Patriarche de Venise devenu archevêque de Milan est considéré comme un papabile des plus crédibles. Cofondateur de la revue Communio avec Balthasar et Ratzinger, animateur d'Oasis (pour le dialogue entre chrétiens et musulmans), il a été surtout fortement marqué par Communion et Libération. Sa vision de l'engagement chrétien s'inscrit pleinement dans l'orientation du grand mouvement d'évangélisation créé par Luigi Giussani. Elle oscille entre d'une part, la prise en compte réaliste de la situation présente d'une société « plurale », éclatée et sécularisée, et d'autre part l'affirmation décomplexée du recours indispensable aux ressources de la foi et de l’Église. La « nouvelle laïcité » qu'il esquisse exclut la neutralisation des religions et implique au contraire de leur permettre de proposer leur « propre vision des biens spirituels et matériels, communs à tous les hommes ». Qu'il s'agisse de construire un ordre social juste, réveiller la « raison économique » (fort différente de la raison des économistes) ou intégrer « des styles de vie bonne », le cardinal Scola s'emploie à montrer qu'on ne peut décidément pas se priver de la présence du Dieu de Jésus Christ.
Cardinal Angelo Scola Bien vivre ensemble au XXIe siècle Editions de l'Emmanuel, 150 p., 17 € |
Religions - Page 122
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Un livre d'un papabile bien en vue...
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L’ Eglise et son nombril
Lu dans la « Libre » cet entretien de Jean-Paul Duchâteau avec Raphaël Jacquerye et Eric de Beukelaer (extraits)
Recto :
Entretien avec Raphaël Jacquerye Auteur de "Tempête au Vatican" (paru en 2000 chez DDB et Racine) et du site Internet www.pourunefemmepape.com
Quels sont les changements prioritaires que le successeur de Benoît XVI devra affronter ?
Un des premiers points à régler sera l’ordination d’hommes mariés(…).Ensuite, la position de l’Eglise vis-à-vis des divorcés remariés devrait pouvoir être rapidement réglée pour peu que le Pape soit rénovateur (…)
Il y a tous les problèmes éthiques, aussi ?
On peut comprendre que l’Eglise catholique refuse une banalisation de l’euthanasie, mais est-ce le meilleur moyen en s’en prenant aux personnes ? (…) Faut-il excommunier une femme qui se fait avorter après avoir eu la certitude de mettre au monde un enfant atteint de maladie grave et incurable ? Si l’Eglise fixe des barrières, elle doit accepter une liberté de conscience.
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Quand on s'enfonce dans l'hiver religieux ... (mise à jour)
L'emprise du matérialisme ambiant est de plus en plus forte. Ce que nous lisons sur La Dernière Heure confirme le désenchantement spirituel :
"Selon un sondage réalisé en janvier 2010 par Le Soir , près d’un Belge sur trois – 31 %, précisément – disait n’avoir aucune religion (ce chiffre intègre aussi les personnes ayant coché la case “sans avis” ). À peine trois ans plus tard, le baromètre de La Libre/RTBF/Dedicated indique que le chiffre a grimpé à quelque 46 % (dans le détail, 37 % ne se considèrent “d’aucune religion” et 9 % sont “sans avis” )!
À l’exception du bouddhisme qui est passé de 0 à… 1 % des croyants entre 2010 et 2013, toutes les religions ou croyances trinquent. 49 % des sondés se considèrent aujourd’hui comme catholiques, contre 60 % trois ans plus tôt. Les musulmans sont passés de 4 à 2 %, les protestants de 2 à 1 % et les juifs de 1 à 0 % –, les décimales ne sont pas précisées dans les résultats du sondage."
Le reste du sondage (sur les attentes en prévision de l'élection du futur pape) est sans intérêt et relève des techniques de manipulation inhérentes à ce genre d'enquête.
Cependant, une amie nous envoie ses observations :
"Ce sondage parait le résultat d'un pur amateurisme. 1% de bouddhistes ? ce sont souvent des personnes peu informées sur cette religion qui vous disent "ah oui c'est sympa, il n'y a pas de dogmes et puis eux ils sont tolérants hein". Le nombre de musulmans diminué de moitié en trois ans ? Vraiment ? Ils feraient bien d'aller interroger le milieu enseignant de la CF sur l'augmentation chaque année de la fréquentation du cours de religion islamique. Les protestants de 2% à 1%. Difficile à gober quand on pense que rien qu'à Bruxelles il y a 17O églises évangéliques contre une vingtaine il y a à peine une décennie. O% de juifs ? Est-ce seulement plausible ? A croire que les enquêteurs n'ont jamais mis les pieds à Anvers. Si tout est du même tonneau, notamment en ce qui nous concerne, ce sondage est tout simplement non crédible."
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Trois conférences à la cathédrale de Liège sur "Religion et violence"
L'association "Cultures, Cité et Église" vous convie cordialement à assister aux trois conférences consacrées au thème "Religion et violence" organisées à la cathédrale Saint-Paul à Liège
Dans un monde violent, les religions sont souvent accusées d’être un facteur de violence, d’identités meurtrières. Les religions monothéistes plus souvent que les autres.
Elles se veulent pourtant un facteur de justice et de paix. À quelles conditions les religions penchent plutôt du côté du renforcement de la violence ou de la paix ?
Trois conférences sont proposées
■ Dimanche 3 mars 2013 à 14h30
Religion, facteur de violence ou de paix ?
Un débat entre Pierre Somville, doyen honoraire de la Faculté de Philo et Lettres de l’ULg et Jean-Pierre Delvillle, professeur d’histoire du christianisme à la Faculté de théologie de l’UCL.
■ Dimanche 10 mars 2013 à 14h30
La violence et le Sacré
Le Sacré a-t-il partie liée avec la violence ? La justifie-t-il dans la pratique du sacrifice cultuel où la victime serait responsable de tous les maux ? Que nous apprennent les sources chrétiennes ?
La question a été abordée dans l’œuvre de René Girard, professeur à Stanford (USA). Elle sera reprise par Pierre Verjans, professeur d’histoire politique à l’ULg.
■ Dimanche 17 mars 2013 à 14h30
Le politico – religieux, source de violences ?
Le politico-religieux ou l' "Un sacral" met les religions en situation d'affronter les discordes avec pour effet de les pousser à recourir à la violence. Par sa « sortie de la religion » le christianisme occidental s’inscrit-il dans un nouveau rapport avec la violence ? Une attention particulière sera apportée aux religions séculières.
L’œuvre de Marcel Gauchet, professeur à l’EHESS, sera sollicitée. C’est Jean-Marie Lacrosse, professeur de sociologie à l’ULg, qui abordera ce questionnement.
Invitation à tous !
Entrée libre.
Informations : Chanoine Lambert Wers - 04 220 53 73
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A propos de l'Islam et de son fondateur : un article surprenant sur Libé
Enfin un article qui ose rompre avec la langue de bois de l'islamiquement correct et donner la parole à une historienne qui retrace les origines de l'Islam sans débiter servilement la vulgate habituelle : mahomet-le-prophete-posthume
(Via "le bloc-notes d'un journaliste chrétien")
Qui est le fondateur de l’islam ? Comment vivait-il dans l’Arabie occidentale du VIIe siècle ? L’historienne Jacqueline Chabbi rassemble les rares pièces du puzzle de l’édification de sa légende.
Au Mali, les guerriers jihadistes d’Al-Qaeda ont détruit mosquées et mausolées, symboles du soufisme. Pour imposer par la terreur leur vision de l’islam et de son fondateur. Cette lecture fondamentaliste s’impose de plus en plus. La figure de Mahomet, elle, alimente la controverse en faisant monter la tension entre l’Occident et le monde musulman. Depuis l’affaire des caricatures de Mahomet, publiées en septembre 2005 dans un journal danois, jusqu’au film l’Innocence des musulmans, diffusé cet automne sur Internet, les polémiques se succèdent. Pourtant, comme l’explique Jacqueline Chabbi, l’une des meilleures spécialistes françaises des origines de l’islam, cette «sacralisation» du prophète a une histoire, malheureusement trop méconnue.Lien permanent Catégories : Actualité, Culture, Islam, Livres - Publications, Religions 1 commentaire -
Pie XII réhabilité… en Angleterre
“Le Guardian publie un long article reprenant la thèse d'un ouvrage qui doit sortir outre-Manche le mois prochain, The Pope'sJews ("les juifs du pape"), qui revient sur le rôle de Pie XII durant la guerre. Son auteur, Gordon Thomas, est un protestant qui a eu accès à de nombreuses archives inédites notamment au Vatican. Toujours selon le Guardian, cet ouvrage révèle comment Pie XII a lui-même organisé la création de refuges pour les juifs au Vatican et dans des dizaines de monastères européens. "Il a supervisé une opération secrète avec des noms de code et des faux papiers pour des prêtres qui ont risqué leur vie pour mettre des Juifs à l'abri, dont certains ont même été faites sujets du Vatican. Thomas montre, par exemple, que les prêtres ont reçu l'instruction de délivrer des certificats de baptême à des centaines de juifs cachés à Gênes, Rome et ailleurs en Italie. Plus de 2.000 Juifs en Hongrie ont reçu de faux documents du Vatican les identifiant comme catholiques et un réseau a sauvé des Juifs allemands en les amenant à Rome. Le pape a nommé un prêtre avec des fonds importants grâce auxquels fournir de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Plus de 4.000 Juifs ont été cachés dans des couvents et des monastères dans toute l'Italie". Voir ici, sur le site de “La Vie”:Pie XII réhabilité en Angleterre
La meilleure réhabilitation de ce pape, au sujet duquel « Paris-Match » titrait le 9 octobre 1958, date de son décès, : « Depuis vingt ans l’Eglise était gouvernée par un saint » serait de faire avancer la cause de sa béatification puis de sa canonisation.
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Le dialogue oecuménique: un moyen ou une fin en soi ?
Lu cette matinale de Natalia Trouiller sur le site de “La Vie”:
“C'est le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, qui l'annonce dans une interview exclusive à l'AFP. Selon le site d'information du Vatican, "il s’agira en quelque sorte d’un état des lieux du dialogue avec les obstacles, les points de convergence et les progrès enregistrés, notamment depuis la Déclaration d’Augsbourg du 31 octobre 1999". Pour le cardinal Koch, deux points achoppent: d'abord, la conception différente que les deux Eglises ont des buts de l'oecuménisme: "pour les catholiques, l'objectif reste l'unité visible dans une Eglise unique corps du Christ et pour les protestants, la revendication est résumée par le concept de reconnaissance mutuelle". D'autre part, la différence de point de vue sur les enjeux de la bioéthique creuse l'écart: "C'est très fondamental. Pour la voix du christianisme dans notre société, s'il n'y a pas de communion dans des questions fondamentales de la vie de l'homme, c'est très difficile".
Ici Luthériens: publication d'un nouveau document oecuménique
Voici bientôt 500 ans (1517) Luther mettait le feu aux poudres en affichant ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittemberg et le douloureux conflit doctrinal n’est certainement pas sur le point de se terminer: on ne s’entend même pas, entre dénominations chrétiennes, sur le sens du mot oecuménisme: sans doute vaut-il mieux se parler que de se faire la guerre, mais de quoi et pourquoi parle-ton ?
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Parlement britannique: variations protestantes sur le thème du mariage gay
De Jean Mercier sur le site de “La Vie” (extraits):
Sur les bords dela Tamise, les députés anglais ont entériné le projet de loi sur le mariage gay à une écrasante majorité. Les débats passionnés ont réservé une part significative aux références chrétiennes et bibliques, en particulier chez les députés conservateurs, très divisés sur le sujet (…).
Au sein des 303 députés Tories, 127 ont voté la loi, 136 l’ont rejetée et 40 se sont abstenus. Certes, le succès de la loi est réel, en raison de l'apport des alliés de Cameron, les Libéraux démocrates de Nick Clegg, et des voix du Labour. Mais cette victoire écrasante apparaît comme une fragilisation interne pour le chef des Conservateurs.
En introduisant cette loi, il y a plusieurs mois déjà, David Cameron avait été clair : “Je crois au mariage gay non pas en dépit que je suis conservateur, mais parce que je suis un conservateur”. Un credo en cohérence avec son souci de moderniser son parti, qu'il veut conservateur sur le social mais libertaire sur le sociétal. Il s’est donc heurté à une réelle bronca interne depuis deux mois. Nombre de députés conservateurs, emmenés par David Burrowes, avaient rappelé publiquement que le projet de mariage gay ne figurait pas dans le manifeste électoral de David Cameron en 2010. Et donc que le premier ministre britannique ne disposait pas d’un vrai mandat. Ils ne se sont pas privés de le souligner lors des débats aux Commons, rappelant que l’électorat de droite ne souhaitait pas du tout une telle mutation. Et que cela mettait en cause la reconduction des Tories lors des prochaines élections de 2015. Si le vote des députés Tories reflète la base, Cameron s’est fâché avec une bonne moitié de ses sympathisants.
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Mariage gay: les députés britanniques disent "oui"
Lu dans « La Libre » de ce jour :
Le débat divise le parti conservateur, mais suscite peu de remous dans l'opinion publique.
Les députés britanniques se sont prononcés mardi soir en faveur du projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe, un vote crucial en attendant l'adoption définitive de cette réforme qui divise le parti conservateur, mais suscite peu de remous dans l'opinion publique.
A l'issue d'une journée de discussions animées à la Chambre des Communes, le projet de loi a été voté par 400 députés, tandis que 175 se sont prononcés contre.
Selon de premières estimations, près de la moitié des députés conservateurs a décidé de ne pas voter comme le Premier ministre David Cameron, partisan de cette réforme. Aucune consigne officielle de vote n'avait été donnée. Promesse de campagne des libéraux-démocrates, qui participent au gouvernement de coalition, le texte a en revanche recueilli le soutien de l'opposition travailliste.
Les députés français débattent, sur fond de vives polémiques, d'un projet similaire, ouvrant aussi la voie à l'adoption.
Ce vote à la Chambre des Communes (chambre basse du Parlement) est une étape décisive, même si le texte doit encore faire la navette avec la chambre des Lords avant que le Royaume-Uni ne rejoigne la dizaine de pays ayant légalisé le mariage homosexuel.
La réforme prévoit de permettre à des couples de même sexe de se marier civilement. Elle laisse aux diverses confessions la possibilité de célébrer ou non des unions homosexuelles religieuses, à l'exception de l'Eglise anglicane majoritaire dans le pays, au sein de laquelle le mariage homosexuel restera illégal.
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Chanson connue..
“Dans un billet de son blog sur le site de l'Express, Jacques Attali revient sur la bataille autour du "mariage pour tous": "Si la question du mariage pour tous fait tant bondir toutes les Eglises, ce n’est pas tant parce que les droits et privilèges de l’union devant le maire seront ainsi étendus aux couples homosexuels, que parce que les autorités religieuses sont horrifiées par l’usage du mot 'mariage' pour qualifier cette union. [...] Désormais, le mot 'mariage’ est un mot irréversiblement laïc. Et la représentation nationale a le droit, si elle en décide, d’accorder ce qualificatif à toute union dont elle souhaite renforcer la valeur contractuelle. Si les Eglises n’en sont pas contentes, elles n’ont qu’à trouver un autre mot, (peut être celui de 'union religieuse' ) pour designer la cérémonie qu’elles proposent à leurs fidèles, en complément du mariage, devenu cérémonie civile. [...]
Il convient même, désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs ('fête des enfants' pour Noël et 'fête de la liberté' pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama)". Référence sur “La Vie”: Jacques Attali veut supprimer les jours fériés cathos
Et si on en revenait au bon vieux calendrier révolutionnaire -l’an I de la république, c’est 1792 (sous la Terreur) - avec ses décadi, pluviôse, ventôse, frimaire ou autre brumaire et la fête de la déesse Raison (gravure ci-dessus), qui mettrait tout le monde d’accord, en renvoyant dans leurs sacristies les autres cultes: ô mânes de Rome !
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Un paradoxe qui s’explique
Sur le « metablog » de l’abbé Guillaume de Tanouärn, on peut lire ceci :
« Charles Morerod est Dominicain, il a participé aux discussions doctrinales entre la FSSPX et Rome. Il a depuis été nommé évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Il vient de publier des normes d’admission aux lieux de cultes, au nom des «évêques et abbés territoriaux de Suisse ». Après avoir rappelé le droit de l’Eglise (point n°1), il énonce que les «autres Eglises chrétiennes et communautés ecclésiales» pourront accéder aux lieux de culte catholiques «pour des raisons de nécessité pastorale» (point n°2). Par contre, les «religions non chrétiennes» obtiendraient «une réponse négative» - c’est le point n°4.
Entre les points n°2 et n°4, il y a le point n°3 et c’est là que le bât blesse. Il traite de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X dont il rappelle l’absence de «position canonique», ainsi que de «ministères légitimes» pour ses membres. Dès lors, on pourrait imaginer que cette Fraternité soit traitée comme une autre communauté ecclesiale, voir comme une autre Église chrétienne – et que ses prêtres bénéficient du point n°2. Tel n’est pas le cas, ils sont interdits de «tout service sacerdotal» dans les églises et chapelles suisses.
En gros, Mgr Morerod opère une hiérarchie parmi ceux qui ne sont pas en communion avec Rome. Les traditionalistes de la FSSPX viennent après les autres communautés (luthériens, orthodoxes, anglicans, vieux-catholiques, calvinistes) et n'ont pas droit à la même mansuétude. Il s'agit de les traiter non pas comme des frères séparés, mais comme les non-chrétiens.La main tendue par Benoit XVI est une chose. Sur le terrain, cette volonté d’accueil apparaît parfois moins clairement. »
Référence : Suisse: Calvinistes oui / Lefebvristes non
Le problème est que, justement, les prêtres de la Fraternité en question sont toujours considérés comme des prêtres catholiques et qu’ils sont sous le coup d’une sanction canonique (la suspense a divinis) qui leur interdit de célébrer les sacrements, et en premier lieu la messe : c’est une question disciplinaire à l’intérieur de l’unique Eglise du Christ – l’Eglise catholique- et non une question d’oecuménisme avec d’autres communautés chrétiennes, comme le laisse entendre, à tort me semble-t-il, le « webmestre » du metablog. Le droit de punir serait-il aboli au sein de l’Eglise ?
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Les hindous de Belgique aspirent à être reconnus - mise à jour 1.2.2012
C'est ce qu'indique Natalia Trouiller (Matinale de La Vie du 28.1) :
Une douzaine d'associations hindouistes de Belgique ont entamé des démarches afin de faire reconnaître leur religion officiellement. En effet, en Belgique, si la liberté religieuse est de mise, seules six confessions sont officiellement reconnues par l'Etat: l'Eglise catholique, l'Eglise anglicane, l'Eglise orthodoxe, le protestantisme, le judaïsme et l'islam. L'intérêt de cette reconnaissance officielle est purement financier: l'article 181 de la Constitution belge prévoit en effet que "les traitements et pensions des ministres des cultes sont à la charge de l'État; les sommes nécessaires pour y faire face sont annuellement portées au budget"
Notre commentaire :
Actuellement, il n’existe aucun cadre légal de reconnaissance des cultes par l’Etat belge. De la pratique on peut seulement déduire que celui-ci prend en compte cinq critères : le culte demandeur doit 1°) faire la preuve d’un nombre relativement élevé de fidèles (plusieurs dizaines de milliers); 2°) être structuré de manière à avoir un organe réellement représentatif pouvant s’exprimer au nom du culte dans les rapports de celui-ci avec l’autorité civile; 3°) être établi dans le pays depuis une assez longue période; 4°) présenter un certain intérêt social; 5°) n’avoir aucune activité contraire à l’odre public.
Il est à noter que si l’Islam est aujourd’hui reconnu, la mise en oeuvre de cette reconnaissance et des avantages qui en découlent s’est heurtée à la difficulté d’apporter la preuve que cette religion disposait d’un organe vraiment représentatif pour traiter avec les autorités publiques.
Comme tel, le bouddhisme n’est pas reconnu: il est complaisamment assimilé à la philosophie laïque. Quid des hindouistes alors et qu’en pense le Conseil Central laïque (CCL), organe représentatif de la communauté non confessionnelle (27 associations) de Belgique ?
JPS