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Culture - Page 171

  • Sortir ! un manifeste à l'usage non des derniers mais des premiers chrétiens

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    Natalia Trouiller "Sortir ! Manifeste à l'usage des premiers chrétiens"

    17,00 €; en stock; Réf. : 9782365261876

    Natalia Trouiller fait le constat que la parole de l’Eglise catholique sur les questions de société est devenue totalement inaudible. Le monde comme une partie même des catholiques lui dénie toute légitimité à intervenir dans les débats et à émettre un avis.

    Face à ce constat d’échec, l’auteur appelle les catholiques à renouer avec la dimension incarnée de la religion chrétienne. Elle dénonce leur dérive vers gnosticisme à la manière du monde contemporain qui valorise le corps tant qu’il est sain, en bonne santé et esthétique. Ses parallèles constants avec les hérésies des premiers siècles révèlent que cette dérive n’est pas nouvelle et qu’il y a déjà bien longtemps les Pères de l’Eglise y avait répondu. Elle rejoue donc les controverses de ces siècles lointains avec les interrogations d’aujourd’hui à l’exemple de celles posées par la numérisation de nos existences.

    Ce manifeste invite à renouer avec la relation à l’autre, comme le service des corps qu’ils soient malades ou vieillissants, pour retrouver une cohérence entre les discours et les actes et devenir ainsi des missionnaires d’un Christ incarné.

    source : https://premierepartie.com/natalia-trouiller-sortir-manifeste-a-l-usage-des-premiers-chretiens.html

  • Lourdes sur les écrans français : "rendre visible l'invisible"

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    Du site "La Sélection du Jour" :

    Un film salué par la critique et diffusé sur les écrans de l'Hexagone. Sera-t-il distribué dans les salles obscures de Belgique ? Il y a peu de chances que nos médias lui réservent un accueil comparable à celui dont a bénéficié le film d'Ozon "Grâce à Dieu"...

    La synthèse :

    Il faut avoir touché le rocher pour comprendre Lourdes. Entrer dans l’esprit, les espoirs, les prières, des millions d’hommes et de femmes qui s’y rendent chaque année pour appréhender le miracle de la grotte. Justement, Lourdes, le documentaire réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai, accomplit le  miracle de rendre visible l’invisible au cœur du sanctuaire. Ils montrent ainsi Lourdes comme ne l’ont jamais vue ceux qui n’y sont jamais allés. Et, au fond, tout ce que l’on ne veut plus voir dans notre société : la fragilité, la faiblesse, la maladie, mais aussi la générosité, le don de soi, l’espoir et la Foi. "C'est ce que viennent chercher ces gens, en fait, plus que le miracle, c'est d'être regardés comme des personnes, alors que le reste de l'année, ils sont dans des centres, dans des EHPAD et pas forcément regardés par la société", expliquent les auteurs de ce Lourdes. 

    Avec ce documentaire, à voir d’urgence en salles, le duo de réalisateurs prouve qu’il n’y a pas besoin de croire pour voir. Voir qu’ici, il se passe quelque chose bien au-delà de la raison et du quotidien, bien plus fort que les clichés et les idées préconçues d’hôtels et de boutiques de souvenirs. Paradoxalement, c’est parce que l’un est athée et l’autre agnostique, et que les deux sont connus pour leurs reportages passés sur des thèmes aux antipodes de la religion, qu’ils ont pu être entendus et écoutés sur l’antenne des plus grands médias, sans que jamais leur propos ne soit attaqué ni discrédité. 

    C’est au fond une véritable tournée missionnaire, des plateaux de télévision au micro d’un Marc-Olivier Fogiel sur RTL, qu’ont accompli ces deux réalisateurs tout au long de la promotion de ce documentaire. Tous ceux qui l'ont vu en sont ressortis émus aux larmes, par ce qu’ils ont découvert, ou par ce qu’ils ont revécu. Au moment où l’Eglise est fragile, secouée par les scandales autour des abus sexuels ici, attaquée par le terrorisme islamiste là-bas, ce film est une parenthèse d’humanité donnant à voir le plus beau visage de la Foi. Ne le ratez pas !

    Judikael Hirel

  • Défendre les animaux ? Oui mais...

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    D'Emmanuel Cabello sur didoc.be :

    Des hommes et des animaux

    Dans « La philosophie devenue folle » (Grasset, Paris 2018), Jean-François Braunstein aborde la question du statut des animaux (pp. 149-278). Emmanuel Cabello expose ici les idées de cet auteur, assorties d’une conclusion personnelle.

    Pour Robert Nozick, un philosophe contemporain assez connu, il faudrait être farfelu pour croire que, dans notre monde, la défense des animaux est une priorité. Pourtant, l’idée que les animaux sont des êtres sensibles et donc capables de souffrir s’est imposée peu à peu en Occident. Elle a suscité de nouvelles législations en vue de promouvoir le bien-être des animaux et de prévenir les souffrances que les humains pourraient leur infliger.

    Certains esprits entendent justifier ces bons sentiments par la ressemblance entre les hommes et les animaux. Ils se focalisent notamment sur les grands singes et nous rappellent constamment que nous partageons 98 à 99% de notre patrimoine génétique avec les chimpanzés.

    Peter Singer, australien d’origine, professeur de bioéthique à la prestigieuse université de Princeton, est le porte-drapeau du combat contre le « spécisme », accusé d’être une idéologie prétendant introduire une hiérarchie entre les espèces, où l’être humain serait supérieur aux animaux. Selon lui, il n’y a pas de sauts entre ces espèces, mais une continuité : nous sommes tous des frères. Nous sommes tous des animaux.

    Les droits des animaux

    Si nous sommes tous des animaux, il faut élargir le champ du droit, qui ne doit plus être simplement « humanitaire », mais « animalitaire » : on l’a fait déjà pour les femmes, contre le sexisme ; ensuite pour les personnes de race noire, contre le racisme ; il faut le faire aujourd’hui pour les animaux, contre le spécisme, en commençant par les plus proches — les grands singes — mais sans nous limiter à eux (les femmes et les personnes de race noire apprécieront).

    L’objection à ce souhait des « animalitaires » est évidente : les grands singes ne sont pas capables de revendiquer leurs propres droits. Mais on nous répond que ces animaux ne doivent pas défendre eux-mêmes leurs droits en justice. Ils pourraient être représentés par des humains, comme les enfants ou les adultes intellectuellement déficients de notre espèce. Cass Sunstein, professeur à Harvard et ancien conseiller du président Obama, demande, faussement naïf : Y a-t-il quelque chose de problématique dans cette idée ? Peut-être bien. Tout d’abord, de quel droit les théoriciens de la libération animale prétendent-ils parler au nom des animaux ?

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  • L'idéologie libérale-libertaire, dernier avatar de la religion du Progrès

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    D'  sur le Figaro Vox :

    «L'idéologie libérale-libertaire est le dernier avatar de la religion du Progrès»

    Un entretien publié en janvier mais qui, en cette période électorale, garde toute son actualité

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Avec «Voyage au bout des ruines libérales-libertaires», l'écrivain Matthieu Baumier analyse les raisons idéologiques des maux de l'époque. Il voit dans le libéralisme économique et le primat du désir individuel les deux faces, gauche et droite, d'une même idéologie vouée selon lui à l'échec.


    Matthieu Baumier est écrivain et essayiste, et collabore régulièrement à plusieurs revues. Il a notamment publié La démocratie totalitaire. Penser la modernité post-démocratique (Presses de la Renaissance/Plon, 2007). Voyage au bout des ruines libérales libertaires (Pierre-Guillaume de Roux éditeur) vient de paraître.


    FIGAROVOX.- Votre livre s'intitule «Voyage au bout des ruines libérales-libertaires». Comment définissez-vous l'idéologie «libérale-libertaire»?

    Matthieu Baumier.- Le terme «idéologie» peut désigner un ensemble d'idées plus ou moins organisées ou acceptées, susceptibles d'orienter les comportements des individus. Si l'on s'en tient à cette définition, l'idéologie libérale-libertaire est à l'évidence l'idéologie de notre temps, celle qui structure notre société. Pour Jean-Claude Michéa, c'est la rencontre entre la pensée économique libérale et ce qu'il nomme la pensée libertaire, en référence au primat du désir individuel qui s'est imposé. L'analyse me semble juste. Ce primat de l'individu est le point commun entre le social-libéralisme, ce que nous appelons habituellement la «gauche», et le libéralisme-social, ce que nous appelons en général la «droite». Pour moi, ce sont les deux faces d'une même idéologie. Il n'y a pas de différence fondamentale entre ces prétendues droite et gauche. Les promoteurs de l'idéologie libérale-libertaire exercent le pouvoir depuis 40 ans, en rejetant aux extrêmes qui pense autrement qu'eux. 2017 n'est pas la victoire d'une nouvelle manière de faire de la politique mais la poursuite du même pouvoir idéologique libéral-libertaire par d'autres moyens. Cette idéologie est de de mon point de vue encore plus ample: c'est une véritable foi en l'illimité et la certitude qu'il n'y aurait qu'un chemin unique. Elle est ainsi le dernier avatar de la religion du Progrès. Je parle évidemment du progrès en tant qu'idéologie, selon laquelle nous marcherions vers un monde meilleur sous réserve de prendre avec volontarisme le chemin en main, ou en marche, et non des progrès que connaît toute société.

    Le primat de l'individu est le point commun entre le social-libéralisme et le libéralisme-social.

    Cette idéologie a-t-elle paradoxalement dévoyé l'idéal de liberté, au point de présenter une dérive totalitaire?

    Plutôt totalisante: c'est la pensée dominante dans le monde politique, intellectuel, culturel et médiatique. L'idéal de liberté du libéralisme est en effet dévoyé, un peu comme si les idées libérales étaient devenues folles. Comme toute idée politique, le libéralisme est multiforme, il peut tendre vers différents devenirs. Une forme de libéralisme s'est radicalisée pour devenir oligarchique. Une minorité d'individus, à l'échelle planétaire, ayant tous la même vision du monde, détient l'essentiel des rênes du pouvoir et œuvre à instituer ce mode de fonctionnement à l'échelle globale, en s'appuyant sur l'industrie du bonheur, sur «l'happycratie». Ce modèle libéral-oligarchique est producteur de ruines, en général, et de sa propre ruine en particulier. La folie de la répartition des richesses et du pouvoir en un nombre toujours plus restreint d'individus confine à la maladie mentale: comment amasser toujours plus dans un monde dont les ressources sont naturellement limitées?

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  • L'incendie de Notre-Dame : un signe prophétique ?

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    De Laurent Fourquet sur aleteia.org :

    L’incendie de Notre-Dame a-t-il valeur de signe prophétique ?

    Si la lecture chrétienne de l’histoire ne voit pas des signes partout, elle croit dans la présence de signes qui se laissent déchiffrer avec leur part de mystère.

    L’incendie récent de la cathédrale Notre-Dame de Paris a suscité une intense émotion. Cette émotion a dépassé de loin les frontières du catholicisme institutionnel et du monde des pratiquants réguliers. Si l’émotion a été aussi intense et générale, c’est parce que, de l’avis unanime et sans même que l’on ait eu à formaliser ce constat, l’événement a eu valeur de signe. Signe de quoi ? Les interprétations sont naturellement nombreuses mais, au fond, elles se ramènent toutes à la conscience d’une double blessure que le feu attaquant Notre-Dame rend en quelque sorte visible et charnelle : d’une part, l’agonie de ce qui fut la chrétienté française, aujourd’hui submergée de toute part, et surtout, peut-être, par la marée montante de l’indifférence, du cynisme et du nihilisme ; d’autre part, la crise actuelle de l’Église de France, analogue en apparence à celle de toutes les institutions dans notre société, mais infiniment plus grave que celle des institutions, car, pourrait-on dire, l’Église tombe de plus haut…

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  • Avec Bertrand Vergely, cultiver une sagesse contre le pessimisme ambiant

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    De  sur le site du Figaro Vox :

    Bertrand Vergely, à la recherche du sens perdu

    Bertrand Vergely, à la recherche du sens perdu

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Et si l’on allait plus loin que la seule quête du bien-être individuel, celui que promettent des ouvrages à succès en tête de rayon des librairies, pour se poser à nouveau la question du sens de la vie? C’est ce à quoi s’attelle le philosophe Bertrand Vergely dans «Notre vie à un sens!» (Albin Michel).


    Bertrand Vergely est normalien, agrégé de philosophie, professeur en khâgne, à Sciences Po et à l’institut théologique orthodoxe Saint Serge. Il a publié une trentaine de livres dont le dernier, Notre vie a un sens!, vient de paraître chez Albin Michel.


    FIGAROVOX.- Des livres de plus en plus nombreux explorent la question du sens en promouvant des méthodes de développement personnel. En quoi votre livre est-il différent?

    Bertrand VERGELY.- Mon livre tente de répondre à toutes les objections habituellement adressées au sens de la vie en posant la question: êtes-vous sûr que la vie n’a aucun sens? Jamais, dans un livre de développement personnel, vous ne trouverez une réflexion soutenue sur le non-sens de la vie, tous ces livres partant d’emblée de l’idée que le sens c’est le «moi» et le bien-être du moi. En fait, dans ces livres qui prétendent parler du sens, il n’y a aucune réflexion sur celui-ci. Ils ressemblent à une maison bâtie sans fondements.

    Se poser la question du sens de la vie, est-ce reconnaître une part de spirituel en l’homme?

    Notre monde qui n’a en vue que l’individu et son confort ne s’intéresse pas aux réponses qui inspirent l’existence.

    Penser que la vie a un sens suppose que l’on adhère à l’idée qu’il existe une source de sens supérieure à la vie et à l’homme donnant du sens, explique fort bien André Comte-Sponville, qui rejette l’idée d’une telle source. C’est pourtant ce que je pense. Il existe une source de sens supérieure à la vie et à l’homme. Cette source renvoie au fait inouï de l’existence. Relions-nous au fait que la vie et les hommes existent. Rentrant dans la présence, la vie se met à parler, en faisant résonner dans notre vie intime l’inouï de la présence du monde comme de notre présence au monde.

    Vous écrivez que «le monde produit quantité de solutions mais aucune réponse». Vos solutions, quelles sont-elles?

    Une solution est un moyen technique qui dissout un obstacle empêchant la réalisation d’un objectif personnel. Une réponse est une parole qui, parlant à notre existence tout entière, l’inspire. Notre monde qui n’a en vue que l’individu et son confort ne s’intéresse pas aux réponses qui inspirent l’existence. Mes solutions? C’est d’arrêter de vouloir des solutions pour tout afin de commencer à s’intéresser aux paroles qui, en inspirant, apportent une réponse à l’existence. Dans l’expérience de l’art, de la morale, de la philosophie et de la religion, ce sont des réponses que l’on entend. Elles répondent à notre soif d’exister pleinement. D’où leur valeur fondamentale.

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  • Les déshérités ou l'urgence de transmettre : l'essai intéressant et stimulant de François-Xavier Bellamy

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    De Vianney sur le site "Des hauts et débats" :

    Note de lecture : Les Déshérités, de François-Xavier Bellamy

    Les-desherites

    Comme professeur de lycée, je suis intéressé depuis longtemps par les débats liés à l’école et aux questions pédagogiques. J’ai publié plusieurs articles sur le sujet, ici même, notamment sur la question du niveau des élèves (lien), des valeurs transmises à l’école (lien), du lien entre école et démocratie (lien) où je commentais notamment un texte de Laurent Lafforgue, de propositions pour l’école (lien) ou encore  des réformes de l’université (lien).

    J’ai donc lu avec intérêt le court essai de François-Xavier Bellamy, agrégé de philosophie (et désormais connu du grand public puisqu’il est tête de liste LR aux élections européennes) publié en 2014 : Les Déshérités  ou l’urgence de transmettre. Le titre étant une référence assez évidente aux Héritiers (1964) de Bourdieu et Passeron (ou plutôt : contre Bourdieu et Passeron), il m’a interpellé. Très honnêtement, venant d’un esprit qui s’affirme conservateur, je m’attendais à une énième plainte un peu réactionnaire sur l’école qui ne transmet plus rien, la perte des valeurs, et les jeunes qui ne respectent plus leurs aînés et gnagnagna.

    « Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, méprisent l’autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » Socrate , d’après Platon

    En fait, l’essai s’est révélé intéressant et stimulant, même s’il a à mon avis de grandes faiblesses sur lesquelles je reviendrai. On peut diviser l’ouvrage en deux grandes parties : dans une première, Bellamy revient sur l’héritage intellectuel de trois penseurs (Descartes, Rousseau, Bourdieu) qu’il accuse d’être à l’origine d’une vaste crise de la transmission. La deuxième partie est un vibrant plaidoyer pour la culture et la transmission de la culture. Terminons en disant que l’ouvrage est clair, court mais relativement dense (surtout la première partie) et très bien écrit.

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  • «Se sentir chrétien» : une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit

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    De Jean-Marie Guénois sur le site "Smart Reading Press" :

    BEAUX RESTES ET PETITS RESTES DU CHRISTIANISME

    L’incendie de Notre-Dame de Paris a ravagé l’un des «beaux restes» du catholicisme français. Pour partie seulement. Ce qui est pierre est resté debout. Fragilisé, mais fier. Droit et tenant sa position. Ce qui semblait protecteur, le toit, s’est curieusement enfumé. Sans doute une parabole pour le troisième millénaire. Dire au monde que l’unique protection vient de Dieu. En tout temps. En tout lieu. Les flammes dantesques crachées des voûtes de l’un des plus beaux temples dédiés au Christ et à Marie l’ont rappelé au cœur humain. Avec stupeur.

    L’élan de générosité qui a suivi a surtout illustré que ce «beau reste» n’était pas seulement architectural, mais spirituel. Ce Lundi saint 2019, toute une société s’est levée d’un bond. En France, dans le monde, «les gens» se sont émus. Ce qui indique que «l’appartenance» chrétienne n’est pas d’abord sur le déclin, mais «en attente». La torche de feu de la grande Notre-Dame a réveillé des cœurs, mais elle a révélé, par sa lumière, l’immense jachère des âmes.


    «Se sentir chrétien» est une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit.


    En France, ces champs s’étendent à perte de vue. Beaucoup de ces «gens» furent ensemencés par le baptême. Puis voués à l’abandon, sans eaux, desséchés, étouffés par les ronces. Des «gens» pourtant prêts à donner le denier. D’un cœur d’enfant, sans réfléchir, «pour Notre-Dame !» Dans cette geste sociale inattendue, il n’y avait pas que de la sauvegarde d’un patrimoine. L’artiste – hyper sensible – Luchini a instinctivement senti le sens du vent. Il a lancé : «métaphysique !»

    Peut-être faut-il alors réaliser que le «petit reste» chrétien – souvent donné comme lot de consolation à l’Église, avec en prime l’espérance des «minorités actives» – n’est pas le tout. Certes, ce «petit reste» est réel, bien que comptablement déprimant pour l’Église. Elle y voit le «petit troupeau» – David et Goliath, peuple en exil, poignée d’apôtres – qui a souvent permis le miracle d’une transmission au long cours quand tout semblait éteint.

    Mais il est également permis de voir ce «petit reste» comme une trace fine, cachée, subtile, vacillante de christianisme. Elle subsiste dans le cœur des gens apparemment les plus éloignés de l’Église. Or c’est bien ce «petit reste» qui est devenu braise ardente devant le spectacle des images de Notre-Dame en proie aux flammes. Un «petit reste» qui finit par donner, là aussi, de «beaux restes» à un christianisme qui est loin d’être mort.

    Après l’incendie de Notre-Dame, une passionnante enquête de l’institut américain Pew Research dans les pays européens démontre cette impressionnante différence qui subsiste entre les croyants pratiquants et ceux qui destinent leur argent à l’Église quand la collecte de l’impôt leur donne ce choix. Les écarts peuvent aller de 1 à 8 ! 10 % de pratiquants pour 80 % de donateurs pour l’Église.

    Cette quête étatique, organisée, intéressée, n’est évidemment pas celle des piécettes de la messe du dimanche matin. Elle est même loin d’être liturgique. Mais elle prouve que «se sentir chrétien» est une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit. Quand sonnent des heures de vérité – décès, drames, catastrophes –, cette identité des profondeurs est capable de se réveiller d’un seul coup.

    Jean-Marie Guénois

  • France : vols et dégradations d'églises se poursuivent

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    De la Manche à la Côte d’Azur, les vols et dégradations d’églises se poursuivent

    Les faits 

    Au moins cinq églises ont fait l’objet de vols et de dégradations en France dans le courant du mois d’avril. Certains gestes, comme l’ouverture du tabernacle et le vol d’hosties consacrées, peuvent laisser croire à une volonté de profanation.

    De la Manche à la Côte d’Azur, les vols et dégradations d’églises se poursuivent

     L’église Saint-Vivien de Pons. JLPC/WIKIMEDIA COMMONS

    C’est au lendemain du week-end pascal, mardi 23 avril, que le père Philippe Teullé, curé des paroisses de Pons et de Gémozac (Charente-Maritime), a fait part à ses paroissiens d’une « bien désagréable nouvelle ».

    « L’église Saint-Vivien de Pons, haut lieu marial diocésain, sanctuaire à Notre Dame de Recouvrance, vient d’être profanée », indique-t-il gravement sur le site Internet de la paroisse, mentionnant la « profanation » du tabernacle, le vol de calices et d’hosties consacrées.

    Après avoir été exceptionnellement fermée, l’église Saint-Vivien accueillera vendredi 3 mai une messe dite de réparation, comme il est d’usage en cas de profanation d’un lieu sacré, afin de rendre l’édifice à sa fonction.

    Présence réelle

    Selon le droit canon, la profanation est établie lorsqu’on s’attaque à ce que les catholiques considèrent comme la présence réelle du Christ : les hosties consacrées (ou le tabernacle où elles sont entreposées) ou encore l’autel, où est célébré le sacrement de l’eucharistie.

    Plus de 500 km au nord des côtes charentaises, face à l’île anglo-normande de Jersey, deux autres églises avaient déjà été détériorées la semaine précédente : les églises Saint-Jean de Créances et Saint-Martin de Pirou (Manche).

    Des individus s’y sont introduits dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 avril, renversant du mobilier liturgique, ouvrant les tabernacles et, à Pirou, jetant les hosties à terre. La mairie de Pirou a d’ores et déjà porté plaine.

    Trois actes par jour ?

    Le 9 avril, c’est à Montluçon (Allier) que l’église Saint-Pierre a été profanée. Le curé avait alors constaté que la porte du tabernacle avait été fracturée et que le ciboire contenant les hosties avait été dérobé. « Un acte terrible et dramatique », avait commenté le diocèse de Moulins, estimant que cela « nous touche dans le cœur de notre foi ».

    Selon une enquête publiée le 28 mars dans Le Figaro, le Service central de renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie a recensé, en 2018, 129 vols et 877 dégradations ciblant des édifices catholiques en France. Le journal évoque « près de trois actes de vandalisme commis par jour ». (....)

  • Liège, dimanche 5 mai 2019 à 10h00 en l’église du Saint-Sacrement, messe du Bon Pasteur : plain-chant, orgue et violons

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    affiche_premier dimanche du mois.jpg

    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 5 mai prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et l’Ensemble instrumental Darius interpréteront deux œuvres du XVIIIe siècles : l’une de Mozart et l’autre de Vivaldi. 

    Le propre grégorien de la messe du 2e dimanche après Pâques dédiée au « Pastor Bonus » est chanté par la Schola du Saint-Sacrement : il exprime la confiance des enfants de Dieu dans le bon pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis. Se chante également au cours de la liturgie du jour l’hymne célèbre « Regina Caeli », dédiée à la Vierge au temps pascal.

    Regina Caeli (solennel):

     

    JPSC

  • Tous pour Notre Dame.com, un nouveau site d’évangélisation !

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    De lightsinthedark.info :

    Tous pour Notre Dame.com, nouveau site d’évangélisation !

    Moins de 24h après l’incendie de Notre Dame, nous avons mis en ligne un nouveau site pour ceux qui sont loin de l’Eglise : www.touspournotredame.com.

    Cet évènement touche bien au-delà des catholiques. Notre mission est d’écouter l’émotion de tous les amoureux de cet édifice, d’y trouver un prolongement, pour leur donner une chance de découvrir la place de Notre Dame dans leur vie.

    Sur ce site – qui n’est pas un site d’appel aux dons ! – se trouve la possibilité de laisser un message de soutien ou un témoignage sur Notre Dame, d’y déposer une intention de prière, de découvrir l’édifice et la figure de Notre Dame avec des liens vers d’autres sites, mais aussi un coin pour les enfants (coloriages, atelier vitrail, jeu de 7 erreurs…).

    Des internautes non-croyants visitent le site, comme Béatrice, qui témoigne : « Notre Dame, je suis athée, mais pour moi, tu as accompagné mes pensées depuis petite, je t’ai vue plusieurs fois, j’ai marché, marché dans Paris pour te rejoindre, tu es l’emblème de notre histoire de France, et je rêve de monter caresser tes gargouilles. Les films, les dessins animés : tu fascines tout le monde et j’espère qu’on réparera les blessures avec savoir-faire et respect. Mon coeur est en deuil. »

    Sur le live chat’, des e-missionnaires discutent en direct avec les internautes, comme Michel, qui se dit « débaptisé » mais très ému par ce drame.

    Notre Dame est toujours là !

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