Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 348

  • L'Initiative citoyenne européenne portée par "ONE OF US" pourra-t-elle défendre l'embryon en Europe ?

    IMPRIMER

    De Gregor Puppinck :

    ONE OF US : L’INITIATIVE CITOYENNE EUROPÉENNE POURRA-T-ELLE DÉFENDRE L’EMBRYON EN EUROPE ?

     

    L’audience hier de la grande chambre de la Cour de Justice de l’Union Européenne décidera de l’avenir du mécanisme d’Initiative Citoyenne Européenne.  

    Le 25 mars 2019, la grande chambre de la Cour de Justice de Union Européenne a entendu en appel l’affaire One of Us e. a. /Commission européenne. Le 28 mai 2014, la Commission européenne avait refusé de donner suite à l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) qui avait recueilli près de 2 millions de signatures d’européens. Ils souhaitant attirer l’attention des instances européennes sur « la dignité et l’intégrité de l’embryon humain » demandant qu’elles soient « respectées ». L’ICE voulait, au titre de l’arrêt Brüstle contre Greenpeace qui définit l’embryon humain comme « le commencement du processus de développement d’un  être humain », que l’Union européenne interdise et mette fin « au financement des activités qui impliquent la destruction d’embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’aide au développement et de la santé publique ». Des activités contradictoires avec les principes posés dans cet arrêt. L’ICE, qui a rempli toutes les conditions règlementaires, est aussi celle qui a réuni, dans le temps imparti, le plus de signatures et donc d’adhésion.

    Cette dernière audience, menée par 15 juges a duré plus de deux heures trente, était le dernier recours pour faire entendre la voix des signataires. Les discussions se sont concentrées sur l’étendue du pouvoir de la Commission européenne : peut-elle refuser, tant sur le plan juridique que sur celui des motifs politiques, de donner une suite législative à une Initiative Citoyenne Européenne ayant réuni avec succès toutes les conditions règlementaires et collecté plus d’un million de signature ?

    De son côté, la Commission européenne a défendu un pouvoir discrétionnaire de refuser une ICE, uniquement soumis à un contrôle juridictionnel restreint, c’est-à-dire à la contestation de sa décision par les juges mais limitée aux erreurs manifestes.

    Lire la suite

  • RDC : l'Eglise est le principal contre-pouvoir

    IMPRIMER

    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    L'Eglise au Congo : principal contre-pouvoir

    Entretien avec Mgr Ambongo, archevêque de Kinshasa, RDC.

    L'Eglise au Congo : principal contre-pouvoir
    Mgr Fridolin Ambongo ©AED

    Le 1er novembre 2018, Mgr Fridolin Ambongo devenait archevêque de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Depuis la fin du mandat de Joseph Kabila, l’ancien président du pays, en décembre 2016, le pays est en proie à de fortes tensions et des conflits violents entre les soutiens du gouvernement et le peuple. 

    L’année dernière, des élections ont pu se dérouler. Après de très forts soupçons de fraude, c’est Félix Tshilombo Bizimungu wa Kanambe qui a été élu. Une réalité qui n’est pas satisfaisante, mais avec laquelle il faut composer selon Mgr Ambongo. En France pour la onzième Nuit des témoins organisée par l’Aide à l’Église en Détresse, nous l’avons rencontré. 

    Quelle est la situation politique au Congo ? 

    Mgr Fridolin Ambongo : La situation actuelle c’est la gestion post électorale, nous avons eu des élections à la fin du mois de décembre, le 30, qui a vraiment mobilisé la population. Le peuple s’est exprimé et a montré une volonté de changement, pourtant il s’est retrouvé avec un président qu’il n’a pas élu. 

    D’un côté nous disons que cette situation reflète ce que nous appelons « le déni de la Vérité », ce déni est mauvais, nous le dénonçons. Il y a un manque de considération pour le peuple qui s’est exprimé. En même temps nous disons, la fonction présidentielle est occupée, nous devons faire avec. 

    C’est tout l’enjeu aujourd’hui, comment faire avec un président qui n’a pas été élu, qui a été désigné par son prédécesseur (Joseph Kabila qui a été rejeté par le peuple). Joseph Kabila a d’ailleurs réussi à tout verrouiller. Il a désigné aussi des parlementaires, de telle sorte qu’il a aujourd’hui le contrôle sur le parlement. Comme la constitution stipule que le Premier ministre est issu du parti majoritaire, il aura aussi le contrôle du parlement.  

    Lire la suite

  • ONU : Mgr Auza dénonce le génocide des personnes porteuses de trisomie 21

    IMPRIMER

    A L'ONU, MGR AUZA DÉNONCE LE « GÉNOCIDE » DES PERSONNES PORTEUSES DE TRISOMIE 21

     de genethique.org 

    La situation est « particulièrement grave pour les femmes et les filles atteintes du syndrome de Down[1] », constate Monseigneur Auza, nonce apostolique, observateur permanent du Saint-Siège, à l'occasion d'un événement intitulé « Protections sociales pour les femmes, les filles et toutes les personnes qui ont le syndrome de Down », aux Nations Unies à New York, le 21 mars dernier.

    Le représentant du Saint-Siège a protesté contre les pays qui, sous couvert d’« éliminer le syndrome de Down », éliminent « les personnes atteintes du syndrome de Down », et contre « certains membres du système des Nations Unies » qui, « malgré la Convention relative aux droits des personnes handicapées » et « malgré l’engagement déclaré de l’Assemblée générale des Nations Unies », sont « complices de ce génocide ».

    Citant le Professeur Jérôme Lejeune, ayant découvert la cause du syndrome de Down en 1958 : « La médecine devient une science folle quand elle attaque le patient au lieu de combattre la maladie », il a également observé qu’il n’existe « aucune protection sociale pour les personnes dont le diagnostic établi dans le sein maternel révèle qu’ils ont un troisième chromosome 21 » et « leurs besoins particuliers sont souvent largement négligés, notamment par une communauté internationale qui s’est engagée à ne laisser personne en arrière ».

    Pourtant, « 99 % des personnes atteintes du syndrome de Down se disent satisfaites de leur vie, 97 % aiment ce qu’elles sont » affirme une étude de 2011 sur laquelle s'est appuyé Monseigneur Auza.  « 99 % de leurs parents ont dit qu’ils aimaient leur enfant atteint du syndrome de Down, et 79 %  ont dit que leur vision de la vie est plus positive à cause de leur enfant » révèle encore cette étude. « Nous pourrions même dire que les enfants atteints du syndrome de Down et leurs familles font tout simplement partie des groupes de personnes les plus heureuses – et le monde est plus heureux grâce à eux » a souligné le nonce apostolique. Il a ainsi invité à « travailler non seulement à bâtir une société qui les inclut, mais qui les aime et bénéficie de leur présence et de tous leurs dons ».


    [1] trisomie 21

    Sources: Zenit, Hélène Ginabat (27/03/19)
  • Vérone : il n'y a qu'une seule famille : celle que constituent un père, une mère et des enfants

    IMPRIMER

    banner_verona.jpg

    Lu sur Vvox Veneto :

    L'évêque de Vérone, Mgr Zenti: "Il n'y a qu'une seule famille avec un père, une mère, et des enfants"

    L'évêque de Vérone, Monseigneur Giuseppe Zenti a confirmé sa présence au Congrès international des familles qui se tiendra dans la capitale des Scaliger, du 29 au 31 mars. "J'y vais comme évêque de cette ville et j’ai accepté d'y aller après avoir consulté le Vatican avec le cardinal Farrel, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie - explique-t-il dans une interview publiée aujourd’hui dans l’Arena -.

    Je vais apporter les salutations et le message du pape François - ajoute Zenti - - la famille est une, il n'y a pas de famille traditionnelle ou moderne, il y a la famille où se trouvent les deux composantes, homme et femme, qui génèrent la vie, les enfants, et puis il existe d'autres formes telles que les unions civiles qui ont une grande valeur, il ne peut et ne doit pas y avoir de confrontation entre elles mais bien le dialogue et le respect mutuel ».

    Dans son allocution d'ouverture, l'évêque a affirmé :

    "La famille d'origine divine et pleinement humaine, non confessionnelle, est le berceau de la vie le plus authentique, générateur de civilisation, première et irremplaçable école de valeurs civiles."

    Ce Congrès international des familles qui se tient à Vérone suscite l'hostilité de toute la galaxie libertaire qui assimile la défense de la famille traditionnelle à un combat fasciste (mais qui s'en étonnera ?). On peut lire sur le Salon Beige :

    Du vendredi 29 mars au dimanche 31 mars se tient un congrès pour la famille en Italie, à Véroneorganisé par l’Organisation Internationale pour la famille, présidée par Brian Brown. L’an dernier ce congrès avait eu lieu en Moldavie, en présence du prince Louis de Bourbon, qui sera également présent à Vérone (il interviendra samedi matin). Auparavant, il y avait eu des rassemblements à Mexico (2004), Varsovie (2007), Amsterdam (2009), Madrid (2012), Sidney (2013), Salt Lake City (2015), Tbilissi (2016) et Budapest (2017). Plusieurs archevêques, catholiques et orthodoxes, parmi lesquels les cardinaux Burke et Brandmüller, interviendront lors de congrès destiné à promouvoir la famille naturelle.

    Côté français, il y aura notamment Marie Philippe, fondatrice du site pro-vie IVG.net, mais aussi Nicolas Bay (RN), co-président du groupe Europe des nations et des libertés au Parlement européen et candidat sur la liste RN, en 7e position, pour les élections européennes. (...)

    Plusieurs ministres interviendront et notamment Matteo Salvini, mais aussi les ministres italiens de la famille et de l’éducation, le ministre hongrois de la famille.

    Parmi les thèmes abordés, on note, la beauté du mariage, les droits des enfants, l’écologie humaine, la démographie, la dignité de la femme, la défense de la vie et de la famille.

    Enfin, le 31 mars le congrès rejoindra la Marche pour la famille.

  • Par quels procédés sont exercés la surveillance et le contrôle de la parole dans le débat public ?

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    L'empire du correctivisme politique

    Dans L’Empire du politiquement correct, son dernier ouvrage, le sociologue québécois se demande qui s’est arrogé le droit d’affirmer qu’une opinion est acceptable dans l’espace médiatique. Figure de la vie intellectuelle québécoise, le sociologue Mathieu Bock-Côté est un observateur pénétrant des États-Unis comme de l’Europe, et tout particulièrement de la France, pays cher à son cœur. Chroniqueur au Figaro, auteur de plusieurs essais remarqués, en particulier Le Multiculturalisme comme religion politique (Éditions du Cerf, 2016), Mathieu Bock-Côté bâtit une œuvre consacrée, notamment, à réhabiliter l’idée nationale et un certain conservatisme. Dans son nouveau livre, L’Empire du politiquement correct (Éditions du Cerf), l’auteur affronte une question capitale : Par quels procédés sont exercés la surveillance et le contrôle de la parole dans le débat public ? Le Figaro publie, en exclusivité, de larges extraits de cet ouvrage, vaillante défense de la liberté de l’esprit.

    La puissance d’une orthodoxie

    S’il y a une pluralité de points de vue possibles au sein d’une société, ils se déploient néanmoins à partir d’une orthodoxie préalablement établie — on pourrait aussi parler du noyau idéologique du régime. Celui qui détermine les codes de la respectabilité structurant l’espace public et décide quels sont les grands interdits qui le fondent en plus de pouvoir en chasser ceux qui ne les respectent pas exerce l’hégémonie idéologique. […] Mais quand l’espace public semble trop en décalage avec les préoccupations populaires, la confiance dans le système politico-médiatique s’érode et le scepticisme prend sa place, quand ce n’est pas l’aversion. Nous en sommes là. Depuis un demi-siècle, environ, dans la plupart des sociétés occidentales, le système médiatique a peu à peu transformé la conversation démocratique en monologue progressiste. […] À cause de cela, des franges de plus en plus nombreuses de la population se sentent exclues du débat public. Souvent, elles s’identifient au peuple, et dénoncent l’avènement d’une oligarchie. À tout le moins, elles font le procès des élites, accusées de vivre dans une bulle, séparées du commun des mortels et ne désirant pas s’y mêler. La tentation naturelle de ceux qui se sentent rejetés de la vie politique et du discours public est d’y voir un déni de démocratie : qu’est-ce qu’une démocratie qui sélectionne à l’avance les options politiques qui pourront être débattues publiquement, qui accorde des certificats de respectabilité aux uns et des contraventions morales aux autres, en plus d’interdire certains sujets sensibles ?

    Lire la suite

  • Large consensus des Français pour la famille traditionnelle « père-mère-enfant »

    IMPRIMER

    LE CONSENSUS FRANÇAIS AUTOUR DE LA FAMILLE « PÈRE-MÈRE-ENFANT »

     de genethique.org 

    Un sondage réalisé par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) en février 2019, à la demande de la Manif pour tous, révèle un large consensus des français pour la famille traditionnelle « père-mère-enfant ». Cette enquête a été menée après l’adoption d’un amendement visant à remplacer les termes « père » et « mère » dans les formulaires scolaires par « parent 1 » et « parent 2 »  (Cf. « Parent 1 », « Parent 2 », une mesure qui réduit les parents à des responsables légaux) et « Père » et « Mère » remplacés par « Parent 1 » et « Parent 2 » dans les formulaires scolaires ?)

    Selon l’enquête :

    • 66 % des sondés s’avèrent opposés à la terminologie « parent 1 » et « parent 2 » ;
    • 77 % considèrent que père et mère ont un rôle complémentaire en matière d’éducation ;
    • 82 % estiment que l’enfant né par procréation médicalement assistée (PMA) « a le droit d’avoir un père et une mère ». Alors qu’en janvier 2018, une étude a démontré que 64% des français considéraient que l’Etat devait « garantir un père et une mère aux enfants nés de PMA », ce chiffre est passé à 82% en septembre 2018, et est de nouveau confirmé en février 2019.

    Ce sondage vient appuyer les résultats de la consultation des États généraux de la bioéthique (janvier à avril 2018), dans laquelle 90,61 % des participants se sont prononcés contre le fait d’« ouvrir l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules ». Le consensus dépasse les partis politiques car « les électeurs et sympathisants LREM sont dans la même moyenne que les Français en général ».


  • Le grand livre politique du cardinal Sarah

    IMPRIMER

    De Guillaume de Thieulloy sur le site "les 4 vérités" :

    Cardinal Sarah : un grand livre politique

    J’ai beaucoup d’admiration pour le cardinal Sarah, originaire de la Guinée française. Je me promettais donc, en ouvrant son dernier livre, un bon moment capable d’élever l’âme. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu, mais j’ai été surpris de constater à quel point ce livre était aussi un grand livre politique.

    C’est de cet aspect que je voudrais parler ici.

    Que le cardinal ne soit pas très « politiquement correct » était déjà clair. J’avais naguère été frappé par un livre – paru alors même que la société française pataugeait en plein psychodrame sur l’identité – où l’auteur disait sa reconnaissance à la France pour lui avoir appris à dire « nos ancêtres les Gaulois » – lui donnant par là même accès à sa riche culture.

    Dans son dernier livre, le cardinal n’est pas plus adepte de la langue de bois ni des inepties médiatiques à la mode.

    La première chose que je retiens de cet ouvrage, sur le plan politique, c’est une profonde défiance pour le mondialisme – c’est-à-dire cette idéologie qui voudrait faire des nations et des civilisations des survivances archaïques, des hommes des êtres interchangeables, et des frontières des ennemis à combattre.

    Pour le cardinal Sarah, au contraire, bien connaître notre identité, bien maîtriser nos frontières est la condition de tout échange pacifique entre des personnes humaines.

    Logiquement, il a donc des mots très durs contre l’immigration incontrôlée. Il la critique d’un double point de vue. Comme fils de l’Afrique souffrant de voir la jeunesse de son continent l’abandonner et comme fils de la civilisation européenne souffrant de voir l’Europe devenir une sorte de « no man’s land », sans identité ni culture.

    Au mondialisme, à l’invasion migratoire, il oppose une sorte d’écologie des civilisations où la diversité des cultures humaines apparaît comme une richesse (voulue par Dieu lui-même) et non comme un handicap.

    À la suite de Benoît XVI, il place le débat très haut, ciblant prioritairement la crise culturelle et identitaire de l’Occident.

    « L’Occident ne sait plus qui il est, parce qu’il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l’a façonné. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares, écrit-il. »

    Le grand prélat désigne sans ambages le totalitarisme islamique comme un ennemi. Mais il insiste aussi sur le fait que l’Occident est menacé également par le totalitarisme nihiliste. D’ailleurs, nihilisme et islamisme se nourrissent l’un l’autre.

    Plus remarquable encore, le cardinal Sarah invite à ne pas croire que la démocratie libérale soit l’horizon indépassable de la pensée comme disait Sartre du communisme.

    Je note enfin une condamnation appuyée de la répression macronienne contre les gilets jaunes. Emmanuel Macron est d’ailleurs ciblé plusieurs fois comme symbole du dirigeant mondialiste, indifférent à son peuple et à sa culture et soumis aux puissances d’argent. Dans le même temps, le cardinal loue les « populistes » européens comme Matteo Salvini et Viktor Orban pour leur courage à défendre leurs peuples.

    En bref, voici un livre d’une remarquable hauteur de vue, capable de réveiller les Européens pour qu’ils défendent enfin leur civilisation si nécessaire au monde !

  • La rencontre entre le pape et Xi Jinping n'a pas eu lieu : un échec cuisant pour la Secrétairerie d'État

    IMPRIMER

    Nous avions relayé sur belgicatho cette note publiée par les Missions Etrangères de Paris annonçant une probable rencontre entre le président chinois et le pape; il n'en a rien été comme le souligne le site "Benoît et moi" :

    Vatican-Chine: l'affront de Xi Jinping à François

    De passage à Rome, le président chinois n'a pas répondu à l'invitation du Pape. C'est un échec cuisant pour la diplomatie vaticane (26/3/2019)

    XI JINPING SNOBE OUVERTEMENT BERGOGLIO

    Campari & De Maistre  (24 mars 2019) Traduction de "Benoît et moi" :

    De nombreux journalistes ont longuement écrit qu'à l'occasion de la visite du président chinois en Italie, Bergoglio et son entourage se sont déclarés «disposés à rencontrer Xi». Des sources de la presse disent qu'être disposés signifie en fait que la diplomatie du Vatican a tout fait pour qu'il y ait une photo du Pape avec le dictateur athée, mais nada. Pour Parolin, en campagne électorale pré-conclave, c'est un camouflet. Concrètement, nous disent des sources anonymes, le Vatican s'est prosterné de toutes les façons possibles mais n'a reçu que des affronts! 

    La postérité verra la photo de Xi Jinping avec Di Maio [actuel ministre "Cinq étoiles" du travail] mais pas avec Papa Francesco !!!!

    Voici ce qu'écrivait Il Corriere della Sera il y a quelques jours.

    Titre: Le président chinois en Italie : pour le Pape, un refus serait un échec. 

    "Chapeau": Le refus de Xi Jinping, en visite dans notre pays depuis le 21 mars, de rendre visite à Bergoglio au Vatican renforcerait les courants qui, au sein du Saint-Siège, se sont toujours méfiés de l'accord secret et provisoire avec la Chine. 

    Texte: (...) C'est pourquoi, comme le Corriere l'avait anticipé, François souhaite fortement la rencontre. Il a beaucoup investi dans l'ouverture de la voie chinoise, au prix de l'accusation de «vendre» les catholiques chinois dans la clandestinité sur l'autel d'une entente: une critique derrière laquelle on peut aussi voir la méfiance des Etats-Unis, irritée par la stratégie de François. Mais Xi rencontre une résistance symétrique et opposée dans la nomenklatura du Parti communiste chinois, perplexe à l'idée de légitimer les accords provisoires conclus avec le Vatican. Et, du moins pour l'instant, il semble que ces perplexités soient toujours d'actualité.

    Dans la pratique, nous croyons comprendre que les Chinois ont un minimum de pudeur. Etant donné qu'ils emprisonnent et persécutent les chrétiens, ils se demandent pourquoi ils devraient rencontrer leur chef! Ils ne se moquent pas des gens, eux.

    La rencontre n'a donc pas eu lieu (...). Un échec cuisant pour la Secrétairerie d'État...

  • L’Église congolaise a payé cher l’alternance démocratique

    IMPRIMER

    De Marie Malzac sur le site du quotidien La Croix :

    Mgr Fridolin Ambongo : « L’Église congolaise a payé cher l’alternance démocratique »

    Défenseur de longue date du peuple contre l’oppression politique en République démocratique du Congo, l’archevêque installé en novembre 2018 est de passage en France pour la Nuit des témoins, organisée par l’Aide à l’Église en détresse (1).

    Il en appelle à la communauté internationale pour lutter contre l’influence persistante de Joseph Kabila.

     

    La Croix : Après 17 ans de règne de Joseph Kabila, son opposant Félix Tshisekedi est aujourd’hui le président du Congo. Pourquoi les évêques congolais considèrent-ils sa victoire comme peu crédible ?

    Mgr Fridolin Ambongo : Le peuple a longtemps attendu l’alternance politique et s’est battu pour cela. L’accord de la Saint-Sylvestre a été signé entre l’opposition et Joseph Kabila le 31 décembre 2016, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Ce texte prévoyait la mise en place d’une transition politique jusqu’à la tenue des prochaines élections présidentielle, législatives et communales en 2017.

    À lire aussi : Le combat de l’Église de RD-Congo pour la « vérité des urnes » 

    Finalement, les élections n’ont pas eu lieu à la date prévue. Après les évêques, ce sont les laïcs qui se sont levés. De décembre 2017 à février 2018, le Comité laïc de coordination (CLC) a organisé de grandes mobilisations pour demander l’alternance démocratique. Il y a eu des morts, des lieux de culte ont été saccagés, des prêtres humiliés. L’Église a payé le prix fort pour que des élections puissent avoir lieu.

    Finalement, en décembre, le peuple a voté en faveur d’une rupture avec le régime de Kabila. Hélas, le scrutin a été entaché par la tricherie. D’après ce qu’ont rapporté les 40 000 observateurs déployés par l’Église catholique pour l’élection, Martin Fayulu, un autre opposant de l’ancien président, a recueilli 60 % des suffrages. Mais c’est Félix Tshisekedi qui a été déclaré officiellement vainqueur, car Kabila a œuvré en ce sens. L’issue finale de l’élection demeure une grande frustration pour le peuple.

    Lire la suite

  • La catastrophe démographique de l'Europe

    IMPRIMER

    La catastrophe démographique (et économique) de l'Europe

    Vidéo du quotidien économique française La Tribune (via ce site).

     
  • Constance du Bus nous dit tout sur la Marche pour la Vie 2019

    IMPRIMER

    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Marche pour la vie en Belgique : le défi de l’accueil de la vulnérabilité !

    Marche pour la vie en Belgique : <br>le défi de l’accueil de la vulnérabilité !
    Constance du Bus porte-parole de la Marche pour la vie de Bruxelles

    La Belgique est ce pays qui a légalisé l’euthanasie des mineurs... C’est aussi ce pays où se tient chaque année, depuis 10 ans maintenant, une Marche pour la vie. A l’approche des élections européennes, les marcheurs belges entendent bien interpeler leurs élus sur les sujets de bioéthiques et veulent mettre particulièrement en avant cette année la notion de vulnérabilité. 

    La porte-parole de la Marche pour la vie de Bruxelles nous en dit un peu plus sur l’actualité du mouvement pro-vie en Belgique.

    Une Marche pour la vie aura lieu à Bruxelles le 31 mars prochain, pour la dixième année consécutive. En 10 ans, la question de la protection de la vie a-t-elle évolué en Belgique ?

    On peut dire que pour la Belgique, c’est assez exceptionnel de parvenir à mobiliser, année après année, des milliers de personnes pour une cause qui reste la même. Nous ne cherchons pas à varier le message au gré des effets de mode. Il s’agit, avec persévérance, de dénoncer les atteintes à la vie que sont l’avortement, l’euthanasie et toute forme d’instrumentalisation du corps humain (GPA, destruction d’embryons..), et de proposer une société et des lois plus solidaires et respectueuses de la vie et de la dignité humaine. Certes, chaque année a ses particularités qui nous permettent d’actualiser l’importance de cette mobilisation. Cette année par exemple, puisque les élections européennes et nationales tombent en mai, nous allons inviter les marcheurs à faire attention au programme « bioéthique » des candidats, et si besoin, à interpeler les candidats sur ces questions pour voter en connaissance de cause.

    Depuis la première Marche pour la vie en 2010, une évolution nous a déterminés à poursuivre la mobilisation : la loi autorisant l’euthanasie des mineurs. Ce fut un électrochoc, et pas seulement pour la Belgique. On ne saura jamais si cette résistance a évité de dangereuses évolutions. Mais ce qui est certain et primordial, c’est que ces milliers de citoyens tiennent allumée la flamme vigilante de la défense des plus fragiles et des vies innocentes.

    Lire la suite

  • Le développement des migrations contribue à la fragilité des pays d’accueil comme de ceux de départ

    IMPRIMER

    De Matthieu Baumier sur le site de la Nef :

    La migration génère la migration

    Economiste britannique de renom, professeur à Oxford, Paul Collier lance un pavé dans la mare en publiant Exodus, un livre important sur l’immigration et le multiculturalisme. Présentation.

    L’économiste d’Oxford Paul Collier donne un ouvrage majeur, avec cet Exodus paru en 2013 dans le monde anglo-saxon. Pour ce qui est dit dans les pages dudit ouvrage mais aussi, car il est de gauche et familialement issu de l’immigration, ces deux derniers aspects étant indiqués dans son attachante introduction : « Il s’appelle Karl Hellenschmidt et me fait face alors que j’écris ces lignes. Au moment où il pose pour cette photographie, il n’est plus un jeune immigrant sans le sou mais un homme en costume, marié à une Anglaise et père de six enfants. […] Il ne sait pas encore que sa famille, bientôt, sera brisée par le racisme anti-immigrés de la Première Guerre mondiale. »

    Une étude fondée en science

    Suit un essai fondé scientifiquement, au sens des sciences humaines, sur un nombre impressionnant d’études et de résultats de recherches publiés par des économistes, des sociologues, des historiens, un ouvrage dont le propos renverse à la fois les a priori et les tabous relatifs aux migrations, comme l’idée que les migrations auraient pour fonction d’empêcher les populations européennes de vieillir ou celle qui prétend que nos économies ont un besoin pressant de migrants, idées qui sont les raisons principales des politiques européennes d’ouverture aux migrations – et donc des drames de 2015. On l’accusera, en France du moins, de jouer la partition du « rouge-brun ». C’est l’usage, détestable bien entendu. Reste que Paul Collier, né Paul Hellenschmidt, sait de quoi il parle, tant parce qu’il connaît ce qu’être né dans une famille immigrée et faire partie de la diaspora signifie ; mais aussi du fait de la scientificité de son travail. Au regard de la doxa en vogue cela décoiffe.

    Pourquoi ? Paul Collier met cette doxa à mal, à l’aide de travaux qui ne peuvent être menés dans une France qui se veut multiculturelle tout en refusant de regarder le caractère ethnique des populations qui la composent, de crainte de réalités dérangeantes et que l’on préfère soigneusement masquer. Ce sont justement ces réalités que Collier fait apparaître, non par xénophobie, racisme, etc., mais par simple souci de précision. N’oublions pas qu’il est professeur d’économie à Oxford. Il a aussi été directeur de recherche sur le développement de la Banque mondiale. Les réalités présentées répondent ainsi à un souci de clarté. L’axe principal de son étude est économique, ne délaissant cependant pas les aspects sociétaux de la question migratoire.

    Ce que montre Collier ? D’abord, que le creusement d’inégalités gigantesques, quoique niées par des libéraux outranciers prétendant que la richesse ruissellerait sur le monde pauvre, accélère les flux migratoires, accentue les difficultés des relations internationales et menace l’équilibre de nos propres sociétés. C’est son point de départ.

    Lire la suite