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Société - Page 270

  • Crise du coronavirus en Belgique : la forte surmortalité dans les maisons de retraite durant le mois d'août

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Forte surmortalité dans les maisons de retraite belges en août : canicule et mesures COVID…

    Il y a eu quelque 1.500 décès de plus qu’attendu en Belgique au mois d’août, frappant en priorité les personnes les plus âgées. Cette surmortalité n’était pas liée au coronavirus chinois… sinon indirectement, car ce sont les « mesures COVID » conjuguées avec la canicule qui ont provoqué l’hécatombe. Ces morts s’ajoutent aux suicides, au décès qu’entraîneront retards et absences de soins et autres effets néfastes de la « gestion » de la crise du coronavirus, aussi désastreuse en Belgique qu’en France. Et ce sont une fois de plus les vieillards qui paient le plus lourd tribut, eux que les « mesures COVID » prétendent « protéger ».
     
    Très précisément, la surmortalité en Belgique a été estimée à 1.460 entre le 5 et le 20 août, la moitié des victimes ayant plus de 85 ans et la très grande majorité plus de 65 ans. Cela représente une surmortalité de 34,8 %.
     
    Celle-ci a frappé en priorité les centres de séjour pour personnes dépendantes, l’équivalent de nos EHPAD, qui se trouvaient face à une interdiction d’utiliser ventilateurs et air conditionné malgré des températures de 38°. Il fallait éviter le COVID, dont on pense qu’il se transmet peut-être via les systèmes de climatisation !
     
    Mais la solitude liée au confinement a également fragilisé les pensionnaires de ces maisons pour personnes âgées. Selon Jan De Lepeleire, professeur de médecine générale, « l’énorme » surmortalité pourrait bien avoir un lien avec cet isolement si mal vécu par les anciens qui ont tendance à « se laisser aller » plus vite. Des syndicalistes ajoutent que les maisons de retraite étaient en manque de personnel : ceux qui sont  partis en vacances, mais aussi les employés malades ou surmenés à la suite de la crise du COVID.
     
    Résultat : il n’y avait pas assez de soignants pour faire la ronde des chambres surchauffées afin de donner à boire aux habitants, tandis que – COVID toujours – les visites restaient limitées.
     
    Het Nieuwsblad raconte le cas poignant de Jeanine de Vylder, 76 ans. Cela faisait des années que son mari, Paul, passait quatre heures et demi auprès de sa femme malade d’Alzheimer, six jours par semaine, pour lui tenir la main, la promener, lui donner à manger, la coucher. Pendant le confinement, il a été privé de toute visite pendant deux mois ; par la suite, il a pu de nouveau aller la voir, mais pas plus de trois fois par semaine.
     
    Elle est morte le 16 août, dernier jour de la canicule.  Sans COVID. Paul avait tout fait pour essayer de la rafraîchir les jours précédents : lui passer des gants de toilette mouillés sur le front et les poignets, tenter de la faire boire… Dans sa chambre mal isolée du troisième étage sous le toit plat, pas de ventilation – c’était interdit – et la fenêtre était à peine ouverte. Les années précédentes, pendant les canicules, Paul pouvait encore faire sortir sa femme de sa chambre, l’emmener dehors ou dans un lieu frais. Impossible cette année : les mesures COVID fermaient toutes les portes, supprimaient toutes les chances de survie.
     
    Le 14 août, Paul a trouvé sa femme transpirant, la tête toute rouge, avec 38,7° de fièvre, déshydratée. L’hospitalisation d’urgence n’a pas permis de la sauver.
     
    Le certificat de Jeanine de Vylder ne portera pas la mention « coup de chaleur ». Margot Cloet, responsable d’un réseau de maisons de retraite en Flandre, précise que les causes des décès qui s’y sont produits pendant la vague de chaleur restent encore à déterminer.
     
    Intéressant, non ? La canicule, c’est tout le contraire du COVID : elle peut hâter la mort des personnes âgées et fragiles, mais il n’est pas question d’y voir la cause principale de la mort !
  • Chine : la publication d’un récit biblique déformé suscite la consternation des catholiques

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    La publication d’un récit biblique déformé suscite la consternation des catholiques chinois

    23/09/2020

    Un manuel scolaire destiné à l’enseignement professionnel dans le secondaire, publié par le service d’édition de l’Université des sciences et technologies électroniques de Chine, qui dépend du gouvernement, a suscité la consternation parmi les catholiques de Chine continentale. Le texte, publié afin d’enseigner « l’éthique professionnelle et le respect de la loi » aux élèves, cite un passage du récit évangélique de la femme adultère pardonnée, mais déformé et détourné à des fins politiques. « Comment enseigner l’éthique professionnelle avec un tel manuel ? », demande un prêtre, qui souhaite rester anonyme.

    Une partie de la page de couverture d’un manuel scolaire controversé, qui a suscité la consternation parmi la communauté catholique chinoise.

    La publication d’un manuel scolaire contenant une histoire biblique déformée et détournée a suscité la colère parmi les fidèles de la communauté catholique en Chine continentale. Le manuel en question a été publié pour enseigner « l’éthique professionnelle et le respect de la loi ». Le manuel scolaire, publié par le service d’édition de l’Université des sciences et technologies électroniques de Chine, qui dépend du gouvernement, contient un texte évoquant le récit de Jésus et de la femme adultère pardonnée. Dans la publication, le récit évangélique (Jean 8, 1-11) est déformé et affirme que Jésus Christ a lapidé une femme pécheresse afin de respecter la loi de son temps. Le texte reprend le passage décrivant la foule voulant lapider une femme selon la loi, et Jésus leur répondant « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre ». Pourtant, la fin du récit diffère radicalement, le texte ajoutant qu’une fois la foule dispersée, Jésus se serait mis à lapider la femme à mort en ajoutant « Moi aussi je suis pécheur, mais si la loi ne devait être exécutée que par des hommes sans faute, la loi serait vaine ». Un paroissien a publié le passage en question sur les réseaux sociaux, en dénonçant la falsification d’un texte biblique à des fins politiques comme une insulte à l’Église catholique. « Je voudrais que tout le monde sache que le Parti communiste chinois a déjà essayé de déformer l’histoire de l’Église par le passé, de diffamer notre Église et d’attirer la haine du peuple sur notre Église », a-t-il souligné.

    Mathew Wang, un enseignant chrétien dans une école professionnelle, confirme le contenu du texte controversé, tout en ajoutant que la publication exacte varie selon les lieux en Chine. Mathew Wang précise que le texte publié par le manuel scolaire a été relu par le Comité de contrôle des manuels scolaires pour l’éducation morale, dans le cadre de l’enseignement professionnel dans le secondaire. Il déplore que les auteurs aient utilisé un tel exemple erroné pour justifier les lois socialistes chinoises. Selon certains catholiques chinois, les auteurs du manuel auraient voulu souligner que la loi est sacrée en Chine, et que son respect absolu est essentiel. Un prêtre catholique, qui souhaite rester anonyme, affirme quant à lui que le texte publié « est lui-même immoral et illégal ». « Du coup, comment pouvons-nous encore enseigner l’éthique professionnelle avec un tel manuel ? », demande-t-il. « C’est un phénomène social bien triste que nous observons en Chine continentale », déplore-t-il. Paul, un catholique chinois, ajoute que des déformations similaires de récits chrétiens et de l’histoire de l’Église continuent d’être observées, mais il estime que les protestations des chrétiens n’auront aucun impact. « La même tendance se répète chaque année, mais l’Église ne riposte jamais, ou en tout cas elle ne reçoit jamais le respect et les excuses qu’elle mérite. » Kama, un catholique qui gère les contenus d’un groupe catholique sur les réseaux sociaux, souligne que le contenu publié par le manuel est une offense aux croyances religieuses des chrétiens. Il appelle les auteurs et les éditeurs concernés à présenter leurs excuses publiquement et corriger le texte. « Nous espérons que les autorités chrétiennes prendront la parole », ajoute-t-il.

    (Avec Ucanews, Hong-Kong)

  • Le progrès technique libère autant qu'il aliène

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le progrès technique «libère autant qu’il aliène»

    22 septembre 2020

    « La grande intuition d’Ellul a été de souligner non pas l’ambiguïté mais l’ambivalence du progrès technique, qui libère autant qu’il aliène. On ne peut pas dissocier les deux et garder le meilleur.» Patrick Chastenet, professeur en Sciences Politiques à l’Université de Bordeaux et auteur d’une Introduction à Jacques Ellul [1],explique que cette ambivalence faisait l’objet, chez le penseur, de quatre propositions : « tout progrès technique se paie car il est impossible de dire si ce qui est apporté est plus important que ce qui est supprimé ; le progrès technique soulève plus de problèmes qu’il n’en résout ; ses effets néfastes sont inséparables de ses effets positifs ; il comporte toujours un grand nombre d’effets irréversibles et imprévisibles ».

    Ces sociétés techniciennes à l’affut de « l’efficacité, la puissance et le contrôle » s’avèrent incapable « d’éliminer le risque » et confinent à une dépendance vis-à-vis des experts.

    Pour Jacques Ellul, « la technique rend notre avenir impensable ». Aujourd’hui, explique Patrick Chastenet, « la technoscience et le développement exponentiel nous ont placés au milieu d’un champ de mines dont on a perdu les plans. En dépit des disparités au plan mondial et au sein de chaque secteur, la technique moderne continue de progresser de façon d’autant plus imprévisible qu’elle échappe à la volonté humaine ». Et il explique que Jacques Ellul « soutenait la démarche de Jacques Testart [2] en génie génétique, expliquant, en 1986, qu’on devait aller parfois vers une éthique de la non recherche ».

    « La mort de Dieu et la fin des grands récits idéologiques, ces fameuses religions séculières, ont laissé le champ libre à une technoscience sacralisée car porteuse de tous nos espoirs et riche de toutes nos frustrations de simples mortels ». Dans ce système technicien, la science et la technique semblent être les seuls moyens de sauver l’homme.

    [1] Jacques Ellul (1912 – 1994) est un professeur d’histoire du droit, penseur, historien, théologien protestant et sociologue français. Il est, aux côtés de Jürgen Habermas et Martin Heidegger, l’un des principaux penseurs au XXe siècle du phénomène technique.

    [2] Jacques Testart, biologiste, à l’origine du premier bébé éprouvette français, Amandine.

    Sources : Sciences critiques, Antony Laurent (15/09/2020)

  • Samaritus bonus : l’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner

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    De Vatican News :

    «L’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner»

    Ayant à l'esprit les cas de ces dernières années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publie «Samaritanus bonus», une lettre approuvée par le Pape François, qui réitère la condamnation de toutes les formes d'euthanasie et de suicide assisté. Elle appelle à un soutien renforcé aux familles des malades et aux travailleurs de la santé.

    «Reconnaître l'impossibilité de guérir ne signifie pas la fin de l'action médicale»: à l’instar de ceux qui naissent en étant destinés à vivre un court laps de temps, toute personne souffrant d'une maladie entrée dans sa phase terminale, a le droit d'être accueillie, soignée, entourée d'affection.

    L'Église s'oppose à l’acharnement thérapeutique mais réaffirme, comme «enseignement définitif», que «l'euthanasie est un crime contre la vie humaine», que «toute coopération formelle ou matérielle immédiate à un tel acte est un péché grave» et qu'aucune autorité «ne peut légitimement» l’imposer ou l’autoriser. Voilà ce qu’on peut lire dans la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi «Samaritanus bonus» portant «sur la prise en charge des personnes dans les phases critiques et terminales de la vie». Elles est publiée ce mardi 22 septembre, après avoir été approuvée par le Pape François en juin dernier.

    L’actualité du Bon Samaritain

    La publication de ce texte qui réaffirme la position plusieurs fois exprimée par l'Église sur le sujet, a été jugée nécessaire en raison de la multiplication des cas apparaissant dans les médias mais également de l'avancement de la législation qui, dans un nombre croissant de pays, autorise l'euthanasie et le suicide assisté pour les personnes gravement malades, mais aussi de celles qui sont seules ou qui ont des problèmes psychologiques. 

    L'objectif de la lettre est de fournir des indications concrètes pour actualiser le message du Bon Samaritain. Même lorsque «la guérison est impossible ou peu probable, l'accompagnement médical, infirmier, psychologique et spirituel est un devoir incontournable, car le contraire constituerait un abandon inhumain du malade».

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  • Protéger les droits des personnes âgées

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège rappelle l'importance de protéger les droits des personnes âgées

    C'est une génération précieuse, une ressource que la pandémie a mise en grand danger. Les droits des personnes âgées doivent être protégés a plaidé Mgr Ivan Jurkovič, l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève, lors de la 45e session du Conseil des droits de l'homme.

    Isabelle Piro - Cité du Vatican

    Les droits de l'homme n'ont pas d'âge et la santé des personnes âgées doit par conséquent être protégée comme celle de tous, surtout en temps de pandémie de Covid-19 : tel est, en bref, l'appel lancé ce lundi 21 septembre, par Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève.

    Certaines données sur les personnes âgées sont nécessaires pour la protection des droits

    Le prélat s'est exprimé lors de la 45ème session du Conseil des droits de l'homme, consacrée au rapport de l'expert indépendant sur la jouissance des droits de l'homme par les personnes âgées. Mgr Jurkovič a souligné en premier lieu la nécessité de disposer de données certaines et complètes sur la réalité des personnes âgées : «les statistiques, en effet, sont incomplètes et génériques et tendent à les "dépeindre comme un groupe homogène, alors que la réalité est très différente». «Une perspective aussi limitée ne permet pas une évaluation précise de leurs besoins, ni une appréciation adéquate de la précieuse contribution qu'ils apportent à la société», estime-t-il. D'où l'appel de l'archevêque à la nécessité de disposer de données «de haute qualité, opportunes et fiables» afin que les lacunes dans la protection des droits de l'homme pour ce segment de la population soient identifiées et comblées. Ces données sont d'«importance vitale», a rappelé l'observateur, car, comme l'a démontré la pandémie, elles représentent «un outil indispensable pour surveiller l'urgence sanitaire» auquel «des réponses spécifiques» peuvent être apportées.

    Pas de discrimination fondée sur l'âge

    Les pensées du prélat se sont ensuite portées sur le «triste tribut» que la Covid-19 a fait payer aux personnes âgées hospitalisées «dans les maisons de retraite et les établissements d'hébergement du monde entier». «Compte-tenu de cette terrible situation - a souligné l'archevêque - il est nécessaire de rendre compte avec précision des infections et des décès par coronavirus qui surviennent dans une telle situation, afin d'améliorer la surveillance au sein de ces centres». En ce qui concerne l'accès aux soins médicaux, le représentant du Saint-Siège s'est dit préoccupé par le fait que «les décisions relatives à l'allocation des ressources médicales, y compris les respirateurs artificiels, peuvent ou ont déjà été prises exclusivement en fonction de l'âge» des patients. C'est pourquoi «il est de la plus haute importance que les protocoles de santé soient guidés par des évaluations cliniques approfondies et par un engagement clair à sauvegarder les droits et la dignité de chaque personne» a relevé Mgr Jurkovič.

    La protection des personnes âgées, une ressource précieuse

    Ces derniers mois, a ajouté le diplomate du Saint-Siège, «toute une génération de personnes âgées» a payé très cher les conséquences de la pandémie, alors que cette génération constitue «la ressource la plus précieuse» pour la famille humaine, «en termes d'histoire, d'expérience et d'enseignement inestimable». Les personnes âgées, comme «racines et mémoire d'un peuple doivent être protégées ; leurs droits et leur dignité doivent être sauvegardés» a conclu le prélat

  • Une crise de foi jamais vue auparavant : l'éclairage du cardinal Eijk

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Fin du christianisme ?  Un cardinal analyse le cas des Pays-Bas

    S’il est bien un pays qui représente plus que tous les autres l’éclipse de la foi chrétienne en Occident, qui a été analysée de façon magistrale par l’historien Roberto Pertici dans le prédécent article, il s’agit bien des Pays-Bas.

    Jusqu’au début des années 1970, les Pays-Bas se distinguaient comme l’une des nations les plus chrétiennes, par la quantité des fidèles pratiquants et par son élan d’expansion.  En effet, 12% des missionnaires catholiques dans le monde étaient hollandais.

    Puis, très vite, ce fut l’effondrement.  À tel point qu’aujourd’hui, les Pays-Bas sont l’un des pays les plus déchristianisés d’Europe.  À peine un hollandais sur quatre déclare aujourd’hui appartenir à une Église catholique ou protestante, ou professer quelque foi que ce soit.  Sur une population de plus de 17 millions d’habitants, les catholiques qui se déclarent comme tels ont chuté à 3,5 millions et parmi eux, à peine 150.000 vont encore à la messe le dimanche, en grande partie des immigrés.  On ne compte plus les églises, aussi bien catholiques que protestantes, fermées et transformées en édifices profanes.

    Dernièrement, un livre qui vient de sortir en Italie aux éditions Ares donne la parole à un témoin de premier plan du cas hollandais.  Il s’agit d’une interview de l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Willem Jacobus Eijk, par Andrea Galli.  Celle-ci est particulièrement intéressante pour au moins deux raisons : tout d’abord pour la précision avec laquelle il identifie les causes de cet effondrement mais également pour la confiance qu’il place dans les premiers signes d’une renaissance, grâce au « petit reste » des fidèles « qui croient, qui prient, qui entretiennent un rapport personnel avec le Christ », malgré le fait que « quiconque trouve aujourd’hui le courage d’exposer la doctrine catholique, en particulier sur le mariage et l’éthique sexuelle, se fasse traiter de fou ».  En exergue sur la couverture du livre, figure cette inquiétante question de Jésus : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).  Mais le titre, « Dio vive in Olanda », exprime justement ce pari confiant sur le « petit reste » de croyants, sur le renouvellement des générations qui fait en sorte que la tempête révolutionnaire des années soixante et soixante-dix a fait place à « un caractère vraiment catholique, déjà dans la manière de célébrer la liturgie : ‘lex orandi, lex credendi’ ».

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  • Comment une poignée de main papale se transforme en "tournant extraordinaire" pour les militants LGBT

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    D'ACIAFRICA :

    Analyse : Comment une poignée de main papale est devenue un "tournant extraordinaire" pour les militants LGBT

    19 septembre 2020

    L'Avvenire, le journal officiel de la conférence épiscopale italienne, a rapporté le 16 septembre que le pape François "à la fin d'une audience" a salué un groupe d'une quarantaine de personnes, dont certaines s'identifient comme LGBT, avec leurs parents.

    Le pape a dit aux parents que "Dieu aime vos enfants tels qu'ils sont" et que "l'Eglise aime vos enfants tels qu'ils sont parce qu'ils sont enfants de Dieu". Bien qu'aucune des paroles rapportées du pape François ne soit nouvelle, ou ne pose de problème doctrinal, elles n'ont pas été confirmées par le Saint-Siège. Mais l'épisode a attiré l'attention des médias.

    Le blog espagnol "Religion Digital", dirigé par le prêtre catholique José Manuel Vidal, a offert sa propre version de l'épisode, en citant anonymement l'une des personnes qui ont rencontré le pape : "Dans le douloureux voyage que chacun de nous a fait en tant que croyant LGBT, j'avoue que je n'aurais pas imaginé que nous en serions arrivés à cette étape ; rencontrer en audience le Saint-Père". "Ce sont les mots d'un des représentants de l'association italienne Tenda di Gionata (Tente de Jonathan), de parents et d'enfants LGBT. Environ 40 de ses membres ont été reçus au Vatican hier", a écrit Religión Digital, suggérant que le groupe ait eu une réunion formelle et privée avec le pape. Le compte-rendu des événements sur le blog espagnol a été tweeté par le père James Martin, ce qui a généré un plus grand buzz médiatique.

    En fait, le groupe Tenda di Gionata n'a pas été reçu en audience privée, mais a été brièvement rencontré par le pape lors des salutations massives qui suivent ses audiences générales du mercredi. Au cours de cette rencontre d'une minute, Mara Grassi, vice-présidente de l'association, a présenté au pape François une traduction espagnole de la brochure "Genitori Fortunati" ("Parents chanceux"), un recueil d'expériences pour la plupart négatives que les parents de personnes s'identifiant comme LGBT ont eues avec l'église catholique. Les groupes ont également présenté au pape un T-shirt de couleur arc-en-ciel avec les mots "En amour, il n'y a pas de crainte", une citation de 1 Jean 4:18.

    La plupart des premiers reportages sur les paroles du pape François à Tenda di Gionata ont été réalisés par L'Avvenire ou le journal socialiste italien La Reppublica, qui ont tous deux interviewé Mara Grassi, une mère de quatre enfants, dont l'un, âgé de 40 ans, s'identifie comme homosexuel. Le reportage de La Repubblica comprenait des remarques de Grassi qui suggèrent que la doctrine de l'Église est arbitraire ou injuste. "Après avoir appris que mon fils était homosexuel, j'ai beaucoup souffert parce que les règles de l'Eglise me faisaient penser qu'il était exclu de l'amour de Dieu", a-t-elle déclaré.

    La version de L'Avvenire de la rencontre a été décrite par le journaliste Luciano Moia comme un événement historique. Moia a offert cette description de la rencontre : "Dans l'Église du Pape François, qui veut abattre les murs et construire des ponts d'acceptation et de compréhension, en particulier avec les personnes les plus fragiles et les plus marginalisées, la rencontre de ce matin est apparue à de nombreux parents comme un tournant extraordinaire, confirmant que ce qui est écrit dans certains documents ecclésiaux récents, de l'Amoris Laetitia au Rapport final du Synode des jeunes, peut vraiment être traduit dans la pratique pastorale". Moia, l'auteur du livre "Chiesa e Omosessualitá, Un'inchiesta alla luce del magistero di papa Francesco" (Église et homosexualité, une enquête à la lumière du Magistère du Pape François), est depuis longtemps rédacteur d'un encart mensuel dans le journal catholique officiel de la conférence épiscopale italienne. Il a été l'un des promoteurs du changement de la doctrine de l'Eglise catholique sur l'homosexualité telle qu'elle est exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, en particulier les concepts selon lesquels "les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés", et qu'ils sont "contraires à la loi naturelle, et donc, qu'en aucun cas, ils ne peuvent être approuvés".

    Les remarques rapportées par le pape mercredi ont été l'expression de la vérité la plus fondamentale de l'Église : que Dieu aime toutes les personnes, et que son amour n'est pas conditionnel. Ni ces remarques, ni sa brève conversation avec Tenda di Gionata, ne suggèrent une approbation des positions du groupe, un changement de la doctrine catholique, ou un "tournant" quelconque dans le ministère pastoral du pape. Les informations contraires peuvent en dire plus sur l'agenda des journalistes que sur l'Évangile proclamé par le pape François.

  • cdH requiem ?

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    Les passages d'élus cdH (2 à 3 élus sur 5 à Bruxelles) au MR semble confirmer le diagnostic de Claude Demelenne paru dans le Vif le 7 septembre dernier. Tant il est vrai que lorsque le sel a perdu sa saveur, il n'est plus bon qu'à être foulé au pied par les passants... (Mt 5, 13)

    De Claude Demelenne en carte blanche sur le site du Vif :

    Le CDH survivra-t-il jusqu'en 2030? (carte blanche)

    07/09/20 à 09:28

    Le CDH est le grand malade du paysage politique francophone. Tôt ou tard, il sera mangé tout cru par le MR de Georges-Louis Bouchez.

    En 2030, la Belgique fêtera ses 200 ans. Il y aura peut-être un absent de marque aux cérémonies officielles : le CDH. Le parti de Maxime Prévot est en effet au plus mal. Le pronostic vital est engagé. Relégué partout dans l'opposition, le CDH risque de sombrer définitivement lors du prochaines élections.

    La reconstruction, mission impossible

    Mis sur la touche par les futurs partenaires du gouvernement "Vivaldi / Avanti", le CDH a l'ambition de se reconstruire. C'est une mission impossible. Dans l'opposition, les humanistes tourneront en rond comme des lions en cage. Ils parviendront difficilement à se faire entendre. D'abord, à cause de leur compagnonnage envahissant avec le PTB. Celui-ci fera beaucoup de bruit sur les bancs de l'opposition. Le parti marxiste sortira la kalachnikov pour descendre les projets du gouvernement. Avec leurs petites carabines en bois, les cinq élus du CDH à la Chambre feront pâle figure.

    Si le CDH ramera dans l'opposition, c'est aussi parce que, sur le fond, il n'aura sans doute pas grand chose à reprocher au futur gouvernement. Celui-ci appliquera, pour l'essentiel, une ligne centriste qui a tout pour plaire au CDH. Maxime Prévot et ses troupes feront donc semblant de s'opposer à une politique fédérale qu'ils appliqueraient avec entrain si Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez ne leur avaient pas claqué la porte au nez.

    Un oiseau pour le chat

    Aujourd'hui, le grand parti centriste, en Belgique francophone, c'est le MR. Il n'y a pratiquement plus de place pour le CDH. C'est d'autant plus vrai depuis la percée de Sophie Wilmès. La toujours Première ministre s'est imposée comme une personnalité globalement centriste, tout sauf une politicienne de droite bornée. C'est une évidence, une part non négligeable des électeurs du CDH se sentent proches du libéralisme soft de Sophie Wilmès. Son éclosion rapide aggravera l'hémorragie pour le CDH. Bon nombre d'humanistes n'attendent qu'une chose : se jeter dans les bras accueillants de la "grande Sophie".

    Georges-Louis Bouchez a une occasion en or de réaliser son rêve : phagocyter le CDH à l'horizon 2024. Au plus tard, en 2030. Pour ce faire, il fera patte douce. Par delà ses foucades, il ne faut pas sous-estimer le président du MR. L'homme est un fin stratège. Il sent que le CDH n'est plus qu'un oiseau pour le chat. Si les libéraux veulent contester le leadership socialiste en Wallonie et à Bruxelles, ils doivent réussir l'opération "CDH requiem". Ils ne manquent pas d'atouts, dont le principal est sans doute le flou idéologique du parti humaniste à la recherche d'une identité de plus en plus introuvable.

    Quelle spécificité pour le CDH ?

    La chance du MR - et le problème existentiel du CDH - c'est qu'on ne discerne plus très bien quelle est encore la spécificité du parti de Maxime Prévot. Même sur la question de l'avortement, le CDH est un parti "ouvert" au débat. Il y a belle lurette qu'il n'est plus ce repaire de "cathos réacs" dénoncé jadis par les anti-calotins du PS (soulignement de belgicatho). Le CDH se dit "humaniste". Certes, mais tous les partis démocratiques ne sont ils pas "humanistes" ? Maxime Prévot a annoncé un changement de nom. Sans doute une condition nécessaire pour un hypothétique renouveau, mais elle est loin d'être suffisante.

    Un parti qui ne compte plus

    La dégringolade du CDH peut sembler injuste, car même affaibli, ce parti conserve dans ses rangs de nombreux élus de qualité, notamment à l'échelon local. Il n'empêche que le CDH apparaît désormais comme un parti de losers, un parti qui a fait son temps.

    Le CD&V a ajouté un clou au cercueil du CDH, en principe son parti-frère, en n'exigeant pas sa présence autour de la table de négociations pour former un gouvernement fédéral. Cette attitude du CD&V est tout à fait incompréhensible. A moins qu'elle n'acte définitivement la relégation du CDH au rang de parti poids plume de la scène politique, un parti qui ne compte plus et sur lequel plus personne ne compte pour construire la Belgique de demain. Et qui, tôt ou tard, sera mangé tout cru par le MR de Georges-Louis Bouchez.

  • Trente-sept pourcents des gènes humains ont une expression différenciée selon que l'on est homme ou femme

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    37 % des gènes humains ont une expression différenciée selon que l’on est homme ou femme

    Une étude vient de paraître dans la revue Science du 10 septembre, mettant en valeur les différences d’expression génétique entre les sexes, aboutissement de dix années d’efforts, 37 % des gènes humains ont une expression différenciée selon que l’on est un homme ou une femme. Health (NIH).

    Quand on pense génétique, on raisonne souvent selon l’absence ou la présence de tel ou tel gène. Or, les différences de phénotype et de nombreux facteurs biologiques (poids, maladies, vieillissement, taux de sucre dans le sang…) dépendent aussi étroitement de la façon dont les gènes sont utilisés par la cellule (épigénétique). Certains gènes restent ainsi souvent en grande partie inactivés. Ces variations d’expression sont appelées « transcriptome ». Un gène contient un code ADN pouvant être lu et transcrit en protéines fonctionnelles. Il génère pour cela un brin d’ARN à partir du code ADN, qui sert de guide pour fabriquer la protéine. Plus le gène est actif, plus il produit d’ARN et donc de protéines. C’est la quantité et la qualité de l’ARN que l’on appelle transcriptome et qui est utilisé pour mesurer l’activité des gènes.

    Ainsi, les différences entre les sexes, communément attribuées aux hormones et aux chromosomes sexuels, seraient en grande partie dues à ce fameux transcriptome. 37 % des gènes humains ont une expression différenciée selon que l’on est un homme ou une femme.

    Les scientifiques ont découvert 58 liens inédits entre l’expression génétique et des caractéristiques des individus, comme la pression sanguine, le taux de cholestérol ou le risque de cancer du sein. Le gène CYP450, qui influe sur l’assimilation des médicaments humains dans le foie, s’exprime ainsi de manière différenciée selon le sexe dans de nombreux tissus. Cela pourrait expliquer pourquoi certains médicaments sont plus efficaces chez l’homme que la femme (ou vice versa). Chez les femmes, la régulation génétique du CCDC88 est fortement associée à la progression du cancer du sein, et l’activité du gène HKDC1 est corrélée au poids de naissance (en modifiant le métabolisme du glucose dans le foie de la femme enceinte). Chez les hommes, la régulation génétique du DPYSL4 est associée au pourcentage de graisse corporelle et celle du CLDN7 au poids de naissance. Les chercheurs ont également identifié un lien entre l’expression du gène C9orf66 et la calvitie masculine.

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  • Les évêques espagnols vent debout contre la légalisation de l'euthanasie

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    Du site canadien d'information religieuse Présence :

    Les évêques espagnols fustigent le projet de loi sur l'aide à mourir

    Agence Catholic News Service

    17 septembre 2020

    La législation sur l'euthanasie qui prend la direction du Sénat espagnol en vue de son adoption serait une «défaite pour la dignité humaine» et affirmerait une «vision égocentrique» de la vie qui propose la mort comme solution à ses problèmes, a déclaré la conférence épiscopale espagnole.

    Insister sur le droit à l'euthanasie est typique d'une vision individualiste et réductionniste de l'être humain et d'une liberté détachée de toute responsabilité, a écrit le comité exécutif de la conférence dans une déclaration publiée le 14 septembre.

    Les médias espagnols ont rapporté qu'un sondage a révélé que jusqu'à 87% du public est favorable à une loi sur l'euthanasie, avec environ 70% des médecins en faveur d'un changement de la loi.

    Les législateurs espagnols se préparent à un vote final sur la loi controversée qui ferait de l'Espagne le quatrième pays européen à légaliser le suicide médicalement assisté après la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

    La décision de voter sur la proposition de loi, a déclaré la conférence des évêques, «est une mauvaise nouvelle, car la vie humaine n'est pas une marchandise à la disposition de quiconque».

    Les évêques espagnols ont également fait valoir que la légalisation de l'euthanasie exacerbera la hausse du taux de suicide dans le pays et ne contribuera pas à souligner à ceux qui sont tentés par le suicide que la mort «n'est pas la bonne solution».

    Actuellement, le suicide assisté est puni en Espagne d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison. Une personne dont on découvre qu'elle a été directement impliquée dans la mort d'une autre personne peut être accusée d'homicide et condamnée à une peine de prison pouvant aller jusqu'à dix ans.

    Le projet de loi permettrait aux adultes atteints d'une maladie en phase terminale et à ceux souffrant d'un handicap grave et chronique de demander une aide à la mort assistée auprès du système de santé public.

    La médecine ne devrait pas être utilisée pour mettre fin à la vie, mais pour guérir, soigner, soulager et consoler ceux qui approchent de leurs derniers jours, ont déclaré les évêques. Ils ont exhorté les législateurs à opter plutôt pour la médecine et les soins palliatifs, qui «visent à humaniser le processus de la mort et à accompagner les personnes jusqu'à la fin».

    «Nous plaidons pour une législation adéquate en matière de soins palliatifs qui réponde aux besoins actuels qui ne sont pas pleinement satisfaits. La fragilité que nous connaissons en ce moment constitue une opportunité de réfléchir sur le sens de la vie, les soins fraternels et le sens de la souffrance et de la mort», ont déclaré les évêques.

    Le «oui» à la dignité de la personne, plus encore dans les moments de plus grande impuissance et fragilité, nous oblige à nous opposer à cette loi qui, au nom d'une mort présumée digne, nie à la racine la dignité de toute vie humaine, ont-ils ajouté.

    Deux cardinaux se sont également prononcés individuellement contre cette proposition.

    Le cardinal Antonio Cañizares Llovera de Valence a déclaré que le gouvernement était devenu l'ennemi de la société au lieu d'être son protecteur, tandis que le cardinal Carlos Osoro Sierra de Madrid a déclaré que la législation représentait la «trahison de la vie».

    «Avez-vous perdu la tête?» a tonné le cardinal à l’intention des politiciens dans une déclaration publiée sur le site web de l'archidiocèse de Valence.

    Le cardinal Cañizares a déclaré qu'il n'avait pas souhaité intervenir en politique mais a insisté sur le fait que sa responsabilité pastorale en tant qu'évêque «ne me permet pas de me taire».

    Junno Arocho Esteves, avec la collaboration de Simon Caldwell

  • La culture de mort à son top niveau en Angleterre et au Pays de Galles

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    De Vatican News :

    Record d’IVG au Royaume-Uni : les évêques appellent à mieux soutenir les mères

    Le Royaume-Uni enregistre un chiffre record des avortements : l’on en recense 109 836 depuis six mois, soit une augmentation de 4 000 par rapport à 2019, pour la même période. Les évêques britanniques ont réagi.

    La conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles exprime «tristesse et regrets profonds» dans un communiqué publié sur son site internet, au sujet du nombre record d’avortements au Royaume-Uni.

    Selon les données publiées en juin dernier par le ministère de la santé et de la protection sociale, 109 836 avortements ont été pratiqués sur des résidentes britanniques et galloises au cours des six premiers mois de l'année (confinement inclus), ce qui représente une augmentation de plus de 4000 IVG par rapport à 2019, pour la même période.

    «Il est extrêmement décevant qu'autant de mères aient eu le sentiment de ne pas pouvoir poursuivre leur grossesse; nous espérons que les femmes recevront le soutien réel dont elles ont besoin pour avoir des enfants, quelles que soient les circonstances», font savoir les évêques.

    Ce chiffre est le plus élevé jamais atteint au Royaume-Uni, où l'avortement est légal depuis 1967. Selon l'Institut Iona, qui promeut le rôle de la famille dans la société et qui qualifie ce bilan semestriel de «choquant», un enfant sur quatre est avorté.

  • France : le combat des écologistes contre les racines culturelles

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    Une tribune de Xavier Patier sur Aleteia.org :

    Le déracinement, nouvel idéal écologique ?

    FredP / Shutterstock
    Un sapin de Noël devant la cathédrale Saint-André, à Bordeaux.
     
     
    Depuis quelques semaines, de nombreux Français se demandent quelle mouche a piqué les nouveaux maires verts de nos grandes villes qui semblent s’être lancés dans un concours de masochisme. Le maire écologiste de Lyon s’en prend au tour de France, évènement cycliste et populaire qu’il semble détester précisément parce qu’il est cycliste et populaire, alors que nous pensions que le vélo et le peuple avaient les verts avec eux.

    Le maire écologiste de Bordeaux s’en prend au sapin de Noël, élégamment qualifié d’ « arbre mort », mot funeste pour dénigrer la tradition vivante qui met un peu de vert dans le noir de nos villes en décembre. Et, cerise sur le gâteau, Laurent Hénart, qui était jusqu’à il y a quelques semaines maire de Nancy, et n’est pas écologiste mais reste toujours président des Radicaux, vient de proposer de supprimer parmi les fêtes chômées le lundi de Pâques, le jeudi de l’Ascension, le 15 août et la Toussaint. Une seule de nos « fêtes d’obligation », celle de Noël, est pour l’instant épargnée par Laurent Hénart, peut-être parce que le la suppression du sapin est pour lui une première étape.

    Anticléricalisme d’un autre âge

    Laurent Hénart, on peut le comprendre : il y a dans son souci d’éradiquer les traces du catholicisme quelque chose d’antique et de réconfortant, un relent de cette France à chapeau haut de forme et à barbichette du temps jadis qui bouffait du curé à la chambre des députés, comme si l’Église représentait encore un danger pour lui et ses amis, et comme s’il existait encore une armée de curés à se mettre sous la dent. La vérité est qu’il n’y a plus beaucoup de curés en France et que Laurent Hénart n’y a plus beaucoup d’amis.

    Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition.

    Bientôt, notre vocation chrétienne ne sera signalée que par les reliquats sporadiques d’anticléricalisme qu’elle suscite. Tout cela ne nous émeut pas beaucoup, nous qui croyons que l’Église du Christ ne mourra pas. Les forces du Parti radical ne l’emporteront pas sur elle, le Christ nous l’a promis, et c’est ce qui chagrine le président des Radicaux. Il s’en prend aux vacances non pas parce qu’elles sont improductives, mais parce qu’elles sont religieuses. Rien de neuf. Rien d’alarmant.

    La haine de soi

    Mais les sapins, mais les vélos ! Cachez-moi ce sapin que je ne saurais voir ! Rangez-moi ces vélos ! Ce syndrome municipal a un nom : il s’appelle la haine de soi. Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition. Ces écologistes veulent nous empêcher d’être heureux. Maurras rêvait de débarrasser le message catholique du « venin du magnificat ». Les ayatollahs verts rêvent de débarrasser Laudato si’ du venin de la joie. Leur obsession écologique est à ce point forcenée que pour finir l’écologie n’a plus grand chose à voir avec elle. Ce qu’ils veulent, c’est des coupables à punir. Les coupables, c’est nous. Voilà des mandatures qui promettent d’être gaies.