Santé - Page 66
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Crise du coronavirus : le discours du Roi
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Le message du cardinal De Kesel
Cardinal De Kesel : « Nous restons en profonde communion les uns avec les autres »
(c) Kerknet
« Chers amis,
Des événements totalement imprévus peuvent parfois arriver. Des évènements dont on pensait qu’ils se produisaient jadis mais plus maintenant, et sûrement pas dans une société aussi développée que la nôtre. Rien n’est moins vrai. Le coronavirus nous place devant une évidence : nous sommes et restons des êtres fragiles, pas uniquement ici où là mais partout dans le monde.
La solidarité attendue aujourd’hui de tous, est, elle aussi, universelle. Personne ne peut se permettre une exception pour soi-même. En tant qu’Eglise, nous ne le pouvons pas non plus. Tout comme pour la pauvreté et la migration, il n’y a pas de solutions uniquement au plan local. Nous le savons bien, mais nous l’oublions fréquemment. Nous essayons de maintenir le problème en dehors de nos frontières, mais le virus ne connaît pas de frontières. La mentalité du « chacun pour soi » nous rend encore plus vulnérables. Nous sommes responsables les uns des autres à l’échelle mondiale. La terre est vraiment notre maison commune.
Cette crise du coronavirus intervient en plein carême au moment où de dimanche en dimanche, de semaine en semaine, nous nous préparons à Pâques. Il ne nous est plus possible de célébrer avec nos communautés respectives, même pas l’eucharistie le dimanche. On pourrait se dire : il aurait mieux valu que cela arrive à un autre moment, mais cela n’a pas beaucoup de sens. Certes, nous vivrons le carême cette année autrement, mais nous ne le vivrons pour autant pas moins intensément. Cela demandera de chacun de nous un effort supplémentaire et une plus grande créativité.
La préface du carême le qualifie de temps fait pour se donner davantage à la prière et pour témoigner plus d’amour pour le prochain. Nous ne pouvons plus nous rassembler pour prier ensemble, mais nous pouvons le faire seul, en famille ou dans nos communautés religieuses. C’est un temps de silence et de réflexion, avec une attention particulière pour l’Ecriture que la liturgie propose. Fort heureusement les médias, en particulier les médias religieux nous y aident.
Maintenant que tout doit se passer en silence, la préparation à Pâques reste aussi un moment de plus grande attention aux autres. D’abord bien sûr à l’égard de ceux qui sont atteints par la maladie, ceux qui les soignent et ceux s’efforcent d’endiguer la maladie par leurs recherches. Mais aussi pour ceux qui sont pauvres ou isolés, ceux qui fuient la guerre et la violence, pour tous ceux qui d’une façon ou d’une autre sont dans le besoin et frappent à notre porte pour obtenir de l’aide. Les collectes pour le carême de partage se tiennent habituellement en cette période, n’oublions pas non plus cette forme de solidarité.
Ces jours-ci nous allons devoir vivre un peu plus reclus, parfois en véritable quarantaine ou en cercle très restreint. Les célébrations et en particulier l’eucharistie nous manquerons. Ce sera une autre forme de jeûne. Mais ne croyons pas que nous sommes seuls. Nous restons en profonde communion les uns avec les autres : en communion de prière et dans une solidarité universelle. Et n’oublions surtout pas qu’en tout cela, le Seigneur nous reste proche. Il est en mesure de faire du temps présent un temps de grâce.
+ Jozef Cardinal De Kesel
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Réflexion pour un temps d'épidémie
LA COMMUNION SPIRITUELLE
Une situation d’exception que vous n’avez pas choisie et dont vous souffrez
Vous êtes habitués à participer à la messe le dimanche, voire en semaine.
Vous désireriez toujours assister à la messe et continuer de communier. Mais à cause de la suspension des célébrations publiques dans les églises (en vue de tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie), cela ne vous est plus possible et vous en souffrez.
QUE FAIRE DANS NOTRE SITUATION ?
Il n’y a aucune faute de votre part.
Si vous n’avez pu participer à la messe et communier, ce n’est pas par suite d’un choix de votre part. Vous subissez une situation que vous n’avez pas choisie.
Il n’y a évidemment aucun péché de votre part. Car vous vous retrouvez dans l’impossibilité de sanctifier sacramentellement votre dimanche, jour du Seigneur.
Cette situation d’exception nous fait rejoindre les conditions que connaissent les chrétiens en périodes de persécution (par exemple sous la Révolution française, dans les terres de mission au XIXe siècle ou sous les dictatures communistes du XXe siècle).
En ces heures d’épreuves, essayons de garder paix de l’âme et confiance en Dieu en approfondissant ce que la Communion spirituelle met à notre disposition.
- D’où provient cette notion de « communion spirituelle ?
- Qu’est-ce que la « communion spirituelle » ?
- Propositions concrètes
Annexes : suggestions de prières pour la communion spirituelle
1. D’OU PROVIENT CETTE NOTION DE « COMMUNION SPIRITUELLE ?
Exposée par saint Thomas d’Aquin, retenue par le concile de Trente, reprise par l’enseignement constant des papes, cette doctrine a été recommandée par plusieurs saints et maîtres de vie spirituelle.
A) Saint Thomas d’Aquin, Docteur de l’Eglise († 1274)
« Dans la manducation de ce sacrement, deux choses sont à considérer : le sacrement en lui-même, et son effet. Nous avons déjà parlé des deux. La manière parfaite de manger ce sacrement est celle où on le reçoit de telle façon qu’on perçoit son effet. Mais il arrive parfois, nous l’avons dit, qu’on soit empêché de percevoir l’effet de ce sacrement ; et cette manière de le manger est imparfaite. Puisque la différence entre le parfait et l’imparfait est un principe de division, la manducation sacramentelle, par laquelle on consomme le sacrement sans obtenir son effet, est distinguée, par opposition, de la manducation spirituelle par laquelle on perçoit l’effet de ce sacrement, lequel unit spirituellement au Christ par la foi et la charité. »
Somme théologique, III, q. 80, a. 1
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Bergame (nord de l'Italie) est un foyer du coronavirus et les prêtres y meurent en se dévouant à leurs ouailles
De Zelda Caldwell sur aleteia.org (anglais) :
Six prêtres dans une ville italienne meurent de coronavirus
L'église du cimetière de Bergame, remplie de cercueils pour les morts trop nombreux du Coronavirus.16 mars 2020
Les prêtres de la ville de Bergame, dans le nord de l'Italie, s'étaient «exposés [au virus] pour être proches de leur communauté»
La semaine dernière, six prêtres catholiques de la ville de Bergame, dans le nord de l'Italie, sont morts du coronavirus et plus de 20 ont été hospitalisés, selon un rapport de Crux.
Le chef du bureau de Crux à Rome, Inéz San Martín, a rapporté que l'évêque de Bergame, Francesco Beschi, a déclaré à la chaîne de télévision italienne Rainews24 que les prêtres qui ont succombé à la maladie l'ont fait tout en servant leur communauté. Bergame est située dans la région de Lombardie, la province la plus durement touchée d'Italie.
"Nos prêtres sont nombreux, et nombreux sont ceux qui se sont exposés [au virus] pour être proches de leur communauté", a déclaré Mgr Beschi dimanche. «Leur maladie est un signe évident de proximité, un signe douloureux de proximité et de partage de la souffrance.»
Crux a indiqué que, dimanche, Bergame (120 000 habitants) avait 3 416 cas de coronavirus sur un total de 21 157 cas dans le pays. On estime que 50 personnes meurent chaque jour de la maladie dans la ville.
Bergame est surtout connue comme le lieu de naissance de saint Jean XXIII qui a servi comme pape de 1958 jusqu'à sa mort en 1963.
Après que l'Église a décidé de suspendre les messes publiques en Italie pour tenter de freiner la propagation du virus, certains prêtres ont été "capturés" sur les réseaux sociaux se dévouant à leurs troupeaux, transportant le Saint-Sacrement dans les rues et offrant des bénédictions aux passants.
Vendredi, le Pape François a offert sa prière pour que les prêtres s'occupent de leur troupeau sous la direction du Saint-Esprit.
"Je voudrais également prier aujourd'hui pour les pasteurs qui ont besoin d'accompagner le peuple de Dieu pendant cette crise", a déclaré le pape. «Que le Seigneur leur accorde la force et la capacité de choisir les meilleures façons d'aider. Les mesures drastiques ne sont pas toujours bonnes. »
lire aussi :
- https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-03/coronavirus-italie-pretres.html?
- http://www.belgicatho.be/archive/2020/03/19/ces-pretres-italiens-qui-sont-morts-du-coronavirus-6221485.html
... et plein d'autres informations sur http://www.belgicatho.be/
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Le coronavirus est un appel à retourner à Dieu
De John Horvat II* sur LifeSiteNews :
La crise des coronavirus prouve que nous vivons dans une société sans Dieu et avons plus que jamais besoin de Jésus
Le coronavirus est un appel à retourner à Dieu
16 mars 2020
la création d'Adam par Michel-Ange (détail -Chapelle Sixtine)
Notre réaction au coronavirus reflète la crise de notre société séculière impie.
Le problème n'est pas le virus - aussi potentiellement mortel qu'il pourrait l'être. Cette épidémie est un fait biologique, comme tant d'autres qui ont tourmenté l'humanité au cours des âges.
Si un virus est apolitique, il peut cependant avoir des conséquences politiques. La peur en est beaucoup plus volatile que le coronavirus. Une coronaphobie secoue le globe. En ce sens, la réaction au coronavirus est extrêmement politique et laïque. Elle reflète une société qui a tourné le dos à Dieu. Nous sommes confrontés à la crise en ne faisant confiance qu'à nous-mêmes et à nos moyens techniques.
L'homme seul
En effet, la gestion de la crise des coronavirus n'accepte aucune aide extérieure. Dieu n'a aucun sens ni fonction dans tous les efforts pour l'éradiquer. À la place de Dieu, il y a les immenses pouvoirs du gouvernement mobilisés pour contrôler tous les aspects de la vie pour empêcher sa propagation. Le puissant bras de la science se démène pour trouver un vaccin. Les mondes de la finance et de la technologie sont mis à contribution pour atténuer les effets désastreux de la crise.
Bien que tous les efforts humains doivent être utilisés pour résoudre les problèmes, ils n'ont pas produit les résultats escomptés. Les tentatives actuelles ont déçu une société désespérément intempérante accro aux solutions instantanées à bouton-poussoir. Le monde a été contraint de fermer sans calendrier précis quant à la fin de la crise.
C'est ce qui fait que c'est tellement terrifiant. Il existe peu d'institutions telle que l'Eglise pour atténuer et rendre son traitement humain et supportable. Nous sommes laissés seuls face à ce grand danger. Le petit virus isole et aliène ses victimes, les excluant de la société. Dans bien des cas, c'est l'individu contre l'État. Les techniciens en combinaisons traitent les hommes et les femmes comme s'ils étaient le virus. Dans la Chine totalitaire et dans d'autres endroits, les fonctionnaires utilisent une violence brutale pour forcer le respect des directives drastiques.
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Confinement : des tas de suggestions sur aleteia.org
- Coronavirus : sept choses à faire chez soi pendant le confinement
- Au temps du coronavirus, les catholiques ne manquent pas d’imagination
- Le courage et l’espérance, deux armes contre la peur
- « Sous l’abri de ta miséricorde », une courte invocation pour conclure chacune de ses prières
- Coronavirus : une prière pour les malades composée par un médecin
- « Ce que nous vivons aujourd’hui nous fait prendre conscience de cette soif de la présence de Dieu »
- Ces saints qui ont vécu des épidémies en première ligne
- Le courage et l’espérance, deux armes contre la peur
- Une neuvaine à Notre-Dame de Lourdes pour faire face au coronavirus
- etc
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Belgique : les baptêmes et les mariages religieux sont suspendus
Coronavirus : L’Eglise catholique de Belgique suspend aussi les baptêmes et mariages religieux
Les autorités civiles ont pris des mesures plus restrictives contre le Covid 19. Seules des funérailles en cercle restreint sont possibles. Ainsi les baptêmes et mariages religieux ne sont plus autorisés, même en cercle restreint. SIPI – Bruxelles, lundi 16 mars 2020
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Le crucifix miraculeux devant lequel le pape s'est recueilli ce dimanche 15 mars
Le crucifix miraculeux de San Marcello al Corso
À l'intérieur de l'église de San Marcello al Corso, à Rome, il y a un crucifix en bois ancien et vénéré du XVe siècle, considéré par les savants comme le plus réaliste de Rome, qui a survécu à un incendie, a sauvé Rome de la peste et saint Jean-Paul II l'a embrassé ce qui a marqué le moment le plus fort de la Journée du pardon en 2000.
En empruntant la via del Corso depuis la Piazza Venezia, sur la petite place qui s'ouvre à droite peu de temps après, se dresse la façade baroque de l'église de San Marcello, dont les origines remontent au IV-V siècle. Elle est mentionnée pour la première fois en 418, après la mort du pape Zosime, dans une lettre du préfet de Rome à l'empereur Honorius.
En 1368, les servites de Marie s'y installèrent et y officient encore.
Les nombreuses histoires de miracles attribuées au crucifix sont nées un jour précis: le 23 mai 1519, lorsqu'un incendie a complètement détruit l'église pendant la nuit. Le lendemain matin, aux yeux de la grande foule de Romains qui sont venus sur les lieux, une scène de grande désolation s'est présentée: le temple sacré était réduit en ruines mais parmi les ruines encore fumantes, le crucifix du maître-autel paraissait intact, au pied duquel une petite lampe à huile brûlait encore. Cette image a suffisamment marqué les fidèles pour pousser certains d'entre eux à se rassembler chaque vendredi soir pour réciter des prières et allumer des lumignons.
Trois ans après l'incendie, Rome a été frappée par ce que les historiens de la ville évoquent sous le vocable de "Grande Peste", un véritable fléau qui a apporté la désolation et la mort. En désespoir de cause, la pensée est allée au miraculeux crucifix de San Marcello qui fut porté en procession dans les rues de la ville jusqu'à la basilique Saint-Pierre pendant plus de deux semaines. La peste a régressé, et chaque district de la Ville a voulu garder le crucifix le plus longtemps possible. À la fin, lors de son retour à San Marcello, la peste s'ést complètement arrêtée: Rome, une fois de plus, était en sécurité.
À partir de 1600, la procession de l'église de San Marcello à la basilique du Vatican, où le crucifix a été exposé au culte des fidèles, est devenue une tradition pendant l'Année Sainte. (source)
Voici la prière qui lui est adressée :
Me voici à genoux, à tes pieds, Jésus crucifié, pour t’adorer et te remercier, parce que tu as donné ta vie pour moi.
Tu as séché mes larmes, tu es mon soutien aux moments difficiles, tu écoutes mes cris de désespoir et tu accueilles, avec la tienne, ma souffrance.
Tu connais les pensées de mon cœur fatigué, mais heureux de t’aimer, et tu m’aides à passer au travers des difficultés de la vie.
Souvent je ne pense pas à ta souffrance et je viens te présenter la mienne;
tu étends ta main sur moi et tu me consoles,
tu soignes mes blessures par ton amour;
tu me prends dans tes bras et tu me fais sentir ton cœur brûlant d’amour pour moi.Encore une fois, je viens frapper à la porte de ton cœur et je te demande une grâce…;
exauce ma prière, Seigneur, si ce que je demande est conforme à ta volonté.Jésus crucifié, près de toi il y a aussi ta Mère;
accueille ceux qui souffrent et soyez pour eux consolation et espérance. -
"Club des hommes en noir" : l'Eglise face au coronavirus
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Restez à la maison
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Une Semaine Sainte sans fidèles
D'Antoine Mekary sur ALETEIA :
Vatican : une Semaine sainte sans fidèle
La place et la basilique saint Pierre inhabituellement vides, à cause du Coronavirus.
Alors que la Semaine sainte débute le dimanche 5 avril prochain avec le dimanche des Rameaux, la Préfecture de la Maison pontificale a d’ores et déjà annoncé que toutes les célébrations se dérouleront sans la présence des fidèles.
“En raison de l’urgence sanitaire internationale actuelle, toutes les célébrations liturgiques de la Semaine sainte se dérouleront sans la présence physique des fidèles” au Vatican, a annoncé la Préfecture de la Maison pontificale sur son site internet le 14 mars 2020. Cette situation inédite est une première dans l’histoire contemporaine de l’Eglise catholique.
En outre, en respect des consignes qui interdisent les rassemblements afin de prévenir la propagation du virus, les audiences générales du pape François et les prières de l’Angélus ne seront disponibles qu’en streaming sur le portail officiel Vatican News. Le chef de l’Eglise les prononcera depuis sa bibliothèque privée, au second étage du Palais apostolique du Vatican. De même, la messe que célèbre le pontife argentin tous les matins à la Résidence Sainte-Marthe continuera à être diffusée en direct sur les mêmes canaux.
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Pandémie : le pape est allé prier devant une icône et un crucifix chers à l'Église de Rome
De Vatican News :
François devant le crucifix de l’église San Marcello al Corso, à Rome (Vatican Media)
Deux prières de François pour invoquer «la fin de la pandémie»
Ce dimanche après-midi, le Saint-Père est sorti du Vatican pour aller vénérer Marie Salus populi Romani en la Basilique Sainte Marie Majeure. Il a prié ensuite devant le crucifix qui a sauvé Rome de la peste, en l’église San Marcello al Corso.Le Pape François, en ce troisième dimanche de carême, sortant du Vatican, a souhaité souligner sa proximité avec ceux qui souffrent en allant s’incliner pour une intense prière devant l’icône de Marie Salus populi Romani, en la Basilique romaine de Sainte Marie Majeure, et demander la protection spéciale de la Vierge, première étape de ses deux visites.
«Cet après-midi, peu après 16 heures, le Pape François a quitté le Vatican», indique le Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège, Matteo Bruni, «et s'est rendu en visite privée en la Basilique Sainte Marie Majeure pour adresser une prière à la Vierge, Salus populi Romani, dont l'icône y est conservée et vénérée. Il s’est ensuite rendu en l'église San Marcello al Corso, où est conservé le Crucifix miraculeux qui, en 1522, a été porté en procession dans les quartiers de la ville pour mettre fin à la 'Grande Peste' de Rome. Dans sa prière, le Saint-Père a invoqué la fin de la pandémie qui frappe l'Italie et le monde; il a imploré la guérison des nombreux malades, a fait mémoire des nombreuses victimes de ces derniers jours demandant que leurs familles et leurs amis trouvent consolation et réconfort. Dans son intention de prière, le Pape a inclus les professionnels de la santé, les médecins, les infirmiers, et ceux qui en cette période, par leur travail, garantissent le fonctionnement de la société. Le Saint-Père est rentré au Vatican vers 17h30».
Une icône et un Crucifix chers à l'Église de Rome
La dévotion particulière du Pape pour la Vierge Marie Salus populi Romani est bien connue: François a l’habitude de se rendre à Sainte Marie Majeure non seulement à l'occasion des grandes fêtes mariales, mais également à chacun de ses voyages internationaux, avant son départ et dès son retour, le temps d’une prière d’action de grâce. En 593, le pape Grégoire Ier l'avait emmenée en procession contre la peste, et en 1837, Grégoire XVI l'avait invoquée contre une épidémie de choléra.
La deuxième étape romaine de François était tout autant significative, compte tenu du moment que nous traversons: l'église de San Marcello al Corso, où se trouve un ancien crucifix en bois du XVe siècle, considéré par les spécialistes comme le plus réaliste de Rome. Il a survécu à un incendie et est vénéré pour avoir sauvé la ville de la peste. Ce crucifix, que Saint Jean Paul II avait embrassé, a marqué le point d’orgue de la journée du pardon lors du Grand Jubilé de l'an 2000.
Les nombreuses traditions de miracles attribuées au Crucifix ont commencé le 23 mai 1519 lorsqu'un incendie, en pleine la nuit, a complètement détruit l'église dédiée au Pape Marcel. Au lever du jour, l'ensemble du bâtiment était réduit en cendres mais au milieu des ruines le crucifix du maître-autel, au pied duquel brûle encore une petite lampe à huile était resté intact. Cette image touche beaucoup les fidèles, poussant certains d'entre eux à se rassembler tous les vendredis soir pour prier. Le 8 octobre 1519, le Pape Léon X ordonnait la reconstruction de l'église.
Trois ans après l'incendie, Rome fut frappée par la «Grande Peste». Les fidèles portèrent alors le crucifix en procession, parvenant à surmonter les interdictions des autorités, naturellement préoccupées par la propagation de la maladie. Le crucifix fut emporté et transporté dans les rues de Rome jusqu'à la Basilique Saint-Pierre. La procession dura 16 jours, du 4 au 20 août 1522. Au fur et à mesure de la procession, la peste donnait des signes de régression, et chaque quartier essayait de conserver le crucifix le plus longtemps possible. A la fin, lorsqu’il fut ramené à l'église, la peste avait complètement cessé. A partir du XVIIe siècle, la procession entre l'église de San Marcello et la basilique Saint-Pierre devient une tradition au cours de l'année sainte. Les noms des différents Papes et les années jubilaires sont gravés au dos de la croix.