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Société - Page 267

  • Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

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    Sur le site web « aleteia », ce billet de Guillaume de Prémare, à méditer aussi par les évêques joséphistes, au nord de Quiévrain et ailleurs…

    Liberté du culte FR322783A.jpg« Alors que certaines mesures sanitaires s’installent dans le temps long, les demandes persistantes en faveur de la liberté du culte montrent que c’est l’ensemble des libertés publiques qui est en jeu.

    Dimanche 15 novembre, l’Agence France Presse mettait à la Une l’information suivante : « Les restrictions pour faire face à la pandémie de Covid-19 pourraient durer plusieurs mois dans les pays européens. De l’Allemagne à la France, les gouvernements se préparent à des mesures sur le long terme malgré des mouvements de contestation. » Certes, le texte est au conditionnel, mais chacun perçoit que cette crise ne constitue plus une simple parenthèse. Elle pourrait inaugurer en quelque sorte un « nouvel état du monde » pour une assez longue période. Si tel est le cas, les gouvernements ont raison de préparer des mesures de long terme.

    Menaces de restrictions durables

    Cependant, ces mesures ne pourront raisonnablement constituer une simple continuité, en quelque sorte renforcée, des mesures actuelles, ou la poursuite d’un cycle un peu erratique de resserrage et de desserrage de vis. En effet, les restrictions sanitaires mettent en jeu des libertés publiques fondamentales. S’il est acceptable de mettre entre parenthèse quelques libertés fondamentales sur un temps court, cela ne peut se concevoir sur une longue durée. Ainsi, entre les mois de mars et mai, les différentes mesures restrictives n’avaient pas été exemptes de critiques mais elles avaient été globalement admises, au motif même qu’il s’agissait de dispositions provisoires et de courte durée.

    C’est ainsi, notamment, que la suspension du culte public le 17 mars dernier n’avait pas entraîné de manifestations. Pendant trois mois, cette privation a donc été supportée comme un effort coûteux mais inévitable, jusqu’au recours devant le Conseil d’État au mois de mai, lors du déconfinement partiel. Cette fois, la crainte s’installe de vivre dans un pays où le culte public pourrait être atteint durablement. Il est toutefois important de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement de la liberté de culte : celle-ci est l’une des libertés publiques essentielles, dont le Conseil d’État avait rappelé en mai le caractère constitutionnel, mais elle n’est pas la seule.

    L’ensemble des libertés publiques

    C’est donc probablement une défense plus large des libertés publiques qui est nécessaire. Cependant, en demandant la messe, les catholiques montrent d’une certaine manière un bon exemple à la société tout entière. Le chemin à suivre est de demander au gouvernement que les mesures de long terme qui se profilent soient compatibles avec les libertés publiques dans leur ensemble. À défaut, nous pourrions vivre un point de bascule historique qui fragiliserait l’état de droit.

    Ce n’est donc pas un caprice de demander le rétablissement de la messe dans des conditions permettant d’assurer un certain niveau de sécurité sanitaire, mais c’est un premier pas pour mettre sur le tapis la question des libertés publiques dans leur ensemble. Cette demande n’est pas non plus une revendication purement catégorielle des catholiques : si le culte est rétabli — ce qui est envisagé pour le début du mois de décembre — ce sera pour toutes les confessions religieuses. L’Église de France ne demande pas une exception catholique.

    Au nom du bien commun

    Il y a parfois une mauvaise compréhension des manifestations pour la messe. Par exemple, Gilles Clavreul, membre du Printemps républicain, y voit « une instrumentalisation identitaire de la religion » qui participe « d’une remise en cause du commun ». C’est une erreur de perspective : défendre une liberté publique essentielle, comme la liberté de culte, ne constitue pas une remise en cause du commun, mais au contraire protège le commun, c’est-à-dire cet état de droit qui demeure l’un des rares « communs » à faire encore consensus dans la société.

    Chronique publiée en partenariat avec Radio Espérance, 18 novembre 2020.

    Ref. Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

    JPSC

  • Covid-19 : la déraison sanitaire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Nos héritiers nous reprocheront notre irresponsabilité »

    Posted: 22 Nov 2020 10:48 PM PST

    Alexandra Laignel-Lavastine vient de publier « La Déraison sanitaire. Le Covid-19 et le culte de la vie par-dessus tout » aux Éditions Le Bord de l’Eau. Un essai aussi brillant que dérangeant dans lequel la philosophe interroge notre « sanitairement correct ». Entretien d’Alexandre de Vecchio avec Alexandra Laignel-Lavastine.

    – Vous écrivez : « Jamais l’humanité n’avait été mieux armée médicalement face à une épidémie ; jamais elle ne se sera montrée aussi désarmée moralement. » Pourquoi ?

    – Vu l’amplitude de la catastrophe qui s’annonce, nous serions en effet bien inspirés d’y réfléchir, car nos descendants, qui sont notre conscience, nous réclameront assurément des comptes. Je vois plusieurs raisons à cette déconfiture. D’abord, notre basculement, depuis quatre décennies, dans un « nouvel humanisme » (Luc Ferry) tel que jamais, dans l’Histoire, nous n’avions accordé une aussi grande valeur à la vie humaine. Il n’est donc plus question de consentir, en 2020, aux scènes d’épouvante que nos parents ou grands-parents, qui avaient connu la guerre, étaient encore capables d’endurer lors des grandes épidémies de grippe asiatique de 1957 ou de 1968.

    Ensuite, il y a ce calamiteux désaveu du tragique, à l’œuvre et même à la manœuvre à chaque étape de cette pandémie, comme si nous étions partis de l’idée folle selon laquelle, pour en finir avec les tragédies du XXe siècle, il suffirait d’en finir avec le tragique même. La fatalité, la finitude et la mort feraient ainsi insulte à notre condition. Trancher ? Nos technocrates optent pour l’antistratégie du moindre risque en se défaussant de leur responsabilité sur les médecins. D’où un bilan churchillien : on a confiné puis reconfiné afin d’éviter l’effondrement (des services de réa[nimation]) ; à la fin, on aura eu et le confinement, et l’effondrement (du pays). Mais la question de notre désarmement moral en soulève encore une troisième, qui constitue le surprenant angle mort de notre sanitairement correct : dans quelle mesure le fait de ravaler l’homme à la vie et d’élever la vie biologique au rang de valeur suprême est-il hautement périlleux et déraisonnable sur le plan civilisationnel ?

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  • "Rendez-nous la messe" : des centaines de catholiques français mobilisés devant les églises

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    Du site de RTFrance :

    «Rendez-nous la messe» : des centaines de catholiques prient à l'extérieur des églises en France

    22 nov. 2020

    Des centaines de catholiques se sont rassemblés devant des cathédrales et des églises à Paris, Toulouse et Bordeaux afin de réclamer la réouverture des églises pour les messes.

    Plusieurs rassemblements de catholiques se sont tenus en France devant l'entrée d'églises et de cathédrales ce dimanche 22 novembre, jour de messe.

    A Paris, ils étaient plusieurs dizaines agenouillés à même le sol devant l'entrée de l'église Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement. Ils étaient également plusieurs centaines, selon notre reporter, devant l'entrée de l'église Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de Paris, pour réclamer la levée de l'interdiction des messes publiques en raison du confinement.

    «La messe est vraiment essentielle car c’est là où on reçoit le sacrement, alors que prier, nous pouvons le faire de chez nous», a expliqué Adeline, une fidèle, au micro de notre reporter.

    Les catholiques étaient également plusieurs centaines devant les cathédrales de Bordeaux et Toulouse pour réclamer le retour de la messe dans les églises, interdite pendant le confinement. Agenouillés à l'ombre de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, plus de 300 fidèles ont récité un chapelet et entonné des chants et des récitations de prières lors d'un rassemblement statique déclaré en préfecture, sous l’œil d’une présence policière discrète et entre deux banderoles «Rendez-nous la messe» et «Stop à la dictature sanitaire».

    Le 15 novembre, plus de 300 catholiques s'étaient déjà donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Avant la prière collective, l'un des organisateurs a demandé aux fidèles de tendre les bras pour qu'ils s’écartent les uns des autres, afin de respecter la distanciation sociale.

    A Toulouse également, quelques centaines de catholiques, dont beaucoup de familles avec enfants, se sont rassemblés devant la cathédrale Saint-Etienne pour le deuxième dimanche consécutif. 

    Le 23 novembre, le gouvernement a prudemment donné son accord à une reprise des cérémonies religieuses avec public à partir du 1er décembre mais à deux conditions : le respect d'un nouveau protocole sanitaire au sein des lieux de culte et une évolution favorable de la situation épidémiologique.

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/80981-rendez-nous-messe-centaines-catholiques-prient-exterieur-eglises-france

  • Suivre ici en vidéo, dès le jour même, la messe traditionnelle (orgue et plain-chant) de ce 22 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    Ce dernier dimanche après la Pentecôte est comme une fête anticipée du Retour du Christ. Les bouleversements inquiétants dont parle l’évangile de ce jour ne doivent pas nous faire oublier le mystère d’espérance que nous vivons déjà : « le Fils de l’homme rassemblera les élus de toute la terre ». La messe est suivie du «Te Deum » Liégeois d’action de grâce clôturant l’année liturgique. Cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw 

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

    JPSC

  • Un pacte d'Assise purement horizontal, sans référence au Christ ?

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Busssola Quotidiana :

    Dans le "pacte d'Assise", il n'y a pas de place pour le Christ

    22-11-2020

    Les trois journées virtuelles à Assise consacrées à l'"Économie de François" se sont terminées entre de nombreux slogans et la décision d'entamer un processus qui conduirait à trouver de nouveaux outils pour surmonter les distorsions économiques et sociales dans le monde. Une perspective entièrement horizontale, réitérée également dans le message vidéo final du pape François, qui renverse la vision du développement humain intégral définie par Paul VI dans 'Populorum Progressio' et par Benoît XVI dans 'Caritas in Veritate'.

    Entre l'invitation à rêver d'un avenir heureux avec une "nouvelle" économie et les propositions de solutions déjà largement vues, les trois jours de "l'Économie de François", rencontre virtuelle à Assise voulue par le Pape François avec la participation d'environ 2 000 jeunes économistes et chercheurs de 115 pays, s'est terminée hier. Et c'est précisément le pape François qui a clôturé l'événement par un long message vidéo dans lequel il a voulu souligner ce qu'il attend de cette rencontre qui, bien sûr, "est l'impulsion initiale d'un processus" ("n'oubliez pas ce mot : lancer des processus - tracer des chemins, élargir des horizons, créer des appartenances...").

    L'avenir à construire, comme s'il y avait une feuille blanche pour le dessiner, était sans aucun doute le fil conducteur des trois jours, au cours desquels il a été considéré comme acquis que le monde actuel est à jeter, en effet il est déjà au bord du précipice ; et où la pandémie actuelle semble providentielle car elle facilitera les changements nécessaires, déjà prévus en raison de l'alarme climatique.

    "Nous avons besoin de changement, nous voulons le changement, nous cherchons le changement", a déclaré le pape en citant son discours de 2015 aux mouvements populaires. À Assise, de nombreux slogans ont fait écho - mort au PIB, pensons au bonheur, la lutte contre les inégalités, le rêve est un droit de l'homme, etc. - et diverses propositions qui reprennent celles déjà à la mode pour l'écologisme climatique : transition énergétique, économie verte, etc. "Zéro émission de carbone, zéro concentration de richesse, zéro chômage", invoque Muhammad Yunus, le "banquier des pauvres", inventeur du micro-crédit au Bangladesh. Et l'infaillible Jeffrey Sachs, économiste de carrière à l'ONU, aujourd'hui directeur de l'Institut de la Terre à l'Université de Columbia et conseiller principal du Saint-Siège, propose le modèle des démocraties sociales d'Europe du Nord, "les sociétés les plus heureuses" parce qu'"elles ont les plus faibles inégalités" : beaucoup d'impôts et de nombreux services pour tous.

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  • Quand le pape détaille sa vision "franciscaine" de l’économie

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    21 novembre 2020

    Le Pape invite les jeunes à se mettre au service du bien commun

    Une intervention vidéo du Pape a été présentée ce samedi après-midi, en conclusion de l’évènement "l’Économie de François". Elle lui a donné l’occasion de détailler sa vision "franciscaine" de l’économie.

    L’évêque de Rome a appuyé son intervention sur l’exemple de saint François, que le Seigneur a «dépouillé des idoles qui l’isolaient, des perplexités qui le paralysaient» et lui donnant une mission remplie de «joie, de liberté et de don de soi».

    «François, va, répare ma maison qui, comme tu le vois, est en ruine»: c’est à partir de cet appel du Seigneur, devant le crucifix de San Damiano, que saint François s’est mis en route et a bouleversé ses plans personnels, mais aussi l’Église et la société de son temps. De même, aujourd’hui, la maison commune est en ruine, le système mondial actuel «frappe notre sœur terre, si gravement maltraitée et dépouillée, et avec elle les plus pauvres et les exclus». La pandémie de coronavirus n’a pas provoqué cette dégradation à elle seule, mais elle l’a amplifiée.

    Les jeunes qui ne veulent pas considérer cette situation comme une fatalité doivent donc investir toutes les structures de décision «avec intelligence, engagement et conviction»«Ou vous êtes impliqués, ou l’histoire vous passera dessus», a averti François avec fermeté.

    Il est indispensable de développer aujourd’hui une nouvelle culture pour un renouvellement politique, éducatif, spirituel, qui puisse «ouvrir des processus» afin de changer «les styles de vie, les modèles de production et de consommation, les structures consolidées de pouvoir qui régissent aujourd’hui la société», a expliqué François en reprenant les termes de saint Jean-Paul II dans son encyclique de 1991, Centesimus Annus. Et à la suite de Benoît XVI dans Caritas in Veritate, François a rappelé que phénomène de la faim est plus lié à des problèmes d’organisation sociale et institutionnelle qu’à de réels manques matériels, puisque la nourriture, en valeur absolue, est produite en quantité suffisante pour nourrir la population mondiale.

    Revaloriser le sens du bien commun

    Il faut aujourd’hui retrouver une «mystique du bien commun» et renoncer aux politiques qui privilégient des intérêts sectoriels. Les 12 ateliers qui avaient été organisés en préalable à cette rencontre ont ainsi été une occasion de concrétiser la «culture de la rencontre», indispensable pour donner vie à une «nouvelle mentalité culturelle, économique, politique et sociale». Cette transformation ne peut se faire à travers une perspective seulement théorique et individuelle, mais elle nécessite des «motivations intérieures qui donnent du sens»«une appartenance et un enracinement qui donnent du sens à l’action personnelle et communautaire».

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  • Suisse : plus de 30.000 catholiques ont quitté l'Eglise en 2019

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    Du site suisse "La Côte" :

    Religion: le nombre de personnes qui quittent l’Eglise catholique en Suisse augmente

    19 novembre 2020

    CATHOLICISME Selon des statistiques, l’Eglise catholique a perdu plus de 30’000 de ses membres en 2019. Un record en la matière.

    Jamais autant de personnes n’ont quitté l’Eglise catholique que l’année dernière. L’institution religieuse a perdu 31’772 de ses membres, montrent les statistiques ecclésiastiques de l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI) de Saint-Gall.

    Le nombre de personnes qui quittent l’Eglise a augmenté d’environ un quart. En 2018, 25’366 personnes avaient déjà quitté l’Eglise, représentant une augmentation d’environ un quart, indique jeudi le SPI. L’année dernière, le taux de sortie de l’Eglise s’est élevé en moyenne à 1,1% dans toute la Suisse.

    Les différences cantonales sont frappantes. Les cantons de Genève, du Valais, de Neuchâtel et de Vaud, par exemple, n’ont pratiquement pas de retraits. Cela s’explique par les différents systèmes d’imposition des Eglises, écrit le SPI. De telle sorte que dans les cantons de Suisse romande mentionnés, le motif de quitter l’Eglise pour économiser des impôts n’est plus d’actualité.

    Si l’on exclut ces cantons des statistiques, le taux moyen de sortie de l’Eglise est de 1,4%. Ce chiffre est similaire à celui des pays voisins (Allemagne : 1,2%, Autriche : 1,3%). Dans ces pays aussi, le nombre de sorties a augmenté ces dernières années.

    En Suisse, le canton de Bâle-Ville se situe au sommet de l’échelle avec un taux de retrait de 4,9%, suivi des cantons d’Argovie (2,2%) et de Soleure (2,1%). À l’autre extrémité se trouvent les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures (0,5%), du Jura (0,8%) et d’Uri (0,9 %), qui sont tous des cantons catholiques.

  • Un défenseur de la contraception et de la "justice reproductive" à la tribune de "l'économie de François"

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    De la Catholic News Agency (Courtney Mares) : 

    Jeffrey Sachs, conférencier sur l'économie de François, est un défenseur de la contraception et de la "justice reproductive"

    Cité du Vatican, 19 nov. 2020 / 01:50 pm MT (CNA) - Le sommet sur l'économie de François a débuté jeudi avec l'économiste Jeffrey Sachs qui servira de mentor à de jeunes "faiseurs de changement" pour créer une nouvelle économie mondiale. M. Sachs, qui a participé à de nombreux événements au Vatican ces dernières années, est un défenseur des initiatives de contrôle de la population appelant à la fourniture de moyens de contraception dans le monde en développement, et un partisan des initiatives de l'ONU qui demandent l'accès universel à l'avortement.

    "Laissez-moi vous dire que je serais ravi de travailler avec vous", a déclaré M. Sachs aux jeunes participant à son panel virtuel alors qu'ils discutaient de la manière de promouvoir le bien-être des enfants le 19 novembre.

    "Le réseau des Nations unies pour des solutions de développement durable, que je dirige ... prépare chaque année un certain nombre d'indices pour les objectifs de développement durable, pour le bonheur, en utilisant des données d'enquête. Nous avons de nombreux indices et indicateurs sur le bien-être des enfants qui peuvent être utiles ... les indicateurs nous donneront des informations réelles qui pourront être utilisées par les gouvernements et les décideurs politiques", a-t-il déclaré aux participants à la discussion en ligne intitulée "Perfectionner la joie : trois propositions pour laisser la vie s'épanouir".

    L'économie de François, parrainée par le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement intégral, est un événement virtuel qui se déroule du 19 au 21 novembre et qui vise à former 2 000 jeunes économistes et entrepreneurs afin de "construire une économie plus juste, plus fraternelle, plus inclusive et plus durable aujourd'hui et dans le futur".

    Sachs, économiste américain, professeur de l'Ivy League et conseiller des Nations unies, a fréquemment contribué aux conférences du Vatican sur les sciences sociales ces dernières années. Il a participé à au moins six conférences du Vatican en 2019-2020, donnant des conférences sur des sujets allant de l'éducation à l'éthique.

    Il a également participé au Synode des évêques pour la région pan-amazonienne en octobre 2019, où il s'est adressé au synode "concernant le grave danger de dévastation environnementale de l'Amazonie, y compris la déforestation et les incendies de forêt massifs", a déclaré M. Sachs dans une interview accordée à l'ANC en début d'année.

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  • Quand le pape François rappelle la fraternité universelle qui relie tous les humains entre eux

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    Du Père Xavier Dijon s.J., en opinion, sur le site de la Libre Belgique:

    "Fratelli tutti" : Vous avez dit tous frères ?

    Au moment où l’Europe ne sait trop comment gérer l’arrivée des migrants sur son sol, faut-il dire que, à cause de la destination universelle des biens, "chaque pays est également celui de l’étranger" ?

    L’encyclique Fratelli tutti publiée par le pape François le 4 octobre dernier a pu susciter des réactions vives, comme d’ailleurs ses propos tout récemment révélés sur l’opportunité de la reconnaissance civile des unions homosexuelles. A propos de l’encyclique, on entend questionner çà et là. En des temps où les attentats islamistes provoquent l’effroi, faut-il que le Pape se réclame des encouragements d’une personnalité musulmane pour traiter le thème de la fraternité (cf. n° 5) ? Au moment où l’Europe ne sait trop comment gérer l’arrivée des migrants sur son sol, faut-il dire que, à cause de la destination universelle des biens, "chaque pays est également celui de l’étranger" (n° 124) ? Si le Pape dénonce toutes les raisons invoquées autrefois pour justifier la guerre (cf. n° 256), son propos n’insulte-t-il pas les soldats qui ont donné leur vie pour défendre leur pays face à l’horreur du nazisme ? Quant à la peine de mort, son rejet ferme (cf. n° 269) n’ouvre-t-il pas la porte au chantage des terroristes qui exigent la libération d’un des leurs, faute de quoi quantité d’otages seront exécutés ?

    Dans ces conditions, comment un chrétien pourra-t-il accueillir cette encyclique, surtout s’il exerce des responsabilités politiques ? Les positions défendues par ce texte du Magistère ne sont sans doute pas frappées du sceau de l’infaillibilité appelant un assentiment de foi, mais, selon le droit qui régit l’Eglise, "C’est] néanmoins une soumission religieuse de l'intelligence et de la volonté qu'il faut accorder à une doctrine que le Pontife Suprême ou le Collège des Évêques énonce en matière de foi ou de mœurs, même s'ils n'ont pas l'intention de la proclamer par un acte décisif" (Can. 752) ; d’où la conclusion : "les fidèles veilleront donc à éviter ce qui ne concorde pas avec cette doctrine".

    Or, pour récuser cette soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté qui semble peu en phase avec les idéaux de la modernité, les fidèles peuvent renchérir : ce premier pape venu du tiers-monde ne connaît pas bien les façons de faire de l’Europe et – reproche suprême – il se mêle trop de politique. Mais de telles réactions ne font probablement pas assez la part des choses, de celles qu’il faut rendre à Dieu d’une part, à César d’autre part.

    L’État doit maintenir un ordre temporel juste et donc prévenir autant que possible les atteintes à la sécurité du pays, en se servant des moyens qu’il se donne : l’armée, la frontière, la répression pénale… Cet emploi de la force, caractéristique de l’activité politique, s’impose du seul fait que, même si François d’Assise, relayé par François de Rome, a dit que tous les humains sont frères (Fratelli tutti), il faut reconnaître que certains d’entre eux – ou tous ? – ne veulent pas l’être, sinon à la manière de Caïn qui tua Abel. Que faire, donc, lorsque l’autre ne veut pas – ou n’a pas voulu – être frère ? Ne faut-il pas se résoudre alors à le chasser, le combattre, le punir ? Dieu (ou le Pape) pourrait-il dire le contraire ?

    En réalité, quand le pape François rappelle la fraternité universelle qui relie tous les humains entre eux, en précisant que les chrétiens y entendent la musique de l’Évangile (n° 277), il ne prétend pas prendre la place des responsables politiques, même s’il parle – trop naïvement, ajoute-t-on – de sujets politiques tels que la guerre, la répression ou la migration. Il entend plutôt rappeler aux César de la terre qu’ils ne peuvent enclore leur regard sur la seule part de la réalité humaine qu’ils entendent ‘gérer’. Car, sur un plan plus profond que la qualification d’ennemi à vaincre, de criminel à punir ou de ‘migrant économique’ à chasser, se trouve un être humain dont la dignité mérite le respect à l’égal de tout autre être humain. C’est donc un regard qui s’engage ici, comme celui du Bon Samaritain de la parabole que le pape François met en exergue dans son texte. Alors qu’il est si tentant de passer à côté du blessé laissé à demi-mort au bord de la route, il est bon que le pasteur de l’Église universelle attire l’attention des décideurs – leur regard, précisément – sur les êtres auxquels ils ont affaire : avant de les expulser, de les condamner ou de les combattre, qu’il se rappellent qu’ils sont d’abord et avant tout leurs frères. Fratelli tutti.

  • L'épiscopat belge acquiesce à la suspension du culte tandis que les évêques français disent leur impatience

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    De cathobel.be () :

    « Pas de retour aux célébrations »

    Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de l’Archevêché de Malines-Bruxelles, était l’invité de l’émission « Bruxelles ma belle » sur RCF Bruxelles. Il a expliqué à Delphine Freyssinet, pourquoi un retour des célébrations n’était actuellement pas envisagé.

    En France, en Suisse et en Belgique, de plus en plus de catholiques se font entendre pour réclamer un retour des messes. Si certains mettent en avant le rôle de cohésion sociale des célébrations, d’autres estiment que leur suspension porte atteinte à la liberté de culte. En France, rapporte le quotidien La Croix, des catholiques se sont mobilisés le week-end des 14 et 15 novembre devant le parvis des églises d’une vingtaine de villes pour réclamer le retour des messes publiques, alors que certains évêques et d’autres fidèles appellent à la patience.

    « L’Eglise doit être partie prenante d’une responsabilité dans la cité », explique Mgr Kockerols. L’évêque auxiliaire de Bruxelles dit comprendre et partager la peine des personnes qui ne peuvent pas se rassembler pour partager l’eucharistie. « Mais, poursuit Mgr Kockerols, notre responsabilité à l’égard des autres est tout aussi importante. Nous ne devons pas prendre ce risque (…) Les pouvoirs publics disent qu’il y a trop de danger de contamination dans les rassemblement donc il faut les limiter au maximum. (…) Donc, pour l’instant, pas de retour aux célébrations, non. »

    ... tandis qu'en France on ne cache pas son impatience (FranceInfo):

    Reprise des cultes : "Nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver pour la célébration", indique la conférence des évêques de France

    Le gouvernement a ouvert la porte lundi à une reprise des cérémonies religieuses publiques "autour du 1er décembre", avec de "nouveaux protocoles sanitaires".

    17/11/2020

    "On s'associe à l'effort national de lutte contre l'épidémie de Covid-19. Même si, évidemment nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver pour la célébration", a indiqué lundi 16 novembre sur franceinfo le père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la conférence des évêques de France, après une réunion des représentants des différents cultes avec le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sur une éventuelle reprise des célébrations le 1er décembre.

    Ces dernièrs jours, des catholiques se sont rassemblés devant les parvis d'églises de plusieurs villes de France pour réclamer la reprise des messes. Nous sommes impatients de reprendre "pas seulement le culte", mais aussi "des séances de catéchisme pour les enfants, des réunions de jeunes, des couples qui se préparent à un événement important dans leur vie familiale, personnelle et religieuse".

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  • Comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de la minorité chrétienne persécutée

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    De Joseph Jacoub sur le site du Figaro :

    Comment la Turquie a éradiqué ses minorités chrétiennes

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Les chrétiens représentaient encore 20 % de la population turque au début du XXe siècle: ils ne sont plus que 0,2 % aujourd’hui. Joseph Yacoub, spécialiste de l’histoire des chrétiens d’Orient, raconte comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de cette minorité persécutée.

    19 novembre 2020

    Joseph Yacoub est professeur honoraire de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, premier titulaire de la chaire UNESCO «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels: Qui s’en souviendra? 1915: le génocide assyro-chaldéen-syriaque (Cerf, 2014) ; Oubliés de tous. Les Assyro-Chaldéens du Caucase (avec Claire Yacoub, Cerf, 2015) ; Une diversité menacée. Les Chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme (Salvator, 2018).


    L’engagement politique et militaire de la Turquie avec l’Azerbaïdjan contre les Arméniens au Haut-Karabakh (Artsakh) est venu mettre à nu le passé et révéler la gravité du traitement des minorités chrétiennes.

    À cette occasion, comment se présente la situation des minorités chrétiennes dans ce pays, comparée à celle d’Arménie?

    Il fut un temps où il y avait des communautés chrétiennes dans ce pays. Ce temps est révolu. Depuis, l’histoire est une suite de drames, rythmés d’épisodes, dont certains ont été sciemment éclipsés par l’historiographie officielle. Jadis florissants et prospères, les chrétiens diminuèrent considérablement en nombre et en influence, alors que rien qu’à Constantinople, ils représentaient 40 % de la population au XVIe siècle. Et au tout début du XXe siècle, on les estimait encore à plus de 20 %.

    Aujourd’hui, ils ne représentent pas plus de 100 000 personnes, soit moins de 0,2 % d’une population de 84 millions d’habitants. On remarque que les écoles chrétiennes sont en nette baisse et on observe des cas d’expropriation d’églises et de répression à l’encontre de prêtres, tout cela accentué par la politique islamo-nationaliste du président turc Erdogan, qui transforma la Basilique Sainte Sophie en mosquée.

    Le XXe siècle connut des turbulences et des convulsions politiques et religieuses. Le génocide arménien et assyro-chaldéen de 1915 mit progressivement fin à la présence chrétienne.

    Voici un exemple, parmi d’autres, qui fut complètement occulté. À la veille de la Première Guerre mondiale, il y avait 100 000 chrétiens assyriens qui vivaient dans la région de Hakkari, à l’extrême sud-est de la Turquie ; aujourd’hui, il n’y a plus personne, la moitié fut exterminée et morte sur les routes, l’autre contrainte à l’exode dans de terribles conditions.

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  • Environnementalisme et mondialisme, les idéologies les plus dangereuses du moment (XIIe Rapport de l'Observatoire Van Thuân)

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    LE XII RAPPORT VAN THUAN

    Environnementalisme et mondialisme, les idéologies les plus dangereuses

    20-11-2020

    L'environnementalisme est une grande bulle idéologique, le mondialisme est une éthique de l'humanité avec peu de principes moraux génériques pour une religion universelle sans dogmes ni doctrines. L'Église catholique apporte également son soutien à ce projet inquiétant. Le douzième rapport de l'Observatoire du Cardinal Van Thuân est consacré à l'environnementalisme et au mondialisme, les deux idéologies les plus dangereuses du moment, qui visent à converger vers un seul niveau politique mondial.

    Selon le douzième rapport de l'Observatoire du Cardinal Van Thuân qui vient d'être publié par Cantagalli (Sienne, pp. 256, Euro 16), l'environnementalisme et le mondialisme sont les deux idéologies les plus dangereuses du moment, d'autant plus qu'elles convergent sur un seul niveau politique mondial. Jamais peut-être un rapport n'a été aussi opportun, en traitant d'une question d'actualité juste au moment où sa réalisation est à un stade avancé inquiétant. Tout le monde voit, mais tout le monde ne comprend pas : le rapport sert à documenter, informer et mobiliser la résistance.

    L'environnementalisme d'aujourd'hui est une grande bulle idéologique. Incubé pendant des décennies, il a maintenant atteint une phase d'omniprésence programmatique. L'idée de base est que l'environnement est malade et que la cause principale de la maladie est l'homme. Même la Covid, qui n'a rien à voir avec l'environnement, a été proposé comme un symptôme de la gravité du mal qui affecte la planète. Nous sommes proches de la catastrophe : le message ne vient pas seulement et pas tellement de Greta Thunberg, devant laquelle des parlements et des organismes internationaux entiers se sont prosternés, mais des agences des Nations unies, des centres de recherche alignés, des grandes fondations, des médias et des leaders d'opinion du monde entier. Nous serons confrontés à un réchauffement climatique dévastateur causé par nos émissions de dioxyde de carbone, nous serons submergés par les catastrophes climatiques et nous devrons nous familiariser avec les pandémies récurrentes. Les ressources non renouvelables s'épuisent, il est urgent de renforcer les ressources renouvelables et durables et de créer une économie verte basée sur la circularité, la durabilité, l'équilibre avec la nature et des relations humaines sobres.

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