bloquer la nouvelle loi du Texas, a été critiquée par certains évêques américains pour son soutien au droit à l'avortement.

    Le pape François et Nancy Pelosi, samedi. Le Vatican a annoncé l'audience de Mme Pelosi avec le pape dans son bulletin quotidien mais n'a pas donné de détails.

    9 oct 2021

    Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, a rencontré le pape François à Rome samedi.

    Catholique, Pelosi a été critiquée par certains évêques américains pour son soutien au droit à l'avortement.

    Sa rencontre avec François a eu lieu plusieurs semaines avant que Joe Biden ne rencontre le pape alors que le président se trouve à Rome pour des discussions entre les dirigeants du G20, le groupe des principales économies.

    Joe Biden, le deuxième président américain catholique, a déclaré qu'il était personnellement opposé à l'avortement, mais qu'en tant qu'homme politique, il ne pouvait pas imposer son point de vue. Mme Pelosi, qui a cinq enfants, a déclaré qu'elle soutenait le droit des femmes à choisir.

    L'administration de M. Biden et Mme Pelosi ont exhorté les juges à bloquer une nouvelle loi texane interdisant les avortements à partir de six semaines, estimant qu'elle est inconstitutionnelle. L'interdiction a été temporairement rétablie vendredi par une cour d'appel à tendance conservatrice.

    L'église catholique enseigne que la vie humaine commence au moment de la conception. Biden et Pelosi ont été critiqués par les médias catholiques conservateurs et les évêques conservateurs américains, dont certains disent qu'aucun ne devrait être autorisé à recevoir la communion.

    Le mois dernier, le pape, interrogé sur le débat sur la communion aux États-Unis, a déclaré aux journalistes que l'avortement était un "meurtre", même peu après la conception, mais il a également semblé critiquer les évêques catholiques américains pour avoir traité la question de manière politique plutôt que pastorale.

    "La communion n'est pas un prix pour les parfaits... la communion est un don, la présence de Jésus et de son église", a déclaré François.

    En juin, une conférence divisée d'évêques catholiques romains américains a voté pour rédiger une déclaration sur la communion qui, selon certains évêques, devrait admonester spécifiquement les politiciens catholiques, y compris Biden. Ils reprendront la question le mois prochain.

    Le Vatican a annoncé l'audience de Mme Pelosi avec le pape dans son bulletin quotidien mais n'a donné aucun détail. Dans une déclaration, Mme Pelosi a déclaré que son audience avec le pape était un "honneur spirituel, personnel et officiel". Elle a salué sa défense de l'environnement, des immigrants, des réfugiés et des pauvres.

    Après la rencontre de Mme Pelosi avec le pape Benoît XVI en 2009, le Vatican a indiqué qu'il lui avait dit que les législateurs et d'autres personnalités publiques devaient contribuer à créer "un système de lois juste, capable de protéger la vie humaine à tous les stades de son développement".

    L'archevêque de San Francisco, ville natale de Pelosi, Salvatore Cordileone, a déclaré que les personnalités publiques qui soutiennent l'avortement devraient se voir refuser la communion et a exhorté les catholiques à prier pour la "conversion du cœur" de Pelosi.

    Le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington DC, n'a pas essayé d'empêcher Biden, un pratiquant régulier, de recevoir la communion. La rencontre de M. Biden avec le pape sera la première depuis son élection, bien qu'ils se soient rencontrés à plusieurs reprises, notamment lorsque M. Biden était vice-président de Barack Obama.

    Mme Pelosi est à Rome pour un sommet des présidents de parlement avant le G20 ainsi que pour une réunion des dirigeants parlementaires avant le sommet sur le changement climatique de la Cop 26, le mois prochain à Glasgow.

    Samedi, François a déclaré séparément aux parlementaires qu'ils avaient un rôle décisif à jouer dans la protection de l'environnement.

    Le Vatican a annoncé vendredi que le pape ne se rendrait pas à Glasgow mais que sa délégation serait dirigée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État.

  • Le bras de fer entre la Pologne et l’Union Européenne est crucial pour tous les États-membres

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Le bras de fer entre la Pologne et l’UE est crucial pour tous les États-membres

    Ça sent le roussi au sein de l’Union Européenne ! Le 7 octobre, le Tribunal constitutionnel de Varsovie a affirmé la primauté du droit national polonais sur le droit communautaire. En réplique, la Commission européenne a soutenu que le droit de l'Union européenne primait non seulement sur les lois mais sur les Constitutions des États-membres. Ce conflit majeur ébranle l’UE déjà fort mal en point depuis le Brexit.

    Selon le Tribunal constitutionnel polonais, plusieurs dispositions des traités européens sont contraires à la loi fondamentale polonaise, s’agissant notamment du rôle de la Cour de justice de l’UE (CJUE). « La tentative d’ingérence de la CJUE dans le système judiciaire polonais remet en cause les principes de l’État de droit, de la primauté de la Constitution polonaise ainsi que le principe de sauvegarde de la souveraineté dans le processus d’intégration européenne », a expliqué Julia Przylelska, la présidente du Tribunal constitutionnel polonais. La réplique n’a pas tardé : dès le lendemain, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est montée au créneau en promettant d’utiliser contre la Pologne « tous les pouvoirs » prévus dans les traités : « Nous ferons respecter les principes fondateurs de l’ordre juridique de notre Union », a-t-elle assuré. Une menace qui ne sera pas facile à exécuter sans faire exploser l’UE.

    Pour Varsovie, l’enjeu est clair : s’affranchir de la justice de l’UE car « un État souverain et démocratique » doit préserver sa « souveraineté juridique ». Depuis plus de quatre ans, la Pologne fait l’objet de condamnations de la CJUE à propos de sa réforme judiciaire. Rappelons qu’en 2016, les Polonais ont élu un gouvernement de droite nationaliste et conservatrice, dominé par le parti Droit et justice (PiS). Celui-ci a entrepris de réformer le système judiciaire pour écarter des juges qu’il estime « corrompus ». Mais ces réformes sont dénoncées par la CJUE qui accuse le PiS de mettre à mal l'indépendance de la justice. La CJUE multiplie les arrêts défavorables à Varsovie, arrêts auxquels se réfèrent les magistrats polonais hostiles aux réformes du PiS. Excédé, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a saisi le Tribunal constitutionnel de son pays en mars dernier. Celui-ci vient donc de trancher : selon le Tribunal, certaines dispositions du traité sur l’Union européenne sont incompatibles avec la Constitution polonaise.

    « C’est le pas le plus avancé vers une sortie juridique de l’UE jamais franchi par un tribunal national », estime René Repasi, professeur de droit international et européen à l’université Erasmus de Rotterdam, interrogé par Le Figaro (8 octobre). La plupart des capitales européennes ont fait chorus contre Varsovie, Berlin et Paris en tête. « C’est gravissime. Ce n’est pas un sujet technique ou un sujet juridique. C’est un sujet éminemment politique qui s’inscrit d’ailleurs dans une longue liste de provocations à l’égard de l’UE », a déclaré notamment le ministre français en charge des Affaires européennes, Clément Beaune. À Bruxelles, on brandit la menace de rétorsions financières, alors que la Commission européenne était sur le point de valider, sous conditions strictes, le plan de relance polonais de 57 milliards d’euros (dont 23 milliards de subventions).

    Le sujet est en effet éminemment politique : il s’agit de savoir si « le droit de l'Union prime le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles », comme l’a affirmé la Présidente de la Commission européenne dans son communiqué du 8 octobre. Le fait est que des lois particulières des États-membres sont actuellement soumises au droit européen. Par exemple, l'article 55 de la Constitution française dispose que « les traités ou accord régulièrement ratifiés (...) ont une autorité supérieure à celle des lois » (françaises). C’est bien la Constitution qui autorise cette soumission : la France comme chaque État-membre, conserve donc sa Constitution, une loi fondamentale, hiérarchiquement supérieure aux lois particulières. « Par définition, aucun texte n'est supérieur à une constitution. Si le droit européen s'impose sur le droit national, c'est parce que les constitutions nationales le permettent, ou plutôt ne s'y opposent pas explicitement » explique David Cayla, coauteur de « La fin de l'Union européenne », dans l’hebdomadaire Marianne (en lien ci-dessous). Une Constitution, c’est pour ainsi dire l’âme d’une nation : il ne faut y toucher qu’avec des gants de velours et en tremblant. Si Éric Zemmour veut modifier certains articles de la Constitution française, c’est précisément pour affranchir le pays d’un « État de droit » supranational qu’il juge antidémocratique. En revanche, soumettre la Constitution d’un pays aux instances de l’Union européenne, comme prétend le faire Ursula von der Leyen, revient à nier la souveraineté des États-nations. Pouvoir supranational contre souveraineté nationale, deux conceptions de l’UE et de la démocratie s’affrontent !

    Pour aller plus loin :

    • Le stupéfiant coup de menton de la Commission européenne contre la Pologne

    >>> Lire l'article sur : Marianne

  • Abus sexuels et secret de la confession : un faux problème

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Les abus sexuels et le secret de la confession : Un faux problème ?

    10/11/2021

    Le rapport français soulève une question : les prêtres doivent-ils dénoncer les abus sexuels dont ils ont eu connaissance en confession ? Ils ne le peuvent pas. Mais cela n'arrive presque jamais.

    Comme si la tragédie des abus sexuels dans l'Église catholique française ne suffisait pas, l'irrépressible ministre déléguée chargée de la citoyenneté au ministère de l'Intérieur, Marlène Schiappa, bien connue pour ses campagnes contre les "sectes", a commencé à agiter le gouvernement au sujet du secret de la confession.

    Ce qui s'est passé, c'est que la commission indépendante qui a publié la semaine dernière un rapport alarmant sur les abus sexuels perpétrés par le clergé et les travailleurs laïcs catholiques en France a notamment recommandé que les prêtres qui apprennent l'existence d'abus sexuels sur des mineurs en confession ignorent les dispositions du droit canonique et signalent les abus à la police. Sans surprise, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a immédiatement répondu que cette recommandation ne peut même pas être envisagée, car le secret de la confession est inviolable et les prêtres qui le rompent pour quelque raison que ce soit sont excommuniés. Schiappa rétorque que l'Église catholique ne peut être privilégiée en France par rapport aux autres religions.

    Schiappa a peut-être raison, mais le fait est que les juridictions nationales et internationales ont reconnu que le secret de la confession est inviolable non seulement dans l'Église catholique, mais aussi dans toutes les religions qui ont des pratiques confessionnelles similaires. Les abus sexuels perpétrés par des prêtres catholiques sont une tragédie que personne ne peut nier, y compris l'Église française - qui est si préoccupée qu'elle a commandé le rapport indépendant et l'a payé (une circonstance qui n'est pas toujours mise en lumière dans les commentaires internationaux). Ce n'est pas un problème français. C'est, comme l'a dit le pape François, c'est une honte mondiale qui menace l'avenir même de l'Église catholique et soulève des questions inéluctables sur le fonctionnement des séminaires et la formation des futurs prêtres.

    Or, utiliser cette tragédie comme une arme pour briser le secret de la confession, pour toutes les églises, menace gravement la liberté religieuse. En 2011, j'ai occupé le poste de représentant de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre le racisme, la xénophobie, l'intolérance et la discrimination à l'égard des chrétiens et des membres d'autres religions. J'ai acquis une certaine célébrité (ou notoriété, selon le point de vue) en me querellant avec l'Irlande, un pays qui s'inquiétait (à juste titre) de l'implication du clergé catholique dans les abus sexuels et qui a tenté (à tort) d'utiliser cette préoccupation pour légiférer contre le secret de la confession. J'ai également fait partie de plusieurs commissions laïques et catholiques qui ont enquêté sur les horreurs des abus sexuels commis par des clercs, et j'ai étudié ces problèmes pendant des décennies.

    La controverse sur la confession présente deux aspects. Premièrement, le secret de la confession fait partie de l'essence même de l'Église catholique. C'est l'une de ses institutions et l'un de ses principes les plus sacrés, et il existe des secrets similaires dans d'autres religions. L'idée que les religions ne devraient pas avoir de secrets, ou que les États ont le droit de les connaître tous, méconnaît le lien millénaire entre sacré et secret.

    Le 20 mars 1393, le roi de Bohême Wenceslaus IV a fait arrêter, torturer et jeter du pont Charles à Prague dans la rivière Vitava un prêtre catholique appelé Jean Népomucène, où il est mort. Le crime de Jean était d'avoir refusé de discuter avec le roi de ce qu'il avait appris en confession de sa femme, la reine Sofia. Jean a ensuite été canonisé par l'Église catholique en tant que martyr du secret de la confession et incarnation du principe selon lequel les prêtres catholiques doivent mourir plutôt que de briser le sceau de la confession. Le droit canonique réaffirme ce point. Les prêtres qui violent le secret de la confession, même pour obéir à des lois séculaires ou pour sauver leur propre liberté et leur vie, sont excommuniés.

    Le deuxième aspect de la controverse est qu'il s'agit en grande partie d'un drapeau levé pour des questions de principe. Dans ma propre étude des abus sexuels au sein de l'Église catholique, qui date de dix ans, je n'ai jamais rencontré de prêtre qui ait été confronté au dilemme de révéler ce qu'il avait appris en confession ou de laisser un agresseur sexuel en liberté. Les criminels qui abusent des mineurs ne vont pas déverser leurs secrets en confession. La jurisprudence canonique connaît de rares cas (survenus pour la plupart dans les siècles passés) de prêtres immoraux s'absolvant mutuellement en confession. S'ils étaient pris, ils étaient excommuniés, mais comme ils faisaient tous partie des mêmes réseaux criminels, ils n'auraient pas dénoncé les autres, et eux-mêmes, à la police.

    Les mineurs abusés par des prêtres peuvent le dire à d'autres prêtres, mais pourquoi devraient-ils le faire dans le contexte rituel de la confession ? Sans compter que le pourcentage de catholiques en général qui se confessent a dramatiquement diminué, et qu'il existe des paroisses, certainement en France, où seule une poignée de vieux fidèles irait se confesser. Et que ceux qui ont commis des actes honteux ou illégaux en général ne les confesseraient pas s'ils n'étaient pas sûrs que le sceau du confessionnal garantit que ce qu'ils disent au prêtre ne sera rapporté à personne d'autre.

    Dans le cas improbable où une victime parlerait de l'abus en confession, le prêtre peut toujours lui demander de répéter l'histoire une fois que le rituel de la confession a été clôturé par la formule sacramentelle de l'absolution. Bien entendu, les révélations à un prêtre en dehors de la confession ne sont pas couvertes par le sceau du confessionnal.

    Tous les ministres Schiappa de ce monde ne semblent pas comprendre comment les confessions fonctionnent réellement au 21e siècle. Ils ne se soucient pas non plus profondément de la liberté religieuse, qui est un problème non moins grave que les crimes commis par les abuseurs cléricaux.

  • Quand une église devient une salle d'escalade ou la "bonne manière de reconvertir les églises"

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    Lu sur La Capitale de ce 12 octobre (p. 6) :

    Forest : On pourra grimper dans l’église St-Antoine 

    "Une partie de l’église forestoise va être désacralisée pour permettre d’y aménager des structures grimpables. Le bâtiment accueillera une salle de bloc et une salle de corde. La commune soutient le projet. ... La particularité de ce projet est qu’il conservera une partie dédiée au culte tandis que le reste sera désacralisé pour laisser place aux sportifs. « La partie dédiée au culte sera dans le narthex [le vestibule de l’église] », confie Thierry Claessens, adjoint de l’évêque pour les questions temporelles à l’archevêché de Malines-Bruxelles. « Il y aura une séparation entre l’espace de prière et la zone d’escalade. Le projet fera en sorte que la beauté du lieu soit respectée. Il faudra également porter attention aux aspects acoustiques. » « À la commune, nous avons beaucoup insisté pour que le projet soit respectueux du patrimoine et que le projet soit ouvert à tous et avec des prix accessibles au quartier », développe Alain Mugabo (Ecolo). L’échevin de l’Urbanisme juge que c’est une bonne manière de reconvertir les églises, « une problématique à laquelle on sera certainement de plus en plus confronté dans les années à venir »."

    Effectivement... surtout si le financement des cultes est revu à la baisse comme le souhaite aujourd'hui la Région bruxelloise :