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Société - Page 265

  • La furie islamiste fait des victimes chrétiennes en Indonésie

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    De Marie Duhamel sur Vatican News :

    Indonésie : l’Église condamne l’attaque perpétrée contre des chrétiens sur l’île de Sulawesi

    Les extrémistes islamistes du Mujahidin Indonesia Timur, liés au groupe État islamique, sont soupçonnés d’avoir tué de manière extrêmement brutale quatre chrétiens dans un village isolé de l’île de Sulawesi vendredi dernier. Les catholiques ont exprimé leur soutien aux victimes et aux autorités pour que soit éradiqué le terrorisme et défendue l’unité au sein du plus grand pays musulman au monde.

    Vendredi matin, plusieurs hommes armés de sabres et d'armes à feu sont arrivés dans le village isolé de Lewono Lembantongoa, dans le centre de l'île de Sulawesi. Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de maisons, y compris à un lieu de prière, et ont tué quatre hommes, des membres de l’Armée du Salut. L’un d’eux a été décapité, un autre brûlé vif.

    L’Armée du Salut a confirmé ce bilan sur twitter et appelé à la prière par la voix de son directeur international, le général Brian Peddle: «J’appelle tous les salutistes à prier pour chaque personne qui a été affectée, pour le témoignage continu de notre peuple et pour la guérison dans les communautés. Je demande à notre communauté mondiale de se joindre à nous dans cette prière et je crois que lorsque la paix trouvera sa place, le mal sera vaincu. En tant que général, j’assure notre peuple en Indonésie de notre profond amour et de nos prières».

    Prière pour la paix, appel à l'harmonie

    La communauté catholique du pays, elle aussi sous le choc après ce massacre, assure de sa prière et de sa profonde solidarité les communautés touchées par le terrorisme et, en ce temps de l'Avent, promet d'intensifier sa prière pour la paix.

    Dès le lendemain de l’attaque, l'Organisation des femmes catholiques indonésiennes, l'Association des intellectuels catholiques et l'organisation de la Jeunesse catholique ont fait part de leur consternation et de leur préoccupation. Ils ont demandé aux institutions de réagir et à l’ensemble de leurs concitoyens de «briser la chaîne de la violence et de l'intolérance» pour «sauver la nation de dangereux actes de terreur».

    Dans un message publié hier, le président de la conférence épiscopale et archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et «encourage vivement toutes les parties sociales à tisser de bons rapports interreligieux et à cultiver le dialogue, la coexistence et l'harmonie», des caractéristiques typiques de la culture du peuple indonésien dans le respect de la devise nationale ‘unité dans la diversité’, souligne l’agence Fides.

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  • Les évêques de Belgique et le lockdown : plus mou que ça...

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    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Communiqué de presse :

    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de l’Arrêté Ministériel du 29 novembre qui prolonge jusqu’au 15 janvier 2021, le lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte.

    Les Évêques expriment à nouveau leur solidarité par rapport aux mesures du Gouvernement pour contrer la pandémie, éviter un maximum de victimes et soulager la pression sur notre système de santé.

    Les Évêques tout comme de nombreux croyants, ressentent toutefois ce lockdown des célébrations religieuses publiques dans les églises, comme une limitation au vécu de leur foi.

    Les Évêques veulent reprendre le dialogue avec les services gouvernementaux compétents pour se concerter sur la reprise des célébrations religieuses publiques, reprise encadrée de protocoles qui garantissent une sécurité maximale.

    Les Évêques réitèrent leur appel aux responsables des paroisses pour une ouverture maximale des églises durant le lockdown. Les croyants y seront les bienvenus, seuls ou entourés de leur bulle familiale, pour une prière individuelle, un moment de réflexion ou de contemplation, pour allumer une bougie ou offrir un don pour les plus démunis.

    Ils demandent également aux responsables des paroisses de permettre une visite de la crèche dans l’église, les jours de Noël, ce dans le respect des mesures de protection contre le Covid-19. Et en particulier, d’être solidaires vis-à-vis de ceux qui traversent une période particulièrement difficile, suite à la crise actuelle.

    Même en lockdown, restons en communion.

    Le Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    SIPI – Mardi, 1er décembre 2020

    Ce communiqué ne satisfera sans doute pas l'auteur de ce coup de gueule publié par L'Avenir (courrier des lecteurs) :

    Où sont les évêques ?

    Le concile Vatican II a, dans de nombreux textes, identifié l’évêque et décrit son rôle éminent à travers de nombreux titres : successeur des apôtres, héraut de la foi catholique, témoin du Christ parmi les hommes, pasteur du troupeau chargé du soin habituel et quotidien de ses brebis. Il doit assurer la présence du Christ parmi les croyants. Grand-prêtre du troupeau, il est le promoteur et le gardien de toute vie liturgique et sacramentelle.

    C’est en raison de ces responsabilités sacrées que l’archevêque de Paris, suivi par d’autres collègues fermement décidés à désobéir, a fustigé, à l’instar des prophètes, sans ménagement, les autorités publiques qui voulaient limiter à trente le nombre de participants à l’eucharistie. La dénonciation a été si vive que le Conseil d’Etat a prié le gouvernement français de revoir sa copie.

    En Belgique, l’ordre et le silence règnent. Aucun héraut n’a élevé la voix. Aucun témoin du Christ n’a bousculé les caciques qui barrent l’entrée du temple. Aucune demande ou protestation n’a été émise contre l’interdiction scandaleuse, injustifiable de tout culte. Aucun pasteur n’a guidé le troupeau affamé, l’eucharistie paraissant sans doute moins essentielle que les commerces non essentiels ou le toilettage des chiens.

    Où sont les évêques ? En France.
    C. Callens
  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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  • La piété populaire crée «un espace de rencontre avec Jésus-Christ et une manière d'exprimer la foi de l'Église»

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    De Alessandro Gisotti sur Vatican News :

    Les Papes et la piété populaire: la foi des simples, un atout pour l’Eglise

    Vatican News se fait l’écho ici d’un article paru dans Donne, Chiesa, Mondo, le supplément féminin mensuel de l’Osservatore Romano, quotidien du Saint-Siège. Ce texte porte sur la piété populaire dans le magistère des Papes de Paul VI à François.

    Le Pape François marche seul, le pas lent empreint de souffrance, dans les rues du centre de Rome. Il se rend à l’église de San Marcello al Corso, où se trouve un crucifix datant du XIVe siècle que les Romains considèrent comme miraculeux depuis plusieurs générations. Personnes ne l’attend ou ne le salue sur le bas-côté de la rue. Nous sommes en pleine période de confinement. Seuls quelques agents de la gendarmerie l’accompagnent. Une «procession» solitaire qui, de ce fait, acquiert une force symbolique extraordinaire.

    Ces deux images, qui ont émergé en cette période dramatique de pandémie, resteront probablement à l’esprit de millions de personnes.

    Pour François, la dévotion populaire est un acte d’évangélisation

    Il faut noter que ces deux moments, si intenses spirituellement, sont liés à cette dévotion populaire chère au Pape François. Le premier geste public de l’évêque de Rome après son élection fut de rendre hommage à la Vierge dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il est retourné des dizaines de fois pour placer ses voyages apostoliques sous sa protection. Cette dévotion vient de loin. Depuis ses années de ministère à Buenos Aires en Argentine, Jorge Maria Bergoglio a toujours valorisé la dévotion des simples. Pour le futur Pape, marcher avec le Peuple de Dieu vers les sanctuaires – et en particulier celui de la Vierge de Lujan- a toujours été un mode privilégié pour que les pasteurs sentent l’odeur des brebis, comme cela se doit pour tous les bons pasteurs. Cette manière de se mettre en chemin avec le peuple pour participer à des manifestations de piété populaire est, selon l’expérience de Jorge Maria Bergoglio, autant un acte d’évangélisation qu’une impulsion missionnaire.

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  • La Pologne et la Hongrie unissent leurs forces contre l'ingérence de l'Union Européenne

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova bussola Quotidiana :

    La Pologne et la Hongrie unissent leurs forces contre l'ingérence de l'UE

    29-11-2020

    L'UE attaque la Hongrie et la Pologne, contre l'esprit des traités. Le Parlement européen veut imposer des "droits LGBT" à la Hongrie et conteste l'interdiction de l'avortement eugénique en Pologne, toutes questions de compétence nationale. Les deux pays d'Europe centrale unissent leurs forces, dans le cadre du pacte de Budapest, afin d'être respectés par Bruxelles. Et Orban répond de façon appropriée à Soros, le grand souffleur de l'UE...

    Morawiecki e Orban
    L'Europe est aujourd'hui en plein désarroi. Il n'y a plus de respect en Europe, ni pour la loi, ni pour le bon sens, et même des rébellions contre les États membres sont financées : c'est le suicide parfait. On sait que la Pologne et la Hongrie sont dans la ligne de mire de Bruxelles depuis des mois, la pandémie anti-chrétienne envers tout gouvernement élu par les personnes qui se soucient de la bonne politique du bien commun chrétien, à commencer par la protection de la vie et de la maternité. Les attaques furieuses contre Varsovie et Budapest que nous avons commentées ces dernières années, ces derniers mois et ces dernières semaines se sont répétées à l'envi au cours de la semaine passée, dépassant toutes les limites, avec une fureur aveugle irrationnelle et suicidaire. C'est ainsi que l'Europe agit envers la Pologne et la Hongrie, en pensant que le sacrifice de ces pays peut résoudre la crise existentielle dont elle souffre. Nous avons parlé de la tentation de violer les traités européens eux-mêmes afin de sanctionner les deux pays chrétiens. Cette semaine, c'était au tour du Parlement européen de sonner la charge, après une première réunion pour demander une nouvelle médiation (faillite) sur le budget pluriannuel et ses liens avec l'État de droit avec la Commission et la présidence allemande, une horde de députés socialistes, libéraux, populaires, verts et de gauche s'est abattue sur la Pologne et la Hongrie avec deux résolutions.

    Un instrument non contraignant mais très significatif du climat terroriste européen, la résolution n°. 2790 du 13/11/2020 "sur l'impact des mesures liées à COVID-19 sur la démocratie, l'Etat de droit et les droits fondamentaux" confirme la grave violation des compétences de l'Union perpétrée par le Parlement, mais va également plus loin dans le sens explicite de la revendication de privilèges pour les LGBTI : "l'égalité d'accès aux soins de santé... est potentiellement menacée en raison des mesures prises pour arrêter la propagation de COVID-19...en particulier pour les groupes de personnes en situation de vulnérabilité, les personnes LGBTI+...tous les migrants, y compris les sans-papiers, les demandeurs d'asile, les réfugiés et les minorités ethniques et autres". La recommandation du Parlement qui en résulte (paragraphe 17) "invite les États membres à poursuivre leurs efforts pour combattre l'homophobie et la transphobie, car la pandémie a exacerbé la discrimination et les inégalités dont souffrent les personnes LGBTI+". La même résolution réitère le mantra du mensonge du siècle, répété à la manière de Goebels, dans l'espoir qu'il sera accepté comme vérité : le droit à l'avortement. Elle invite "les États membres à garantir effectivement l'accès aux droits sexuels et reproductifs (DSSR), en particulier l'accès à la contraception, y compris la contraception d'urgence, et l'aide à l'avortement ... les consultations en ligne et l'accès à l'avortement pharmacologique précoce à domicile". Il est dommage qu'avec ces documents, le droit européen et les traités européens soient déchiquetés. En fait, il n'existe pas de compétence européenne dans ces domaines et, par exemple, l'article 35 de la Charte de Nice mentionné dans la résolution, reconnaît au contraire la compétence exclusive des États dans le domaine de l'accès aux soins de santé préventifs et de l'obtention de traitements médicaux.

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  • Prévention sanitaire anticovid: le Conseil d’Etat Français casse la limite d’accès aux messes à 30 personnes imposée par Macron

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    La décision du Conseil d'État est reçue sans triomphalisme par l'épiscopat mais une délégation d'évêques est attendue en soirée à Matignon par Jean Castex pour négocier une jauge enfin réaliste. Voici le commentaire publié par Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro:

    Guénois XVM657622a2-2ce6-11eb-abce-328b047af70c.jpg« C'est à l'heure où la plupart des catholiques sont à la messe, dimanche matin 29 novembre, à 10h30, que la nouvelle du Conseil d'État cassant la limite imposée par le gouvernement de 30 personnes par messe, est tombée.

    Le Conseil d'État donne trois jours à l'exécutif pour revoir cette jauge à la hausse mais sans préciser aucun chiffre sinon que le nombre de fidèles devra être «strictement proportionné» à la situation particulière des établissements de culte.

    La conférence épiscopale qui avait saisi le Conseil d'État sur ce point sera reçue ce dimanche à 18 h par le premier ministre Jean Castex pour voir comment mettre concrètement cette décision en oeuvre. Les évêques demande une occupation à 30 % des capacités des Eglises.

    À LIRE AUSSI :Cérémonies religieuses : le Conseil d'Etat casse la jauge des trente fidèles

    «Pas de triomphalisme», a aussitôt commenté au Figaro Vincent Neymon, porte-parole des évêques : «Le droit est rétabli, la raison est reconnue, nous sommes heureux que le juge ait ramené de l'intelligence dans ce dossier. C'est aussi très heureux pour les catholiques. Ils vont pouvoir, même contraints par une limite, retourner à la messe avec moins de tension. Le protocole proposé depuis le début par l'Eglise et qui sera à nouveau demandé ce soir à Matignon, c'est un tiers de fidèles par lieu de culte accompagné de toutes les précautions sanitaires connues.»

    Beaucoup de paroisses n'ont d'ailleurs pas attendu le jugement pour permettre, samedi soir et dimanche, dans la limite de ce tiers de la surface, l'accès des fidèles, tout en développant une forte vigilance lors des célébrations pour le respect des mesures sanitaires habituelles.

    En attendant ce que le premier ministre décidera, le jugement du Conseil d'État détend toutefois l'atmosphère. La mesure des «30 fidèles par messe» quelle que soit la surface de l'église ne pouvait pas, en effet, être respectée d'après les évêques et les prêtres, pour la raison qu'ils estimaient ne pas pouvoir appliquer concrètement cette règle demandée par le président de la République et confirmée par le premier ministre.

    Souci de concertation

    L'Église catholique insiste cependant depuis le début de cette confrontation sur son souci de «concertation» avec l'autorité publique et son refus absolu de faire de la messe un enjeu politique.

    D'où l'enjeu du rendez-vous à Matignon dimanche soir. Dans son communiqué officiel, la conférence des évêques explique : «le juge des référés du Conseil d'État a retenu le caractère disproportionné de la mesure gouvernementale qui limitait à 30 le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses dans les lieux de culte, en relevant qu'il n'y avait pas de justification à cette interdiction absolue et générale « alors qu'aucune autre activité autorisée n'est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause ».

    Les évêques précisent : « Ce soir, à l'occasion de leur rencontre avec le Premier ministre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la CEF et archevêque de Reims, Mgrs Dominique Blanchet (évêque de BelfortMontbéliard), et Olivier Leborgne, (évêque d'Arras), vice-présidents de la CEF, Mgr Dominique Lebrun (archevêque de Rouen), membre du Conseil permanent et Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise) rediront leur souhait que soit acté, dans les trois jours qui ont été impartis au gouvernement par la décision du juge des référés du Conseil d'État, l'adoption d'une jauge réaliste, comme le prévoyait le protocole sanitaire qu'elle avait déjà présenté.

    La conférence des évêques observe enfin que «le droit a ainsi été rétabli et que la raison a été reconnue. Elle souhaite pour autant que le recours judiciaire reste l'exception dans un réel dialogue dont elle attend la reprise. «

    À Paris, l'archevêque, Mgr Michel Aupetit, qui avait aussi exercé un recours au Conseil d'État, au côté de la conférence des Évêques de France, «se réjouit que soit ainsi reconnu en justice le caractère manifestement illégal de la décision qui avait été prise par le gouvernement, au mépris de la concertation intervenue.»

    Pour sa part l'archevêque de Rennes, Mgr Pierre d'Ornellas, confie: «Le Conseil d'État reconnaît que la liberté de culte n'est pas une liberté comme les autres. Comme s'il reconnaissait que la dimension spirituelle et religieuse est une dimension particulière à respecter dans toute société, et en l'occurrence la nôtre».

    Enfin l'association de laïcs «Pour la messe» qui fut très active dans la défense de la liberté de culte en portant au président de la République une pétition de plus de 100 000 signatures demandant le rétablissement du culte et qui avait aussi déposé un recours au Conseil d'État, a assuré «se réjouir de la décision du Conseil d'État qui met fin à la jauge absurde, inadaptée et méprisante de 30 personnes pour assister à la messe. Cette décision du Conseil d'État vient sanctionner une restriction incohérente et discriminatoire.»

     L'association « Pour la messe » appelle le président de la République et son gouvernement à «cesser le mépris dont ils font preuve depuis le début de cette crise sanitaire et à considérer la foi des croyants pour ce qu'elle représente : un trésor pour chacun et un facteur d'équilibre pour la société tout entière. »

    Ref. Cérémonies religieuses : le soulagement de l'Église de France

    Pour mémoire, en Belgique, toutes les messes publiques demeurent interdites et l’Episcopat n’est demandeur de rien : par esprit de mortification chrétienne, il invite les fidèles à pratiquer le jeûne eucharistique en attendant les prochaines instructions de l’Etat prévues, au mieux, pour la mi-janvier - à moins que, comme pour Noël, le comité de concertation interfédéral passe, une fois encore sans un mot, les cultes par pertes et profits ?

    JPSC

  • La liberté de consommation doit-elle l'emporter sur la dimension spirituelle et relationnelle ?

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    De Valerio Aversano, enseignant, en opinion sur le site de la Libre :

    Le besoin de sens à l'époque du coronavirus : n’est-ce pas essentiel ?

    Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir.

    "La situation liée au Covid est pire que ce que rapportent les médias." C’est du moins ce que me disait ma sœur, médecin dans un hôpital de Milan, en février dernier. J’avoue que j’avais alors réagi avec scepticisme à cette annonce, la jugeant exagérée. Je me suis cependant vite rendu compte que j’avais tort. Entre-temps, notre vie a changé. Après neuf mois, nous vivons un second confinement. Les nouvelles mesures prises pour faire face à l'urgence sanitaire semblent moins restrictives en termes de mobilité, mais les conséquences en sont tout aussi dramatiques pour tout un chacun. Cette situation d’exception nous amène à nous interroger quant au choix des bien jugés "essentiels" en ces temps de confinement.

    Dans un article publié sur le site de la VRT, le théologien de la KULeuven Hans Geybels soulève certaines questions quant à l’interdiction des services religieux. Actuellement, seules 4 personnes sont autorisées à assister aux mariages, tandis que les funérailles doivent être limitées à 15 personnes. Dans le même temps, nos supermarchés restent ouverts et accueillent quotidiennement beaucoup plus de monde, quoique dans le respect des règles sanitaires. Cette prévalence apparente de la liberté de consommation sur la dimension spirituelle et relationnelle, de l’être humain doit nous faire réfléchir. Peut-être avons-nous oublié que l’"homme ne vit pas que de pain", comme le rappelle si justement Hans Geybels dans son article. Les gens vivent de relations, aiment et essaient d’être heureux. Il ne s’agit donc pas de comparer les églises et les Colruyt, mais plutôt de comprendre qu’en cette époque marquée par l’incertitude quant à l’avenir, "les églises - et tout ce qu’elles représentent - sont tout aussi nécessaires que les Colruyt".

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  • Rendre le cours de religion facultatif ?

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    D'Armand Beauduin, Directeur général honoraire du SEGEC, en opinion, sur le site de la Libre :

    Facultatif, le cours de religion ?

    Il serait dommage d’abandonner les élèves à l’analphabétisme du fait religieux. Car “qui ignore d’où il vient, ignore où il va” nous rappelle Hannah Arendt.

    Le débat est relancé, prudemment comme cela s’impose, sur l’avenir du cours de religion et de morale. Rendre l’offre religion/morale facultative, je ne suis pas certain que ce soit constitutionnel mais je suis certain que l’effacement de la religion catholique de la grille-horaire ne convient pas à l’enseignement catholique et à l’exercice de sa liberté. La proposition est davantage traitée en opportunisme politique que sur le fond, en négligeant les effets induits sur l’analphabétisme religieux, dénoncé en France par le rapport Debray, ainsi que sur l’approche scolaire avec ses exigences critiques. Ce sera une occasion manquée de contribuer à la formation spirituelle des jeunes, si occultée par la société matérialiste et consumériste.

    Un dialogue entre foi et raison

    Il est en effet préjudiciable de laisser sombrer dans l’ignorance la complexe histoire du fait religieux et du fait chrétien, religion de la “sortie de la religion”. C’est ignorer d’où nous venons. Et “qui ignore d’où il vient, ignore où il va” (Hannah Arendt).

    Certes, la philosophie des Lumières a interrogé à juste titre les certitudes des religions. Le développement des sciences les a rendues plus modestes dans leurs lectures des origines du monde et de l’homme. Mais ce n’est pas sans tenir en elles quelque chose de l’héritage des religions. La philosophie de Kant et ses trois questions philosophiques en sont un exemple. Que puis-je savoir ? Que dois-je faire, en commençant par la règle d’or retrouvée dans toutes les religions : “ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils vous fassent”? Que puis-je espérer ? Kant savait ce qu’il devait au récit mythologique de la Genèse, à ses classifications, son intuition que le monde n’est pas Dieu et que Dieu n’est pas le monde. Hegel savait aussi ce que sa pensée devait à l’avènement de la vie de l’esprit dans le long récit biblique, depuis nos lointaines origines jusqu’au Nouveau Testament. Ainsi, “les lumières de la raison ne vont pas sans les lumières de la religion” (J.M. Ferry).

    À vrai dire, il en va de cette manière dans la philosophie des Grecs, chez les pré-socratiques, chez les disciples de Socrate, Platon et Aristote, et dans leur dépassement des imaginaires de la mythologie. Et pour me limiter au judéo-christianisme, il faut rappeler comment les juifs d’Alexandrie, Philon, se sont évertués à transcrire le récit biblique en leçons de sagesse. Les premières communautés chrétiennes, déjà chez Jean, puis les Pères de l’Église grecs et latins, déjà chez Justin au IIe siècle, se sont présentés comme philosophes et ont tenté de redire ce qu’ils tenaient de l’événement fondateur de la Pâque juive et de la Pâques chrétienne dans les catégories platoniciennes chez les Grecs, dans les catégories stoïciennes davantage chez les Latins.

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  • Ces mères qui "louent un tueur à gages"; une lettre du pape François contre l'avortement

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    Ces mères qui "louent un tueur à gages". Une lettre du pape François contre l'avortement
    Lettera

    Il n'y a pas que la lettre que Francesco a écrite à la famille de Diego Armando Maradona. Quelques jours auparavant, le pape avait écrit une autre lettre à destination de l'Argentine, mais les grands médias ont pris soin de ne pas la mettre en avant.

    Il s'agit de la lettre manuscrite reproduite ci-dessus et traduite ci-dessous mot pour mot :

    *

    22.11.20

    Mme Victoria Morales Gorleri

    Chère Vicky,

    Merci beaucoup pour votre message et la lettre des dames. Ce sont vraiment des femmes qui savent ce qu'est la vie. Veuillez leur dire pour ma part que j'admire leur travail et leur témoignage, que je les remercie du fond du cœur pour ce qu'ils font et qu'ils continuent à aller de l'avant. La patrie est fière d'avoir des femmes comme ça.

    Quant au problème de l'avortement, nous devons garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'une question essentiellement religieuse mais d'une éthique humaine, préalable à toute confession religieuse. Et il est juste de se poser les deux questions suivantes : est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ?

    Merci pour tout ce que vous faites. N'oubliez pas de prier pour moi, je le fais pour vous.

    Salutations à votre mari et à vos enfants.

    Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge vous protège. Fraternellement,

    Francisco

    Morales

    Le destinataire de la lettre est une parlementaire catholique argentine (sur la photo) qui avait transmis au pape François l'appel d'un groupe de "mujeres de las villas", un réseau de femmes des quartiers populaires de Buenos Aires qui luttent depuis 2018 pour la protection des enfants à naître et qui sont aujourd'hui plus engagées que jamais contre la loi de légalisation totale de l'avortement, soutenue au parlement par l'actuel gouvernement péroniste.

    La lettre de ces mères au pape est reproduite intégralement dans un article du journal argentin "La Nación" qui donne d'autres informations sur la bataille en cours, notamment une marche pour la vie prévue pour le samedi 28 novembre, qui aura lieu à Buenos Aires devant le Palais des Congrès.

    En Italie, les marches de la vie jouissent d'une mauvaise réputation et ne semblent pas être appréciées même à l'intérieur des murs du Vatican. Et des mots comme ceux de Francis dans sa lettre aux femmes argentines seraient sûrement vitupérés et moqués s'ils se retrouvaient devant un tribunal de la télévision.

    Mais comme pour Maradona, des miracles se produisent pour l'image publique de François. Lorsque ce pape dit quelque chose qui sort de l'ordinaire, la surdité survient comme par enchantement.

    Sur Vatican News : Argentine: le Pape salue l'engagement d'un collectif de femmes contre l'avortement

  • Belgique : enquête sur des euthanasies illégales

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    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Enquête pour euthanasies illégales en Belgique

    24/11/2020

    Le parquet de Louvain mène actuellement une information judiciaire au sujet d'une dizaine d'euthanasies suspectées d'avoir été réalisées de manière illégale.

    Bien que l'enquête soit ouverte depuis maintenant plus d'un an, une lettre anonyme récemment transmise au quotidien flamand De Standaard vient seulement de dévoiler l'existence de celle-ci. Ce courrier est rédigé par les membres de la famille d'une personne dont l'euthanasie, réalisée il y a deux ans, est considérée comme suspecte aux yeux de la justice. La famille n'était pas au courant de tels soupçons jusqu'à ce qu'elle soit interrogée dans le cadre de l'enquête. Les personnes visées sont deux médecins généralistes ayant effectué ces euthanasies dans le cadre de leur pratique en cabinet privé.

    Le parquet de Louvain préfère ne pas communiquer à ce stade, et réserve ses déclarations pour l'issue de l'enquête. Selon la famille, le dossier concerne plus d'une dizaine d'euthanasies, considérées comme de possibles infractions criminelles par la justice.

    La loi belge prévoit en effet un régime de dépénalisation de l'euthanasie : dans l'hypothèse où le médecin qui met fin à la vie de son patient ne respecte pas les conditions légales, celui-ci peut être poursuivi pour meurtre par empoisonnement (art. 397 du Code pénal).

    Rappelons que l'empoisonnement était précisément la qualification pénale retenue par le juge d'instruction au sujet des trois médecins ayant participé à l'euthanasie de Tine Nys, et jugés aux assises de Gand en janvier dernier. La Cour avait finalement acquitté les trois accusés (voy. bulletin IEB). Le médecin ayant effectué l'euthanasie, acquitté au bénéfice du doute, est maintenant poursuivi devant le tribunal civil.

    Eu égard à l'enquête en cours, Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, précise au Standaard ne pas être en mesure de commenter les cas suspects. Celui-ci insiste sur le fait que certains médecins pratiquent – parfois ouvertement – des euthanasies sans les déclarer à la commission de contrôle, ce qui constitue pourtant une obligation légale. Par ailleurs, même à supposer que les euthanasies en question aient été déclarées à la commission, W. Distelmans rappelle que les formulaires restent a priori anonymes, et que les informations fournies par les médecins sont toujours réputées exactes par la commission.

    Cette affaire soulève une nouvelle fois l'enjeu de l'effectivité du contrôle opéré par la Commission quant à la légalité des euthanasies déclarées. Ici comme dans le cas de Tine Nys, la justice se saisit d'euthanasies suspectes au sujet desquelles la Commission n'a pas émis le moindre questionnement – dans l'hypothèse où les euthanasies en question lui ont été soumises.

  • Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

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    "Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination", a assuré le Premier ministre français Jean Castex, ce jeudi 26 novembre, lors de la présentation des modalités de levée du confinement. Un article d’Agnès Pinard Legry, sur le site web « aleteia » :

    « Outre l’annonce du maintien de la jauge de 30 personnes pour les messes, c’est la phrase qui a fait bondir les catholiques. Lors de sa conférence de presse détaillant les modalités de levée du confinement ce jeudi 26 novembre Jean Castex, le Premier ministre, a déclaré : « Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination et la circulation virale demeure encore forte dans notre pays ». Présentée comme une affirmation, cette phrase nécessite que l’on s’y arrête vu qu’elle est sensée justifier la limite des 30 personnes pour les messes publiques.

    Entreprises et Ehpad en tête des clusters

    Sur quelle(s) étude(s) se fonde donc le Premier ministre ? Quels chiffres lui permettent-ils d’avancer une telle chose ?  Depuis le 9 mai 2020, 6.250 clusters (nom utilisé dès le début de l’épidémie pour qualifier un foyer de contamination, ndlr) ont été rapportés, indique une étude de Santé publique France publiée le 26 octobre 2020. Dans le détail, les principaux clusters ont été détectés dans les entreprises privées ou publiques (1.352), les Ehpad (1.122), en milieu scolaire et universitaire (1.065) et dans les établissements de santé (686). Une autre manière de préciser les choses : les six collectivités pour lesquelles la proportion de clusters à criticité élevée est la plus importante sont : les Ehpad (79%), les communautés vulnérables — (gens du voyage, migrants en situation précaire, etc. — (56%), les établissements médicaux sociaux (EMS) de personnes handicapées (52%), les établissements de santé (45%), les établissements pénitentiaires (42%) et les établissements sociaux d’hébergement et d’insertion (38%).

    Les lieux de culte n’apparaissent pas dans ces données. Alors bien sûr, le rassemblement de quelque 7.000 évangéliques à Mulhouse (Haut-Rhin), en février dernier, a marqué les esprits. Mais c’était il y a neuf mois, avant le premier confinement. Plus récemment, certains médias ont évoqué un cluster lors d’une retraite au sanctuaire de Montligeon (Orne) en octobre, avant de se rétracter. À noter également, toujours d’après Santé publique France, que les cas rattachés à des clusters ne représentent que 10% des contaminations.

    Lire aussi :
    Vent debout contre la jauge de 30 personnes, les catholiques mettent la pression

    Sur quoi s’est donc fondé Jean Castex pour parler des lieux de culte comme de « lieux de contamination » ? La question n’a pour l’instant pas de réponse. Mais elle a provoqué une réaction assez unanime : la colère des catholiques et le sentiment d’être méprisés du gouvernement, surtout au regard des efforts faits pour respecter, depuis le déconfinement de mai 2020, un protocole sanitaire strict afin de limiter les risques de contamination. « Qu’est-ce qui permet au Premier ministre de dire cela ? », a réagi auprès d’Aleteia à ce sujet l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé. « La CEF a proposé un protocole sanitaire strict au gouvernement. Les interlocuteurs techniques n’ont même pas répondu à ce protocole. C’est à se demander s’ils l’ont travaillé. Ils n’ont fait aucune remarque. »

    Ref. Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

    JPSC

  • Noël en Belgique sous la menace de la Covid19 : pas d’exception sur l’interdit sanitaire des messes publiques

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    Réuni ce 27 novembre, le Comité de concertation interfédéral belge consacré à la lutte contre la pandémie de Coronavirus a bien prévu, dans la perspective de noël, quelques exceptions commerciales, sociales, culturelles et même sportives aux dispositions rigoureuses du confinement en vigueur mais, du sens religieux de la fête, la société laïque n’a évidemment que faire.  Dans l’Europe postmoderne la naissance du Christ n’a plus aucune signification, et, moins encore, cette foi étrange qui professe sa présence incarnée dans le sacrement de l’Eucharistie. Mais le porte-parole de l’épiscopat explique pourquoi il n’y a pas lieu de s’en offusquer: dialoguons, contextualisons, relativisons, soyons simples et solidaires avec ce monde nouveau :

    JPSC