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Politique - Page 327

  • L'actualité bioéthique (soins palliatifs, euthanasie...)

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    L'actualité sur le Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Le modèle des soins palliatifs doit s’adapter. Encore fortement construits autour des institutions de soins, les soins palliatifs sont appelés à faire partie intégrante de la vie en société pour permettre aux patients ou personnes âgées d’être soignés le plus longtemps possible dans leur environnement propre. C’est ce que soutient une récente étude menée par le groupe de recherche End...

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    03/04/2019 - Fin de vieFaisant suite à une journée d’étude à Anvers en mars dernier, le consortium de médecins LEIF (LevensEinde InformatieForum) fait pression pour élargir l’accès à l’euthanasie aux patients qui sont à un stade avancé de démence. L’argument est le suivant : puisque la loi exige que la personne soit encore capable de discernement au moment de son euthanasie (*), celle-ci n'est possible...

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    Le projet de loi pour la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté soumis au Parlement néo-zélandais par le député David Seymour (ACT New-Zealand) et adopté en première lecture, a suscité un vaste rejet de la part des citoyens. Un rapport de l’organisation Néo-zélandaise Care Alliance montre plus de 90% d’opposants. 38.000 Néo-Zélandais ont remis leurs observations...

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    La Fondation Roi Baudouin et Sciensano ont organisé un forum citoyen dont le but était de discuter en détails de l’emploi des données ADN dans le domaine médical. Cette démarche à eu lieu suite à la demande de la ministre de la Santé Publique qui souhaite élaborer une politique sur le sujet, politique qu'elle veut conforme aux attentes de la population belge. Ainsi, les 32 participants du forum ont dû...

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    La députée néerlandaise Corinne Ellemeet (GroenLinks) a provoqué de vives réactions suite à sa proposition concernant les soins aux personnes âgées. La députée écologiste demande à ce que les médecins gériatres en hôpitaux soient davantage impliqués dans le processus décisionnel pour prodiguer ou pas un traitement lourd à un patient âgé de plus de 70...

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  • 58% des journalistes belges se situent à gauche

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    Comme en 2013, les résultats de 2018 montrent que la majorité des journalistes belges (les trois régions confondues) se positionnent plutôt à gauche sur l’échiquier politique. 58,4 des répondants se situent à gauche de l’échelle et seulement 15,6 %, à droite.

    Consulter le pdf Portrait des Journalistes belges en 2018

  • Pâques amères en Chine : comment Pékin sort grand vainqueur de la partie contre Rome

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur diakonos.be :

    Pâques amères en Chine. Pékin sort grand vainqueur de la partie contre Rome

    Voici aussi comment le régime chinois applique son accord avec le Saint-Siège.  Avec un bulldozer escorté par la police (photo) qui rase au sol le 4 avril les bâtiments d’une paroisse de Qianyang, ceux-ci abritaient à l’étage une salle pour la messe et au rez-de-chaussée un dispensaire gratuit pour les pauvres géré par des religieuses.

    La seule faute du curé et des deux mille fidèles de cette paroisse « clandestine » est la même que celle du diocèse auquel ils appartiennent, celui de Fengxiang, dans le Shaanxi, le seul diocèse de toute la Chine dans lequel aucun baptisé, de l’évêque du dernier des fidèles, n’a jusqu’à présent accepté de s’inscrire à l’Association patriotique des catholiques chinois, le principal instrument par lequel le régime garde l’Eglise à sa botte au nom de son « indépendance » avec Rome et que Benoît XVI avait défini comme étant « inconciliable » avec la doctrine catholique, dans la lettre de 2007 aux catholiques chinois qui a été déclarée comme étant toujours valide par son successeur.

    Mais il ne s’agit pas seulement de la destruction matérielle de ce bâtiment comme de tant d’autres de l’Église catholique. Ce qui est plus grave, c’est l’étouffement programmé de cette grande portion d’Église qui n’est pas officiellement reconnue par le gouvernement chinois mais qui ne veut pas céder au chantage de n’être admis dans la légalité que s’ils acceptent de s’inscrire à l’Association patriotique.

    Le cas du diocèse de Mindong, dans le Fujan, est peut-être le plus instructif pour comprendre comment les autorités de Pékin mettent en pratique l’accord secret signé le 22 septembre dernier avec le Saint-Siège.

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  • Pas de "discours historique" du pape sur l'homosexualité

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Dépénalisation de l’homosexualité: le card. Parolin redit l’engagement de l’Eglise pour « la défense de la dignité de toute personne humaine »

    Et contre « toute forme de violence »

    Le cardinal Parolin redit l’engagement de l’Eglise pour « la défense de la dignité de toute personne humaine » et contre « toute forme de violence », à l’occasion d’une recherche sur la dépénalisation de l’homosexualité dans les Caraïbes.

    En réponse aux questions des journalistes, le directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a déclaré : « Le cardinal Pietro Parolin a reçu aujourd’hui au Vatican un groupe d’une cinquantaine de personnes engagées, à différents titres, contre la criminalisation de l’homosexualité. A cette occasion, une recherche sur la criminalisation des rapports homosexuels dans la région des Caraïbes a été présentée au Secrétaire d’État du Saint-Siège. »

    Il indique aussi que « le cardinal Parolin a prononcé une brève allocution dans laquelle il a réaffirmé la position de l’Église catholique en faveur de la défense de la dignité de toute personne humaine et contre toute forme de violence ».

    Enfin, « après les interventions de quelques participants à la rencontre », le cardinal Secrétaire d’Etat a assuré qu’il informerait le Saint-Père du contenu de la recherche ».

    Cette visite et la présentation de cette recherche étaient annoncées par différents sites en ligne. Mais hier, jeudi 4 avril, Alessandro Gisotti avait démenti « de manière catégorique » que le pape puisse prononcer « ces jours-ci un ‘discours historique’ sur le thème de l’homosexualité », comme ces sites l’annonçaient.

    Il courait le bruit que le pape allait prononcer  un discours « historique » sur la « dépénalisation de l’homosexualité », à l’occasion d’une audience.

    En fait, des représentants de ce groupe engagé pour la dépénalisation de l’homosexualité a été reçu par le cardinal Secrétaire d’Etat, Pietro Parolin.

    A ce sujet, on pourra lire :

  • Shaanxi (Chine) : des églises catholiques converties en centres communautaires

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    De Zhou Xiaolu sur le site "Bitter Winter" :

    Des églises catholiques du Shaanxi converties en centres communautaires

    Les autorités présentent aux catholiques une alternative à la démolition de leurs églises : dépouiller leurs lieux de culte de tout symbole religieux. Les bâtiments sont ensuite proclamés « centres culturels » et la pratique d’activités religieuses y est interdite.

    Au cours de l’année qui s’est écoulée, le PCC a pris une série de mesures pour réprimer les Églises et les temples, dont certains appartiennent aux cinq religions autorisées. Des églises protestantes et catholiques ont été démolies ou fermées, des croix ont été démantelées. Toutefois, ces mesures suscitent souvent l’indignation de l’opinion publique. Pour éviter les critiques, le PCC expérimente des méthodes plus subtiles pour empêcher les églises d’opérer.

    Bitter Winter a publié de nombreux articles sur la manière dont les églises des Trois-Autonomies ont été converties en usines ou autres entreprises séculières. Ces derniers jours, Bitter Winter a visité plusieurs églises catholiques dans le comté de Qishan administré par la ville de Baoji dans la province de Shaanxi. Nous avons constaté que, bien que les églises n’aient pas été démolies, leur apparence a été modifiée. L’une d’elles a été convertie en centre communautaire. Un panneau où sont inscrites les « valeurs socialistes fondamentales » est accroché au mur à l’intérieur de l’église. Les activités religieuses sont aussi interdites dans l’église.

    Des croyants locaux ont confié à Bitter Winter qu’en septembre de l’année dernière, les autorités du comté de Qishan ont commencé à prétendre que deux églises catholiques locales n’avaient jamais reçu l’approbation officielle des autorités. Selon elles, il s’agirait de « bâtiments illégaux » qui, selon les réglementations et les politiques nationales, devraient être démolis. Lorsque les croyants ont protesté contre la démolition, les autorités leur ont dit que, s’ils voulaient éviter la démolition de l’église, ils devaient “d’abord enlever la croix, puis accrocher un panneau indiquant Centre d’activités culturelles” ».

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  • D'ici 25 ans, il n'y aura plus de prêtres catholiques en France

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    Du site podcastusbeketrica.com, :

    Jérôme Fourquet : « D'ici 25 ans, il n'y aura plus de prêtres catholiques en France »

    Analyste politique et directeur de département Opinion à l’IFOP, Jérôme Fourquet vient de publier, au Seuil, L’Archipel français – Naissance d’une nation multiple et divisée. Une plongée en chiffres et en cartes dans un phénomène selon lui irréversible : l’atomisation de notre société.

    Effondrement du socle catholique français, dislocation du Parti communiste, fin de la conscription, mais aussi chute drastique du nombre d’enfants envoyés en colonies de vacances, spectaculaire diversification des prénoms… « En quelques décennies, tout a changé », prévient d’emblée cet essai ultra-documenté et objectif.

    Les jeunes générations ne s’en rendent pas forcément compte, mais ce pays, la France, est passé, depuis la fin des années 1970, de l’état de territoire unifié à celui « d’archipel », à la manière des Antilles ou des Cyclades : un amoncellement d’îlots au sein desquels cohabitent sans se croiser « différents groupes ayant leur propre mode de vie, des mœurs bien à eux et parfois une vision du monde singulière ».

    « Où va la France ? », se demandait Trotski en 1938… Quatre-vingt ans plus tard, Jérôme Fourquet a un début de réponse : vers la division. Un constat qui méritait bien un entretien avec l’auteur de ce brutal constat.

  • Un regard critique sur le plaidoyer du pape en faveur des migrations

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    De Benoît Dumoulin sur le site de l'Incorrect :

    LE PAPE FRANÇOIS OU L’APOLOGIE DES MIGRATIONS

    Le pape François s’est rendu au Maroc les 30 et 31 mars derniers à l’invitation du roi Mohammed VI. L’occasion, pour lui, d’aborder une nouvelle fois le thème des migrations, par un discours immigrationniste qui ignore le malaise identitaire qui étreint l’Europe.

    Est-ce parce qu’il est issu d’une famille de migrants piémontais installés en Argentine que le pape François prend si à cœur la question migratoire ? Il est vrai que la situation s’est dégradée en Méditerranée où l’on dénombre près de 17 000 personnes décédées depuis 2014. Personne ne peut rester insensible à cette tragédie humaine et accepter que la mare nostrum devienne un cimetière, comme l’avait expliqué le pape devant le Parlement européen en 2014.

    Mais, au Maroc où il s’est rendu les 30 et 31 mars derniers, c’est un discours bien plus politique qu’il a tenu, notamment lors d’une visite d’un centre de la fondation Caritas qui abrite des migrants africains. Dans le prolongement de ses précédentes prises de position, le pape François se fonde sur le pacte de Marrakech approuvé par les représentants de 160 pays en décembre dernier, pour exiger « une migration sûre, ordonnée et régulière » qui profitera aux sociétés des pays d’accueil. Celles-ci « en seront enrichies si elles savent valoriser au mieux la contribution des migrants, en prévenant tout type de discrimination et tout sentiment xénophobe ». L’idée est de pouvoir construire « une société interculturelle et ouverte », avec « des villes accueillantes, plurielles et attentives aux processus interculturels, capables de valoriser la richesse des différences dans la rencontre de l’autre ».

    S’il rappelle « le droit d’émigrer » comme « celui de ne pas être contraint à émigrer », le pape voit avant tout dans l’immigration une source d’enrichissement mutuel. Il n’a probablement pas à l’esprit le déracinement des immigrés ni les difficultés d’intégration qu’engendre une immigration de masse, surtout quand l’immigré porte une culture différente de celle du pays d’accueil. Il s’agit, pour lui, d’une obligation morale qui ne souffre aucun doute. D’ailleurs, il culpabilise ceux qui s’opposent à la pression migratoire, en expliquant qu’ils cèdent à « la peur » qui fait le lit « des populismes » qui, par le passé, ont pu conduire Hitler au pouvoir. On croirait entendre un dignitaire du parti socialiste ; mais non, il s’agit du pape.

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  • Dans le monde, il y a aujourd'hui plus de grands-parents que de petits-enfants

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le monde a maintenant plus de grands-parents que de petits-enfants

    Pour la première fois dans l’histoire, il y a plus de personnes âgées dans le monde que de jeunes enfants, selon les Nations Unies.

    Selon un récent rapport de l’ONU, le nombre de personnes de plus de 65 ans dépassait celui des moins de 5 ans à la fin de 2018.

    Il y a aujourd’hui environ 705 millions de personnes de plus de 65 ans sur la planète, tandis que les 0-4 ans sont environ 680 millions.

     Les tendances actuelles indiquent une disparité croissante entre les plus âgés et les plus jeunes d’ici 2050 — il y aura deux personnes de plus de 65 ans pour chaque enfant de 0 à 4 ans.

    Cet écart grandissant symbolise une tendance que les démographes suivent depuis des décennies : dans la plupart des pays, nous vivons tous plus longtemps et nous ne faisons pas assez d’enfants.

    « Il y aura très peu d’enfants et beaucoup de gens de plus de 65 ans, ce qui rend très difficile la survie de la société au niveau mondial », a déclaré à la BBC Christopher Murray, directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation à l’Université de Washington.

    L’universitaire est également l’auteur d’un article paru en 2018, dans lequel il suggère que près de la moitié des pays du monde est confronté à un « un effondrement de la natalité », ce qui signifie qu’il n’y a pas assez d’enfants pour maintenir une population suffisante.

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  • "Grand remplacement", réalité ou intox ?

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    Du site "Boulevard Voltaire" :

    Jean-Paul Gourévitch : « Le changement de population est indiscutable »

    Ā l’occasion de la parution, chez Pierre-Guillaume de Roux, de son dernier ouvrage, Le Grand Remplacement, réalité ou intox ?, Jean-Paul Gourévitch a donné un entretien à Boulevard Voltaire. Alors, le Grand Remplacement : réalité ou intox ?

    Vous publiez Le grand remplacement, réalité ou intox ? Aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux.
    La sortie de votre livre tombe très bien dans l’actualité puisque nous sommes une semaine après la tuerie de Christchurch. Le tueur s’est revendiqué de Renaud Camus et a notamment cité la théorie du grand remplacement.
    Grand remplacement, réalité ou intox ?

    J’ai écrit cet ouvrage non pas par rapport à la tuerie de Christchurch puisque c’est un ouvrage que j’ai commencé il y a une bonne année. Je l’ai fait pour essayer de montrer ce qu’il y avait à la fois d’exact et d’erroné dans cette théorie du grand remplacement. D’où le titre réalité ou intox.

    Il est vrai que cette tuerie, et surtout l’instrumentalisation qui en a été faite, laisse entendre que finalement l’extrême droite, et en particulier Renaud Camus, serait coupable d’inciter à la haine et aux attentats. C’est quelque chose d’inadmissible.

    Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas Renaud Camus qu’il faut l’accuser de pousser à la rébellion. C’est un homme tout à fait pacifique. Le grand remplacement est un concept, une thèse, mais pas un outil de combat.

    Peut-on parler d’un changement de population en Europe occidentale ?

    Le changement de population est indiscutable. Je prends les chiffres très officiels. Ceux de l’office français de l’immigration et de l’intégration. Il y a en France 11 % d’immigrés au sens du mot immigré, c’est-à-dire né étranger dans un pays étranger et de parents étrangers. Si on y ajoute les descendants directs, qu’ils soient issus de deux parents étrangers ou d’un couple mixte, on arrive à 24 %. C’est une proportion beaucoup plus importante que la proportion qui existait autrefois. Transformation oui, cela ne veut pas dire automatiquement grand remplacement.

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  • Manifeste pour le cardinal Barbarin

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    L’archidiocèse de Lyon est en pleine effervescence. Lu sur le site web « riposte catholique » : 

    Un manifeste pour le cardinal archevêque de Lyon vient d’être mis en ligne par une équipe de fidèles et de prêtres du diocèse de Lyon. Tout le monde peut le signer ici :

    Oser une parole libre à propos du retrait du cardinal Philippe BARBARIN

    Laïcs engagés, prêtres en responsabilité, hommes et femmes de bonne volonté, du diocèse de Lyon, ou membres actifs de la société civile rhodanienne, nous souhaitons faire entendre une autre voix que celle des déclarations fracassantes relayées et entretenues par les médias.

    Tous, nous sommes scandalisés par les abus commis sur des enfants innocents et par le silence inconscient ou coupable, toujours inadmissible, qui les a accompagnés. Tous, nous voulons que
    réparation soit faite et que de tels actes soient bannis, autant qu’il dépend de nous. Nous demandons à la société civile et aux institutions d’avoir le même courage que l’Eglise aujourd’hui.

    Après le classement sans suite d’une enquête préliminaire, en 2017, le cardinal Barbarin a été condamné en 2019 pour non-dénonciation. Lui et le parquet de Lyon ont fait appel de ce jugement, ce qui amène à présumer innocent l’archevêque de Lyon. « Cela est important, rappelait le pape aux journalistes à son retour du Maroc le 31 mars 2019, car cela va contre une condamnation médiatique superficielle ».

    Nous sommes très sensibles à la volonté de pacification et de réparation manifestée par l’Archevêque de Lyon dans la remise de sa mission au pape. Nous remercions le Saint Père d’avoir rappelé la présomption d’innocence et confirmé Mgr Barbarin dans sa mission.

    Sans nier le sincère désir de paix et d’unité des membres des conseils réunis mardi 26 mars 2019, nous ne nous reconnaissons pas dans les propos du courriel « Flash info » du diocèse du 27 mars 2019. Nous ne partageons pas ces conclusions, même si elles n’expriment aucune hostilité dans le fond au cardinal Barbarin – contrairement à ce que les médias ont laissé entendre. Nous ne pouvons oublier le grave avertissement du pape ce 31 mars : « la condamnation médiatique a ruiné la vie de prêtres qui ont ensuite été jugés innocents ».

    Nous aussi, nous souhaitons qu’une nouvelle page se tourne, mais sans provoquer ni désordre ni injustice pour personne, ni pour les victimes des abus, ni pour les autorités du diocèse.

    Nous voulons dire notre proximité à toutes les victimes, celles regroupées dans l’association « La parole libérée » et celles qui n’en font pas partie.

    Nous remercions le cardinal Barbarin pour ce qu’il a entrepris et réalisé dans l’archidiocèse de Lyon depuis sa venue en 2002 ; nous n’oublions pas les fruits qu’il a portés. Dans les tempêtes et les épreuves, nous lui disons notre profonde estime.

    La solution temporaire, choisie par l’archevêque en accord avec le Pape, doit être comprise et respectée.

    Elle a un sens politique fort. Nous avons tous à nous purifier courageusement devant l’appel du Seigneur à la sainteté et à l’unité, sans nous défausser sur des victimes quelles qu’elles soient.

    Avec humilité et confiance, nous voulons consacrer nos efforts au service de tous, par la prière, la vie sacramentelle, l’accueil et la justice, sans laquelle aucune paix n’est possible.

    Vendredi 5 avril 2019 : Parole portée par un collectif dont M. Humbert de RIVAZ est fait le représentant.

    Ref. Manifeste pour le cardinal Barbarin 

    Je signe parce que « la thèse défendue en première instance par la juridiction lyonnaise – la prescription du délit principal (l’agression sexuelle) n’empêche pas l’existence du délit accessoire (la non-dénonciation) – est loin de convaincre. En effet, ainsi que l’indique le chapitre du Code pénal dans lequel figure l’article 434-3, celui-ci a pour objet de sanctionner les « entraves à la justice », à savoir d’éviter que la non-dénonciation d’une agression sexuelle assure l’impunité à l’agresseur. Or, dans le cas où une personne prend connaissance d’une agression sexuelle à une date où, du fait de la prescription, cette agression ne peut plus faire l’objet d’une condamnation, il est difficile de comprendre comment la non-dénonciation pourrait faire entrave à la justice. En outre, la thèse du tribunal correctionnel de Lyon emporterait, si elle était confirmée, des conséquences incalculables, concernant non seulement tout évêque, mais également tout éducateur, enseignant, travailleur social, etc. Il suffirait, par exemple, qu’un homme parvenu à un certain âge (disons 70 ans) confie de manière précise à un membre de sa famille avoir été victime d’une agression sexuelle à l’âge de 10 ans (soit 60 ans auparavant…) pour que ce dernier soit tenu, sauf à encourir une sanction pénale, de dénoncer immédiatement ces faits à l’autorité judiciaire. Ainsi, au-delà même du jugement moral qu’il convient de porter sur la gestion de l’affaire Preynat par le cardinal Barbarin, il est à espérer que les juges d’appel donneront de la loi pénale l’interprétation qu’exige le bon sens. En tout cas, doit être saluée la décision du pape François, motivée par le principe de la présomption d’innocence, de ne pas accepter, en l’état, la démission proposée par le cardinal Barbarin. » (Jean Bernard dans « La Nef » n° 313, avril 2019)

    JPSC

  • En Chine...

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    Du blog d'Yves Daoudal :

    En Chine

    Cina-_Qianyang_destruction.jpg

    Les autorités ont entièrement détruit hier les locaux de la paroisse de Qianyang (Shaanxi, diocèse de Fengxiang). Le bâtiment abritait une église à l’étage, et au rez-de-chaussée des religieuses infirmières. C’était le lieu de culte et de services médicaux de 2.000 paysans catholiques, construit grâce à des dons de fidèles d’autres paroisses du diocèse.

    Aucune raison n’a été donnée pour cette destruction. Mais le diocèse de Fengxiang a la particularité d’être le seul où il n’y a aucun membre de l’Eglise officielle (l’Association patriotique), bien qu’il y ait un Bureau des Affaires religieuses… Selon certains, la destruction aurait donc pour but de faire pression sur le clergé et les fidèles pour qu’ils rejoignent l’Eglise officielle. Selon d’autres, ce serait parce que les autorités de la province sont des maoïstes fanatiques qui veulent éradiquer toute religion ; ils s’en seraient pris particulièrement à cette église parce qu’elle est connue pour son eau bénite miraculeuse.

    *

    Mgr Guo Xijin, évêque clandestin de Mindong, a accepté par obéissance au pape de devenir évêque auxiliaire de l’évêque officiel Vincent Zhan Silu (vice-président de l’Association patriotique). Lequel est donc désormais reconnu par le Saint-Siège. Mais la réciproque n’est pas vraie : Mgr Guo Xijin n’est toujours pas reconnu par le gouvernement communiste, et on lui a signifié que tout ministère de sa part est illégal tant qu’il ne s’inscrira pas à l’Association patriotique. En application de l’accord secret, Mgr Guo Xijin avait accepté d’être en communion avec l’évêque officiel, mais l’évêque officiel, quoique reconnu par Rome, n’est pas en communion avec son évêque auxiliaire, comme cela se verra particulièrement le jeudi saint où celui-ci ne pourra pas concélébrer.

  • Le sultanat de Brunei fait entrer en vigueur un nouveau code pénal inspiré de la charia

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    Lu sur ce site :

    BRUNEI, LA CHARIA, TOUTE LA CHARIA

    Il aura finalement fallu qu’une star hollywoodienne, George Clooney, s’en émeuve pour que le monde se soucie soudain de la décision du sultanat de Brunei de faire entrer en vigueur, le 3 avril, un nouveau code pénal très largement inspiré de la charia.

    Mais si la plupart des médias se focalisent sur le fait que les relations homosexuelles pourront désormais être punies de mort par lapidation, ce nouveau code pénal prévoit également des châtiments corporels voire la peine de mort pour apostasie, blasphème et adultère. Ce n’est là, en fait, que la poursuite d’un projet annoncé dès 2013 par le richissime sultan Hassanal Bolkiah, visant à appliquer au niveau national, comme en Arabie Saoudite, un code pénal appliquant strictement la charia, et toute la charia. Dès 2014, des amendes et des peines de prison avaient déjà été introduites pour exhibitionnisme ou manquement à la prière du vendredi.

    La population du sultanat de Brunei ne compte que 435.000 habitants, à 70% musulmans. Ce nouveau code prévoit également, loi islamique oblige, l’amputation d’une main ou d’un pied pour les voleurs. Le ministère français des Affaires étrangères s’est élevé contre les dispositions de ce nouveau code pénal, estimant cette législation est "contraire aux engagements internationaux pris par Brunei en matière de droits de l’Homme, que ce soit à l’ONU et au sein de l’Association des nations l’Asie du Sud-Est (Asean)."

    L’acteur américain George Clooney, le chanteur britannique Elton John et des élus américains, focalisant sur l’atteinte aux droits des homosexuels, ont lancé un appel à boycotter les neufs hôtels de luxe appartenant au sultan de Brunei, dont deux se trouvent à Paris : le Meurice et le Plaza Athénée. Mais pourquoi, dans ce cas, ne pas faire de même à l’égard des avoirs de l’Arabie Saoudite, pays où les mêmes textes sont d'ores et déjà appliqués ? Au-delà du caractère violent et rétrograde d’une application stricte de la charia au sein du petit état situé sur l'île de Bornéo, il n’est pas certain que quiconque y soit un jour lapidé : pour que cette peine de mort particulièrement cruelle soit appliquée, l’accusé devra avoir avoué son crime, ou l'avoir commis devant au moins quatre témoins. Pour autant, la législation islamique relative au blasphème au Pakistan, et le cas dramatique d’Asia Bibi, montrent à quel point des témoins peuvent parfois être prêts à mentir.