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Politique - Page 322

  • Chine : les mots religieux sont proscrits des manuels scolaires

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    Du site des missions étrangères de Paris :

    Sinisation : les mots religieux proscrits des manuels scolaires destinés à l’école primaire

    02/08/2019

    La sinisation des religions continue d’être défendue par le Parti communiste chinois, afin de correspondre aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015. Selon ces directives, pour pouvoir exister dans le pays, les religions doivent s’adapter à la culture chinoise et se soumettre au Parti. Une tendance qui conduit à certaines censures dans l’éducation, comme l’attestent certaines modifications de textes classiques contenus dans un manuel scolaire paru au début de l’année. Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont ainsi été retirés d’extraits de Hans Christian Andersen, Daniel Defoe, Anton Chekhov, Tolstoï ou Victor Hugo, supprimant toute référence religieuse.

    Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont été effacés d’un manuel scolaire utilisé par des enfants d’école primaire. Dans une tentative de dissuader l’adhésion aux religions (et en particulier au christianisme), et de renforcer la sinisation des religions dans le pays, ces mots ont même été censurés dans les romans d’auteurs étrangers. Au début de l’année, les Éditeurs de l’Éducation Populaire, liés au gouvernement, ont publié un manuel scolaire pour les élèves de CM2, contenant quatre extraits d’auteurs étrangers et d’autres textes issus d’auteurs classiques chinois. Selon le ministère chinois de l’Éducation, le manuel est destiné à permettre aux élèves de comprendre d’autres cultures. Pourtant, les extraits en question ont été modifiés afin de correspondre à la volonté du Parti communiste chinois de réprimer toute référence religieuse.

    Ainsi, dans l’histoire de La petite fille aux allumettes, de Hans Christian Andersen, la grand-mère défunte de l’enfant lui apparaît dans une vision pour lui dire : « Quand on voit filer une étoile, c’est une âme qui monte vers Dieu. » Dans la version « chinoise », la grand-mère dit à l’enfant : « Quand on voit filer une étoile, c’est qu’une personne quitte ce monde. » Un extrait de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe, a également été censuré. Naufragé sur une île déserte, le protagoniste parvient à trouver trois copies de la Bible parmi les restes du naufrage. La nouvelle version modifiée élimine le mot « Bible » et raconte que Crusoé a retrouvé « quelques livres » dans les restes du navire. Un passage a également été éliminé d’un extrait de Vanka, une nouvelle d’Anton Chekhov. Le passage en question représentait une prière dans une église, et le mot « Christ » a été effacé partout. Ce type de censure s’est répandue dans l’éducation chinoise, à plusieurs niveaux, y compris à l’université où certains enseignants condamnent et confisquent les classiques contenant des mots religieux. Cela concerne des œuvres comme Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Résurrection de Léon Tolstoï, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo…

    Toutes ces censures répondent aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015, selon lesquelles les religions, afin de pouvoir exister en Chine, doivent s’assimiler à la culture chinoise et se soumettre au Parti communiste. Leur sinisation consiste donc à exalter le patriotisme national contre les religions « étrangères » comme le christianisme. Selon les observateurs, cette campagne contre le christianisme est due aux craintes que la Chine devienne « le pays le plus chrétien au monde » d’ici 2030, comme l’ont prédit certains sociologues comme Fenggang Yang. Pour les critiques, la sinisation sert également de boucliers contre la démocratie, les droits de l’homme, et l’État de droit.

    (Avec Asianews)

  • Harry et Meghan n'auront que deux enfants pour préserver la planète !

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    Alors que le déclin démographique des pays de la vieille Europe s'accentue, créant un vide que viennent combler les migrations en cours, ce couple princier embraie avec les lubies de la bienpensance environnementale :

    De Delphine DE FREITAS sur le site de LCI :

    Le prince Harry explique pourquoi lui et Meghan Markle ne feront que "deux enfants maximum"

    La carte famille nombreuse ? Très peu pour lui. Le prince Harry, entré dans le monde merveilleux de la paternité le 6 mai dernier avec la naissance de son fils Archie, n'a pas l'intention de suivre les traces de son frère William et de sa belle-sœur Kate Middleton, à la tête d'une tribu de trois enfants, George, Charlotte et Louis. Le duc de Sussex souhaiterait se limiter à "deux, maximum !"

    Une révélation lancée au détour d'un entretien avec la primatologue, anthropologue et ethnologue anglaise de renommée mondiale Jane Goodall, publié dans le numéro du British Vogue de septembre dont Meghan Markle est la rédactrice en chef exceptionnelle. Ce choix ne vient pas pour des raisons pratiques ou de confort mais est plutôt le signe d'une conscience écolo marquée chez le jeune père. Car à quoi bon encombrer une planète déjà bien mal en point et surpeuplée ?

    "Nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant" Le prince Harry

    L'échange qu'a le prince Harry avec Jane Goodall est centré sur les conséquences du réchauffement climatique et la crainte de ses effets sur les futures générations. "Nous devons le rappeler à tout le monde (...) : nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant", note-il, reconnaissant que l'arrivée d'Archie a modifié sa perception des choses. "Je pense, étrangement, qu'à cause de tous les gens que j'ai rencontrés et de tous les endroits que j'ai visités, j'ai toujours eu une connexion et un amour pour la nature. Je vois ça différemment maintenant", poursuit-il. 

    "J'ai toujours pensé que cet endroit était un emprunt. Et bien sûr, aussi intelligents que nous sommes ou aussi évolués que nous sommes supposés l'être, nous devrions être capables de laisser quelque chose de meilleur pour la nouvelle génération", insiste-t-il. La protection de la planète devrait être l'un des chevaux de bataille de Sussex Royal, la nouvelle fondation avec laquelle Harry et Meghan défendront les causes qui leur sont chères. Il y a quinze jours, le couple a d'ailleurs a reçu une première donation de la Walt Disney Company, en marge de l'avant-première du "Roi Lion", pour sa "prochaine initiative sur l'environnement qui sera officiellement annoncée à l'automne".
  • Japon : autorisation d'une première expérience de chimères animaux-humains

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    LE JAPON AUTORISE LA PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE CHIMÈRES ANIMAUX-HUMAINS

    29 juillet 2019

    Hiromitsu Nakauchi, spécialiste des cellules souches, est le premier scientifique japonais à recevoir une aide de l’Etat pour des expériences chimériques : faire grandir des organes humains dans des animaux à des fins de transplantation humaine (cf. Chimères porc-homme : un essai annoncé au Japon). C’est la première expérience de chimères depuis la levée de l’interdiction en mars dernier (cf. Le Japon assouplit sa réglementation sur les chimères).

    Hiromitsu Nakauchi, qui dirige des équipes dans les universités de Tokyo et de Stanford (Californie), a déjà réussi en 2017 à faire grandir un pancréas de souris dans un embryon de rat. Greffé sur une souris diabétique, ce pancréas « a pu contrôler la glycémie et guérir efficacement la souris du diabète1 ». Cette fois, le chercheur veut aller plus loin, en fabriquant des pancréas humains. La stratégie utilisée « consiste à créer un embryon animal dépourvu du gène nécessaire à la production d'un certain organe, comme le pancréas, puis à injecter des cellules souches pluripotentes humaines (iPS) dans l'embryon animal (…). Au fur et à mesure que l'animal se développe, il utilise les cellules iPS humaines pour fabriquer l'organe, qu'il ne peut pas fabriquer avec ses propres cellules ».

    Le chercheur va dans un premier temps cultiver des embryons de souris jusqu’à 14,5 jours, puis chez le rat jusqu’à 15,5 jours, et enfin chez le porc jusqu’à 70 jours. Les chercheurs estiment qu’il leur faut procéder « par étapes et avec prudence » pour permettre un dialogue avec le public rendu « anxieux et préoccupé » par ces expériences.

    En 2018, Hiromitsu Nakauchi avait expliqué devant l’American Association for the Advancement of Science, en congrès au Texas, que ses précédentes expériences de chimères n’avaient pas abouti. Il avait injecté des cellules souches iPs humaines dans des moutons modifiés qui ne devaient pas pouvoir créer de pancréas. « Mais les embryons hybrides, cultivés pendant 28 jours, contenaient très peu de cellules humaines, et rien qui ressemble à des organes ». Probablement « à cause de la distance génétique entre les humains et les moutons », justifie Nakauchi. Le scientifique espère que sa nouvelle expérience, menée à différents stades de croissance embryonnaire, lui permettra de « déterminer ce qui limite la croissance des cellules humaines dans les embryons animaux ».

    Pour aller plus loin :

    Sources:

    Nature, David Cyranoski (26/07/2019) -  Japan approves first human-animal embryo experiments

  • Pour certains écologistes radicaux, ne plus soigner les personnes âgées serait le bon moyen de réduire la population et donc de limiter les atteintes à l'environnement

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    Lu sur le site de L'Express :

    Non à l'euthanasie écologique (extrait)

    Chirurgien, énarque, entrepreneur, Laurent Alexandre est aujourd'hui business angel.

    Pour certains écologistes radicaux, ne plus soigner les personnes âgées serait le bon moyen de réduire la population et donc de limiter les atteintes à l'environnement.

    L'astrophysicien Aurélien Barrau explique qu'il faut "faire la guerre à la fin du monde", ce qui alarme la blogueuse Nathalie MP : "La guerre autorise tous les états d'urgence, tous les couvre-feux, tous les rationnements et toutes les mesures d'exception." Effectivement ! L'écologiste Jean-Marc Jancovici affirme dans Socialter : "Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas mettre tout en oeuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l'image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffe d'organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans. On en revient à ce que disait Georgescu-Roegen : tous les moyens qu'on va dépenser pour faire vivre de vieilles personnes dans de très mauvaises conditions, c'est autant de moyens que vous ne mettez pas à disposition des jeunes pour trouver leur place dans un monde plus contraint. C'est un peu brutal, mais ça me paraît être un moindre mal par rapport aux autres modes de régulation que nous avons connus : la famine, la maladie, et le conflit..." 

  • La puberté n'est pas une maladie

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    La puberté n’est pas une maladie (source)

    Le conseil régional du Frioul-Vénétie Julienne (Italie du Nord-Est) a approuvé le 17 juillet une motion demandant au gouvernement italien d’interdire la prescription de substances qui empêchent le développement sexuel normal des adolescents (sous prétexte de « traitement de réassignation sexuelle pour les enfants souffrant de non-conformité de genre »).

    La motion souligne que « la puberté n’est pas une maladie » et qu’on ne doit donc pas l’empêcher par une chirurgie ou une médication aux effets irréversibles. Elle cite un document du Collège américain de pédiatrie indiquant que 61 à 98 % des mineurs dépassent ce que d’aucuns nomment la « dysphorie de genre » après une puberté naturelle. Ledit Collège dénonce le mythe du « transgendérisme », car on ne peut tout simplement pas changer de sexe.
  • La Belgique, ce pays du pire...

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    De Stéphane Buffetaut (source) :

    Belgique : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Sur le plan sociétal, la Belgique nous a habitué au pire. Ce petit pays (...) dont la classe politique est sans doute l’une des plus affligeantes de l’Union européenne (ce qui en soi est un record), est devenu le champion de « l’inhumanisme » contemporain au nom, bien entendu, du progrès, de la non stigmatisation et de l’individualisme roi.

    Depuis le 1er janvier 2018, les hommes ou les femmes qui considèrent que le sexe mentionné dans leur acte de naissance ne correspond pas à leur « genre » peuvent faire modifier le sexe mentionné sur l’acte d’état-civil, ainsi que leur prénom, sans conditions médicales et chirurgicales. Avant une loi belge de juin 2017 la démarche n’était possible qu’après une intervention chirurgicale de changement de sexe et l’obtention d’une attestation d’un suivi psychologique. Ce qui paraissait assez raisonnable autant que ce puisse l’être. Mais bien évidemment ces dispositions étaient sans doute trop « discriminantes » et insuffisamment progressistes. Donc la loi du 25 juin 2017 avait donc stipulé que les personnes qui avaient la conviction que leur « genre », tel que mentionné dans leur acte de naissance, ne correspondait pas à leur identité pouvait faire modifier leur état civil. Ainsi, en Belgique, une personne peut donc se déclarer femme tout en gardant son sexe masculin. Et inversement !

    Toutefois cette fabuleuse loi précise que l’on ne peut faire usage qu’une seule fois de cette possibilité pour changer « son marqueur de genre », de masculin à féminin ou de féminin à masculin… Cette demande étant irrévocable, l’intéressé doit se présenter deux fois devant l’officier d’état civil pour confirmer son choix au plus tôt trois mois après la première déclaration, au plus tard six mois après.

    Bien entendu certaines associations militantes, en l’occurrence Cavaria, Rainbow House et Genres Pluriels (une association qui lutte pour la visibilité des personnes aux « genres fluides, trans et intersexes ») ont estimé que la loi restait imprégnée « d’une vision binaire de l’identité de genre » ! Elles ont donc déposé en janvier 2018, un recours en annulation partielle de la loi du 25 juin 2017 devant la Cour Constitutionnelle de Belgique afin de mettre fin à cette intolérable discrimination à l’égard des personnes « non binaires ». L’argument étant que la loi n’avait pas résolu le cas des personnes qui ne se sentent ni homme ni femme.

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  • Nouvelles ombres sur l’accord Vatican-Chine de 2018

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    De Ye Ling sur le site Bitter Winter :

    Le clergé de l’archidiocèse de Fuzhou lutte pour défendre sa foi

    Cathédrale Saint-Dominique dans le diocèse de Fuzhou (LuHungnguong – CC BY-SA 3.0)

    En mai, le gouvernement a obligé Lin Yuntuan, ancien administrateur apostolique nommé par le Vatican à l’archidiocèse de Fuzhou, et plus de 100 prêtres à rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) en les menaçant d’arrêter tout membre du clergé qui refusait de plier au contrôle du gouvernement.

    Après la signature de l’accord Vatican-Chine de 2018, le PCC a fait pression sur tout le clergé catholique pour qu’il adhère à l’APCC. Les membres du clergé opposés à cette idée sont persécutés et souvent arrêtés, leurs églises sont fréquemment harcelées, les symboles religieux détruits, et beaucoup d’églises sont finalement fermées. Le 28 juin, le Vatican a publié de nouvelles orientations qui stipulent que le Saint-Siège n’oblige pas les objecteurs de conscience catholiques à rejoindre l’APCC.

    Selon une source de l’archidiocèse de Fuzhou, le clergé du diocèse a dû accepter, en signant l’accord d’application rédigé par le gouvernement, le principe d’une Église catholique « indépendante, autonome et auto-administrée » et d’obéir à la direction de l’APCC. Les autorités ont menacé certains prêtres de démolir leurs églises s’ils refusaient de signer, tandis que d’autres se sont vu promettre la clémence pour leur soutien passé à l’Église clandestine. « Si vous rejoignez à l’APCC, nous ne vous causerons pas d’ennuis. Ne vous entêtez pas sinon vous serez durement réprimés ! », ont déclaré les responsables lors de conversations avec le clergé.

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  • Les quatre évêques nord-Irlandais disent non à la légalisation de l’avortement décidée par la Chambre des Communes à Londres

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    A la faveur de la crise politique qui sévit depuis deux ans et demi en Irlande du Nord, en la laissant sans gouvernement, Westminster a approuvé à une très large majorité deux amendements pour légaliser l’avortement et le « mariage » pour les duos d’invertis en Irlande du Nord si le gouvernement nord-irlandais n’est pas rétabli d’ici le 21 octobre prochain.

    Ce véritable coup de force, destiné à faire avancer la culture de mort en Irlande du Nord, a suscité une vive réaction de la part de quatre évêques nord-Irlandais. Ils disent non à la légalisation de l’avortement et à la voie libre au mariage pour les duos d’invertis, décidés par la Chambre des Communes à Londres.

    Mgr Eamon Martin, primat de l’Église Catholique Romaine irlandaise et évêque de Armagh, l’évêque de Down et Connor (Belfast) Mgr Noel Trenor, l’évêque de Derry Mgr Donal McKeown et celui de Clogher Mgr Larry Duffy, à la tête des plus importants diocèses du nord de l’île, ont signé une lettre conjointe où ils expriment leur désapprobation concernant ces décisions prises à Westminster. Une désapprobation que l’on pourrait croire fondée principalement sur les principes catholiques et les droits de Dieu alors qu’en réalité, si elle rappelle il est vrai « le droit égal à la vie de la mère et de l’enfant en son sein », se base cependant avant tout sur l’aspect « anti-démocratique » de la loi votée par la Chambre des Communes :

    « Nous nous unissons, écrivent les évêques, aux centaines de personnes qui ont déjà exprimé leur préoccupation et voulons exprimer notre désappointement pour la manière dont on a usé comme jamais auparavant de la loi pour la formation du nouveau parlement d’Irlande du Nord pour pénétrer dans la législation avec un impact dévastateur sur le droit à la vie des enfants dans le sein de leur mère. Le droit à la vie et à l’amour de la mère et de l’enfant qui va naître et au bien de chaque société est fondamental, les citoyens méritent la plus grande participation au débat démocratique sur la législation qui doit régler un tel droit. »

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  • Le Parti Communiste Chinois traite les églises de maison comme une mafia criminelle

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    De sur le site Bitter Winter :

    Le PCC traite les églises de maison comme une mafia criminelle

    Partout en Chine, les gouvernements provinciaux et municipaux répriment sévèrement les groupes religieux qui ne sont pas contrôlés directement par le gouvernement dans le cadre de la campagne nationale de « lutte contre le crime organisé et d’éradication du mal ». Comme Bitter Winter l’a déjà rapporté, le Shanxi, la Mongolie-Intérieure, le Fujian et d’autres provinces et régions ont mis en œuvre cette campagne, en prenant principalement pour cibles les églises de maison protestantes, le clergé et les croyants refusant d’adhérer à l’Église catholique patriotique ainsi que les mouvements religieux figurant sur la liste des xie jiao.

    La province du Jiangxi, dans le sud-est du pays, ne fait pas exception. Selon les rapports des médias officiels du PCC, le 1eravril, le 15e Groupe central de surveillance pour la lutte contre le crime organisé et l’éradication du mal a organisé une réunion de mobilisation à Nanchang, la capitale du Jiangxi. Immédiatement après la réunion, le gouvernement a lancé une campagne de propagande totale pour encourager les gens à dénoncer les « forces obscures et mauvaises », c’est-à-dire les gens de foi, contre une récompense.

    Des agents de la sécurité publique font la promotion de la campagne « Défendez la science, opposez-vous aux xie jiao » dans la rue.
    Des agents de la sécurité publique font la promotion de la campagne « Défendez la science, opposez-vous aux xie jiao » dans la rue.

    Comme ailleurs en Chine, c’est le même refrain que les autorités répètent lorsqu’ils répriment les croyants « désobéissants » du Jiangxi : les Chinois ne doivent croire qu’au Parti communiste.

    Si vous gardez la foi, vous perdrez vos avantages sociaux

    Juste après la réunion du 1er avril, le gouvernement de Fuzhou, une ville préfectorale du nord-est du Jiangxi, a lancé une série d’opérations pour réprimer la religion. L’un de ses principaux objectifs était d’enquêter sur le statut religieux des employés des institutions publiques et des membres du PCC. Les églises doivent en outre accepter la visite régulière d’agents des autorités mais aussi qu’ils interrogent les fidèles et enregistrent les informations les concernant.

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  • La chrétienté irakienne affaiblie et oubliée mais toujours vivante

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    De David Villeneuve sur le site du Quotidien :

    Les chrétiens de l’oubli

    CHRONIQUE /(...) David Villeneuve, doctorant à l’Université Laval, qui s’est rendu régulièrement au Moyen-Orient dans le cadre de ses recherches, en particulier en Irak et au Liban (...) aborde les persécutions dont ont été victimes les chrétiens irakiens dans leur histoire.

    Des chrétiens dont on ne parle pas

    Chaque fois que je parle des chrétiens d’Irak, je réalise à quel point ils sont méconnus. Pourtant, ils auraient très bien pu faire la manchette au cours des dernières années. Car les chrétiens d’Irak ont enduré bien des misères. En 2010, un commando terroriste a fait irruption en pleine messe dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, faisant des dizaines de victimes. En 2014, l’organisation de l’État islamique a forcé au départ tous les chrétiens de la ville de Mossoul, dans laquelle ils vivaient depuis près de 2000 ans. Et j’en passe.

    Au fil de mes recherches, j’ai découvert qu’en 1915, les chrétiens de l’Empire ottoman (qui comprenait alors l’Irak) ont fait l’objet d’un génocide (quelques années après celui des Arméniens, aujourd’hui reconnu par la communauté internationale). Selon les estimations, entre 500 000 et 750 000 personnes auraient été tuées, et des centaines de milliers d’autres ont dû fuir la terre de leurs ancêtres.

    Sur le coup, j’étais stupéfait de ne jamais rien avoir entendu sur le sujet. C’est que les chrétiens d’Irak, comme le reste des chrétiens du Moyen-Orient, n’attirent pas l’attention. Est-ce en raison du fait qu’ils soient chrétiens ? Si tel n’était pas le cas, l’Occident aurait-il davantage de compassion pour eux ?

    David Villeneuve, doctorant à l’Université Laval, s’est rendu régulièrement au Moyen-Orient dans le cadre de ses recherches et a voyagé plusieurs fois en Irak.

    Ce que demandent les chrétiens d’Irak

    Il faut le dire, à travers le monde, la religion la plus persécutée est le christianisme. En effet, les chrétiens sont pris pour cible à peu près partout où ils sont minoritaires. Chez les chrétiens du Moyen-Orient, l’appartenance au christianisme fait partie intégrante de l’identité des gens. Pour eux, être chrétien, c’est une fierté. D’ailleurs, c’est parce qu’ils ont refusé de renier leur foi que les 200 000 chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive ont été contraints à l’exil lors de l’avènement de l’organisation de l’État islamique en Irak.

    Étonnamment, la seule véritable chose que demandent les chrétiens d’Irak est qu’on ne les oublie pas. Pour eux, il s’agit de la meilleure garantie qu’on puisse leur offrir afin de demeurer dans leur pays. Or, les chrétiens irakiens ont en la personne du Pape François un allié précieux. Lors de l’allocution qu’il a prononcée le jour de Pâques 2015, le Saint-Père a longuement entretenu la foule au sujet des chrétiens d’Irak.

    Il avait alors mentionné que pour trouver de vrais croyants, de vrais disciples du Christ, c’est en Irak qu’il fallait aller. De plus, en 2018, le chef de l’Église catholique a mis aux enchères la voiture qui lui a été offerte par le prestigieux constructeur automobile italien Lamborghini.

    L’argent récolté a été investi dans la reconstruction des villages chrétiens de la plaine de Ninive.

    Visite papale

    Tout récemment, le Pape François a annoncé son intention de se rendre en Irak en 2020. Je me trouvais sur place lorsque la nouvelle est sortie. Pour les chrétiens d’Irak, c’est la concrétisation d’un rêve dont ils n’osaient espérer qu’en silence.

    De surcroît, ce sera la première fois qu’un Pape se rendra dans le pays. Et l’éventuelle visite papale est tout aussi bien accueillie par la majorité musulmane. Selon ce qui m’a été confié, tous les Irakiens y perçoivent une initiative visant à donner un coup de main à la réconciliation nationale.

    La chrétienté irakienne est actuellement très affaiblie. Mais elle est toujours vivante. La détermination dont font preuve les chrétiens irakiens est remarquable. Leur résilience est également digne de mention. En Irak, les chrétiens ne cessent de me remercier de m’intéresser à eux. Ils me disent également de parler d’eux et de prier pour eux. J’invite donc tous ceux et celles qui le souhaitent à faire de même.

  • Boris Johnson sera le premier ministre du Royaume-Uni baptisé sur les fonts d'une église catholique

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    D'Augustine Passilly sur le site de La Croix :

    Boris Johnson, premier baptisé catholique à la tête du Royaume-Uni

    Les faits 

    La loi britannique restreint l’accès des catholiques au poste de premier ministre, censé conseiller la reine pour nommer les responsables de l’Église anglicane.

    L’éducation catholique du nouveau locataire du 10 Downing Street ne pose pas de problème dans la mesure où il a reçu sa confirmation au sein de l’anglicanisme.

    Boris Johnson n’a rien d’un fervent catholique, ni dans sa pratique, ni dans sa politique.

    Le 23 juillet, Boris Johnson, qui a été baptisé, enfant, dans l’Église catholique, est devenu chef du gouvernement du Royaume-Uni. Or, une clause du Roman Catholic Relief Act – ou loi d’émancipation des catholiques – de 1829 énonce que les catholiques ne peuvent pas conseiller le souverain pour nommer les responsables de l’Église officielle, c’est-à-dire l’Église anglicane.

    Depuis les années 1970 et le conflit religieux en Irlande du Nord (1968-1998), c’est le premier ministre qui guide le choix de la reine, ce qui exclut théoriquement les catholiques de ce poste. « La loi interdit aux chefs d’État, c’est-à-dire aux monarques, d’être catholiques romains mais pas aux chefs de gouvernement », précise toutefois John Morrill, professeur émérite d’Histoire anglaise et irlandaise à l’Université de Cambridge et diacre dans le diocèse catholique d’Est-Anglie (Angleterre).

    Dans le cas de Boris Johnson, ses origines catholiques n’ont posé aucun problème dans la mesure où ce partisan du Brexit se révèle plus proche de l’Église anglicane. « Sa mère était catholique mais son père ne l’était pas,explique John Morrill. À partir du moment où il est parti en internat, à l’âge de 9 ans, il s’est mis à pratiquer en tant qu’anglican et a fait sa confirmation au collège d’Eton [au sein de l’Église anglicane, NDLR]. »

    L’ancien premier ministre a attendu de quitter son poste pour se convertir

    D’autant qu’il n’a rien d’un fervent catholique, ni dans sa pratique, ni dans sa politique. « Il a certes des points de vue sur la justice sociale, les droits des migrants et le respect de toutes les religions qui peuvent se rapprocher des valeurs chrétiennes libérales, mais sur l’avortement, l’euthanasie et d’autres problèmes névralgiques, il suit une ligne beaucoup plus laïque », affirme le professeur d’histoire.

    Avant Boris Johnson, l’ancien premier ministre (de 1997 à 2007) Tony Blair avait attendu de quitter son poste pour rejoindre le catholicisme. Marié à une catholique, il assistait à la messe depuis longtemps, communiant même parfois jusqu’à ce qu’il soit rappelé à l’ordre par le cardinal George Basil Hume. Il donna également une éducation catholique à ses quatre enfants.

    S’interrogeant sur les raisons de cette trajectoire, le Guardian avait avancé que « les motivations des [hommes et femmes] politiques catholiques sont traditionnellement regardées avec méfiance par les non-catholiques, à la fois ici [au Royaume-Uni] et aux États-Unis, craignant qu’ils appliquent les ordres du Vatican plutôt que de leurs électeurs. »

    Le fait qu’il n’y ait jamais eu de premier ministre catholique pratiquant en fonction au Royaume-Uni s’avère donc plus d’ordre culturel que légal. « Si le monarque ou son héritier devenait catholique, je suis sûr que la loi changerait », estime d’ailleurs l’historien John Morrill.

  • Face au mythe d'Al-Andalus, la vérité s’avère nécessaire

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    L'Alhambra de Grenade © AdobeStock

    Al-Andalus revisité

    Al-Andalus désigne la période de domination musulmane dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XVe siècles). Largement mythifiée, cette présence fait aujourd’hui l’objet d’études historiques intéressantes qui remettent les pendules à l’heure. Panorama.

    «L’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de “tolérance” et de “coexistence” entre les religions. » Tel est le constat établi par l’académicien Rémi Brague dans sa préface au livre de Dario Fernandez-Morera, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus. Mythes et réalités (1), texte dans lequel il se félicite également de l’édition du volume de Serafin Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe (2). Deux autres auteurs proposent aussi le résultat de leurs recherches sur cette période : Rafaël Sanchez Saus, qui signe Les chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement (3), et Joseph Pérez, avec Andalousie. Vérités et légendes (4).

    Cette abondance éditoriale, caractérisée par une démarche critique, qui s’appuie sur des sources irréfutables et se distingue par une érudition impressionnante, mérite d’être saluée. Selon des approches diverses, les quatre spécialistes se rejoignent autour d’un même projet : en finir avec l’illusion d’une époque fantasmée qui n’a, en fait, jamais existé telle que la présentent les bien-pensants, surtout français et espagnols, depuis quelques décennies. Ne serait-ce pas le signe d’un réveil opportun alors que l’Europe se trouve confrontée en son sein au défi de l’islam ?

    Bien des idées reçues sont donc corrigées dans ces livres, à commencer par le sens du terme « Al-Andalus » que d’aucuns seraient tentés de confondre avec la province d’Andalousie (5). Al-Andalus est un nom arabe choisi par le pouvoir mahométan en 719 pour désigner l’ensemble des territoires de l’Hispania conquis à partir de 711, à savoir la presque totalité de la péninsule Ibérique, comprenant une partie du Portugal. La libération de cet espace a été progressive jusqu’à la Reconquête scellée par la victoire de Grenade que remportèrent les souverains catholiques, Ferdinand et Isabelle, en 1492.

    Au-delà de la géographie, Al-Andalus est une idée moderne qui, à l’heure de la mondialisation, utilise cet épisode historique pour vanter un soi-disant « paradis » interculturel. Ainsi, discours politiques, manuels scolaires, guides touristiques, articles de journaux « répètent à l’envi que l’influence d’Al-Andalus sur la pensée européenne a été cruciale, incomparable et que la dette culturelle de l’Europe envers l’islam est exorbitante » (6). Cette thèse, contestée, preuves à l’appui, par Fernandez-Morera, qui montre même comment « l’Empire musulman coupa l’Espagne chrétienne – et donc l’Europe chrétienne – de son contact direct avec la science, la médecine, l’art et la littérature de l’Empire chrétien gréco-romain », illustre l’inhibition obsessionnelle qui caractérise la relation de l’Occident avec le monde musulman.

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