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Politique - Page 528

  • Obama aurait soutenu la politique de l'enfant unique en Chine

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    Lu sur C-FAM (Wendy Wright) :

    Un député accuse Obama d’avoir collaboré à la politique chinoise de l’enfant unique

    NEW YORK, 24 octobre (C-Fam) Des photos de mères et de leurs enfants avortés de force inondent internet. Les employés du Planning familial soutirent à des familles paysannes des amendes démesurées. Un avocat est torturé et condamné à réclusion pour avoir défendu des mères contre l’IVG forcée. Zhang Yimou, un célèbre réalisateur chinois a dû payer une amende de 1,24 millions de dollars pour avoir eu plus d’enfant qu’il ne lui est permis.

    Ces six dernières années, les preuves de la mise en œuvre brutale de la politique chinoise de l’enfant unique s’accumulent. Et pour couronner le tout, un député vient d’accuser Barack Obama d’avoir enfreint le droit américain en offrant assistance à la Chine dans la mise en œuvre des avortements forcés.

    Barack Obama a octroyé 227$ millions à une agence de l’Onu qui facilite la mise en œuvre de la politique de l’enfant unique, et offre des visas à des dirigeants chinois impliqués dans les avortements forcés, a déclaré le député républicain à la Chambre des représentants, Chris Smith.

    Les Etats-Unis interdisent tout financement fédéral d’organisations complices de la politique chinoise des avortements et stérilisations forcés, et exclut de son territoire les étrangers impliqués dans sa mise en œuvre. « Seuls quelques-uns de ces criminels se sont vus refuser leurs visas », a déclaré Chris Smith.

    Dans un discours de la semaine dernière, ce dernier a livré une longue liste d’abus perpétrés par la Chine, et expliqué comment le gouvernement Obama y avait participé.

    Les peines sévères imposées par la Chine à quiconque conçoit un enfant sans permission du gouvernement vont de l’enlèvement, l’avortement forcé, la réclusion, la perte d’emploi, la destruction du foyer, à des amendes s’élevant jusqu’à dix fois le salaire annuel des parents.

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  • Retour sur le procès en appel d'Asia Bibi

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    Du site de Portes Ouvertes :

    Pakistan : le curieux procès d’Asia Bibi

    Retour sur le procès en appel d’Asia Bibi qui a duré quatre longues heures et qui en dit long sur les conséquences désastreuses de la loi anti-blasphème au Pakistan.

     

    141022FR300x200.jpgDepuis 2009, Asia Bibi croupit en prison, dépassée par une histoire aux proportions aussi absurdes que vertigineuses. La première femme condamnée à mort du Pakistan (en 2010) a vu la semaine dernière sa peine confirmée au nom de la loi sur le blasphème. Pendant son procès en appel, le 16 octobre dernier, durant quatre heures, Naeem Shakir, l’avocat d’Asia Bibi, n’a cessé de démontrer les failles de l’accusation.

     

    Asia Bibi : victime de la discrimination

    Conscient des risques qu’il prenait face à l’accusation représentée par des spécialistes de la loi coranique, Naeem Shakir s’est courageusement lancé dans la défense d’Asia Bibi, dénonçant la discrimination des chrétiens, considérés comme « intouchables » dans le système de castes (hérité de l’époque où le Pakistan faisait partie, avec l’Inde, de l'Empire colonial britannique).

     

    Asia Bibi : victime de la crainte des juges

    L’avocat a même osé interpeller la Cour sur le danger de considérer l’affaire d’un point de vue religieux, sachant que la crainte de représailles des extrémistes pèse sur la décision des juges. Personne n’a oublié l’assassinat du gouverneur Salmaan Taseer et de Shahbaz Bhatti qui avaient soutenu Asia Bibi en 2010.

    Cette crainte des représailles explique que même devant la pertinence des arguments avancés pour la défense d’Asia Bibi, les juges ont confirmé la peine capitale. Pourtant, même le superintendant de la police, qui a instruit le dossierd’Asia Bibi, a attesté qu’à l’origine, la dispute concernait l’eau à boire et non le prophète de l’islam ou le Coran.

     

    Asia Bibi : victime de la peur de blasphémer

    Pendant le procès, personne n’a osé répéter les paroles prononcées le jour de l’altercation entre Asia Bibi et ses deux accusatrices… par crainte d’être accusé de blasphème ! L’avocat Naeem Shakir a donc posé la question : « Quelle est la vraie nature de ces mots, lorsque des musulmanes ont refusé l’eau que leur offrait Asia Bibi, chrétienne et par conséquent impure ? »

    Naeem n’a pas obtenu de réponse : les deux accusatrices d’Asia Bibi, (Mafia Bibi et Asma Bibi) étaient absentes et Naeem Shakir a déploré que la discussion ait porté sur le blasphème au détriment de leur témoignage direct.

     

    Asia Bibi : bientôt devant la Cour Suprême ?

    Les avocats d’Asia Bibi se lancent maintenant dans un ultime recours auprès de la Cour Suprême du Pakistan. L’espoir demeure pour Asia, dont la sécurité a été renforcée dans sa prison (sa tête est mise à prix depuis 2010), comme pour son mari Ashiq Masih et leurs trois enfants qui vivent cachés dans une autre ville.

    Signer la pétition de l'ACAT : 

    http://www.acatfrance.fr/action/condamnation-a_mort_confirmee_pour_asia_bibi

  • Soutenir Asia Bibi ? Oui, mais pas n'importe comment...

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    De LibertéPolitique.com :

    Comment soutenir Asia Bibi ?

    Que penser de la manifestation de soutien à Asia Bibi, organisée ce jeudi 23 octobre à 19h devant l'Ambassade du Pakistan ? La journaliste Anne-Isabelle Tollet, co-auteur avec Asia Bibi du livre témoignage Blasphème (Oh ! éditions, 2011 [1]), y est opposée : l’opposition frontale des chrétiens, c’est de l’huile sur le feu.

    Anne-Isabelle Tollet est spécialisée depuis 2007 dans les zones sensibles comme l’Afghanistan et le Pakistan où elle a vécu trois ans. Invitée le 22 octobre par Élodie Dambricourt dans son émission « Ecclesia Magazine » sur Radio Notre-Dame, elle s’inquiète des initiatives commises par ceux qui défendent maladroitement Asia Bibi, la pakistanaise catholique accusée de blasphème, emprisonnée depuis juin 2009 et condamnée à mort le 8 novembre 2010. « Il faut crier habilement » assène le grand reporter.

    Règlement de compte

    Rappelons qu'Asia Bibi, la pakistanaise catholique accusée de blasphème et emprisonnée depuis juin 2009 a été condamnée à mort le 8 novembre 2010. Son recours en appel vient d'être rejeté le 16 octobre dernier par la Haute Cour de Lahore. 

    L'émission éclaircit l'affaire : Asia Bibi n'est pas d'abord condamnée parce qu’elle est chrétienne. Les musulmans vivent en effet de manière plus aiguë encore cette loi du blasphème, loi utilisée la plupart du temps pour régler des comptes. On en aurait donc trop fait d'un point de vue catholique pour Asia Bibi.

    Dès lors que les catholiques ont pris sa défense, les choses se sont braquées, crispées, parce que ressenties comme « ingérence religieuse au sein de cette république islamique ». La manifestation annoncée de ce jeudi 23 octobre s'apparente de ce fait à une « récupération » contre-productive. Elle « renforce l'antagonisme chrétiens/musulmans ». Le couperet tombe, fait mal à entendre : « Si l'on veut qu'Asia Bibi soit pendue dès ce soir, il faut continuer comme cela ! »

    Demander dans les formes la grâce présidentielle

    La solution envisagée, propose Anne-Isabelle Tollet, c’est que la communauté internationale demande la clémence, la grâce présidentielle avec l'argumentaire suivant : Asia Bibi a été maladroite, mais cela ne mérite pas la condamnation à mort. Elle a déjà purgé une peine de prison de cinq ans dans des conditions épouvantables. La voie, c'est donc de demander la clémence pour elle. Dire au gouvernement pakistanais : Lui éviter la pendaison, ce serait faire honneur à votre pays.

    >Anne-Isabelle Tollet qui a par ailleurs écrit à Angélina Jolie et au récent Prix Nobel de la Paix Malala Yousafzai, annonce un rassemblement avec des ONG laïques au parvis des Droits de l'Homme le 26 octobre prochain. H.B.

     Réécouter l'émission : cliquer sur ce lien.

     ________________________

    [1]. Les droits d'auteurs du livre sont reversés pour l'organisation de la défense d'Asia Bibi.

  • Qu'en est-il de la Gestation pour Autrui (GPA) en Belgique ?

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    Le Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique répond à cette question :

    Interdite en France, la GPA est une réalité en Belgique

    Peu encline à mener une réflexion approfondie sur le bien-fondé de certaines pratiques, la société belge en général, et le législateur en particulier, ont tendance à faire preuve de « pragmatisme » en encadrant les transgressions. Ainsi en est-il de la gestation pour autrui.

    En 2007, une loi a fixé, sans grand bruit, les conditions éthiques d’accès à la PMAn’abordant pas la question de la gestation pour autrui. Aujourd’hui, les mentalités ont changé. La société belge semble « mûre » pour accepter la pratique des « mères porteuses ».

    Quatre hôpitaux belges la pratiquent déjà : le Centre Hospitalier Régional de la Citadelle à Liège, les hôpitaux universitaires de Gand et d’Anvers et l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles. Ils mettent toutefois en garde les demandeurs quant au fait qu’il est prudent de se faire conseiller par un bon avocat au cas où les choses tourneraient mal.

    Les 4 hôpitaux concernés accèdent aux demandes de GPA dans des cas bien précis et sous des conditions présentées comme très strictes. La femme n’a pas d’utérus, ou celui-ci est  non fonctionnel, ou la santé de la femme est incompatible avec une grossesse. La limite d’âge pour la mère intentionnelle (qui ne porte pas l’enfant) est celle de la fécondation in vitro (FIV), à savoir 43 ans. Quant à la mère porteuse, elle doit avoir moins de 40 ans. L’ovocyte est celui de la femme intentionnelle et non celui de la femme porteuse de sorte que celle-ci n’est pas la mère génétique de l’enfant. Cela serait ainsi plus facile pour celle-ci d’abandonner l’enfant et de le laisser adopter par le couple intentionnel.

    C’est ce qu’explique le Dr Petra De Sutter, de l’hôpital de Gand lors d’une interview pour la RTBF.

    Un accompagnement psychologique est bien sûr mis en place. Il est souligné dans cet entretien à la RTBF que « le but est aussi d’éviter toute commercialisation. Quand il y a gestation pour autrui en Belgique, l’acte n’est jamais rémunéré et concerne uniquement des belges. On évite ainsi le tourisme des mères porteuses. »
    Entre 5 à 10 nouveau-nés voient ainsi le jour chaque année à l’hôpital de Gand. Depuis 3 ans, la GPA est aussi offerte aux couples homosexuels masculins.

    A ce sujet, Action pour la Famille communique :

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  • Pays-Bas : des médecins s'interrogent face à la forte hausse des euthanasies dans leur pays

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    Lu sur Atlantico.fr :

    L'autre visage de l'euthanasie : les médecins hollandais tirent la sonnette d'alarme face au triplement du nombre de malades mentaux dont la vie a été abrégée

    Entre 2007 et 2013, le nombre d'euthanasies aux Pays Bas a augmenté de 151% et le nombre d'euthanasies sur des personnes atteintes d'une maladie mentale a triplé entre 2012 et 2013. Un chiffre qui poussent les médecins à alerter l'opinion et nous interroge sur les limites du "droit à mourir".

    Où fixer la limite ? 

    Atlantico : Aux Pays Bas en 2013, le nombre d'euthanasies sur des patients atteints d'une maladie mentale a triplé relativement à l'année précédente pour atteindre les 42. L'ensemble des morts par euthanasie aux Pays-Bas représente 3% des morts, soit une augmentation de 151% en 7 ans. Des médecins néerlandais ont d'ailleurs commencé à tirer la sonnette d'alarme. Ces données témoignent-elles selon vous d'une dérive de cette pratique ?

    Damien Le Guay : Les statistiques sont toujours difficiles à établir en cette matière, surtout sur des chiffres aussi petits – à savoir 42 morts au lieu de 14 en 2012 qui souffriraient de "graves problèmes psychiatriques" et auraient eu recours à l’euthanasie en Hollande. Notons tout de même certaines évidences. Les Pays-Bas furent les premiers, en Europe, à avoir autorisé, en 2001, l’euthanasie et le suicide assisté. Le nombre d’euthanasie augmente d’année en année – même s’il ne dépasse pas les 3% des décès du pays.

    Certains, pourtant s’alarment et craignent que le nombre d’euthanasie augmente d’une manière considérable.

    Mais, en cette matière, il faut considérer deux changements de taille – même s’ils peuvent sembler accessoires pour les partisans de l’euthanasie. D’une part, quand l’euthanasie est acceptée, qu’elle est inscrite dans la loi, elle s’inscrit dans la palette des soins, dans cette relation entre le corps médical et les malades. Certes des garde-fous existent comme, au Pays-Bas, l’existence de "souffrance insupportable et sans perspective d’amélioration" dans le cadre "d’une maladie incurable" qui permettent d’enclencher, sous le contrôle du médecin (et avis d’un second médecin), un processus d’euthanasie. Mais, l’option euthanasique est là. Et plutôt que d’être extérieure à l’hôpital, à cette hospitalité médicale, elle est désormais "proposée" par les médecins eux-mêmes qui, jusqu’alors, faisaient tout pour lutter pour la vie et contre la mort- et non l’inverse. Tous ceux qui, en France, accompagnent et soignent des personnes en fin de vie disent que ce changement d’attitude est radicale – au sens où il s’inscrit dans la racine de la relation entre les médecins et les patients. C’est pour cela que les infirmiers et les médecins, en France, ne cessent de manifester leur opposition ferme quant à l’introduction de l’euthanasie dans notre arsenal législatif et donc dans leur arsenal de soins. Ils soulignent que cette possibilité est de nature à susciter la méfiance des patients, d’immenses craintes, une attitude plus restrictive à l’égard de ce qu’ils pourraient dire à leurs médecins.

    Second changement : l’extension des "ayant-droits" à l’euthanasie. Nous avons vu cela au Pays-Bas. Nous le voyons en Belgique. Quand le principe est accepté, les parlements ne cessent, d’années en années, d’étendre les catégories capables d’y avoir recours. Au début de l’année, le parlement Belge vient d’autoriser les mineurs, sans limite d’âge, à demander l’euthanasie. Quand la limite est franchie, un processus de libéralisation des procédures se met en place. Il semble même impossible de fixer de nouvelles limites, tant elles sont repoussées sans cesse, comme s’il était impensable de justifier des "exclusions" au bénéfice de l’euthanasie. Nous passons alors d’un principe d’exceptions limités à une sorte de course effrénée à l’universalité d’un "droit à mourir".

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  • Djihadisme : analyse de la cause et de l'avenir

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    Par un théologien de l'eschatologie, Arnaud Dumouch, oct. 2014, (avec l'aide précieuse du Docteur Philippe Fabry)

    Tout système cohérent se structure autour d'une intelligibilité centrale.

    Pour le djihadisme actuel, tout se résume à trois points :
    1° Un orgueil nationaliste et religion : "Il n'y a pas de meilleure communauté sur terre que vous" (Mohamed).
    2° Une constatation d'échec, d'une ruine politique et morale de la civilisation musulmane.
    3° Une théorie explicative : ici est apparue une eschatologie complotiste venant du Wahhabisme : "Un Antéchrist Juif complote contre l'islam. Il provoquera les Nations du monde entier pour une grande guerre finale (Gog et Magod). Mais, alors que tout semblera perdu, Allah interviendra et mettra l'islam au-dessus du monde. Ceux qui seront morts pour cette guerre obtiendront la vie éternelle. Ceux qui seront vivant dirigeront le monde entier".

    Le Blog de Philippe Fabry : http://historionomie.canalblog.com/ar...

    Les éditions Docteur Angélique : http://www.docteurangelique.com/Table...

  • Namur, 24-26 octobre : Rivespérance 2014

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    Nous recevons l'annonce suivante :

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    Oser le dialogue

    « Ne vous laissez pas voler l’espérance ! »
    Pape François
     
    Après la première édition en 2012, l’Université de Namur (UNamur) accueillera pour la deuxième fois RivEspérance, forum citoyen et chrétien, du 24 au 26 octobre prochain. Il sera centré sur le dialogue. Qui ne veut refaire le monde, en effet ? Mais pas tout seul ! Tous ceux faisant le pari qu’il y a quelque chose à oser sont invités. 

    Seront présents Mgr Kockerols (Bruxelles), Mgr Delville (Liège), Herman Van Rompuy, Charles Picqué, Thomas d’Ansembourg, Jean-Michel Javaux, Dominique Lambert, Valérie Rosoux, Clotilde Nyssens, Myriam Tonus, Gabriel Ringlet, Jean-Marie Faux, Etienne Vandeputte, Christophe Renders, Tommy Scholtes, Charles Delhez… et tant d’autres intervenants… 3000 personnes sont attendues. 

    RivEspérance 2014, un grand forum, des conférences, des ateliers, un spectacle gospel, une célébration tout en musique, des espaces de rencontre, des animations enfants et jeunes… pour un nouveau souffle ! « Ne nous laissons pas voler l’espérance », répète le pape François !

    Infos et inscriptions : http://rivesperance.be/

  • Et si l'élimination de l'Etat Islamique n'était pas l'objectif de la nouvelle guerre d'Irak ?

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    Lu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    MARC FROMAGER : la troisième guerre d’Irak

    Devant les exactions de l’Etat islamique, une coalition menée par les Etats-Unis a été activée, mais son objectif est-il vraiment de contrer cette terrible menace ? Nous publions ci-dessous une analyse de Marc Fromager, directeur d’AED France, rédigée pour le mensuel d’octobre de La Nef.

    Officiellement, cette troisième guerre d’Irak a évidemment comme visée de contrer l’Etat islamique (EI) en l’affaiblissant avant de le réduire à néant. Néanmoins, un bref rappel des deux premières guerres d’Irak devrait suffire à nous inspirer, à tout le moins, une certaine circonspection.

    Bien entendu, nous n’évoquons ici que les interventions occidentales car sinon, il faudrait également rappeler l’effroyable carnage de la guerre Irak – Iran pendant les années 80, avec un million de morts à la clé dans chaque camp. Cela étant, il y avait également une intervention occidentale puisque nous réussissions à vendre des armes aux deux parties en veillant à un certain équilibre des forces afin de permettre au conflit de durer.

    La première guerre du Golfe (1991) avait pour objectif la libération du Koweït, envahi par l’Irak. On avait encore à cette époque le souci de défendre l’intégrité territoriale des pays de la région, ce qui a visiblement disparu. Mais cette première guerre reposait déjà sur un mensonge : les américains auraient laissé croire aux irakiens qu’ils pouvaient prendre le Koweït, alors que ce n’était qu’un piège pour leur permettre d’intervenir en Irak.

    Passons sur les douze années d’embargo anglo-américain qui auront fait plus de 500.000 morts, notamment des enfants, faute d’accès à de la nourriture et des médicaments suffisants. La deuxième guerre du Golfe (2003) a entièrement reposé sur un mensonge massif, celui des armes de destruction massive (on se rappelle de Colin Powell avec son petit tube de lait en poudre).

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  • Le XXIe siècle, siècle de l'eugénisme triomphant

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    De la Fondation Jérôme Lejeune :

    L’eugénisme fait débat.

    Publié le 01/10/2014 dans Bioéthique

    « Nous sommes entrés dans le siècle de l’eugénisme ». C’est le titre d’une interview de Laurent Alexandre, chirurgien urologue, à la tête d’une société de séquençage de l’ADN.

    Il décrit notre société sélective, sans la dénoncer : prenant le constat de l’élimination des trisomiques, à cause des tests prénataux, il semble se réjouir de la fin des amniocentèses (« un tournant historique »), tout en annonçant qu’après les trisomiques et les handicapés mentaux, nous allons vers l’élimination des myopathies graves.

    Laurent Alexandre prédit l’arrivée d’une troisième vague d’eugénisme : « Le tri embryonnaire, en revanche, est une étape décisive, qui va notamment permettre de choisir le « meilleur embryon ». On se dirige donc vers un « eugénisme de convenance ». Enfin, la quatrième et dernière étape, c’est la modification de l’embryon lui-même, la possibilité de le modeler à la carte. Pour cela, il faudra passer par la thérapie génique.

    Laurent Alexandre, adepte du transhumanisme, donne l’impression de légitimer l’eugénisme (par l’acceptation déjà ancienne de l’élimination prénatale des enfants trisomiques), de cautionner l’« eugénisme décomplexé » et d’acter « l’eugénisme intellectuel » : « Si on élimine définitivement la trisomie 21 qu'est-ce qui nous empêcher d'éliminer ensuite les embryons ayant un QI de 70, 80 ou même 100 ? »

    Cette dérive étant inéluctable pour lui, il critique les positions de Jacques Testart, des écologistes comme José Bové et des catholiques qui la dénoncent. Il s’étonne de la schizophrénie de l’Etat. Etat qui encourage l’eugénisme, par le dépistage des trisomiques, tout en le condamnant légalement.

    Cette problématique n’est pas nouvelle. C’est ce que ne cesse de dénoncer la Fondation qui se mobilise depuis 20 ans contre l’élimination de masse des trisomiques (96% des trisomiques détectés avant la naissance sont éliminés).

    Afin de pouvoir comprendre ces enjeux, nous vous proposons de lire l’entretien débat entre Jacques Testart (critique de science et pionnier de la fécondation in vitro en France) et Jean-Marie Le Méné (Président de la Fondation Jérôme Lejeune) « L’humanisme peut-il faire reculer l’eugénisme ? ».

    Cet entretien réalisé en 2011, par la Revue des deux Mondes, garde toute son actualité.

     Lire l'entretien croisé entre Jacques Testart & Jean-Marie Le Méné ici

    Lire également : Jacques Testart et l'eugénisme : tout le monde finira par choisir le même bébé

  • La loi belge sur l'euthanasie : une aubaine pour les pervers ?

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    C'est l'avis émis sur leplus.nouvelobs.com par Gérard Lopez, expert psychiatre, président de l'Institut de victimologie :

    Un délinquant sexuel réclame l'euthanasie : la loi belge est une aubaine pour les pervers

    LE PLUS. En Belgique, un délinquant sexuel interné depuis 30 ans réclame l'euthanasie. Même si Frank Van Den Bleeken remplit les conditions médicales et légales prévues par la loi belge de 2002 pour l'obtenir, la justice n'a pas encore tranché. Quels ressorts peuvent sous-tendre une telle requête ? L'analyse du médecin psychiatre Gérard Lopez.

    Il n’est pas question ici d’intervenir pour commenter la loi belge sur l’euthanasie, je n’en ai pas les compétences. Ni de polémiquer sur les problèmes éthiques qu’elle soulève lorsqu’il s’agit de détenus. Ces problèmes ont été largement commentés par ailleurs :

     - suicide assisté ?

    - peine de mort déguisée ?

    - méthode pour vider les prisons de sujets réputés "irrécupérables" ?

    - moyen de se soustraire à une sanction judiciaire ?

    - et que signifie "souffrances psychiques" ?

    Mes propos ne concernent pas Monsieur Frank Van Den Bleeken, 52 ans, interné depuis 30 ans. Je ne l’ai pas examiné. Pour mémoire, il dénonce des conditions de détention "inhumaines" responsables de souffrances psychiques que ne pourraient pas traiter les médecins belges qui interviennent en milieu carcéral.

     Alors, de quoi s’agit-il ?

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  • Quand l'euthanasie était à l'ordre du jour de l'Allemagne nazie

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    De Stéphen Vallet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les anormaux ou l'archipel de l'euthanasie

    Les éditions Flammarion viennent de publier un livre du journaliste et historien allemand, Götz Aly, intitulé Les Anormaux. Au terme d'une enquête de plusieurs années, l'auteur y présente l'extermination des personnes handicapées, physiques ou mentales, des personnes âgées ou des inaptes au travail, enfants compris, à travers un plan reposant sur l'euthanasie (Aktion T-4). Faisant appel à des témoignages et aux récits de survivants, Götz Aly demande que l'on n'efface pas de la mémoire allemande ce génocide des plus faibles.

    Un programme discret, mais pas secret

    Depuis 1945, les atrocités nazies n’ont jamais cessé d’être dénoncées. C’est même devenu un passage obligé de l’enseignement, soucieux de former les jeunes consciences afin que de tels crimes ne se renouvellent pas. Et pourtant ! Soixante-neuf ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale une certaine discrétion entoure toujours tout un programme d’assassinats mis au point par l’État national-socialiste. Les historiens le connaissent, mais le grand public l’ignore généralement.

    L'Archipel de l'euthanasie

    À cet égard, le livre de Götz Aly, un journaliste et historien allemand, fera certainement date. Au terme d’une longue enquête, il a mis à jour un véritable archipel, comme il l’écrit en réemployant l’expression de Soljénistyne à propos du Goulag. Un archipel de chambres à gaz destinées exclusivement à l’élimination des handicapés mentaux et physiques ainsi qu’à la suppression définitive des délinquants, des personnes âgées ou des inaptes au travail. Un vaste programme d’euthanasie organisée, sous prétexte que certains coûtent trop cher à la société ou que leurs parents ne seront pas « heureux », s’ils continuent à vivre. Sans oublier les critères raciaux ou de bonne santé… Au total, « environ 200 000 Allemands furent victimes entre 1939 et 1945 des meurtres par euthanasie ». Un chiffre qui ne prend pas en compte, par exemple, les Russes assassinés par les nazis pour les mêmes raisons.

    Bourré d’informations, de témoignages et de documents, le livre fait froid dans le dos. Au-delà de ce qu’il décrit, il montre que le corps médical allemand, même parmi ses membres les plus anti-nazis, était favorable à un tel programme euthanasique. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle dans laquelle nous vivons. Les mêmes arguments, le même appel à la compassion, la même terrible réalité, chambres à gaz ou SS exceptés. L’horreur qui se profile avec la même bonne conscience.

    Les anormaux, Götz Aly, 

    Flammarion,

    312 pages, 22 €.

  • Quand un cardinal-archevêque chapitre la classe politique

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    "Pourquoi donner la vie à l'homme ?", par le card. Vingt-Trois
    Lors de la messe célébrée mardi soir à l'occasion de la rentrée parlementaire pour les responsables politiques et les représentants de la nation à la basilique Sainte-Clotilde, le Cardinal André Vingt-Trois s'est adressé à eux dans ces termes (Zenit.org):

    « Pourquoi donner la vie à l’homme ? »

    Mesdames et Messieurs,

    Frères et Sœurs dans le Christ,

                Le cri que Job a lancé vers Dieu du fond de sa misère trouve un écho dans tous les cœurs qui se sentent abandonnés. Certes, nous le savons, le sentiment de désastre ultime est très relatif. Dieu merci, nous sommes tous loin d’avoir connu des épreuves comparables à celles de Job et ce que beaucoup de nos concitoyens considèrent comme des situations insupportables ne sont rien comparées aux millions d’hommes et de femmes qui sont soumis à des risques mortels, soit par la famine, soit par les épidémies, soit par des catastrophes naturelles ou toutes sortes de périls. Combien d’hommes et de femmes à travers notre monde du XXIe siècle, à quelques heures d’avion de chez nous rêvent de connaître ce que nous jugeons intolérable ?

                Mais si relatifs que soient nos embarras et nos réelles difficultés, ils n’en provoquent pas moins un sentiment d’insécurité diffus qui ne se limite pas à la comptabilité des faits délictueux et qui se nourrit aussi de la préoccupation omniprésente de la sauvegarde d’un certain nombre d’avantages qui constituent les éléments d’un certain confort. Depuis des années, et à plusieurs reprises, j’ai saisi toutes les occasions pour inviter chacun à s’examiner sur ses modes de consommation et inviter notre communauté nationale à s’interroger sur le modèle de consommation que nous finançons non seulement par le crédit particulier mais encore par la dette publique. Aujourd’hui le nombre de nos concitoyens qui n’ont plus de visibilité sur leur avenir ni de sécurité dans leur présent atteint des proportions qui affectent la totalité de notre système social. Et voilà que nous devons y ajouter la charge de nos responsabilités internationales en Afrique et au Moyen-Orient pour lesquelles le soutien moral international peine à se concrétiser par des engagements militaires et financiers réels. Estimer que nous traversons une phase critique n’est plus un jugement partisan mais une constatation partagée.

                Comment pourrions-nous évoquer cette crise dans le seul cadre de notre pays ? Comment pourrions-nous oublier les chrétiens d’Orient que l’on veut forcer à abjurer leur foi ou à quitter le pays où leurs communautés vivent depuis des siècles ? Leur sort est un enjeu non seulement pour l’Église, mais aussi pour toute la société contemporaine. Nous sommes appelés chaque jour à leur venir en aide, non seulement en accueillant ceux qui sont contraints de fuir, mais aussi et surtout en aidant ceux qui doivent pouvoir rester dans leurs pays. La dimension des persécutions qu’ils subissent nous oblige aussi à nous interroger sur la manière dont notre vie publique reconnait la réalité des communautés religieuses et développe des moyens éducatifs pour aider des jeunes à réagir devant certains messages fanatiques.

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