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Culture - Page 185

  • Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? une comédie d’une vacuité à rendre jaloux un puits sans fond

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    De Bruno de Seguins Pazzis sur le site de Liberté Politique :

    Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? Un film de Philippe de Chauveron

    Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? Un film de Philippe de Chauveron

    Chinon. Claude et Marie Verneuil sont de retour d’un long voyage de quatre semaines. Ils font face à un nouveau cataclysme : leurs quatre filles et leurs quatre gendres veulent quitter la France : Odile et David veulent partir en Israël, Chao et Ségolène en Chine, Isabelle et Rachid en Algérie, tandis que Laure et Charles veulent partir en Inde, car Charles veut faire carrière à Bollywood. Claude et Marie vont alors tout faire pour que tous les membres de la famille restent en France. De leur côté, André et Madeleine Koffi, les parents de Charles, sont de retour en France pour le mariage de Viviane, leur fille, mais là non plus, tout ne se passera pas comme prévu… 

    Avec : Christian Clavier (Claude Verneuil, bourgeois gaulliste catholique, le père de famille), Chantal Lauby (Marie Verneuil, bourgeoise catholique, la mère de famille), Ary Abittan (David Maurice Isaac Benichou, mari d'Odile), Medi Sadoun (Rachid Abdul Mohammed Ben Assem, mari d'Isabelle), Frédéric Chau (Chao Pierre Paul Ling, mari de Ségolène), Noom Diawara (Charles Koffi Ier du nom, mari de Laure), Frédérique Bel (Isabelle Suzanne Marie Verneuil-Ben Assem, 1re fille des Verneuil), Julia Piaton (Odile Huguette Marie Verneuil-Benichou, 2e fille des Verneuil), Émilie Caen (Ségolène Chantal Marie Verneuil-Ling, 3e fille des Verneuil), Élodie Fontan (Laure Evangeline Marie Verneuil-Koffi, 4e fille des Verneuil), Pascal Nzonzi (André Koffi, le père de Charles), Salimata Kamate (Madeleine Koffi, la mère de Charles), Tatiana Rojo (Viviane Koffi, la sœur de Charles), Claudia Tagbo (Nicole), Loïc Legendre (le curé de Chinon), Nouritza Emmanuelian (l'infirmière), Jérémy Charvet. Scénario : Philippe de Chauveron et Guy Laurent. Directeur de la photographie : Stéphane Le Parc . Musique : Marc Chouarain.

    Mon Dieu, je vous l’offre !... Avec plus de 12,3 millions d’entrées pour Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu (2014), il était facile de prévoir qu’il y aurait une suite avec ce Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? D’autant plus qu’à bien y regarder, le premier long métrage était loin d’avoir épuisé le sujet, loin d’avoir suffisamment insisté sur le message multi-culturaliste, christianophobe et n’avait pas abordé l’homophobie, le mariage pour tous et d’autres propos décadents et dégradants pour la France. Au visionnage du second long-métrage, on prend conscience combien le premier, qui tournait en rond en entassant des blagues éculées concernant le racisme entre blancs, arabes, juifs, chinois et noirs autour du problème des mariages mixtes des quatre filles du  bourgeois catholique, Claude Verneuil (mariages mixtes qui sont un vrai et sérieux problème de société), était encore bien sage dans son message multiculturaliste et christianophobe.

    Au point que ce commentaire m’échappa à l’époque : « limite christianophobe ». Mais surtout, ce qu’il fallait craindre, je l’avais bien anticipé : « (…) Heureusement qu’il n’y a pas une cinquième fille à marier car il y aurait fort à parier qu’elle choisisse de se marier avec une amie...Sans doute sera-ce la prochaine comédie délirante de Philippe de Chauveron ?(…) » Alors que ceux qui, sous couvert d’une comédie, ont envie de se faire reprocher leur catholicisme, leur opposition au métissage forcé, aux mariages interreligieux (car c’est bien connu, les juifs, les arabes et les noirs eux n’ont pas ce genre de problème !), leur instinct communautariste et leur réticence enfin à la société multiculturelle... (ceci, bien entendu, en bouffant du curé au passage) courent voir cet enchaînement de séquences « téléphonées » de très loin, de rebondissements qui tombent à plat tant ils sont prévisibles, de ressorts comiques usés jusqu’à la corde, tout comme les dialogues qui sont on ne peut plus attendus, faussement non politiquement corrects et non-conformistes.

    Tous les poncifs les plus éculés sur la société actuelle s’accumulent au gré des séquences qui deviennent vite répétitives en raison d’un scénario très paresseux, laborieux et qui semble même parfois improvisé. Ceux-là se réjouiront de voir à la fin, à l’occasion d’un mariage homosexuel, la France célébrée comme la terre promise, celle du mariage pour tous, pour ultimement supporter une injure au général De Gaulle qui ne pourra que révolter même les antigaullistes, comme si cette France permissive était celle voulue par l’homme d’Etat. Dans cette comédie d’une vacuité à rendre jaloux un puits sans fond mais d’une perversion intellectuelle et morale difficilement concevable, aucun comédien n’arrive à imprimer du rythme, même Christian Clavier, bien empâté et qui a le physique de l’emploi, mais qui manifestement n’y croit plus. Parions que le succès commercial de Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ?(362 209 entrées le premier jour contre 200 723 pour le précédent opus) nous vaudra dans deux ans Mais qu’est-ce qu’on a vraiment fait au Bon Dieu ?, et là, parions qu’il y sera question de GPA, PMA et d’autres grands progrès de l’humanité ! Pas seulement pathétique, vraiment insupportable.

    Bruno de Seguins Pazzis

  • La Flandre apostate est orpheline de son maître à penser

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    Une chronique de Jan De Troyer sur le site de La Libre, ou plutôt un éloge et un hommage rendu à un maître à penser qui milita en faveur de l'avortement et de l'euthanasie, un hommage qui en dit long sur le dévoiement des prétendues élites intellectuelles de notre pays :

    Hommage à Etienne Vermeersch, l’aumônier de la Flandre

    Personne n’a plus influencé la Flandre après 1945 qu’Etienne Vermeersch. Hommage.

    Avec le décès par euthanasie du philosophe Etienne Vermeersch, le 18 janvier dernier, la Flandre a effectivement perdu, comme l’a écrit le journaliste Christian Laporte, "un des intellectuels flamands et même belges les plus influents". L’ancien recteur de la KUL et théologien Rik Torfs, les philosophes politologues Dirk Verhofstadt et Tinneke Beeckman, ainsi que Wim Distelmans, professeur en médecine palliative et président de la Commission fédérale d’évaluation de l’euthanasie, se sont montrés unanimes : personne n’a plus influencé la Flandre après 1945 que lui.

    Etienne Vermeersch restera dans les souvenirs par son empreinte irréfutable sur nos législations éthiques, à savoir la libéralisation de l’avortement et la législation sur l’euthanasie. Il a fourni à nos législateurs les définitions et les conditions du droit à l’euthanasie. Il y a 50 ans, l’une de ses premières batailles fut de limiter les pouvoirs de l’omnipotent Ordre des médecins. Les mesures imposées depuis lors lui ont donné raison. En 1971 déjà, il déclarait à la BRT (la télévision flamande de l’époque) que l’euthanasie était un droit humain. Par son action pour les Lumières, il a détrôné en Flandre l’omniscient dieu catholique, ce qui a inspiré à Rik Torfs de le qualifier "d’aumônier de la Flandre sécularisée".

    Dans les combats de société, Vermeersch a souvent été du côté des gagnants. Sauf dans le domaine de l’écologie. La coïncidence a voulu qu’on apprenne son décès le 24 janvier, le jour où 35 000 jeunes manifestaient à Bruxelles pour le climat. Un commentateur flamand a parlé des "petits-enfants de Vermeersch". En 1988, ce philosophe avait publié De Ogen van de Panda, un manifeste écologique qu’il considérait comme son ouvrage majeur. En matière d’écologie, qu’il prenait à cœur avant toute autre question, il a dû constater qu’il n’avait pas réussi à convaincre. Au contraire : Vermeersch a scandalisé à peu près tout le monde en défendant la thèse que le droit à la procréation devrait être limité.

    "Dans mes nombreuses conférences au sein d’organisations écologiques, j’ai toujours rencontré énormément d’enthousiasme, jusqu’au moment où j’abordais la problématique de la surpopulation. Dès cet instant, tout le monde s’indignait. Il est pourtant incontestable que tant que l’Homo sapiens continuera à se multiplier, nos efforts pour sauver la planète seront vains. Plus d’humains produiront inévitablement plus de pollution. Mais j’ai échoué à convaincre. C’est ma plus grande défaite."

    Il est facile de comprendre les réticences qu’il a rencontrées : le soutien financier aux pays en voie de développement devait, selon lui, être remplacé par des programmes de stérilisation. Ce n’était pas le seul terrain où Vermeersch choquait même les Flamands progressistes. "En proclamant le Coran comme seule source de connaissance, le monde arabe - après une période de supériorité intellectuelle - a tué tout progrès. Seulement 40 pour cent des Américains acceptent la théorie de l’évolution. C’est une culture arriérée. Dans le monde arabe, seulement 20 pour cent des gens adhèrent à la théorie de l’évolution, j’ai le droit de dire que c’est une culture arriérée." Il n’acceptait aucune ingérence religieuse dans les affaires publiques. L’égalité homme-femme était sacro-sainte. Sa critique de l’Islam était basée sur l’étude en profondeur des hadiths et du Coran.

    Il reprochait à la gauche flamande d’avoir laissé le nationalisme flamand aux mains de la droite. Une Flandre indépendante n’était selon lui pas une idée antidémocratique ou immorale.

    Après avoir appartenu à l’ordre des jésuites durant cinq ans, Vermeersch avait rejeté toute religion. Pourtant, cet athée convaincu, qui se vêtait à la Houellebecq - prolétaire, mais pas chic - disait que, dans ses derniers instants, il souhaitait écouter une œuvre religieuse, le troisième mouvement de la cantate BWV82 de Bach : "Schlummert ein, ihr matten Augen" (Endormez-vous, yeux affaiblis).

  • Haro sur les bovins !

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    De Tugdual Derville en édito de la Matinale sur RCF (vendredi 1er février):

    Haro sur les bovins !

    La viande sans viande vient de débarquer en Amérique. Elle a – paraît-il – le goût de la viande, l’aspect de la viande, et même sa texture. Mais ce n’est pas de la viande.

    Cette drôle de pitance réjouit les adeptes de l’antispécisme. L’inventeur de ce mot, l’australien Peter Singer, conteste ce qu’il nomme le spécisme, la prétention de l’humanité à se croire supérieure aux bêtes, au point de se permettre de les asservir, de voler leurs œufs ou leur lait, et de les assassiner pour leur cuir ou pour les cuire. Singer affirme que végétalisme et véganisme sont des obligations morales. Dans le métro parisien, l’antispécisme assène ses dogmes : serrés comme des sardines, les usagers voient un poisson afficher sa revendication d’interdire toute pêche à la ligne dans la capitale – au nom de la souffrance animale – même si les « street fishers » remettent leurs prises à l’eau. Dans les gares, les affiches du groupe antispéciste PETA font carrément parler une poule et un veau : "Je suis quelqu’un. Ne me mangez-pas". Aux États-Unis, la même PETA soutient les biologistes qui élucubrent une viande « in vitro », créée en laboratoire, sans passer par la vie animale. Antispécisme et transhumanisme font bon ménage.

    Faut-il se réjouir d’une future éradication des bovins domestiques ? Les vaches vont-elles nous remercier de ne plus exister, après dix mille ans de domestication aboutissant à la magnifique « biodiversité » de leurs races ? À partir de l’auroch sauvage, l’homme a su poursuivre l’œuvre du créateur, en canalisant l’évolution.

    Le sujet de la condition animale est délicat. D’un côté les antispécistes en sont arrivés à oublier la différence homme-animal, la violence inhérente à la prédation naturelle, et surtout la spécificité de la dignité humaine, que souligne à vingt-cinq reprises le pape François dans Laudato Si’. De l’autre, la façon dont a évolué l’élevage pose question. À partir du XIXème siècle, l’esprit de la révolution industrielle a pu dénaturer cette cohabitation amicale entre l’homme et l’animal - qui légitime la mise à mort de ce dernier par son éleveur. En 1907, le promoteur de la zootechnie, André Sanson, écrivait que l’animal n’était qu’une machine, au même titre que la locomotive. Heureusement, de nombreux éleveurs continuent de prendre soin avec affection et respect de leurs animaux, sans leur imposer de souffrance inutile, mais sans non plus abandonner la saine hiérarchie homme-animal.

    Chacun à sa place, et les poules seront bien gardées.

  • Débusquer les enfants trisomiques à naître pour les éliminer

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    D'Alix Aulotte sur le site de l'Incorrect :

    INTRODUCTION DU DPNI DE LA TRISOMIE 21 : UN ÉVÉNEMENT SANS PRÉCÉDENT

    Le nouveau dépistage prénatal non invasif (DPNI) incluant la trisomie 21 est désormais remboursé par la Sécurité Sociale (en France, mais tout autant pratiqué et remboursé en Belgique). Pour Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune, la politique eugéniste poursuit son chemin en France, pour laisser la voie libre à l’essor du marché du transhumanisme. 

    Pourriez-vous revenir sur les récentes évolutions législatives liées à l’introduction du diagnostic prénatal non invasif en France ? En quels termes précisément ces dispositions sont-elles entrées en vigueur ?

    Il est vrai que 96 % des enfants diagnostiqués trisomiques avant la naissance sont aujourd’hui éliminés, ceci étant possible jusqu’au terme de la grossesse en application de la loi Veil. Sauf indication contraire des parents ou défaillance de la machine à trier, tous les fœtus diagnostiqués trisomiques sont avortés. Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste déjà mise en place en visant à l’éradication complète des enfants porteurs de trisomie. Il est présenté comme plus fiable, plus précoce, plus confortable, plus économique. Une usine à gaz a été construite pour renforcer une politique qui n’est ni médicale, ni scientifique et encore moins philanthropique mais surtout lucrative pour les fabricants de tests.

    Ce nouveau dépistage, capable de rechercher le chromosome 21 surnuméraire dans l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel, est dorénavant proposé à toutes les femmes enceintes dont le niveau de risque a préalablement été évalué entre 1/50 et 1/1000 (et non plus 1/250) à l’issue du dépistage actuel par dosage des marqueurs sériques. Au système actuel qui prévoit un dépistage à 14 semaines et fiable dans 85 % des cas se rajoute donc une technique utilisable dès 10 semaines et fiable à 99 %. Il y aura même des femmes qui cumuleront trois tests : les marqueurs sériques, le DPNI si elles sont classées à risque entre 1/1000 et 1/50 et un second DPNI si le premier prélèvement est « ininterprétable ». Le DPNI devrait limiter le recours à l’amniocentèse qui restera toutefois nécessaire pour établir le diagnostic si le résultat du nouveau test est positif. L’avortement qui pourra être plus précoce est bien sûr présenté comme un progrès. Tout cela est remboursé par l’assurance maladie.

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  • Quand la théorie du genre et l'écriture inclusive s'emparent du CNRS

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    De Marcel Kuntz, chercheur, sur le site du Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Théorie du genre et écriture inclusive ont pris le pouvoir au CNRS: le cri d'alarme d'un chercheur

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Chercheur en biotechnologie au CNRS, Marcel Kuntz juge que la théorie du genre tient désormais le haut du pavé au sein du prestigieux établissement. Or quand une théorie aussi fragile impose une «ligne officielle» qu'il est prudent de respecter si l'on veut la paix, il y a de quoi être inquiet pour l'esprit critique, souligne le scientifique.

    Marcel Kuntz est biotechnologiste végétal et directeur de recherche au Laboratoire de physiologie cellulaire végétale du CNRS à Grenoble.

    Le 26 octobre 2017, l'Académie française a adopté à l'unanimité une déclaration contre l'écriture dite «inclusive», qui explique que «la multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu'elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l'illisibilité» et que «la langue française se trouve désormais en péril mortel».

    Une circulaire du Premier ministre avait aussi banni l'usage administratif de l'écriture inclusive, en tout cas de la «graphie» dénoncée par l'Académie française, en rappelant que «le masculin est une forme neutre qu'il convient d'utiliser pour les termes susceptibles de s'appliquer aussi bien aux femmes qu'aux hommes», tout en demandant de recourir à des formules telles que «le candidat ou la candidate» ce qui permettrait «de ne marquer de préférence de genre».

    On peut s'étonner de trouver dans des documents officiels de la recherche publique, du CNRS par exemple, des monstruosités grammaticales.

    Dans un tel contexte, on peut s'étonner de trouver aujourd'hui dans des documents officiels de la recherche publique, du CNRS par exemple, des monstruosités grammaticales telles que «technicien.ne.s, ingénieur.e.s et chercheur.e.s». Essayons d'en analyser les raisons.

    L'objectif affiché de l'écriture inclusive est d'imposer une égalité des «représentations» entre les femmes et les hommes. En réalité, il s'agit d'un champ de bataille idéologique, où resurgit la dialectique marxiste des rapports exploiteurs/exploités, oppresseurs/opprimés, revisitée par l'idéologie postmoderne - où la société est vue comme une juxtaposition de communautés, la plupart rangées en catégories victimaires (dont les femmes).

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  • Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?

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    Pour équilibrer le budget de la restauration indispensable de ce beau monument du XVIIIe siècle classé au patrimoine de la Région wallonne, l’association de fidèles « Sursum Corda a.s.b.l » (tel.04 3441089 ou portable 0470947005, email: sursumcorda@skynet.be) lance un appel aux donateurs. Vous trouverez ci-dessous toutes les précisions utiles afin d’y répondre :

    cliquer sur les images ci-dessous pour les agrandir

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  • "Sans transcendance, pas de fraternité possible"

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    Un ENTRETIEN AVEC GUILLAUME DE TANOÜARN publié sur le site de France Catholique :

    Plaidoyer pour la fraternité

    propos recueillis par Guillaume Bonnet

    Dans Le Prix de la Fraternité (Tallandier), l’abbé Guillaume de Tanoüarn entend proposer le trésor chrétien à un monde qui ne l’est plus, englué dans le rationalisme des Lumières, sans transcendance et à bout de souffle. Une vision qui ne manquera pas de susciter le débat.

    Votre réflexion sur la fraternité s’appuie sur un diagnostic : l’homme contemporain est amputé d’une partie de lui-même...

    Guillaume de Tanoüarn : Il existe trois dimensions principales chez l’homme. La dimension de la sensualité dans tous ses états, que flatte la société de consommation. La dimension de la rationalité, c’est-à-dire du calcul ; et dans nos sociétés, on sait très bien compter ! Ce qui est beaucoup plus difficile à percevoir dans la société actuelle, c’est la troisième dimension, celle de la foi, qui touche au cœur, à l’émotion. C’est une dimension fondamentale de l’être humain, mais que notre société a obscurcie et dont elle se moque souvent.

    À partir de quand a-t-on commencé à occulter cette dimension ?

    Au XVIe siècle, la Réforme a déclenché de grands troubles politiques que l’on a résolus avec l’adage «  Cujus regio, ejus religio  » – à chaque région sa religion, selon la religion du prince qui la gouverne. Il oblige les sujets à partager la religion de leurs princes (ou l’inverse). On a le droit de chercher la Vérité, mais en s’enfermant dans les limites de l’opinion religieuse de son souverain. C’est une sorte de «  politique d’abord  » qui s’affirmerait au détriment de la quête spirituelle.

    Cette évolution n’a pourtant pas été accueillie sans réaction ?

    En effet, il y a eu au XVIIe siècle une réaction mystique et personnaliste, incarnée par des figures flamboyantes comme le cardinal de Bérulle, saint Vincent de Paul ou Bossuet qui estimaient pouvoir laisser libre cours à leur recherche. Mais Louis XIV n’était pas très favorable à cette liberté. Les jansénistes vont en faire les frais : à Port-Royal, leurs morts seront déterrés avant que les structures du vieux monastère ne soient arasées. Supprimer les morts, c’est un acte absolument moderne dans sa dimension totalitaire. La prise en charge de la question religieuse par l’autorité politique au XVIe siècle a été dramatique pour l’église. Et le rationalisme des Lumières me semble la conséquence assez lointaine de ce rétrécissement du champ religieux.

    Jean-Jacques Rousseau joue aussi un rôle clé dans la montée du rationalisme politique, dites-vous.

    Rousseau établit une théorie de l’absolutisme qui s’adapte assez bien à la monarchie bourbonienne. Selon lui, un roi efficace ne doit pas se fonder sur la majorité des suffrages exprimés, mais sur l’unanimité présumée d’une population qui se réduit à ce que l’on appellera l’opinion publique. En l’occurrence, celle des salons et des académies. Celle de l’élite sociologique. Rousseau va essayer de fonder la fraternité sur une idée commune, celle de l’opinion publique que tout le monde doit partager, sous peine d’être considéré comme un faux frère. Nous y sommes. C’est la fraternité exclusive. On la retrouve chez les djihadistes qui s’appellent frères entre eux, surtout pour mieux marquer le caractère haïssable de ceux qui ne sont pas frères.

    Vous vous attardez aussi longtemps sur Bernard Mandeville...

    De Spinoza, Mandeville a tiré un rationalisme extrême et un refus de la foi en un Dieu personnel. Et l’idée par conséquent que le monde politique est livré aux forces qui le construisent, dans un mécanisme implacable qui tient lieu de morale. La morale, pour Mandeville, n’est rien d’autre que le pouvoir mécanique des plus forts,, qui indique aux plus faibles de quelle manière leur faiblesse est tolérable. C’est ce que nous vivons aujourd’hui.

    Aujourd’hui le pouvoir appartient aux plus riches. Et les peuples auront beau dire et beau faire, ils ne peuvent pas faire en sorte que ce que la petite élite mondiale a décidé ne se passe pas. Au rebours de cette perspective mécaniste et rationaliste ou comptable, pour que la liberté économique soit profitable, comme l’expliquera Friedrich Hayek beaucoup plus tard, il faut des structures culturelles fortes, des traditions. Et ce que j’ai appelé une foi commune.

    Rousseau comme Mandeville, dont nous sommes les héritiers contraints, rejettent la transcendance. Or, dites-vous, «  sans transcendance, pas de fraternité possible  ».

    La transcendance qui rend la fraternité possible, c’est la paternité. Il n’y a pas de frères et sœurs sans père au moins putatif. Sans l’expression d’une figure paternelle, verticale, qui représente la loi commune. Attention ! Cette verticalité sur laquelle s’adosse la fraternité ne doit pas être exclusive, mais venir d’une foi qui inclut. Fonder la fraternité sur une idée, transcrite dans la loi, c’est la rendre exclusive. C’est le problème des religions fondées sur la loi, et en particulier de l’islam. Ces musulmans qui s’enferment dans la loi vont obligatoirement vers une forme de discrimination négative, entre ceux qui observent la loi et les autres. Alors que la foi, elle, est universelle. C’est d’ailleurs pour cela que, depuis la fin du premier siècle, on appelle les croyants chrétiens des «  catholiques  », des universels.

    Guillaume de Tanoüarn, Le prix de la fraternité, Tallandier, 336 pages, 18,90 €.

  • "Que tout ce qui respire loue le Seigneur" : un ouvrage consacré à la musique dans la Bible

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    "Que tout ce qui respire loue le Seigneur"

    La musique dans la Bible : des éléments sur la musique vocale, instrumentale, la danse, 

    par Joseph Blanchard

    Couverture souple

    336 pages

    ISBN : 9782322164127

    Éditeur : Books on Demand

    Date de parution : 12/10/2018

    L'auteur : 

    Joseph Blanchard, musicien, a plusieurs diplômes (contrebasse, orgue, musique de chambre, direction chant choral). Il a suivi une formation solide pendant 4 ans à la Faculté de Théologie Catholique de Strasbourg et s''intéresse depuis longtemps à l'histoire de l'art, à l'archéologie. Il pratique également l'aquarelle … 

    Ecrire un livre sur la musique dans la Bible suppose bien évidemment porter plusieurs casquettes. L'une d'entre elles est d'avoir fait cette recherche comme un étudiant avec un maître de thèse. Il s'est donc entouré de spécialistes (hébreu, grec, musicologie, théologie ..).

  • Les nouvelles illuminations led de la Basilique Saint-Pierre (intérieur)

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    C'est à voir ici : https://www.msn.com/it-it/video/amici/luci-a-san-pietro-via-alla-nuova-illuminazione/vi-BBSL5yN (commentaire en italien)

    Dans la Libre du 28 janvier, p. 3 

    La basilique St-Pierre sous l’éclat de 100 000 Led 

    La basilique Saint-Pierre de Rome a inauguré vendredi soir un éclairage intérieur ultrapuissant et rapidement modulable, de quoi rendre pour la première fois parfaitement distincts les détails des mosaïques de ses coupoles. Voici 500 ans, elle était éclairée à la bougie. À l’issue de deux ans de travail, 780 appareils d’éclairage munis d’environ 100 000 Led, contrôlés par ordinateur, mettent désormais en lumière quelque 22 000m2 de la basilique, parée au fil du temps par les plus grands artistes de la Renaissance et du baroque. Certaines des coupoles sont désormais dix fois plus éclairées qu’auparavant. C’est le cas notamment de sa gigantesque coupole principale conçue par Bramante et amplifiée par Michel-Ange.

  • Quand les auteurs païens du 1er siècle faisaient allusion au Nouveau Testament

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    Auteurs païens du Ier siècle et Nouveau Testament (source)

    Indices de la connaissance du Nouveau Testament chez les romanciers de l’Antiquité et autres auteurs païens du Ier siècle après Jésus-Christ

    Intervention de Madame Ilaria Ramelli, professeur à l’Université Catholique de Milan, au congrès sur « La Contribution des Sciences Historiques à l’Etude du Nouveau Testament » (Rome, 2-6 octobre 2002) (Actes : Libreria Editrice Vaticana)

    Je voudrais présenter ici quelques aspects de différentes recherches historico-littéraires relatives au Ier siècle ap. J.-C. que j’ai récemment faites, qui abordent aussi l’étude du Nouveau Testament et, en particulier, son éventuel accueil en milieu païen.

    Tout d’abord, je voudrais rappeler un fait important qui, vers la fin du premier siècle de notre ère, nous arrive d’Egypte, un fait emblématique de la façon dissimulée avec laquelle, à ses débuts, le Christianisme, superstitio illicita, a souvent dû s’exprimer, assimilant et renouvelant parfois des formules déjà présentes dans la culture païenne.

    La lettre d’Ammonius à Apollonius

    C’est en Egypte, comme on sait, qu’a été retrouvé le célèbre Papyrus Rylands 457, conservé dans la Bibliothèque J. Rylands de Manchester et contenant une partie de l’Evangile de Jean (Jn 18, 31-33, 37-38). Publié en 1935, il a déterminé la datation de cet Evangile, la plaçant quelques décennies avant 125 – date de la rédaction de ce papyrus –, c’est-à-dire au plus tard, à la fin du Ier siècle[1]. Eh bien, comparé au Pap. Rylands 457, nous aurions parmi les papyrus d’Oxyrhynchus [Egypte] un document épistolaire (POxy 3057) de la même époque – ou qui pourrait même être encore plus ancien –, déjà publié il y a quelques dizaines d’années par P.J. Parsons[2] et par lui daté sur base paléographique de la fin du Ier siècle ou des toutes premières années du deuxième. Le caractère chrétien de cette lettre, déjà supposé à plusieurs reprises par différents savants, est aujourd’hui soutenu sur la base de nouveaux arguments par Orsolina Montevecchi et moi-même.[3] La lettre, écrite par un certain Ammonius à un certain Apollonius, est très probablement chrétienne, parce qu’un trait est placée sur le chi [χ] du salut initial χαίρειν, comme il était d’usage – note Orsolina Montevecchi – justement pour les nomina sacra[4] et signifiant Christ. C’est précisément, en effet, à l’époque à laquelle remontent à la fois la lettre d’Oxyrhynchus et l’Evangile de Jean, que les abréviations propres aux nomina sacra commençaient à être utilisées. Le signe du chi, employé dans cette lettre était déjà connu du monde païen dans le domaine philologique comme signe diacritique[5] servant à attirer l’attention du lecteur sur un point du texte, mais aussi dans le domaine commercial pour l’annulation de contrats, ou encore pour le cachetage de lettres. Mais les correspondants semblent l’avoir employé ici comme symbole du Christ, un symbole masqué, étant donné la prudence nécessaire à une époque où les persécutions avaient déjà commencé.

    Des soucis propres aux communautés chrétiennes

    La έπιστολη κεχιασµένη (c’est-à-dire lettre en forme de χ-chi ou de croix) qu’Ammonius dit avoir reçue d’Apollonius est une lettre sur la signification de laquelle beaucoup de traducteurs et de critiques se sont interrogés, car elle n’est pas ouvertement chrétienne – mais il était dangereux à ce moment-là de se révéler chrétien. Ou alors, il s’agit probablement d’une première lettre marquée elle aussi du « χ-chi », nomen sacrumtrès parlant aux yeux de son destinataire chrétien. La visée chrétienne du texte qu’on possède constitue la seuole explication possible de beaucoup de détails que j’ai remarqués, relatifs aussi bien à la langue – avec des syntagmes[6] qui ne se trouvent exclusivement que dans des lettres chrétiennes – qu’au contenu de la missive.

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  • La déchristianisation bat son plein en Espagne

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    Du site Présence - Information religieuse (Canada) :

    L'Église bousculée par la sécularisation fulgurante de l'Espagne

    L’Espagne catholique subit depuis trois décennies une sécularisation à grande vitesse. À l’image du Québec, l'Église espagnole se positionne dans la lignée des discours missionnaires du Vatican. Dans un contexte politique anticlérical, elle appelle elle aussi ses fidèles à une nouvelle évangélisation.

    En ce soir de Noël, une cinquantaine de personnes se serrent sur les bancs de la petite église blanche de Playa Honda, sur l’île de Lanzarote, à l’est de l’archipel des Canaries. Les chants résonnent au rythme des tambourins. Les enfants courent autour de l’édifice, libérés de l’attente des cadeaux de Noël, offerts le 6 janvier par les Rois mages en Espagne.

    «Il y a une grande ferveur ce soir mais les temps ont changé: les catholiques sont désormais une minorité en Espagne», confie le père Miguel Hernández Suárez avant de débuter la messe.

    «Les catholiques sont désormais une minorité en Espagne»

    En effet, l’Espagne subit depuis 30 ans une sécularisation intense. La pratique religieuse et le sentiment d’appartenance catholique ont diminué. La Chaire José María Martín Patino de la Culture de la Rencontre de l’Université pontificale Comillas, située à Madrid, publie chaque année un large portrait de la société et de l’économie espagnole. Selon l’Informe 2018, le pourcentage de personnes se définissant comme catholiques est passé de 99 % en 1981 à 73 % en 2011. De plus, seul un Espagnol sur six rapporte avoir assisté à au moins une messe par semaine; et un sondé sur quatre affirme ne pas croire en l’existence de Dieu.

    «Selon les données de l’Enquête sociale suropéenne, l’Espagne est le pays où le pourcentage de personnes déclarant une appartenance religieuse a le plus chuté», explique Agustín Blanco, directeur de la Chaire et coordonnateur de la publication. «En 2002, ils étaient 78,3 % contre 67,3 % quinze ans plus tard. Notre pays se démarque clairement du trio qu’il formait traditionnellement avec l’Italie et le Portugal, où l’Eglise détient un large monopole dans les sphères publiques et privées. Il se rapproche progressivement des pays du nord de l’Europe.»

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  • La gueuse d’où viendrait tout le mal

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    gilets jaunes 1039038708.jpgVoici une ou deux générations, dans les mornes plaines belges, le mot république avait encore un sens largement péjoratif : synonyme de désordre, d’anarchie et de violence. Le spectacle actuel donné en France par l’agitation déployée par et autour des gilets jaunes nous renvoie à l’image de la gueuse symbolisant l'héritage mental de la révolution française de 1789.

    En quoi nous ne sommes pas les seuls: extrait ci-dessous de l’éditorial du bimensuel «L’Homme Nouveau», rédigé par Philippe Maxence  le 21 janvier 2019 :

    « [...]   Dans le sillage des grands ancêtres

    Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la violence des affrontements ne cesse d’étonner. La destruction de la porte d’entrée d’un ministère où se trouvait Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a même choqué. Malgré tout, il y a eu plus de peur que de mal et d’ailleurs le représentant du gouvernement a vite retrouvé ses talents oratoires : « Ce n’est pas moi qui étais attaqué, c’est la République ».

    Il est beaucoup question de celle-ci depuis que cette révolte inédite a enflammé le pays. Mais de part et d’autre, on se réclame justement de la démocratie et de la République, dernier élément « sacré » d’un système séculier qui s’est pourtant entièrement construit sur le refus de tout rapport entre le sacré et le politique.

    Il est d’ailleurs paradoxal de constater que la violence est mise en cause par les représentants du système politique et moral dans lequel nous sommes enserrés. D’abord parce que génération après génération, on exalte à l’école et par tous les moyens de la culture, la geste épique de la Révolution de 1789, la prise de la Bastille, les grands ancêtres et jusqu’aux assassins de la Vendée dont certains ont leurs noms gravés sur l’Arc de Triomphe. Dès lors, il n’est pas étonnant que cet imaginaire partagé habite aussi la révolte des Gilets jaunes et l’inspire.

    La violence d’un système

    Mais, plus fondamentalement, il faut redire que le système lui-même s’est entièrement bâti à partir d’actes d’une violence extrême et qu’il y trouve sa légitimité originelle. La République a été engendrée par la Révolution française à laquelle la cinquième du nom se réfère directement dans le préambule de la Constitution. Elle assoit également sa légitimité dans les violences de l’épuration de 1944 et la guerre civile née du conflit algérien qui ont empêché une réconciliation nationale. Elle repose toujours sur l’acte de violence par excellence qu’est l’avortement provoqué, légalisé, remboursé, promu officiellement comme « un droit » et dont la pseudo « légitimité » est reconnue par tous les acteurs politiques de notre République. La confrontation est au cœur même de la logique d’un système qui ne vise pas le bien commun et l’amitié politique mais l’équilibre entre des intérêts divergents. La violence, physique, symbolique, verbale, institutionnelle, n’est donc pas un accident ou un coup de fièvre de notre République. Elle l’a fondée et naturellement elle y réside comme dans son milieu naturel.

    Il est impossible pour l’heure de prévoir la suite des évènements. Les forces en jeu sont importantes, même si elles sont déséquilibrées. Dans un essai percutant intitulé Du pouvoir, dans la modernité et la postmodernité (Hora Decima), le sociologue espagnol Javier Barraycoa écrivait que « le pouvoir, en tant que structure moderne, se complaît à universaliser le relatif et à relativiser l’universel. C’est là, peut-être, l’un des plus subtils principes du totalitarisme ». L’avenir dira si nous sommes actuellement face à un retour du réel ou un épisode supplémentaire d’autodissolution portée par le nihilisme de la modernité tardive. On demande juste aux catholiques de n’être pas une fois de plus les dupes qui renforcent, sous prétexte de bonne volonté, les structures de mort et la véritable violence illégitime. »

    Ref. Vous avez dit violence ?

    JPSC