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Politique - Page 346

  • Bioéthique : tout est lié !

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    Du site "Ecologie humaine" : 

    BIOÉTHIQUE : TOUT EST LIÉ !

    Tribune de Blanche Streb, auteur de Bébés sur mesure : le monde des meilleurs, paru en juin 2018 aux éditions Artège. Ce propos est issu d’une conférence tenue le 3 octobre 2018 à Sainte Foy-Lès-Lyon.

    « Chers tous,

    Certains enfants sont déjà en âge de prononcer ces quatre mots : « Je suis un OGM », un organisme génétiquement modifié…

    Ils sont nés d’une technique de procréation artificielle qu’on appelle la Fécondation In Vitro à trois parents, ou FIV 3 parents. Pour se faire, on utilise deux ovules – l’un de la femme souhaitant être mère biologique, l’autre d’une donneuse – et un spermatozoïde. Trois personnes sont donc intervenues dans la conception de ces enfants.

    On peut dire que ce sont des bébés génétiquement modifiés car ils sont créés dès leur première cellule, avec l’ADN de trois personnes. Ils sont nés en Ukraine, au Mexique : où ce n’est pas autorisé mais tout simplement pas interdit. C’est déjà légalisé au Royaume-Uni et le sera peut-être un jour en France.

    Cette FIV 3 parents a pour objectif affiché d’éviter des maladies graves et rares. Mais cette technique ne guérit personne ; elle fabrique quelqu’un…

    La FIV 3 parents fait de l’enfant ainsi né un cobaye, le cobaye de la technique qui a contribué à le faire naitre. Ni sûre ni efficace. Ce n’est même plus un essai sur l’homme, c’est un essai d’homme.

    Derrière cet objectif affiché se cache une autre réalité : un prétendu rajeunissement des ovules. Qui constitue un grand marché que certains entendent bien exploiter pour leur propre profit.

    Et voilà comment en quelques lignes, vous venez de plonger dans des problématiques bien réelles de bioéthique

    La bioéthique rassemble les questions qui touchent à l’éthique et à la vie ; questions morales qui concernent la recherche, la biologie, la génétique, la santé…

    Vous sentez-vous concerné par la bioéthique ?

    Peut-être pas. Peut-être pas encore. Pourtant les biotechnologies s’intéressent tant à l’homme…. nous devrions aussi nous y intéresser !

    Les mauvaises décisions prises en matière de bioéthique ont un impact concret sur notre société.

    « Rien de ce monde ne nous est indifférent ». Voilà une phrase du Pape François qui bouscule. Laudato Si’ est une encyclique éclairante qui nous invite à changer le monde. Changer le monde ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Peut-être d’abord essayer de changer soi-même, pour commencer…

    Voici trois prises de conscience majeures auxquelles nous invite Laudato Si’.

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  • L'"affaire Asia Bibi" serait-elle proche de son terme ?

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    Du site de l'hebdomadaire La Vie :

    Quel avenir pour Asia Bibi ?

    Interview Laurence Desjoyaux

    Au Pakistan, l’affaire Asia Bibi touche peut-être à son terme. Alors que le dernier recours de la chrétienne condamnée pour blasphème en 2009 a été examiné lundi 8 octobre par la Cour suprême du Pakistan, des membres du parti politique islamiste ultra-violent Tehreek-e-Labbaik ont manifesté en hurlant le slogan : « Il faut pendre Asia Bibi » et annoncé qu’ils s’en prendraient aux juges si celle-ci était acquittée. Marc Fromager, directeur de l’Aide à l’Église en détresse (AED), revient cette affaire devenue le symbole de la liberté religieuse.

    Vous venez de rencontrer le mari et la fille d’Asia Bibi. Quel est leur état d’esprit ?

    J’ai effectivement rencontré Ashiq, le mari d’Asia Bibi et Eisham, sa fille de 18 ans, ce week-end en Angleterre, où ils étaient invités par l’AED Grande-Bretagne. Cela fait 9 ans qu’ils espèrent voir leur épouse et leur mère libre, et on sent chez eux une grande lassitude. Mais ils accueillent avec espoir ce jugement qui aurait été rendu lundi mais qui est pour l’instant tenu secret... Il est difficile de savoir si cet espoir est dans la continuité de l’espérance qui les fait s’accrocher, envers et contre tout, depuis toutes ces années, ou si cette fois-ci, vraiment, ils estiment qu’une libération rapide est possible. Pour ma part, je crois que le fait que le jugement soit tenu secret est plutôt le signe d’une bonne nouvelle, même si on doit encore attendre quelques jours probablement pour connaître le verdict. Mais comme tout est possible, il se peut aussi que l’affaire soit encore relancée pour un an ou deux...

    Pouvez-nous nous rappeler justement où en est l’« affaire » Asia Bibi aujourd’hui ?

    Asia Bibi est une mère de famille qui a été arrêtée en juin 2009 et condamnée à mort pour blasphème en juin 2010. Cela fait donc depuis plus de huit ans qu’elle est dans le couloir de la mort. Les instances judiciaires du pays font face à de très fortes pressions venant d’une minorité d’islamistes radicaux au Pakistan, si bien que la menace d’une exécution a réellement plané sur elle pendant toutes ces années. Diverses possibilités de recours ont été successivement épuisées, jusqu’au lundi 8 octobre dernier où la cour suprême du Pakistan s’est réunie pour étudier le dernier appel. C’est la dernière étape de la procédure. Le jugement a été gardé secret, ce qui peut signifier deux choses : soit la condamnation est confirmée et Asia Bibi sera pendue dans les jours qui viennent, soit elle est au contraire libérée et les autorités pakistanaises veulent organiser son exfiltration vers l’étranger avant que le jugement ne soit rendu public, afin d’éviter des représailles contre elle ou sa famille.

    Aujourd’hui, signer par exemple des pétitions pour faire pression sur le gouvernement pakistanais est inutile, voire contreproductif.

    Vous le rappeliez, cette affaire dure depuis bientôt dix ans : pourquoi le cas d’Asia Bibi est-il si compliqué à régler ?

    Je pense que le gouvernement pakistanais aimerait beaucoup se débarrasser de cette affaire qui est vraiment une ombre sur l’image du pays, d’autant plus qu’elle a suscité une importante mobilisation internationale. Mais en interne, il y a au Pakistan une minorité d’islamistes radicaux – on a du mal à savoir ce qu’ils représentent exactement – qui souhaite qu’Asia Bibi soit condamnée au nom de cette loi contre le blasphème et qui n’accepterait pas la clémence. Quel que soit le verdict, il y aura de grandes manifestations de la part de cette minorité agissante. Ce seront des manifestations de joie si elle est pendue, c’est terrible à dire, ou bien des manifestations violentes si elle est libérée, avec le risque que la petite communauté chrétienne pakistanaise soit victime de représailles.

    Faut-il une mobilisation internationale autour d’Asia Bibi pour la faire libérer ?

    La question est compliquée. La mobilisation internationale, au début de l’affaire, a probablement sauvé la vie d’Asia Bibi, et l’AED y a largement participé. Mais cette même mobilisation a fait d’elle une icône, ce qui rend sa libération aujourd’hui presque impossible. La stratégie adoptée par la Commission Justice et Paix au Pakistan, l’organe de l’Église catholique qui suit le dossier, a donc été de demander qu’on en parle le moins possible. Cela ne veut pas dire qu’Asia Bibi a été oubliée, bien au contraire. Cette commission s’est chargée d’apporter un soutien financier à sa famille, de financer les avocats, etc. Mais aujourd’hui, signer par exemple des pétitions pour faire pression sur le gouvernement pakistanais est inutile, voire contreproductif. Cette pression est utilisée par les islamistes pour montrer que toute décision autre que la peine de mort serait dictée par les Occidentaux.

    Si Asia Bibi devait être exfiltrée du Pakistan, où serait-elle accueillie ?

    J’imagine que la seule façon pour que cela se passe bien est qu’Asia Bibi soit exilftrée avec sa famille par l’armée pakistanaise vers un pays occidental. J’ai demandé à son mari où ils iraient et il a répondu : « Dieu y pourvoira ». Je pense que lui-même ne le sait pas encore forcément, et surtout que ce lieu refuge devra être tenu secret pendant longtemps, sûrement plusieurs années, car même sortie de sa prison au Pakistan, Asia sera en danger tant elle est devenue un symbole.

  • Ce qu'entend l'Église lorsqu'elle se réfère à la loi naturelle

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    Du Figaro Vox :

    Loi naturelle et PMA: la réponse de Monseigneur Bozo à Luc Ferry

    Loi naturelle et PMA: la réponse de Monseigneur Bozo à Luc Ferry

    FIGAROVOX/TRIBUNE - En réponse à la chronique de Luc Ferry publiée dans Le Figaro du 11 octobre, Mgr Bozo précise ce qu'entend l'Église lorsqu'elle se réfère à la loi naturelle.


    Mgr Pierre-Antoine Bozo est évêque de Limoges et membre du groupe de travail des évêques sur les lois de bioéthique.


    À la faveur de la révision des lois bioéthiques, on lit beaucoup de choses, ces temps-ci, sur la «loi naturelle». Cette loi naturelle fait partie du patrimoine commun à de nombreuses traditions religieuses et philosophiques. L'Église catholique s'y est beaucoup référée. Elle le fait moins. Ce n'est pas tant que la notion serait périmée, mais plutôt que la compréhension commune la déforme souvent. Témoin de cette méprise, l'usage qu'en fait Luc Ferry dans sa chronique du Figaro.

    Pour un voyage-invitation aux plaisirs des sens au bout du monde, partez à travers les plus beaux vignobles australiens!

    Au rebours de ce qu'il y affirme, la loi naturelle ne consiste pas à «prendre la nature pour modèle», ni à ratifier la «compétition cruelle qu'elle impose». Si la nature était de soi normative, comment explique-t-on que l'Église, qui se réfère volontiers à la loi naturelle, défende les plus vulnérables, dans sa doctrine sociale, en toute fidélité aux préceptes évangéliques, prenant ainsi à contre-pied la «compétition cruelle» qui sévit dans la nature? La loi naturelle n'est pas une soumission aux lois physiques de la nature et ne s'impose pas directement à la conscience. Elle fait appel à la raison et au discernement.

    Si la nature n'est pas de soi normative, les progrès scientifiques techniques devraient-ils l'être davantage ?

    Dans la contribution qu'elle a donnée en 2009 sur la question, la Commission Théologique Internationale (catholique) présente la loi naturelle - dont l'Église n'a pas le monopole - comme la capacité qu'ont «les personnes et les communautés humaines, à la lumière de la raison, de discerner les orientations fondamentales d'un agir conforme à la nature même du sujet humain et de les exprimer de façon normative».

    Le récent texte des Évêques de France, intitulé «La dignité de la procréation», qui prend position sur la question de la PMA «pour toutes», n'évoque aucune norme naturelle qui imposerait d'elle-même ses conclusions, mais propose «un discernement éthique posé en raison».

    Bien loin de remettre en cause les progrès médicaux, qui suscitent l'admiration, ce texte interroge plutôt la responsabilité du législateur sur l'usage des découvertes scientifiques et techniques en ce qui concerne la transmission de la vie, pour le bien de tous et en particulier des plus vulnérables. Si la nature n'est pas de soi normative, les progrès scientifiques techniques devraient-ils l'être davantage? Si la fameuse loi de Gabor - qui veut que tout ce qui est techniquement faisable finit par se réaliser - s'impose, nous avons beaucoup à craindre de l'avenir.

    En tout cas, ce n'est pas parce qu'elle serait le fruit des progrès de la technique que les évêques émettent des réserves sur la PMA, c'est parce que sa mise en œuvre elle-même interroge: quid des embryons surnuméraires, de l'anonymat du don, des techniques de sélection et du développement de l'eugénisme libéral qu'elle implique?

    Monsieur Ferry, pour mieux prendre ses distances avec «la nature», écrit que «tout ce que ce que l'humanité a fait de grand depuis le siècle des Lumières est pour l'essentiel artificiel, antinaturel». À l'heure où les chercheurs scrutent toujours plus la nature pour y découvrir des secrets cachés qu'elle pourrait reproduire et utiliser, pourquoi opposer l'artifice humain à la nature? Et quand bien même la nature ne dicte pas abruptement ses lois à la conscience humaine, individuelle ou communautaire, faut-il pour autant nous défier d'elle, n'a-t-elle donc rien à nous enseigner? Ne progresserons-nous qu'en l'ignorant?

    Les conséquences inquiétantes de nombre de nos réalisations techniques liées aux progrès scientifiques, en matière de climat, de ressources naturelles comme en termes de santé publique sont-elles négligeables? N'y a-t-il pas une intelligibilité du cosmos à laquelle la raison humaine ne devrait pas trop vite se soustraire, un «message éthique contenu dans l'être»? Si les lois de la nature ne sont pas l'instance ultime, ne faut-il pas pour autant les scruter, en faisant œuvre de discernement et de raison?

    Ainsi, la perspective d'ouvrir la PMA aux femmes seules et aux femmes vivant en couple homosexuel invite-t-elle à regarder ce que signifient des réalités «naturelles» comme la procréation, la grossesse, la paternité et la maternité, la filiation. Tous ces éléments qui font partie du donné de l'expérience humaine ont-ils une intelligibilité globale, une cohérence? Peut-on s'en affranchir sans conséquences?

    La question écologique qui s'invite avec urgence dans notre actualité relativise toute prétention techno-scientifique dominatrice et montre plus que jamais l'importance de mettre en œuvre une capacité d'écoute et de respect face à la nature.

  • "Notre monde est une très belle occasion d'espérance..."

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    François-Xavier Bellamy: "notre monde est une très belle occasion d'espérance"

    Emission sur RCF présentée par Stéphanie Gallet

    Le philosophe François-Xavier Bellamy vient de publier un essai remarqué, "Demeure : Pour échapper à l'ère du développement perpétuel" (éd. Grasset).

    9782246815587-001-T.jpeg"LA PERTE DU MONDE ET DE LA RÉALITÉ DE NOS VIES"

    La politique française (mais pas seulement elle) est dans tous ses états. Dans ce chaos médiatique et politique, quelque chose pourtant demeure. C’est la conviction de François-Xavier Bellamy. Echapper à l’ère du mouvement perpétuel. C’est la conviction forte qui ressort du dernier ouvrage de François-Xavier Bellamy. « Demeure » (éd. Grasset) propose au lecteur de déconstruire sa fascination pour le mouvement, pour le changement.

    François-Xavier Bellamy, philosophe, engagé en politique, plaide pour un véritable enracinement en naviguant entre les différents courants philosophiques. Son ouvrage qui débute sur Saint-Exupéry. Ce qui n’est pas une évidence lorsqu’il s’agit de démonter la vitesse. "C’était une évidence car ce texte a précédé dans le travail de l’écriture l’importance que j’avais de cette question sur notre passion du mouvement. C’est un texte assez peu connu, c’est une lettre. Il y raconte cette passion pour la vitesse. Et il se demande si cette passion n’a pas été une sorte de perte du monde et de la réalité du monde qui l’entourait. Nous pouvons nous aussi avoir le sentiment de perdre la réalité de ce monde, de perdre la réalité de nos vies" explique-t-il.

    "RIEN DE PLUS STÉRILE QUE L'INDIGNATION"

    Quand on regarde l’actualité de notre monde, précise François-Xavier Bellamy, "il y a une forme de révolte nécessaire. Cette formule s’éclaire avec la crise écologique que nous traversons. Le désert grandit, sur le plan matériel, et dans notre vie intérieure. J’aime le monde dans lequel nous vivons, mais nous vivons une époque inquiétante à bien des aspects. Et je ne voudrai pas me résigner à ce que cette époque a d’asséchant. Il faut distinguer la passion que nous pouvons avoir pour le cœur de l’homme de tous les travers de cette époque" ajoute-t-il.

    François-Xavier Bellamy ne veut pour autant pas passer pour un indigné. "Il n’y a rien de plus stérile que l’indignation. Ce qui compte c’est de faire de tous les maux que traverse notre monde un engagement, et une espérance. Ce n’est pas une sorte d’optimisme béat. C’est quand les choses semblent aller mal que l’on peut faire une occasion d’espérance. De ce point de vue là, notre monde est une très belle occasion d’espérance" lance encore le philosophe. "Plus que jamais, nous avons besoin du sens des mots, du sens d’une parole qui se partage" ajoute-t-il.

    "NE PAS ENFERMER LES DÉBATS DANS UN CAMP"

    Certains disent de François-Xavier Bellamy a du mal à choisir entre la philosophie et l’engagement politique. "Je n’ai pas de mal à choisir en ce sens que l’un et l’autre vont de paire. L’engagement politique, ce n’est pas forcément le fait de devenir élu un jour. Il y a beaucoup de formes d’engagement politique. Nous sommes tous engagés en politique car nous sommes citoyens. Il n’y a pas de séparation à faire. Ce qui compte, c’est de vivre dans une véritable unité personnelle" précise-t-il.

    Il conclut en expliquant que "ce qui compte, c’est moins de renouveler la pensée à droite que de tenter de partager ensemble des constats. On peut avoir voté à droite ou à gauche, et construire des diagnostics communs. C’est très stérile d’enfermer les débats dans un camp".

  • Belgique : NousCitoyens publie un GPS électoral –élections communal

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    GPS Img-Narr-8-Mission-6.jpgDans le respect de la Convention des Droits de l’homme, NousCitoyens agit comme ‘test-achats de l’électeur’ et ‘quality-surveyor’ de la gestion publique. Elle crée des outils et initie des campagnes pour promouvoir la transparence et l’excellence dans la gouvernance de l’État, une démocratie vivante au service de la personne et l’intérêt du citoyen pour la politique. A l’occasion des élecions communales toutes proches, cette association citoyenne ( sans attache avec un parti politique quelconque) publie un GPS électoral :

    « En partenariat avec Metro, Sudpresse et Le Vif, NousCitoyens publie le 4/10/2018 un système d’aide au vote, appelé le GPS électoral. Grâce à cet outil internet, l’électeur découvre les candidats de sa commune avec lesquels il a le plus d’affinité politique. Le GPS électoral est ouvert à tous les candidats et toutes les listes électorales, mais il ne peut logiquement présenter que ceux/celles qui participent. Un grand progrès par rapport aux panneaux d’affichages du bon vieux temps !

    "Le GPS électoral a une double fonction : porte d’entrée vers la page-profil des candidats de votre commune et comparateur des candidats. Le GPS électoral vous guide vers le profil des différents candidats dans PoliticiansOnline, la plus grande base de données publiquement accessible sur les acteurs politiques belges, et qui répertorie aujourd’hui déjà plus de 15.000 personnes.

    Politicians Online, formidable outil de visibilité pour le candidat

    Grâce à PoliticiansOnline, le candidat aux élections peut se présenter et acquérir une visibilité. L’électeur verra si la page est bien remplie, et si le candidat veut être ‘transparent’. Par ailleurs, NousCitoyens donne six conseils aux électeurs : Votez pour des individus, plutôt que pour des partis, Ne votez que pour des candidats transparents, Sélectionnez les candidats qui épousent le mieux votre profil politique, Faites-vous une idée de la compétence professionnelle et de l’intégrité du candidat, Votez, si possible, pour plusieurs candidats, bien sélectionnés et Communiquez autour de vous le résultat de vos recherches 

    Moderniser les campagnes électorales

    Les méthodes de publicité électorale encore d’usage actuellement sont totalement dépassées et inadéquate a un vote qui se veut démocratique. Il est temps de dépasser la logique des panneaux d’affichage, qui n’offrent rien d’autre qu’une photo (parfois retravaillée ; pas toujours récente), comme critère pour sélectionner ceux à qui nous allons confier l’avenir de la commune. Quant aux pamphlets, une chose est sûre : ils génèrent une masse de déchets. Ils n’offrent pas nécessairement une vision d’ensemble, une base de comparaison des candidats.

    Le comparateur

    Le comparateur du GPS électoral est un outil puissant pour trouver les candidats qui partagent le mieux nos idées. Ce système de « matching » basé sur un questionnaire, est disponible pour toutes les communes où minimum six candidats participent à l’exercice. Le système compare les positions politiques de l’électeur avec celles des candidats, et donne un score à chaque candidat. Ensuite il fournit à l’électeur la liste des candidats dans l’ordre d’affinité politique. En cliquant sur le nom d’un candidat, l’utilisateur ouvre la page web où le candidat aura pu indiquer, parmi d’autres choses, ses quatre priorités politiques et ses trois succès personnels. Un vidéo-clip de 2’ présente le concept sur Youtube.

    Le GPS électoral développé par l’ASBL NousCitoyens, et diffusé par un consortium de plusieurs médias, METRO, Sudpresse et Le Vif, est le seul outil en Belgique qui permet de comparer facilement l’ensemble des candidats (et pas seulement les partis ou les têtes de listes). Il accessible sur le site des médias partenaires, ou sur le site de NousCitoyens (www.gps-electoral.be).

    Avis aux candidats !

    Pour que le GPS électoral puisse mentionner un candidat dans le classement fourni à l’électeur, il est indispensable que le candidat ait répondu au questionnaire du GPS. NousCitoyens prend certaines initiatives pour enregistrer des candidats dans sa base de données, mais il incombe avant tout aux candidats eux-mêmes de s’inscrire.

    Un processus dynamique

    Hormis la date des élections, il n’y a pas de date limite pour l’enregistrement des candidats. Étant donné que la collecte d’information se poursuit, jusqu’au jour des élections, l’utilisateur aura avantage à (re)faire sa consultation après le 10 octobre.

    Financement du GPS électoral

    L’outil est pris en charge par l’ASBL NousCitoyens, qui n’a reçu aucun subside pour le réaliser. Même si la plus grande partie du travail est exécuté par des bénévoles, un appel est fait aux citoyens pour soutenir l’initiative. Les dons peuvent être versés sur le compte : BE16 7350 3219 3274.

    A propos de NousCitoyens

    NousCitoyens se positionne comme ‘test-achats’ de l’électeur, ‘wikipedia’ des acteurs politiques, institut d’éducation citoyenne et observatoire de la gestion publique. NousCitoyens développent des outils de transparence, afin de réduire la fracture entre le citoyen et le politique. Une vingtaine d’associations sont membres effectifs, parmi lesquelles Test-Achats."

     JPSC

  • Conseil de l'Europe : nier la différence entre les familles traditionnelles et les «familles arc-en-ciel» ?

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    Du Dr Puppinck (https://eclj.org/family/pace/a-swedish-parliamentary-lgbtiq-report-dividing-europe-?lng=fr) : 

    Un rapport « Vie privée et familiale: parvenir à l'égalité quelle que soit l'orientation sexuelle » (Doc. 14620 (2018) sera examiné lors de la session plénière d'automne de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Ce texte nie la différence entre les familles d’une part et d’autre part les ménages qu'il appelle «familles arc-en-ciel». Le 10 octobre 2018, l'APCE examinera et votera le projet de résolution.

    Le rapporteur suédois Jonas Gunnarsson remplit sa mission de rapporteur général de l'APCE sur les questions LGBT, poste créé pour lui en 2015. Le « rapport LGBTIQ+ » vise à contraindre les États à accorder « des droits non naturels » à des types de relations toujours plus originaux. La procréation médicale assistée (PMA) pour les lesbiennes est actuellement débattue au Conseil de l'Europe. Avec ce projet de résolution, elle s'efforce d'imposer son influence politique à d'autres États, en particulier à la France où la PMA pour les lesbiennes est illégal. Ce faisant, M. Gunnarsson prend délibérément le risque d'accroître à la fois la division politique de l'Europe et la perte de crédibilité des institutions internationales. Cette tentative d'imposer des valeurs scandinaves à des États comme la France montre également l’absence de consensus, même au sein de la société occidentale. S'il n'y a pas d'unité à l'Ouest, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les États d'Europe de l'Est s'adaptent à la vision de M. Gunnarsson sur la sexualité et la famille? Le rapporteur veut propager l'universalité des droits Scandinaves auprès des « couples de même sexe » au sein du Conseil de l'Europe, bien qu'ils n'aient aucune base légale ou culturelle dans le reste des États membres.

    Le rapport exhorte les États membres à renverser toutes les normes familiales. Il introduit trois catégories différentes de « familles » - les « familles du même sexe », les « autres familles arc-en-ciel » et les « autres familles » - et demande aux États de reconnaître ces « familles » et leur soi-disant réalité. Quelle réalité et de quoi? Le rapporteur suédois n'a pas défini ces catégories. L’expression « familles arc-en-ciel », bien qu’elle n’ait pas de définition légale, mine la clarté et la crédibilité du rapport et, partant, sa légitimité. Selon le « rapport LGBTIQ+ », ces « familles arc-en-ciel » seraient discriminées dans leur droit de jouir de la vie privée et familiale, protégées par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Le rapport aborde de nombreuses questions, notamment l’adoption d’un enfant. En remarquant une supposée acceptation croissante des États concernant les « droits d’adoption », le rapporteur Suédois réduit l’Europe à la Scandinavie et aux pays occidentaux. En réalité, seuls 16 États sur 47 ont légalisé l'adoption plénière pour des « couples de même sexe ».

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  • Penser le politique avec Thomas d'Aquin

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    thumb_1705_default_large.jpegPenser le politique

    Saint Thomas d'Aquin
    Dalloz 

    Penser le politique est une compilation des divers passages où saint Thomas traite au travers de ses œuvres de la question politique.

    Ce n’est pas par hasard qu’il revient si souvent sur cette question ; il a soin d’avoir une très juste vision de la chose politique lorsqu’il développe la doctrine sur les vertus morales, la loi, la fin dernière de l’homme.

    Dieu en effet a créé l’homme avec une nature sociale ; celui-ci ne peut venir au monde ni survivre sans une société élémentaire ; il ne peut ni bien vivre, ni atteindre sa perfection sans une société élaborée.

    Cette dernière, la Cité, ordonne ses membres à procurer le bien commun dans la continuité d’un héritage, dans l’élan des différentes sociétés. Celles-ci (familles, écoles, métiers, communes, régions) bâtissent la Cité. En retour, la même Cité rend ses membres bénéficiaires de ce bien commun auquel ils ont concouru.

    Ce bien commun finalise et perfectionne l’ordre en lequel chacun tend à sa fin propre, fin qui est celle d’un être raisonnable appelé à la filiation divine.

    Enfin, dans la Cité politique, les volontés individuelles et leurs initiatives sont guidées par la loi, unifiées par l’autorité, fortifiées et apaisées par l’harmonie du corps social.

    À la fin de cet ouvrage, le lecteur trouvera un Spicilège avec quelques citations enchaînées de façon à résumer les grands points de la doctrine sociale du saint Docteur.

    à commander ICI

  • 7 clés pour lire Soljénitsyne

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    Du site Herodote.net :

    Soljénitsyne (1918 - 2008)

    7 clés pour lire son œuvre

    Publié ou mis à jour le : 2018-10-08 19:22:48

    Avec ses yeux rusés et son sourire formidable, sa stature de géant et sa pugnacité, Soljénitsyne (1918-2008) a surgi des profondeurs de l’U.R.S.S. pour apporter au monde une grande bouffée d’air pur.

    Alexandre Soljénitsyne en 1994, Letras Libres magazine, DR.

    Ce fils de la révolution était un communiste romantique avant d’expérimenter dans sa chair l’arrestation arbitraire et la dure réalité des camps (1945-1953). C’est là qu’il conquiert sa liberté intérieure, ouvrant les yeux sur l’envers du système.

    En 1962, il publie Une journée d’Ivan Denissovitchmais se voit bientôt contraint de poursuivre son travail de façon clandestine. Livre après livre, l’écrivain génial déploie une écriture novatrice et une critique de plus en plus radicale du régime, jusqu’à L’Archipel du Goulag en 1973.

    Sûr de sa mission, il sait que la force du verbe peut ébranler des empires et réveiller des consciences endormies. L’art ne ment pas. Par-delà les mots, il dévoile des réalités spirituelles, la dignité de l’homme et la primauté de Dieu.

    Au terme d’un éprouvant duel avec les autorités soviétiques, Alexandre Issaïevitch est expulsé en 1974. Il s’exile en Suisse puis aux États-Unis où il se consacre à la rédaction de La Roue rouge qui sonde les origines du drame russe. Très critique envers l’Occident qu’il juge lâche et matérialiste, Soljénitsyne n’a pas peur de porter une parole de contradiction, sans compromission avec la vérité. Une œuvre savoureuse, subtile et stimulante qui jaillit des entrailles mêmes de la vie.

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  • Les chrétiens pakistanais aux risques de la loi anti-blasphème

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    Du site d'AED France :

    PAKISTAN : Les chrétiens aux risques de la loi anti-blasphème

    Les chrétiens pakistanais savent qu’ils peuvent être accusés à tout moment de blasphème. Ils dénoncent cette loi qui institue la précarité de la situation des minorités religieuses.

    Le 27 septembre, quelques dizaines de Pakistanais émigrés manifestaient devant le siège des Nations unies à Genève. Ils portaient des banderoles : « Arrêtez de vous en prendre aux chrétiens » et « Abolissez la loi anti-blasphème ! » Il arrive fréquemment qu’un chrétien accusé de blasphème au Pakistan préfère la fuite à un procès, qui peut mener à une condamnation à mort. Profaner le Coran et insulter Mahomet sont deux délits punissables respectivement des peines maximales d’emprisonnement à perpétuité et de la peine de mort.

    « J’ai souvent peur. J’ai peur que l’on accuse mon père, ma mère ou moi-même de blasphème, parce que c’est un moyen facile d’attaquer quelqu’un dans ce pays », témoigne Dolly, Pakistanaise catholique de 11 ans auprès de l’AED. Elle s’interroge dans cet entretien, se demandant pourquoi l’Occident n’aide pas davantage les chrétiens du Pakistan.

    Discriminations quotidiennes

    Dolly décrit une vie marquée par les brimades, et le sentiment diffus d’appartenir à une sous-catégorie de la population. Les musulmans ne veulent pas boire de l’eau du même robinet qu’une chrétienne, ni s’asseoir à côté d’elle, car elle est considérée comme impure. Ils les appellent « cheap », « pas cher » en anglais. Elle confie qu’elle ne peut pas quitter la maison sans la protection d’un adulte, et qu’elle ne joue pas dans la rue sans ses parents : « Les chrétiens ne sont pas en en sécurité au Pakistan, en particulier les jeunes filles, qui sont souvent victimes de viols et d’assassinats ».

    Plusieurs faits divers démontrent qu’aux yeux de certains musulmans, les chrétiennes peuvent être saisies comme un butin, violées, converties de forces : Ainsi, le 22 août, une chrétienne de 18 ans, Binish a été jetée du deuxième étage de la maison, par Taheer, un musulman qui voulait l’épouser et la contraindre de se convertir à l’islam. Tabassum Yousaf, l’avocate la jeune femme rapporte à l’AED que les conversions forcées sont nombreuses au Pakistan, et la majorité ne sont pas connues. « Les chrétiens appartiennent aux couches les plus pauvres de la population, et le plus souvent ils ne connaissent pas leurs droits », explique-t-elle. Elle estime qu’à Karachi, au sud du Pakistan, il y a une trentaine de cas comme celui de Binish chaque année.

    Un courage exemplaire

    Malgré ces difficultés, beaucoup de chrétiennes, comme Kainut, montrent un courage exemplaire. Elle a 20 ans et sa mère, chrétienne, est l’une de ces femmes mariées de force à un homme musulman. Selon la loi islamique, Kainut est considérée elle-même comme musulmane, car fille d’un homme musulman. Mais elle se rend à la messe, lit la Bible… Et demande le baptême. Le prêtre l’avertit que c’est une démarche dangereuse, à la fois pour elle et pour sa famille, mais elle a fini par obtenir gain de cause. Elle a été baptisée malgré l’opposition de la famille de son père, qui voulait la marier, elle aussi, de force, avec un musulman.

    Les chrétiens pakistanais constituent 2% de la population du Pakistan, qui compte 192 millions de personnes. L’immense majorité des habitants, 96,3%, est musulmane.

  • Ce qui est vrai au Kivu l’est peut-être aussi en France…comme en Belgique et ailleurs !

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    De Michel Janva sur le site du « Salon Beige »:

    "Le nouvel album en bande dessinée de Jean Van Hamme, Kivu, dessiné par Christophe Simon, met en scène le médecin congolais Denis Mukwege, qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix, (conjointement à la yézidie Nadia Murad).

    Cet album raconte à la manière d’un thriller comment un jeune ingénieur belge découvre ce qui se déroule actuellement au Kivu, une région de l’est de la République démocratique du Congo ravagée par les guerres, les massacres et les épidémies depuis de longues années. L’intrigue met en scène un ingénieur parti au Rwanda pour surveiller la négociation d’un important contrat concernant le coltan, un minerai précieux devenu un véritable trésor pour l’industrie high-tech. Sur place, le jeune homme découvre le règne du cynisme et de la corruption. Surtout, il croise la route de Violette, une enfant congolaise violée et traquée par un puissant chef rebelle… Pris au piège, l’ingénieur décide de faire ce que sa conscience lui dicte. Ce qui l’amène bientôt à se réfugier dans la clinique du Dr Mukwege, à Panzi, un lieu protégé où travaille également le docteur Guy-Bernard Cadière.

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    Voici un extrait de cette BD :

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    La destruction de la famille ne s’opère pas qu’au Kivu, hélas."

    Ref. Ce qui est vrai au Kivu l’est peut-être aussi en France

    Jean Van Hamme, né le 16 janvier 1939 à Bruxelles, est un romancier et scénariste belge de bande dessinée et de téléfilms.Il est surtout connu pour avoir créé et scénarisé les aventures de trois personnages de la bande dessinée belge, Thorgal (1977), XIII (1984) et Largo Winch (1990). Avec Christophe Simon au dessin, « Kivu » qui paraît aux éditions du Lombard est l’un des albums-choc de la rentrée, cet automne.

    JPSC

  • Retour nuancé sur l'accord entre la Chine et le Vatican

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    De Rafael Serrano, directeur de l’agence Aceprensa (http://www.aceprensa.com/articles/primer-acuerdo-entre-roma-y-pekin-sobre-el-nombramiento-de-obispos/), traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx sur Didoc.be :

    Premier accord entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques

    L’accord provisoire entre le Saint-Siège et le gouvernement chinois, signé le 22 septembre à Pékin et portant sur la nomination des évêques, est l’aboutissement d’un dialogue long et tortueux. Mais « ce n’est pas la fin d’un processus, a précisé le porte-parole du Vatican, Greg Burke, c’est le début ! »

    Avec cet accord, le Saint-Siège espère mettre fin à la grave anomalie qui déchire la communauté catholique chinoise depuis plus de cinquante ans : l’existence, d’une part, d’évêques nommés de façon illicite à l’initiative du régime, sans autorisation de Rome, et celle, d’autre part, d’évêques légitimes mais non reconnus par le gouvernement, plus ou moins empêchés, selon les époques, d’exercer leur ministère, ou même emprisonnés. La disparition de cette double hiérarchie permettra de guérir petit à petit la division entre les fidèles qui ont accepté le contrôle du parti sur l’Eglise au moyen de l’Association Patriotique de Catholiques Chinois (APCC), ou qui s’y sont simplement résignés, et ceux qui ont refusé de composer avec le régime et célèbrent le culte dans la clandestinité.

    Pour l’instant, la signature de l’accord a produit deux effets. Le jour même, le pape a admis à la pleine communion avec l’Eglise les huit derniers évêques consacrés sans mandat pontifical ; parmi eux, un évêque décédé l’an dernier qui, comme les autres, avait demandé la reconnaissance du Saint-Siège. En même temps, François a érigé un nouveau diocèse, chose qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait pu faire après Pie XII en 1946. Le diocèse récemment créé, celui de Chengdé (Hebei, au nord-est du pays), compte environ 25.000 catholiques sur un total de 3,7 millions d’habitants, avec 12 paroisses et 7 prêtres.

    Signé mais pas public

    Mais on ne sait pas en quoi consiste l’accord lui-même : le gouvernement chinois ou le Saint-Siège choisiront-ils un évêque dans une liste de candidats présentée par l’autre partie ? Le pape aura-t-il un droit de veto sur les personnes désignées par l’APCC ? Ou s’agit-il encore d’une autre formule ? Une note du Vatican précise que l’accord « est en vigueur et contraignant », mais son contenu n’est pas rendu public car il possède un caractère « provisoire et d’une certaine manière expérimental », et reste sujet à « révisions et perfectionnements ».

    On peut supposer que Rome n’aurait pas d’inconvénient à publier les termes de l’accord si Pékin n’y montrait pas d’objections. S’il en est ainsi, une explication de la réserve chinoise peut résider dans le fait que le Ministère des Affaires Etrangères, signataire de l’accord, ne veut pas que l’on sache à quoi il s’engage parce qu’il n’est pas sûr de l’appui final du Parti. Selon une théorie assez répandue, dans l’appareil communiste, il y a une division entre les « modérés », partisans d’une entente avec l’Eglise, et ceux de la « ligne dure », qui ne veulent pas pactiser.

    Un vieux problème

    De toute manière, l’accord survient après trois longues décennies de tentatives de négociation et plusieurs années de conversations. Le problème des évêques non légitimes a commencé peu après la fondation de l’APCC, en 1957 : dès l’année suivante, plus de vingt évêques avaient été consacrés sans autorisation. De son côté, le Saint-Siège a continué de nommer des évêques, qui devaient être consacrés et exercer leur ministère clandestinement, et finissaient souvent par être privés de liberté. Ces difficultés ont poussé le Saint-Siège à accorder aux évêques chinois légitimes, en 1981, le privilège de consacrer d’autres évêques en cas de besoin, sans consulter Rome, ce qui, après-coup, a contribué à augmenter la confusion : il était encore plus difficile pour les fidèles de savoir avec certitude quels étaient les pasteurs en communion avec le pape.

    Profitant d’un assouplissement du communisme sous Deng Xiaoping, Jean-Paul II a entamé un patient processus de rapprochement avec la Chine. Mais il y eut un recul notable en 2000, avec de nouvelles ordinations illicites d’évêques et la réaction indignée du régime à la canonisation de 120 catholiques chinois morts dans la rébellion des boxers (1899-1901) : des martyrs selon l’Eglise, des personnes exécutées pour trahison au service de puissances étrangères selon Pékin.

    L’année suivante, Jean-Paul II a tenté de guérir les blessures par un discours significatif sur Matteo Ricci, dans lequel il demanda pardon pour les erreurs commises dans l’évangélisation de la Chine. Il mentionna en particulier qu’à certaines époques l’Eglise a agi sous la protection de puissances européennes, ce qui la mêla aux intérêts politiques de ces pays et la fit apparaître comme un agent étranger aux yeux de nombreux Chinois.

    Par la suite, la majorité des évêques illicites ont commencé à demander la reconnaissance du Saint-Siège, et bien qu’en 2006 il y eut encore des consécrations sans mandat pontifical, Benoît XVI a pu annoncer qu’après avoir accueilli favorablement les demandes, pratiquement tous les évêques de Chine étaient légitimes. Le pape Ratzinger supprima en outre le privilège d’ordonner des évêques clandestinement. Et il franchit l’une des étapes les plus importantes de ce processus avec sa Lettre aux catholiques chinois, dans laquelle il les encourageait à dépasser les divisions et manifestait la nécessité de chercher un accord juste avec l’autorité civile.

    Après 2007, il y eut une accalmie, avec des nominations accordées par Pékin et Rome, jusqu’en 2010 et 2011, années où le gouvernement serra la vis et où d’autres évêques illicites furent consacrés. Le Saint-Siège a protesté avec énergie, et le processus de rapprochement connut un arrêt. François réussit à renouer le dialogue, qui produit maintenant son premier fruit concret.

    Il ne s’agit sans aucun doute que d’un début, comme dit Burke. En plus de vérifier que l’accord fonctionne, il reste d’autres questions à régler. L’une d’entre elles est de savoir ce qu’on fait de l’APCC, qui ne peut avoir d’autorité sur l’Eglise. Il faudrait aussi constituer une Conférence Episcopale chinoise, car le collège d’évêques constitué par l’APCC ne remplit pas les fonctions correspondantes et n’est pas reconnu par l’Eglise. Il faudrait arriver à des accords sur l’ouverture de lieux de culte, la création de séminaires et leur gouvernement, la sélection des candidats au sacerdoce, etc. Et il faudrait rétablir les relations diplomatiques entre la Chine et le Saint-Siège.

    Ceux qui ne se sont pas soumis au régime

    Dans tout le processus de rapprochement, il y a un point très délicat : la sensibilité des catholiques qui ne sont pas soumis aux impositions du régime. C’est un point abordé par Benoît XVI dans sa Lettre de 2007. Ces fidèles peuvent voir dans un accord avec Pékin un mépris de leurs souffrances, tandis que l’on récompense ceux qui ont accepté des accommodements avec le régime. On songe en particulier aux évêques légitimes mais non admis par le gouvernement et à qui on demande le sacrifice de faire un pas de côté, ce qui a déjà provoqué la vigoureuse protestation du cardinal Zen, opposé aux négociations. On ne peut pas donner tort non plus à ceux qui font remarquer qu’en réalité, il ne peut y avoir de bon accord avec le régime chinois, qui ne respecte pas la liberté religieuse. Depuis cette année, il a implanté des règles plus dures, et ce mois-ci, il a approuvé de nouvelles restrictions, concrètement dans le domaine de la diffusion de messages religieux par Internet.

    Mais cette posture n’offre pas d’alternative meilleure tant que le régime chinois ne change pas. Refuser tout compromis prolongerait et sans doute accentuerait la division dans l’Eglise ; cela forcerait à choisir entre une « double hiérarchie » et une seule composée d’évêques illicites. C’est pourquoi on peut aussi arguer qu’il est préférable d’avoir un accord qui suppose une avancée plutôt qu’aucun accord. Nous ne saurons s’il en est vraiment ainsi qu’en voyant les fruits du processus qui vient d’être lancé.

  • Choquants, voire odieux : les propos du président du Centre d'Action Laïque

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    De Jean-Jacques Durré sur Cathobel :

    Des propos choquants

    La semaine dernière, la commission Justice de la Chambre a examiné le projet de loi sur le statut de « l’enfant né sans vie ». L’objectif de ce projet est d’établir la reconnaissance d’un enfant né sans vie 140 jours après la fécondation.

    Dans une carte blanche publiée dans Le Soir, Henri Bartholomeeusen, président du Centre d’Action Laïque (CAL) y voit la probabilité de « conséquences néfastes sur les plans humain et scientifique qu’une telle reconnaissance pourrait avoir ». En poursuivant la lecture de sa prose, on en tombe à la renverse. Il juge que sur le plan administratif, « le projet introduit une confusion légale entre un fœtus et un enfant au prétexte de favoriser un processus de deuil ». Et il ajoute: « Chacun comprend que pour les personnes concernées, il s’agit bien d’un enfant qui aurait dû naître et dont elles subissent le deuil. Mais le ‘personnifier’ à l’état civil comme s’il était effectivement ‘né’, ‘décédé’ relève d’une fiction qui, à la supposer motivée par la seule compassion, ne sera pas forcément un apaisement. » Le président du CAL estime encore que ce projet de loi « imposera finalement à la population une vision qui est lourde de sens: un fœtus est une personne ».

    Lourde de sens? M. Bartholomeeusen, je ne peux accepter ce discours! Pour moi, dès qu’il y a conception, il y a vie. Après quelques jours, lorsqu’une échographie est pratiquée, on entend le cœur battre. N’est-pas là un être, certes en devenir, mais vivant? Au fil des semaines de grossesse, il se développe et chaque examen échographique le montre. Alors, oui le fœtus est bien une « personne ».

    Reconnaître l’existence pour les enfants morts en cours de grossesse pose-t-il problème? Avez-vous songé à la future maman qui a porté cette vie, malheureusement interrompue, en elle? Pensez-vous à ce papa qui se fait une joie de la paternité et qui voit celle-ci s’anéantir? Le débat bioéthique est complexe. Chaque cas est différent. Votre combat est motivé par la peur de voir le « droit » à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) se réduire. Un avortement est toujours une douleur. Mais si vous prônez le « droit à la mort », j’estime que le droit à la vie est fondamental. Sinon notre société court à sa perte. Soutenir que le fœtus n’est pas un être vivant, c’est le considérer comme une chose ou pire, comme un déchet. C’est choquant, voire odieux.