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Société - Page 30

  • Le nouveau document sur l'intelligence artificielle préparé par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture est paru

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    D'Andrea Tornielli (Directeur éditorial des médias du Vatican) sur Vatican News :

    L’intelligence artificielle ne remplace pas la richesse de l'être humain

    Les points saillants du nouveau document sur l'intelligence artificielle préparé par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture.

    Ce qui est trompeur, c'est d'abord le nom donné à cet outil. La soi-disant «intelligence artificielle» est l'un de ces cas où le nom a compté et compte encore beaucoup dans la perception commune du phénomène. La Note Antiqua et nova des dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture nous rappelle tout d'abord que l'IA est un instrument: elle accomplit des tâches, mais elle ne pense pas. Elle n'est pas capable de penser. Il est donc trompeur de lui attribuer des caractéristiques humaines, car il s'agit d'une «machine» qui reste confinée dans la sphère logico-mathématique. C'est-à-dire qu'elle ne possède pas de compréhension sémantique de la réalité, ni de capacité véritablement intuitive et créative. Elle est incapable de reproduire le discernement moral ou l'ouverture désintéressée à ce qui est vrai, bon et beau, au-delà de toute utilité particulière. Bref, il lui manque tout ce qui est véritablement et profondément humain.

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    28/01/2025

    L'intelligence humaine est en effet individuelle et en même temps sociale, rationnelle et affective. Elle vit à travers des relations continues médiatisées par la corporéité irremplaçable de la personne. L'IA ne devrait donc être utilisée que comme un outil complémentaire de l'intelligence humaine, et ne pas prétendre remplacer d'une manière ou d'une autre sa richesse particulière.

    Malgré les progrès de la recherche et ses applications possibles, l'IA reste une «machine» qui n'a pas de responsabilité morale, responsabilité qui incombe plutôt à ceux qui la conçoivent et l'utilisent. C'est pourquoi, souligne le nouveau document, il est important que ceux qui prennent des décisions basées sur l'IA soient tenus responsables des choix qu'ils font, et qu'il soit possible de rendre compte de l'utilisation de cet outil à chaque étape du processus décisionnel. Les fins et les moyens utilisés dans les applications de l'IA doivent être évalués pour s'assurer qu'ils respectent et promeuvent la dignité humaine et le bien commun: cette évaluation constitue un critère éthique fondamental pour discerner la légitimité ou non de l'utilisation de l'intelligence artificielle.

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    Un autre critère d'évaluation morale de l'IA, suggère la note, concerne sa capacité à mettre en œuvre la positivité des relations de l'homme avec son environnement et l'environnement naturel, à favoriser une interconnexion constructive des individus et des communautés, et à renforcer une responsabilité partagée à l'égard du bien commun. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d'aller au-delà de la simple accumulation de données et de connaissances, en s'efforçant d'atteindre une véritable «sagesse du cœur», comme le suggère le Pape François, de sorte que l'utilisation de l'intelligence artificielle aide les êtres humains à devenir réellement meilleurs.

    En ce sens, le texte met en garde contre toute subordination à la technologie, nous invitant à l'utiliser non pas pour remplacer progressivement le travail humain -ce qui créerait de nouvelles formes de marginalisation et d'inégalité sociale- mais plutôt comme un outil permettant d'améliorer les soins, d'enrichir les services et la qualité des relations humaines. Et également comme une aide à la compréhension de faits complexes et un guide dans la recherche de la vérité. Par conséquent, contrer les falsifications alimentées par l'IA n'est pas seulement l'affaire des experts en la matière, mais requiert l’effort de tous.

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    Nous devons également empêcher que l'intelligence artificielle soit utilisée comme une forme d'exploitation ou de limitation de la liberté des personnes, qu'elle profite à quelques-uns au détriment du plus grand nombre, ou qu'elle soit utilisée comme une forme de contrôle social, réduisant les personnes à un ensemble de données. Dans le domaine de la guerre, il est inacceptable de confier à une machine le choix d'ôter des vies humaines: malheureusement, nous avons vu à quel point les armes basées sur l'intelligence artificielle sont responsables de dévastations, comme le démontrent tragiquement de nombreux conflits actuels.

    Le Vatican publie un texte sur l’intelligence artificielle 

    28 janvier 2025
    Ce 28 janvier 2025, le Vatican a publié un texte intitulé Antiqua et Nova, un document officiel sur les enjeux éthiques et sociaux de l’intelligence artificielle (IA).

    Dans un contexte de développement toujours plus rapide de l’intelligence artificielle (IA), le Vatican a publié une note intitulée Antiqua et Nova, rédigée par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture, soulignant les enjeux éthiques, sociaux et philosophiques de cette technologie. La question centrale de cette note est de savoir si l’IA, aussi avancée soit-elle, peut remplacer l’intelligence humaine. La réponse du Vatican est claire : « l’IA ne doit en aucun cas être perçue comme un substitut de l’intelligence humaine, mais uniquement comme un outil au service de l’homme. »

    L’IA est souvent perçue comme dotée de capacités cognitives proches de celles de l’homme. Mais le Vatican insiste : il s’agit uniquement de machines, qui accomplissent des tâches en fonction d’algorithmes logico-mathématiques. Elles n’ont pas de véritable « pensée ». Ce qui fait l’intelligence humaine – la capacité de comprendre le monde, de prendre des décisions morales et d’être créatif – lui manque totalement. 

    Les applications s’appuyant sur cette technologie, aussi impressionnantes soient-elles, dans des domaines comme la médecine, l’industrie, ou encore la communication, ne doivent pas induire en erreur. La note rappelle que cette machine ne doit pas être confondue avec la richesse de l’intelligence humaine.

    L’esprit humain est présenté dans le document comme étant à la fois individuel et social, rationnel et affectif. Il s’épanouit à travers des relations continues irremplaçables par la machine. Le Vatican suggère que l’IA peut être un outil au service de l’homme pour améliorer les soins de santé, faciliter la recherche ou encore aider à la gestion des connaissances. Toutefois, cette technologie doit rester subordonnée à l’Homme.

    Une autre dimension essentielle soulevée dans le texte du Vatican est la question de l’éthique de l’IA. Si elle n’a pas de responsabilité morale, celle-ci incombe en revanche aux concepteurs et utilisateurs de la technologie. Les fins et les moyens utilisés dans l’application de l’IA doivent respecter et promouvoir la dignité humaine et le bien commun. 

    Le cardinal Eijk, dans une déclaration en mai 2023, avait déjà souligné la nécessité pour l’Église de prendre position sur les enjeux de l’IA. Il a exprimé des inquiétudes quant à la manière dont les “chatbots” et autres nouvelles technologies pourraient façonner les réponses religieuses, sans tenir compte des nuances et des vérités profondes de la foi chrétienne. De plus, le cardinal a averti contre les risques d’un « transhumanisme » où l’homme serait perçu comme une simple machine, dénuée de tout rapport humain et spirituel.

    L’Église, selon lui, doit s’emparer du sujet, afin de ne pas laisser d’autres forces sociales ou politiques définir les contours de l’usage de l’IA. Il est crucial d’intégrer les valeurs chrétiennes dans la réflexion, afin de garantir que ces outils soient utilisés pour le bien commun, sans compromettre la dignité humaine.

  • Les familles nombreuses sont bénéfiques pour la société

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    De Franziska Harter sur le Tagespost :

    Les enfants de familles nombreuses sont les bienvenus

    Plus les frères et sœurs sont nombreux, plus ils sont honnêtes, modestes et sociables : les enfants de familles nombreuses sont utiles à la société, comme le montre une nouvelle étude psychologique.

    28.01.2025

    Ceux qui ont des frères et sœurs le savent : peu de choses marquent autant leur propre enfance que les frères et sœurs qui les ont accompagnés depuis leur plus jeune âge. Parfois en se disputant et en se faisant concurrence pour les jouets et l'attention des parents, mais surtout en tant que partenaires de jeu, consolateurs, assistants, dont on ne peut se passer dans sa propre biographie. Le fait que la position dans la fratrie engendre ou accentue certains traits de caractère fait également partie de l'expérience commune, sans avoir été confirmé scientifiquement jusqu'à présent.

    Ce que l'expérience personnelle suggère depuis longtemps, une étude récemment publiée en psychologie vient de le démontrer : La présence de frères et sœurs, leur nombre et la position de chacun dans la fratrie jouent un rôle dans le développement de la personnalité. C'est ce qu'ont découvert les professeurs de psychologie canadiens Michael C. Ashton et Kibeom Lee sur la base du modèle HEXACO de la structure de la personnalité qu'ils ont développé. Le modèle HEXACO décrit la personnalité humaine selon six dimensions principales : Honnêteté-Modération, Emotivité, Extraversion, Tolérance/Accessibilité, Conscience et Ouverture à l'expérience. Il se distingue d'autres modèles tels que les Big Five, notamment par la dimension honnêteté- modestie qui met l'accent sur les tendances altruistes et coopératives.

    Les enfants de familles nombreuses sont en moyenne plus honnêtes

    L'analyse de plus de 700.000 ensembles de données montre que les adultes issus de familles nombreuses ont tendance à avoir des scores plus élevés dans les dimensions honnêteté- modestie et tolérance. Ainsi, les personnes issues de familles de six enfants ou plus présentaient des scores significativement plus élevés par rapport aux enfants uniques. L'effet s'est partiellement réduit lorsque les influences religieuses ont été contrôlées, ce qui suggère que celles-ci pourraient également jouer un rôle. Au sein d'une fratrie de même taille, les frères et sœurs moyens et les plus jeunes présentent des valeurs légèrement plus élevées que les aînés en matière d'honnêteté, de modestie et de tolérance. Inversement, les enfants uniques et les premiers-nés présentent des valeurs plus élevées dans la dimension « ouverture aux expériences », qui est associée à l'ingéniosité, à l'inventivité et à la curiosité intellectuelle.

    Des études antérieures n'avaient généralement trouvé que peu ou pas de liens entre l'ordre de naissance et la personnalité. Ashton et Lee expliquent cela entre autres par le fait que les questionnaires utilisés auparavant sur la base du modèle Big Five n'étaient pas suffisamment détaillés. Ashton et Lee utilisent également une base de données beaucoup plus large que les études précédentes.

    La coopération cède la place à la préférence personnelle

    Les résultats soulèvent la question de savoir dans quelle mesure les interactions sociales dans l'enfance favorisent un comportement coopératif. Les auteurs de l'étude supposent à ce sujet que « lorsqu'on a plus de frères et sœurs, on doit plus souvent coopérer au lieu de suivre des préférences égoïstes ». Cela pourrait « favoriser le développement de tendances coopératives en général ». Compte tenu du fait que l'honnêteté et la modestie ainsi que la sociabilité sont toutes deux positivement liées à la taille de la fratrie, un tel développement des tendances coopératives implique apparemment à la fois la tendance à ne pas exploiter les autres (honnêteté - modestie) et la tendance à ne pas réagir de manière excessive à l'exploitation perçue par les autres (sociabilité) ».

    Ashton et Lee citent également deux autres raisons, moins importantes mais tout à fait plausibles, pour expliquer les résultats de l'étude. Premièrement, le fait que les enfants issus de familles nombreuses soient plus honnêtes et sociables pourrait être lié au fait que les personnes présentant ces caractéristiques ont tendance à avoir plusieurs enfants. Deuxièmement, il convient de noter que les parents sont plus enclins à avoir d'autres enfants si leur premier enfant est honnête, modeste et coopératif.

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  • Conclave  agit comme une caisse de résonance pour ceux qui dans l’Église travaillent à sa destruction

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    La révolution de genre dans l'Église se reflète dans le film Conclave

    Des femmes qui deviennent vicaires épiscopaux, des religieuses qui croient que la distinction entre hommes et femmes a été surmontée, des cardinaux qui promeuvent l'agenda LGBT, des organisations homo et trans au Vatican. C'est la réalité actuelle de l'Église et le film Conclave, nominé pour 8 Oscars, est inquiétant car il préfigure ce qui pourrait arriver...

    28 janvier 2025

    L'évêque du diocèse français de Coutances et Avranches, Mgr. Grégoir Cador a récemment annoncé la nomination d'une vicaire générale, Audrey Dubourget, qui sera donc rattachée au conseil épiscopal. Toujours dans l'archidiocèse de Bruxelles, en décembre, une déléguée épiscopale a été nommée, Rebecca Charlier-Alsberge, dont le nom a même été introduit dans la prière eucharistique. En Italie, dans l'émission Otto e Mezzo (La7), c'est à une religieuse, Paola Arosio, de censurer la décision du président américain Donald Trump de considérer uniquement les genres masculin et féminin, une décision jugée violente et décalée. avec le temps. Sur les théories homosexualistes et transsexualistes du cardinal américain Blaise Cupich vous pouvez lire cet autre article de Tommaso Scandroglio. Et puis le Pape, qui entre septembre et octobre derniers a reçu avec une grande insistance deux groupes différents d'homo et de transsexuels, mais qui promeut avant tout l'agenda LGBT, etc. dans l'Église.

    Ce ne sont là que quelques faits récents – on pourrait en citer bien d’autres – qui donnent une idée de la façon dont une véritable révolution morale est en train de s’opérer dans l’Église. De plus, un processus de distorsion du sacerdoce est en cours.

    Et ce sont des faits qui nous viennent immédiatement à l'esprit après avoir vu le film Conclave, réalisé par Edward Berger et basé sur le roman du même nom de Robert Harris, sorti en Italie à Noël et toujours présent dans les cinémas avec un bon succès auprès du public. Après tout, nous parlons d'un film nominé pour 8 Oscars, sept Golden Globes et bien d'autres prix. Ainsi, dans quelques semaines, lorsque la Soirée des Oscars aura lieu, elle sera à nouveau très d'actualité.

    Malgré cela, on pourrait aussi éviter de parler de ce film, s'il s'agissait simplement d'une énième œuvre - bien que cinématographiquement bien réalisée - dédiée au discrédit de l'Église catholique, avec des cardinaux comme protagonistes dédiés uniquement aux complots de pouvoir ou avec de lourds squelettes dans les placards. Des choses que nous avons déjà vues, pourrait-on dire.

    En réalité, l’opération Conclave  est bien plus subtile et inquiétante. Soyons clairs, tous les ingrédients du thriller vatican sont là : à commencer par la bande originale, digne d'un film de Dario Argento, qui dès les premières scènes accompagne les actions les plus ordinaires et les plus évidentes qui suivent la mort d'un pape, donnant l'impression de témoigner on ne sait quel crime. Les scandales qui surgissent progressivement au cours du conclave en cours et restent évidemment enfermés dans des salles secrètes ne manquent pas non plus : le cardinal africain avec un fils et le Canadien qui complote et paie d'autres cardinaux pour obtenir leur vote. Il y a ensuite les deux fronts opposés, progressiste et traditionaliste, strictement occidentaux, évidemment engagés dans une simple lutte de pouvoir. Le tout assaisonné, dans les rares discours importants, d'un langage politiquement correct : surtout l'homélie de la messe qui introduit le conclave, lorsque le cardinal Lawrence, le doyen qui sert de guide dans le déroulement du film, prononce un éloge du doute contre toute certitude. Un doute qui exprime aussi son sentiment dans un moment de crise de foi.

    Jusqu'à l'épilogue où, après avoir éliminé par scandale tous les principaux candidats, le jeune cardinal, originaire des banlieues, remporte des voix pour la papauté grâce à un discours très banal sur les pauvres et les guerres. Et qui cache pourtant le secret d’une nature sexuelle perçue comme intersexuée, même si la description qui en est faite relève de l’anatomie fantastique. En fin de compte, le nouveau Pape, avec toute son ambiguïté et même sa banalité, apparaît comme la seule figure vraiment positive du Sacré Collège, un homme-femme qui, en vertu de cette nature, a la douceur et la propension au dialogue - contre l'arrogance et la violence. de mâles toxiques - dont l'Église et le monde ont besoin.

    Bref, une intrigue, si l'on peut dire, pas très originale. Qu'y a-t-il donc de dérangeant dans ce film ? Que ce qui, il y a seulement un pontificat, aurait été considéré comme une œuvre de fantasy-religion, à l'instar du Da Vinci Code pour ne citer qu'un exemple, apparaisse aujourd'hui dramatiquement réaliste. Les discours des cardinaux dans le film, qui ne font aucune référence concrète aux raisons de la foi, sont terriblement similaires à ceux entendus sur les lèvres de tant de prélats aujourd'hui, y compris l'éloge du doute, « l'Église n'est pas la tradition » et ainsi de suite. En effet, des choses bien pires sont entendues et vues dans la réalité.

    Lorsqu'un évêque promeut une exposition blasphématoire et qu'un autre approuve la restauration rapide dans une église avec la justification que "Jésus approuverait", pourquoi voulez-vous qu'un cardinal obsédé par la peur de devenir pape soit le candidat traditionaliste ?
    Si l'on veut, la réalité illustrée par les faits évoqués au début est déjà plus avancée que ce que l'on voit dans le film. Au point que l’élection comme Pape d’un cardinal intersexe ou même transsexuel, aujourd’hui – après le pontificat actuel – n’est plus une religion fantaisiste.

    La première pensée qui vient à l'esprit en sortant du cinéma est en effet qu'aujourd'hui cet épilogue serait dramatiquement possible, en effet on se demande s'il n'est pas déjà arrivé qu'un prêtre ou un évêque se trouve exactement dans cet état. On se souvient qu'il y a trois ans, le diocèse de Turin avait accepté de confirmer une femme qui était « devenue » un homme avec le nouveau nom et le nouveau sexe ; et nous pouvons être sûrs qu'ailleurs dans le monde occidental nous ne sommes plus scandalisés par des cas de ce genre. La pression croissante pour l’acceptation des candidats homosexuels au sacerdoce dans les séminaires va dans le même sens.

    Dans le film, le pape décédé apprend la situation de l'évêque intersexué et malgré cela le nomme cardinal, il lui dit "Vas-y". N'est-ce pas une situation qui nous est familière ? N'avons-nous pas vu ces dernières années la brillante carrière de personnalités ouvertement pro-LGBT comme le cardinal Cupich ou le cardinal Robert W. McElroy, promu ces dernières semaines archevêque de Washington ?

    En fin de compte, Conclave  agit comme une caisse de résonance pour ceux de l’Église qui travaillent à sa destruction, rendant un épilogue comme celui du film familier et acceptable pour un large public, y compris les catholiques.

  • Le réalisme de Thomas d'Aquin, antidote aux maux d'aujourd'hui

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le réalisme de Thomas d'Aquin, antidote aux maux d'aujourd'hui

    La philosophie et la théologie de saint Thomas sont aujourd'hui mal comprises, à la fois parce qu'elles ont une logique de fer, aujourd'hui perdue, et parce qu'elles reposent sur un postulat inattaquable : quelque chose est là. Contrairement aux idéologies, c'est le fait de la réalité qui est à la base de ses arguments.

    27 janvier 2024

    Ce dimanche, l'Église célèbre la mémoire liturgique de saint Thomas d'Aquin (1224/1226 - 7 mars 1274), dont le 750e anniversaire de la mort sera également célébré en mars. Bien sûr, une seule année ne suffira pas à célébrer sa grandeur, et encore moins à se souvenir de lui dans un petit article comme celui-ci.

    Parmi les innombrables aspects d'une importance radicale que nous trouvons dans son enseignement, nous aimerions cependant en souligner un ici. Les théories philosophiques sont en définitive valables ou erronées pour deux raisons. Pour leurs prémisses et/ou pour le processus argumentatif qui va des prémisses aux conclusions. Parfois, les prémisses, c'est-à-dire le point de départ du raisonnement, sont valables. (...) Il peut arriver que les conclusions ne soient pas conséquentes aux prémisses. Le processus logique du raisonnement est alors fallacieux.

    D'autres fois, les prémisses elles-mêmes sont erronées : par exemple, "Dieu n'existe pas". Il va de soi que, compte tenu de cette prémisse erronée, tous les arguments ultérieurs, bien que et précisément parce qu'ils sont absolument cohérents avec la prémisse, seront erronés. Si Dieu n'existe pas, tout naît et se règle par hasard.

    Thomas est également d'actualité pour ces deux raisons. D'une part pour sa maîtrise inégalée dans l'articulation d'un raisonnement serré, marqué par une logique de fer, où chaque passage argumentatif est toujours prouvé et jamais apodictique. C'est d'actualité parce que cette capacité est largement perdue aujourd'hui, même chez les savants et les gens ordinaires, où l'émotivité, c'est-à-dire la raison asservie aux passions, aux sentiments, est maîtresse. La tête, aujourd'hui, a fini dans le ventre.

    D'autre part - et c'est sur cet aspect que nous voudrions nous attarder un peu plus ici - la philosophie et la théologie de Thomas provoquent ses contemporains parce que la prémisse sur laquelle repose toute, mais vraiment toute, sa réflexion est inattaquable, une prémisse qui est au contraire fortement attaquée par la culture contemporaine. La seule prémisse existante pour tout raisonnement est la suivante : il y a quelque chose. L'être est la première donnée de la raison et constitue une évidence incontournable. Notez le réalisme absolu : Thomas ne part pas de la foi, de la Révélation, de Dieu (parce qu'il n'est pas évident, dit-il), des théories d'autres maîtres, de la pensée, des sens, mais de la réalité parce qu'elle est une donnée objective et non subjective. La réalité se présente à l'homme pour ce qu'elle est. Il est vrai que nous la connaissons subjectivement, mais elle ne perd pas son objectivité pour autant. Au cours des siècles, les objections formulées pour réfuter cette évidence ont été gaspillées. Par exemple : la réalité que nous percevons n'est qu'un rêve, elle n'existe pas. C'est en effet un grand objectif personnel, car en disant cela, on affirme implicitement deux réalités : que le rêve et le rêveur existent.

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  • La foi est bonne pour votre famille et vos enfants : quelques preuves et encouragements

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    De sur le CWR :

    La foi est bonne pour votre famille : quelques preuves et encouragements

    La plupart des Américains (mais pas seulement) se soucient effectivement du développement spirituel de leurs enfants, mais il existe encore dans la société moderne un courant hostile à « imposer » sa foi.

    Les recherches démontrent systématiquement que la religion est bénéfique pour vous et vos enfants. L’importance de transmettre la foi à vos enfants n’est peut-être pas un point controversé pour les lecteurs d’un site Web catholique, mais les parents peuvent être encouragés à savoir que les preuves soutiennent largement l’éducation catholique. Bien que les données soient convaincantes, notre obligation de transmettre la foi est basée sur la recherche.

    Comme nous le verrons plus loin, la Bible nous exhorte explicitement à élever nos enfants dans la foi. Le Catéchisme de l’Église catholique insiste sur nos devoirs : « Par la grâce du sacrement du mariage, les parents reçoivent la responsabilité et le privilège d’évangéliser leurs enfants . » (paragraphe  2225 ; italiques dans l’original). Les résultats positifs associés à une évangélisation réussie de nos propres enfants sont bien documentés.

    Le professeur Christian Smith a mené une étude nationale sur la jeunesse et la religion, en interrogeant un large groupe de jeunes à plusieurs reprises sur plusieurs années et en donnant naissance à un certain nombre d’ouvrages et d’articles universitaires. Lorsque Smith a étudié les catholiques âgés de 18 à 23 ans, dans son livre Young Catholic America paru en 2014 , il explique en détail comment les catholiques pratiquants sont plus susceptibles d’être en bonne santé physique et plus susceptibles d’être heureux.

    Le livre de 2010 du professeur Kendra Creasy Dean, Almost Christian: What the Faith of Our Teenagers is Telling the American Church, utilise également certaines des données de cette étude pour conclure :

    Bien que les jeunes religieux n’évitent pas les comportements et les relations problématiques, ceux qui participent à des communautés religieuses sont plus susceptibles de réussir à l’école, d’avoir des relations positives avec leur famille, d’avoir une vision positive de la vie, de porter leur ceinture de sécurité – la liste est longue, énumérant un éventail de résultats pour lesquels les parents prient.

    Les chercheurs mormons sont parvenus à des conclusions similaires. D’autres chercheurs  notent que :

    Il existe une littérature abondante dans les sciences sociales et comportementales sur les associations entre religion, spiritualité et bien-être à l’âge adulte. Selon les types de mesures de la religiosité et de la spiritualité utilisées et les résultats évalués, les résultats obtenus chez les adultes soutiennent des associations positives faibles mais significatives entre la religiosité et les composantes du bien-être, notamment la toxicomanie, la santé mentale, la santé physique et la satisfaction générale dans la vie.

    Stephen Cranney,  professeur  à l’Université catholique d’Amérique et spécialiste des données,  explique simplement : « La religion est presque toujours associée au fait d’être plus heureux. » Cranney fait remarquer que nous savons désormais beaucoup de choses sur « si les personnes religieuses ou non religieuses sont plus heureuses » du point de vue des « statistiques et des preuves empiriques ».

    En analysant des centaines d’articles sur la relation entre la santé et les mesures de la religion et de la santé ou du bonheur, la grande majorité des études montrent que les personnes religieuses sont plus heureuses. En examinant les données de 25 pays, le professeur Ryan Burge  a découvert  un lien entre le fait d’être religieux et le bien-être autodéclaré, en particulier chez les personnes religieuses aux États-Unis.

    Des écrivains célèbres, comme l'actuel vice-président JD Vance,  font également référence à ce type de recherche. Si les stéréotypes médiatiques peuvent dépeindre les croyants comme malheureux, les faits montrent le contraire.

    Bien sûr, la preuve que la transmission de la foi conduit à de bons résultats n’est pas la raison pour laquelle j’enseigne la foi à mes enfants. Je les élève dans la foi catholique parce que je crois que c’est la vérité. Je ne trouve rien dans la Bible ou dans notre tradition qui recommande aux enfants de se faire leur propre opinion sur la foi.

    Dans le Deutéronome, par exemple, juste après le célèbre verset Shema (Écoute, Israël), les Israélites reçoivent l’instruction suivante : « Ces paroles que je te prescris aujourd’hui seront dans ton cœur ; tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Deutéronome 6:4-7).

    Le Psaume 78 rejette l’idée de cacher la foi à ses enfants et encourage plutôt les parents à « raconter à la génération future les hauts faits de l’Éternel, sa puissance et les prodiges qu’il a accomplis ». Dieu « a commandé à nos pères de l’enseigner à leurs enfants, afin que la génération future les connaisse, les enfants à naître, et qu’ils se lèvent et les racontent à leurs enfants, afin qu’ils mettent leur espérance en Dieu, qu’ils n’oublient pas les œuvres de Dieu et qu’ils observent ses commandements… » (Psaume 78:4-7).

    Cette réflexion ne se limite pas à l’Ancien Testament. Saint Paul exhorte les pères à élever leurs enfants « dans la discipline et l’instruction du Seigneur » (Ep 6, 4).

    La plupart des Américains se soucient  en effet du développement spirituel de leurs enfants, mais il existe encore dans la société moderne une certaine opposition à ce que l'on « impose » sa foi. De temps à autre, on rencontre des gens, parfois  même des gens intelligents,  qui prétendent que les parents ne devraient pas imposer leur religion à leurs enfants.

    Cette idée moderne de laisser vos enfants choisir leur religion ne fait pas partie de notre foi, alors que la Bible et le Catéchisme nous confient la responsabilité d’élever nos enfants dans la foi. C’est également une approche malsaine. Vous n’auriez pas l’impression de manipuler vos enfants si vous leur serviez des bagels au lieu de brownies glacés au petit-déjeuner ; vous ne devriez pas vous sentir mal de leur transmettre la foi.

    Le monde peut être en désaccord, mais il a tort.

  • Belgique : la Commission de contrôle de l’euthanasie débordée

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : la Commission de contrôle de l’euthanasie débordée

    27 janvier 2025

    Le 22 janvier, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie en Belgique a publié son 11e rapport bisannuel destiné à la Chambre des représentants. Elle alerte sur le manque criant de moyens. « Sans un renfort immédiat, la continuité des activités de la Commission sera inévitablement mise en péril » pointe-t-elle.

    Alors que le nombre d’euthanasies pratiquées dans le pays ne cesse d’augmenter (cf. Belgique : les euthanasies en hausse de 15% par rapport à 2022) et que les profils des patients qui y ont recours sont de plus en plus divers (cf. Eva, 16 ans : une euthanasie et 5 organes prélevés), les moyens alloués sont restés « inchangés depuis 2003 », année de création de la Commission. L’instance demande donc de « renforcer le cadre administratif et les moyens humains » de façon urgente.

    Actuellement, deux secrétaires doivent « gérer plus de 3.500 dossiers par an, en plus d’un ensemble croissant de tâches ». Un « déséquilibre frappant » par rapport aux institutions existant dans d’autres pays comme les Pays-Bas relève le rapport. La rémunération des membres est en outre « totalement disproportionnée » par rapport au travail accompli considère la commission. En effet, seules les réunions sont prises en compte et rétribuées à hauteur de 20 euros. « Cette rétribution insuffisante nuit à l’attractivité des mandats et au renouvellement des membres » indique le rapport. 

    Le développement d’un formulaire électronique permettant la dématérialisation des procédures de déclaration « est bloqué depuis 2023 » déplore par ailleurs l’instance qui demande que le projet soit rapidement finalisé.

    Enfin, la Commission recommande la création d’un département dédié à la gestion de l’euthanasie. Il permettrait de faire le lien entre le service public fédéral de la justice et celui de la Santé publique. Il pourrait aussi encourager la réalisation d’études sur la fin de vie (cf. Fin de vie : une étude documente l’impact de l’euthanasie sur les soins palliatifs).

    En 2022-2023, la Commission a considéré que toutes les déclarations d’euthanasies reçues répondaient aux conditions de la loi. Aucun dossier n’a été transmis à la justice, et aucune « difficulté majeure » n’a été relevée (cf. Euthanasie en Belgique : la Chambre adopte le système de sanctions « graduel »).

    Source : Le spécialiste (22/01/2025)

  • Marche pour la vie à Washington : le nouveau président s'engage à défendre hardiment la vie et la famille

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    De Kate Scanlon sur Catholic Standard :

    Marche pour la vie

    Le président Trump annonce par vidéo au rassemblement de la Marche pour la vie qu'il défendra hardiment la vie et la famille

    24 janvier 2025

    WASHINGTON (OSV News) - Le président Donald Trump s'est engagé à « défendre fièrement les familles et la vie » dans un message vidéo à l'occasion de la 52e Marche annuelle pour la vie, le 24 janvier.

    M. Trump, qui a pris ses fonctions quelques jours auparavant, a délivré le message à la foule lors du rassemblement qui a précédé l'événement, tandis que le vice-président JD Vance s'est adressé aux marcheurs en personne.

    S'appuyant sur un message anti-avortement après avoir tenté d'adopter un ton modéré sur la question pendant sa campagne, M. Trump a déclaré qu'il était « si fier de participer » au processus visant à renverser l'arrêt Roe v. Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis.

    Lors de sa troisième candidature républicaine à la Maison-Blanche, M. Trump a affirmé que l'avortement devait relever de la compétence des États et non du Congrès, et a déclaré qu'il opposerait son veto à une interdiction fédérale de l'avortement si celle-ci parvenait sur son bureau. À plusieurs reprises, M. Trump a attribué à la question de l'avortement et aux électeurs pro-vie la responsabilité de la contre-performance du parti républicain lors des élections de mi-mandat de 2022.

    Mais M. Trump a déclaré aux manifestants : « À toutes les personnes très spéciales qui défilent aujourd'hui dans ce froid glacial, je sais que vos cœurs sont chauds et que vos esprits sont forts parce que votre vision est très, très pure : forger une société qui accueille et protège chaque enfant comme un beau cadeau de la main de notre Créateur ».

    Parmi les premières mesures de son second mandat, M. Trump a gracié 23 personnes qui, selon lui, avaient été indûment poursuivies par l'administration Biden en vertu de la loi sur l'accès aux cliniques (Federal Access to Clinic Entrances Act, ou FACE Act), qui interdit notamment d'obstruer l'entrée d'une clinique pratiquant l'avortement.

    M. Trump a évoqué ces grâces dans ses commentaires, déclarant que ces personnes avaient été « persécutées par le régime de M. Biden ».

    Dans les remarques qu'il a faites aux journalistes à la Maison Blanche avant de partir enquêter sur les catastrophes en Caroline du Nord et en Californie, M. Trump a été interrogé sur la manifestation en faveur de l'avortement.

    « Nous avons hâte de le voir », a-t-il répondu. « JD Vance, notre vice-président, sera présent et nous représentera très bien. La manifestation aura lieu dans peu de temps et, à part un peu de froid, c'est une belle journée.

    Dans un discours prononcé en personne lors du rassemblement, M. Vance a déclaré que le second mandat de M. Trump serait le « retour du président américain le plus pro-famille et le plus pro-vie de notre vie ».

    Lors de sa candidature au Sénat américain en 2022 dans l'Ohio, M. Vance, un catholique, a déclaré qu'il soutenait l'interdiction fédérale de l'avortement après 15 semaines. Mais deux ans plus tard, dans les jours qui ont précédé sa sélection comme candidat républicain à la vice-présidence, M. Vance a modéré sa position sur l'avortement, s'alignant sur M. Trump pour dire que la politique de l'avortement devrait être laissée aux États, confirmant la position déclarée de M. Trump selon laquelle il s'opposerait à une interdiction fédérale de l'avortement si le Congrès adoptait une telle loi.

    Dans une interview accordée en juillet, M. Vance a également déclaré qu'il était favorable à ce que la mifépristone, une pilule couramment utilisée pour les avortements du premier trimestre, soit « accessible ». Bien que la mifépristone puisse être utilisée dans les protocoles de soins pour les fausses couches précoces, M. Vance n'a pas nuancé sa déclaration. Près de neuf avortements sur dix ont lieu au cours du premier trimestre, et plus de six avortements sur dix sont pratiqués à l'aide de la mifépristone.

    Dans son discours lors du rassemblement de la Marche pour la vie, M. Vance a déclaré : « Je veux plus de bébés aux États-Unis d'Amérique » et a affirmé que la prise en compte des problèmes liés au coût de la vie ferait partie de cette approche.

    « Nous avons besoin d'une culture qui célèbre la vie à tous les stades, d'une culture qui reconnaît et croit vraiment que le critère de réussite nationale n'est pas notre PIB ou notre marché boursier, mais le fait que les gens sentent qu'ils peuvent élever des familles prospères et en bonne santé dans notre pays », a déclaré M. Vance.

    M. Vance a également souvent évoqué une approche politique plus agressive pour lutter contre les causes profondes de la pauvreté, en plaidant par exemple pour un salaire minimum plus élevé et en proposant un crédit d'impôt de 5 000 dollars par enfant. Certains chercheurs pro-famille ont fait état de résultats indiquant que l'octroi de solides allocations familiales aux parents pourrait avoir des effets à la fois anti-pauvreté et pro-vie en permettant aux ménages avec enfants de sortir de la pauvreté. Aux États-Unis, l'avortement est fortement corrélé aux faibles revenus, sept femmes sur dix ayant déclaré à des chercheurs de l'Institut Guttmacher qu'elles n'avaient pas les moyens d'avoir un bébé, ce qui a été un facteur important dans la décision d'avorter.

    Dans leurs discours respectifs, ni M. Trump ni M. Vance n'ont mentionné leur intention de rétablir la politique de Mexico, qui interdirait aux contribuables de financer des organisations non gouvernementales à l'étranger qui pratiquent des avortements.

    Le gouverneur Ron DeSantis, R-Fla, le président de la Chambre des représentants Mike Johnson, R-La, le chef de la majorité au Sénat John Thune, R-S.D., et le représentant Chris Smith, R-N.J., figuraient parmi les orateurs du rassemblement.

    M. DeSantis a déclaré dans son discours qu'il soutenait le décret de M. Trump visant à modifier l'interprétation du 14e amendement afin de mettre un terme à la citoyenneté de naissance, mais il a ensuite affirmé que cette décision avait suscité une couverture médiatique des préoccupations des mères d'« enfants à naître ».

    L'archevêque de Kansas City, Mgr Joseph F. Naumann, a prononcé une prière d'ouverture et a remercié la présidente sortante de la Marche pour la vie, Jeanne Mancini, pour son leadership.

    Bethany Hamilton, surfeuse professionnelle, auteur et conférencière, a raconté que lorsqu'elle a perdu son bras à la suite d'une attaque de requin, « quelqu'un est venu à mes côtés et m'a donné de l'espoir ».

    « Ils m'ont rappelé l'amour de Dieu », a déclaré Mme Hamilton, exhortant les personnes présentes à être une voix d'espoir pour celles qui sont confrontées à des grossesses dans des circonstances difficiles.

    (Kate Scanlon est reporter national pour OSV News et couvre Washington).

    Discours intégral : Le vice-président catholique JD Vance s'exprime lors de la Marche pour la vie 2025

    Texte intégral : Le président Trump s'adresse à la Marche pour la vie 2025

  • Diagnostic prénatal : l'ONU met en garde la Belgique contre les taux élevés d'avortement chez les enfants atteints de trisomie

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    De kath.net/news :

    Diagnostic prénatal : l'ONU met en garde la Belgique contre les taux élevés d'avortement chez les enfants atteints de trisomie

    24 janvier 2025

    L'image négative des personnes handicapées contribue à un nombre plus élevé d'avortements sélectifs - En raison de la facilité d'accès aux tests NIP (peu fiables), la pression augmente pour que les parents avortent leurs enfants handicapés.

    Vienne (kath.net/IMABÉ) Le nombre d'enfants nés avec une trisomie est en forte baisse. Cette évolution est également liée à l’introduction de diagnostics prénatals non invasifs tels que les analyses de sang. En Belgique, pratiquement aucun enfant ne naît avec le syndrome de Down. L'ONU dénonce les attitudes sociales discriminatoires à l'égard des personnes handicapées.

    Diagnostic prénatal avortement handicap trisomie discrimination inclusion

    Le Comité des Droits des Personnes Handicapées de l'ONU (CRPD) a publié un rapport sur la situation des droits humains des personnes handicapées en Belgique conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CRPD/C/BEL/CO/2- 3, 30 septembre 2024). Outre divers points de critique, la commission note au point 16 "avec inquiétude [...] que la perception sociale selon laquelle les personnes atteintes du syndrome de Down et d'autres handicaps ont moins de valeur que les autres contribue au nombre élevé d'avortements sélectifs après prénatal diagnostic Syndrome de Down ou autres handicaps.»

    95 pour cent de tous les enfants atteints de trisomie sont avortés en Belgique.

    Le taux élevé d'avortements chez les enfants trisomiques est étroitement lié à l'utilisation généralisée du test NIP (test prénatal non invasif), selon l'Institut européen de bioéthique (EIB). Ce test sanguin permet le diagnostic du syndrome de Down avant la naissance et est proposé systématiquement et gratuitement aux femmes enceintes en Belgique comme méthode de dépistage. Plus de 95 % des enfants suspectés de trisomie grâce au NIPT sont avortés en Belgique. (Institut européen de bioéthique, 25 septembre 2024).

    De nombreux autres pays occidentaux ont connu une baisse rapide et similaire des naissances d’enfants trisomiques depuis l’introduction du NIPT. En Espagne, au Danemark et en France, les statistiques montrent que parmi les parents qui ont découvert la trisomie de leur bébé grâce au NIPT, plus de 90 % ont choisi l'avortement. (Die Welt, 10 avril 2019)

    Un comité de l'ONU appelle à une clarification objective et complète

    Compte tenu du taux élevé d'avortements chez les enfants handicapés, le comité de l'ONU appelle la Belgique à fournir aux futurs parents qui décident de subir un examen prénatal des informations complètes et des conseils adéquats sur la vie avec la trisomie. Ces informations doivent être objectives et ne pas contenir de jugements stéréotypés sur les personnes handicapées qui encouragent des attitudes négatives à l'égard des enfants ayant des besoins spéciaux. En plus d'informations non discriminatoires sur la trisomie, les familles doivent être informées des options de soutien, indique le rapport.

    Les groupes vulnérables doivent être protégés

    Le rapport de l'ONU critique également la maigre offre de services d'accompagnement pour les personnes handicapées en Belgique. Cela montre à quel point il est important de les accepter et de les soutenir dans la société afin d’améliorer la situation des enfants et des parents concernés. Selon la BEI, en raison de la facilité d’accès aux tests NIP, les parents subissent une pression croissante pour « empêcher » la naissance d’enfants handicapés en temps opportun par le biais de l’avortement. Si les parents décident d’avoir l’enfant malgré la possibilité d’un diagnostic, c’est leur affaire personnelle et non celle de la communauté solidaire.

    Une telle évaluation est discriminatoire à l’égard des personnes handicapées. Cela implique que les enfants atteints du syndrome de Down représentent un fardeau déraisonnable pour la société, qui, idéalement - si l'anomalie chromosomique est connue à un stade précoce - peut être complètement évité par l'avortement.

    La responsabilité de la société au lieu de blâmer les parents

    Les observations et recommandations du comité de l'ONU contribuent à rejeter les reproches individuels envers les parents et appellent une société à assumer ses responsabilités de manière solidaire à l'égard des personnes atteintes du syndrome de Down et d'autres handicaps. Chaque vie humaine est précieuse et les groupes particulièrement vulnérables doivent être protégés. Les acteurs politiques, les travailleurs sociaux et le personnel médical doivent également être encouragés à promouvoir et protéger l'accueil positif et l'intégration des personnes trisomiques dès le début de leur vie, souligne la BEI (Institut européen de bioéthique, 25 septembre 2024).

    Le NIPT produit souvent des résultats incorrects

    Le test NIP est considéré d'un œil critique par les experts en raison de son manque de qualité et de signification. L'âge de la femme enceinte a une influence décisive sur la probabilité qu'un résultat positif au NIPT soit correct. Le risque de résultats faussement positifs (le test indique à tort une trisomie) est élevé si le test est utilisé de manière généralisée.

    L'information, l'éducation et l'échange sont essentiels pour les parents

    Après le NIPT, les conseils parentaux appropriés font souvent défaut en cas de résultats anormaux, ce qui crée une incertitude. Selon Inanna Reinsberger (AIHTA), dans la pratique, il y a un manque de temps et de conseils adéquats sur les trisomies 21, 18 et 13. Les parents se sentent obligés de prendre des décisions rapides, tandis que les préjugés négatifs et la peur d'un enfant handicapé mettent la situation à rude épreuve. . Les parents déclarent même se sentir poussés à avorter. (Bioethik aktuell, 5 décembre 2022) De bons conseils, des informations neutres, l'assurance d'un soutien et l'échange avec les parents d'enfants trisomiques sont essentiels dans de telles situations.

  • RTBF : Trump censuré, les islamistes invités

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    D'Alain Destexhe sur le Figaro Vox via le site "Pour une école libre au Québec" :

    « En Belgique, la RTBF censure Trump mais invite les islamistes »

    24 janvier 2025

    La chaîne publique belge a décidé de ne pas diffuser en direct le discours d’investiture du président américain, se défendant a posteriori de toute censure. Ce choix révèle la persistance du «cordon sanitaire» en Wallonie, déplore le sénateur honoraire belge Alain Destexhe dans les colonnes du Figaro.

    Alain Destexhe est chercheur au Gatestone Institute, un laboratoire de réflexion conservateur américain, sénateur honoraire belge et ex-président de l’International Crisis Group.

    Les Français ont parfois l’occasion de découvrir la désolation du paysage médiatique belge francophone. Sur CNews, Pascal Praud s’est ainsi récemment moqué de la RTBF, la chaîne publique belge. Seule au monde, celle-ci avait diffusé le discours inaugural de Donald Trump avec un «léger décalage pour prendre le temps de l’analyse» car, selon la jeune directrice éditoriale adjointe, Trump avait «tenu des propos racistes, d’extrême droite, xénophobes et d’incitation à la haine». Cette annonce, faite sur un ton empreint d’évidence et de bonne conscience, fut suivie sans aucun humour par la précision qu’il «n’était pas question de censure» !

    En réalité, la censure est bel et bien pratiquée par les médias francophones belges, qui s’arrogent ce droit dès qu’il s’agit de combattre ce qu’ils désignent comme «l’extrême droite» – un concept flou et jamais défini. Ce terme semble englober toute critique de l’immigration massive, de l’islam, du droit à l’avortement, du réchauffement climatique, ou encore tout soutien à Donald Trump. Récemment, le journal Le Soir titrait tout en nuances : «Trump : premier criminel à la Maison-Blanche». Cette censure n’a aucun fondement juridique et elle est anticonstitutionnelle. Le cordon sanitaire est né en 1989 après une victoire électorale du Vlaams Blok (devenu Vlaams Belang), un parti nationaliste flamand proche du Rassemblement national. Depuis, il est strictement appliqué du côté francophone du pays, où les médias invisibilisent tout ce qui est, selon eux, un peu trop marqué à droite.

    Alors qu’en Flandre, comme dans les pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas), les partis nationalistes progressent partout, en Wallonie, le parti Chez Nous, qui avait bénéficié de la venue de Jordan Bardella lors de son lancement – sans aucune couverture médiatique, cela va de soi – n’a obtenu aucun siège aux élections européennes et législatives de l’année dernière. Une preuve s’il en fallait que les médias traditionnels mainstream jouent encore un rôle déterminant dans le formatage de l’opinion publique.

    Dans un contexte d’absence de pluralisme, ces médias combattent vaillamment un fascisme imaginaire, tandis que l’islamisation de Bruxelles et d’autres villes wallonnes progresse à un rythme inquiétant, sans susciter leur alarme. Récemment, deux écoles d’Anderlecht ont refusé de participer à une commémoration de la Shoah. Aux dernières élections, un nouveau parti islamiste, Team Fouad Ahidar, a obtenu des élus au Parlement bruxellois et dans plusieurs communes. Par sa présence, ce parti, qui déconseille le divorce aux femmes, a déclenché une surenchère entre les partis de gauche pour séduire l’électorat musulman sur des thèmes tels que Gaza, le port du voile ou l’abattage rituel.

    En 2024, en plein cœur de l’Europe, des meetings politiques se sont tenus où les femmes étaient séparées des hommes par un rideau ! Mais ni cette islamisation visible de tous, ni la percée d’un parti d’extrême gauche comme le PTB, qui se revendique ouvertement du communisme, n’émeuvent les médias. Les représentants du parti islamiste, tout comme ceux du PTB, sont même régulièrement invités sur les plateaux. En réalité, ce cordon sanitaire et cette censure sont indispensables pour maintenir l’hégémonie culturelle et politique de la gauche belge francophone, qui s’effrite partout ailleurs. Aux dernières élections de juin 2024, c’est le Mouvement réformateur (MR) de Georges-Louis Bouchez qui est arrivé en tête en Wallonie, mettant fin à 70 ans de domination socialiste.

    Bien que située au cœur de la prospérité de l’Europe, la Wallonie reste une région pauvre, avec un bilan économique, éducatif et social désastreux, quels que soient les indicateurs utilisés. Pour masquer cet échec, la gauche doit se montrer à l’avant-garde de la lutte contre une extrême droite fantasmée, ce qui lui permet, à bon compte, d’affirmer sa supériorité morale. Dans cette perspective, une connivence tacite existe entre les médias belges, tous marqués à gauche, et les partis de gauche. Si le cordon sanitaire venait à tomber, ces derniers seraient les premiers à en subir les conséquences électorales, comme on l’a vu partout ailleurs en Europe.

    Le maintien de la censure n’est donc pas seulement une question démocratique, mais un enjeu vital pour ceux qui n’ont aucun intérêt à remettre en cause ce système confortable. Ainsi, de micro-événements sans réelle signification politique sont montés en épingle pour alimenter ce fantasme. En France, le passage d’un obscur militant du RN à LR passerait inaperçu. Mais en Belgique, le ralliement d’un membre de Chez Nous, suivi par une centaine de personnes sur X, au Mouvement réformateur, a fait la une des médias pendant plusieurs jours, dans une tentative manifeste de déstabiliser Georges-Louis Bouchez. Dans le cadre très contraint de la «démocratie» belge, le jeune leader du MR tente courageusement de briser le monopole de la gauche dans les médias, les associations et le système éducatif. À Bruxelles, Liège, Namur ou Charleroi, en attendant le Prophète, nous sommes toujours en 1936 : No pasaran !

  • France : toujours moins d'enfants

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Toujours moins d'enfants en France

    Un nouveau rapport de l'INSEE dresse le bilan des naissances en 2024 et confirme que la France s'enfonce, année après année, dans l'hiver démographique : l'indice de fécondité s'établit à 1,62 enfant par femme, loin des 2,05 enfants nécessaires au renouvellement des générations. Pourtant, la brutalité et l'accélération de cette chute semblent échapper à une majorité de Français et de parlementaires.

    La dénatalité plonge la France dans l'hiver démographique. Un nouveau rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE,14/01/2025) confirme que « la chute vertigineuse » des naissances déjà constatée pour l'année 2023 (cf. LSDJ n°2334) se poursuit : « En 2024, 663 000 bébés sont nés en France. C'est 2,2 % de moins qu'en 2023 et 21,5 % de moins qu'en 2010, année du dernier pic des naissances. L'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 1,62 enfant par femme, après 1,66 en 2023. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, cet indicateur n'a jamais été aussi bas », résume l'INSEE.

    Si « la démographie, c'est le destin », selon la formule attribuée à Auguste Comte, « la France est dans un sacré pétrin » s'alarme Gabrielle Cluzel dans son éditorial de Boulevard Voltaire (15/01/2025). Mais la démographie est l'éléphant au milieu de la pièce que nos responsables politiques, à de rares exceptions près, feignent de ne pas voir. L'éditorialiste relève à ce propos que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a reproché au Premier ministre de ne pas avoir parlé de la fin de vie dans son discours de politique générale (cf. LSDJ n°2376) alors qu'elle ne s'est pas inquiétée du mutisme de François Bayrou sur une politique familiale pouvant relever le défi de la crise démographique. La retraite et la mort paraissent fasciner nos parlementaires, tandis que les berceaux vides ne semblent pas les troubler. Il est vrai que les bébés ne votent pas, tandis que les retraités sont de précieux électeurs. Entre électoralisme et contrainte budgétaire, le financement des retraites — premier poste de dépenses publiques et première source d'endettement avec la santé — est au cœur des travaux (et des déchirements) de l'Assemblée nationale.

    Mais comment résoudre ce problème majeur si l'on évacue la gigantesque transition démographique en cours en France et dans le monde entier Le taux de fécondité mondiale a été divisé par 2 en l'espace de 60 ans. « C'est une révolution absolument incroyable », souligne l'économiste Maxime Sbaihi, auteur de « Les balançoires vides — le piège de la dénatalité », dans une interview accordée à Europe 1 (22/01/2025). Certains pays vont être absorbés par ce « trou noir » : avec un taux de fécondité de 0,78 enfant par femme (2023), la Corée du Sud est purement et simplement menacée de disparition (Courrier International, 29/02/2024). Rappelons que le renouvellement des générations ne s'opère qu'à partir d'un indice de fécondité de 2,05 enfants par femme en mesure de procréer.

    Les Français ont-ils pris conscience du « crash », du « suicide collectif » qui se profile Interviewés par Atlantico (16/01/2025), les démographes Anne Solaz (directrice de recherche à l'Ined) et Alain Parant (ancien chercheur de l'Ined, conseiller scientifique de Futuribles International) rappellent que la dénatalité n'a rien d'un accident : c'est une tendance mondiale et ancienne. S'agissant de la France, le seul « accident » notable dans une tendance générale à la baisse, c'est la remontée de la natalité entre 1946 et 1964. Alain Parant l'attribue au code de la famille de 1939, qui, à l'issue de la guerre, « a permis la mise en place d'une politique familiale particulièrement positive, reposant sur un effort collectif important ». La tendance inverse se manifeste d'une façon particulièrement brutale aujourd'hui. On peut attribuer l'ultime décrochage au coup de grâce donné par François Hollande à la politique familiale. Mais cet affaissement est l'aboutissement d'une décomposition qui a son origine dans les années 1968 avec la « libération sexuelle » favorisée par la pilule contraceptive et par la légalisation de l'avortement. 50 ans après la loi Veil, la France est privée de 240 000 naissances par an (243 623 IVG en 2023, selon Libération, 25/09/2024). On devine quels tabous il faudrait braver pour admettre le « décrochage » de la natalité.

    Les débats parlementaires sur l'âge de départ à la retraite restent enfermés dans l'utopie des 62-64 ans, quand la plupart des pays européens ont fixé l'âge légal entre 65 et 67 ans... (Toute l'Europe, 22/01/2025). « Il y avait un contraste saisissant cette semaine entre les chiffres catastrophiques de la natalité produits par l'Insee (...) et l'absurde insistance de la moitié des partis politiques français à vouloir abroger une réforme des retraites pourtant minimale. Notre pyramide des âges est en train de s'inverser, le système par répartition est condamné par la dénatalité, mais des politiciens continuent à mentir à leurs électeurs et à sacrifier la jeunesse sur l'autel de promesses intenables », commente Eugénie Bastié (Le Figaro, 15/01/2025).

    Il reste qu'en France comme ailleurs, « les femmes font de moins en moins d'enfants », constate Anne Solaz. Pourquoi ? Si la baisse de la fécondité s'explique universellement par des facteurs matériels et économiques, en Occident, la transition démographique a pour terreau « une évolution des normes et des valeurs au niveau individuel comme familial ». En résumé, « l'individualisme devient plus central, au détriment potentiel des valeurs familiales ou du couple ». L'hiver démographique s'installe d'abord dans les têtes et dans les mœurs.

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  • USA : bannissement de l'idéologie du genre

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    De sur C-Fam :

    Trump éradique l'idéologie du genre dès la première semaine

    24 janvier 2025
     
    Le président Trump a émis des décrets éradiquant l'idéologie du genre et les initiatives DEI de l'ensemble du gouvernement fédéral.

    Le décret présidentiel de Trump sur la « défense des femmes contre les extrémismes idéologiques liés au genre et la restauration de la vérité biologique au sein du gouvernement fédéral » a été l’un des premiers à être signés lundi. Le décret demande à toutes les agences fédérales de cesser d’utiliser le terme « genre » et d’utiliser uniquement le terme « sexe ». Ce retrait ne se limite pas à la suppression d’une agence ou d’un programme fédéral en particulier. Il est global.

    « La politique des États-Unis est de reconnaître deux sexes, l’un masculin, l’autre féminin. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont fondés sur une réalité fondamentale et incontestable », peut-on lire dans le décret. Le décret définit le sexe comme faisant partie de l’identité biologique des individus dès le moment de la conception.

    Le décret interdit à toutes les agences fédérales de financer, de soutenir ou de promouvoir l’idéologie du genre, la qualifiant de « corrosive » et d’« attaque contre les femmes ». Les agences sont tenues de retirer toute politique, réglementation, déclaration, formulaire public ou publication promouvant l’idéologie du genre et de s’assurer qu’elles se conforment au décret, y compris aux fins des documents d’identité délivrés par le gouvernement. Le décret exige également que les agences fédérales protègent les espaces réservés aux femmes des hommes qui s’identifient comme des femmes et qu’elles signalent leur conformité dans les 120 jours suivant la publication du décret.

    Les décrets de Trump devraient avoir des répercussions non seulement sur la politique intérieure des États-Unis, mais aussi sur la politique étrangère. En plus du décret spécifique à l'idéologie du genre, Trump a annulé les décrets émis par Biden pour promouvoir l'agenda homosexuel/transgenre dans la politique étrangère américaine.

    Dans un communiqué de presse publié mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que le département d’État « reviendrait aux fondamentaux de la diplomatie en éliminant notre focalisation sur les causes politiques et culturelles qui divisent le pays et sont profondément impopulaires à l’étranger » et a appelé à une « politique étrangère pragmatique en coopération avec d’autres nations pour faire avancer nos intérêts nationaux fondamentaux ».

    Les mesures exécutives de Trump contre l’idéologie du genre seront renforcées par son décret exécutif exigeant que le gouvernement fédéral mette fin à tous les efforts fédéraux visant à censurer la liberté d’expression et ordonnant aux agences fédérales d’encourager les plateformes médiatiques privées à défendre la liberté d’expression. La liberté d’expression est devenue une préoccupation croissante pour les pro-vie, car les plateformes médiatiques censurent de plus en plus les messages pro-vie et pro-famille en les qualifiant de « désinformation » et de « discours de haine ».

    Il convient également de noter que le décret exécutif de Trump sur l’intelligence artificielle, publié plus tard dans la semaine, exige expressément que le gouvernement fédéral « développe des systèmes d’IA exempts de préjugés idéologiques ou d’agendas sociaux artificiels ».

    Le président a également ordonné le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé, qui promeut activement l’avortement dans le monde entier. Il a également signé des grâces pour vingt-trois militants pro-vie et exprimé son soutien à un projet de loi du Congrès exigeant des soins médicaux pour les enfants nés vivants après une tentative d’avortement.

    Au moment de la publication de cet article, aucune annonce officielle de l'administration n'avait été faite concernant le rétablissement de l'interdiction fédérale de financement des groupes qui pratiquent ou encouragent l'avortement à l'étranger, connue sous le nom de Protecting Life in Global Health Assistance, ou la suspension des fonds américains du Fonds des Nations Unies pour la population. Ces deux mesures ont été mises en place par toutes les administrations républicaines depuis Ronald Reagan, y compris sous une forme élargie pendant le premier mandat de Trump.

  • Biden a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis

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    De George Weigel sur First Things (le titre est un peu abscons lorsqu'on ignore ce que sont le "Last Hurrah" et le "catholic lite" ("catholicisme allégé"), mais, à la lecture de l'article, on comprend ce dont il s'agit) :

    Joe Biden : Quand le Last Hurrah a rencontré le Catholic Lite

    Cette lettre reflétait un profond consensus parmi les évêques américains. Pourtant, le Vatican a tenté de retarder sa publication, comme l'ont fait plusieurs évêques dont les moyennes de réussite aux élections de l'USCCB sont systématiquement inférieures à la ligne Mendoza. Certains de ces évêques ont ensuite marqué les limites de leur collégialité en déplorant publiquement et avec colère la lettre de l'archevêque Gómez. 

    Que pensent maintenant les critiques de Gómez ?

    Le président Biden, qui menaçait de « fourrer son chapelet dans la gorge » de quiconque suggérait que son parti était le parti de la laïcité, a dirigé, au cours des quatre années suivantes, l’administration la plus farouchement pro-« choix » de l’histoire américaine – avec le président comme principal défenseur d’une autorisation d’avortement sans restriction et sans réglementation, sur laquelle il a redoublé d’efforts après que la décision Dobbs de la Cour suprême de 2022 a relégué aux oubliettes constitutionnelles un « droit » fédéral fallacieux à l’avortement. Cette incitation a pris de nombreuses formes ; elle a été résumée de manière grotesque par la remise par Biden de la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile américaine, à Cecile Richards, chef de file de longue date de Planned Parenthood.

    Mais ce n’était pas tout. 

    Sous l’administration Biden, l’idéologie du genre – une attaque frontale contre l’idée biblique de la personne humaine et une menace pour la liberté religieuse – s’est ancrée dans pratiquement toutes les agences fédérales . Il n’est donc pas surprenant que l’administration ait promu le « mois des fiertés » et le programme LGBTQ+, alors même qu’il devenait empiriquement démontrable que la « transition » n’améliorait pas les résultats en matière de santé mentale au fil du temps, et que les interventions chirurgicales et les bloqueurs de puberté sur les jeunes souffrant de dysphorie de genre méritaient d’être condamnés comme des maltraitances envers les enfants. 

    Et ce n’était pas tout.

    En poursuivant un programme qui pourrait être correctement décrit, non pas simplement comme « non catholique », mais comme anticatholique, le président Biden a travaillé main dans la main avec une autre catholique de la même génération, Nancy Pelosi : qui, comme de nombreux autres hauts fonctionnaires , a contribué à cacher au public la détérioration cognitive du président – ​​jusqu’à ce que cette tromperie implose après la performance de zombie de Biden lors du débat présidentiel de juin 2024. Pelosi et Biden ont ensuite arrangé pour remettre la nomination démocrate à Kamala Harris : qui était, si possible, encore plus farouchement dévouée à la déconstruction de l’idée biblique de la personne humaine via le permis d’avortement et le programme LGBTQ+ que Biden et l’ancien président de la Chambre.

    J’aimerais avoir pitié de l’ancien président, mais c’est une position difficile. Ceux qui l’observent depuis des décennies savent depuis longtemps que Joe Biden est un mélange peu brillant de facilité, d’ambition et d’audace, avec une faible compréhension de la vérité de son propre curriculum vitae et une compréhension nulle de l’éthique catholique telle qu’elle s’applique aux questions de la vie. Le fait qu’une croyance arrogante en sa propre indispensabilité l’ait conduit à mettre le pays en danger en niant la réalité de ses propres incapacités rend la pitié encore plus difficile à obtenir. Il faut cependant dire aussi que les pasteurs de Biden dans la capitale du pays et dans le Delaware doivent peut-être assumer une part de responsabilité dans ce domaine. Ont-ils tenté de faire appel à sa piété en l’amenant à reconnaître l’erreur de ses jugements moraux sur la politique publique, ou de l’aider à faire face à sa situation personnelle ? Si non, pourquoi pas ? 

    Alors qu’il disparaît de la scène publique, Joe Biden me semble être un étrange hybride de catholicisme ethno-tribal préconciliaire, de style Last Hurrah (*), et de progressisme catholique postconciliaire. Il a été un président accidentel, nommé parce que son parti s’étouffait à l’idée de voir Bernie Sanders, menchevik du Vermont et en lune de miel à Moscou, comme candidat à la présidence. Pourtant, ce président accidentel, qui a atteint le poste qu’il convoitait bien après que toute capacité qu’il avait à répondre aux exigences de ses partisans se soit dissipée, a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis. Il l’a fait à une époque où le wokery protestant libéral, la soif de pouvoir des protestants évangéliques et les agressions laïques se sont combinées pour tourner en dérision la réflexion morale sérieuse sur la place publique américaine, et où les idées de la doctrine sociale catholique étaient cruellement nécessaires.

    Comme ils le sont toujours.

    (*) "The Last Hurrah révèle des vérités politiques toujours d'actualité : ce que les caméras capturent n'est que le visage souriant d'une entreprise parfois sordide qui consiste à donner au peuple ce qu'il veut."