Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 325

  • Mort de Vincent Lambert : « une ligne rouge, celle de l’interdit de tuer, a été franchie »

    IMPRIMER

    De Samuel Pruvot sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne (11 juillet) :

    Mort de Vincent Lambert : pour Tugdual Derville, « une ligne rouge, celle de l’interdit de tuer, a été franchie »

    Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita et porte-parole de "Soulager mais pas tuer".

    Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita, réagit à la mort de Vincent Lambert survenue ce jeudi 11 juillet. Elle est pour lui un grave déni de l’humanité de toute personne, même physiquement diminuée et handicapée.

    De quoi la mort de Vincent Lambert est-elle le symbole ?

    C’est une personne qui décède après un temps de grande dépendance. Il s’agit d’abord d’un deuil pour ses proches, tous ceux qui l’ont aimé et soigné. Je pense à ses parents et à son épouse et tous les membres de cette famille. Ce deuil appelle au recueillement, à la pudeur et à la dignité. Le drame qui s’est noué dans cet hôpital (ndlr : le CHU de Reims) est très intime et douloureux. Cette fin de vie est plus qu’ambiguë à mes yeux. Une personne, gravement handicapée et dépendante, a été mise en fin de vie par un protocole qui avait pour objectif d’aboutir à sa mort. C’est très lourd, cela génère un grand malaise et fragilise le regard que nous portons sur les personnes les plus dépendantes. Notre société, grâce à la technique, réussit à sauver des milliers d’accidentés. Certains reviennent sur pied, d’autres avec des séquelles. C’est tout l’honneur d’une société technicisée de prendre soin des personnes qui survivent à des accidents majeurs avec de lourdes dépendances. À partir du moment où il y a une entorse à ce principe fondamental, un effroi nous saisit. Que va-t-il arriver pour les 1700 autres personnes qui sont dans des états comparables à celui de Vincent Lambert ? Leurs proches s’inquiètent légitimement. Cette entorse publique transforme une situation, très intime et personnelle, en symbole. Celui de l’ambiguïté de certaines pratiques médicales.

    En quoi la mort de Vincent Lambert est-elle une transgression aux règles d’humanité les plus simples ?

    Je pense que tous les glissements commencent par des cas limites. Ce qui se joue ici, c’est en réalité la question du projet de vie. Il y avait un choix avec Vincent Lambert : d’abord celui d’une obstination à provoquer la mort de cet homme parce que sa vie était considérée comme indigne d’être vécue. On peut bien sûr comprendre ce choix, du fait de son immense dépendance, la douleur, la déréliction que provoque pour les proches une telle situation. Mais l’autre choix, que proposaient des médecins de réadaptation très nombreux, comme notamment le docteur Catherine Kiefer, c’est de proposer à ces personnes des lieux de vie adaptés, avec de la kiné, des sorties, des projets, même infimes. Un trésor d’inventivité et de générosité se déploie dans ces unités pour patients dits EVC-EPR (état végétatif chronique - état pauci-relationnel). Or, ce choix de s’obstiner dans un projet de mort plutôt que dans un projet de vie peut se transposer à toute autre situation. Dans l’état de Vincent Lambert, qui était particulièrement ultime, on peut comprendre qu’on éprouve le désir que ça s’arrête. La tentation était grande. Mais une ligne rouge – celle de l’interdit de tuer – a été franchie.

    ▶︎ À LIRE AUSSI. Patients en état végétatif – Au-delà du silence

    Du point de vue anthropologique, qu’est-ce que la mort de Vincent Lambert dit de notre société sur sa vision du grand handicap, de la fin de vie et de la mort ?

    Le jugement sur le mystère de cette vie qui aboutit à une forme de condamnation à mort, c’est par extension tout le mystère de la personne qui est nié. Je l’ai déjà observé au cours des débats que j’ai pu avoir avec certains médecins. Leur conception matérialiste de la vie humaine leur fait oublier qu’il est possible qu’il se passe des choses extrêmement précieuses dans ces vies tellement blessés et dans les établissements qui en prennent soin. La place que nous faisons aux personnes qui vivent un handicap, au-delà même de ce que nous percevons de leur vie, manifeste notre degré d’humanité. Faire preuve d’humanité, c’est justement prendre soin des plus fragiles, y compris lorsque nous avons l’impression que ça n’a pas ou plus de sens. C’est quand l’être humain semble ne plus avoir de figure humaine que l’on est appelé à faire preuve d’une plus grande humanité, au-delà des apparences, des émotions et des sentiments.

    Samuel Pruvot

  • Le bien commun, pierre angulaire de la doctrine sociale de l’Église

    IMPRIMER

    De Jean-Yves Naudet sur aleteia.org :

    Le bien commun, premier principe de la doctrine sociale de l’Église

    La foi donne aux catholiques une responsabilité politique. Le principe autour duquel s’articule leur pensée et leur action politiques est le bien commun. Celui-ci n’est pas un idéal, mais un ensemble de conditions qui permet la progression de l’épanouissement intégral des personnes et des groupes sociaux.

    Le bien commun est une notion complexe et ancienne. Ce principe est au cœur de la doctrine sociale de l’Église et d’une certaine façon, son premier principe. Dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, la notion de « bien commun » apparaît plus de cent fois. C’est l’une des notions les plus citées. Le bien commun est présenté comme le premier principe de la doctrine sociale de l’Église — si l’on met à part, évidemment, la question de la dignité des personnes, qui est le fondement essentiel. Le principe du « bien commun », en tant que fin de tous et de chacun, apparaît avant même la destination universelle des biens, la subsidiarité ou les autres notions-clés.

    L’enseignement des encycliques sociales

    Dans la première encyclique sociale, Rerum novarum de Léon XIII (1891), le « bien commun » est cité cinq fois. Chez Pie XI, dans Quadragesimo anno (1931), vingt fois. Chez Jean XXIII (l’un de ceux qui le cite le plus), la notion de « bien commun » est citée trente fois dans Mater et Magistra (1961), et quarante-quatre fois dans Pacem in terris (1963). Un peu moins chez Paul VI : cinq fois dans Populorum progressio (1967), huit fois dans Octogesima adveniens (1971). Chez Jean Paul II, on voit à nouveau l’importance du bien commun : neuf fois dans son encyclique sur le travail, Laborem Exercens (1981), douze fois dans l’encyclique sur le développement, Sollicitudo rei socialis (1987), quatorze fois dans la grande encyclique qui fait une synthèse de toute la doctrine sociale, Centesimus annus (1991). Enfin, chez les deux derniers papes : chez Benoît XVI, dix-neuf fois dans Caritas in Veritate (2009) et chez le pape François, vingt-neuf fois dans Laudato si’ (2015) sur l’environnement. Ces données quantitatives suggèrent bien l’importance de la notion.

    L’orientation de la Création vers le bien

    Le bien commun a une dimension et une portée non seulement politique, mais philosophique, et même théologique. On peut faire remonter la notion de « bien commun » au Moyen Âge et à la théologie chrétienne, notamment chez saint Thomas d’Aquin. C’est l’idée que toute la création, et notamment les personnes humaines, sont orientées vers un bien : le bien suprême qui est Dieu, mais ce bien a aussi une dimension matérielle, sociale, politique. Les choses ont été précisées ou affinées dans la doctrine sociale de l’Église, à partir donc de Léon XIII. Si l’on veut chercher une définition simple du bien commun, dans la pensée sociale de l’Église, les deux définitions les plus claires se trouvent chez Jean XXIII et dans le concile Vatican II.

    Chez Jean XXIII, le bien commun est défini comme « l’ensemble des conditions sociales permettant à la personne d’atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement » (Mater et Magistra, n. 65). Il ajoute à cette idée que les corps intermédiaires doivent jouer un grand rôle et avoir une grande autonomie ; il y a donc un lien entre le bien commun et les « corps intermédiaires ». Dans la définition de Jean XXIII, on voit que le bien commun a pour but l’épanouissement des personnes. Cela permet de faire une distinction par rapport à d’autres notions, comme l’intérêt général, où c’est le bien collectif, au sens de l’intérêt de chacun, au sein d’un groupe qui est visé, en comptant que celui de chacune des personnes qui le composent est automatiquement assuré.

    La définition du concile Vatican II

    Le Concile Vatican II donne à nouveau une définition dans Gaudium et Spes, au paragraphe 26-1 : le bien commun est présenté comme « l’ensemble des conditions sociales » (on retrouve donc le même terme que chez Jean XXIII) « qui permettent tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée ». On voit ici une précision : l’épanouissement recherché n’est pas seulement celui des personnes, mais aussi celui des groupes, des communautés et des corps intermédiaires.

    Les corps intermédiaires sont, en quelque sorte, deux fois dans le bien commun : en tant qu’objet et en tant que condition. Ils font partie des conditions du bien commun, car il faut une vitalité des corps intermédiaires pour que chacun puisse atteindre sa perfection et, en même temps, ils sont au centre du bien commun, car l’épanouissement recherché est celui non seulement des personnes, mais des groupes.

  • Erythrée : tous les hopitaux catholiques ont été fermés par le régime

    IMPRIMER

    Du site de France Catholique :

    Persécutions

    Érythrée : le pouvoir ferme le dernier hôpital catholique

    lundi 8 juillet 2019

    Dans le collimateur du gouvernement érythréen, tous les établissements de soins catholiques ont été contraints à l’expropriation. Dernier de la liste, l’hôpital de Zager, placé sous scellés le 5 juillet.

    Irruption des forces de l’ordre, éloignement forcé des religieuses, mise sous scellés. La scène qui s’est déroulée vendredi à Zager, à environ 30 kilomètres de la capitale Asmara, aurait pu se dérouler il y a plus d’un siècle, en France, lors de la querelle des inventaires de 1905. L’hôpital du village, qui assurait des soins généraux ainsi que des services d’obstétriques, se voit donc privé d’un personnel compétent, au prétexte de son appartenance confessionnelle. La matériel, confisqué, est resté sur place. Un processus semblable s’est déroulé la veille dans le sud du pays, rapporte l’agence Fides. En quelques semaines, pas moins de 22 hôpitaux, cliniques et dispensaires ont été contraints de remettre leurs clés aux autorités.

    Ces mesures répressives seraient la conséquence des prises de position de l’épiscopat local qui, à plusieurs reprises, a critiqué le régime dictatorial du président Issayas Afewerki, au pouvoir depuis l’indépendance survenue en 1993. Les évêques ont en effet réclamé la mise en place de réformes en profondeur dans ce pays dépourvu de Constitution et privé d’élections démocratiques. Le 28 avril, dans une lettre pastorale intitulée « Paix à vous qui étiez loin et paix à ceux qui étaient proches », ils avaient ainsi préconisé la mise en place d’un « processus de réconciliation nationale, qui garantisse la justice sociale » ainsi que des réformes économiques et sociales pour lutter contre la pauvreté endémique de l’Érythrée. Ce pays de 117.000 km² occupe actuellement la 185e place sur 192 au classement mondial des pays par PIB/habitant établi par le FMI.

    Considéré comme l’un des pays les plus fermés au monde, marqué par des années de guerre avec l’Éthiopie, l’Érythrée relève de l’autorité d’un parti unique, le Front Populaire pour la Justice et la Démocratie. « Le régime (…) a supprimé la plupart des libertés et la situation des droits de l’homme y est très préoccupante : interdiction des partis politiques ; absence d’indépendance de la justice et des prisonniers politiques toujours plus nombreux ; liberté de la presse et liberté syndicale inexistantes ; liberté de religion fortement encadrée ; arrestations et détentions arbitraires » souligne une synthèse du Quai d’Orsay. Le pays est aujourd’hui l’un des principaux foyers d’émigration en Afrique de l’Est.

    Voir aussi : https://afrique.lalibre.be/38875/le-cardinal-de-kesel-denonce-la-fermeture-dhopitaux-catholiques-en-erythree/

  • Euthanasier les personnes atteintes de démence ?

    IMPRIMER

    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    NEW ! Flash Expert : euthanasie des personnes atteintes de démence

    Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté

    Actualités - Belgique Belgique

    Publié le : 09/07/2019

    Auteur / Source : Constance du Bus

    Une pétition a été lancée en mai 2019 par le forum LEIF (LevensEinde InformatieForum), pour demander au législateur d'autoriser l'euthanasie des personnes atteintes de « démence et de toute autre forme d'incapacité progressive et irréversible ». L'euthanasie serait obtenue sur base d'une directive anticipée, rédigée par la personne au moment où elle est encore capable de discernement.

    L'Institut Européen de Bioéthique propose dans ce Flash Expert, une réflexion à propos des arguments avancés.

  • L’écologie politique nous rend malthusiens et inhumains

    IMPRIMER

    De Laurent Alexandre sur le site du "Figaro Vox" :

    L’écologie politique, un anti-humanisme?

    Publié

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le médecin et essayiste Laurent Alexandre, si la crise environnementale est une réalité, elle ne justifie pas pour autant un discours malthusien. Il s’inquiète en particulier d’une «euthanasie écologique» prônée par certains collapsologues.


    Laurent Alexandre est chirurgien-urologue, diplômé de Sciences Po, HEC et l’ENA, auteur de plusieurs essais dont L’IA va-t-elle aussi tuer la démocratie? coécrit avec Jean-François Copé (JC Lattès, 2019).


    La préoccupation légitime pour l’environnement se transforme en guerre.

    Tous les signes d’un totalitarisme vert se déploient sous nos yeux: propagande massive et manipulation de la jeunesse, recul des libertés, psychiatrisation des opposants et désormais euthanasie écologique passive des inutiles. Luc Ferry avait craint dès 1992, cette dérive de l’écologie politique. Les prêcheurs d’apocalypse écolocatastrophistes instrumentalisent Greta Thunberg pour imposer aux jeunes une réduction massive de leurs libertés en les persuadant qu’on brûlera dans l’enfer du réchauffement climatique, sauf s’ils acceptent une dictature verte moyenâgeuse. L’astrophysicien Aurélien Barrau explique qu’il faut «faire la guerre à la fin du monde» ce qui transforme la préoccupation légitime pour l’environnement en guerre qui justifie le recul des libertés! La bloggeuse Nathalie MP s’alarme: «La guerre a ceci de bien pratique qu’elle autorise tous les états d’urgence, tous les couvre-feux, tous les rationnements et toutes les mesures d’exception».

    Pour sauver le monde de la catastrophe, il faut réduire au silence ceux qui n’adhérent pas à l’imminence de la fin du monde. «Plus personne de normalement cérébré ne doute de la catastrophe» explique l’astrophysicien. Les gens qui ne croient pas à la fin du monde sont donc décérébrés. Aurélien Barrau doit être prudent: ce sont des mots qu’utilisait l’administration Brejnev au temps de l’URSS pour interner en hôpital psychiatrique les opposants et les bourrer de neuroleptiques comme s’ils étaient schizophrènes. Les opposants aux écologistes ne sont pas nécessairement malades. Faut-il me rééduquer parce que j’ai la conviction que la militante Fred Vargas a tort d’annoncer, contre tout réalisme, qu’à 1,5 degré de plus, la moitié de l’humanité mourra du réchauffement climatique et 6 milliards à plus 2 degrés?

    Lire la suite

  • Quelle est la situation des chrétiens dans l'Egypte de 2019 ?

    IMPRIMER

    De Breizh-Info :

    La situation des chrétiens d’Egypte en 2019 [Vidéo]

    Entretien du 4 juillet 2019 avec le Père Henri Boulad de la société des Jésuites, ayant officié toute sa vie dans son pays l’Egypte en tant que directeur de séminaire et d’école, président de Caritas Egypte et Provincial des Jésuites au Proche-Orient. Auteur de nombreux essais et préfacier de L’Eglise face à l’islam entre naiveté et lucidité (éditions de Paris, 2018).

    Le Père Boulad s’exprime sur la gouvernance du maréchal Sissi en butte à l’inflexibilité doctrinale des oulémas et professeurs de l’université islamique d’al-Azhar. Sont abordés les discriminations contre les chrétiens et leur situation de minoritaires sur le temps long.

    Crédit photo : DR

  • "L'affaire Lambert" suscite de nombreuses déclarations et commentaires

    IMPRIMER

  • Déplorables : les déclarations de Mgr Paglia (Académie pontificale pour la Vie) sur le cas de Vincent Lambert

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Vincent Lambert : les déplorables déclarations de Mgr Vincenzo Paglia de l'Académie pontificale pour la vie (sic)

    Il aurait mieux fait de se taire. Mgr Vincenzo Paglia a choisi cette heure dramatique où Vincent Lambert agonise depuis huit jours dans son lit d'hôpital, sans eau et sans alimentation, avec la mort pour seul horizon puisque ses organes ont été irrémédiablement atteints par cet assoiffement délibéré, pour faire une déclaration des plus affligeantes. Lui, le président de l'Académie pontificale pour la vie nouvelle manière, ne trouve à déplorer que le « conflit ».

    Voici ma traduction rapide des propos qu'il a publiés aujourd'hui dans Famiglia christiana. J'y ajoute quelques commentaires entre crochets, en gras et italique.

    Vendredi 28 juin, la Cour de cassation française s'est prononcée contre l'interdiction de suspendre l'alimentation artificielle et l'hydratation de Vincent Lambert. Une interdiction décidée par la cour d'appel à la demande du Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) des Nations unies, interrogé par les avocats des parents du patient. Les tracas liés aux ordres et contre-ordres des organes judiciaires faisant autorité indiquent clairement la difficulté de la situation.

    [Comme si la situation était « difficile ». Comme s'il n'avait pas compris que Vincent Lambert n'est pas en fin de vie, sinon par la volonté de médecins qui veulent sa mort. Comme si les différentes décisions judiciaires.]

    Le drame de Vincent Lambert a pris une résonance médiatique et une signification symbolique qui dépasse la singularité de sa situation. De multiples niveaux y sont entrelacés : familial, médical, juridique, politique et médiatique. Tout cela rend très délicate la formulation d'un jugement éthique, notamment parce que les données cliniques sont très complexes et ne sont pas directement accessibles dans tous leurs détails.

    [Même remarque. Sur le plan éthique, l'affaire n'est justement pas complexe, du moins pour un moraliste catholique qui peut d'ailleurs se référer aux textes on ne peut plus clairs de Jean-Paul II sur l'alimentation et l'hydratation, soins ordinaires toujours dus aux malades sauf quand ils n'atteignent pas leur but et les font souffrir.] 

    LES EVÊQUES FRANÇAIS

    Pour sa part, la Conférence des évêques de France a souligné qu’elle n'avait pas compétence pour s'exprimer sur le cas concret, évitant de se substituer à la conscience de ceux qui sont responsables de la décision, mais apportant plutôt sa propre contribution pour éclairer la voie menant au jugement.

    Elle s’est donc limitée à quelques considérations générales, sans prétendre s’impliquer dans l’appréciation du cas d'espèce, notamment en raison de l'impossibilité de disposer de toutes les informations nécessaires.

    [Oui, hormis de notables exceptions, on avait remarqué ce comportement cauteleux.]

    Lire la suite

  • En Espagne, on dépense dix fois plus pour les avortements que pour les grossesses

    IMPRIMER

    EN ESPAGNE, DES DÉPENSES DIX FOIS SUPÉRIEURES POUR LES IVG QUE POUR LES GROSSESSES

    de genethique.org

    La Fondation déplore par ailleurs que les aides aux femmes qui attendent un bébé soient soumises au seul critère de « situation d’exclusion sociale ». L’aide « n’est pas versée du fait de la grossesse, mais à cause de ses difficultés économiques, circonstances étrangères à sa décision de devenir mère ».Des mesures devraient être proposées « pour soutenir la maternité, que la femme se trouve ou non dans une situation vulnérable », explique Amaya Azcona, présidente de la Fondation.

    Sources: ABC.es, Laura Peraita (11/06/2019) - El Estado destina 34 millones de euros a financiar el aborto y 3,6 a la mujer embarazada

  • Vincent Lambert : "c'est terminé..."

    IMPRIMER

    Communiqué des parents, frère et sœur de Vincent Lambert

    Chers amis qui nous avez tant soutenus tout au long de ces 6 ans,

    Cette fois, c’est terminé. Nos avocats ont multiplié ces derniers jours encore les recours et mené d’ultimes actions pour faire respecter le recours suspensif devant l’ONU qui bénéficiait à Vincent. En vain.
    La mort de Vincent est désormais inéluctable. Elle lui a été imposée à lui comme à nous. Si nous ne l’acceptons pas, nous ne pouvons que nous résigner dans la douleur, l’incompréhension, mais aussi dans l’Espérance.
    Nous voulions tous vous remercier de votre amitié, de votre amour, de votre soutien, de vos prières pendant toutes ces années. Il n’y a plus rien à faire sinon prier et accompagner notre cher Vincent, dans la dignité et le recueillement. Vous êtes avec nous tous par la pensée et la prière auprès de Vincent.

    Nous demandons aux journalistes présents devant le CHU d’avoir la décence de respecter notre intimité familiale dans ces moments si douloureux.

    Pierre, Viviane, David et Anne.

    Communiqué des avocats des parents, frère et sœur de Vincent Lambert :

    Toute la semaine passée, nous avons multiplié d’ultimes actions pour tenter de faire respecter le recours suspensif dont bénéficiait Vincent devant le Comité des Droits des Personnes Handicapées de l’ONU. En vain.

    Nous n’avons plus aucun recours et c’est désormais trop tard. Vincent est en train de mourir. La situation dans laquelle l’a mis le docteur Sanchez est désormais médicalement irréversible. Ces moments sont très douloureux pour tous.

    L’heure est au recueillement, avec l’ensemble de la famille, par respect pour Vincent et autour de Vincent.

    Il n’y aura pas d’autres déclarations.

    Jérôme Triomphe – Jean Paillot
    Avocats des parents, frère et sœur de Vincent Lambert

  • Chine-Vatican : la Chine viole l’accord; un évêque se rebelle

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur Diakonos.be :

    La Chine viole l’accord.  Un évêque se rebelle

    Il y a une information importante dans les « Orientations » que le Saint-Siège a données le 28 juin aux évêques et aux prêtres chinois concernant l’obligation qui leur est faite de signer un acte d’enregistrement civil, « sous peine d’impossibilité d’agir pastoralement ».

    Cette information lève un coin du voile sur l’un des points clés de l’ « Accord provisoire », toujours secret à l’heure actuelle, sur la nomination des évêques qui a été signé entre le Saint-Siège et la Chine le 22 septembre dernier.

    Grâce à ces « Orientations », nous savons à présent que dans cet accord, la Chine communiste a pour la première fois « reconnu le rôle particulier du successeur de Pierre ».  Dont il découle que l’ « indépendance » de l’Église catholique chinoise de toute puissance étrangère, un élément auquel Pékin n’est toujours pas prêt à renoncer, ne doit plus être comprise « au sens absolu, c’est-à-dire comme une séparation d’avec pape et de l’Église universelle » mais dans un sens « relatif à la seule sphère politique ».

    Pourtant, ces « Orientations » nous apprennent également que les faits ne correspondent pas à cet accord parce que « presque toujours », des prêtres et des évêques continuent à être forcés de signer des documents dans lesquels « le principe d’indépendance, d’autonomie et d’auto-administration de l’Église en Chine » est affirmé en termes absolus, « malgré l’engagement pris par les autorités chinoises de respecter également la doctrine catholique ».

    Voilà la raison pour laquelle, dans la lettre aux catholiques chinoise de 2007 – qui constitue toujours la « magna carta » de l’Église catholique en Chine – Benoît XVI qualifiait d’ « inconciliables avec la doctrine catholique » les principes de base de l’Association patriotique des catholiques chinois, l’organe de contrôle du régime, auquel étaient obligés de s’inscrire tous ceux qui voulaient sortir de la clandestinité.

    Aujourd’hui, en revanche, pour le Saint-Siège, l’inscription à l’Association patriotique – où à une autre association équivalente – ne doit plus être exclue de façon absolue, pour autant qu’elle s’accompagne dans le même temps d’une attestation d’observance de la doctrine catholique, faite par écrit ou « même simplement oralement, si possible en présence d’un témoin » et dans tous les cas en informant son propre évêque de l’ « intention » avec laquelle l’acte a été signé.

    Lire la suite

  • La vérité médicale sur le cas de Vincent Lambert

    IMPRIMER

    Du site de Valeurs Actuelles :

    Le neurologue Xavier Ducrocq rétablit la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert

    Xavier Ducrocq

    Mardi 2 juillet 2019

    Chef du service de neurologie du CHR de Metz-Thionville, le professeur Xavier Ducrocq rétablit la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert : l'homme, dont l'euthanasie a débuté mardi matin, n'est pas en fin de vie ou en situation d'obstination déraisonnable. “Arrêter ses traitements”, c'est simplement le laisser mourir de faim.

    Vincent Lambert va mourir. Ainsi en ont décidé ses médecins - pour la quatrième fois en six ans, au CHU de Reims - et la “justice des hommes” rendue par la Cour de cassation, vendredi 28 juin. Au mépris des mesures provisoires de suspension de cette décision demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'Onu, la seule instance spécialisée dans le domaine du handicap.

    Que lit-on et qu'entend-on à son sujet ? Citons quelques médias : « Vincent Lambert, symbole du débat sur la fin de vie », en « situation d'obstination déraisonnable »« arrêt des traitements »« en état végétatif irréversible » et même, de la bouche de la ministre des Solidarités et de la Santé : « Vincent Lambert n'est pas en situation de handicap » , expression reprise par le Dr Leonetti, auteur de la loi qui porte son nom. Vérités ? Non ! Pour nous qui avons pu approcher Vincent Lambert, mensonges.

    SUR LE MÊME SUJET : Affaire Vincent Lambert : ce que dit (vraiment) le rapport des experts

    Mais qui est Vincent Lambert ? Pourquoi nous annonce-t-on la date de sa mort, sinon parce qu'elle est programmée ? Ce que de rares pays voisins appellent “euthanasie” ?

    Qui peut croire à une fin de vie qui s'éternise depuis six ans ?

    Vincent Lambert n'est pas un « symbole » , mais une personne. Marié, père d'un enfant, sévèrement handicapé depuis un accident de voiture, en 2008. Il est lourdement paralysé et surtout en état de conscience altérée - c'est-à-dire que nous sommes incapables de préciser son niveau de conscience, parce qu'aucun code de communication fiable ne le permet. Pourtant, Vincent Lambert respire seul, il a des cycles de veille et de sommeil, tourne la tête, vocalise parfois, agite la jambe gauche. Il réagit à la présence de ses proches. Il est même capable de déglutir un peu de nourriture. En 2013, Vincent a résisté à trente et un jours de privation de toute nourriture, avec une hydratation minimale. Si bien que pour recommencer, dans quelques jours, on assortira cette privation d'alimentation d'une sédation profonde, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Au nom de la loi !

    SUR LE MÊME SUJET : [Tribune] L'appel de cent juristes pour sauver Vincent Lambert

    Lire la suite