De The Epoch Times :
Les opérations d’influence du régime chinois pour imposer son modèle au monde : rapport du ministère (français) des Armées
26 septembre 2021
C’est sans doute une première mondiale. Une étude sans précédent de 650 pages, publiée par l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire du ministère des Armées, dévoile le réseau tentaculaire d’influences du Parti communiste chinois à travers le monde. On y apprend que Pékin mène un large éventail d’opérations de propagande, de manipulation, d’intimidation et de désinformation à grande échelle pour imposer son modèle à la planète.
L’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire (Irsem) a rendu public le 20 septembre un rapport intitulé « Les opérations d’influence chinoises : un moment machiavélien ». Une synthèse minutieuse de plus de 650 pages publiée au terme de deux années de recherches par le directeur de l’Irsem, Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer et son directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides », Paul Charon.
Le rapport offre un panorama relativement complet de l’influence chinoise dans le monde et montre que le Parti communiste chinois (PCC) est entré « dans un moment machiavélien », estimant plus sûr d’être craint que d’être aimé, expliquent les auteurs.
L’objectif de ces opérations d’influence chinoises dans le monde est d’une part d’empêcher tout discours négatif sur le PCC, notamment concernant les « cinq poisons » (Ouïghours, Tibétains, Falun Gong, « militants pro-démocratie » et « indépendantistes taïwanais ») et d’autre part, de produire un discours positif sur la « prospérité, la puissance et l’émergence pacifique » de la Chine.
Les opérations d’influence du régime chinois
Les actions d’infiltration du PCC à l’étranger relèvent de deux objectifs principaux : 1. Séduire les publics étrangers, en faisant une narration positive de la Chine et 2. Infiltrer et contraindre. L’un comme l’autre passent par une « nébuleuse d’intermédiaires » décrits dans le rapport : les diasporas, les médias, la diplomatie, l’économie, la politique, l’éducation, les think tank, la culture et la manipulation de l’information (notamment au sujet du Covid).
On peut lire dans le rapport que « les acteurs principaux mettant en œuvre les opérations d’influence chinoises sont des émanations du Parti, de l’État, de l’Armée comme des entreprises. Au sein du Parti, il s’agit en particulier du département de Propagande, en charge de l’idéologie, qui contrôle tout le spectre des médias et toute la production culturelle du pays ; du département du Travail de Front uni, qui comporte douze bureaux, reflétant ses principales cibles ; du département des Liaisons internationales, qui entretient des relations avec les partis politiques étrangers ; du Bureau 610, qui a des agents dans le monde entier agissant en dehors de tout cadre légal pour éradiquer le mouvement Falun Gong ».