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Politique - Page 345

  • USA : la majorité des jeunes adultes serait en désaccord avec les Démocrates sur l'avortement

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    AUX ETATS-UNIS, LA MAJORITÉ DES JEUNES ADULTES EN DÉSACCORD AVEC LES DÉMOCRATES SUR L'AVORTEMENT

     de genethique.org

    Aux Etats-Unis, au cours des trois dernières années, les démocrates se sont battus pour élargir l’accès à l’avortement et ils ont instauré une plate-forme nationale d’informations sur le sujet.

    Les médias américains font valoir que la plupart des jeunes de moins de 34 ans seraient favorables à cette politique. Pourtant, une nouvelle enquête de Students for Life of America a révélé que la situation est tout autre.  La « génération Y », l’un des plus grands blocs électoraux des Etats-Unis, est aussi l’une des plus prudentes lorsqu’il s’agit de la vie d’êtres humains. Seulement 7% des 18-34 ans sont en accord avec la mise en place d’une plate-forme nationale sur l’avortement, financée par les fonds publics, et 42% s’opposent à l’avortement  « au sens large ». Cette étude risque de bouleverser le système des démocrates, qui mise surtout sur sa crédibilité auprès d’un groupe d’âge étonnamment pro-vie. Kristan Hawkins, présidente de Students for Life of America, a déclaré que « les labels comme pro-vie, pro-choix, accès, santé ou droits des femmes dissimulent souvent les vraies réalités des politiques qui sillonnent aujourd'hui le pays ».

    Une autre étude de Marist poll confirme ces chiffres, précisant que « 74 % des Américains, y compris 54% qui s’identifient comme "pro-choix"- sont favorables à "des restrictions importantes" sur l’avortement », indépendamment de leurs milieux d’origines et opinions politiques. Les jeunes ont également une vision étonnamment défavorable à la planification familiale.

    Sources: Daily Signal, Tony Perkins (15/01/19)

  • Le Vatican vent debout contre la traite humaine

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    De Vatican News (Olivier Bonnel) :

    La feuille de route du Saint-Siège contre la traite humaine

    Ce jeudi dans la salle de presse du Saint-Siège, la section "migrants et réfugiés" du dicastère pour le développement humain intégral a présenté deux documents importants qui résument la ligne de conduite du Saint-Siège pour lutter contre toutes les formes de trafic. Le premier document d'une quarantaine de pages donne des lignes d'action pratique. Le second est un volume des prises de parole du Pape François sur la thématique des migrations ainsi que l'exploitation des plus vulnérables.

    Parmi les deux documents présentés ce jeudi dans la salle de presse du Saint-Siège, figurent «Les orientations pastorales sur la traite des personnes», document de 36 pages, explicitement consacré au trafic humain et aux moyens de le combattre et un volume de textes du Pape François intitulé «Lumières sur les chemins de l'Espérance» qui recense toutes les prises de paroles du Souverain Pontife sur la thématique des migrants, discours, homélies ou appels lors des Angélus.

    Le premier document analyse d'abord les causes de la traite humaine, les moyens de la reconnaître, ses différentes expressions, que ce soit dans le monde économique ou dans les migrations et les réponses que préconise l'Église pour combattre ce fléau.

    La lutte contre la traite des personnes est un thème cher au Pape François, explique ce document, qui rappelle notamment le discours du Saint-Père devant les Nations-Unies le 25 septembre 2015 au cours duquel il affirmait que «la traite des êtres humains, commerce d’organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail esclave - y compris la prostitution» ne peut se combattre seulement par «des engagements assumés solennellement».

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  • France, Norvège... : la natalité en déclin

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    UN DÉCLIN CONTINU DE LA NATALITÉ FRANÇAISE EN 2018

     

    Le dernier bilan démographique de l’Institut national de la statistique (Insee), publié le 15 janvier dernier, montre que si la population française continue d’augmenter[1], le rythme des naissances a, quant à lui, baissé en 2018. « 758 000 bébés sont nés, soit 12 000 de moins qu’en 2017 et 60 000 de moins qu’en 2014 ». Une baisse des naissances qui « s’installe dans la durée mais sans s’intensifier ».

    Les principales causes avancées par les spécialistes, sont :

    - une baisse du nombre de femmes en âge de procréer : « 8,4 millions de Françaises âgées de 20 à 40 ans, contre 8,8 en 2008 et 9,1 en 1998 » ;

    - une baisse de la fécondité, établie désormais à 1,87 enfant par femme. Pour le géographe Laurent Chalard, elle s’explique notamment par « un changement de mentalité chez les jeunes générations » ;

    - un allongement de l’âge moyen des femmes qui ont un enfant : 30,6 ans en 2018. Gilles Pison, professeur de démographie au Museum national d’histoire naturelle, l’associe à « l’allongement de la durée des études, à la progression de l’emploi féminin et au souhait croissant des femmes et des hommes de n’avoir des enfants qu’une fois installés dans la vie, avec des diplômes, un emploi stable, un logement et une vie de couple ».

    En parallèle, le nombre de décès a légèrement augmenté en 2018, en raison de « l’arrivée à un âge de forte mortalité des générations issues du baby-boom ».

    Ainsi, la baisse des naissances associée à une hausse de la mortalité se conjuguent pour provoquer un solde naturel (la différence entre naissances et décès) historiquement bas en 2018.    

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    [1] 66 993 000 habitants, au 1er janvier 2019, en hausse de 0,3 % par rapport à 2017.

    Sources: Le Monde, Solène Cordier (16/01/19)

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    UN DÉCLIN DE LA NATALITÉ : "LA NORVÈGE A BESOIN DE PLUS D'ENFANTS !"

     de genethique.org

    « La Norvège a besoin de plus d'enfants ! Je ne crois pas avoir besoin de vous faire un dessin », a déclaré la Première ministre norvégienne, le 17 janvier 2019. En 2017, le taux de fécondité a atteint un seuil historique avec « entre 1,49 et 1,71 enfant par femme », alors que ce taux  « frôlait le niveau requis (2,1) pour le renouvellement des générations », quelques années plus tôt.

    Trude Lappegård, sociologue à l'université d'Oslo a observé que, « dans tous les pays nordiques, [le taux de natalité] a commencé à baisser dans les années ayant suivi la crise financière de 2008 ». Le constat est le même dans l’ensemble de ces pays : « les familles nombreuses sont moins... nombreuses, et les femmes attendent plus longtemps avant la première grossesse ». « Le nombre d'adultes sans enfant augmente rapidement et celui de femmes en ayant trois, quatre ou plus baisse. Un tel recul est sans précédent à l'époque moderne en Finlande », a alerté Anna Rotkirch, sociologue dans une organisation œuvrant auprès des familles.

    Les solutions proposées diffèrent selon les économistes et politiciens. Certaines municipalités finlandaises ont choisi de récompenser les naissances. C’est le cas de la ville de Miehikkälä, qui offre « 10 000 euros pour chaque bébé né et élevé dans la commune ». Au Danemark, Copenhague a prévu d’organiser une « campagne de sensibilisation » sur le déclin de la fertilité masculine.

    Enfin, ces Etats ont entrepris depuis plusieurs générations une politique en faveur de l’immigration afin de pallier le manque de main d’œuvre. La Suède, qui occupe la deuxième place de l'Union Européenne en matière de fécondité, derrière la France avec 1,85 enfant par femme en 2016, le « doit en grande partie aux immigrés, qui font généralement plus d'enfants que la moyenne ». Ola Gustafsson, responsable municipal, prend l’exemple de la ville d’Aneby qui « a reçu environ 225 Érythréens au tournant des années 1990 et, aussitôt après, des réfugiés des Balkans. 1994 a été un record démographique pour la commune ». Le recours à l'immigration « nourrit aussi les craintes ».

    Voir aussi : USA : la chute du taux de natalité se poursuit

  • GPA : une majorité des députés belges au Parlement Européen y sont favorables

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les députés belges au Parlement européen en majorité pour la GPA...

    La grande majorité des députés belges au Parlement européen ne pensent pas que la GPA soit contraire aux droits de l’homme, à la dignité de la femme et à l’interdiction de traffic d’enfants. 

    Parmi ces députés figurent Philippe Lamberts (Greens/EFA), Guy Verhofstadt et Louis Michel (ALDE), et Tom Vandenkendelaere (EPP). (Voir la liste complète des votes ici ), qui tous, se sont en fait opposés à un  amendement qui mettait en cause la pratique des mères porteuses.

    La Résolution sur le rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde 2017 et la politique de l’UE en la matière a finalement été adoptée le 12 décembre 2018, sans condamnation quelconque de la GPA.

    En Belgique, la pratique des mères porteuses est tolérée, mais le droit de la filiation constitue un obstacle à son développement. Par conséquent, la mère porteuse est tenue d’abandonner l’enfant. Après quoi, le couple commanditaire peut introduire une procédure d’adoption plénière de l’enfant abandonné. En conjuguant procréation médicalement assistée et adoption, la GPA belge détourne ainsi l’institution de l’adoption, créant volontairement une situation d’abandon de l’enfant (Voir dossier de l’IEB).

    Tant au niveau national qu’international, la Belgique semble donc décidée à nourrir un silence sur la GPA, encourageant ainsi une pratique manifestement contraire aux droits de l’homme.

    Et pourtant, l'Espagne vient de réaffirmer son opposition à la GPA : « La pratique de la gestation pour autrui est contraire à la déontologie médicale, étant considérée comme une atteinte à la dignité de la femme et au bien supérieur de l’enfant », énonce la version provisoire du nouveau Code de déontologie médicaleespagnol. Une pratique que le Dr. Jacinto Batiz, secrétaire de la Commission centrale de déontologie de l’OMC (Comision Medica Colegial), juge inadmissible du point de vue éthique et déontologique : « Ce n’est pas un acte totalement libre, mais influencé par une prestation économique qui conditionne la décision et le consentement. » Il rappelle que la GPA se distingue du don d’organes ou de tissus car elle suppose « de vivre neuf mois avec un nouvel être qui dépend d’une femme à chaque minute, avec les conséquences affectives et émotionnelles que cela implique ».

    Pour rappel, les contrats de GPA, à titre gratuit ou onéreux, sont considérés comme nuls en Espagne.

    Sources : médicosypacientes.com, Word Youth Alliance

  • Chine : la persécution des catholiques clandestins se poursuit

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    Du site "Bitter Winter" :

    Et la persécution des catholiques clandestins se poursuit...

     

    Le gouvernement chinois continue d’utiliser l’accord de principe avec le Vatican pour obliger toutes les églises clandestines à rejoindre celles approuvées par l’État.

    En dépit de l’accord avec le Vatican, le Parti communiste chinois (PCC) renforce la répression et la persécution des églises catholiques clandestines et de ses fidèles. Cet accord conclu il y a près de quatre mois était censé apaiser des tensions qui duraient depuis plusieurs décennies au sujet de la nomination des évêques.

    Dans le cadre de l’accord Vatican-Chine de 2018, le pape François a reconnu la légitimité de sept évêques nommés par le gouvernement chinois qui, n’ayant pas été choisis par le Vatican, avaient été excommuniés. À son tour, Pékin a enfin reconnu l’autorité du pape de manière formelle.

    « La Chine et le Vatican continueront à maintenir la communication et à faire avancer le processus d’amélioration des relations entre les deux parties », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères dans un communiqué publié alors.

    Et pourtant, le PCC va à l’encontre de cette déclaration : il ne fait qu’empirer ses relations avec les églises du pays.

    Début décembre, des agents d’un poste de police du comté de Taining, dans la ville-préfecture de Sanming, dans la province de Fujian, au sud-est de la Chine, ont fait irruption dans un lieu de réunion clandestin de l’Église catholique dans le but d’arrêter le prêtre et les religieuses de l’église. Quand leur mission a échoué, les agents ont menacé un fidèle âgé : « Si on ne trouve pas le prêtre, on vous emmènera tous ».

    Catholicisme en Chine,Église catholique clandestins,L’accord entre le Vatican et la Chine
    Le dortoir de l’église catholique du comté de Taining. Ce jour-là, la police a utilisé une échelle pour entrer illégalement dans le bâtiment afin de retrouver et d’arrêter le prêtre.

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  • France : pourquoi vont-ils marcher pour la Vie ?

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    Sur Boulevard Voltaire, Adélaïde Pouchol, porte-parole du mouvement, revient sur l’actualité et l’urgence de ce combat.

    MARCHE POUR LA VIE 2019 : DANS DE TROP NOMBREUX CAS, L'AVORTEMENT EST UN SIGNE D'IMPUISSANCE

     

    « Qu'y a-t-il de plus fondamental que la question du respect de la vie ? » La prochaine Marche pour la vie, qui aura lieu dimanche 20 janvier prochain, aura cette année pour thème la défense de la liberté de conscience. Adélaïde Pouchol, porte-parole, résume l'enjeu de cette nouvelle édition : « Nous marchons pour dire qu'un enfant est une personne comme les autres et qu'à ce titre, il ne peut être considéré comme un droit ou un dû dont les adultes peuvent disposer ; pour dire que les médecins ne sont pas les fonctionnaires de la puissance politico-médiatique que l'on peut forcer à poser un acte qu'ils réprouvent. Et, parce que nous sommes convaincus qu'on passe de la civilisation à la barbarie dès que l'on cesse de protéger les plus petits d'entre les hommes, nous marchons pour demander une politique en faveur de la vie ».

    Quant au choix du thème, « c'est une chose que d'être convaincu de la valeur de toute vie, encore faut-il pouvoir le dire et le vivre. L'hystérie collective qui s'empare de la plupart des personnalités politiques et médiatiques dès que quelqu'un ose remettre en cause l'avortement ou la PMA sont la preuve que la liberté de conscience est très abîmée en France ». Adélaïde Pouchol dénonce « une conspiration du silence sur l'avortement conjuguée à une forme de dictature du progrès qui interdisent toute pensée qui, pour faire court, serait contraire aux recommandations du CCNE et aux tweets de Marlène Schiappa. Parce qu'elle remet, année après année, la question du respect de la vie sur la place publique, la Marche pour la Vie est le caillou dans la chaussure du moralement correct ».

    Le 20 janvier, la Marche pour la vie veut montrer que « la société peut répondre autrement que par l'avortement à la détresse des femmes »,et « dire qu'une loi qui permet de supprimer une vie innocente pour résoudre un problème n'est pas une avancée sociale ». Parce que « dans de trop nombreux cas, l'avortement est un signe de l'impuissance masculine ou politique. On fait mieux comme symbole de libération des femmes, non ? »

    Sources: Valeurs actuelles, Charlotte d'Ornellas (11/01/2019)

  • Supercherie électorale congolaise : le chat a bien piégé la souris.

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    Excellent résumé de l'impasse actuelle par Hubert Leclerq sur le site de « La Libre Afrique » :

    farine e0c2b829fcfd7eb128f82f967eb8b357.jpg« Deux semaines après le passage par les urnes, cinq jours après l’annonce du verdict provisoire de la présidentielle et deux jours après celle du résultat des législatives, le processus congolais mis sur pied par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne convainc plus grand monde

    Le président zambien, Chagwa Lungu, qui préside actuellement l’organe chargé de la politique, de la défense et de la sécurité de la SADC (communauté des Etats de l’Afrique australe) n’a pas chômé ces derniers jours. C’est que toute la sous-région est suspendue aux évolutions du processus électoral en République démocratique du Congo. Et ce processus est loin de faire l’unanimité. Il fait craindre la résurgence d’une période d’instabilité et de violence dans ce pays de plus de 80 millions d’âmes.

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, sur le coup de 3 heures du matin, la Ceni a annoncé les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Des résultats qui ont donné la victoire à l’opposant Félx Tshisekedi, d’une tête devant l’autre opposant, Martin Fayulu. Le dauphin de Joseph Kabila devant se contenter d’une troisième place, loin des deux autres.

    Un résultat immédiatement rejeté par Martin Fayulu qui annonce, ses chiffres de compilation à la main, avoir décroché plus de 60% des suffrages. L’Église catholique, à travers la commission épiscopale nationale congolaise (Cenco), a répété son incompréhension face à ces chiffres officiels. Pour la Cenco, ce résultat ne correspond pas du tout aux chiffres qu’elle a obtenus en compilant les procès-verbaux des bureaux de vote.

    Le malaise est évident. Aucun pays africain, jusqu’ici, n’a d’ailleurs félicité publiquement les gagnants, quoi que disent leurs QG. Tous les voisins ont félicité les Congolais pour leur détermination à faire entendre leur voix mais personne n’a félicité le lauréat. Tous se sont contentés de prendre acte.

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  • Le pape François soutient la Marche pour la Vie à Paris le 20 janvier prochain

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    Chers amis,

    Nous avons eu la joie de recevoir un message du pape François qui « salue cordialement les participants de la Marche pour la vie organisée le dimanche 20 janvier 2019 à Paris » et nous encourage à « témoigner sans se lasser des valeurs inaliénables de la dignité humaine et de la vie ».

    Cette année, nous vous proposons de découvrir à partir de 12h notre « Village Pour la Vie » qui s’installe pour la première fois -avec stands de restauration- au départ de la Marche pour la Vie. Y seront représentées de nombreuses associations qui œuvrent tout au long de l’année au service de la dignité de la vie humaine et des plus fragiles, parmi lesquelles la Fondation Jérôme Lejeune, Alliance Vita, Choisir La vie, les Associations Familiales Catholiques, la fédération européenne One Of Us. 

    RDV le dimanche 20 janvier à Paris, Porte Dauphine, à 13h30 !
    Venez nombreux et partagez notre teaser :

    Teaser Marche pour la vie 2019

    Pour nous aider, vous pouvez encore commander nos tracts, affiches et autocollants (si vous êtes francilien), faire partie de nos 1 000 bénévoles (nous en recherchons encore 300), où vous inscrire dans nos cars qui partent de plus de 40 villes de France :

    Pour nous aider autrement : Je donne 

  • France : un appel pour un nouveau catholicisme social

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    Du site de l'hebdomadaire La Vie :

    Appel pour un nouveau catholicisme social

    Denis Moreau, Tugdual Derville, Joseph Thouvenel, Gaultier Bès, Patrice Obert… dix-neuf intellectuels catholiques, issus d’écoles de pensée différentes, lancent un appel pour un nouveau catholicisme social. Face à la crise des gilets jaunes et la question sociale contemporaine, « plus grave encore que celle du 19e siècle », ils veulent élaborer un carrefour en vue de l’édification des communautés solidaires.

    La fracture sociogéographique qui s’est progressivement creusée en France est en train de disloquer notre pays. Aujourd’hui, la « France périphérique » présente un potentiel insurrectionnel parce qu’elle n’en peut plus. Ce peuple de France veut vivre dignement du fruit de son travail et il le fait savoir ; il veut vivre uni dans une communauté de destin, non comme une catégorie reléguée économiquement et culturellement, exclue du récit global du « nouveau monde » financiarisé, où l’idole-argent absorbe le politique.

    Cette France périphérique marginalisée par la mondialisation concerne 60 % de la population, selon la classification du géographe Christophe Guilluy et davantage selon d’autres. Elle n’en peut plus de devenir un désert sans bureau de poste, sans maternité, sans médecin, sans usine, sans ferme et sans train ; elle n’en peut plus de payer toujours plus de taxes alors même que les services publics sont démantelés ; elle refuse la marche forcée vers la mondialisation économique ultralibérale et la globalisation culturelle sur lesquelles elle n’a aucune prise et qui se décident sans elle.

    Il y a le feu. Notre maison commune France brûle. Cette atmosphère possiblement insurrectionnelle est inquiétante. Pour le gouvernement, l’équation semble insoluble : on ne peut emmener à marche forcée un peuple vers un « nouveau monde » qui le rejette. Devant un tel contexte, la situation pourrait devenir hors de contrôle. Or, dans la révolution, c’est toujours le plus fort qui impose sa loi, pas le plus juste.

    Comment instaurer un dialogue social quand il n’y a plus de langage commun entre la sphère financière des mégalopoles et la France des périphéries, entre “les individus de n’importe où“, initiés et mobiles, et “le peuple de quelque part” ? Sur quelle réalité institutionnelle peut s’appuyer un tel dialogue quand les corps intermédiaires ont été sapés et que la représentation politique est décrédibilisée ? Comment trouver un chemin commun quand s’opposent "culture urbaine" mondialisée et culture populaire ?

    Tels sont les contours de la question sociale contemporaine. Cette nouvelle question sociale est, sous certains aspects, plus grave encore que celle du 19e siècle, qui recouvrait principalement la condition ouvrière. Un ensemble de lois avaient alors pu la résoudre, au moins en partie. Aujourd’hui, la question sociale dépasse largement les conditions particulières d’une classe sociale, elle atteint la nature même du lien collectif, dans toutes ses dimensions : familiale, culturelle, économique, écologique, géographique ; dimensions que nie l’idéologie de l’économie financiarisée. C’est la cohésion d’un peuple et d’une nation qui est en cause.

    Cette nouvelle question sociale dépasse les frontières, comme le montre l’extension du symbole des gilets jaunes au-delà de la France. Dans de nombreux pays, en Europe et dans le monde, la valeur travail, la dignité des travailleurs, leur droit à un juste salaire et à un environnement sain, sont quotidiennement bafoués. Cela concerne les structures économiques mais aussi la responsabilité de chacun, alors que la culture du « toujours moins cher » fait oublier que derrière chaque produit et chaque service, il y a des travailleurs et leur famille.

    Dans le passé, des catholiques sociaux se sont levés pour défendre la classe ouvrière. Aujourd’hui, les catholiques doivent se lever pour soutenir le peuple de France et lutter pour un système économique mondial et une Europe au service du développement humain intégral. Nous devons avoir conscience que les fractures françaises ne seront pas résolues seulement par des lois mais par l’engagement de chacun.

    Les catholiques doivent se mobiliser pour édifier des communautés solidaires, fondées sur un lien de responsabilité commune, qui puissent redonner à notre pays une perspective, un destin partagé, du travail, un lien par la culture populaire, une histoire continuée, un nouveau souffle familial, éducatif, écologique, spirituel et de vraies solidarités.

    Nous sommes membres d’un peuple. La dignité de chacun est de participer à une grande œuvre commune et au bien de notre pays. Le devoir des catholiques, en ce temps crucial de l’histoire, n’est pas de défendre les intérêts d’une communauté, mais de penser et mettre en œuvre un nouveau catholicisme social au service de l’universel et de notre pays.

    Signataires : Joseph Thouvenel, syndicaliste chrétien ; Mathieu Detchessahar, docteur en gestion, professeur des Universités ; Guillaume de Prémare, délégué général d'Ichtus ; Patrice de Plunkett, essayiste ; Patrice Obert, Président des Poissons Roses ; Denis Moreau, philosophe, Professeur des Universités ; Emmanuel Gabellieri, philosophe, Professeur à l'UCLY ; Gaultier Bès, directeur-adjoint de la Revue Limite ; Pierre-Yves Gomez ; Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA ; Henri Hude, philosophe ; Bernard Bourdin, professeur des universités en philosophie politique ; Antoine Renard, président des Associations familiales catholiques en Europe ; Ghislain Lafont, Président de l'Académie d'éducation et d'études sociales ;Gérard Leclerc, journaliste ; Joël Hautebert, professeur des universités ; Diane de Bourguesdon, consultante en stratégie ; Marie-Joëlle Guillaume, écrivain ; Jean-Marie Andrès, président des Associations familiales catholiques

    Contact : nouveau.catholicisme.social@gmail.com

  • RDC : l'Eglise catholique congolaise s'oppose frontalement à la version officielle du pouvoir en place

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    De Caroline Hick sur le site de la RTBF :

    RDC: l'Eglise catholique en première ligne contre Joseph Kabila

    Son avis et ses conclusions étaient attendues par une partie des Congolais, comme par la communauté internationale. Cet après-midi (11 janvier), la Cenco, la Conférence épiscopale congolaise, a fait savoir que le résultat provisoire de l'élection présidentielle, annoncé par la Céni (la commission électorale) et qui attribue la victoire à Felix Tshisekedi, "ne correspond pas" aux données collectées par ses observateurs dans les bureaux de vote et de dépouillement.

    L'église catholique congolaise s'oppose donc frontalement à la version officielle du pouvoir en place. Il y a quelques jours, un collectif catholique, organisateur des manifestations anti-Kabila en 2017 et 2018 dénonçait même la "complicité" entre le pouvoir et la Céni.

    "Une Eglise plus organisée que l'état congolais"

    Tout le monde ne se permet pas de contester le pouvoir aussi frontalement, loin de là. Mais l'église catholique congolaise peut se le permettre: elle jouit d'une popularité et d'une confiance de la part des Congolais à faire pâlir d'envie tous les représentants politiques.Pour Dieudonné Wamu Oyatambwe, politologue et auteur de "Eglise catholique et pouvoir politique au Congo-Zaire", ce n'est pas étonnant. "L'église catholique est incontournable dans la vie des Congolais. Elle est très écoutée et respectée, non pas parce que tous les Congolais sont croyants, mais parce qu'elle est crédible et organisée, bien plus que l'Etat congolais", explique-t-il. Ainsi, l'Eglise est là quand l'Etat ne l'est pas, estime le politologue. "L'église est partout et depuis longtemps. Même quand il n'y avait pas de système de communication tel que nous le connaissons, les gens communiquaient via les diocèses. Ce n'est pas étonnant qu'elle puisse annoncer les résultats quelques jours après les élections, car elle a un réseau d'information très développé."

    Intense mobilisation

    L'Eglise congolaise s'est particulièrement mobilisée à l'occasion de cette élection présidentielle, retardée de deux ans par rapport au calendrier initial. "Elle s'est d'abord mobilisée pour que la classe politique s'entende", explique M. Oyatambwe. C'est en effet sous son égide qu'a été signé l'accord de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre 2016. Majorité et opposition avaient alors signé un compromis pour une transition politique pacifiste jusqu'aux élections. "Elle a aussi sensibilisé les gens sur le processus électoral", poursuit le politologue. "Elle les a incité à aller voter, elle a fourni un travail énorme. Ensuite, elle a déployé une large mission d'observation sur le terrain. C'est la seule à pouvoir mobiliser autant."L'an dernier, c'est aussi elle qui était à l'origine des manifestations réclamant le départ de Joseph Kabila. Ces rassemblements avaient causé la mort de plusieurs personnes le 31 décembre 2017 suite à l'intervention des forces de l'ordre. "Nous ne pouvons que dénoncer, condamner et stigmatiser les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme qui traduisent malheureusement, et ni plus ni moins, la barbarie", avait déclaré l'influent archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya.

    Implantation durable au Congo

    Au Congo, l'Eglise est une institution, et cela ne date pas d'hier. Au siècle dernier, elle constituait déjà l'un des trois piliers de la trinité coloniale, aux côtés de l'administration et des entreprises coloniales. Et face aux lacunes de l'Etat, elle a pris une place considérable dans le paysage congolais. Aujourd'hui, sa mission n'est plus "civilisatrice" mais elle reste incontournable. "Elle intervient dans le système éducatif, les soins de santé, la socialisation des jeunes", explique Dieudonné Wamu Oyatambwe. Si une telle intervention de l'église dans la politique semblerait aujourd'hui inconcevable en Belgique, l'analyse n'est pas la même en RDC, où l'Eglise a encore un poids énorme dans la vie sociale des Congolais.

     
  • Fin de la comédie des élections en RDC ? Kabila choisit Félix Tshisekedi.

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    Lu dans la "Libre Belgique" de ce jour:

    Kab-Tsh-696x450.jpgLes résultats provisoires de l'élection proclamant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle "ne correspondent pas" aux données collectées par les observateurs de l'Église catholique en République démocratique du Congo, a déclaré jeudi la conférence épiscopale. "Nous constatons que les résultats de l'élection présidentielle tels que publiés par la Céni (la commission électorale indépendante) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d'observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de l'épiscopat congolais lors d'une conférence de presse.

    "Nous prenons acte de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle qui, pour la première fois dans l'histoire de notre pays ouvre la voie à l'alternance au sommet de l'Etat", a néanmoins estimé la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

    La Cenco qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs au scrutin du 30 décembre n'a pas donné le nom du candidat qu'elle estime vainqueur.

    Les résultats doivent être contestés "pacifiquement", selon l'Union africaine

    Toute contestation des résultats de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), remportée par l'opposant Félix Tshisekedi selon la commission électorale, ne peut se faire que "pacifiquement", a plaidé jeudi le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Rappelant la nécessité de "consolider la démocratie et préserver la paix" en RDC, M. Faki a estimé dans un communiqué qu'il "est important que toute contestation des résultats proclamés, notamment celle portant sur leur non conformité avec la vérité des urnes, se fasse pacifiquement, par le recours aux procédures prévues par les textes en vigueur et le dialogue politique entre toutes les parties prenantes".

    2 policiers et 2 civils tués dans l'ouest

    Deux policiers et deux civils ont été tués jeudi dans la répression de la contestation des résultats donnant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo dans un fief de son rival Martin Fayulu, a-t-on appris de source policière.

    "Dans l'opération de rétablissement de l'ordre public de ce jeudi à Kikwit, deux policiers et deux civils ont été tués. Nous avons enregistré aussi dix blessés", a déclaré à l'AFP le général Dieudonné Mutepeke, chef de la police de cette ville de l'ouest de la RDC.

    Rédaction (avec Belga et AFP)

    Ref. Elections en RDC: les évêques contestent les résultats, 2 policiers et 2 civils tués dans l'ouest

    Après Poutine, Medvedev : une alternance « démocratique » ?

    Il n’y a rien à modifier dans l’analyse que nous avions faite ici le dimanche 30 décembre 2018, jour des élections congolaises Ce sera, disions-nous, l’éternel retour du cycle : un potopoto propice à une palabre ajoutant à la confusion en attendant que le plus fort rafle la mise. Le plus fort: celui qui détient la réalité du pouvoir, lequel ne s’est jamais trouvé au fond des urnes après le 30 juin 1960. Les seuls scrutins réellement libres qui se soient déroulés au Congo sont, jusqu’ici, ceux que l’administration coloniale belge y a organisés dans la perspective de l’octroi de l’indépendance à ce pays, voici près de soixante ans...     

    JPSC

  • 500 imams pakistanais dénoncent la violence religieuse dans leur pays

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    De Vatican News :

    Pakistan: 500 responsables musulmans dénoncent la violence religieuse

    La Déclaration d’Islamabad rassemble les signatures de 500 imams, unis dans la lutte contre le terrorisme et les violences sectaires et religieuses.

    Le Conseil des Oulémas, la principale autorité religieuse du Pakistan, s’engage dans cette déclaration à soutenir la liberté religieuse, et dénonce les violences alimentées par des leaders islamistes extrémistes qui menacent de mort ceux qui ne suivent pas la loi coranique. Le texte, articulé en sept points, fait explicitement référence au cas d’Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre dernier, et libérée après neuf ans de prison. Sa situation doit être traitée «avec une absolue priorité», demande le Conseil des Oulémas, alors que les extrémistes demandent une révision de son procès.

    Les fidèles de toute religion ont le droit de vivre au Pakistan selon leurs propres normes culturelles et doctrinales, et donc d’organiser leurs propres structures avec l’accord des administrations locales et l’interdiction totale de publier des documents qui incitent à la haine religieuse, est-il rappelé dans cette Déclaration d’Islamabad. Les 500 imams reconnaissent que le Pakistan est un pays multi-ethnique et multi-religieux et soulignent que le gouvernement a la responsabilité de «protéger la vie et la propriété des non-musulmans qui vivent au Pakistan» et donc de contrer «avec fermeté les éléments qui menacent les lieux sacrés des non-musulmans résidant au Pakistan». Ils appellent donc à consacrer cette année 2019 à «éradiquer le terrorisme, l’extrémisme et les violences sectaires dans le pays».

    La méfiance de Paul Bhatti

    Interrogé par la section italienne de Vatican News, Paul Bhatti, activiste chrétien pour les droits humains et frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, ne cache toutefois pas un certain scepticisme quant à l’efficacité de ces déclarations d’intentions : «Il y a une bonne espérance mais il n’y aura pas de tournant au Pakistan tant que certains aspects fondamentaux ne changeront pas», et donc notamment «un changement de Constitution», afin de protéger les droits des minorités.

    «En février 2013, j’ai suivi un congrès auquel ont participé tous les imams du Pakistan, en présence du président et du premier ministre, où j’ai écouté plus ou moins les mêmes intentions, mais qui n’ont pas eu de suite, regrette Paul Bhatti. Tant que ne changeront pas ces écoles religieuses dans lesquelles se fait le lavage de cerveau, cela n’a aucun sens de parler de droits si à la fin on continue dans les écoles à enseigner la haine… Alors il faut faire des pas concrets pour que le Pakistan puisse changer. Un point de vue religieux ne suffit pas.»