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Santé - Page 62

  • Une tragédie qui pourrait réveiller la conscience religieuse de l’homme moderne 

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    Du site du journal La Croix :

    « Cette tragédie peut réveiller la conscience religieuse de l’homme moderne »

    Entretien 

    Confiné à son domicile, Fabio Romano, directeur des ressources humaines des hôpitaux de l’Œuvre de Saint Jean de Dieu en Italie du Nord, accompagne de loin les équipes médicales. L’épidémie de coronavirus est une épreuve pour les chrétiens qui n’empêche ni la foi, ni l’espérance.

    Recueilli par Christophe Henning

    La Croix : Fabio Romano, vous êtes confiné chez tout en assurant la direction des établissements de santé de l’œuvre de Saint Jean de Dieu, en Italie du Nord. La lutte contre le coronavirus est sans fin…

    Fabio Romano : Nous vivons ces jours-ci dans le chaos total. Certes, nos hôpitaux ne sont pas dans le cœur de la tempête qui sévit en Lombardie (1), mais nous participons à la mobilisation d’urgence et de prise en charge des malades du Covid-19. Toutes nos activités de chirurgie, d’orthopédie par exemple, ont été suspendues pour garder un maximum de places disponibles, pour faire face à l’urgence.

    → EXPLICATION. Pourquoi l’Italie est-elle si touchée par le virus ?

    Vous dirigez une dizaine de structures différentes.

    R. : Je suis directeur des ressources humaines des hôpitaux de l’Œuvre de Saint Jean de Dieu pour l’Italie du Nord, soit une dizaine d’établissements, 2 500 salariés (2). J’ai travaillé dans de grandes entreprises notamment de télécommunication, aux États-Unis et à Paris. Il y a deux ans, j’ai accepté de m’engager dans la famille des « fratelli », à une période de ma vie où le défi qui m’importe est plus humain que professionnel.

    Comment vos établissements sont-ils touchés par la crise ?

    R. : Il y a l’activité hospitalière mais aussi la maison de retraite et le centre pour les malades psychiatriques : la situation est très dure pour eux, qui sont confinés, sans visite ni sortie possible. C’est une situation incroyable et inédite qui nous conduit à emprisonner des humains ! C’est difficilement supportable mais indispensable. Je pense aussi au personnel sanitaire, médecins, infirmières, qui sont aux côtés des malades, tous mobilisés, qui prennent des risques majeurs durant cette crise.

    Comment vivre son engagement dans la foi dans cette situation ?

    R. : Dieu nous a mis à l’endroit où nous devons être. Face à cette pandémie qui s’installe, l’Œuvre de Saint Jean de Dieu va continuer son travail avec charité et attention aux plus fragiles, en étant attentif à chacun, aussi proche que possible dans l’épreuve. Nous devons tous inventer de nouvelles façons de vivre, prendre des précautions et être présent au rendez-vous que Dieu nous assigne.

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  • La TRAVERSEE : un parcours digital pour traverser au quotidien la crise de Covid-19 dans la Paix

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  • Une note optimiste sur les effets secondaires et imprévus du virus

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    D'Ottavia Casagrande* sur le site du Nouvel Observateur :

    « Notice optimiste sur les effets secondaires et imprévus du virus », par Ottavia Casagrande

    L’auteure italienne de « l’Espion inattendu » (Liana Levi), récemment publié en France, a été surprise par le confinement alors qu’elle se trouvait dans la région de Bergame. Elle nous livre ce que la vie au temps du coronavirus lui a inspiré.

    Ce virus, sournois et virulent, est une saloperie. Il se faufile dans les accolades, dans les poignées de main et, à ce qu’il paraît, jusque dans l’air que nous respirons. C’est un petit microbe insignifiant, et pourtant, après avoir semé la désolation et la mort en Asie, il est parvenu à mettre à genoux le système sanitaire d’une région entière comme la Lombardie. Il a paralysé la septième puissance industrielle mondiale. Il a suspendu le temps, les vies, le travail, les amours. Il a mis sous cloche une nation entière, puis rapidement tout un continent, privant ses citoyens des libertés fondamentales qu’ils avaient conquises au fil des siècles. Il est responsable de la fermeture des écoles dans toute l’Europe. Personne n’y était parvenu jusqu’à présent, pas même Hitler ! Il a fait fermer les parcs, les usines, les plages, les bureaux, les salles de sport, les cinémas, les théâtres. Il a verrouillé jusqu’aux portes des églises, des synagogues, des mosquées.

    Chaque jour, il fait fondre en larmes des infirmières, des médecins, des chefs de service qui tombent malades et meurent l’un après l’autre. Il met sur la paille des entrepreneurs, des commerçants, des libraires, des restaurateurs, des acteurs. Il enchaîne aux masques à oxygène des milliers de malades, les étouffant lentement ou à une vitesse impressionnante. Il peut transformer chacun de nous en porteur asymptomatique qui s’ignore, bombe à retardement prête à envoyer indifféremment à l’hôpital ou ad patres les personnes les plus chères comme de parfaits inconnus.

    Il a tué et continue imperturbablement à tuer des milliers de personnes, choisissant les plus faibles et les plus vulnérables. Il oblige l’armée à transporter les cercueils au cimetière parce que les pompes funèbres sont débordées. Il empêche d’honorer les morts par des rites funéraires. Ce virus est une saloperie. Une véritable saloperie, qui en ce moment même, se répand en toute liberté, faisant fi des frontières, dans le monde entier. Il épargne les jeunes et les enfants. C’est la seule pitié qu’il semble manifester à l’égard de notre espèce.

    A dire vrai, il a aussi un autre mérite. Il démontre chaque jour qu’Albert Camus avait raison : « Et pour dire simplement ce qu’on apprendra au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » Pendant ce premier mois – un mois, déjà ! – de pandémie, voilà ce que j’ai appris. A Dalmine (à quelques kilomètres de Bergame, l’une des régions les plus touchées), j’ai vu trente travailleurs volontaires maintenir en activité un service de la société Tenaris pour continuer à fabriquer des bombonnes d’oxygène, ô combien vitales ces temps-ci.

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  • Recordare Domine

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    Introit de la messe votive pour des temps d'épidémie

    Introitus

    Recordare Domine testamenti tui
    et dic angelo percutienti
    cesset iam manus tua
    ut non desoletur terra.
     
    Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance,
    et dites à l’Ange exterminateur :
    que ta main s’arrête désormais,
    afin que la terre ne soit pas dévastée.

    Et ne perdas omnem animam viventem.

    Et que tu ne causes la perte de toute âme vivante.

  • Covid-19 : quand des prêtres bénissent leur paroisse ou leur ville

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    De Clémence Houdaille sur le site du journal La Croix :

    Coronavirus : des prêtres bénissent leur paroisse et leur ville

    En ces temps de maladie et de confinement, de nombreux prêtres et évêques bénissent, depuis le parvis ou le toit de leur église, les habitants. À Bourges, Mantes-la-Jolie ou Argenteuil, ils expliquent leur démarche.

    27/03/2020

    Avant que le pape, ce vendredi 27 mars, ne donne une bénédiction urbi et orbi exceptionnelle depuis la place Saint-Pierre, de nombreux prêtres et évêques ont, depuis le début du confinement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, béni depuis le parvis ou même le toit de leur église leur paroisse, leur ville ou le diocèse.

    « C’est dans la tradition lyonnaise d’exprimer ainsi sa confiance en Dieu et son espérance », explique Mgr Michel Dubost, administrateur apostolique du diocèse de Lyon, qui a, mercredi 25 mars, béni la ville et le diocèse avec le Saint-Sacrement, depuis la colline de Fourvière.

    Depuis le XVIIsiècle, époque à laquelle la Vierge aurait protégé la ville d’une épidémie de peste, les Lyonnais la remercient chaque année lors du renouvellement du vœu des Échevins le 8 septembre. Certes, « on a aujourd’hui des connaissances sur la propagation de la maladie que n’avaient pas nos prédécesseurs au XVIIe siècle, et on ne demande pas les choses de la même façon, mais il s’agit d’exprimer la confiance des Lyonnais au Christ », poursuit Mgr Dubost.

    À Argenteuil (Val-d’Oise), c’est chaque jour depuis le début du confinement, à midi, que le recteur de la basilique sort sur le parvis de son église. Là, muni d’un petit reliquaire contenant quelques fils de la tunique du Christ conservée dans l’édifice, le père Guy-Emmanuel Cariot récite la litanie des saints, dit une petite oraison et bénit le parvis, « quasiment vide ».

    « Ce cri vers Dieu, quand on est chrétien, on doit le porter au nom de tous les hommes »

    « La Sainte tunique, c’est dans l’ADN de la ville d’Argenteuil, au-delà de la paroisse, confie-t-il. Elle est présente sur les armes de la ville, on sait qu’Argenteuil a été dotée de certaines infrastructures par le roi de France à cause de la Sainte tunique… » Aussi, le père Cariot demande la bénédiction de Dieu « au nom de tous les Argenteuillais, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, car ce cri vers Dieu, quand on est chrétien, on doit le porter au nom de tous les hommes. »

    Il s’agit d’un « acte de foi, en demandant au Seigneur de nous protéger de ce fléau de l’épidémie, explique-t-il. On prie pour les soignants, pour les personnes âgées, les familles confinées… On ne peut pas faire de procession, ça ne serait pas très sérieux sur le plan sanitaire, mais cela n’empêche pas de prier et de se tourner vers Dieu ! » « Dieu n’est pas derrière ce virus, poursuit le père Cariot. Mais à partir de la mort de son fils, il peut faire la Résurrection. Ça nous apprend aussi à ne pas attendre d’être dans ce genre de circonstance pour se tourner vers lui. »

    À Bourges (Cher), c’est à l’occasion du quatrième dimanche de Carême, le 22 mars, que le père Stéphane Quessard, curé de la cathédrale Saint-Étienne, du haut de la grande tour (75 mètres) de l’édifice classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a béni la ville. « Nous avons composé une prière à cette occasion, soulignant le caractère exceptionnel de cette pandémie, car on n’avait pas ça dans le rituel des bénédictions », raconte le père Quessard.

    Le curé, qui entendait ainsi soutenir le personnel de santé, et les personnes confinées, a reçu des messages de remerciement des fidèles, qui l’ont vu depuis leur balcon ou ont suivi cette bénédiction en direct sur Internet, mais aussi du maire, et d’habitants de la ville. « J’ai eu beaucoup de retours de personnes touchées par ce geste », confie de son côté le père Bruno Lefebvre Pontalis, curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Paris, qui, lui aussi, est monté sur le toit de son église, le 19 mars, jour de la fête de saint Joseph, pour bénir les habitants, en « signe de protection et de proximité, d’attention du pasteur pour ses brebis. »

    Un « acte de foi, de prière, et de communion »

    Un « acte de foi, de prière, et de communion », c’est aussi le sens de la bénédiction donnée à Mantes-la-Jolie par le père Matthieu Williamson, qui a gravi mercredi 25 mars les 309 marches menant en haut de la tour de la collégiale gothique, ostensoir en main. « Les gens sont très isolés les uns des autres, explique-t-il. Il faut trouver tous les moyens pour les rejoindre. Je prends des nouvelles par téléphone, nous postons des vidéos… Mais on a aussi la chance d’avoir une très grande église, visible de tout le Mantois. » Le rendez-vous avait donc été donné à midi pour cette bénédiction. « C’était très émouvant de voir les gens à leur fenêtre ou à leur balcon, confie le père Williamson. D’autres, trop loin, m’ont dit qu’ils étaient en communion de prière ». Le curé de Mantes le constate, les fidèles « souffrent de ne pas pouvoir vivre les sacrements, et envoient beaucoup d’intentions de prières ».

    « Alors qu’ils sont privés de l’eucharistie, c’est d’une certaine manière le Seigneur qui les rejoint chez eux, poursuit-il. Les liens se tissent et on essaie d’imaginer comment vivre la semaine sainte et fête de Pâques ». Une question taraude le père Williamson. « Est-ce qu’on arrive à rejoindre tout le monde ? », s’interroge-t-il. Un souci de proximité que porte aussi le père Cariot, en bénissant chaque jour les Argenteuillais. « Après le coronavirus, il faudra faire de gros efforts pour vivre plus de fraternité en paroisse », assure-t-il.

  • Le covid-19 s'est-il invité au Vatican ?

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    De Marco Tosatti en traduction française sur "Benoît et moi" :

    Le Covid 19 frappe le Vatican
    Un haut prélat à l’hôpital

    Le Coronavirus a atteint le Vatican. Le chef de la section italienne de la Secrétairerie d’État, Gianluca Pezzoli, est en soins intensifs à cause du Covid 19. Gianluca Pezzoli est jeune, cinquante-huit ans, né à Mantoue en 1962. Il est décrit par ceux qui le connaissent comme un travailleur acharné, une personne réservée et sobre, certes pas un monseigneur mondain, il vit à Sainte Marthe. Il est très probable qu’il ait été infecté à l’intérieur des murs.

    Son rôle – chef de la section italienne, certainement la plus nombreuse du Secrétairerie d’État – fait qu’il est probable que, jusqu’à ce que la maladie se manifeste, il a été en contact avec de nombreuses personnes et, par conséquent, a pu être contaminé.

    Le fait que Mgr Pezzoli réside en permanence à Sainte Marthe augmente naturellement l’inquiétude. À Sainte Marthe , il y a des dizaines de prélats qui résident en plus du pontife, qu’ils soient résidents ou de passage. Des sources d’excellente qualité me disent qu’il y a actuellement à Sainte Marthe cinq personnes en isolement, car soupçonnées d’avoir contracté le coronavirus.

    Le pape a cessé de déjeuner dans la salle commune. Il passe la plupart de son temps enfermé dans son appartement du dernier étage. Son secrétaire particulier lui apporte le déjeuner et le dîner.

    Le fait que le Pontife ait décidé de manger seul, dans sa chambre, indique une forte inquiétude. On se souvient que le pape avait décidé, lors de son élection, de ne pas occuper l’appartement papal du Palais pontifical comme ses prédécesseurs, mais de vivre à Sainte Marthe . Il prenait ses repas dans la salle commune, même si une rangée de plantes en pot lui garantissait un minimum de discrétion. Mais le renoncement à la vie communautaire est un signe d’inquiétude et de prudence.

    L’informations officielle du Vatican sur le Covid 19 est maigre. Le 24 mars, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions des journalistes, a déclaré : « A l’heure actuelle, quatre cas de positivité au coronavirus ont été découverts: outre le premier signalé précédemment, il s’agit d’un employé du Bureau du fret et de deux employés des musées du Vatican. Les quatre personnes ont été placées en isolement par mesure de précaution avant d’être testées positives et leur isolement a maintenant duré plus de 14 jours; elles sont actuellement soignées dans des hôpitaux italiens ou à domicile ».

    Le premier cas positif de l’État de la Cité du Vatican concerne un monseigneur de Bergame convoqué par la Direction de la santé et de l’hygiène. Le monseigneur devait prendre ses fonctions au Vatican en venant de sa ville natale, Bergame, qui est l’une des plus touchées en Italie, avec des centaines de morts. Le monseigneur a été trouvé positif lors de l’examen du Covid 19 ; mais comme dans d’autres cas, il avait eu le temps de propager la contagion, tant au Vatican qu’ailleurs.

    Entre-temps, un autre voyage du Souverain Pontife a été annulé. Le pape devait se rendre à Malte le 31 mai, mais la visite a été annulée.

    Il existe deux sources principales de contagion sur lesquelles tombent les soupçons. Le premier est celui des musées du Vatican, où jusqu’au moment de leur fermeture, les employés demandaient en vain des masques et des gants pour se défendre contre le risque causé par la masse de touristes qui les visitent. La deuxième source pourrait être un évêque français, en visite ad limina, trouvé positif à son retour. Lors de la visite ad limina, outre le Pape, les évêques ont visité tous les dicastères de la Curie. Dans ce cas aussi, les possibilités de contagion sont très élevées.

  • Funérailles : des mesures vraiment justifiées ?

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    Alors que la population peut continuer à fréquenter les supermarchés, il lui est interdit de s'assembler, même en comité réduit, pour les funérailles d'un défunt dans une église. Cette surenchère venant d'un ministre régional (socialiste) est-elle justifiée ?

    Lu sur L'Avenir du 26 mars, p. 10: 

    Les funérailles en plein air 

    Le gouvernement wallon n’autorise plus d’obsèques en lieu fermé. Et donc ni dans les églises, ni dans les funérariums. … Dans une décision communiquée lundi fin de journée et reprise par les gouverneurs de province, le ministre Pierre-Yves Dermagne précise, entre autres, que «le nombre de participants aux funérailles d’un défunt est limité à un maximum de quinze personnes, en ce compris le personnel communal et des pompes funèbres. En outre, dans le respect des convictions de chacun, la cérémonie, confessionnelle ou non, devra être organisée en un lieu non confiné, autrement dit en plein air.» Cette décision a pu surprendre car en France, pays plus touché que nous par la pandémie, le ministère de l’Intérieur autorise toujours des cérémonies d’obsèques à l’église ou au funérarium, pour 20 personnes. «Mais nous préférons prendre cette mesure générale. Il y va de la Santé publique. Déjà nous avions dû faire supprimer les mariages et baptêmes dans les églises, lieux de rassemblement. Il a fallu prendre la même décision pour les funérailles », précise Olivier Rubay, porte-parole du ministre Dermagne.

  • À Fatima, 24 pays consacrés au Cœur Immaculé de Marie

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    De Vatican News :

    Le cardinal dos Santos Marto lors de la cérémonie de consécration, le 25 mars 2020, au sanctuaire de Fatima

    Le cardinal dos Santos Marto lors de la cérémonie de consécration, le 25 mars 2020, au sanctuaire de Fatima  (AF_SantuarioFatima)

    À Fatima, 24 pays consacrés au Cœur Immaculé de Marie

    Ce mercredi 25 mars, en la Solennité de l’Annonciation, 24 pays ont été consacrés au Cœur Immaculé de Marie et au Sacré-Cœur de Jésus, lors d’une cérémonie présidée par le cardinal Antonio dos Santos Marto, évêque de Leiria-Fatima, au célèbre sanctuaire marial portugais. Le prélat a demandé à Marie de "nous libérer de la pandémie qui nous frappe".
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Un acte spirituel particulièrement fort a été posé par 24 conférences épiscopales du monde pour invoquer la protection du Seigneur et de la Vierge Marie face à la pandémie meurtrière de Covid-19.

    Pour tous ceux qui traversent l’épreuve de la pandémie

    La cérémonie de consécration au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie s’est déroulée à huis-clos en la Basilique Notre-Dame du Rosaire, au sanctuaire de Fatima, dans la soirée de ce mercredi 25 mars. Le cardinal Antonio dos Santos Marto a d’abord récité un chapelet, avant de réciter la prière de consécration. «En cette singulière heure de souffrance, accueillez ceux qui périssent, encouragez ceux qui se consacrent à Vous et renouvelez l'univers et l'humanité (...) Assistez votre Église, inspirez les dirigeants des nations, écoutez les pauvres et les affligés, exaltez les humbles et les opprimés, guérissez les malades et les pécheurs, relevez les abattu et les découragés, libérez les captifs et les prisonniers, et délivrez-nous de la pandémie qui nous frappe» a notamment demandé l’évêque de Fatima-Leiria. Le cardinal dos Santos Marto a également prié pour «les enfants, les personnes âgées et les plus vulnérables», demandant à la Sainte Vierge Marie de «réconforter les médecins, les infirmières, les professionnels de la santé et les soignants bénévoles», de soutenir les familles et de «nous renforcer dans la citoyenneté et la solidarité».

    Les pays qui ont été consacrés sont les suivants: Albanie, Bolivie, Colombie, Costa Rica, Cuba, Espagne, Guatemala, Hongrie, Inde, Kenya, Mexique, Moldavie, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Pologne, Portugal, République dominicaine, Roumanie, Slovaquie et Timor oriental. Pour l’Espagne et le Portugal, il s’agissait du renouvellement de leur consécration, mais c’était la première fois que ces consécrations se déroulaient simultanément. Concernant la Roumanie, il s’agissait de sa première consécration.

    Genèse de l’initiative

    Au Portugal, l’initiative est née d'une demande formulée par un groupe de laïcs, qui a recueilli des milliers de signatures. La conférence épiscopale portugaise a ensuite annoncé, la semaine dernière, qu'elle re-consacrerait le Portugal à Jésus et à Marie le soir du 25 mars. Peu après cette annonce, la conférence des évêques d’Espagne a demandé que leur pays soit également consacré au cours de la même liturgie. Puis les évêques portugais ont invité les responsables des autres conférences épiscopales nationales à demander la consécration de leur pays.

    Lors de son intervention, le cardinal a rappelé que les saints François et Jacinto Marto, deux des trois petits bergers auxquels la Vierge Marie est apparue en 1916 et 1917, ont tous les deux été emportés par la grippe espagnole, lors de la terrible épidémie qui fit entre 20 et 50 millions de morts. François est décédé le 4 avril 1919 à l’âge de 10 ans, dans la maison familiale. La petite Jacinthe a quant à elle rendu son dernier soupir le 20 février 1920, à 9 ans, seule, dans l'hôpital Dona Estefania de Lisbonne où elle était entrée au début du mois.

    Le cardinal Marto a prié pour que les deux jeunes saints interviennent pour «tant de malades qui, de nos jours et de manière profonde, font l'expérience de la solitude de l'isolement auquel ils sont soumis».

    Pour l’heure, la pandémie de coronavirus a fait plus de 21 000 morts à travers le monde, et plus d'un tiers des 7,8 milliards habitants de la planète sont tenus de rester confinés chez eux.

    L’Irlande consacrée, mais pas depuis Fatima

    L’Irlande a elle aussi été consacrée au Cœur Immaculé de Marie en cette solennité de l’Annonciation par l’archevêque d’Armagh et primat de l’île, Mgr Eamon Martin, depuis la cathédrale d’Armagh, à midi.

    Rappelons par ailleurs que le 25 mars 1984, le Pape Jean-Paul II avait consacré le monde entier au Coeur Immaculé de Marie, lors de la venue de la statue de Notre-Dame de Fatima à Rome.

    La consécration des nations du monde au Cœur Immaculée de Marie s’est répandue suite à la demande formulée par la Vierge Marie lors de sa troisième apparition aux trois pastoureaux, le 13 juillet 1917. Notre-Dame avait notamment demandé la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, afin d’épargner l’humanité de la guerre, de la famine et de persécutions contre l’Eglise et le Saint-Père, et d’obtenir la paix et la conversion de la Russie.

    On observera l'absence de la Belgique lors de cette consécration à laquelle nos évêques n'ont pas jugé opportun de s'unir. Pouvait-on s'attendre à autre chose de leur part ?

  • Mandement de Carême de l’évêque de Liège : custos, quid de nocte ?

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    Veilleur, où donc en est la nuit ? Message de carême de Mgr Jean-Pierre Delville, en ce temps de crise sanitaire. Extraits :

    « Chers Frères et Sœurs,

    unnamed.jpg« Veilleur, où en est la nuit ? Veilleur, où donc en est la nuit ? » Telle est la voix que le prophète Isaïe a entendue autrefois, en période de détresse (Is 21,11-17). Elle retentit aussi à nos oreilles. Combien de temps notre crise sanitaire va-t-elle durer ? Nous venons tous les jours aux nouvelles. Comme au temps d’Isaïe : « Le veilleur répond : ‘Le matin vient, et puis encore la nuit… Si vous voulez des nouvelles, interrogez, revenez’. » Alors le prophète invite à la solidarité : « Allez à la rencontre de l’assoiffé, portez-lui de l’eau, accueillez le fugitif avec du pain ». Et il prophétise la victoire sur l’ennemi : il ouvre la voie à l’espérance.

    Nous aussi nous vivons une nuit, malgré le beau soleil du printemps. Le raz-de-marée mondial de l’épidémie de Coronavirus envahit notre quotidien et nos médias. Que reste-t-il de notre vie et de nos projets ? Que faisons-nous de nos journées, seuls ou en famille ? Comment nous organiser à nouveaux frais, face aux difficultés de déplacement et face au chômage professionnel ? Comment vivre la Semaine Sainte et le temps pascal dans ces circonstances ?

    La peur de l’ennemi invisible

    D’abord, on est frappé par la peur : la peur pour soi-même et sa santé ; la peur pour les autres et pour nos proches ; puis la peur des autres, qui pourraient nous contaminer ; et la peur pour notre avenir dans cette situation de paralysie sociale. Chacun est frappé d’une façon ou d’une autre : dans son travail, dans sa maison, dans sa santé, dans son moral, dans ses relations. Le virus est arrivé, c’est un ennemi invisible et nous cherchons à nous protéger. Nous sommes plus isolés que d’habitude et devons nous débrouiller pour beaucoup de choses ; nous devons aussi prendre des décisions, nous devons nous organiser, nous devons nous donner des consignes pour changer notre style de vie. On dirait que l’histoire s’est arrêtée et qu’il n’y a plus qu’une seule info sur les médias : le coronavirus. Les projets sont mis en veilleuse et rangés au fond des tiroirs. Les rendez-vous qui scandaient le cours du temps sont supprimés, les réunions sont reportées. Le risque est alors de nous replier sur nous-mêmes et sur nos problèmes, sur notre santé et sur nos proches.

    Le besoin de solidarité

    Pourtant, si le coronavirus nous a appris une chose, c’est à nous rapprocher affectivement les uns des autres. En étant séparés physiquement, nous découvrons que nous sommes appelés à être proches humainement. Nous découvrons de nouveaux moyens techniques pour nous contacter. Nous sommes dans l’action de grâces et l’admiration pour nos soignants et nos gouvernants. Nous ressentons mieux la nécessité du rapport écologique à la création. Nous nous sentons plus proches de tous ceux qui souffrent dans le monde. Nous découvrons notre destin commun. Jamais plus, le monde ne sera comme avant. Il devra être plus solidaire.

    Une deuxième chose que nous avons découverte, c’est notre fragilité : il suffit d’un petit virus pour que toute la société soit arrêtée et se trouve en grave crise économique et sociale. Tous sont touchés, du plus pauvre au plus puissant. Subitement, les scènes de détresse ne sont plus l’apanage des pays pauvres, mais aussi des pays riches. Cette crise nous pousse à redécouvrir nos vraies valeurs : le sens de la relation sociale, le sens de la sobriété, le sens de la spiritualité et de la foi.

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  • Suivez en direct la bénédiction Urbi et Orbi du pape François

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    De Vatican News :

    Une bénédiction "Urbi et Orbi" exceptionnelle ce vendredi

    Le Pape organise ce vendredi 27 mars à 18h un temps de prière suivi d’une bénédiction eucharistique "Urbi et Orbi", afin d'offrir une occasion de vivre avec foi et espérance ce temps d'épreuve pour toute l'humanité.

    C'est avec une force particulière que le Pape François a lancé une invitation à participer spirituellement au moment de prière qu'il présidera ce soir. Devant une place Saint-Pierre vide mais "pleine" de la présence spirituelle des fidèles qui suivront cet évènement à travers les médias, depuis le parvis de la Basilique Saint-Pierre, le Pape participera à un temps de lecture de la Parole de Dieu puis d’adoration, avant de donner avec le Saint Sacrement la bénédiction "Urbi et Orbi, à laquelle sera attachée la possibilité de recevoir l'indulgence plénière, «selon les conditions prévues par le récent décret de la Pénitencerie Apostolique», a annoncé le Bureau de Presse du Saint-Siège.

    La bénédiction "Urbi et Orbi", qui est normalement donnée après l'élection du Souverain Pontife, le jour de Pâques et de Noël, est propre au ministère pétrinien, car le Pape s’adresse ainsi à la ville de Rome, en tant qu'évêque du diocèse, et au monde, en tant que Souverain Pontife. Et c'est une bénédiction à laquelle l'indulgence plénière est attachée, qui peut être accordée de façon collective pour les personnes directement menacées par les guerres et les épidémies.

    Pour accompagner ce moment de prière particulier, il y aura l'icône de la Salus Popoli Romani et le Crucifix de l'église de San Marcello al Corso, les deux images que le Pape est allé vénérer le dimanche 15 mars pour invoquer la fin de la pandémie. La fin de la Grande peste de 1522 à Rome est associée à la procession de ce Crucifix dans les rues de la Ville éternelle, qui vit sa première épidémie de grande ampleur depuis plusieurs décennies mais a déjà traversé, dans sa longue histoire, de nombreuses épreuves dont elle s’est finalement relevée.

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    Face à la pandémie du coronavirus, le pape François a décidé d’unir toute l’Eglise pour une prière extraordinaire ce vendredi, à 18h. « Nous écouterons la Parole de Dieu, nous élèverons notre supplication et nous adorerons le Saint-Sacrement avec lequel je donnerai la bénédiction Urbi et Orbi » a-t-il annoncé. Le parvis de la Basilique Saint-Pierre et la place seront déserts, en raison du confinement imposé par les autorités. Le pape invite donc à être en communion de prière par le biais des moyens de communication. Fait exceptionnel, cette bénédiction Urbi et Orbi ("à la Ville et au Monde") est d’ordinaire réservée aux grandes solennités de Noël et de Pâques, ou lors de l’élection d’un nouveau pape.  

    Vivez en direct cette prière extraordinaire et la bénédiction Urbi et Orbi du pape François ce vendredi 27 mars à 18h00 à la télévision
    sur KTO, ktotv.com et sur sa chaîne Youtube

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    A 7h, la messe présidée par le pape François, en direct de la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Durant cette période d’épreuve, le Saint-Père a décidé que cette messe soit retransmise chaque jour.

    A 10h, la messe célébrée à la Grotte de Lourdes.

    A 18h30, la messe présidée par Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en direct de l’église Saint-Germain l’Auxerrois.

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    À VENIR SUR KTO :

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    Dieu n'est pas mort
    Film de : Harold Cronk

    Le professeur de philosophie Radisson, citant de nombreux grands auteurs, demande à ses étudiants d’attester par écrit que Dieu est mort. L’un d’entre eux, Josh, s’y refuse. Son professeur le met alors au défi de prouver le contraire à lui et à ses camarades. Un défi qui ne sera pas sans conséquences…  A voir en famille, parents et adolescents…

    En partenariat avec Sage Distribution

  • Une bénédiction sur Bruxelles depuis le toit de l'église Sainte-Catherine

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    Du site de la RTBF :

    Coronavirus : trois prêtres et une bénédiction surprenante sur le toit de l'église Sainte-Catherine à Bruxelles (vidéos)

    La messe a été célébrée mercredi à midi.

    La messe a été célébrée mercredi à midi. - © YOUTUBE

    Trois prêtres sur le toit d’un lieu de culte historique du centre de Bruxelles. Ce n’est pas une illusion ! La scène s’est déroulée ce mercredi, à la mi-journée, dans le cadre d’une messe de bénédiction de la Ville de Bruxelles, au sommet de l’église Sainte-Catherine.

    A l’appel du Pape François

    Cette messe intervient alors que la planète est frappée par une pandémie de coronavirus. Dimanche, le Pape François avait appelé l’ensemble des chrétiens à une prière commune ce mercredi, jour de fête de l’Annonciation. "J’invite tous les chefs des Églises et les dirigeants de toutes les communautés chrétiennes, ainsi que tous les chrétiens des différentes confessions, à invoquer le Dieu Très Haut et Tout-Puissant, en récitant en même temps la prière que Jésus Notre Seigneur nous a apprise", avait indiqué le Souverain pontife. "J’invite donc tout le monde à réciter le Notre Père mercredi prochain, le 25 mars, à midi."

    L’appel a été entendu en Belgique et notamment en l’église Sainte-Catherine. Pour l’occasion, la bénédiction (avec le Saint Sacrement et reliques) a été diffusée en direct via Facebook. Des images pour le moins saisissantes avec vue plongeante sur le Marché aux Poissons.

    Sur la place, les rares passants présents (confinement oblige) n’ont pas hésité à filmer les trois prêtres. Il faut dire qu’il y avait de quoi être surpris. Certains ont cru à des mannequins : il n’en était absolument rien !
    Les responsables religieux de Sainte-Catherine ne sont pas les seuls à avoir procédé de la sorte. A la Basilique de Koekelberg, le père Herman Cosijns, par ailleurs secrétaire général de la conférence épiscopale a célébré une messe (un peu moins périlleuse) depuis le panorama de l’édifice religieux catholique, l’un des cinq plus imposants au monde. Sur Youtube, plusieurs vidéos montrent des bénédictions similaires ailleurs en Europe.

    Rappelons que depuis la mise en place des mesures de confinement dans tout le pays, les églises se sont également adaptées avec la suspension des messes. Dans un deuxième temps, ce sont les baptêmes et mariages qui ont été totalement interdits.

    "Par un communiqué du 12 mars 2020, les évêques de Belgique ont décidé de suspendre toutes les célébrations liturgiques publiques dans notre pays", rappelle l'église Sainte-Catherine sur son site Internet. "Cette décision restera effective jusqu’au vendredi 3 avril au moins. De la sorte, il n’y aura plus de célébration de messes publiques, ni aucune activités jusqu’au 19 avril 2020 inclus, ni de regroupements possibles pour la prière commune."

    Depuis, les responsables de l'église procèdent à des retransmissions de messes via les réseaux sociaux.

    Sainte-Catherine: messe