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Politique - Page 323

  • Paris, 6 octobre : grande manifestation unitaire contre la PMA sans père et la GPA

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    PMA : appel à une manifestation unitaire le 6 octobre (source)

    mercredi 24 juillet 2019

    Le collectif appelle à une manifestation massive le 6 octobre

    Alors que le projet de loi sur la bioéthique était présenté ce 24 juillet en conseil des ministres, un collectif d’associations a appelé à une manifestation massive le dimanche 6 octobre "contre la PMA sans père et la GPA".

    La Manif pour Tous, les Veilleurs, Alliance Vita, les Associations Familiales Catholiques, Maires pour l’Enfance... Ces associations - familières des vétérans de la mobilisation contre le mariage pour tous en 2013 - font partie du collectif d’une dizaine de mouvements qui s’est mobilisé ce 24 juillet pour appeler à manifester contre le projet de loi bioéthique qui prévoit notamment l’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.

    A l’occasion d’une conférence de presse, leurs responsables ont appelé à un grand rassemblement le 6 octobre "pour un monde meilleur et non pour le meilleur des mondes", allusion à la dystopie prémonitoire d’Aldous Huxley parue en 1932. Au-delà de la contestation du projet sur le fond, les membres du collectif dénoncent aussi la façon dont les conclusions des états-généraux de la bioéthique ont été ignorées par le gouvernement en dépit des réserves dont elles faisaient état.

    Le collectif souhaite aussi attirer l’attention sur les enjeux et intérêts économiques qui seraient en jeu derrière ce projet. "La France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps ; elle serait précipitée dans le marché mondialisé de la procréation, avec la perspective d’une importation massive de sperme pour faire face à ces nouvelles demandes et, aussi, la mainmise grandissante de la bio-médecine et de l’Etat sur le corps des femmes…" estimeTugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita.

    Tugdual Derville@TDerville

    Mobilisation générale pour que l’être humain ne soit pas le grand oublié des débats et .
    J’y serai.

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    C’est dans ce calendrier que les opposants, unis sous le slogan "Liberté, égalité, paternité", vont tenter de faire entendre leurs voix en portant leur argumentaire sur une série de points particulièrement sensibles induits par le projet comme la conception volontaire d’enfants privés de père, l’établissement d’une filiation à deux vitesses, le remboursement de la PMA pour des femmes fertiles ou encore la suppression partielle de l’anonymat pour les dons de sperme.

    Au cours de la conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres, Agnès Buzyn a de nouveau affirmé que ce projet ne faisait pas de la légalisation de la GPA l’étape suivante logique du processus de réforme sociétale. "La bioéthique ne se réfléchit pas en termes d’égalité", a-t-elle affirmé. Argument qui n’a pas manqué d’être relevé par les opposants à l’extension de la PMA, précisément mise en place au nom de l’égalité des droits.

    Jean-Rémi Baudot @jrbaudot

    « la GPA n’est pas dans le projet de loi... Elle poserait la question éthique de la dignité et des la marchandisation des corps. La bioéthique ne se réfléchit pas en terme d’égalité des droits » @agnesbuzyn

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  • France : le gouvernement présente son projet de révision de la loi bioéthique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le gouvernement français présente son projet de révision de la loi bioéthique

    26/07/2019

    Auteur / Source : France Info , La Croix , Le Parisien , France 24

    L'un des débats les plus attendus de la mandature actuelle en France arrive enfin. A la suite des « états généraux de la bioéthique » de 2018, le gouvernement français a présenté ce mercredi son projet de révision de la loi bioéthique, en conseil des ministres.

    Comme prévu, la principale mesure du projet est l'ouverture et le remboursement de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes, ainsi qu'aux femmes seules. Pourraient ainsi venir au monde des enfants « sans père ». Simultanément, le critère d'infertilité qui était nécessaire aux couples hétérosexuels pour demander une PMA, saute. La loi modifie également le régime de filiation en ce qui concerne les couples de femmes accédant à la PMA. Pour être considérées toutes deux comme les parents de leur futur enfant, elles devront rédiger une « déclaration commune anticipée » devant le notaire, à déposer à l'état civil après la naissance.

    Le projet va bien au-delà de la question fortement médiatisée de la PMA. Il se penche aussi sur la question de l'anonymat des donneurs de gamètes, puisque celui-ci est partiellement remis en cause. En effet, il est prévu qu'à sa majorité, un individu né d'un tel don puisse demander l'accès à des informations concernant son géniteur inconnu. Celles-ci pourront être des informations non identifiantes, ou directement son identité, selon ce qui aura été choisi lors du don.

    Le projet légalise également la congélation des ovocytes ou du sperme, pour des raisons d'âge (auparavant limitée à des raisons médicales). Il aborde la question des tests génétiques : si les tests préconceptionnels n'apparaissent pas dans le texte, il sera dorénavant possible au médecin découvrant une maladie génétique lors d'un test portant sur une autre caractéristique, de le mentionner à son patient (on parle de découverte « incidente »).

    Enfin, le texte touche également aux questions éthiques concernant les embryons. La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (qui implique la destruction d'embryons) est facilitée, puisqu'elle ne nécessitera plus qu'une déclaration préalable à l'Agence de biomédecine, plutôt qu'une autorisation comme c'était le cas auparavant. Des embryons De plus, la loi autorise la destruction d'embryons ne faisant plus l'objet d'un projet parental, et non utilisés depuis 5 ans, ou leur utilisation pour la recherche, sans requérir le consentement des parents. Enfin, concernant l'interruption médicale de grossesse, le texte supprime l'obligation de proposer un délai de réflexion d'une semaine pour prendre la décision.

    Conformément à ce qui était annoncé, ce projet de loi fait la part belle à un « droit à l'enfant » dont il conviendrait ne pas priver certaines catégories de la population. Avoir un enfant ne dépendrait donc plus des possibilités biologiques mais techniques, et du « projet » dont l'enfant ferait l'objet. En cela, le texte s'inscrit dans une mutation de la médecine reproductive : celle-ci ne viserait plus essentiellement la thérapie, mais satisferait dorénavant la simple volonté de devenir parent. Pour le reste, le projet approfondit des pratiques déjà discutables, comme la recherche sur des cellules souches embryonnaires, ou la destruction d'embryons excédentaires.

    Lors d'une conférence de presse mercredi qui a réuni 17 associations et mouvements opposés au projet de loi, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche chez Alliance VITA, a dénoncé le « dérèglement bioéthique » dans lequel s'inscrit le texte du gouvernement :  « Ce projet de loi se couche devant une sorte de fascination technique et devant des marchés qui se profilent ». Les intervenants ont annoncé une manifestation nationale unitaire, qui aura lieu à Paris le 6 octobre 2019, sous le label « Marchons Enfants ! ».             

    Pour rappel, en Belgique, la PMA est déjà accessible aux couples de femmes et aux femmes seules. La recherche sur les cellules souches embryonnaires y est également possible.

  • Grèce : l'Eglise orthodoxe instaure une journée de l'enfant à naître

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    EN GRÈCE, LE GOUVERNEMENT VEUT RELANCER LA NATALITÉ ; L’EGLISE ORTHODOXE INSTAURE UNE « JOURNÉE DE L’ENFANT À NAÎTRE » 

    de genethique.org

    26 juillet 2019

    En Grèce, le nouveau gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis a récemment promis des mesures pour relancer la natalité. Il a proposé une subvention de « 2000 euros » pour chaque enfant né en Grèce et « 1000 euros » pour les mères de moins de 30 ans. 

    Cette décision vise à inverser la tendance constatée dans les derniers chiffres sur la natalité. L’office des statistiques Esltat a estimé que le taux de fécondité en Grèce était de 1,3. Le nombre d'avortements en Grèce reste élevé : 300.000 par an, dont 13% concernent des mineures, d'après un institut médical grec. Au total « 22% des femmes ont pratiqué un avortement » selon Elstat.

    L’Eglise orthodoxe de Grèce, via son organe le Saint- Synode, a quant à elle instauré une « journée de l’enfant à naître », qui sera célébrée le premier dimanche après Noël.

  • La tombe de Franco ou l'histoire gommée

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    De Paul Vaute, historien et journaliste honoraire :

    LA TOMBE DE FRANCO OU L'HISTOIRE GOMMÉE

       Après de multiples rebondissements, la quatrième chambre du contentieux administratif de la Cour suprême d'Espagne a ordonné le mois dernier de suspendre, à titre conservatoire, le transfert vers un autre lieu de la dépouille de Francisco Franco. Celui-ci repose donc toujours – au moins jusqu’à nouvel ordre – en la basilique sise au cœur du monument du Valle de los Caídos, élevé au nord de Madrid à la mémoire des morts de la guerre civile. A l'unanimité, les cinq juges ont ainsi accédé à la requête de la famille du Caudillo, de la communauté bénédictine en charge de la nécropole, de la Fondation Franco et de l'Association pour la défense du Valle, opposées à la volonté du gouvernement de Pedro Sánchez de mettre en œuvre la résolution votée au Congrès des députés le 11 mai 2017 [1].

       Celle-ci, présentée par les socialistes (PSOE), approuvée par 198 voix face à 140 abstentions (majoritairement du Parti populaire) et une seule voix contre (celle d'une élue du PP qui a expliqué par la suite s'être trompée…), s'inscrit dans la foulée de la "loi sur la mémoire historique" initiée en 2006 par l'ex-Premier ministre Zapatero, avec en ligne de mire, à l'instar du médiatique juge Garzón, les seuls crimes attribués au franquisme. Parmi les demandes adressées au pouvoir exécutif figure symptomatiquement celle de déplacer aussi, vers "un endroit non prééminent" de la basilique, les restes de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, fusillé par les républicains en 1936. 

    LE PRIX DE LA RÉCONCILIATION

       Depuis que le débat est ouvert, on voit se multiplier dans les médias mainstream, en deçà comme au-delà des Pyrénées, bien des affirmations qui ont de quoi surprendre ceux qui sont tant soit peu au fait du sujet. Elles se ressemblent sans surprise, leurs auteurs puisant aux mêmes agences, quand ils ne se copient pas les uns les autres. Ainsi peut-on lire, sur le site d'une radio-télévision de service public comme un peu partout, que le complexe érigé entre 1941 et 1959 à "ceux qui sont tombés" (los Caídos) "fut en partie construit par des prisonniers républicains, contraints au travail forcé et parfois morts sur le chantier" [2]. Ou, dans un journal dit de référence, que "pour nombre d'Espagnols, les lieux rappellent le camp de concentration qu'il fut" [3]. Ou encore, à propos de la décision prise par le général Franco, "pour la réconciliation", de réunir dans l'ossuaire quelque 35.000 combattants des deux camps, que "des centaines de républicains, qui s'opposaient aux franquistes, ont ainsi été exhumés de charniers sur tout le territoire pour y être enterrés sans le consentement de leurs proches" [4]. Avec cette circonstance aggravante, avons-nous entendu à l'occasion, que des incroyants auraient été ainsi condamnés à reposer dans un édifice religieux, sous une croix de 150 mètres de haut…

       Qu'en fut-il ? Selon l'historien Bartolomé Bennassar [5], 14.876 condamnés aux travaux forcés ont purgé leur peine en partie ou totalement dans les bataillons du mémorial. Il s'agissait de volontaires et ils étaient payés par une réduction de peine. Le fait a été reconnu par le Conseil de l'Europe dans le cadre de l'élaboration d'une recommandation, datée du 17 mars 2006, pourtant consacrée à la "nécessité de condamner le franquisme au niveau international" [6]. Selon les chiffres officiels, entre quatorze et dix-huit personnes au total ont perdu la vie au cours de cette construction située en pleine montagne et qui a duré plus de dix-sept ans.

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  • Israël : nouvelles intimidations antichrétiennes

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    Du site de France Catholique :

    Nouvelles intimidations antichrétiennes en Israël

    24 juillet 2019

    L’église Saint-Maron de Jish (CC / Bukvoed)

    Dégradations, graffitis, jets de projectiles… Des petites communautés chrétiennes de Terre Sainte sont régulièrement les cibles de mouvements extrémistes juifs, proches des colons. L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte a fait part de sa préoccupation après de nouvelles agressions.

    « Le prix à payer » (« Tag Mehir » en hébreu). C’est le slogan, identifié dès 2012, utilisé par les extrémistes juifs pour intimider les communautés palestiniennes, notamment chrétiennes, dans plusieurs régions d’Israël. Les derniers tags de ce type ont été observés vendredi 19 juillet au matin à Jish, une localité de 3000 habitants à majorité chrétienne située en Haute-Galilée, à proximité de la frontière libanaise. Plusieurs véhicules ont également été vandalisés à cette occasion. Le chef du conseil communal a qualifié ces actes de « méprisables » et a appelé la police à identifier leurs auteurs.

    Agenzia Fides@AgenziaFides

    ASIA/ISRAELE - Vescovi cattolici denunciano nuovi atti intimidatori verso le comunità cristiane http://dlvr.it/R8rlMP 

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    Sentiment d’impunité

    Ces nouveaux incidents ont suscité la réaction de l’Assemblée des ordinaires de Terre Sainte qui regroupe les responsables des différents rites catholiques locaux (latin, maronite, grec melkite, syro-catholique, arménien, chaldéen…). Dans un communiqué diffusé peu après les agressions de Jish, elle a déploré l’impunité dont semble bénéficier les activistes juifs et réclamé que des mesures de sécurité soient prises par les forces de police.

    Les autorités catholiques ont par ailleurs assuré les fidèles de leur solidarité. « Nous prions le Tout-Puissant de les encourager à persévérer malgré les menaces et nous prions pour les agresseurs et ceux qui les soutiennent, en les invitant à se repentir pour le mal commis et à œuvrer pour que tous puissent vivre ensemble dans un pays sûr  » ont-elles indiqué, selon l’agence SIR.

    Des précédents réguliers

    Les chrétiens de Terre Sainte sont régulièrement l’objet des menaces des extrémistes orthodoxes juifs. Un pic avait été enregistré avant la visite du pape François qui s’étaient tenue du 24 au 26 mai 2014. De 2011 à mars 2014, vingt-deux attaques visant des églises, des monastères ou des couvents avaient ainsi été décomptées, sans parler des tags blasphématoires ou des menaces de mort. Le 27 avril 2014, jour de la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, trois sites chrétiens avaient été vandalisés ou profanés par les extrémistes en Galilée.

  • 44 martyrs burundais sur la voie de la canonisation

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    De Vatican News :

    44 martyrs du Burundi sur la voie de la canonisation

    Une étape historique s’est déroulée le 21 juin dernier pour l’Église burundaise: l’ouverture de la phase diocésaine du procès de canonisation de 44 martyrs, tués entre 1972 et 1997. Il s’agit de la première cause de canonisation ouverte dans le pays. Les évêques du Burundi ont reconnu en ces témoins des «modèles de fraternité».

    Adélaïde Patrignani (avec Fides et dacb.org) – Cité du Vatican

    Avec cette première ouverture de la phase diocésaine d’un procès de canonisation au Burundi, l’Église locale a voulu «célébrer un groupe de personnes qui, au nom de Jésus, ont offert leurs vies pour montrer que notre fraternité dans le Christ est plus importante que l’appartenance à un groupe ethnique». «C’est un grand témoignage, un message que nous considérons vraiment nécessaire pour tous les chrétiens. Nous souhaitons célébrer la fraternité chrétienne», ont également déclaré les évêques du pays à cette occasion.

    Ce procès concerne deux missionnaires xavériens et une bénévole, tous de nationalité italienne, tués à Buyngero en 1995, un prêtre burundais tué à Gitega en 1972 et 40 jeunes séminaristes du séminaire catholique de Buta tués en 1997. Des «héros», aux yeux de l’épiscopat actuel, présentés «comme un modèle unique qui inspire l’amour de la fraternit黫Gardez en vous leurs images, lisez leurs vies pour essayer de les imiter», ont demandé les évêques aux fidèles burundais, en espérant «qu’ils soient déclarés officiellement martyrs et qu’ils soient présentés devant nous tous comme modèles de fraternité dans la vie chrétienne et même dans toute notre société burundaise».

    L’évènement est déjà source de communion et d’espérance pour l’Église du Burundi. Les évêques ont invité les catholiques du pays à «suivre les différentes étapes du procès dans la prière et dans la joie. Nous connaissons d’autres frères et sœurs du Burundi qui ont offert leurs vies au nom d’une fraternité interethnique et nous sommes sûrs qu’il y aura d’autres procès de canonisation après le procès diocésain que nous allons commencer dans les prochains jours», ont-ils ajouté.

    Des séminaristes habités par la grâce

    Le Burundi, pays isolé et montagneux, a été le siège de violences ethniques acharnées dans les années 1990, parmi les pires de toute l’Afrique. Ces violences étaient un débordement du génocide qui avait lieu au Rwanda voisin. Le 30 avril 1997 à l’aube, des envahisseurs armés vraisemblablement membres du groupe rebelle Hutu du CNDD (le Conseil National pour la Défense de la Démocratie) attaquent le séminaire catholique de Buta, tuant quarante jeunes séminaristes, âgés de quinze et vingt ans.

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  • Quel avenir pour l'Eglise catholique en Erythrée ?

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    De Vatican News

    La présence catholique serait à risque en Érythrée

    L’Église catholique dans l’expectative en Erythrée. Quel sera son avenir, et surtout celui de ses malades et de ses élèves? L’Aide à l’Église en détresse, sa branche italienne, rapporte la détresse de catholiques qui préfèrent garder l’anonymat. Lors de la rentrée prochaine, les écoles gérées par l’église pourraient fermer après les structures de santé.
     

    Marie Duhamel – Cité du Vatican

    L’Église catholique gère 100 crèches et 50 écoles à travers le pays, des classes élémentaires à celles du lycée, mais pas la terminale, puisque le gouvernement a imposé l’an dernier à tous les élèves de finir leurs études secondaires dans un institut militaire. «Ceux qui ne fréquentent pas cette dernière année n’obtiennent pas leur diplôme», explique une source anonyme à l’Aide à l’Église en détresse.

    Le sort des élèves, des enseignants et de leurs responsables est en suspens. Ils craignent le pire à la rentrée de septembre après la fermeture récente des centres de santé tenus par l’Église. Il y a une dizaine d’années, les élèves d’un établissement scolaire géré par l’Église avaient été transférés, sans préavis, dans un institut public. L’école catholique n’avait pu rouvrir que quatre ans plus tard.

    Les écoles, après les centres de soin

    Le sort de nombre des religieux et religieuses qui s’occupaient des structures de santé, tout juste fermées par les autorités, est également incertain.

    La police a posé des scellés sur les portes de 22 centres de santé à travers le pays, mais également sur leurs logements annexes. Les religieux ont du se réfugier dans d’autres maisons de leur congrégation. Beaucoup d’entre eux sont dans l’impossibilité de quitter le pays, car le gouvernement interdit aux femmes de moins de 40 ans et aux hommes de moins de 50 ans de quitter le pays, s’ils n’ont pas fait leur service militaire.

    Une nationalisation des structures de santé saisies avait été annoncée, mais pour l’instant «il n’y a eu aucun transfert de personnel». Outre les 22 centres de santé fermés ces dernières semaines, 8 l’avaient été en 2017 et 2018. Selon le père Mussie Zerai de l’Éparchie d’Asmara qui s’occupent des communautés érythréennes en Europe, l’Église soignait quelque 200 000 personnes chaque année, soit 6% de la population.

    Que deviendra le peuple?

    «Ils nous ont empêché d’offrir le peu que nous avions à donner, dans des lieux où personne ne prenait soin de la population, pas même l’État. Si le gouvernement nous oblige à fermer aussi les écoles, nos prêtres et nos religieuses trouveront un moyen de survivre. Mais le peuple, comment fera-t-il?», s’interroge un témoin anonyme.

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  • France : mobilisation contre les injustices de la dérégulation éthique

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    Alliance VITA constate que le projet de loi bioéthique présenté au Conseil des ministres consacre un effondrement presque complet des digues éthiques que prétendaient poser les précédentes lois, ouvrant la voie à de nouvelles injustices.

    1/ L’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder aux techniques de PMA fait de l’enfant une prestation de service, au prix de trois injustices qui concernent tous les citoyens.

    • Les enfants ainsi conçus, privés de leur père et de la moitié de leur histoire généalogique, se verront imposer des généalogies absurdes alors que la grande majorité des Français (91%) considère le rôle du père comme essentiel pour un enfant.
    • La médecine et l’argent des prélèvements sociaux seront détournés au profit de personnes qui ne souffrent d’aucune pathologie ; c’est un enjeu qui concerne tous les Français alors que l’Etat dérembourse des médicaments et qu’un Français sur trois renonce à se soigner pour des raisons 0financières.
    • La procréation et les produits du corps humain seront livrés aux laboratoires en quête de profits ; l’auto-congélation ovocytaire de convenance pour procréer plus tard par PMA est un des grands scandales de cette loi avec en ligne de mire la mise en place de stocks d’ovocytes qui viendront alimenter les fausses espérances de grossesses tardives.
    • Quoi qu’absente du projet de loi, la GPA qui instrumentalise le corps de la femme est déjà revendiquée comme suite logique du « droit à l’enfant » ouvert par une PMA sans infertilité médicale.

    2/ L’embryon humain perd ses dernières protections.

    • Il pourra être cultivé et faire l’objet de recherche sur simple déclaration préalable jusqu’à 14 jours.
    • Deux interdits seront levés : la création des embryons transgéniques(par CRISPR-Cas9) pouvant aboutir à la naissance de bébé OGM pourtant tant décrié internationalement et par la France ; et la création d’embryons chimère (mélangeant homme-animal) ; c’est l’intégrité de l’espèce humaine qui est menacée.
    • Sous prétexte de levée d’anonymat du don de gamètes, des milliers d’embryons destinés à être donnés anonymement à des couples infertiles sont voués à être détruits purement et simplement dans l’année qui vient mettant en évidence l’impasse de cette pratique.
    • La porte ouverte à la fabrication de gamètes artificiels nous fait basculer dans des perspectives ubuesques d’une fabrication d’enfants totalement artificialisée.

    3/ L’être humain fait l’objet de pratiques de plus en plus eugénistes.

    • Avec de nouveaux critères de sélection génétique et d’exclusion, les apprentis sorciers de la procréation peuvent intensifier le tri des embryons.
    • En se dispensant d’en informer les parents, l’IMG pour les mineures, sans condition de délais, se banalise.
    • Le fantasme du bébé à la carte et zéro défaut se profile.
    • Les couples subiront encore plus de pression anxiogène imposant un enfant « normé ».

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :

    « Avec ce texte, et après des Etats Généraux alibi, dont on n’a aucunement tenu compte, c’est l’ensemble du dispositif bioéthique français qui basculerait dans la dérégulation. L’encadrement de la PMA et celui de la recherche sur l’embryon posé par les précédentes lois bioéthiques volerait en éclat. Les Français doivent savoir que ce travail de démolition éthique, guidé par une idéologie libertaire et scientiste, conduit à un bouleversement qui affecte tous les Français : l’enfant devient un produit hors-sol, fabriqué selon des normes étatiques. La France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps ; elle serait précipitée dans le marché mondialisé de la procréation, avec la perspective d’une importation massive de sperme pour faire face à ces nouvelles demandes et, aussi, la mainmise grandissante de la bio-médecine et de l’Etat sur le corps des femmes… Même les CECOS s’en inquiètent. Un tel détournement de la médecine et de l’argent des contribuables n’est en rien justifié. Le président de la République prend la responsabilité de générer le vaste mouvement de résistance qui s’impose pour dénoncer ces injustices et défendre la vie et la dignité des plus fragiles. Nous intensifions donc notre mobilisation à destination des parlementaires et des citoyens, et nous appelons à la manifestation unitaire qui se déroulera le dimanche 6 octobre à Paris sous le label Marchons enfants !  »

  • Se méfier du politiquement correct

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    Du site "Ecologie humaine" :

    MÉFIONS-NOUS DU POLITIQUEMENT CORRECT

    Pierre-Yves Gomez, co-fondateur du Courant pour une écologie humaine, nous invite à prendre de la distance vis-à-vis du politiquement correct qui réprime nos libertés d’opinion.

    "Les codes de déontologie, d’éthique ou les chartes de bonnes pratiques se sont multipliés dans les entreprises pour prescrire les sujets et les attitudes acceptables."

    « En mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle, avait été annulée sous prétexte que les masques utilisés par des acteurs pouvaient être interprétés comme des grimages racistes. Avant la remise d’une Palme d’or d’honneur pour sa carrière, Alain Delon a fait l’objet d’une pétition l’admonestant pour des propos privés considérés comme incorrects. Quelques jours plus tard, une polémique est née sur le port d’un brassard évoquant la journée mondiale contre l’homophobie et qui ne fut pas affiché par quelques capitaines lors des matchs de la 37ème journée de Ligue 1 de football.

    Ces exemples français montrent combien le monde des arts et du spectacle est l’objet d’une normalisation croissante des comportements considérés comme bienséants. Cette normalisation exclut les discours jugés non convenables et elle exige que l’on manifeste une adhésion aux principes éthiques définis comme corrects.

    L’opinion publique est mobilisée comme juge suprême de la conformité ou de la déviance. Des combats légitimes ont permis ainsi de faire progresser la justice ou la tolérance, mais ce mouvement conduit aussi à une aseptisation de l’art et du spectacle, comme l’a montré récemment Isabelle Barbéris (L’Art du politiquement correct, PUF, 2019). Il mène à un nouvel académisme officiel, avec ses discours obligés et ses thèmes imposés et, finalement, à une homogénéisation des points de vue, fussent-ils critiques.

    L’entreprise n’échappe plus à un tel phénomène, parce qu’elle est un acteur important dans le champ public, soumis au contrôle par les normes et par l’opinion. Les politiques de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) ont été l’un des moyens d’y répercuter les thèmes sociétaux du moment et de mettre en œuvre les règles pour s’y conformer. Les codes de déontologie, d’éthique ou les chartes de bonnes pratiques se sont multipliés pour prescrire les sujets et les attitudes acceptables.

    On constate le même effet qu’ailleurs : des progrès évidents pour abroger des pratiques injustes mais aussi une concentration sur certains thèmes à l’exclusion d’autres et une aseptisation des discours éthiques, qui ne sont pas toujours en cohérence avec la réalité vécue dans l’entreprise. Comme dans le domaine de l’art, les éléments de langage sont automatisés et on donne des gages de vertu en cochant des cases (box ticking) correspondant aux normes socialement imposées.

    Ces constats suggèrent que les exigences éthiques envers l’entreprise suivent une évolution en trois temps : un effet perturbant mais positif d’abord, lorsque l’entreprise est sommée de modifier des pratiques intolérables. C’est le temps du combat ; puis se met en place une normalisation des règles de la « bonne » conduite. C’est le temps de la conformité ; enfin, le politiquement correct étouffe l’authenticité et conduit à de nouvelles intolérances. C’est l’étape du conformisme. Les acteurs de la RSE doivent être conscients de ce cycle s’ils ne veulent pas être réduits au rôle de bureaucrates de la bonne conscience. »

  • Belgique: la loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives

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    Une tribune de Priscille Kulczyk sur le site du Figaro Vox :

    Belgique: «La loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives»

     

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La CEDH a accepté de se prononcer sur la requête introduite par un homme dont la mère a été euthanasiée sans que lui, ni sa sœur, n’en soient informés. Priscille Kulczyk, chercheur au Centre européen pour le droit et la justice, s’inquiète des dérives de cette pratique en Belgique.


    Priscille Kulczyk est chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) qui a été autorisé par la CEDH à déposer des observations écrites dans cette affaire.


    Victime de ce qui n’est rien de moins qu’une euthanasie par privation d’eau et de nourriture en raison de son lourd handicap, Vincent Lambert n’avait pas encore fermé les yeux que déjà les partisans de l’euthanasie se prenaient à rêver d’une légalisation de cette pratique en France, tout en vantant les mérites des lois belges relatives à la fin de vie. Pourtant ces dernières, et particulièrement la loi relative à l’euthanasie, laissent la porte largement ouverte à de graves dérives. C’est précisément sur de telles dérives que la CEDH est saisie pour la première fois dans une affaire Mortier c. Belgique.

    La Cour s’est jusqu’à présent prononcée à propos de personnes réclamant un droit au suicide assisté (Pretty c. Royaume-Uni en 2002, Haas c. Suisse en 2011, Koch c. Allemagne en 2012, Gross c. Suisse en 2014). Elle a aussi validé «l’euthanasie déguisée» par arrêt de soins de patients handicapés tels que Charlie Gard et Vincent Lambert (Lambert et. a. c. France en 2015, Gard et. a. c. Royaume-Uni en 2017). Avec l’affaire Mortier, c’est donc la première fois que la Cour doit se prononcer pour évaluer un cas d’euthanasie déjà réalisée.

    Il est difficile d’encadrer l’euthanasie et les abus et dérives graves qui en découlent.

    Rappelons-en les faits. Madame Godelieve De Troyer, atteinte de dépression chronique pendant plus de 20 ans, a été euthanasiée en 2012 sans que ses enfants ne soient avertis, ceux-ci ayant été informés le lendemain du décès. Son fils, Tom Mortier, se plaint devant la Cour du manquement de l’État belge à son obligation de protéger la vie de sa mère au motif que la législation belge n’aurait pas été respectée et qu’il n’y a pas eu d’enquête effective sur ces faits qu’il a pourtant dénoncés à la justice. Il dénonce notamment le manque d’indépendance de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) chargée de contrôler a posteriori la légalité des euthanasies. Il reproche en particulier le fait que le médecin qui a euthanasié sa mère est lui-même le président de cette Commission de contrôle ainsi que de l’association LevensEinde InformatieForum (LEIF) qui milite en faveur de l’euthanasie. Or, sa mère a versé 2 500 € à cette association peu de temps avant son euthanasie.

    Une loi sur l’euthanasie inadaptée à la souffrance psychique

    Cette affaire illustre parfaitement la difficulté d’encadrer cette pratique et les abus et dérives graves qui en découlent. Elle n’est d’ailleurs pas un cas d’école car les médias relatent régulièrement des euthanasies controversées en Belgique ou en Suisse. Et nombreux sont ceux qui dénoncent le laxisme avec lequel la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie a été mise en œuvre.

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  • Belgique : un premier pas vers le diagnostic préconceptionnel

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    LA BELGIQUE LANCE UN TEST POUR DÉTECTER LES 1 200 MALADIES POTENTIELLES D'UN FUTUR ENFANT

    23 juillet 2019

    C’est un premier pas vers le diagnostic préconceptionnel en Belgique. A partir d’octobre, les huit centres génétiques du pays proposeront « aux personnes désirant enfanter » de « se soumettre à un test afin d’évaluer le risque que leur futur bébé souffre d’une maladie rare ». Ce test, le diagnostic préconceptionnel, vise à détecter les risques de maladie de l’enfant à naître avant même sa conception, ce qui le distingue du diagnostic prénatal (ou DPNI) réalisé sur des fœtus.

    Contre la somme de 1.000 euros, 1.200 affections pourront être détectées. Conformément aux souhaits émis par le Conseil supérieur de la santé (cf. La Belgique en flagrant délit d’eugénisme), ce test est lancé dans le cadre d’un « projet pilote » à petite échelle. Pour l’instant, il ne sera pas remboursé.

    Elfride De Baere, qui est à la tête de la clinique d’un centre génétique, explique que, par ce moyen, « les futurs parents pourront mieux estimer les risques que leur enfant souffre d’une maladie grave ». Elle souligne que ce test n’offre aucune garantie que l’enfant soit en bonne santé.

    La ministre de la Santé publique, Maggie De Block, ainsi que les généticiens, appellent le gouvernement à mener un débat à ce sujet.

    Pour aller plus loin : 

  • Absurde!

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Absurde!
    Parfois j'ai l'impression que le plus élémentaire bon sens est devenu une denrée rare. Un exemple: Dans le "Figaro Magazine" du 20 juillet, j'ai lu avec stupéfaction que pour le Grand Orient de France, la cathédrale Notre-Dame de Paris n'est pas un lieu de culte mais seulement un monument culturel, historique, national! Suite à cette affirmation, autant dire que dans ce cas, les temples francs-maçons ne sont pas des lieux où se réunissent secrètement des initiés, mais seulement des monuments culturels visitables par tout un chacun, que le parlement européen n'a rien à voir avec la politique, ou encore que le musée du Louvre est un lieu de culte catholique. Quant à la flèche qui s'est effondrée lors de l'incendie, lorsqu'on voit les projets aussi futuristes que délirants de certains architectes en mal d'injures faites au passé,  on ne peut que se dire que quelque chose ne tourne plus très bien dans l'esprit humain. D'ailleurs, cette fameuse flèche, pourquoi la reconstruire?. Si l'on veut redonner l'aspect qu'avait cette cathédrale au Moyen Age,  il est clair que, plusieurs centaines d'années postérieures à celui-ci, elle n'a tout simplement pas sa place.  Archevêque de Paris, Mgr Aupetit n'est heureusement pas dupe et fera tout pour que ce haut lieu de la chrétienté reste ce qu'il a toujours été: un monument sacré dédié au Dieu révélé en Jésus-Christ.