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Religions - Page 122

  • Union Européenne : Lignes directrices sur la liberté religieuse, une avancée bienvenue

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    La COMECE (Comission des Episcopats de la Communauté Européenne) salue l’adoption ce lundi par le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’UE de nouvelles « lignes directrices de l'Union sur la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction». Ce nouvel instrument constitue une véritable « boîte à outils » opérationnelle mise à la disposition des agents du Service d’Action extérieure de l’UE (SEAE), des Délégations et représentations de l’UE ainsi que des ambassades dans leurs relations avec des pays tiers. Cet instrument est conçu pour protéger toute personne croyante et toute communauté religieuse.

    Il devenait urgent d’agir et d’établir des mécanismes plus efficaces car les violations de la liberté de religion par certains gouvernements et acteurs non étatiques sont en hausse dans plusieurs pays du monde.

    C’est la raison pour laquelle la COMECE plaide depuis de nombreuses années pour que l’UE passe à l’action afin de protéger plus efficacement la liberté de religion. La COMECE a d’abord publié en 2010 un Mémorandum sur la liberté religieuse comprenant 11 recommandations ; celui-ci a été suivi par une série de conférences organisée au Parlement européen sur la persécution religieuse ; plus récemment un Séminaire de Dialogue avec la Commission européenne organisé par la COMECE et la CEC sur la Liberté Religieuse (avril 2012). Les Eglises ont toujours apporté leur entier soutien à l’augmentation des moyens d’action du SEAE en la matière et l’ont notamment encouragé à développer une « boîte à outils » comportant des mesures et des instruments d’action pour contrer les violations faites à la liberté religieuse dans le monde et elles ont proposé leur expertise en la matière.

    Bien que ces lignes directrices présentées ce lundi contiennent un certain nombre d’instruments détaillés (par ex. l’application de la liberté d’expression §32), elles restent assez générales et certaines questions spécifiques gagneraient à être précisées ( par ex. l’éducation §41). C’est pourquoi une révision future de ces lignes directrices pourrait s’inspirer des recommandations formulées par le Parlement européen le 13 juin dernier, notamment sur les aspects suivants :

    -le renforcement de la dimension collective de la liberté de religion : Les institutions européennes devraient garantir une interprétation de ce droit fondamental qui ne soit pas seulement réduite à une dimension individuelle, mais qui comprenne également pleinement sa dimension sociale et institutionnelle ;

    -la reconnaissance pleine et entière du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leur propre conviction, conformément au droit international ;

    - une approche plus équilibrée du principe de non discrimination, avec une attention particulière à l’impact que l’application de ce principe pourrait avoir sur la liberté religieuse.

  • Ubi est Deus eorum (psaume 113) ?

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    Endormi pendant quelques siècles, l’Islam connaît aujourd’hui un « revival » étonnant, qui trouble l’ordre de nombreuses sociétés dans le monde. Le bulletin de l’ « aide à l’Eglise en détresse » a épinglé deux types de réaction face à ce phénomène : en Syrie, celle des puissances mondiales ou régionales qui se disputent le contrôle du moyen orient et, dans leur propre pays, celle des amis des pauvres Centrafricains, qui n’intéressent personne.

    Marc Fromager ( AED France ) : « Syrie, ça suffit »

    Depuis deux ans, la Syrie est exposée à la vindicte internationale et nous sommes priés d’assister silencieusement à l’anéantissement d’un des plus anciens pays au monde. Le dossier étant complexe et l’unanimité imposée, il est vrai que les voix discordantes étaient forcément mal vues. Or aujourd’hui, avec la décision américaine d’armer les rebelles et le suivisme européen et notamment français en la matière, le temps est venu de mettre fin à cette mascarade.

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  • Luthériens : « ordinariat » non, « repentance » réciproque oui ?

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    Le Luthéranisme commémorera bientôt le VIe centenaire de son existence (1517, Luther placarde ses thèses sur la porte de l’église de Wittemberg, 1520, le pape Léon X l’excommunie par la bulle « Exsurge Domine »). Selon le Cardinal Koch la réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une  “repentance“ réciproque. JPS

    Sur le site de l’agence I-media :

    Vatican - le 24/06/2013. La réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une réelle “repentance“ après les nombreuses “blessures“ qui ont jalonné leur histoire commune, estime le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, assurant par ailleurs qu’il n’existe actuellement pas “d’initiative concrète“ du Vatican pour la création d’un ordinariat à l’intention des luthériens. Dans une interview accordée à I.MEDIA quelques jours après un voyage en Ukraine, le responsable de l’œcuménisme au Vatican reconnaît en outre les “problèmes“ rencontrés dans le dialogue avec le patriarcat orthodoxe de Kiev, non reconnu par celui de Moscou. Le haut prélat suisse évoque aussi les “tensions“ dans les relations avec l’anglicanisme au niveau éthique, notamment en ce qui concerne la théorie du gender .

    Source : La réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une réelle “repentance“, selon le cardinal Koch

  • Inde : les chrétiens tournés en ridicule à Bollywood

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    Les films de Bollywood prennent les chrétiens pour cible (source : Eglises d'Asie)

    Quelques mois à peine après les médiatiques protestations des chrétiens contre les attaques faites à leur religion dans les films hindi, Bollywood (acronyme de Bombay et Hollywood) récidive avec une comédie où la communauté catholique est de nouveau ridiculisée.

    La promotion du film Policegiri, qui doit sortir le 5 juillet prochain, a déclenché une polémique pour ses « atteintes à la foi chrétienne », parmi lesquelles une série de photos où l’on voit la pulpeuse actrice Kavitta Verma enchaîner des poses suggestives avec un chapelet descendant le long de son décolleté. Aux côtés de plusieurs associations chrétiennes, le Catholic Secular Forum (CSF) a vigoureusement protesté auprès des producteurs du film et du Comité de censure.

    « L’usage abusif et détourné de symboles religieux chrétiens [dans le film] est inacceptable. Le chapelet est un objet sacré pour les catholiques avec lequel ils prient la Très Sainte Vierge Marie et méditent sur la vie de Jésus Christ », a rappelé le responsable de l’ONG, Joseph Dias.

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  • Rome : un nouveau départ dans les relations entre anglicans et catholiques

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    Lu sur le site du Figaro ce 14 juin, sous la plume de Jean-Marie Guénois :

    Deux novices se rencontrent ce matin à Rome. L'un, François, argentin, est en charge de l'Église catholique depuis bientôt cent jours, au titre de pape, évêque de Rome. L'autre, Justin Welby, anglais, est en charge dela Communion anglicane depuis cent jours également, au titre de primat, archevêque de Cantorbéry.

    Ce n'est pas leurs nationalités, naguère opposées par la guerre des Malouines, qui pourraient les contrarier, mais deux dossiers lourds, qui freinent depuis une bonne décennie la qualité des relations entre ces deux Églises chrétiennes.

    Tout d'abord, la question de l'ordination des femmes à la prêtrise. Elle est admise dans l'Église anglicane. Elle pourrait, un jour, voir des femmes évêques. Si, en Angleterre, un synode a repoussé de très peu cette possibilité en novembre dernier, ce dossier délicat resurgira.

    Ensuite, la création par Rome, sous le pontificat de Benoît XVI, d'un «ordinariat» spécialement réservé à des anglicans mécontents de leur Église - précisément en raison de l'accès des femmes à la prêtrise et à l'épiscopat - qui désirent rejoindre l'Église catholique. Cette structure d'accueil existe désormais. Les anglicans, tout en étant «catholiques», continuent à y vivre leur vie ecclésiale en quasi-autonomie.

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  • 13 juin 313 : promulgation de l'Edit de Milan

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    Le document qui a changé l'histoire du christianisme

    Une lecture de l'évènement, éventuellement sujette à discussion, est proposée par Zenit.org sous la signature de Mgr Vitaliano Mattioli :

    L’Edit de Milan, de 313, par lequel l’empereur Constantin (306-337) reconnut la liberté de culte à la religion chrétienne, fête ses 1700 ans cette année.

    Mais quelle est l'actualité de l'Edit de Milan? Explications de Mgr Vitaliano Mattioli, professeur à l’Université pontificale urbanienne et vice-président de l’Institut pontifical Saint-Apollinaire.

    « Selon les sources historiques, Jésus est probablement mort aux alentours de l’an 30 en Palestine qui, depuis l’an 64, était sous la protection de l’empire romain. Cette année-là, le gouverneur (représentant de l’empereur) était Ponce Pilate (26-36), qui signa la condamnation à mort de Jésus.

    Il était d’usage à l’époque que les gouverneurs envoient à Rome un rapport officiel sur ce qui se passait dans la région qui leur était confiée, comme le rapporte le tout premier historien du christianisme, Eusèbe de Césarée (260-340), dans son Histoire Ecclésiastique: « Pilate, En vertu d'une ancienne coutume, qui imposait aux gouverneurs des nations de transmettre les nouvelles au titulaire du pouvoir royal, pour qu’ils soient au courant de tout, a informé l’empereur Tibère… » (II, 2, 1).

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  • « Il faut purifier la sphère du débat public »

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    Lu dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Guy Haarscher, professeur de philosophie à l’Université libre de Bruxelles (ULB)

     « Les catholiques français qui refusent le mariage pour tous (lequel n'enlève de droits à personne) cachent leurs préjugés sous des apparences démocratiques et libérales.

    Parfois, votre adversaire - celui qui méprise les valeurs que vous défendez - utilise un langage clair. Il emploie le vocabulaire du fascisme, du racisme, du fanatisme religieux. Généralement, l’individu est dangereux, mais au moins ne contamine-t-il pas votre propre pensée. Vous voyez immédiatement qui il est et ce qu’il veut.

    Mais souvent également, l’adversaire juge plus opportun d’utiliser votre propre langage afin d’introduire la confusion et d’apparaître comme un "ami". C’est ce que l’on peut appeler la stratégie du loup dans la bergerie : le prédateur se déguise en mouton, on le laisse entrer sans crainte, et une fois à l’intérieur il se livre au saccage que chacun peut imaginer.

    Les manifestants contre le "mariage pour tous" ont bien sûr leur frange extrémiste, composée de gens qui parlent clair : les nervis de l’extrême droite et le groupe "Civitas", fer de lance de l’intégrisme catholique. Mais ils parlent aussi le langage de la démocratie, et même de la gauche : ils invoquent la "rue" contre une loi au pedigree démocratique impeccable ; ils parlent de "printemps" en référence aux révolutions égyptienne et tunisienne, ils invoquent un nouveau Mai 68. Ils se muent aussi en anthropologues, parlent de la famille nucléaire comme du socle naturel de notre civilisation, désormais en danger. Ils défendent, disent-ils, les droits de l’enfant, menacés par les couples d’homosexuels. Bref, leur intolérance et leur homophobie se dissimulent derrière un langage d’apparence progressiste.

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  • Quand la déchristianisation progresse en Belgique

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    L'ULB a rendu public son rapport sur les religions et la laïcité en Belgique pour 2012. Si l'analyse et ses conclusions reflètent l'orientation bien connue de cette université, les chiffres disent dans leur froide et assez incontestable objectivité le recul du catholicisme dans notre pays. Est manifeste également l'éloignement de plus en plus grand des jeunes générations à l'égard de l'Eglise et leur méconnaissance de sa doctrine et de ses orientations fondamentales. Le fait que les Belges les plus jeunes, pourtant scolarisés en majorité dans l'enseignement libre dit "catholique", disent, à 70% n'entretenir aucun lien avec l'Eglise interpelle tout particulièrement.

    Pour tâcher d'expliquer tout cela, on peut mettre en avant - et le rapport ulbiste ne s'en prive pas - les questions qui ont détérioré le climat entre l'Eglise, les médias et l'opinion publique, en particulier la pédophilie ecclésiastique ou le caractère "déphasé" des prises de position de Mgr Léonard; quant à nous, nous y voyons surtout le résultat de la décomposition d'une société qui vit un processus de décadence accéléré et où la transmission des valeurs et des croyances qui l'ont caractérisée durant des siècles s'est brutalement enrayée. Cela se vérifie tout particulièrement dans l'éclatement de la famille qui a cessé d'être un lieu d'éducation à la foi. (1)

    Cette situation constitue un défi pour les fidèles qui le restent et qui ne peuvent plus se contenter de vivre sur des acquis ni de se reposer sur de confortables piliers institutionnels. S'engager aujourd'hui à la suite du Christ, c'est accepter de le suivre sur les chemins éprouvants où, parmi les défections et les trahisons, il nous a précédés. Et, comme aux pèlerins d'Emmaüs, il nous explique en chemin qu'il nous faut accepter de passer par là si nous voulons le rejoindre dans la lumière de sa Résurrection. "Courage, j'ai vaincu le monde!"

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    (1) Le mariage lui-même (civil) dégringole à une vitesse accélérée : 14% en moins en 5 ans (voir ICI).

  • Un chrétien décapité en Inde parce qu'il refusait d'embrasser l'hindouisme

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    Un officiel proche du gouvernement de l'Etat de Tripura (Inde) a décapité son gendre qui refusait d'abjurer le christianisme pour se convertir à l'hindouisme. Les faits se sont produits samedi soir. L'"exécution" s'est passée au terme d'un rituel traditionnel (une "puja") auquel a présidé un chamane. Ensuite, le corps a été jeté dans un ruisseau. Le meurtrier qui travaille avec le Département des sciences et de la technologie de l'Etat de Tripura est en fuite, tandis que le chamane (dénommé Krishnapada) qui se livre à des pratiques de sorcellerie est passé aux aveux et a donné un compte-rendu détaillé de l'assassinat. La victime était mariée depuis trois ans et avait un fils d'un an. Sa femme a déclaré que son père ne reconnaissait pas le mariage et qu'elle se sentait menacée, tout comme son enfant.

    d'après The Times of India

  • Nouveaux actes de vandalisme antichrétien à Jérusalem

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    Sur le site du Patriarcat Latin de Jérusalem

    Vandalisme à l’abbaye de la Dormition

    Écrit le 31 mai 2013

    JERUSALEM – Des graffitis et des insultes anti-chrétiens ont été tracés en hébreu au cours de la nuit dernière, sur un mur du monastère de la Dormition ainsi que sur deux voitures dont les huit pneus ont été crevés. L’abbaye, située sur le mont Sion à Jérusalem est tenue par une communauté de moines bénédictins allemands qui a découvert les inscriptions ce matin. L’une des portes du cimetière grec-orthodoxe voisin a aussi été graffitée. 

    Les graffitis comparent les chrétiens à des singes et appellent à la vengeance contre Jésus. Cet incident survient à la suite d’une série de profanations de monastères chrétiens qui en septembre et octobre dernier avaient été la cible de telles atteintes.

    Le 4 septembre  2012, une porte du monastère de Latroun, près de Jérusalem avait été incendiée et les murs tagués d’insultes antichrétiennes. La semaine suivante, un graffiti en hébreu insultant Jésus avait été écrit sur la porte d’entrée d’un couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem, à proximité du Cénacle, haut lieu du christianisme dans la Ville Sainte. Une église roumaine orthodoxe Saint-Georges avait aussi été la cible de pierres, de bouteilles et de détritus.

    Pour Mgr Shomali, vicaire patriarcal pour Jérusalem : « il faut absolument mettre fin à ces actes de vandalisme en favorisant une meilleure éducation des jeunes, notamment à l’école. » Convaincu qu’il s’agit d’« un processus à long terme », l’évêque n’hésite pas à dire qu’il faudra « beaucoup de patience. »

    Pour l’heure, le Patriarcat « condamne ces actes qui ont eu lieu à Jérusalem, Ville Sainte pour les trois religions (judaïsme, christianisme et islam). Poser un tel acte est une tentative abjecte de miner la coexistence entre les différents croyants. »

    Christophe Lafontaine

  • JMJ de Rio: sous le battage médiatique, un test majeur pour le pape François

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    Dans exactement deux mois, le Pape François fera son premier voyage intercontinental à Rio de Janeiro, au Brésil, pour les Journées mondiales de la Jeunesse . Quatre défis qui attendent le nouveau pontife sur cette sortie, et aussi nombreux que soient les visuels séduisants et les témoignages émouvants que génère le voyage, le triomphe n'est pas forcément évident.

    Commentaires sous la plume de John L. Allen Jr., traduits par les soins du site « Benoît et moi » (extraits) :

     Relations Eglise-Etat

    (…) Sur les 21 nations considérées comme constituant l'Amérique latine, 14 sont actuellement gouvernées par les partis de gauche, y compris le pays hôte de François, le Brésil.

    La question essentielle pour l'Église est de savoir si elle peut se tailler des relations constructives avec ces gouvernements, ou si les liens seront rompus par des différends sur la politique sociale. François a une certaine expérience dans ce domaine, ayant eu une relation notoirement ambivalente avec le gouvernement de Cristina Kirchner en Argentine, en particulier sur le mariage gay. À bien des égards, le Brésil est un banc d'essai idéal.

    Lorsque la présidente Dilma Rousseff a été élue en 2010, c'était au-dessus de l'opposition des évêques du pays, principalement ancrée dans les craintes qu'elle ne légalise l'avortement (…). Depuis l'élection, cependant, il n'y a pas vraiment eu d'affrontement titanesque Eglise/Etat. Rousseff a reculé dans son soutien à l'extension des droits à l'avortement, et l'année dernière elle a fait voter un loi controversée sur les registres de grossesses, rejetée par des groupes pro-choice pour un tas de raisons, y compris parce qu'elle définissait le foetus comme une personne. En outre, Rousseff s'oppose au mariage homosexuel, favorisant plutôt les unions civiles - en substance la même position que le Cardinal Jorge Mario Bergoglio en Argentine. De nombreux analystes accusent Dilma Rousseff d'aller vers le centre, en raison de pression non seulement de la part des catholiques, mais aussi des mouvements évangéliques et pentecôtistes de plus en plus influents du Brésil .

    En termes de politique économique, un Pape qui aspire notoirement à «une Église pauvre pour les pauvres» devrait trouver un peu plus de matière à applaudir (…).Les statistiques du gouvernement disent que 28 millions de personnes sont sorties de la pauvreté, tandis que 36 millions de Brésiliens sont entrés dans la classe moyenne. Dans l'ensemble, ceci a été réalisée sans sacrifier la compétitivité; en dépit d'un récent ralentissement, la croissance du PIB au Brésil a été en moyenne de 4,5 pour cent par an au cours de la dernière décennie.

    Toutes choses considérées, Rousseff et son Parti des travailleurs se profilent comme le type de régime de centre-gauche avec lequel le pape doit être en mesure de faire des affaires (…).

    Le défi évangéliste et pentecôtiste

    Le plus grand réalignement religieux de la fin du 20e siècle a sans doute été la transition de l'Amérique latine, passant d'une région catholique homogène à un marché religieux concurrentiel, principalement à cause des gains massifs chez les pentecôtistes et les évangéliques. À un moment donné, dans les années 1990, les évêques latino-américains estimaient qu'ils perdaient 8.000 personnes chaque jour vers ces divers mouvements protestants. Cette réalité met François face à trois tests distincts :

    - Tout d'abord, les évêques latino-américains ont réfléchi sur les nouvelles réalités du continent dans un documents adopté lors de leur réunion de 2007 à Aparecida, au Brésil, le coeur de ce qui était l'appel à une «Grande Mission Continentale». L'idée était de faire revivre l'énergie évangélique de l'Église catholique, rompant avec le modèle clérical d'ouvrir les portes et d'attendre que les gens se présentent, et de dépasser le pentecôtistes en termes d'agitation missionnaire de rue. Bergoglio fut l'un des principaux auteurs de ce document et il reste cher à son cœur, comme en témoigne le fait qu'il en a présenté une copie à tous les dirigeants latino-américains qu'il a rencontrés depuis qu'il est devenu pape (…).

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  • Chantal Delsol à l'Université de Liège le mardi 21 mai à 18 heures

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    Cycle de lunchs débats à l’Université de Liège

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    Les droits de l’homme en péril

    Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles

     Mercredi 21 mai 2013 

    Les Droits de l’Homme au defi de la Diversité culturelle

    par

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    Chantal DELSOL

    Professeur de philosophie politique à l'Université de Paris-Est

    Membre de l’Institut de France

    Le Groupe « Ethique sociale » et l’Union des Etudiants catholiques de Liège  organisent avec le forum de conférences « Calpurnia » un cycle de sept rencontres à l’Université de Liège, sur le thème « Les droits de l’homme en péril : dialogue entre religions et philosophies non confessionnelles ».

    Le mardi 21mai  2013 à 18 heures, la tribune sera occupée par Chantal DELSOL , philosophe , historienne des idées politiques, auteur d'un essai remarque sur "l'âge du renoncement" (paru l'an dernier aux éditions du cerf) et romancière française Elle  est aussi membre de l'Académie des Sciences morales et politiques , éditorialiste  au Figaro , à Valeurs actuelles, et directeur de collection aux éditions de La Table Ronde.

    La conférencière animera le lunch-débat consacré au fondement des Droits de l'Homme dans les différentes cultures:

     À la suite des diverses chartes ou déclarations des droits de l’homme apparues en Occident (et surtout de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 des Nations-Unies), d’autres textes sont nés aux confins de notre monde, pour marquer aussi leur foi en la dignité de l’homme et ses droits : Chartes et Déclarations islamiques, Charte africaine, Déclaration russe orthodoxe  ...    

    Le terreau commun à toutes ces déclarations, c’est l’affirmation de la dignité  de l’espèce humaine : les droits sont assis sur une certitude de la royauté de l’homme dans la nature mais qu’en est-il de la désignation des fondements et ne varie-t-elle pas selon les cultures ?

    Les déclarations islamiques s’enracinent toutes très clairement dans leur religion fondatrice et , dans la Déclaration russe orthodoxe ,  c’est  Dieu qui à la fois confère la valeur ontologique et désigne les finalités à poursuivre .  Il en va de même pour la Charte africaine

    Les Occidentaux pensent couramment que leurs Déclarations sont les plus universelles de toutes, voire les seules réellement universelles mais cela ne reste-t-il pas à  démontrer ? La dignité inhérente à la famille humaine y est-elle enracinée quelque part ?  ni sur une religion, ni sur une tradition, ni même sur la raison universelle,  semble-t-il.  Dans  les déclarations occidentales contemporaines, y compris la  Déclaration fondatrice de 1948, la dignité de l’homme serait fondée «  a minima », sur l’indignation naturelle de la conscience humaine devant  les « actes de barbarie » qui ont marqué le XX° siècle . 

    Néanmoins la figure humaine que, jusqu’ici,  tous ces textes expriment est assez proche. Elle signifie : on ne traite pas un homme comme un poulet.

    Mais un  autre  débat mérite aussi d’être ouvert : il serait utile en effet de montrer comment certains pays asiatiques tentent de décrire les droits de l’homme, et pourquoi ils y renâclent en général : leur anthropologie est différente de celle des cultures inspirées -de près ou de loin-  par les grandes religions monothéistes. Tous les courants panthéistes ou apparentés, qui venant d’Asie s’installent dans les contrées occidentales, n’établissent évidemment pas de différence intrinsèque (ontologique) entre l’homme et l’animal.

    C’est aussi pourquoi  l’écologie profonde, les théories défendant les droits des animaux, les courants évoquant les « impersonnes » humaines, sont radicalement en contradiction avec toute philosophie des droits, et à court ou à moyen terme, travaille à desceller les droits de l’homme, puisqu’ils descellent la royauté de l’homme.

     La rencontre aura lieu à la Salle des Professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

    Inscription obligatoire avant le 17 mai 2013, par téléphone : 04.344.10.89   ou e-mail info@ethiquesociale.org . P.A.F. : 10 € ,  à régler sur place.

    Chantal Delsol : pourquoi je suis catholique

    Le mardi 21 mai prochain à 18 heures, Chantal Delsol, Professeur de Philosophie Politique à l’Université de Paris-Est, et Membre de l’Institut de France, sera donc l’invitée d’un lunch débat organisé par le Groupe « Ethique sociale »  de l’Union des étudiants catholiques de Liège sur le thème  « Les Droits de l’Homme à l’épreuve de la diversité culturelle ». Mais, au-delà de ses titres universitaires et académiques, de ses dons d’écrivain ou d’orateur, qui est Chantal Delsol ?

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