Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 271

  • La Cour Suprême du Mexique annule une injonction visant à dépénaliser l'avortement

    IMPRIMER

    MEXIQUE : LA COUR SUPRÊME ANNULE UNE INJONCTION VISANT À DÉPÉNALISER L’AVORTEMENT

    Sources: BBC (29/07/2020)
  • USA : le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    IMPRIMER

    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    Publié le : 29/07/2020

    Auteur / Source : T. de Ligny (IEB) ; guttmacher.org ; abcnews.go.com ;

    Alors que plusieurs pays se posent la question de la légitimité de l'avortement sur base d'anomalies génétiques chez l'enfant à naître, le Mississippi a pris un virage important avec une loi votée le 17 mai 2020 et intitulée Life Equality Act. Entrée en vigueur dans cet État américain depuis le 1er juillet, la loi interdit de réaliser un avortement sur base du sexe de l'enfant, d'une anomalie génétique ou de son origine raciale. Un médecin qui effectue un avortement pour l'un de ces motifs est désormais passible d'un à dix ans de prison.

    Cette loi n'est pas la première démarche du Mississippi pour limiter les avortements sur son territoire. En 2018, une loi avait été votée pour réduire le délai légal pour l'avortement de 20 à 15 semaines de grossesse. Or, la Cour Suprême de Justice des Etats-Unis avait invalidé la loi au nom du droit à l'avortement jusqu'au seuil de viabilité du foetus, tel que consacré par l'arrêt Planned Parenthood v. Casey. Le 1er juillet 2019, une autre loi connue sous le nom de Heartbeat Bill” devait entrer en vigueur et interdire l'avortement dès la détection du battement du coeur de l'enfant, soit à partir de la 6ème semaine de gestation. La Cour Suprême a de nouveau interdit l'application de cette loi pour sa non-conformité à la Constitution américaine. Cette même Cour ne s'est cependant pas encore manifestée quant au Life Equality Act. Pour cette troisième tentative, le Mississippi s'est appuyé sur l'arrêt Box v. Planned Parenthood of Indiana and Kentucky, dans lequel la Cour Suprême n'a pas remis en question l'interdiction des avortements sélectifs par la loi de l'Indiana.

    Lire la suite

  • Covid-19 : des vaccins produits à partir de lignées cellulaires issues d'avortements volontaires ?

    IMPRIMER

    De CNA (Catholic News Agency) :

    Le vaccin contre les coronavirus est-il fabriqué à partir de lignées cellulaires fœtales ?

    Par Matt Hadro

    Washington, D.C. Salle de presse, 28 juillet 2020 (CNA) -

    Alors que les prototypes de vaccins contre les coronavirus se rapprochent des tests et de l'approbation, certains catholiques débattent des sources éthiques derrière un candidat vaccin de premier plan.

    Lundi, le président Donald Trump a annoncé que le vaccin ARNm-1273, conçu conjointement par la société de biotechnologie Moderna et l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), était entré en phase 3 des essais cliniques. Le vaccin sera bientôt testé pour en vérifier la sécurité et confirmer qu'il peut prévenir efficacement le COVID-19 en deux doses. Le Dr Anthony Fauci, directeur du NIAID et conseiller sanitaire de la Maison Blanche, a déclaré lundi qu'un vaccin est "urgent" pour "contrôler cette pandémie", mais a également averti ces derniers jours que, malgré les progrès rapides, un vaccin pourrait ne pas être largement disponible avant plusieurs mois en 2021.

    L'administration Trump finance des vaccins candidats dans le cadre de l'opération "Warp Speed", en investissant dans des vaccins candidats de Novavax, Moderna, AstraZeneca et Janssen. Elle investit également 1,95 milliard de dollars avec Pfizer pour faciliter la livraison de 100 millions de doses après la mise au point d'un vaccin.

    Lundi, M. Fauci a déclaré que les premiers tests du vaccin Moderna indiquent qu'il est "sûr et immunogène".

    Bien que la demande d'un vaccin soit urgente, des questions ont été soulevées par certains défenseurs de la vie concernant le candidat Moderna et son développement éthique - plus précisément, s'il a été testé en utilisant une lignée cellulaire fœtale prélevée sur un bébé avorté. L'Institut Charlotte Lozier, branche de recherche de l'organisation pro-vie Susan B. Anthony List, a inscrit le vaccin Moderna parmi les "programmes de vaccins CoV-19 éthiquement non controversés", au même titre que les projets de développement d'Inovio Pharmaceuticals, Sanofi & Translate Bio, Pfizer et BioNTech, Novavax et Merck/IAVI.

    Selon la CLI, deux candidats vaccins sont le produit de programmes non éthiques - ceux qui sont développés par l'Université d'Oxford et Astrazeneca, et par Johnson & Johnson et Janssen Res. & Devel, Inc.

    Lire la suite

  • L'Occident condamné à disparaître ?

    IMPRIMER

    C'est semble-t-il, le sentiment de Michel Onfray dont l'analyse est loin d'être dépourvue d'intérêt :

    de Nicolas Clément sur Valeurs Actuelles via ce blog

    “L’Occident va disparaître” : Michel Onfray.

    29 juillet 2020

    “L’Occident va disparaître” : Onfray livre sa sombre vision du “monde d’après” sur Thinkerview

    – Le 17 juillet, Michel Onfray était l’invité de l’émission web Thinkerview. Pendant près de 2h30, il a longuement disserté sur l’actualité politique et la France de Macron. Parmi les thèmes abordés, celui du déclin de l’Occident. Retour sur les sombres prédictions du philosophe normand.

    Le 17 juillet, à la grande surprise de ses auditeurs, Sky, mystérieux fondateur du think-tank et de la web-tv Thinkerview, accueille Michel Onfray sur son plateau. Ce jour-là, l’auteur de Décadence semble décontracté, chemise blanche sur fond noir, à l’abri des interruptions permanentes et du temps court des plateaux de télévision. Après s’être étrillés publiquement sur les réseaux sociaux en 2019, à la suite des multiples refus du philosophe normand d’apparaître dans l’émission, les deux hommes se sont enfin réconciliés.

    Déchristianisation, la fin d’un cycle civilisationnel

    Pour une fois, Onfray a tout le loisir d’exposer ses thèses en détail. Installé dans la pénombre du plateau, le post-anarchiste fait face au redoutable présentateur anonyme, Sky, réputé pour son ton offensif. Dans les premières minutes de l’émission, une question mène le philosophe à s’interroger sur la décadence de la civilisation européenne, un de ses thèmes favoris.

    Au début son intervention, Onfray commence par rappeler une première évidence : « Il faut mettre l’Europe en relation avec le judéo-christianisme, ce qui rend possible l’Occident. » Fait rare pour un homme de gauche, ce dernier ne décrit pas la Révolution française comme la seule et unique genèse de l’Occident moderne. Pour autant, Michel Onfray ne pousse l’originalité jusqu’à épouser un quelconque discours conservateur. Sans plus tarder, ce dernier renoue avec son nietzschéisme de toujours et énonce ce qui lui semble être une seconde évidence : la mort de Dieu.

    Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé.

    Sur un ton plus calme que d’habitude, le philosophe s’explique : « Le christianisme ne fonctionne plus chez les chrétiens : ils ne croient plus au purgatoire, à l’enfer, à la parousie, à Satan, à l’eucharistie, à la virginité de Marie… » Il poursuit : « Tout ce qui était dogmatique, tout ce qui supposait une foi a disparu. »

    Pour étayer son propos, le cofondateur de Front populaire, revue souverainiste parue pour la première fois cet été, envoie une pique aux admirateurs du pape François, figure qu’il semble ériger en symbole du désert spirituel européen : « On a un pape qui est un boy-scout, qui nous dit qu’il “faut aimer ceci ou aimer cela“, “sauver la planète”… (…) C’est Greta Thunberg sans la transcendance. » Non content d’avoir lancé cette dernière saillie, l’habitué des polémiques termine sur une note plus grave encore : « Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé. »

    Lire la suite

  • Développer l’Afrique ?

    IMPRIMER

    Le parlement belge, qui a aujourd’hui la prétention surréaliste de faire lui-même le procès politique de la colonisation du Congo par la Belgique, aurait beaucoup mieux fait de mettre à son ordre du jour l’examen de la part, autrement désastreuse, qu’elle porte dans l’échec du processus de décolonisation. Dans un message courageux publié ici , le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, a reconnu celle des acteurs africains du drame congolais postcolonial. Puissent les « Belgicains » avoir l’humilité d’en faire autant en ce qui les concerne...Quoi qu’il en soit, la solution, aujourd’hui, ne se trouve pas dans des repentances politiques encommissionnées avec le concours d’Africains bruxellois ou autres qui pourraient plus utilement se retrousser les manches en Afrique.

    Sur le site «Boulevard Voltaire», Yannick Chauvin écrit ceci qui vaut pour toute l’Afrique subsaharienne :

    Afrique Capture-d’écran-2018-11-06-à-18.04.21-625x475.png« Deux paons paressent avec nonchalance sur l’émeraude rase d’un gazon qui ferait pâlir d’envie le jardinier de St. Andrews. Des pièces d’eau à jet central chuintent dans l’air brûlant. La maison, établie sur près de cinq cents mètres carrés, en impose. L’intérieur, tout de marbre, de porphyre et d’or, surprend dans ce pays, l’un des plus pauvres de la planète. Dans le garage, quatre Mercedes. Il y a dix ans, modeste directeur de banque africaine, j’avais rendez-vous avec le ministre des Finances de l’un de ces pays d’Afrique de l’Ouest, l’ancienne AOF. C’était sa maison. « Mazette ! me suis-je dit. Quel luxe ! Comment un ministre peut-il s’offrir semblable demeure ? »

    La réponse vient de m’être donnée par Abou Athié, docteur en sciences politiques, DEA en géographie à l’université de Freiburg (Allemagne). Son article paru dans le journal Financial Afrik s’intitule : « Les Africains organiseraient-ils leur propre sous-développement ? » Quelques morceaux choisis : « Ce sont les Africains eux-mêmes qui sont en grande partie responsables de leur misère économique et sociale. » En cause, « la corruption généralisée, la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le détournement de deniers publics, l’impunité ». Je sais maintenant d’où vient la maison de mon ministre. M. Athié continue : « Soixante ans après les indépendances, les élites africaines continuent de se réfugier derrière le manteau de l’esclavage, du colonialisme et de l’impérialisme pour justifier leur retard. » Et encore : « Les ressources nationales sont dilapidées. Certains n’hésitent pas à transférer des sommes colossales dans des banques suisses, monégasques et autres. Le rapatriement du capital africain déposé dans les banques européennes suffirait largement à financer le développement de l’Afrique sans aucune aide extérieure. » Et ainsi de suite…

    Ce jugement extrêmement sévère est confirmé par Kofi Yamgnane, que les Français connaissent bien : franco-togolais, breton d’adoption, il fut député du Finistère, conseiller régional de Bretagne, maire de Saint-Coulitz, secrétaire d’État sous Mitterrand. Dans un entretien pour La Chaîne parlementaire, en 2017, on lui pose la question : « Qu’est-ce que l’Afrique a fait de ses cinquante ans d’indépendance ? » La réponse laisse pantois : « Le Togo, mon pays d’origine, n’a rien fait depuis ces 50 ans. Aujourd’hui, les plus vieux dans les villages me disent “Kofi, c’était quand même mieux du temps des Blancs”. » Et il poursuit : « Dans nos dispensaires, on n’a plus de mercurochrome. On était vaccinés, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde cela, on a envie d’en pleurer ! »

    Les statistiques sont, en effet, éloquentes : les 14 pays de l’ex-A.-O.F.-A.-E.F. couvrent 7,7 millions de km², comme l’Australie, groupent 202 millions d’habitants, comme le Brésil, et ont un PIB cumulé de 220 milliards de dollars, comme la petite Grèce.

    Alors ? Selon ces deux Africains, et bien d’autres, la solution au développement de l’Afrique se trouve en Afrique, pas en France ou en Europe. Avec les Africains qui, au lieu de déserter piteusement, devraient se retrousser les manches et travailler à l’essor de leurs pays.

    Bonnes gens, vous n’êtes pas responsables de la débâcle de l’Afrique. Ne croyez pas ces Tin (Conseil représentatif des associations noires de France), Béhanzin (Ligue de défense noire africaine), Traoré, Inc. et tous les autres qui cherchent à vous peser sur la nuque, à vous faire plier le genou, sous le prétexte qu’ils seraient victimes des méfaits de la colonisation. Jamais les ex-Indochinois n’ont ainsi pleurniché. Il faut mordicus refuser la culpabilisation que veulent nous imposer ces officines à trois balles. Que ces agitateurs assument leurs responsabilités. »

    Ref. Développer l’Afrique ?

    JPSC

  • Le projet de loi bioéthique en France : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

    IMPRIMER

    D'Agnès Pinard Legry  sur Aleteia.org :

    Projet de loi bioéthique : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

    28 juillet 2020

    Alors que le projet de loi bioéthique est actuellement débattu en deuxième lecture à l’Assemblée, Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), déplore auprès d’Aleteia un texte qui est « un drame dont on ne prend pas encore la mesure ».

    Le projet de loi bioéthique actuellement débattu en deuxième lecture par les députés ouvre notamment la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais si elle est souvent présentée comme la mesure ‘phare’ du texte, elle n’est pas la seule. La commission spéciale a ainsi, par exemple, adopté l’amendement du DPI-A (diagnostic génétique préimplantatoire aux aneuploïdie, ndlr) qui permet de sélectionner in vitro des embryons afin d’éviter la naissance d’un bébé porteur de handicap.

    Alors ministre de la Santé, Agnès Buzyn s’y était pourtant opposé au nom du gouvernement, mettant en garde contre les dérives eugéniques d’une telle mesure. « On fait un pas de plus vers la traque du handicap », déplore auprès d’Aleteia Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH). « On est en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles ».

    Aleteia : Quel regard portez-vous sur le texte actuellement débattu à l’Assemblée ?
    Philippe de La Chapelle : Le texte n’est pas nouveau, on l’a découvert il y a un peu plus d’un an. Mais je dois reconnaître que les dernières modifications apportées par la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi, qui a profité d’un vide gouvernemental, font froid dans le dos, notamment à l’extension du DPI-A. « Le monde d’après sera le même en un peu pire », a écrit Houellebecq. C’est cela. Ce qui était dramatique est désormais encore pire. J’en ressens presque une forme de lassitude à souligner le drame dans lequel on s’enfonce. Faisons une analogie ici avec le drame écologique : on s’enfonce dans un drame dont on ne prend pas la mesure. Dans les deux, le drame écologique et le drame bioéthique, on est dans le libéralisme à outrance avec le coté marchandisation des choses, technologiste, la puissance de la science et l’individualisme… Et on y va les yeux fermés.

    Quelle est la perception du handicap qui en ressort ?
    C’est un pas supplémentaire vers la traque du handicap. Pas vis-à-vis des enfants ou des adultes handicapés mais du fœtus, de l’embryon. C’est une traque qui ne permet tout simplement pas d’exister. Il en va de même pour l’interruption médicale de grossesse (IMG) : l’entretien préalable a été supprimé dans le texte. C’est une fuite en avant qui révèle qu’on veut un enfant parfait. Et je le comprends ! Qui veut d’un enfant qui ne le soit pas s’il en a la possibilité ? Mais cela fait du mal à notre monde. Et c’est un mal différé : nous sommes en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles. Comment peut-on aller vers une société inclusive si le point de départ est que ces personnes ne doivent pas exister ? Le handicap, ça fait mal. Mais ceux qui sont en contact avec des personnes handicapées vous diront la richesse de ces personnes. Ce qui nous rend humain c’est d’être en relation les uns les autres, de pouvoir s’enrichir dans cette rencontre. Or on acte ici une volonté de s’en priver pour le monde de demain.

    Lire la suite

  • Pire que les nouveaux extrémistes progressistes : les idiots utiles qui leur ouvrent les portes

    IMPRIMER

    Institut Catholique de Paris

    Lu sur Atlantico :

    Alerte à l’aliénation idéologique : pire que les nouveaux extrémistes progressistes, les idiots utiles qui leur ouvrent les portes

    Le cas d'Alice Coffin, militante et professeur de journalisme à l'Institut Catholique de Paris, est l'un des derniers exemples de l'aliénation idéologique. Le danger ne vient pas des militants radicaux eux-mêmes mais de ceux qui leur ouvrent les portes.

    28 juillet 2020

    Avec Edouard Husson

    Atlantico.fr : Alice Coffin, militante LGBTQ et professeure de journalisme à l'institut catholique de Paris, une association incongrue dont on ne doutait pas l’existence pourtant l'honorable institution lui a ouvert les portes. Comme l'institut peut-il confier des cours à une personne à l'opposé des valeurs qu'il est censé porter ?

    Edouard Husson : Vous êtes sur une pente dangereuse: vous féminisez d’emblée « professeur » alors qu’il s’agit d’un métier qui a été exercé et d’un titre, qui a été porté pendant longtemps par des femmes sans que celles-ci ressentent le besoin de féminiser le mot lui-même. L’habit ne fait pas le moine. Jacqueline de Romilly ou Hannah Arendt n’avaient pas besoin de se faire appeler « professeure ». Le manque de vigilance face au nominalisme et à l’idéologie est omniprésent. Alors, évidemment, vous proposez un exemple énorme: la bonne vieille université catholique de Paris, qui laisse enseigner en son sein une personne dont les opinions sont totalement incompatibles avec le catholicisme, cela va sans dire, mais aussi ce rationalisme intégral, comme l’appelait Tresmontant, que l’Eglise catholique a su défendre pendant vingt siècles. Car la question n’est pas le « choc des valeurs » mais de garder la possibilité d’un espace de libre débat et d’argumentation rationnelle, dans le respect du réel. René Girard a résumé d’une formule la dynamique du christianisme: « C’est à partir du moment où l’on a arrêté de brûler les sorcières qu’on s’est mis à faire de la science » et non le contraire. Le christianisme permet la fin des boucs émissaires et l’avènement de la raison. Les idéologies modernes, depuis les Lumières, nous ramènent les boucs émissaires et se finissent en totalitarismes. Alice Coffin fait des hommes, des pères, les bouc émissaires de tous les maux sociaux, tels qu’elle les ressent. Alors comment une institution telle que « la Catho » peut-elle laisser recruter en son sein une militante fanatique de l’idéologie du genre? Il y a certainement une composante « catho »  sur le mode « vouloir se déniaiser à tout prix », il y a la mode, la peur de ne pas être de son temps, la peur, tout court; il y a une conception dévoyée de la liberté, la volonté de prouver que, comme chrétien, on est les plus inclusifs; il y a une façon de singer le Christ, qui mangeait à la table des pécheurs - pardon, des marginaux porteurs d’une expérience de vie atypique -, mais en dévoyant son enseignement puisque lui voulait la conversion, le changement de vie, le retour au réel, la fin des chasses aux sorcières. Cela dit, l’institut catholique n’est pas seul et ce qu’il faut reprocher aux catholiques, c’est de ne pas se distinguer dans cette époque de crise - René Girard aurait été frappé par l’accélération des emballements mimétiques et la multiplication des boucs émissaires. 

    Lire la suite

  • Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur la Covid-19 ne dit rien sur la vie ni rien de catholique

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction électronique):

    Si pour le Vatican, Dieu n'existe pas

    28-07-2020

    Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur Covid-19 est embarrassant : il ne dit rien, rien sur la vie et rien de catholique. Il en appelle à la conversion, à l'environnement et à la solidarité, en excluant totalement la dimension religieuse. C'est un document qui plaira à de nombreuses dirigeants mondiaux.

    L'Académie pontificale pour la vie (Pav) a publié un autre document sur Covid-19. Elle en avait déjà écrit un le 30 janvier 2020 et revient maintenant sur le thème avec le titre "L'Humana communitas à l'ère de la pandémie : réflexions imprévues sur la renaissance de la vie". Ce document - comme le précédent - ne dit rien : surtout, il ne dit rien de la vie, dont l'Académie pontificale est responsable, et ne dit rien de catholique, c'est-à-dire inspiré par la Révélation de Notre Seigneur.

    On se demande qui rédige matériellement ces documents. D'après la façon dont ces auteurs écrivent, ils semblent être des fonctionnaires anonymes d'une institution anonyme d'études sociologiques. Leur but est de distiller des slogans afin de clicher les processus imprévisibles en cours. Le lecteur verra dans ce passage un exemple : "Nous émergeons d’une nuit aux origines mystérieuses : appelés à être au-delà du choix, nous en venons bientôt à la présomption et à la plainte, en affirmant comme nôtre ce qui ne nous a été qu’octroyé. Trop tard, nous apprenons le consentement à l’obscurité d’où nous sommes venus et à laquelle nous reviendrons finalement." J'ai lu l'ensemble du document : je vous garantis que c'est le ton du début à la fin. Serons-nous un jour habitués à un niveau aussi bas dans les documents ecclésiastiques ?

    On se demande alors pourquoi ils sont écrits comme ça. C'est, pour être précis, la véritable raison pour laquelle nous nous soumettons, malgré tout, à l'ennui de leur lecture. Essayer de comprendre pourquoi une institution du Saint-Siège doit rédiger un document sur la pandémie dans la même langue que n'importe quel bureau de n'importe quelle agence internationale : les mêmes phrases absconses, le même manque de principes de référence qui ne sont pas génériques, les mêmes clins d'œil donnés aux puissances fortes tout en se vantant de défendre les faibles, les mêmes propositions indéchiffrables comme "l'éthique du risque" ou la rhétorique vide telle que "stratégie globale coordonnée" et "défi éthique multidimensionnel".

    Lire la suite

  • Le sanctuaire marial de Banneux sera fermé le 15 août pour la fête de l'Assomption

    IMPRIMER

    Le programme des célébrations du 15 août annoncé sur le site du sanctuaire était le suivant :

    Vendredi de 20h à 24h : Soirée d’adoration.

    8H30              Messe en français

    10H30      Messe internationale présidée par Mgr Delville avec la participation de la chorale Kristo Bolingo.

    11H15           Messe en français

    15H00      Bénédiction des malades.  (international)

    16H00           Messe en français.

    20H00      Procession mariale aux flambeaux. (international)

    mais rien de tout cela n'aura lieu : le sanctuaire sera (pour la première fois de son histoire ?) purement et simplement fermé et aucune célébration ne devrait y avoir lieu : du site de la RTBF :

    Banneux : annulation des messes du 15 août

    Pas de messes le 15 août à Banneux

    Pas de messes le 15 août à Banneux - © FB Notre Dame de Banneux

    C’est un événement qui attire toujours des milliers de personnes, les célébrations de la fête de l' Assomption à Banneux n’auront pas lieu cette année.

    Après plusieurs réunions sur les aspects de sécurité auxquelles ont participé les autorités communales, les autorités ecclésiastiques, les forces de l’ordre et les représentants du Service de Planification d’Urgence de la Province (PLANU), il a été décidé de commun accord par les instances organisatrices et institutionnelles de l’annulation des messes prévues le week-end du 15 août à Banneux sur le site marial.

    Les différentes instances ont en effet fait le constat qu’il était impossible de mettre en place les conditions nécessaires à la sécurité des participants notamment en termes de flux, de circulation, de respect des gestes barrière et d’inscriptions pour permettre le tracing éventuel.

    A Beauraing également, le pèlerinage du 21 août est annulé.

  • Se réarmer face à la montée de l'Islamisme ?

    IMPRIMER

    De Laurence Trochu et Sébastien Meurant sur le Figaro Vox :

    Sainte-Sophie: «Nous Occidentaux, devons nous réarmer face à la montée de l’Islamisme»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président turc a officialisé aujourd’hui la reconversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée faisant fi de toutes les critiques adressées par l’Occident. Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel affirment Laurence Trochu et Sébastien Meurant.

    Laurence Trochu est Présidente de Sens commun et conseillère départementale des Yvelines. Elle est également membre du bureau politique Les Républicains.

    Sébastien Meurant est sénateur Les Républicains du Val d’Oise.


    Ce vendredi est le premier jour de prière dans la basilique Sainte-Sophie depuis qu’Erdogan a annoncé sa conversion en mosquée. La décision turque a créé émoi et stupéfaction à travers le monde. Dans ce contexte, la France doit adopter une posture conservatrice pour contrer l’islamisme chez elle, mais aussi à l’échelle internationale.

    Il existe une constante commune à toute l’histoire de la Turquie: celle d’une volonté de purification de tous ses éléments perçus comme exogènes, de l’Empire ottoman (génocide des Assyriens en 1914, des Arméniens en 1915, et des Grecques pontiques en 1916), à la République prétendument laïque d’Atatürk (pogroms anti-juifs de 1934 et expulsion des Orthodoxes d’Istanbul dès 1955). La dernière décision d’Erdogan et de son régime islamiste découle de cette même logique guerrière.

    Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel chrétien.

    La France «déplore» la décision turque et l’Union européenne la trouve «regrettable». De son côté, le Pape François est «très affligé». Nul doute qu’Erdogan doit trembler. Seule la Grèce a pris la mesure de cette décision en la qualifiant de «provocation envers le monde civilisé». Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel chrétien. Pour lutter contre l’islamisme, il faut d’abord prendre conscience qu’il ne se limite pas au terrorisme et aux actions violentes. Dans son rapport adopté à l’unanimité le 7 juillet 2020, la commission d’enquête du Sénat insiste sur ce point: «Les islamistes cherchent à peser sur la vie quotidienne et le rapport aux autres des Français de confession musulmane et des musulmans étrangers résidant en France, pour leur imposer une orthopraxie, des pratiques vestimentaires, alimentaires, rituelles, mais surtout une norme de comportement et de rapports entre les hommes et les femmes, afin de les séparer du reste de la population française.»

    Lire la suite

  • Les prêtres dévoyés sont parmi nous

    IMPRIMER

    De nos jours, les fidèles doivent faire preuve de prudence et de discernement à l'égard de ministres du culte dont la vie privée peut être très éloignée de la morale catholique et, en particulier, des exigences de la chasteté. L'article qui suit, sous la plume d'Arnaud Bédat, sur le site de l'Illustré, présente un cas particulièrement déplorable en Suisse romande mais croit-on vraiment qu'il en va différemment chez nous ? Nous ne le croyons pas et nous nous interrogeons sur la vigilance des autorités ecclésiastiques responsables, même si, bien sûr, nous restons convaincus que la plupart de nos prêtres restent dignes de notre estime et de notre attachement.

    16 juillet 2020

    La double vie du chanoine Alain C.

    Nommé il y a quelques jours à la tête de la cathédrale de Fribourg, il avait tout du prêtre irréprochable. Mais le chanoine C. draguait aussi activement sur un site de rencontres, photos pornos à l’appui. Un nouveau scandale qui mine le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), confirmant une fois de plus la présence en son sein d’une importante communauté homosexuelle.

    C’est l’histoire d’une trahison, celle d’un ecclésiastique qui n’aura pas su ni pu résister à ses pulsions sexuelles, infidèle aux vœux d’abstinence et de chasteté que sa religion lui impose. C’est aussi l’histoire d’un drame humain: celui d’un prêtre qui s’est longtemps menti à lui-même et qui aura mené une double vie fondée sur le mensonge, tenaillé par la culpabilité et la honte. Mais c’est surtout la confirmation d’un certain climat, dénoncé déjà, notamment par le journaliste français Frédéric Martel dans son livre best-seller «Sodoma», qui révélait l’existence d’une importante communauté gay dans le clergé catholique.

    Après avoir dû refuser une autre candidature qui avait les faveurs de la cote – un abbé fribourgeois soupçonné d’abus sexuels, sous enquête de police –, l’évêque Charles Morerod pensait avoir enfin trouvé la perle rare pour succéder à l’abbé Paul Frochaux (démissionné de son poste pour abus sexuels sur mineurs le mois dernier) à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg. Il nommait en effet il y a quelques jours le chanoine Alain C., 46 ans, ancien numéro deux du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) dont il fut le vicaire général de 2012 à 2017, actuellement curé dans le canton de Genève, où il a été notamment chargé de la préparation de la messe du pape François à Palexpo le 21 juin 2018, apparaissant même sur l’estrade auprès du Saint-Père, auquel il avait serré la main.

    Son entrée en fonction à Fribourg à ce poste envié et prestigieux était prévue pour le 1er septembre prochain – mais semble désormais impossible. Cet ecclésiastique plutôt conservateur, inscrit dans la mouvance du pape Jean Paul II – qui avait lancé naguère une croisade contre les gays en stigmatisant l’homosexualité qu’il dénonçait comme «contraire à la loi naturelle» – et de son ancien bras droit devenu son successeur sous le nom de Benoît XVI, est volontiers décrit comme rigide, souvent dans le rapport de force et assez autoritaire. Originaire de Domdidier (FR), il a suivi une formation commerciale, puis fait un apprentissage à l’Office des poursuites d’Avenches avant d’avoir la révélation de sa foi. Comme séminariste, il fut longtemps proche de la Garde suisse pontificale à Rome. Il est aussi aumônier des scouts d’Europe (AGSE), groupe d’éclaireurs et louveteaux catholiques avec lesquels il part régulièrement en camp (...).

    Mais la nuit venue, ce prêtre ultra-catholique plutôt apprécié de ses paroissiens, distribuant la communion, confessant les ouailles, donnant les sacrements, changeait de peau et se drapait dans celle d’un homme à la recherche d’aventures torrides avec d’autres hommes, surfant sur des sites internet pour y trouver des partenaires occasionnels.

    Lire la suite

  • PMA, GPA.. : et la mère dans tout ça ?

    IMPRIMER

    PMA, GPA, ET LA MÈRE DANS TOUT ÇA ?

    Autour du projet de loi (français) de bioéthique et de l’adoption de la « PMA pour toutes », juste avant la GPA, le sujet de la maternité intervient en contrepoint du débat sur l’éviction légale des pères. En effet, si la paternité est touchée par les nouvelles méthodes de procréation, la maternité n’est pas épargnée, mais de quelle façon ? Anne Schaub, psychothérapeute spécialisée depuis 20 ans dans l’analyse et le traitement des mémoires prénatales, tente de répondre à la question pour Gènéthique.

    Gènéthique : A une époque où la femme revendique la maitrise de son corps, a-t-elle encore le choix de ne pas avoir d’enfant ? Une femme est-elle en échec, est-ce qu’elle est « défaillante » parce qu’elle n’a pas d’enfant ?

    Anne Schaub : L’enfant tout d’abord, est le fruit d’une rencontre. La maternité ne se construit pas seule, elle est naturellement le fruit de la rencontre avec un homme. Aussi, ne l’envisager que du point de vue de la femme est problématique parce qu’elle supprime une étape, celle de la conjugalité, essentielle dans la croissance et le devenir relationnel de tout enfant. L’injonction tacite à l’enfantement rien que pour soi, brûle l’étape de la rencontre avec l’autre, le différent, celui qui confronte la femme et plus tard, l’enfant, à l’altérité. Sans cette étape conjugale fondatrice, l’enfant risque bien de se trouver réduit à un prolongement de la femme elle-même.

    Au regard de ce qui dans notre société intime la femme à enfanter, il est important de rappeler qu’une femme peut aussi se réaliser en dehors de l’enfantement, qu’elle porte en elle différentes possibilités de maternité et de fécondité. Un tel appel sollicite l’élan de vie, la créativité. Une femme peut être « enceinte » d’un projet d’écriture, d’un projet culturel ou artistique, humanitaire, éducatif, politique ou que sais-je encore. Si la fécondité d’une femme se réduisait à l’enfantement, que deviendrait-elle quand les enfants grandissent et quittent le nid ?

    G : On a érigé l’enfant « désiré » comme préalable à la maternité mais quelles peuvent en être les conséquences pour la mère ?

    AS : Jusqu’à peu, l’enfant était l’enfant de la vie, de la rencontre, de la surprise. Maintenant, c’est comme si le désir « conscient » devait précéder l’enfantement et comme s’il était un préalable incontournable voire, impératif. Le désir en soi n’est pas une finalité, au risque d’enjoindre implicitement la femme au message suivant : « Tu l’as voulu, tu l’assumes ». Dès lors, la mère ne peut plus se plaindre, tout doit bien se passer. Tout doit être parfait.

    Lire la suite