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Politique - Page 183

  • Pékin mène un large éventail d’opérations de propagande, de manipulation, d’intimidation et de désinformation à grande échelle pour imposer son modèle à la planète

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    De The Epoch Times :

    Les opérations d’influence du régime chinois pour imposer son modèle au monde : rapport du ministère (français) des Armées

    26 septembre 2021

    C’est sans doute une première mondiale. Une étude sans précédent de 650 pages, publiée par l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire du ministère des Armées, dévoile le réseau tentaculaire d’influences du Parti communiste chinois à travers le monde. On y apprend que Pékin mène un large éventail d’opérations de propagande, de manipulation, d’intimidation et de désinformation à grande échelle pour imposer son modèle à la planète.

    L’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire (Irsem) a rendu public le 20 septembre un rapport intitulé « Les opérations d’influence chinoises : un moment machiavélien ». Une synthèse minutieuse de plus de 650 pages publiée au terme de deux années de recherches par le directeur de l’Irsem, Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer et son directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides », Paul Charon.

    Le rapport offre un panorama relativement complet de l’influence chinoise dans le monde et montre que le Parti communiste chinois (PCC) est entré « dans un moment machiavélien », estimant plus sûr d’être craint que d’être aimé, expliquent les auteurs.

    L’objectif de ces opérations d’influence chinoises dans le monde est d’une part d’empêcher tout discours négatif sur le PCC, notamment concernant les « cinq poisons » (Ouïghours, Tibétains, Falun Gong, « militants pro-démocratie » et « indépendantistes taïwanais ») et d’autre part, de produire un discours positif sur la « prospérité, la puissance et l’émergence pacifique » de la Chine.

    Les opérations d’influence du régime chinois

    Les actions d’infiltration du PCC à l’étranger relèvent de deux objectifs principaux : 1. Séduire les publics étrangers, en faisant une narration positive de la Chine et 2. Infiltrer et contraindre. L’un comme l’autre passent par une « nébuleuse d’intermédiaires » décrits dans le rapport : les diasporas, les médias, la diplomatie, l’économie, la politique, l’éducation, les think tank, la culture et la manipulation de l’information (notamment au sujet du Covid).

    On peut lire dans le rapport que « les acteurs principaux mettant en œuvre les opérations d’influence chinoises sont des émanations du Parti, de l’État, de l’Armée comme des entreprises. Au sein du Parti, il s’agit en particulier du département de Propagande, en charge de l’idéologie, qui contrôle tout le spectre des médias et toute la production culturelle du pays ; du département du Travail de Front uni, qui comporte douze bureaux, reflétant ses principales cibles ; du département des Liaisons internationales, qui entretient des relations avec les partis politiques étrangers ; du Bureau 610, qui a des agents dans le monde entier agissant en dehors de tout cadre légal pour éradiquer le mouvement Falun Gong ».

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  • Parlement européen : le refus de l'avortement devrait être criminalisé

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    De C-FAM.ORG (Rebecca Oas) :

    Parlement européen : le refus de l'avortement devrait être criminalisé

    23 septembre 2021

    WASHINGTON, D.C. le 24 septembre (C-Fam) Le Parlement européen s'est prononcé en faveur d'un traitement de la " violence basée sur le genre " comme un crime dans l'UE, au même titre que le terrorisme et la traite des êtres humains.  Parmi les comportements qu'il cherche à criminaliser figure "le refus d'un avortement sûr et légal".

    Le document condamne la violence à l'égard des femmes et des filles "dans toute leur diversité" ainsi que "la violence à l'égard des personnes LGBTIQ+ en raison de leur sexe, de leur identité de genre, de leur expression de genre ou de leurs caractéristiques sexuelles", et précise qu'il s'agit d'"actes de violence en ligne et hors ligne."

    Le rapport appelle à la création de normes uniformes et de sanctions pénales minimales dans toute l'Union européenne en modifiant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.  Il a été adopté par 427 voix contre 119, avec 140 abstentions.

    Plusieurs membres du Parlement ont évoqué les taux élevés de violence physique et sexuelle perpétrés à l'encontre des femmes et des filles européennes, arguant que s'opposer à ce rapport reviendrait à ignorer leur détresse.

    "Dans notre rapport, nous affirmons que pour combattre la violence sexiste, nous devons avoir le droit de décider de notre corps et de notre sexualité. Nous devons avoir accès à l'avortement et à la contraception gratuits", a déclaré la Suédoise Malin Björk, l'une des parlementaires présentant le rapport.

    D'autres ont adopté un point de vue différent. "La lutte contre la violence à l'égard des femmes ne peut pas devenir un outil de lutte idéologique, et c'est malheureusement un projet idéologique", a déclaré la députée polonaise Jadwiga Wiśniewska.  "Veuillez noter que le concept de genre n'est pas un concept de traité, tout comme des termes tels que patriarcat ou LGBT."

    Les restrictions de la Pologne en matière d'avortement ont été spécifiquement dénoncées dans le rapport.

    La Belge Cindy Franssen a prévenu que le rapport "dépasse les compétences nationales" et a noté que l'ajout de la "violence fondée sur le genre" au traité nécessiterait l'unanimité au Conseil de l'Union européenne. "Cela ne viendra pas si nous demandons simultanément que le refus d'un avortement soit qualifié de violence fondée sur le genre".

    Helena Dalli, l'actuelle commissaire européenne à l'égalité, a décrit le rapport comme une tentative d'atteindre les objectifs de la Convention d'Istanbul, le traité du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.  La convention est entrée en vigueur en 2014, mais plus tôt cette année, la Turquie s'en est retirée, déclarant que ce qui était "initialement destiné à promouvoir les droits des femmes a été détourné par un groupe de personnes tentant de normaliser l'homosexualité."

    Le rapport récemment adopté rend explicite ce qui était implicite dans la Convention d'Istanbul en incluant expressément les personnes identifiées "LGBTIQ+" comme "également victimes de violence fondée sur le genre en raison de leur genre, de leur identité de genre, de leur expression de genre et de leurs caractéristiques sexuelles."

    Mme Dalli a déclaré que son objectif était d'élargir la définition des "euro-crimes" afin d'inclure à la fois la violence fondée sur le genre et les crimes et discours haineux, "pour des raisons d'orientation sexuelle, entre autres."

    En tant que femme politique maltaise et dans le cadre de son travail au sein de l'UE, Mme Dalli s'est faite la championne des lois et des politiques pro-LGBT.  Cependant, son pays reste l'un des rares en Europe à avoir des lois pro-vie fortes, et si l'UE criminalise le refus de l'avortement comme une forme de "violence fondée sur le genre", Malte sera parmi ses principales cibles.

    "Nous attendons avec impatience la mise en œuvre rapide de cette politique, y compris à Malte", a déclaré le groupe Doctors for Choice Malta sur sa page Facebook, qualifiant de "criminel pour l'État" le fait de refuser aux femmes d'avorter.

    Sujet :  Droits de l'homme et droit international

    Image : https://c-fam.org/wp-content/uploads/european-parliament-logo.jpg

  • Le message du pape pour la journée mondiale du migrant et du réfugié 2021 (26 septembre)

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    De Vatican.va (3 mai 2021) :

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA 107ème JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ 2021

    [26 septembre 2021]

    « Vers un nous toujours plus grand »

    Chers frères et sœurs !

    Dans la Lettre encyclique Fratelli tutti, j’ai exprimé une préoccupation et un désir, qui occupent encore une place importante dans mon cœur : « Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas “les autres”, mais plutôt un “nous” ! » (n. 35).

    C’est pourquoi j’ai pensé consacrer le message de la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié à ce thème : « Vers un nous toujours plus grand », souhaitant ainsi indiquer un horizon clair pour notre parcours commun dans ce monde.

    L’histoire du « nous »

    Cet horizon est présent dans le projet créatif de Dieu lui-même : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous” » (Gn 1,27-28). Dieu nous a créés homme et femme, des êtres différents et complémentaires pour former ensemble un nous destiné à devenir toujours plus grand avec la multiplication des générations. Dieu nous a créés à son image, à l’image de son Être Un et Trine, communion dans la diversité.

    Et lorsque, à cause de sa désobéissance, l’être humain s’est détourné de Dieu, celui-ci, dans sa miséricorde, a voulu offrir un chemin de réconciliation non pas à des individus, mais à un peuple, à un nous destiné à inclure toute la famille humaine, tous les peuples : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu » (Ap 21,3).

    L’histoire du salut voit donc un nous au début et un nous à la fin, et au centre le mystère du Christ, mort et ressuscité « afin que tous soient un » (Jn 17,21). Le temps présent, cependant, nous montre que le nous voulu par Dieu est brisé et fragmenté, blessé et défiguré. Et cela se produit surtout dans les moments de grande crise, comme maintenant avec la pandémie. Les nationalismes fermés et agressifs (cf. Fratelli tutti, n. 11) et l’individualisme radical (cf. ibid., n. 105) émiettent ou divisent le nous, tant dans le monde qu’au sein de l’Église. Et le prix le plus élevé est payé par ceux qui peuvent le plus facilement devenir les autres : les étrangers, les migrants, les marginaux, qui vivent dans les périphéries existentielles.

    En réalité, nous sommes tous dans le même bateau, et nous sommes appelés à nous engager pour qu’il n’y ait plus de murs qui nous séparent, qu’il n’y ait plus les autres, mais un seul nous, aussi grand que toute l’humanité. C’est pourquoi je profite de cette journée pour lancer un double appel à marcher ensemble vers un nous toujours plus grand, m’adressant d’abord aux fidèles catholiques puis à tous les hommes et femmes du monde.

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  • Suite aux évènements d'Afghanistan, la situation des chrétiens en Irak devient critique

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    De Julian Mann sur christiantoday.com :

    Les événements en Afghanistan ont enhardi les extrémistes en Irak

    23 septembre 2021

    L'église catholique chaldéenne St Kyriakos, à Batnaya, qui a été saccagée par les militants de l'IS (Photo : Aid to the Church in Need).

    La prise de contrôle de l'Afghanistan par les Talibans alimente l'extrémisme islamiste en Irak, entraînant une "persécution supplémentaire" de la minorité chrétienne, a averti l'un des principaux évêques catholiques du Moyen-Orient.

    Mgr Bashar Warda, archevêque de l'Église catholique chaldéenne, s'est adressé à l'organisation catholique romaine d'aide aux chrétiens persécutés, l'Aide à l'Église en détresse (AED).

    L'archevêque Warda, qui est basé à Erbil, la capitale du Kurdistan, a déclaré à l'organisation caritative que les récents événements en Afghanistan ont enhardi les extrémistes en Irak. 

    "L'Afghanistan et l'Irak sont des endroits très différents. Mais la prise de contrôle du pays par les Talibans encourage certainement ceux qui soutiennent ce type de régime", a-t-il déclaré. 

    L'archevêque a averti que les extrémistes de l'État islamique sont toujours actifs dans le pays et pourraient reprendre le pouvoir en Irak et en Syrie.

    Commentant l'annonce faite en juillet par le président Joe Biden de retirer la mission de combat américaine en Irak d'ici la fin de l'année, l'archevêque Warda a déclaré que l'insécurité potentielle aura un impact négatif sur les chrétiens et les autres minorités religieuses.

    "Ce que notre histoire nous a enseigné, en particulier notre histoire récente, c'est que dans toute période d'instabilité et de conflit, ce sont les minorités qui souffrent en premier.

    "Ainsi, dans la mesure où tout changement dans l'engagement américain en Irak conduit à une augmentation de l'instabilité, nous sommes certainement préoccupés par le fait que cela pourrait conduire à une persécution accrue des minorités religieuses", a déclaré l'archevêque Warda.

    Open Doors, une autre organisation caritative pour les chrétiens persécutés, a également souligné la détérioration de la situation des chrétiens en Irak.

    La branche britannique de l'organisation a mis en doute l'affirmation du Premier ministre irakien, Mustafa al-Khadhimi, selon laquelle les plus d'un million de chrétiens irakiens qui ont fui le pays ces dernières années peuvent rentrer chez eux en toute sécurité.

    Un partenaire de Portes Ouvertes basé en Irak a déclaré que les chrétiens courent encore trop de dangers dans le pays et que les opportunités sont trop rares.

    Le père Behnam Benoka a déclaré à l'organisation caritative : "Comment les chrétiens peuvent-ils retourner en Irak alors que beaucoup d'entre eux vivent encore dans des conditions indignes et sont confrontés à la persécution des groupes fondamentalistes sunnites et chiites ?"

    Portes Ouvertes rapporte qu'après la défaite du soi-disant État islamique en 2017, certains chrétiens sont retournés en Irak, mais n'ont trouvé que peu de services de base, d'emplois ou de sécurité.

    Des rapports font état d'une résurgence de l'EI et des milices locales qui se battent pour le contrôle. Parfois, les chrétiens de retour trouvent leurs maisons intactes, mais occupées par des étrangers, indique l'organisation caritative.

    "Des années de guerre et de conflit ont chassé environ 90 % des chrétiens d'Irak de leur patrie : la communauté qui comptait environ 1,5 million de personnes au début des années 90 n'en comptait plus que 175 000 en 2021", indique Portes Ouvertes.

  • Contrairement à la légende du "pape d'Hitler", Eugenio Pacelli était hostile au parti nazi dès son apparition

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    D'Andrea Gagliarducci sur kath.net/news :

    Les interventions de Pie XII contre le national-socialisme

    La "légende noire" du silence de Pie XII face à la Shoah se nourrit d'une autre légende : Que Pacelli n'a rien fait contre le National Socialisme. Ici aussi, les faits disent le contraire.

    Vatican (kath.net/ACI Stampa)

    La légende noire sur le prétendu silence de Pie XII remonte à l'époque précédant le pontificat. C'était à l'époque où Eugenio Pacelli était nonce apostolique en Allemagne, précisément dans les années de la montée du national-socialisme. Et au lieu de protester contre ce qui s'est avéré être une dictature avec toute sa brutalité, y compris l'antisémitisme, Pacelli serait resté inactif. Il aurait même approuvé un Concordat avec l'Allemagne en 1933, alors qu'il était cardinal secrétaire d'État du Vatican, qui était presque une "carte blanche" pour le national-socialisme. Mais est-ce vraiment le cas ?

    Les faits parlent contre elle, et les recherches du diacre Dominiek Oversteyns, basées sur des sources primaires, montrent que le nonce Pacelli est intervenu 326 fois contre le nazisme[1]. Mais un discours en particulier mérite d'être lu avec attention : Il s'agit d'un discours prononcé le 1er septembre 1929, quatre ans avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, dans lequel le nonce Pacelli, alors nonce, a critiqué à 44 reprises le parti national-socialiste[2].

    Le programme du parti national-socialiste, qui avait tenu son quatrième congrès à Nuremberg trois semaines auparavant, du 1er au 4 août 1929, est remis en question. Lors de ce congrès, la popularité d'Hitler commence à croître, si bien qu'à partir de ce moment et jusqu'en 1933, le parti reçoit en moyenne 11 % de voix supplémentaires à chaque élection nationale.

    Eugenio Pacelli a immédiatement reconnu le danger et a exprimé son inquiétude dans ce discours, dans lequel il a vivement critiqué le programme électoral d'Hitler. Ce n'était pas la seule fois. Du 4 août 1929 au 10 décembre de la même année, le nonce Pacelli a dénoncé la personne d'Hitler et son programme NSDAP à 70 reprises au total. De 1923 à 1929, années de son expérience en tant qu'"ambassadeur" du pape en Allemagne, Pacelli est intervenu 326 fois contre Hitler et le programme nazi. Ces interventions se retrouvent dans 40 discours et huit documents.

    Examinons maintenant brièvement quelques exemples de critiques à l'encontre d'Hitler et du programme de son parti. Nous laissons aux historiens et aux analystes le soin de les examiner plus en détail entre les plis du langage diplomatique, qui - surtout le langage papal - n'est pas toujours direct, mais cela ne signifie pas qu'il ne dénonce pas des situations.

    Dès le début de son discours, Pie XII a critiqué le point 24 du programme national-socialiste, dans lequel Hitler exigeait "la liberté pour toutes les confessions religieuses dans l'État, dans la mesure où elles ne mettent pas en danger l'existence de l'État et ne heurtent pas les sensibilités germaniques".

    Le Nonce Pacelli a critiqué d'une manière très diplomatique. Il a salué les catholiques comme : "tous des camarades dans la foi réunis ici parmi des leaders éprouvés". En appelant les catholiques "camarades dans la foi", Pacelli critiquait directement le point 24 du programme du NSDAP, dans lequel Hitler résumait qu'il était au-dessus de l'Église catholique et au-dessus de Dieu. Mais tout catholique fervent sait que Dieu est au-dessus d'Hitler ! 12 fois dans son discours, Pacelli critiquera le point 24 du programme.

    En utilisant le terme "Glaubensgenossen", le nonce Pacelli a directement critiqué le point 4 du programme du NSDAP, dans lequel Hitler parle de "Volksgenosse" comme étant le seul type de concitoyens ayant le droit de vivre dans son Reich. En bref, Pacelli dépeint ironiquement les catholiques comme des "coreligionnaires", par opposition aux "coreligionnaires" d'Hitler. A quatre reprises dans ce discours, le Nonce Pacelli critiquera ce point du programme.

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  • Inde (Karnataka) : les évêques dénoncent le projet de loi anti-conversion

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les Évêques s'opposent à la loi anti-conversion au Karnataka

    24 septembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Les dix Évêques catholiques de l'État du Karnataka, dans le sud de l'Inde, ont exprimé au Premier ministre de l'État, Basavaraj Bommi, leur profonde préoccupation au sujet d'une proposition de loi visant à interdire les conversions religieuses dans l'État. À la tête d'une délégation qui a rencontré le Premier ministre le 22 septembre, Mgr Peter Machado, Archevêque de Bangalore, a présenté un mémorandum sur diverses questions affectant la vie des chrétiens au Karnataka. Selon l'Archevêque Machado, agiter le croquemitaine des "conversions forcées" est nuisible et inutile, et l'Église catholique exprime sa déception.

    La communauté chrétienne de l'État gère des centaines d'écoles, de collèges et d'hôpitaux dans différents diocèses. Et des millions d'étudiants étudient dans des établissements d'enseignement dirigés par des chrétiens. Des millions de personnes bénéficient de ces institutions. Aucun d'entre eux, soulignent les Évêques, ne se voit conseiller d'embrasser le christianisme. Certains cas mineurs ont pu se produire, mais ils ont été exagérés, a déclaré l'Archevêque Machado. "Le projet de loi anti-conversion vise à diffamer le christianisme", a souligné l'Archevêque. En fait, la communauté chrétienne assume pleinement sa responsabilité morale en ne se livrant en aucune façon à la promotion de conversions forcées : "Nous ne forçons personne", a-t-il déclaré.

    Dans le mémorandum remis au Premier ministre, les Évêques notent que toute loi anti-conversion pourrait causer "des problèmes dans les relations inter-communautaires et des troubles inutiles", générant des déclarations et des réactions controversées et provoquant des troubles dans la société et les communautés religieuses. générant des déclarations et des réactions controversées et semant le trouble dans la société et les communautés religieuses.

    Le 21 septembre, Goolihatti Shekhar, membre de l'assemblée législative de l'État et membre du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), a soulevé la question au Parlement en déclarant : "Les missionnaires chrétiens évangéliques se livrent à une campagne effrénée de conversion religieuse dans ma circonscription de Hosadurga. Ils ont converti environ 20 000 hindous au christianisme".

    En réponse à cette note, le président de l'Assemblée législative, Visheshwara Hegde Kageri, a déclaré que de nombreux États de l'Inde avaient déjà adopté des lois pour freiner les conversions religieuses et a suggéré que le Karnataka pourrait avoir une loi similaire. Intervenant dans le débat, le ministre de l'Intérieur, Araga Jnanedra, a déclaré que le gouvernement du Karnataka étudierait les lois pertinentes des autres États et proposerait sa propre version. Le gouvernement de l'État, a-t-il dit, a l'intention de se pencher sur la question pour mettre fin aux conversions religieuses par la force et autres incitations.

    La Constitution indienne prévoit que les citoyens ont la liberté de "professer, pratiquer et propager" la religion. Toutefois, plusieurs États de la Fédération indienne ont mis en œuvre et promulgué des lois ou des règlements visant à décourager ou à interdire les conversions religieuses : il s'agit de l'Odisha, de l'Uttar Pradesh, de l'Arunachal Pradesh, du Chhattisgarh, du Gujarat, du Jharkhand, de l'Himachal Pradesh, du Madhya Pradesh et de l'Uttrakhand.

    Le Karnataka est dirigé par le BJP, dont les membres et les politiciens sont hostiles aux communautés religieuses minoritaires. Suivant une idéologie répandue au sein du BJP (appelée "Hindutva"), certains voudraient transformer l'Inde d'un pays laïc en un État théocratique hindou.
    (SD-PA) (Agence Fides 24/9/2021)

  • "Affirmer l'Évangile de la vie face aux nombreuses, trop nombreuses, annonces de mort qui résonnent sur le continent européen"

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    De Vatican News :

    Le cardinal Parolin dénonce la diffusion de la «culture de mort» en Europe

    La protection de la famille et de la vie humaine, ainsi que le soin de la maison commune et l'engagement pour la paix ont été quelques-uns des thèmes au centre du discours du Secrétaire d'État à la session plénière du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe, actuellement en cours à Rome.

    Le Secrétaire d’État du Saint-Siège est intervenu ce vendredi matin à l'assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales européennes, réunie sur le thème : "CCEE. 50 ans au service de l'Europe, mémoire et perspectives dans l'horizon de Fratelli tutti". Le cardinal Parolin a souligné que dans le contexte des bouleversements liés à la pandémie, l'invitation constante du Saint-Père à être une «Église en sortie» doit nous pousser «non seulement à la mission et à l'évangélisation de notre continent, qui oublie de plus en plus son histoire et ses racines, mais aussi à une charité fraternelle plus vive».

    Parmi les domaines dans lesquels la coopération au sein des épiscopats européens est particulièrement précieuse, le premier «est sans aucun doute le soutien à la famille et aux politiques familiales». La défense de la vie humaine est étroitement liée à la famille, a-t-il expliqué, et «il est plus fondamental que jamais que les Églises d'Europe se soutiennent mutuellement pour affirmer l'Évangile de la vie face aux nombreuses, trop nombreuses, annonces de mort qui résonnent sur le continent».

    Le cardinal a déclaré que l'Europe vit une opulence jamais connue dans le passé et «souffre de la tentation de se débarrasser de ce qui semble superflu»«Malheureusement, il n'est pas rare que ces biens superflus comprennent des êtres humains, s’est insurgé le cardinal Parolin. Il est donc fondamental que les Églises se soutiennent également dans l'action pastorale pour la défense de la vie et dans la formation des personnes, en particulier celles qui ont des responsabilités politiques, afin qu'une certaine "culture de mort" ne finisse pas par dominer complètement le panorama législatif de l'Europe», a-t-il averti.

    Un appel à l’unité dans la charité

    Le cardinal a aussi insisté sur l’importance du soin des pauvres et des migrants. «La charité, vécue comme amour et service aux autres, est une occasion précieuse d'évangélisation et de témoignage de la foi», a-t-il souligné.

    «La pandémie, surtout dans les premiers mois où elle a frappé l'Europe, a rendu encore plus évidente la tendance des gouvernements, déjà en place depuis plusieurs années, à faire cavalier seul», a regretté le Secrétaire d’État. «En tant que chrétiens, et surtout en tant qu'évêques, nous sommes au contraire appelés à montrer que "l'unité est plus grande que le conflit", comme le rappelle le Pape François dans Evangelii Gaudium». En ce sens, le cardinal Parolin a aussi invité les épiscopats européens à intensifier leurs efforts œcuméniques.

    Respect de l'environnement et combat pour la paix

    Dans son discours, le secrétaire d'État a également souligné que «prendre soin des autres, c'est aussi prendre soin de l'environnement qui nous entoure»«La sauvegarde de la création est un défi qui, avec la pandémie de Covid-19, figure parmi les défis les plus urgents auxquels l'humanité est confrontée». «Chacun de nous doit penser au commandement spécifique de Dieu donné à Adam et Eve, et donc à chaque personne : prendre soin de la création et la faire fructifier, et non la dominer et la dévaster.»

    Le Pape a aussi invité les évêques européens à se battre pour la paix, qui «n'est pas seulement l'absence de guerre, mais l'engagement inlassable - surtout de la part de ceux qui occupent une fonction de plus grande responsabilité - à reconnaître, garantir et reconstruire concrètement la dignité, souvent oubliée ou ignorée, de nos frères et sœurs»«Le Saint-Siège, conscient de sa nature religieuse et de sa mission universelle, a à cœur la paix dans toutes ses nuances et souligne toujours la nécessité de la garantir avec le rejet radical de la guerre, comme moyen de régler les conflits entre États, et avec un désarmement effectif», a assuré le Secrétaire d’État du Saint-Siège.

  • Selon Benoît XVI, les unions civiles de couples de même sexe sont contraires au bien commun

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    De Luisella Scrosati sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les unions civiles "contraires au bien commun". Signé Benoît XVI

    24-09-2021

    Dans son dernier inédit - publié dans la collection La vera Europa, avec une introduction du pape François - Ratzinger souligne la gravité de l'approbation légale des unions homosexuelles, qui produit des conséquences "contraires au bien commun". Des lois en ce sens ouvrent la voie à une conception qui avilit la dignité de l'homme, le réduisant à un "produit", et qui est donc contraire à "l'écologie de l'homme", créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et dont on ne peut donc disposer. Ce texte du pape émérite rappelle la vérité toujours enseignée par l'Église, mais oubliée dans le récent discours de Bergoglio lors de son vol de retour de Slovaquie.


    Le troisième volume de la série Joseph-Ratzinger - Textes choisis, publié par les Edizioni Cantagalli, est consacré aux réflexions du pape émérite sur la vocation de l'Europe. Comme pour le deuxième volume, la publication - intitulée La vera Europa. Identité et mission - est enrichi d'un article inédit de Benoît XVI.

    Ce "destin" omniscient et omnipotent appelé Providence a voulu que cet ouvrage inédit touche un point particulièrement sensible de l'heure actuelle, à savoir celui de la "légalisation dans seize États européens du "mariage homosexuel"", écrit Benoît XVI. Une question sur laquelle François était intervenu maladroitement il y a quelques jours, le 15 septembre, lors de son vol de retour de Slovaquie.

    L'introduction du livre est écrite par Sa Sainteté François. Le texte inédit est signé par Sa Sainteté Benoît XVI. Pour ceux qui pensent qu'il ne devrait y avoir qu'un seul Pape, trouver deux "Saintetés" à quelques lignes d'intervalle est un choc. Lorsqu'on constate ensuite que les deux "Saintetés" pensent de manière diamétralement opposée sur le même sujet, il est difficile de ne pas ressentir une certaine perplexité, d'autant plus que le point de débat en question est un thème absolument fondamental de la doctrine catholique et de la réalité anthropologique.

    Interrogé par un journaliste sur les lois relatives aux unions civiles, François a exprimé un avis favorable, car il s'agit de "lois qui cherchent à aider la situation de nombreuses personnes ayant des orientations sexuelles différentes. Et c'est important, mais sans imposer des choses qui, par nature, ne vont pas pour l'Église. Mais si un couple homosexuel veut mener une vie commune, les Etats ont la possibilité de les soutenir civilement". Selon François, l'une de ces "excellentes" lois est la loi française, dont il avoue ne pas savoir ce qu'elle est. Le mariage tel que l'Église le conçoit est une question différente, et cela ne peut être changé. Par conséquent, la position du pape François est celle d'une séparation claire entre l'enseignement de l'Église sur le mariage et la législation de l'État sur les unions civiles. Ce dernier point serait une bonne chose, tant qu'il n'exige pas que "l'Église renie son identité". Pour l'État laïc, cette position est plus que bienvenue : l'Église peut se cacher dans la sacristie pour célébrer ses mariages hétérosexuels, et nous nous chargerons de redéfinir le bien commun.

    La déclaration de Bergoglio contredit clairement le document de 2003 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, signé par Ratzinger et approuvé par Jean-Paul II. Ce document, intitulé Considérations sur les projets de reconnaissance légale des unions entre personnes homosexuelles, tourne entièrement autour de l'idée cardinale selon laquelle "il s'agit d'une question qui concerne la loi morale naturelle" et donc le bien commun, et non d'une simple loi interne de l'Église. L'attitude à adopter face à la reconnaissance juridique de ces unions est claire : "Il faut s'abstenir de toute collaboration formelle à la promulgation ou à l'application de lois aussi gravement injustes, et, autant que possible, de toute collaboration matérielle à leur application". En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l'objection de conscience." Coopérer formellement signifie approuver ; c'est exactement ce que François a fait.

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  • L'avortement libre et à la demande partout en Europe ?

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    De Gregor Puppinck sur gènéthique.org :

    L’avortement est-il vraiment libre et à la demande en Europe ?

    23 Sep, 2021

    L’adoption récente de la Résolution Matić au Parlement européen continue d’alimenter de fausses affirmations sur le statut légal de l’avortement. Une de ces fausses affirmations les plus répandues serait que l’avortement soit un droit de l’homme au titre du droit à la santé. Cela est faux et les lois des pays européens reflètent bien que l’avortement n’est pas un droit de l’homme, mais bien une exception circonscrite en principe à certaines situations définies.

    L’étude précise des législations actuellement en vigueur dans les 47 États membres du Conseil de l’Europe montre que 13 États interdisent l’avortement à la demande[1], n’autorisant l’avortement que dans de très rares cas exceptionnels (par exemple, viol de la mère, risque pour la vie de la mère, etc.).

    Parmi les États où l’avortement à la demande est légal, huit ne l’autorisent que pendant les dix premières semaines de la grossesse[2], l’Estonie jusqu’à onze semaines[3] et vingt autres États jusqu’à douze semaines[4]. Ainsi, sur les trente-quatre États membres du Conseil de l’Europe qui autorisent l’avortement sur demande, vingt-neuf (85 % d’entre eux) ne l’autorisent que dans les douze premières semaines de la grossesse.

    Cinq autres pays autorisent l’avortement à la demande plus tard. Il est autorisé pendant les quatorze premières semaines en Espagne et en Roumanie[5], jusqu’à dix-huit semaines en Suède, jusqu’à vingt-deux semaines en Islande et jusqu’à vingt-quatre semaines aux Pays-Bas[6].

    Dans la plupart de ces pays, les avortements peuvent encore être pratiqués après l’expiration du délai légal, mais ils ne sont autorisés que dans des circonstances particulières. Les principales de ces exceptions sont les suivantes : malformation grave du fœtus, grossesse résultant d’un viol et grossesse mettant en danger la santé physique et psychologique de la femme enceinte. Cependant, même dans ces conditions, dix pays européens interdisent toujours ces procédures d’avortement exceptionnelles après vingt-quatre semaines de grossesse[7].

    Ainsi, dans 29 États membres du Conseil de l’Europe, l’avortement n’est légal qu’en dessous de 12 semaines de grossesse. D’après une étude publiée par l’Institut Européen de Bioéthique[8], cette limite se fonde sur des raisons techniques et médicales, tant physiques que psychologiques. Selon un collectif de plus de 2 600 gynécologues, psychologues, médecins généralistes, et autres professionnels de la santé s’exprimant en juillet 2019 : « au-delà de 3 mois de grossesse, l’avortement est un geste bien plus lourd pour la femme, son entourage, mais aussi pour les soignants qui y participent de près ou de loin[9] ». L’avortement après 12 semaines implique le plus souvent le morcellement du fœtus et cet acte est psychologiquement difficile pour le praticien.

    Des méthodes d’avortements différentes en fonction de l’avancé de la grossesse

    Au cours du premier trimestre de grossesse, deux méthodes existent pour effectuer un avortement. Avant 7 semaines, c’est la pilule abortive qui est le plus souvent prescrite. Au-delà de 7 semaines de grossesse et jusqu’à la 12e semaine, c’est la méthode d’aspiration de l’embryon ou du fœtus[10] à l’aide d’une canule introduite dans l’utérus qui est en principe employée.

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  • Etats-Unis : de nombreux Etats adoptent des législations restrictives en matière d’avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Les lois limitant l’avortement se multiplient aux Etats-Unis

    23 Sep, 2021

    Aux Etats-Unis, de nombreux Etats adoptent des législations restrictives en matière d’avortement.

    Une nouvelle loi au Texas

    Une nouvelle loi votée par l’Etat du Texas lors d’une session extraordinaire se terminant le 2 septembre dernier, a été signée par le Gouverneur Greg Abbott. Elle interdit la prescription de produits provoquant l’avortement, plus de sept semaines après le début de la grossesse. Cette loi, appelée SB4, entrera en vigueur le 2 décembre 2021 (Cf. Avortement au Texas : la Cour suprême laisse la loi en vigueur).

    Selon Will Metcalf, un représentant de l’Etat du Texas, la finalité de cette loi est de « réprimer les avortements par correspondance » qui sont dangereux. Elle aura aussi pour effet « d’augmenter les exigences de signalement des complications médicales ». Ceux qui violeront « intentionnellement, sciemment ou imprudemment » la loi en fournissant des substances chimiques par la poste, s’exposeront à des sanctions pénales. Les peines encourues pourront aller jusqu’à 10 000 dollars d’amendes et deux ans de prison. Les fournisseurs à l’extérieur du Texas sont aussi visés.

    Actuellement, au Texas, ces substances chimiques peuvent être prescrites durant les dix premières semaines de la grossesse.

    Un projet de loi déposé en Floride

    En Floride, un projet de loi a été déposé qui vise à interdire les avortements après six à huit semaines et à permettre à toute personne de poursuivre les médecins pour interruption de grossesse.

    Un juge examine la demande de blocage de la loi sur l’avortement en Arizona

    Un avocat a demandé mercredi, à un juge fédéral de bloquer une nouvelle loi de l’Etat d’Arizona. Selon le demandeur, elle « permettrait aux procureurs d’inculper les médecins qui interrompent sciemment une grossesse uniquement parce que le fœtus présente une anomalie génétique telle que la trisomie 21 ».

    Ce procès a pour but de contester la loi signée en avril dernier par le gouverneur républicain Doug Ducey. Celle-ci permet d’attaquer les médecins pour « crime », s’ils pratiquent des avortements en sachant que « c’est uniquement en raison d’une anomalie génétique du fœtus ».

    La Cour fédérale du Missouri examine la loi de 2019

    En 2019, le gouverneur du Missouri, Mike Parson, a signé une loi interdisant l’avortement après huit semaines de grossesse. Elle prévoit une peine allant jusqu’à 15 ans de prison pour les contrevenants. De plus, « toute personne participant à un avortement demandé uniquement en raison d’un diagnostic prénatal de trisomie 21 serait passible de sanctions civiles, y compris la perte de licences professionnelles ».

    Pour le moment, cette loi n’est pas appliquée, car « elle a été contestée par le Planned Parenthood basé à Saint Louis, qui exploite l’unique clinique d’avortements de l’Etat ».

    Sources : The Guardian, Melody Schreiber (22/09/2021) ; Reuters, Sharon Bernstein (22/09/2021) ; US News, Jonathan J. Cooper (22/09/2021) ; AP News, Jim Salter (21/09/2021).

  • Ce qui s'est vraiment passé au Congrés eucharistique international de Budapest

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    De Peter Heltai sur le National Catholic Register :

    Que s'est-il vraiment passé au Congrès eucharistique de Budapest ?

    COMMENTAIRE : Un événement merveilleux qui a donné de l'espoir à des centaines de milliers de pèlerins au cœur de l'Europe sécularisée a malheureusement été présenté par beaucoup comme une rencontre entre un pape " libéral " et un premier ministre " illibéral ".

    Pilgrims at the 52 International Eucharistic Congress participate in a candlelight procession and adoration Sep. 11 in Budapest, Hungary.
    Les pèlerins du 52e Congrès eucharistique international participent à une procession à la bougie et à une adoration le 11 septembre à Budapest, en Hongrie. (photo : Daniel Ibanez / Catholic News Agency)

    21 septembre 2021

    Cela fait une semaine que l'avion papal a atterri sur le sol hongrois et a amené le pape François à Budapest, où il a célébré la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international. 

    Cependant, si l'on regarde la couverture du Congrès, de nombreux yeux de la presse grand public étaient fixés sur la rencontre entre le pape François "libéral" et le Premier ministre hongrois "illibéral" Viktor Orbán. 

    Il en a résulté une politisation malheureuse d'un événement merveilleux qui a donné de l'espoir à des centaines de milliers de pèlerins au cœur d'un continent européen sécularisé. 

    Comme toujours, les grands médias anti-chrétiens et leurs promoteurs ont été très créatifs pour trouver des moyens de détourner l'attention de ce qui s'est réellement passé pendant le Congrès et entre le chef de l'Église catholique et le chef d'un nouveau "bloc politique chrétien européen." Ils avaient plusieurs raisons pour cette manipulation, car aucun des deux événements ne correspond à la narration qu'ils souhaitent. Voyons pourquoi.

    Le communisme goulash

    Cette année, c'était, en fait, la deuxième fois que la Hongrie accueillait un congrès eucharistique. Le premier s'était tenu à la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1938. Le 34e Congrès eucharistique de Budapest devait être l'une des dernières expressions publiques de la chrétienté européenne avant le début d'une ère très sombre de persécutions, de répression et de difficultés. Les organisateurs étaient loin de se douter que le souvenir de ces journées servirait d'espoir aux fidèles souffrant de l'occupation nazie ou de la brutale oppression communiste soviétique qui a suivi. 

    Des figures historiques comme le cardinal József Mindszenty, renforcées par l'expérience du Congrès de 1938, font depuis lors partie de la mémoire commune du pays. Ainsi, les organisateurs du dernier congrès, qui avait dû être reporté d'un an en raison de la pandémie, savaient qu'un héritage très sérieux était en jeu. Non seulement ce Congrès représentait une énorme opportunité de renforcer les fidèles, mais il pouvait également prouver que le catholicisme n'a pas seulement un passé brillant, mais aussi un avenir plein d'espoir en Hongrie. Ceux qui ont eu la chance d'assister à la procession aux chandelles du 11 septembre ou à la messe papale du lendemain n'ont eu aucun doute sur le fait que le Congrès, comme l'a fait remarquer un pèlerin américain, "était ainsi une déclaration sur la renaissance de la Hongrie et la persistance de la foi." 

    Cette "renaissance" est essentielle car, malgré la rhétorique politique actuelle, la religiosité en Hongrie n'est pas sensiblement meilleure qu'en Occident. Plusieurs raisons expliquent cette réalité. La première réside dans l'expérience de la Hongrie avec le "communisme goulash". 

    Après la révolte des combattants de la liberté hongrois contre le communisme en 1956, le régime hongrois a changé de tactique. Au lieu de l'oppression sévère qu'il utilisait auparavant, le régime "réformé" visait le compromis en échange d'avantages économiques.

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  • Au Texas, après le vote de la loi heartbeat, les pro-vie sont à l'oeuvre

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Un aperçu de l'après-Roe ? Les centres pro-vie du Texas servent plus de femmes avec l'entrée en vigueur du projet de loi sur le battement de cœur.

    Il y aura plus de bébés qui naîtront et, de ce fait, les mères auront besoin d'un soutien plus constant ", a déclaré le directeur d'un centre.

    Texas pro-lifers are embracing the opportunity to serve women and children .
    Les pro-vie du Texas saisissent l'opportunité de servir les femmes et les enfants. (photo : Vitae Clinic/JPII Life Center)

    20 septembre 2021

    AUSTIN, Texas - Trois semaines après que le Texas a adopté la loi sur l'avortement la plus restrictive du pays, les centres pro-vie locaux disent qu'ils constatent une augmentation significative du nombre de femmes qui font appel à leurs services - un développement pour lequel ils espèrent et se préparent depuis des années. 

    À la Loreto House de Denton, une organisation catholique à but non lucratif qui fournit des services de grossesse et un soutien continu pendant les trois premières années de la vie d'un enfant, le directeur exécutif Randy Bollig affirme que l'augmentation est notable. L'organisation reçoit actuellement 45 femmes par jour, soit 10 de plus qu'avant l'entrée en vigueur de la loi SB 8, qui interdit les avortements après la détection d'un battement de cœur fœtal, généralement à six semaines.

    "Je pense que le besoin de notre type d'établissement et de notre mission est encore plus grand aujourd'hui parce que, Dieu merci, il y aura plus de bébés qui naîtront et, de ce fait, il y a un besoin de soutien continu pour les mères", a déclaré Mme Bollig.

    Heather Gardner, directrice générale de la Central Texas Coalition for Life, signale également une augmentation de la clientèle des centres pro-vie de son réseau au cours des dernières semaines. En outre, elle affirme qu'il y a eu une "augmentation significative" du nombre de personnes cherchant des conseils et une guérison après un avortement, peut-être en réponse à l'avortement qui a fait l'objet d'une si grande attention dans les médias locaux et nationaux ces dernières semaines.

    Le SB 8 a certainement contribué à une augmentation du nombre de visites dans les centres pro-vie, mais à bien des égards, cette augmentation s'inscrit dans une tendance plus large de femmes cherchant des alternatives à l'avortement qui s'est développée tout au long de 2021. 

    Au centre de vie JPII d'Austin et à la clinique Vitae, un centre de ressources pour les femmes enceintes et un gynécologue agréé opérant au même endroit, le diacre Mark Fair affirme que le taux de clients servis jusqu'à présent cette année est deux fois plus élevé qu'en 2020. Outre le SB 8, il souligne deux autres facteurs contribuant à cette augmentation : l'instabilité économique créée par le COVID-19, et l'augmentation du nombre d'immigrants passant par le nord du Texas après avoir traversé la frontière américano-mexicaine. Par exemple, le diacre Fair indique que plus de 40 % des femmes servies jusqu'à présent cette année sont des immigrantes, soit plus de 10 % de plus que le taux habituel.

    Servir un tel volume de femmes présente des défis, mais le diacre Fair affirme que les organisations qu'il dirige sont prêtes à les relever.

    "Je me sens bien à ce sujet. C'est notre mission."

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