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Politique - Page 345

  • RDC : Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

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    L’Etat islamique (EI) revendique sa première attaque en République démocratique du Congo (RDC) et s’attribue la responsabilité d’un assaut contre une caserne de l’armée congolaise. De Christophe Rigaud sur le site Afrikarabia :

    Monusco-Beni-1024x628.png« Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ? Deux messages de l’agence Amaq, l’organe de propagande du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Une première en République démocratique du Congo (RDC), qui deviendrait, selon l’Etat islamique une nouvelle zone de son « califat » en Afrique centrale. Une attaque a bien été identifiée par l’ONU dans la nuit du 16 au 17 avril dans la même zone, et les assaillants ont été identifiés comme des miliciens ADF (Allied Democratic Forces), une rébellion ougandaise. Et depuis plusieurs années, experts et chercheurs s’interrogent sur de possibles liens entre la milice musulmane ougandaise, largement « congolisée » depuis, et l’organisation Etat islamique – voir notre article.

    Des connexions avec l’islamisme radical

    La connivence entre les rebelles ougandais des ADF et des groupes terroristes étrangers n’est pas une information nouvelle. Ce groupe, présent en RDC depuis les années 1995, a été dirigé par un chrétien converti à l’islam, Jamil Mukulu, qui a été arrêté en 2017. En lutte contre le président ougandais Museveni, les ADF se sont enracinés dans l’Est du Congo, faute de pouvoir déstabiliser le régime de Kampala. En 2012 déjà, un rapport d’International Crisis Group (ICG) se demandait si les ADF ne représentaient pas « une menace islamique en Afrique centrale ».

    Suite aux attentats d’Al-Shebab à Kampala en 2010, l’ONU et les services de sécurité ougandais et congolais faisaient état « de la présence de Somalis au sein des ADF ». Plus récemment, en 2018, le Groupe d’études sur le Congo (GEC) avait eu accès à de nombreuses vidéos des ADF et établissait des connexions avec l’Etat islamique. En juillet 2018, Waleed Ahmed Zein est arrêté à Nairobi. On découvre que ce kenyan, qui est considéré comme le trésorier de Daesh en Afrique, sert d’intermédiaire financier entre l’EI et plusieurs groupes armés, dont les ADF au Congo.

    Daesh et ADF, deux groupes en perte de vitesse

    Les liens directs entre Daesh et les ADF ne sont pourtant toujours pas établis formellement. Il s’agit pour l’instant de deux groupes distincts dont le niveau de collaboration reste encore très flou. Cette revendication intervient au moment où les deux mouvements terroristes sont en perte de vitesse. Les ADF sévissent dans la région de Beni depuis 2014. C’est dû moins ce qu’affirme l’armée congolaise (FARDC), qui lui attribue régulièrement les différentes attaques dans cette zone du Nord-Kivu. Des attaques cruelles, à l’arme blanche, qui se concentrent surtout sur des cibles civiles. On estime à plus de 2.000 le nombre de victimes en 5 ans, autour de la ville de Beni.

    Cette revendication de l’Etat islamique intervient alors que Daesh a perdu tout contrôle territorial en Syrie et en Irak, et se cherche de nouvelles terres de conquête. L’Afrique constitue clairement un objectif affiché depuis plusieurs années par le patron de l’EI lui-même, Abou Bakr al-Baghdadi. Et la zone du Nord-Kivu est un terrain tout trouvé. Une cinquantaine de groupes armés pullulent encore dans la région depuis plus de 25 ans et les ADF constitue le groupe le plus structuré et le plus violent de l’Est du Congo… un allié idéal pour l’Etat islamique, en quête de relais en Afrique centrale. Du côté des ADF, cette alliance est une aubaine pour « remotiver les troupes », alors que le groupe peine à s’imposer sur le terrain, face à la traque de l’armée congolaise et des casques bleus de l’ONU.

    Tshisekedi en première ligne

    On reste cependant étonné que cette revendication intervienne sur une attaque d’aussi faible ampleur (2 ou 3 morts selon les sources). Mais la présence du tout nouveau président Félix Tshisekedi dans le Nord-Kivu pour un déplacement sur les questions de sécurité, explique peut-être cette précipitation. Le chef de l’Etat, qui doit partager le pouvoir avec l’ancien président Joseph Kabila qui reste majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, cherche à reprendre la main sur l’armée congolaise, accusée d’être passive au Nord-Kivu.

    Pire, certains officiers FARDC sont accusés de connivence avec les ADF. Plusieurs enquêtes des experts des Nations unies et du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) ont pointé la responsabilité de l’armée congolaise, et principalement celle du général Muhindo Akili Mundos, comme complice et co-auteur de certains massacres de masse dans la région de Beni – voir notre article. Cette revendication tombe donc à point nommé pour le président Tshisekedi, qui peut désormais exiger « un grand ménage » dans l’armée. Le chef de l’Etat peut également profiter de cette revendication pour demander un appui renforcé des casques bleus de la Monusco dans la région, et pourquoi pas… une aide extérieure.

    L’éradication des ADF et une stabilisation de la région de Beni, à feu et à sang depuis 2014, serait une importante victoire pour le président Tshisekedi, toujours en quête de légitimité après son élection contestée. La revendication de circonstance et très virtuelle de Daesh, constitue pour l’instant une opportunité pour le président Tshisekedi de réussir son premier coup politique : reprendre la main sur l’armée dans l’Est du pays. Mais attention, si la collaboration entre l’Etat islamique et les ADF venait à prendre de l’ampleur, la région pourrait rapidement redevenir une zone incontrôlable et menacer Kinshasa comme ont pu le faire de nombreux groupes armés par le passé.

    Ref. Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

    L’implantation de l’Islam au Congo est plus que marginale. Les vieux souvenirs esclavagistes du XIXe siècle font partie de la mémoire historique des populations implantées dans ce qui deviendra le Congo tel que nous le connaissons aujourd’hui. Déjà, sous la colonisation belge, les « arabisés » -ambulants ou implantés- dans l'Est de la colonie suscitaient une méfiance « belgo-congolaise » latente...

    JPSC

  • Notre-Dame exposée à de nouveaux dangers

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    Du site aleteia.org (Philippe de Saint-Germain):

    Jean Sévillia : « Notre-Dame devra affronter de nouveaux dangers »

    Notre-Dame a échappé au feu, mais elle devra affronter de nouveaux dangers : celui de la transgression et de la défiguration. Mais pour l’historien Jean Sévillia, qui explique cette volonté de détournement du patrimoine, l’âme de l’Église de France a les ressources pour traverser l’épreuve. Entretien.

    Aleteia : Quelle fut votre première impression à l’annonce de l’incendie de Notre-Dame ? 
    Jean Sévillia : Un effet de sidération, comme si la guerre était entrée à nos portes. Comme chrétien et comme Français, je me suis senti atteint au cœur. Puis après le choc mental, l’abattement, j’ai été touché par l’émotion nationale qui s’est exprimée dans tout le pays, y compris par la France laïque. Libération titre au lendemain de la tragédie : « Notre Drame ». Devant une catastrophe d’une telle ampleur, ce pays tellement laïcard, aux tendances christianophobes de plus en plus marquées, ne cache pas sa tristesse. Et l’on voyait bien que ce n’était pas seulement pour des raisons patrimoniales : il y avait autre chose. Dans l’inconscient collectif, même si personne ne l’avoue, la Sainte Vierge parle aux Français.

    Il semble cependant que cette unité était fragile…
    Oui, c’est ma deuxième observation : ce beau moment de communion française n’a pas duré vingt-quatre heures. La première polémique a éclaté autour des promesses de dons pour la reconstruction de la cathédrale. Voici des grandes familles qui offrent des centaines de millions d’euros, qui renoncent à leurs avantages fiscaux pour Notre-Dame, et elles sont insultées d’emblée. Le vieux fond révolutionnaire français s’est réveillé, avec ses sentiments de haine du riche, de jalousie, d’envie.

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  • USA : la Caroline du Sud et le Texas légifèrent pour protéger les bébés survivant à un avortement

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    USA : DEUX ETATS LÉGIFÈRENT POUR PROTÉGER LES BÉBÉS SURVIVANT À UN AVORTEMENT

    sur genethique.org

    Aux Etats-Unis, lundi et mardi dernier, la Chambre des représentants, puis le Sénat de la Caroline du Nord ont voté un projet de loi imposant aux médecins et infirmières de soigner les bébés nés vivants après un avortement tardif, comme tout nouveau-né, sous peine de sanctions pénales.

    Un porte-parole du gouverneur démocrate Roy Cooper, a critiqué la mesure. Ce qui laisse à penser que le gouverneur pourrait opposer son veto à la loi. Pourtant, les républicains, favorables à cette mesure, ont déclaré que cela dépassait le cadre de l'avortement puisqu’il s’agit de protéger un bébé né vivant.

    Au Texas, la semaine dernière, un projet de loi semblable intitulé the Texas Born Alive Protection Act,destiné à « renforcer les protections accordées aux bébés qui survivent à un avortement », a été approuvé par 93 voix contre 1 à la Chambre des représentants, et par 21 voix contre 10 au Sénat.

    Pour aller plus loin :

  • "Crois ou meurs!" : une histoire incorrecte (et bienvenue) de la Révolution Française

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    « Crois ou meurs ! », la Révolution française (source)

    « Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté ! »

    Ainsi s’exprime le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, dès le début de la Révolution. Voilà qui s’inscrit en faux contre la thèse, solidement ancrée aujourd’hui, de deux révolutions : une bonne, celle des droits de l’homme, qui aurait dérapé pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur.

    Historien, ancien Directeur de recherche au C.N.R.S., Claude Quétel est spécialiste de l’histoire de l’enfermement et de la psychiatrie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont une Histoire de la folie (2012), une Histoire véritable de la Bastille (2013), ou encore le Larousse de la Seconde Guerre mondiale(2007) et Les femmes dans la guerre 1939-1945 (2006).

    Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ? Et si ce qui a été longtemps présenté comme le soulèvement de tout un peuple n’avait été qu’une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont l’enjeu mémoriel divise toujours les Français ?

    Chaque grande nation, quel que soit son régime, déroule les hauts faits de son roman national. La Révolution française, tournant majeur de notre histoire, en est l’exemple le plus criant. « Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté ! » Ainsi s’indigne le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, tout au début de la Révolution.

    Longtemps, celle-ci a été présentée et enseignée comme une histoire édifiante de bout en bout, retentissant de ses grandes dates, de ses grands hommes. Et puis le temps est venu de distinguer une bonne révolution, celle des droits de l’Homme, qui aurait « dérapé » pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur. On en est encore là aujourd’hui, et l’on voit même des historiens de la Révolution relativiser la Terreur.

    Eh bien voici l’heure de reprendre l’enquête en se demandant si ce ne fut pas la Révolution tout entière qui fut un immense, un désolant dérapage, et ce dès les premiers jours, dès les élections aux États généraux confisquées par l’intelligentsia, dès l’Assemblée Constituante, toujours considérée comme exemplaire, en proie à l’intimidation du public dans les tribunes ? Que fut-elle en réalité cette Révolution exemplaire, insoupçonnable ?

    Ce livre n’a qu’une ambition, mais elle est grande : en faire le récit circonstancié, presque au jour le jour, en revisitant les événements, en décryptant le dessous des cartes, en se libérant de l’historiquement correct. Il s’adresse à tous ceux qui souhaitent qu’on leur raconte une autre histoire, la vraie.


    Crois ou meurs !
    Histoire incorrecte de la Révolution française
    de Claude Quétel,
    paru chez Tallandier,
    à Paris, le 28 mars 2019,
    507 pages.
    ISBN-13 : 979-1021025721

  • RDC : l'archevêque de Kinshasa encore sévère dans son message de Pâques après les élections

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    Lu sur le site web de la RTBF : 

    Ambongo 5cbcdc299978e253477b2bbb.jpg«L'archevêque de Kinshasa, l'un des voix de l'église catholique très influente en République démocratique du Congo, a estimé que les "récents événements socio-politiques n'ont pas beaucoup réalisé les rêves de notre peuple", dimanche dans son message de Pâques, trois mois après la première alternance à la tête de l'État.

    "Dans notre pays, nous célébrons cette fête dans un contexte où les désespoirs gagnent de plus en plus les cœurs des congolaises et de congolais", a déclaré l'archevêque de Kinshasa, qui conteste le résultat officiel de l'élection du 30 décembre 2018 et la victoire de l'opposant Félix Tshisekedi.

    L'archevêque a récemment déclaré que M. Tshisekedi "a été désigné par l'ancien président" Joseph Kabila, ce qu'affirme et dénonce aussi l'autre opposant Martin Fayulu qui revendique la victoire. "En même temps, nous sentons que nous devons le soutenir", avait ajouté l'archevêque de Kinshasa dans un entretien à Jeune Afrique après une tournée aux États-Unis et en Europe.

    "Il y a quelques temps, les espoirs de tout un peuple ont été brisés et sacrifiés sur l'autel des intérêts et calculs égoïstes de quelques personnes, créant ainsi frustration et découragement", a-t-il détaillé dans son message pascal. "Pire encore, nous constatons que les conditions d'une société de paix et de justice traînent encore à advenir", a-t-il ajouté. "Et les événements socio-politiques de ces derniers jours ne font qu'entretenir un climat d'incertitude pour un lendemain meilleur en RDCongo".

    Les récentes élections au sénat, entachées d'accusation de corruption, ont conforté la majorité parlementaire de l'ex-président Joseph Kabila, de même que l'élection des gouverneurs à la tête de 24 des 26 provinces.

    "Ne laissez pas la haine, le tribalisme, la corruption ainsi que ses effets, la division (...) gagner vos cœurs. Malheureusement, c'est vers cette direction que beaucoup veulent conduire le peuple congolais", a-t-il conclu.

    Le président Tshisekedi a assisté dimanche à la messe de Pâques dans la cathédrale Notre-Dame de Kinshasa en présence de l'ex-archevêque Laurent Monsengwo, une autre voix très critique du régime Kabila. "Que les médiocres dégagent", avait lancé Mgr Monsengwo début janvier 2018 après la répression sanglante d'une première marche catholique anti-Kabila. »

    Ref. RDC : l'archevêque de Kinshasa encore sévère dans son message de Pâques après les élections

    Le Medvedev de Kabila n’a aucune latitude qui lui permettre de faire longtemps illusion, même aux yeux de populations immatures. Combien de temps encore va durer cette supercherie qui ne trompe personne ?

     JPSC

  • L’Ohio est le sixième état américain à avoir adopté la loi de l’ heartbeat bill

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    HEARTBEAT BILL : L’OHIO RESTREINT À SON TOUR LES DÉLAIS POUR UN AVORTEMENT

    de genethique.org

    L’Ohio est le sixième état américain à avoir adopté la loi de l’ heartbeat bill, qui interdit l’avortement à partir du moment où les battements du cœur du bébé sont détectables. Le gouverneur Mike DeWine a signé et promulgué la loi hier. Le gouverneur précédent avait déjà opposé deux fois son veto à des lois similaires. Mike DeWine a déclaré qu’il s'était engagé à soutenir les femmes enceintes et les personnes vulnérables : « Je veux juste que ce soit très très clair, notre préoccupation ne concerne pas que les enfants à naître, mais également toutes les personnes qui ont besoin de protection. Je crois que c’est notre devoir et une fonction essentielle du gouvernement que de protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes ».

    L’ACLU[1] de l’Ohio a déjà annoncé qu’elle ferait appel auprès des tribunaux pour non constitutionnalité de la loi. Les défenseurs de la loi « espèrent provoquer une contestation judiciaire susceptible de renverser l’arrêt rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis », légalisant l’avortement jusqu’à la viabilité, vers 22 à 24 semaines. « L'Ohio a tracé une ligne et continue de faire progresser la protection des bébés à naître », s’est réjoui Mike Gonidakis, président de Right of Life en Ohio.

    Pour aller plus loin :

  • Asia Bibi est toujours retenue au Pakistan

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    Du site "La sélection du Jour" :

    ASIA BIBI N’A PAS ENCORE PU QUITTER LE PAKISTAN !

    On la croyait en sécurité au Canada avec sa famille. Mais le démenti, cruel, est venu du Premier ministre du Pakistan en personne : il a reconnu dans un entretien à la BBC diffusé le 10 avril qu’Asia Bibi était toujours au Pakistan « à cause de certaines complications ». Interrogé sur ces « complications », il a répondu « qu’il ne pouvait pas en parler dans les médias », tout en assurant qu'elle pourrait quitter le pays « dans les prochaines semaines ».

    Ainsi, après neuf ans d’emprisonnement, cette chrétienne mère de famille condamnée à mort pour un prétendu « blasphème » avant d’être, après de multiples péripéties judiciaires angoissantes, définitivement innocentée par la Cour suprême du Pakistan, le 29 janvier, n’a toujours pas retrouvé la pleine liberté. Elle vit certes désormais en compagnie de son mari dans un endroit protégé, mais cela ne diffère guère d’une résidence surveillée. Cette « protection » dans un pays où les islamistes ont juré de la tuer, elle et les siens, ressemble à celle d’une cage immergée au milieu d’un banc de requins.

    La cause de cette assignation à résidence est la même que celle qui a fait condamner à mort puis maintenir en prison contre toute justice cette humble paysanne pakistanaise : la terreur que font régner les islamistes au Pakistan, « le pays des purs » musulmans. Asia Bibi est l’une des nombreuses victimes de la « loi anti-blasphème » contre le prophète Mahomet ou contre le Coran, qui donne prétexte à des dénonciations ubuesques à la disposition de quiconque veut se venger d’un adversaire ou d’un gêneur. Mais son cas ayant été providentiellement médiatisé, Asia Bibi est devenue un symbole dans le monde entier, surtout en Occident. D’où la haine des islamistes. Déjà les émeutes provoquées par son acquittement, le 31 octobre 2018, avaient paralysé de nombreuses villes du pays. Le sceau définitif apposé par la Cour suprême à son acquittement en refusant la demande de révision exigée par les islamistes, en janvier dernier, a encore fait monter la pression dans la cocotte-minute. C’est une explosion que redoute les autorités le jour elle aura enfin été exfiltrée du pays.

    Cette affaire emblématique de beaucoup d’autres (plus de 1500 cas de « blasphème » répertoriés au Pakistan) montre à la face du monde la nature totalitaire de l’islam. La vie des Pakistanais, non seulement appartenant à des minorités religieuses mais à la masse des musulmans, est suspendue à un arbitraire proche de celui des citoyens soviétiques ou chinois aux époques de terreur rouge. La différence, notable, c’est que les autorités pakistanaises ne pilotent pas ou plus cet arbitraire, mais tentent, tant bien que mal, de l’endiguer. Dans l’affaire Asia Bibi, deux de ses défenseurs, un gouverneur musulman et un ministre catholique, l’ont payé de leur vie.

  • Notre-Dame : l'actualité

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    L'actualité sur le site aleteia.org :

    La rédaction d'Aleteia/Bérengère Dommaigné

    Les cloches de toutes les cathédrales résonneront ce mercredi à 18h50

  • Reviendra-t-on à la "splendeur catholique" ?

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    Les réponses de Michel Houellebecq et de Geoffroy Lejeune (source); le fait que nous reprenions leurs propos ne signifie pas que nous y adhérions totalement :

    Splendeur catholique

    Michel Houellebecq. — L’Église catholique peut-elle retrouver son ancienne splendeur ? Oui, peut-être, je ne sais pas. Il serait bien qu’elle s’éloigne définitivement du protestantisme, et qu’elle se rapproche de l’orthodoxie. S’y intégrer complètement serait la meilleure solution, mais ne sera pas facile. La question du Filioque peut être aisément résolue par les théologiens compétents. Le problème de l’installation des barons francs au Proche-Orient ne se pose plus, même Donald Trump a laissé tomber. Mais, pour l’évêque de Rome, renoncer à son ambition universelle, n’avoir qu’une prééminence honorifique sur les patriarches de Constantinople ou d’Antioche, sera peut-être difficile à avaler.

    Au minimum, il faudrait que l’Église catholique, imitant la modestie orthodoxe, limite ses interventions dans les domaines qui ne sont pas directement de son ressort (j’ai cité la recherche scientifique, le gouvernement des États, l’amour humain). Qu’elle renonce à cette manie d’organiser des conciles, qui sont surtout l’occa­sion de déclencher des schismes. Qu’elle renonce également aux encycliques, et mette un frein à son inventivité doctrinale (l’Immaculée Conception, et surtout l’infaillibilité pontificale heurtent trop directement la raison ; la raison est un gros animal paisible, qui s’endort sans difficulté à l’heure du culte ; mais il faut éviter, à son égard, les provoca­tions inutiles).

    Elle peut s’inspirer du pentecôtisme, de la même manière que la pop music s’est inspirée du gospel et du blues ; d’autre part il ne faut pas oublier une dose nécessaire de folie, en version russe c’est Dostoïevski : « S’il faut choisir entre le Christ et la vérité, je choisis le Christ », en version française nous avons Blaise Pascal.

    Tout se résume au fond à ce que l’Église catholique a, au cours de son histoire, accordé beaucoup trop d’importance à la raison (et cela s’est aggravé au long des siècles, sans doute, peut-être est-ce que j’insiste trop, mais enfin je ne crois pas, sous l’influence du protestantisme). L’homme est un être de raison — si on veut, cela arrive, de temps en temps. Mais il est avant tout un être de chair, et d’émotion : il serait bien de ne pas l’oublier.

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  • Dakota du Nord : stop à l'avortement par démembrement humain

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    RESTRICTION À L’AVORTEMENT PAR « DÉMEMBREMENT HUMAIN » DANS LE DAKOTA DU NORD

    de genethique.org :

    Hier, le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, a signé un projet de loi interdisant, au deuxième trimestre de la grossesse, l'avortement par « dilatation et évacuation », c’est-à-dire, « par démembrement humain ».

    Sauf en cas d'urgence, les médecins pratiquant la procédure pourront être jugés pour crime passible d'une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement et de 10 000 dollars d'amende. La femme qui subit l'avortement ne fera en revanche pas l'objet d'accusation.

    Les lois du Mississippi et de Virginie-Occidentale interdisent également cette procédure, tandis que des procédures judiciaires ont suspendu des lois similaires en Alabama, en Arkansas, au Kansas, au Kentucky, en Louisiane, en Ohio, en Oklahoma et au Texas.

    Sources: Washington Times, James MacPherson (10/04/19)

  • Deux évêques américains dénoncent la pratique barbare de l'avortement tardif

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    AVORTEMENTS TARDIFS : DEUX ÉVÊQUES AMÉRICAINS RÉAGISSENT

    de genethique.org :

    Monseigneur Joseph Naumann, archevêque de Kansas City et responsable des activités « prolife » de la Conférence des évêques américains a réagi suite à l’audience du 9 avril de la commission judiciaire du Sénat sur les avortements tardifs, demandant la promulgation de la loi sur la protection des enfants non nés : « Ce projet de loi [sur les avortements tardifs] attire l'attention du public sur la réalité honteuse du fait que les États-Unis sont l'un des sept pays au monde autorisant la pratique barbare de l'avortement tardif, lorsqu'un enfant ressent probablement de la douleur et peut même vivre en dehors de l'utérus avec une assistance médicale appropriée. De telles procédures d'avortement après le milieu de la grossesse posent également de graves dangers physiques pour les femmes. La grande majorité des américains soutenant fermement l'interdiction des avortements tardifs, il est temps que le Congrès adopte ce projet de loi [sur la protection des enfants non nés]. Je prie également pour que l'examen de ce projet de loi rapproche notre pays de la reconnaissance de tous les bébés à naître en tant que personnes morales dignes de notre amour et de notre respect ».

    De son côté, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a décrié le projet du Massachusetts d’élargir l’accès à l’avortement jusqu’à la naissance : « Collectivement, ces changements ont des conséquences radicales pour la société. Dans la législation proposée, l'avortement est décrit comme «tout traitement médical destiné à entraîner l'interruption d'une grossesse clinique, sauf dans le but de parvenir à une naissance vivante». Même si « de nombreuses procédures cliniques peuvent être décrites de manière satisfaisante en termes purement médicaux », ce n’est pas le cas de l’avortement. « En dépersonnalisant la réalité, la législation déshumanise la décision à laquelle sont confrontées les femmes, leurs familles et leurs médecins ». Le cardinal a précisé qu’il « ne cherchait pas à imposer les enseignements de l’Église catholique à une société diversifiée, mais souhaitait contribuer à la construction d’une société qui protège la vie humaine de sa création à sa mort naturelle». Son objectif n’est pas de juger ou de blâmer les femmes et les familles confrontées à des grossesses extrêmement difficile, mais bien « d'examiner les implications de la législation proposée, qui, parmi ses dispositions, supprime toute limite à l'avortement au cours du troisième trimestre de la grossesse.»

    Sources: Zenit (9&10/04/2019)
  • L'actualité bioéthique (soins palliatifs, euthanasie...)

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    L'actualité sur le Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Le modèle des soins palliatifs doit s’adapter. Encore fortement construits autour des institutions de soins, les soins palliatifs sont appelés à faire partie intégrante de la vie en société pour permettre aux patients ou personnes âgées d’être soignés le plus longtemps possible dans leur environnement propre. C’est ce que soutient une récente étude menée par le groupe de recherche End...

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    03/04/2019 - Fin de vieFaisant suite à une journée d’étude à Anvers en mars dernier, le consortium de médecins LEIF (LevensEinde InformatieForum) fait pression pour élargir l’accès à l’euthanasie aux patients qui sont à un stade avancé de démence. L’argument est le suivant : puisque la loi exige que la personne soit encore capable de discernement au moment de son euthanasie (*), celle-ci n'est possible...

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    Le projet de loi pour la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté soumis au Parlement néo-zélandais par le député David Seymour (ACT New-Zealand) et adopté en première lecture, a suscité un vaste rejet de la part des citoyens. Un rapport de l’organisation Néo-zélandaise Care Alliance montre plus de 90% d’opposants. 38.000 Néo-Zélandais ont remis leurs observations...

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    La Fondation Roi Baudouin et Sciensano ont organisé un forum citoyen dont le but était de discuter en détails de l’emploi des données ADN dans le domaine médical. Cette démarche à eu lieu suite à la demande de la ministre de la Santé Publique qui souhaite élaborer une politique sur le sujet, politique qu'elle veut conforme aux attentes de la population belge. Ainsi, les 32 participants du forum ont dû...

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    La députée néerlandaise Corinne Ellemeet (GroenLinks) a provoqué de vives réactions suite à sa proposition concernant les soins aux personnes âgées. La députée écologiste demande à ce que les médecins gériatres en hôpitaux soient davantage impliqués dans le processus décisionnel pour prodiguer ou pas un traitement lourd à un patient âgé de plus de 70...

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