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Santé - Page 36

  • Belgique : une reprise des célébrations religieuses à l'ordre du jour ?

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    Reprise des célébrations religieuses : les représentants des cultes rencontreront le ministre de la Justice la semaine prochaine

    Il ressort de cet article (réservé aux abonnés de la Libre) que :

    - L’ensemble des représentants des cultes et de la laïcité seront reçus dans le courant de la semaine prochaine par le ministre de la Justice en charge des cultes, le libéral Vincent Van Quickenborne (Open VLD).

    - Cette réunion se tiendra dans le cadre du dialogue régulier entre le ministre et les représentants des cultes reconnus, précise-t-on prudemment du côté du cabinet. Il s’agit donc d’un dialogue préalable mais qui n’augure en rien un prochain assouplissement des règles prises dans le cadre du comité de concertation.

    - Les cultes se rendront au cabinet en front commun et veulent emprunter le chemin du dialogue avec les autorités, et non celui de l’affrontement juridique, comme ce fut par exemple le cas en France de la part des évêques locaux.

    - Les évêques de Belgique devront trouver le juste ton (...) face à leurs troupes, dont près de 10 000 diacres, prêtres, religieux et laïcs (dont l’évêque de Liège Mgr Jean-Pierre Delville) ont signé cette semaine une lettre ouverte au Premier Ministre, appelant à la reprise des célébrations.

    - La rapidité et l’ampleur de la récolte des signatures soutenant cette lettre ouverte, à tous les étages de l’Église et dans toutes les provinces, a surpris les catholiques eux-mêmes.

    - Le cdH bruxellois demande lui aussi la reprise des célébrations, comme on peut le lire ce vendredi sur le site de La Capitale."

  • Les vertus de la vulnérabilité

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    De gènéthique.org :

    Cet essai du philosophe Alasdair Macintyre est une réécriture de plusieurs conférences de philosophie politique données en 1997. Très didactique, il permet à un lecteur, pas nécessairement habitué à lire des ouvrages de philosophie, de le suivre pas à pas. Au fil des pages, il montre que l’être humain, pour s’épanouir pleinement, doit vivre en recherchant le bien commun, c’est-à-dire non seulement ce qu’on estime être le bien pour soi, mais aussi ce qui est bon pour les autres et dont ils ont besoin. Sortant de la mentalité de l’échange occidentale actuelle où tout se négocie et s’évalue, l’auteur montre comment l’homme, dans sa nature animale, est dépendant des autres, premièrement pour vivre lorsqu’il est vulnérable (nourrisson, âgé, malade ou handicapé), mais aussi pour devenir capable de raisonner en personne indépendante, c’est-à-dire détaché de ses pulsions et émotions infantiles. En reconnaissant cette dépendance nécessaire, il peut apprendre les « vertus de la dépendance reconnue », et en premier lieu la « juste générosité », celle qui conduit à donner à celui dans le besoin gratuitement, et à recevoir simplement ce dont on a besoin. En découle la nécessité pour une société juste et orientée vers le bien commun de prendre en considération ses membres les plus vulnérables, non par pitié, mais comme des personnes à part entière qui apportent par leur vulnérabilité même un ciment à la société : l’occasion de les écouter et de rechercher leur épanouissement comme celui de n’importe quelle autre personne.

    On est loin de la pitié envers les personnes âgées ou les handicapés pour se donner bonne conscience ! Une lecture parfois un peu ardue (on a du mal dans les premiers chapitres à comprendre où veut en venir l’auteur avec l’étude du langage chez certains animaux), mais les derniers chapitres sont une révélation. La réfutation en conclusion de Nietzsche, promoteur de l’indépendance absolue de l’homme, vient couronner le livre.

    Nombre de pages: 256

    Date de publication: 2/07/2020

    EditeurTallandier

  • Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

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    Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

    Communiqué de presse de l'association de fait "Pour la messe - Voor de mis"https://www.pourlamesse-voordemis.be/

    Lancée mardi 1er décembre, une lettre ouverte adressée au Premier Ministre Alexander de Croo pour la reprise des cultes en public a été signée en 48h par près de 10000 personnes issues de toute la Belgique et de différentes confessions.

    "Le Gouvernement vient de donner, ce vendredi 27 novembre, l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines", y expliquent les trois auteurs, l'Abbé Cédric Claessens, l'Abbé Benoît de Baenst et Charles d'Alançon. Il a aussi évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a toutefois rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes."

    "Alors même que la fête de Noël approche, ces milliers de signataires demandent à être entendus et responsabilisés! Qu'on leur fasse confiance!  Ils rappellent qu'un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique afin de respecter toutes les mesures sanitaires pour lutter contre la Covid-19".

    Depuis mardi 1er décembre, on peut aller faire ses courses, aller à la piscine ou au musée le dimanche matin mais on ne peut pas aller à la messe! ", s'étonnent-ils.

    Ils précisent qu'ils ne veulent pas plus que les autres mais qu'il est cependant profondément injuste d’être moins bien traité. Et ce, d’autant plus que la liberté de culte public est un droit fondamental dans notre pays, aussi bien collectif et public que privé.

    Ces auteurs et ces près de 10000 signataires rappellent que l’engagement des chrétiens a été plein et entier dans la lutte contre l'épidémie de la Covid-19, tout comme leur volonté de servir le bien commun. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque lieux de cultes, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.).

    La carte blanche est disponible en ligne dans les deux langues nationales ici: https://www.pourlamesse-voordemis.be/

  • La sensibilité à la douleur chez le foetus et le nouveau-né

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    La sensibilité du fœtus et du nouveau-né à la douleur

    Publié le : 3 décembre 2020

    A l’occasion d’une communication au 20e congrès de la Société française d’étude et du traitement de la douleur (SFETD), le Pr Pierrick Poisbeau fait le point sur le sujet de la douleur chez le jeune enfant. Après avoir été niée par les médecins « pendant de nombreuses années », en se fondant sur « l’immaturité du système nociceptif[1] et de la myélinisation des circuits de la douleur », des travaux[2] ont permis de montrer que « l’organisation neuroatomique du système nociceptif est en réalité pleinement fonctionnelle au début du troisième trimestre de la vie fœtale ». Un système d’une « très grande plasticité » qui rend le prématuré « extrêmement vulnérable aux hyperstimulations sensorielles », le marquant durablement[3].

    En effet, « les circuits qui permettront l’acheminement de l’information nociceptive jusqu’au cortex cérébral subissent une maturation pendant les deux derniers trimestres de la grossesse », et jusqu’aux « premiers mois qui suivent la naissance ». Ainsi, « plusieurs études cliniques » indiquent des réponses « atypiques » à la douleur chez des adultes ou des adolescents qui ont été hospitalisés en soins intensifs, nouveau-nés ou prématurés. De même en est-il « du déficit d’interaction mère-enfant, qui semble laisser une empreinte à long terme au sein même du système nociceptif ».

    En juillet 2020, l’International Association for the Study of Pain (ISAP) a proposé une nouvelle définition de la douleur. Elle parle d’une « expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle »[4]. Une définition qui autorise la prise en compte du « phénomène douloureux » chez « les sujets non communicants ou qui ne sont pas en situation de la décrire ». En effet, la douleur est une notion complexe, « qui est avant tout une expérience personnelle, influencée par des facteurs biologiques comme le sexe ou l’âge, mais aussi des facteurs psychologiques et sociaux ». Dès lors, « l’incapacité à communiquer n’exclut en rien la possibilité qu’un être humain (ou un animal) éprouve de la douleur ».

    ________________________

    [1] La nociception se réfère à « l’activité des nerfs sensoriels, par une stimulation potentiellement nuisible et douloureuse pour l’organisme ». Elle « ne peut à elle seule rendre compte de la douleur, qui est une perception consciente, corticale ».

    [2] Arnand KJ et al. N Engl J Med 1987 ; 317 :1321-9

    [3] Melchior M et al. Douleurs Evaluation-Diagnostic-Traitement 2015 ;16 :77-85

    [4] Raja SN et al. Pain 2020 May 23 ;10.1097

    Source : Quotidien du médecin, Dr Gérard Bozer d’après la communication du Pr Pierrick Poisbeau (04/12/2020)

  • Covid 19 et liberté du culte en France: un accord trouvé sur une nouvelle jauge pour les cérémonies religieuses

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    Publié sur le site web du « Figaro » par Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef :

    « Dans la soirée de mercredi 2 décembre, le ministère de l'intérieur a annoncé par communiqué la proposition d'une nouvelle jauge suite aux discussions avec les religions sur la question de l'occupation des lieux de culte dans cette phase de déconfinement au moins jusqu'au 15 décembre : «De manière à concilier liberté d'exercice du culte et mesures sanitaires, une nouvelle jauge de présence dans les édifices du culte a été établie» stipule le ministère. Elle prévoit, pour l'organisation des cérémonies, de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et de n'occuper qu'une rangée sur deux.

    À LIRE AUSSI :«Monsieur le premier ministre, entendez les catholiques!»

    Le ministère de l'intérieur annonce en outre que «les consultations se poursuivront dans les jours prochains, afin de préparer l'évolution des mesures de confinement à partir du 15 décembre prochain».

    L'épiscopat a reconnu que cette nouvelle jauge était «réaliste» car «proportionnée à la capacité d'accueil des édifices» et «que bien que contraignante» elle était «applicable» au moins pour les deux prochains dimanches 6 et 13 décembre.

    L'épiscopat catholique était allé au Conseil d'État en fin de semaine dernière et avait eu gain de cause contre le gouvernement, cassant la limite fixe à 30 fidèles quelle que soit la capacité des églises, d'où cette nouvelle négociation.

    L'Église, mercredi soir, s'est donc «réjouie que se renoue un dialogue constructif avec les pouvoirs publics» en espérant «à la lecture des données sanitaires, l'éventuelle réévaluation de cette jauge à partir du 15 décembre» et surtout de «pouvoir célébrer le grand mystère de la foi dans les églises le 24 décembre au soir, avec le moins de restrictions possibles».

    La rédaction vous conseille :

    Ref. Covid 19 et liberté du culte en France: un accord trouvé sur une nouvelle jauge pour les cérémonies religieuses

    En Belgique, les autorités sont toujours aux abonnés absents mais les catholiques sortent enfin du silence (cliquez ici pour lire et signer :https://www.pourlamesse-voordemis.be/ ) 

    JPSC

     

  • Monsieur le Premier Ministre, laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises

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    Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines; il a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour des millions de belges : les cultes.
     
    Dans ce cadre, des prêtres ont souhaité interpeller notre Premier Ministre dans une carte blanche qui sera publiée dans la presse nationale belge cette semaine. Nous souhaitons les aider à trouver de nombreuses signatures de prêtres, de moines, de religieux, de religieuses, de fabriciens et de laïcs. A ce jour (2 décembre), plus de 6000 personnes ont apposé leur signature au bas de cet appel.
     
    Pourriez-vous faire circuler largement cette carte blanche, et si vous acceptez de la signer, faire parvenir, avant le 02/12/2020 10h00, à cette adresse avec votre prénom, nom.
    => Pour les prêtres, religieux, religieuses, moines, précisez votre église, votre paroisse, votre couvent, votre monastère, votre titre éventuel;
    => pour les fabriciens, précisez  le nom de votre Fabrique.

     

    Monsieur le Premier Ministre,

    Prêtres en ville ou à la campagne, aumôniers, religieuses et religieux, responsables de Fabriques d’église et chrétiens, nous vous demandons de ne pas discriminer les millions de croyants de notre pays. Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines, a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes. 

    Ainsi, dès ce mardi on pourra aller faire ses courses de Noël ou aller à la piscine le dimanche matin mais on ne pourra pas assister à la messe ! Ni même à celle de Noël ! Ne prenant pas la peine de parler des cultes et des célébrations de Noël, anniversaire de la naissance du Christ, cette nouvelle décision montre un réel manque de connaissance des spécificités de la vie de nombreux croyants alors qu’un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique. Ce silence  sonne comme un mépris de la foi qui fait vibrer les cœurs d’un grand nombre de nos concitoyens. Nous en sommes plus qu’étonnés .

    Comme tous les Belges et avec tous nos paroissiens, nous nous sommes impliqués depuis le 18 mars dans la lutte contre la Covid-19. L’engagement des catholiques a été plein et entier dans la lutte contre cette épidémie comme notre volonté de servir le bien commun de notre société. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque chapelle, église ou cathédrale, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.) . Nous avons été prudents, loyaux et vigilants. 

    Pour contribuer à l’effort national, nous avons accepté de fêter la Semaine Sainte, Pâques, la Pentecôte, l’Ascension, la Toussaint confinés. Nous avons reporté des mariages et des baptêmes. Nous avons célébré des enterrements en comités restreints. Ce fut pour tous les fidèles, et pour nous prêtres et religieux, une véritable épreuve, un véritable sacrifice.

    En période de crise, il faut mobiliser toutes les ressources du pays. Annoncer la reprise du culte, c’est aussi renforcer la capacité de résilience du pays. Noël n’est pas une fête uniquement commerciale, ni purement familiale. Son âme est chrétienne ! 

    Pour nous, les prêtres, religieuses et religieux, accompagner et servir les fidèles à vivre cette période de l’Avent qui prépare à la naissance du Christ, leur donner les sacrements* fait partie intégrante de notre mission. Et pour nous, les fidèles, pouvoir vivre ces sacrements est essentiel. Pour nous tous, c’est quelque chose de fondamental qui, nous l’avons si souvent constaté, contribue fortement au bien commun, même si c’est de manière moins immédiatement évidente pour certains.

    Nous ne voulons pas plus que les autres. Il est cependant profondément injuste d’être moins bien traités. Et ce d’autant plus que la liberté de culte est un droit fondamental dans notre pays aussi bien collectif et public que privé. Nous demandons donc que vous nous fassiez confiance comme vous le faites aux autres.. Nous aussi nous voulons le bien du pays. 

    Il est possible, comme nous l’avons déjà  fait, de vivre nos célébrations en mettant en place des mesures strictes qui respectent les règles sanitaires autant que dans les commerces non-essentiels, les musées ou les piscines. Nos grandes unités pastorales ou paroisses comptent de nombreuses voire de très nombreuses personnes qui viennent à la messe chaque dimanche ! Nous sommes prêts à multiplier les messes et à être créatifs si vous nous en donnez les moyens et que vous vous ouvrez aux solutions alternatives (célébration en extérieur pour Noël par exemple).

    Monsieur le Premier Ministre, dans une crise, chacun doit être à sa place et faire ce qu’il a à faire. Les soignants soignent. Les forces de l’ordre contrôlent et protègent. Les commerçants font du commerce. Les enseignants enseignent. Les élèves étudient. Les agriculteurs cultivent … Laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises.

    * Les sacrements du baptême, de la confirmation, de l’eucharistie, de la réconciliation, des malades, du mariage et de l’ordre.

  • Les évêques de Belgique et le lockdown : plus mou que ça...

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    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Communiqué de presse :

    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de l’Arrêté Ministériel du 29 novembre qui prolonge jusqu’au 15 janvier 2021, le lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte.

    Les Évêques expriment à nouveau leur solidarité par rapport aux mesures du Gouvernement pour contrer la pandémie, éviter un maximum de victimes et soulager la pression sur notre système de santé.

    Les Évêques tout comme de nombreux croyants, ressentent toutefois ce lockdown des célébrations religieuses publiques dans les églises, comme une limitation au vécu de leur foi.

    Les Évêques veulent reprendre le dialogue avec les services gouvernementaux compétents pour se concerter sur la reprise des célébrations religieuses publiques, reprise encadrée de protocoles qui garantissent une sécurité maximale.

    Les Évêques réitèrent leur appel aux responsables des paroisses pour une ouverture maximale des églises durant le lockdown. Les croyants y seront les bienvenus, seuls ou entourés de leur bulle familiale, pour une prière individuelle, un moment de réflexion ou de contemplation, pour allumer une bougie ou offrir un don pour les plus démunis.

    Ils demandent également aux responsables des paroisses de permettre une visite de la crèche dans l’église, les jours de Noël, ce dans le respect des mesures de protection contre le Covid-19. Et en particulier, d’être solidaires vis-à-vis de ceux qui traversent une période particulièrement difficile, suite à la crise actuelle.

    Même en lockdown, restons en communion.

    Le Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    SIPI – Mardi, 1er décembre 2020

    Ce communiqué ne satisfera sans doute pas l'auteur de ce coup de gueule publié par L'Avenir (courrier des lecteurs) :

    Où sont les évêques ?

    Le concile Vatican II a, dans de nombreux textes, identifié l’évêque et décrit son rôle éminent à travers de nombreux titres : successeur des apôtres, héraut de la foi catholique, témoin du Christ parmi les hommes, pasteur du troupeau chargé du soin habituel et quotidien de ses brebis. Il doit assurer la présence du Christ parmi les croyants. Grand-prêtre du troupeau, il est le promoteur et le gardien de toute vie liturgique et sacramentelle.

    C’est en raison de ces responsabilités sacrées que l’archevêque de Paris, suivi par d’autres collègues fermement décidés à désobéir, a fustigé, à l’instar des prophètes, sans ménagement, les autorités publiques qui voulaient limiter à trente le nombre de participants à l’eucharistie. La dénonciation a été si vive que le Conseil d’Etat a prié le gouvernement français de revoir sa copie.

    En Belgique, l’ordre et le silence règnent. Aucun héraut n’a élevé la voix. Aucun témoin du Christ n’a bousculé les caciques qui barrent l’entrée du temple. Aucune demande ou protestation n’a été émise contre l’interdiction scandaleuse, injustifiable de tout culte. Aucun pasteur n’a guidé le troupeau affamé, l’eucharistie paraissant sans doute moins essentielle que les commerces non essentiels ou le toilettage des chiens.

    Où sont les évêques ? En France.
    C. Callens
  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce dimanche 29 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    1er dim Avent.jpgC’est sous les auspices de la Vierge Marie que s’ouvre la nouvelle année liturgique. C’est, en effet, dans la basilique de Sainte Marie Majeure que tout le peuple de Rome se réunissait autrefois en ce premier dimanche de l’Avent.

    Toute la messe de ce jour nous prépare au double avènement (adventus) de la miséricorde et de la justice : c’est pour cela que saint Paul nous dit, dans l’Épître, de nous dépouiller du péché, afin qu’étant prêts à la venue du Christ parmi nous, comme Sauveur, nous le soyons aussi à sa venue comme Juge, dont nous parle l’Évangile de ce jour.

    Célébrant : Abbé M.-A Dor

    Chants grégoriens : propre grégorien de la messe « Ad te levavi », kyriale de la messe XVII (XIVe s.), Credo III, Antienne Alma Redemptoris; Hymne Rorate Caeli.

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132, 4000 Liège) a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

  • Prévention sanitaire anticovid: le Conseil d’Etat Français casse la limite d’accès aux messes à 30 personnes imposée par Macron

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    La décision du Conseil d'État est reçue sans triomphalisme par l'épiscopat mais une délégation d'évêques est attendue en soirée à Matignon par Jean Castex pour négocier une jauge enfin réaliste. Voici le commentaire publié par Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro:

    Guénois XVM657622a2-2ce6-11eb-abce-328b047af70c.jpg« C'est à l'heure où la plupart des catholiques sont à la messe, dimanche matin 29 novembre, à 10h30, que la nouvelle du Conseil d'État cassant la limite imposée par le gouvernement de 30 personnes par messe, est tombée.

    Le Conseil d'État donne trois jours à l'exécutif pour revoir cette jauge à la hausse mais sans préciser aucun chiffre sinon que le nombre de fidèles devra être «strictement proportionné» à la situation particulière des établissements de culte.

    La conférence épiscopale qui avait saisi le Conseil d'État sur ce point sera reçue ce dimanche à 18 h par le premier ministre Jean Castex pour voir comment mettre concrètement cette décision en oeuvre. Les évêques demande une occupation à 30 % des capacités des Eglises.

    À LIRE AUSSI :Cérémonies religieuses : le Conseil d'Etat casse la jauge des trente fidèles

    «Pas de triomphalisme», a aussitôt commenté au Figaro Vincent Neymon, porte-parole des évêques : «Le droit est rétabli, la raison est reconnue, nous sommes heureux que le juge ait ramené de l'intelligence dans ce dossier. C'est aussi très heureux pour les catholiques. Ils vont pouvoir, même contraints par une limite, retourner à la messe avec moins de tension. Le protocole proposé depuis le début par l'Eglise et qui sera à nouveau demandé ce soir à Matignon, c'est un tiers de fidèles par lieu de culte accompagné de toutes les précautions sanitaires connues.»

    Beaucoup de paroisses n'ont d'ailleurs pas attendu le jugement pour permettre, samedi soir et dimanche, dans la limite de ce tiers de la surface, l'accès des fidèles, tout en développant une forte vigilance lors des célébrations pour le respect des mesures sanitaires habituelles.

    En attendant ce que le premier ministre décidera, le jugement du Conseil d'État détend toutefois l'atmosphère. La mesure des «30 fidèles par messe» quelle que soit la surface de l'église ne pouvait pas, en effet, être respectée d'après les évêques et les prêtres, pour la raison qu'ils estimaient ne pas pouvoir appliquer concrètement cette règle demandée par le président de la République et confirmée par le premier ministre.

    Souci de concertation

    L'Église catholique insiste cependant depuis le début de cette confrontation sur son souci de «concertation» avec l'autorité publique et son refus absolu de faire de la messe un enjeu politique.

    D'où l'enjeu du rendez-vous à Matignon dimanche soir. Dans son communiqué officiel, la conférence des évêques explique : «le juge des référés du Conseil d'État a retenu le caractère disproportionné de la mesure gouvernementale qui limitait à 30 le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses dans les lieux de culte, en relevant qu'il n'y avait pas de justification à cette interdiction absolue et générale « alors qu'aucune autre activité autorisée n'est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause ».

    Les évêques précisent : « Ce soir, à l'occasion de leur rencontre avec le Premier ministre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la CEF et archevêque de Reims, Mgrs Dominique Blanchet (évêque de BelfortMontbéliard), et Olivier Leborgne, (évêque d'Arras), vice-présidents de la CEF, Mgr Dominique Lebrun (archevêque de Rouen), membre du Conseil permanent et Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise) rediront leur souhait que soit acté, dans les trois jours qui ont été impartis au gouvernement par la décision du juge des référés du Conseil d'État, l'adoption d'une jauge réaliste, comme le prévoyait le protocole sanitaire qu'elle avait déjà présenté.

    La conférence des évêques observe enfin que «le droit a ainsi été rétabli et que la raison a été reconnue. Elle souhaite pour autant que le recours judiciaire reste l'exception dans un réel dialogue dont elle attend la reprise. «

    À Paris, l'archevêque, Mgr Michel Aupetit, qui avait aussi exercé un recours au Conseil d'État, au côté de la conférence des Évêques de France, «se réjouit que soit ainsi reconnu en justice le caractère manifestement illégal de la décision qui avait été prise par le gouvernement, au mépris de la concertation intervenue.»

    Pour sa part l'archevêque de Rennes, Mgr Pierre d'Ornellas, confie: «Le Conseil d'État reconnaît que la liberté de culte n'est pas une liberté comme les autres. Comme s'il reconnaissait que la dimension spirituelle et religieuse est une dimension particulière à respecter dans toute société, et en l'occurrence la nôtre».

    Enfin l'association de laïcs «Pour la messe» qui fut très active dans la défense de la liberté de culte en portant au président de la République une pétition de plus de 100 000 signatures demandant le rétablissement du culte et qui avait aussi déposé un recours au Conseil d'État, a assuré «se réjouir de la décision du Conseil d'État qui met fin à la jauge absurde, inadaptée et méprisante de 30 personnes pour assister à la messe. Cette décision du Conseil d'État vient sanctionner une restriction incohérente et discriminatoire.»

     L'association « Pour la messe » appelle le président de la République et son gouvernement à «cesser le mépris dont ils font preuve depuis le début de cette crise sanitaire et à considérer la foi des croyants pour ce qu'elle représente : un trésor pour chacun et un facteur d'équilibre pour la société tout entière. »

    Ref. Cérémonies religieuses : le soulagement de l'Église de France

    Pour mémoire, en Belgique, toutes les messes publiques demeurent interdites et l’Episcopat n’est demandeur de rien : par esprit de mortification chrétienne, il invite les fidèles à pratiquer le jeûne eucharistique en attendant les prochaines instructions de l’Etat prévues, au mieux, pour la mi-janvier - à moins que, comme pour Noël, le comité de concertation interfédéral passe, une fois encore sans un mot, les cultes par pertes et profits ?

    JPSC

  • La liberté de consommation doit-elle l'emporter sur la dimension spirituelle et relationnelle ?

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    De Valerio Aversano, enseignant, en opinion sur le site de la Libre :

    Le besoin de sens à l'époque du coronavirus : n’est-ce pas essentiel ?

    Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir.

    "La situation liée au Covid est pire que ce que rapportent les médias." C’est du moins ce que me disait ma sœur, médecin dans un hôpital de Milan, en février dernier. J’avoue que j’avais alors réagi avec scepticisme à cette annonce, la jugeant exagérée. Je me suis cependant vite rendu compte que j’avais tort. Entre-temps, notre vie a changé. Après neuf mois, nous vivons un second confinement. Les nouvelles mesures prises pour faire face à l'urgence sanitaire semblent moins restrictives en termes de mobilité, mais les conséquences en sont tout aussi dramatiques pour tout un chacun. Cette situation d’exception nous amène à nous interroger quant au choix des bien jugés "essentiels" en ces temps de confinement.

    Dans un article publié sur le site de la VRT, le théologien de la KULeuven Hans Geybels soulève certaines questions quant à l’interdiction des services religieux. Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir. Peut-être avons-nous oublié que l’"homme ne vit pas que de pain", comme le rappelle si justement Hans Geybels dans son article. Les gens vivent de relations, aiment et essaient d’être heureux. Il ne s’agit donc pas de comparer les églises et les Colruyt, mais plutôt de comprendre qu’en cette époque marquée par l’incertitude quant à l’avenir, "les églises - et tout ce qu’elles représentent - sont tout aussi nécessaires que les Colruyt".

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  • Un évêque qui ose...

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    Dans l'Hexagone, les messes sont autorisées avec un maximum de 30 participants; on verra ci-dessous comment l'évêque de Fréjus-Toulon réagit à cette limitation stupide. Mais, chez nous, la situation est pire : les célébrations sont purement et simplement interdites et cela va durer jusqu'au 15 janvier, voire au 1er février. Et nos évêques trouvent cela apparemment normal puisqu'ils ne protestent pas. C'est insensé : on peut se presser dans les magasins même non essentiels mais on ne peut se réunir dans les églises en effectif limité en respectant les dispositions ad hoc.

    Célébration des messes : Déclaration de Monseigneur Dominique Rey

    Après les annonces du Président de la République et de son Premier ministre, je déplore le mépris de l’État à l’égard des catholiques. En effet, alors que des propositions très sérieuses avaient été présentées au gouvernement pour la reprise publique du culte, ce dernier n’a pas daigné les accepter et a annoncé une insultante jauge de 30 personnes refusant de manière absurde de prendre en compte la taille et la capacité d’accueil des églises.

    Beaucoup de chrétiens ont été scandalisés par cette mesure discriminatoire à la fois inacceptable et irréaliste qui nous oblige à un tri sélectif entre les fidèles. L’incohérence et l’injustice des dernières mesures fracturent la société en opposant petits commerçants et grandes surfaces, théâtres et restaurants, activités essentielles et non essentielles.

    Face à ce qui apparaît comme une nouvelle atteinte à la liberté de culte, la Conférence des évêques de France et Monseigneur Éric de Moulins Beaufort, son président, ont déposé un référé-liberté devant le Conseil d’État.

    J’invite les prêtres du diocèse de Fréjus-Toulon à multiplier les célébrations, la concélébration n’étant pas recommandée. De plus, je permets que l’observation du précepte dominical soit reportée sur les autres jours de la semaine, pour permettre au plus grand nombre d’assister à la messe.

    Pour autant, il ne sera pas fait de sélection, de ségrégation, ni de limitation dans le Peuple de Dieu qui se présentera à l’église. Une ferme observance des mesures sanitaires (distance de 4 m2 par personne, gel, masque et gestes barrières) déjà préconisées et appliquées sera de mise. Comme depuis le début de cette crise, je considère que prêtres et fidèles sont des personnes libres et responsables. Je garantis ma protection à ceux qui pourraient être mis en difficulté, certain que l’État ne saurait perturber les offices divins et ceux qui viennent y chercher joie et espérance.

    Nous entrons dans l’Avent et préparons la venue du Christ Sauveur. C’est lui que nous souhaitons adorer et retrouver dans l’Eucharistie. Une lumière va bientôt jaillir dans une crèche de Bethléem ; dans cette période d’incertitudes, les chrétiens portent cette immense espérance et gardent tout particulièrement dans leurs prières les malades, notre pays et son gouvernement.

    A Toulon, le 27 novembre 2020.

    Monseigneur Dominique Rey

    Lire également : Pour Mgr Ginoux : dimanche, tous à la messe !

  • Donner sa pleine mesure face à l’adversité

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    De Sergio Sahli* sur didoc.be :

    Donner sa pleine mesure face à l’adversité

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    L’auteur invite les chrétiens à avoir la même sensibilité que le Christ face aux souffrances, et à puiser dans la grâce de Dieu la force nécessaire pour donner de l’espérance au monde d’aujourd’hui.

    Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout, et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Ces mots percutants et profondément vrais ouvrent la constitution apostolique Gaudium et Spes du Concile Vatican II.

    Comme si l’Eglise, Corps mystique du Christ, exprimait encore une fois le sentiment qui s’empare du cœur du Seigneur en regardant l’humanité : Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger (Mt 9, 36).

    L’amour du Christ pour l’humanité et pour chaque personne humaine en particulier nous manifeste l’étendue et la profondeur de l’amour de Dieu. En devenant homme par son incarnation et en nous sauvant par sa mort sur la Croix, Jésus, le Fils de Dieu, nous a manifesté jusqu’à quel point il nous aime, jusqu’où il est prêt à aller pour chacun de nous, pour nous libérer du mal et nous faire participer à la vie divine. Par sa résurrection d’entre les morts, il scelle à tout jamais sa victoire sur le mal, nous faisant devenir enfants de Dieu et nous ouvrant le chemin de l’espérance.

    L’enseignement du Christ, gardé et transmis fidèlement par l’Eglise, nous rappelle que la source de tous les maux se trouve dans le détournement volontaire de Dieu, ce que nous appelons péché. Le Christ nous apprend également la manière de retourner cette situation : faire triompher le bien sur le mal, noyer le mal dans l’abondance de bien. Avec des paroles de saint Paul, là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé (Rm 5, 20).

    Au milieu des vagues et courants qui secouent le monde, notamment dans le contexte de la pandémie actuelle de la Covid-19, se mêlent chez beaucoup de personnes des sentiments d’incertitude, de désespoir, de frustration, sentiments auxquels nous, chrétiens, ne sommes pas indifférents. Nombreux sont ceux qui se demandent où se trouve Dieu et pourquoi Il permet ces malheurs.

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