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Sciences - Page 26

  • Un lien entre le Virus Zika et la microcéphalie ?

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE PUBLICATION MÉDIATISÉE SUR UN ÉVENTUEL LIEN ENTRE ZIKA ET MICROCÉPHALIE

    Une étude publiée dans la revue Cell Stem Cell vendredi établirait la preuve scientifique d’un lien entre Zika et la microcéphalie du fœtus. Il s’agit d’un travail mené par l’équipe du Professeur Guo-li Ming sur des cellules souches (Embryonnaires et iPS) cultivées in vitro. Leur étude démontrerait que « le virus peut infecter de manière sélective les cellules souches qui forment le cortex cérébral, les empêchant de se diviser normalement pour former de nouvelles cellules, ce qui entraine leur destruction ». Les chercheurs concluent : « Nos résultats démontrent clairement que le Zika peut directement infecter les cellules neuronales progénitrices humaines in vitro avec une grande efficacité ».

    Toutefois, Jean Yves Nau, journaliste et docteur en médecine, reste prudent : « La relation de causalité tant cherchée est-elle trouvée ? Rien n’est moins certain tant les manipulations ont été nombreuses et sophistiquées pour parvenir à cette conclusion »

    Par ailleurs, des membres du Congrès américain ont « reproché au Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU d’avoir utilisé le virus Zika pour faire la promotion de l’avortement » (cf.L’avortement, seule réponse « efficace » face à l’épidémie Zika ? ), et d’alimenter ainsi la« stigmatisation des enfants handicapés ». « L’avortement n’est pas la réponse au virus Zika », ont-ils twitté.

    Sources: AFP (4/03/2016); Jean Yves Nau (5/03/2016); CFam (5/03/2016)
  • Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

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    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne, cet entretien avec le Père Pouliquen :

    Le transhumanisme est-il l’avenir de l'homme ?

    Le Père Tanguy-Marie Pouliquen, prêtre de la Communauté des Béatitudes, est professeur d'éthique et enseignant chercheur à l'institut catholique de Toulouse.

    EXCLUSIF MAG - Face à l’idéologie de l’« homme augmenté », seul le Christ peut répondre à la soif de croissance qui est en nous. Entretien avec le Père Tanguy-Marie Pouliquen.

    L’homme évolue-t-il ?

    C’est un fait. L’homme occidental ne vit pas aujourd’hui comme il y a cinquante, deux cents ou mille ans. On a assisté en quelques décennies à deux révolutions, l’une technologique, l’autre plus récente, digitale, avec des applications nombreuses dans le domaine de la vie domestique, des télécommunications, des moyens de transport, etc.

    Davantage dégagés des contingences matérielles, nous sommes devenus plus individuels, plus libres d’orienter notre vie à notre guise, la technique étant pour nous une force pour agir plus facilement sur le monde et sur nous-mêmes. Elle peut être aussi un leurre.

    Le transhumanisme est-il l’avenir ou l’abolition de l’homme ?

    Certains, comme le patron de la recherche chez Google, le « technoprophète » Raymond Kurzweil, qui s’est rarement trompé, annoncent la fusion entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle à l’horizon de ces trente prochaines années, avec une augmentation exponentielle des potentialités de notre cerveau !

    Nous sommes en train de changer de paradigme, de culture. La convergence NBIC, promise pour 2025 – convergence des nanotechnologies, de la biomédecine, de l’informatique et des neurosciences – est déjà en marche. Tout s’accélère, et il ne faut pas être naïf. La main risque de ne plus mener l’outil mais d’être menée par lui.

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  • "Un de Nous" ou quand des experts du droit, de la santé et de la politique s'engagent pour défendre l'embryon humain

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    "UN DE NOUS" : DES EXPERTS DU DROIT, DE LA SANTÉ ET DE LA POLITIQUE S’ENGAGENT POUR DÉFENDRE L’EMBRYON HUMAIN

     

    Alors qu’en 2014, la plus grande Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Un de Nous était renvoyée par la Comission européenne. La Fédération Un de Nous invite aujourd’hui des experts de la santé, du droit et de la politique de toute l'Europe à signer une pétition pour appeller à un débat clé et légitime visant à limiter les financements européens aux seuls programmes éthiques. Ceux qui n'impliquent pas la destruction d'embryons.

    Carlo Casini est homme politique italien, ancien euro député. Il est Président d'honneur de la Fédération européenne Un de Nous[1]. Il présente pour Gènéthique, les enjeux de cet appel aux experts européens, qui doit être adressé aux Présidents de l’Union Européenne, du Parlement européen et de la Commission européenne.

    Gènéthique : Pourquoi avez-vous lancé un « Appel d’experts » ? Quel est l’objectif de cette mobilisation ?

    Carlo Casini : Le 27 mai 2014, la Commission européenne a décidé de ne pas promouvoir un débat parlementaire sur l'initiative citoyenne européenne Un de Nous, qui avait pourtant rassemblé 2 000 000 de citoyens. Cette initiative visait à demander à l'Union Eurpéenne de ne pas accorder ses fonds à la destruction d'embryons humains. Ce fut la première mise en action du nouvel outil de démocratie directe[2]. C’était la première dans l’ordre chronologique, mais aussi au vue du nombre d'adhésions. Ce refus a blessé la démocratie. Une blessure qui, à mon avis, a été causée par une gêne très profonde. Dans toute l'Europe, les institutions publiques essaient de ne jamais répondre à cette question fondamentale : l'embryon humain est-il une chose ou une personne, un objet ou un sujet ? Dit très simplement : l'être humain nouvellement conçu est-il l'« un de nous » ?

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  • La méthode CRISPR-Cas9, une technique dangereuse

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : Docteur honoris causa à la KULeuven et mise en garde à propos du CRISPR-Cas9

    12/02/2016 - Recherche biomédicale 

    Deux femmes viennent vient de se voir attribuer le titre de Docteur honoris causa  à la KULeuven. Il s’agit d’Emanuelle Charpentier, microbiologiste française, et de la généticienne américaine Jennifer Doudna, toutes deux à l’origine de la technique CRISPR-cas9. (Voir ci-dessous)

    Saisissant cette occasion, elles ont voulu mettre en garde quant à une mauvaise utilisation de leur découverte.
    « Ma plus grande crainte est que quelqu’un ne veuille être le plus rapide, et que cette technique, dans ses applications, ne devienne dangereuse. Si cela était le cas, cela pourrait mener à une interdiction pure et simple du CRISPR-cas9, et des années de recherches seraient ainsi  réduites à néant  »,  selon Jennifer Doudna.

    Emmanuelle Charpentier quant à elle,  souligne que la législation européenne stipule que de telles manipulations sur des cellules humaines ne peuvent l’être qu’à titre préventif et thérapeutique. « A ce jour,  je ne suis pas pour la manipulation des gènes héréditaires ».  Jennifer Doudna   précise de son côté, qu’il revient à la société  de  juger si la technique peut  être aussi utilisée pour des cas non-thérapeutiques. « Une réglementation claire est nécessaire pour la sécurité de tous. On ne peut en effet pas permettre que les gens l’utilisent pour  "créer l’enfant parfait" »

    La méthode CRISPR-Cas9 avait déjà été utilisée notamment par une équipe de scientifiques chinois en avril 2015 : ils avaient annoncé avoir modifié les gènes d’un embryon humain. Cette annonce avait alors suscité un grand émoi dans la communauté scientifique internationale. Ainsi en octobre 2015, le Comité international de bioéthique avait appelé à un moratoire sur « l’ingénierie » de l'ADN humain pour éviter des modifications des caractères héréditaires contraires à l'éthique.

    Dans un rapport en 2005 sur les droits universels bioéthiques et les droits de l’homme, l’ONU avait aussi mis en garde la communauté internationale sur les risques des nouvelles techniques de génie génétique, afin qu’une mobilisation soit faite pour la protection du « patrimoine mondial de l’humanité » que représente le génome humain.

    Source : Belga

  • "Aux plus petits d'entre les miens" : un film consacré au Professeur Jérôme Lejeune

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    3770001345000_1_030351.jpgJérôme Lejeune2016_02_04_56b324135a9f5.jpeg

    Aux plus petits d'entre les miens

    Un film de François Lespès
    Médecin, chercheur en génétique, Jérôme Lejeune acquiert une renommée internationale grâce à sa découverte de la Trisomie 21, avec l'équipe du professeur Turpin en 1958.
     
    En 1969, alors qu'il reçoit à San Francisco le Prix William Allen, la plus haute distinction en génétique, il prononce un discours défendant la dignité humaine des embryons, provoquant un véritable séisme dans la sphère scientifique. Il a pris en effet conscience que sa découverte, en ouvrant la porte à l'avortement des embryons souffrant d'anomalies génétiques, allait retourner la médecine contre ses malades.

    De Paris à Indianapolis, des amis aux confrères, des soutiens aux détracteurs, Jérôme Lejeune - aux plus petits d'entre les miens-, mène l'enquête sur l'homme de science et de convictions.

    ÉDITION ALOEST PRODUCTIONS
     
    PARUTION DÉCEMBRE 2015
    DURÉE (MN) 68
    AUTRE COULEUR
  • Les premières victimes du transhumanisme

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    Du site de la Fondation Lejeune :


    VisuelLivreFb1eresVictimesTranshumanisme_JMLM.jpgLes premières victimes du transhumanisme
    [Livre]

    « Depuis vingt ans je l’ai dit, je l’ai écrit et je l’ai combattu. Aujourd’hui, la quasi-totalité d’une population triée sur le critère de son génome imparfait a disparu. L’extinction de cette partie de l’humanité est le fait d’un eugénisme efficace vendu par des marchands, acheté par l’Etat et mis en œuvre par la médecine. Dans l’histoire, c’est un événement sans précédent. De guerre lasse, j’étais prêt à entendre ceux qui me conseillaient de déposer les armes ».

    Des faits inattendus ont pourtant incité Jean-Marie Le Méné à reprendre la plume. La période s’y prête. Ne pas dénoncer aujourd’hui cette marchandisation du vivant aurait été une capitulation.

    « Nous avons besoin d’une Politique, ou mieux encore d’un Régime politique qui – par principe - ne tient pas la vie humaine pour un hasardeux foisonnement du vivant, ne l’utilise pas comme banc d’essai pour la technoscience et ne l’asservit pas à des finalités lucratives ».

    Un livre décapant plus que jamais d’actualité ! Un signal d’alarme qui ne peut laisser personne indifférent.

  • L'idéologie transhumaniste, nouveau nom de l'eugénisme

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    L’ « IDÉOLOGIE TRANSHUMANISTE », NOUVEAU NOM DE L’EUGÉNISME ?

    Jean François Mattei, membre de l’Institut et de l’Académie nationale de médecine, signe une tribune dans la Croix dans laquelle il explique le lien entre eugénisme et transhumanisme.

    « De tout temps l’homme s’est efforcé d’améliorer la qualité de l’espèce humaine. Soit en recourant à une procréation dirigée, soit en supprimant les sujets porteurs de handicaps ou maladies ». Dressant un bref historique des idéologies eugénistes, Jean François Mattei met en lumière le fait qu’il n’y a qu’un pas  entre « le contrôle de natalité » et « l’élimination des personnes considérées comme indésirables ». Il constate qu’après la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948,« l’idéal eugéniste demeure profondément ancré dans l’esprit humain ».

    Aujourd’hui, « la question revient en force sous la forme d’un eugénisme médical à visage compassionnel avec un diagnostic prénatal qui prend le chemin d’une sélection à grande échelle des enfants à naître ». Il dénonce alors « l’idéologie transhumaniste qui, sous de nouveaux habits, se substitue à l’eugénisme classique de mauvaise réputation ».

    Certes, « la science continue d’avancer », les performances des techniques génétiques en sont un exemple. « Mais qu’en est il des consciences ? »

    Sources: La Croix, 19/01/2016, (Jean François Mattei)

  • Bientôt la création d'embryons génétiquement modifiés ?

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    La société accélère ses dérives eugéniques.

    Les plus hautes autorités scientifiques de la Grandre Bretagne se posent la questions d’accepter que des chercheurs utilisent des embryons surnuméraires (abandonnés par leur parent). Ces embryons (porteurs de tous les attributs d’un enfant) seront décongelés, manipulés génétiquement, puis ils seront ramenés dans le temps présents pour 2 semaines avant d’être abandonnés à leur mort naturelle.

    La science sans conscience n’est que ruine de l’âme et de notre humanité. Nous n’avons rien appris de l’histoire?

    VERS LA CRÉATION D'EMBRYONS HUMAINS GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS ? 

    de la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    Les premiers embryons humains génétiquement modifiés pourraient être créés en Grande-Bretagne d’ici quelques semaines. Les scientifiques du Francis Crick Institute in London en ont formulé la demande en septembre dernier (cf. La Grande Bretagne autorisera-t-elle la manipulation génétique d’embryons ?).

    Aujourd’hui, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie, se réunit pour discuter de l’octroi d’une possible licence afin que le génome d’embryons « surnuméraires » conçus lors d’une FIV soit édité et utilisé à de fins de recherches. La validation finale de l’autorisation devrait être annoncée courant janvier.

    Si la proposition du Francis Crick Institute était approuvée, l’embryon transgénique créé ne pourrait  ni vivre au-delà de quatorze jours, ni être implanté in utero. Cependant, les chercheurs espèrent que leur travail aboutira un jour à la naissance du premier bébé génétiquement modifié.

    Pour David King, directeur du groupe Human Genetic Alert, opposé à toute édition du génome, il s’agit « de la première étape d’un chemin que les scientifiques ont pavé vers la légalisation de bébés génétiquement modifiés ».

    Sources: The Independent (13/01/2016) - Science (13/01/2016)

  • Notre Dame de Guadalupe (12 décembre) et son image merveilleuse

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    Lu sur ce site :

    Notre-Dame_Guadalupe.jpgNOTRE-DAME DE GUADALUPE 

    ET SON IMAGE MERVEILLEUSE DEVANT L’HISTOIRE ET LA SCIENCE 

    par frère Bruno Bonnet-Eymard membre actif du Centro de Estudios Guadalupanos

    C‘est le voyage du Pape au Mexique, en 1979, qui la fit paraître sur nos écrans pour la première fois. L’Image, brouillée par la distance, était médiocre et nul commentateur ne se soucia de nous en conter l’histoire. Sa beauté, son énigme constituaient un appel. Ainsi naquit le projet d’un pèlerinage jusqu’au pied de cette Image attirante, mystérieuse, mais aussi d’une enquête soigneuse, historique et polytechnique, enquête dont la méthode nous parut très tôt devoir être rigoureusement semblable à celle que, après et avec bien d’autres, nous avons menée sur le Saint Suaire de Turin pour aboutir enfin à une déclaration d’authenticité absolue.

    En effet, on ne peut pas apprendre son histoire sans désirer aussitôt la connaître, la voir, la vénérer. En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l’évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. Ce dernier demande un signe et la Vierge répond en imprimant miraculeusement, après une quatrième apparition, son propre portrait en pied sur la tilma de l’Indien. Depuis quatre cent cinquante ans cette Image d’une infinie délicatesse, empreinte sur un grossier textile de maguey, ne cesse d’attirer d’immenses pèlerinages. Tout Mexicain la tient pour miraculeuse.

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  • La place de l'homme diminué dans une humanité augmentée

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    Ce sujet portant sur l'eugénisme et le transhumanisme a été traité par Fabrice Hadjad invité par Jean-Philippe Taslé d’Héliand, Président de ODDO Banque privée; on en trouvera les videos en cliquant sur le lien suivant : http://www.e-philanthropos.org/

  • Modifier le génome humain ? Une entreprise à haut risque...

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    Du "fil d'actu" d'Alliance Vita :

    Techniques de modification du génome humain : une préoccupation majeure


    La technique du Crispr-Cas9 permettant la modification du génome humain est au cœur des préoccupations d’une conférence internationale qui se déroule du 1er au 3 décembre à Washington, à l’initiative de l’Académie américaine des sciences et de médecine, et à laquelle participent la Royal Society britannique et l’Académie des sciences chinoises.

    Dans une tribune publiée dans la revue Nature, la biologiste Jennifer Doudna, co-créatrice avec la Française Emmanuelle Charpentier de cette technique, annonce attendre de cette conférence la sécurité, la communication, la coopération internationale, la réglementation, la prudence, pour espérer dérouler les orientations claires de ce qui est éthiquement acceptable ou non.

    Cette technique est un outil de génie génétique simple, peu coûteux, souple qui permet de corriger l’ADN défectueux de tous types de cellules, végétales, animales ou humaines. “C’est un peu comme un couteau suisse qui coupe l’ADN à un endroit précis et qui peut être utilisé pour introduire toute une série de changements dans le génome d’une cellule ou d’un organisme”, explique Emmanuelle Charpentier. Une de ses applications potentielles les plus importantes sera de permettre de nouvelles approches thérapeutiques pour certaines maladies génétiques humaines. 

    Mais les inquiétudes suscitées sont vives, surtout depuis l’annonce en avril 2015 d’une équipe chinoise qui avait modifié un gène défectueux dans plusieurs embryons humains. En effet, la technique CRISPR-Cas9 rend possible la modification de l’ADN humain dans les embryons, les ovules ou les spermatozoïdes, et cela de manière transmissible de génération en génération ; en somme, le « bébé à la carte », et « l’amélioration du génome humain ».

    En octobre 2015, le Comité international de bioéthique de l’Unesco a appelé à un moratoire sur les techniques d’édition de l’ADN des cellules reproductrices humaines afin d’éviter une modification contraire à l’éthique des caractères héréditaires des individus, qui pourrait faire resurgir l’eugénisme.

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA : « l’éthique n’exige pas d’interdire purement et simplement l’utilisation d’une technique prometteuse, mais nous demandons aux politiques et aux scientifiques d’édicter des lignes directrices sûres et efficaces, pour déterminer les limites à ne pas franchir. Ces techniques d’édition de l’ADN appliquées aux cellules reproductrices humaines ou à l’embryon humain donnent légitimement le vertige : nous risquons l’avènement du bébé à la carte. A l’heure où le climat et notre planète occupent tous nos dirigeants, il faut rappeler que le génome humain fait partie du «patrimoine de l’humanité » le plus précieux. Son intégrité doit absolument être préservée pour les générations futures. C’est donc un défi majeur pour les gouvernants qui, malheureusement, n’en ont pas encore pris conscience.»

  • Le 3eme sexe

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    Pour la première fois, un Français né sous l’état civil masculin a été reconnu "de sexe neutre". Quelle est la portée biologique, philosophique et juridique de l’intersexualité ? "Libre" examen : une chronique de Drieu Godefridi (photo) dans « La Libre » de ce jour.

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    "De l’efflorescence des études de genre aux travaux de Bernard Saladin d’Anglure sur "le troisième sexe" chez les Inuits, en passant par les toilettes transgenres réclamées à Berlin, le prix Pulitzer pour l’essai "Middlesex" de J. Eugenides, ou le triomphe critique du film "XXY" sur un ado de 15 ans intersexué, l’époque est à la réflexion sur les cas limites du genre et de la sexualité.

    Faisant suite à la parution de mon essai "La loi du genre" (Belles lettres), une revue canadienne de sciences sociales me demande un article sur le cas de l’intersexualité. De quoi s’agit-il ? Les personnes intersexuées présentent une ambiguïté sexuelle, provenant d’une anomalie dans les gonades (ovaires et testicules) ou dans les organes génitaux. On estime le nombre de cas, en France, à 200 par an, soit 1 pour 5 000 naissances ("Le Monde", 19/8/2013). L’idée est d’interroger la portée biologique, philosophique et juridique de l’intersexualité.

    Ma thèse est nuancée. La récupération de l’intersexualité par une partie du mouvement LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender) pour dénoncer la binarité sexuelle me semble à la fois adroite, et totalement infondée. L’argument consiste à dire : voyez, tous ces individus qui ne naissent ni hommes ni femmes ! C’est la preuve que votre modèle sexuel binaire est tout culturel, idéologique, et pas du tout "naturel".

    La récupération est adroite, car elle ancre dans la réalité naturelle, le rejet de la binarité sexuelle. Elle n’en est pas moins infondée. Rien de ce qui est naturel ne possède la pureté des mathématiques. Je veux dire : il n’y a pas une seule distinction biologique, qui ne doive s’accommoder d’anomalies statistiques, à la marge. Or, c’est bien d’une telle anomalie que nous parlons dans le cas de l’intersexualité : 200 naissances par an en France, 1 cas sur 5 000, il n’y a là rien que de très "normal". Si elle devait accéder à la pureté mathématique pour être reçue en science, aucune distinction biologique ne recevrait jamais le label scientifique. Si 1 personne sur 5 000 naît avec un sexe indéterminé, 4 999 personnes sur 5 000 naissent soit homme, soit femme. Ces deux catégories, honnies par des auteurs tels que Judith Butler et Anne Fausto-Sterling comme des impostures "culturelles", "hétéronormées", n’en sont pas moins la vérité scientifique du sexe.

    La question juridique est plus intéressante. Elle est de savoir s’il faut imposer une détermination sexuelle H/F à la personne intersexuée à la naissance (lorsqu’il n’y a pas de réassignation médicale, voir point suivant), ou s’il est de droit "libéral" de créer une troisième catégorie : sexe indéterminé. C’est le chemin emprunté par l’Allemagne, sur une recommandation de son Conseil constitutionnel. Libre à la personne intéressée, à n’importe quel moment de son existence, d’opter ensuite pour le sexe masculin ou féminin. Cette option me paraît naître de réalités concrètes qui, pour être ultraminoritaires, ne doivent pas être niées, et répondre à d’authentiques préoccupations du respect de l’individu, de son autonomie. Car, par définition, si le sexe reste indéterminé à la naissance, il y a de l’arbitraire à classer en homme ou femme; pourquoi ne pas s’en remettre à la décision future de la personne intéressée ?

    Plus délicate encore, la question biologique proprement dite, de la réassignation sexuelle. Faut-il intervenir d’emblée, par le moyen de la chirurgie et/ou de l’administration d’hormones, sur les personnes qui naissent intersexuées ? Cette question paraît si délicate qu’il est malaisé d’y répondre de façon générale et abstraite. Si le sexe d’un nouveau-né, dans ses différentes composantes, est majoritairement porté vers le masculin ou le féminin, pourquoi ne pas donner à la nature le petit coup de pouce qui, sans doute, évitera au sujet des problèmes d’identité ? (je suis conscient que cette phrase repose sur des présuppositions, je les assume). Mais quid de tous les autres cas, c’est-à-dire l’intersexualité au sens le plus fort du terme ? Une intervention chirurgicale lourde sur ce qui est une anomalie, à n’en pas douter, mais qui n’est pas une maladie, se justifie-t-elle ? Je n’en suis pas convaincu, et à cette dernière question je vous laisse répondre vous-même !"

    Ref. Le 3eme sexe 

    Essayiste, Docteur en philosophie (Paris IV-Sorbonne), masters en droit et philosophie (UCL) et d'un DEA en droit fiscal (ULB), Drieu Godefridi sera l’invité de l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, le mercredi 13 janvier prochain à 18h00  (salle des professeurs, bâtiment du Rectorat, 7 place du 20 août, 1er étage, parcours fléché), dans le cadre d’un lunch débat sur un tout autre sujet, l'écologie intégrale, pour répondre à cette question : un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations du pape François face à la crise écologique ? Rendez-vous à la salle des professeurs, bâtiment du Rectorat, 7 place du 20 août, 1er étage, parcours fléché.

    Renseignements et réservations: tel. O4.344.10.89

    ou email  uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    JPSC