Lu sur le site de La Croix (Claire Lesegretain) :
En Inde, la police arrête 200 chrétiens
Alors qu’ils manifestaient pacifiquement à New Delhi, jeudi 5 février, pour protester contre les attaques d’églises, plus de 200 catholiques ont été retenus dans un commissariat.
« Ils n’avaient aucune permission de protester là », a justifié Mukesh Kumar Meena, officier de police à New Delhi, pour expliquer l’arrestation, jeudi 5 février, de 200 chrétiens. Ceux-ci venaient de commencer une « marche pacifique de protestation » dans les rues de la capitale indienne, au départ de la cathédrale catholique du Sacré Cœur vers la résidence du ministre de l’intérieur, Rajnath Singh.
LES HOSTIES À TERRE
Cette manifestation avait été convoquée par le diocèse de New Delhi après l’attaque, lundi 2 février, de la paroisse Sainte-Alphonse, dans le quartier Vasant-Kunj, au sud de Delhi, au cours de laquelle des individus avaient vandalisé l’église et profané le tabernacle, en répandant les hosties à terre. Cette attaque d’une église catholique, aggravée d’une profanation, était la cinquième dans la capitale de l’Inde depuis deux mois. « Le gouvernement fédéral doit prendre immédiatement toutes les mesures appropriées pour empêcher le renouvellement de tels actes contre les minorités religieuses », avait demandé dès le 2 février Mgr Kuriakose Bharnikulanagara, archevêque de l’éparchie syro-malabare de Faridabad.
Le 4 janvier, c’était l’église catholique de la Résurrection dans le Secteur 6 de Rohini, au nord-ouest de New Delhi. Et le 1er décembre 2014, la paroisse Saint-Sébastien avait été victime d’un incendie, soupçonné d’être criminel. Pour protester contre l’augmentation de ces violences et contre la passivité de la police, le diocèse a donc appelé, jeudi 5 février, les fidèles à manifester « pour exiger du gouvernement que tous les lieux de culte soient sécurisés et que les enquêtes de justice soient menées jusqu’au bout afin d’arrêter les coupables », comme l’indique le communiqué diocésain.



