Parole d'évêque ! de Dieu, on ne se moque pas ! Mgr Ramón Castro évêque de Cuernavaca,
2 Avril 2020
Des membres de la communauté LGBTTI demandent à l'évêque Ramón Castro Castro d’arrêter son message de haine. !!!!
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Parole d'évêque ! de Dieu, on ne se moque pas ! Mgr Ramón Castro évêque de Cuernavaca,
2 Avril 2020
Des membres de la communauté LGBTTI demandent à l'évêque Ramón Castro Castro d’arrêter son message de haine. !!!!
De l'abbé Claude Barthe dans Res Novae sur le site de l'Homme Nouveau :
La « conversion écologique », une énième tentative de se concilier le monde
Depuis qu’ils sont confrontés au monde né de la Révolution, les catholiques ont souvent mis en œuvre des tentatives dite de « contournement » ou de conciliation, consistant à adopter des thématiques propres à des idéologies laïques et à les « baptiser ». Ceux qui s’y livrent espèrent désarmer en quelque manière l’hostilité du monde et ainsi légitimer vis-à-vis de lui le message propre de l’Église, au risque, souvent assumé, d’affaiblir ce message. Dans l’article « Pour une Église verte », l’abbé Perrot analyse l’une des dernières en date, qui pousse fort loin l’atténuation de la spécificité évangélique.
Auparavant, Jean-Paul II, comme le rappelle Jean-Marie Perrot, avait tenté de catholiciser les droits de l’homme. Dans une perspective un peu semblable, il avait aussi présenté une défense risquée de l’encyclique Humanæ vitæ, s’inscrivant dans le courant de la pensée personnaliste, en développant une « théologie du corps » (1).
On pourrait énumérer bien d’autres exemples plus anciens, comme celui de ces prêtres et évêques – pas nécessairement les plus « progressistes » de l’époque (2) – qui en 1848, animés d’une pieuse illusion, bénissaient les arbres de la liberté en expliquant avec une naïveté confondante que la devise républicaine de « liberté, égalité, fraternité » était d’abord chrétienne.
La période contemporaine présente cependant une caractéristique qui aggrave considérablement ce phénomène de conciliation : il est en somme devenu un être nouveau pour le catholicisme. En effet, les textes fondateurs de ce qu’on a appelé « l’esprit du Concile », à savoir la déclaration Dignitatis humanæ sur la liberté religieuse, le décret Unitatis redintegratio sur l’œcuménisme et la déclaration Nostra ætate sur les religions non chrétiennes laissent entendre que les sociétés religieuses autres que l’Église bénéficient d’une certaine existence surnaturelle imparfaite, voire très imparfaite, mais réelle.
Ces conciliations sont mortifères : ce sacrifice au relativisme moderne (qui se voulait cependant « modéré »), s’est accompagné logiquement d’un relativisme interne. Par l’abandon de la « rigidité » des formulations du Credo au profit d’un enseignement pastoral, c’est le mode même de penser la foi qui a été ébranlé dans ses fondations. Et tout naturellement, de la liberté religieuse posée en principe ad extra, on en est venu à la résurgence interne de ce que Léon XIII avait condamné dans la lettre Testem benevolentiae (1899), à savoir l’introduction « d’une certaine liberté dans l’Église » sur le modèle de la « liberté moderne ». Car en acceptant comme légitime le fondement de la société moderne (« Il faut observer la règle générale de la pleine liberté dans la société, selon laquelle on doit reconnaître à l’homme le maximum de liberté et ne restreindre celle-ci que lorsque c’est nécessaire et dans la mesure où c’est nécessaire », Dignitatis humanae n. 7), l’Église ne peut pas le refuser à ses membres.
De fait, l’indifférence moderne concernant le poids de la vérité a été intériorisé jusqu’à un certain point par le catholicisme. À parler la langue que veulent entendre les hommes, il cesse de parler celle qui pourrait les sauver. Les actes le démontrent : hier, le 27 octobre 1986, la journée d’Assise, où toutes les religions du monde se sont trouvées comme à égalité à prier pour la paix ; aujourd’hui, le 15 octobre 2020, le rassemblement à Rome de tous les participants d’un « pacte éducatif mondial », vague entreprise humaniste, sans référence chrétienne, pour « une éducation plus ouverte et plus inclusive, capable d’une écoute patiente, d’un dialogue constructif et d’une compréhension mutuelle », dans le but de former des personnes « capables de surmonter les morcellements et les oppositions, et recoudre le tissu des relations en vue d’une humanité plus fraternelle ». Humanisme ou néant verbal ?
Car non seulement l’histoire de ces tentatives de « contournement » a été une longue histoire d’échecs, mais elle débouche logiquement dans l’insignifiance, ce dont on pourrait se réjouir si le message de l’Évangile n’en était pas, par le fait, rendu insignifiant.
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1. Laurent Jestin, « Tentative de conciliation. Les catéchèses sur la “théologie du corps” » (Tu es Petrus, printemps 2018, n. XVIII, pp. 3-10), lequel, parmi les difficultés soulevées par cette tentative, relève ce sophisme : « l’antériorité instrumentale (l’union charnelle donnant la procréation) est transformée en priorité de valeur, de fin. Là encore, la méthode descriptive montre ses limites. Elle rend plus difficile de définir la hiérarchie des fins du mariage : engendrement et éducation des enfants (fin première), soutien mutuel des époux, et grâce du sacrement qui permet aux époux de vaincre les mouvements désordonnés de la chair dans son exercice (fin seconde). »
2. Le futur cardinal Pie, grand vicaire de Chartres, a appelé à bénir l’arbre de la liberté de cette ville.
Il y a quinze ans, le 2 avril 2005 à 21h37, Jean Paul II nous quittait après une longue maladie. Cloué dans son fauteuil quelques jours avant sa mort, il suivait le Chemin de croix du Vendredi saint à la télévision en priant. Jusqu’à son dernier souffle, il a choisi de témoigner de sa souffrance et apporter l’espérance. Un message puissant qui peut réconforter en particulier cette année tous ceux qui vont célébrer Pâques à l’heure de l’épidémie de coronavirus. De Marzena Devoud sur le site web « aleteia »:
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L’image symbolique du pape Jean Paul II très malade, crucifix en main, suivant à la télévision le Chemin de Croix du Vendredi saint quelques jours avant sa mort, refait surface dans la mémoire collective de nombreux croyants aujourd’hui, quinze ans après sa mort. Une image réconfortante avec un message plein d’espérance pour tous ceux qui sont confrontés à la peur de la souffrance, de la maladie et aussi de la mort en ce temps de l’épidémie Covid-19.
C’était il y a quinze ans, jour pour jour, le samedi 2 avril 2005 à 21h37, Jean Paul II rendait son dernier souffle à l’âge de 84 ans, après une longue maladie et douloureuse agonie. Des milliers de fidèles rassemblés spontanément depuis deux jours place Saint-Pierre priaient, veillaient et chantaient. Ils voulaient l’accompagner dans ses dernières heures. Lui qui avait témoigné pendant ses dernières années du sens profond de sa souffrance. Atteint de la maladie de Parkinson et souffrant de graves séquelles de l’attentat dont il avait été victime place Saint-Pierre le 13 mai 1981, l’état de santé de Jean Paul II s’était brusquement dégradé en deux mois. Au cours de ses dernières apparitions à la fenêtre de ses appartements privés, le dimanche de Pâques (27 mars) et le mercredi suivant (30 mars), le pape polonais très affaibli n’avait pas pu parler aux fidèles qu’il avait toutefois béni.
«Jusqu’au dernier instant de sa vie Jean Paul II n’a pas souhaité cacher son face-à-face avec la mort.»
Le 31 mars, il recevait le sacrement des malades, le lendemain au matin, il parvenait encore à dire la messe et à méditer la Passion du Christ, avant d’entrer en agonie dans le huis-clos de sa chambre, entouré de quelques proches. Jusqu’au dernier instant de sa vie Jean Paul II n’a pas souhaité cacher son face-à-face avec la mort. Au contraire, il a tenu à montrer que la souffrance était une des voies qui permettent la rencontre avec Dieu. Et le Triduum pascal de l’année de sa mort en est un signe saisissant. Retour en arrière sur un temps historique :
Nous sommes le Vendredi saint, 25 mars 2005. Pour la première fois, depuis vingt-six ans, Jean Paul II ne peut pas présider les cérémonies du Triduum pascal, même s’il le désire ardemment. Il cherche alors à se rendre présent auprès des fidèles en leur transmettant de brèves méditations, qui sont lues lors de la liturgie de la Semaine sainte. « Je suis spirituellement avec vous au Colisée », écrit-il dans son message adressé à ceux qui participent ce Vendredi saint au Chemin de Croix. Il y décrit l’attitude intérieure avec laquelle il affronte toutes ses souffrances :
« L’adoration de la Croix nous renvoie à un engagement auquel nous ne pouvons nous soustraire, à la mission que saint Paul exprimait par ces paroles : «Ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Église.» (Colossiens 1, 24). J’offre moi aussi mes souffrances, afin que le dessein de Dieu s’accomplisse et que sa Parole fasse son chemin parmi les hommes. Je suis à mon tour proche de ceux qui, en ce moment, sont éprouvés par la souffrance. Je prie pour chacun d’eux. En ce jour, mémorial du Christ crucifié, je regarde et j’adore avec vous la Croix et je répète les paroles de la liturgie : Ô Croix, unique espérance, donne-nous patience et courage et obtiens au monde la paix ! », conclue le pape polonais.
Assis devant l’autel dans sa chapelle privée, il suit la célébration à la télévision, en méditant les différentes stations de la Passion du Christ. À la quatorzième station, il prend dans ses mains le Crucifix qu’il serre longuement contre son visage marqué par la souffrance. « Dans cette photo, – explique dans une interview visiblement ému Arturo Mari son photographe officiel, se référant au cliché mémorisant cet instant du Vendredi saint 2005 – il y a toute sa vie. Le Saint-Père ne pouvait aller en procession, mais il a pris part à la Via Crucis entièrement. Il priait devant l’écran ».
Cette image, critiquée d’ailleurs par certains comme « ostentation de la souffrance » résume le véritable sens de la souffrance pour chaque chrétien. Comme le Christ n’est pas descendu de la Croix, ainsi celui qu’il a choisi pour son vicaire y restera cloué, jusqu’à la fin.
«Son geste d’impuissance, de souffrance et d’amour à la fois comme son silence imposé bouleverse l’assistance, en direct et sous les caméras du monde entier.»
Mais l’amour du Christ est plus fort que la mort. C’est ce que le Pape veut dire le dimanche de la Résurrection, quand il apparaît à midi à la fenêtre de sa bibliothèque privée pour donner aux foules massées place Saint-Pierre et aux téléspectateurs du monde entier la bénédiction Urbi et orbi. La douleur qui paralyse son visage l’empêche de dire un seul mot. Il fait alors juste le signe de croix et tente de répondre d’un geste aux saluts des foules. Son geste d’impuissance, de souffrance et d’amour à la fois comme son silence imposé bouleverse l’assistance, en direct et sous les caméras du monde entier. Pourtant ce face-à-face avec la souffrance est profondément paisible. Jean Paul II témoigne de la signification rédemptrice de la souffrance.
Lire aussi :
Covid-19 : la prière d’abandon de saint Jean Paul II pour les personnes âgées
Il l’avait d’ailleurs décryptée quelques années auparavant, dans sa Lettre apostolique Salvifici Doloris : « unie à celle du Christ, la souffrance humaine devient un moyen de Salut ». Jean Paul II n’avait pas peur de la mort. Uni au Christ, il savait qu’il allait vers Lui. Il a écrit ces lignes dans son testament : « Je Lui demande de vouloir me rappeler lorsqu’Il le voudra. Dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur… nous sommes au Seigneur » (Romains 14, 8).
«Pour Jean Paul II, l’homme au terme de son pèlerinage sur la Terre n’est pas condamné à tomber « dans les ténèbres (…) mais il est appelé à rencontrer le meilleur des pères, qui accueille avec amour son propre fils dans ses bras.»
Pour le Saint-Père, l’homme au terme de son pèlerinage sur la Terre n’est pas condamné à tomber « dans les ténèbres, dans un vide existentiel ou dans l’abîme du néant, mais il est appelé à rencontrer le meilleur des pères, qui accueille avec amour son propre fils dans ses bras, pour lui donner la plénitude de la vie, au sein de la Trinité » comme le rappelle dans son ouvrage Laissez moi m’en allez celui qui a accompagné Jean Paul II au plus près tout le long de son pontificat en tant que secrétaire particulier, Mgr Stanislaw Dziwisz.
Sachant qu’approchait pour lui le moment de passer à l’éternité, le pape a décidé, en accord avec ses médecins, de ne pas retourner à l’hôpital mais de rester au Vatican. Il voulait souffrir et mourir près de la tombe de l’apôtre Pierre et en communion de prière avec ses proches comme avec les foules rassemblées place Saint- Pierre. Il a rejoint la maison du Père dans la soirée du 2 avril 2005, la veille de la fête de la Miséricorde qu’il avait instaurée lui-même.
Ref. décès de Jean Paul II, témoin de la souffrance, pèlerin de l’espérance
JPSC
CORONAVIRUS : IL EST URGENT DE « DIFFUSER TRÈS RAPIDEMENT LA CULTURE PALLIATIVE »
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
31 mars 2020
L’épidémie de Coronavirus, la dégradation très rapide de la santé des malades et le contexte très particulier de solitude liée au confinement, mais aussi les arbitrages que les médecins sont amenés à opérer entre les personnes qui seront prise en charge en réanimation et celles qui feront l’objet de soins palliatifs, placent des soignants dans une situation inédite.
Dans des circonstances extrêmes, il est essentiel d’accompagner les patients « que l’on ne pourra pas réanimer ». Pour Frédéric Guirimand, médecin en soins palliatifs à la maison Jeanne Garnier, « notre devoir est de nous occuper des conditions dans lesquelles ces patients vont mourir ». A l’hôpital, « certains médecins ne savent pas quels produits donner », expliquent Marion Brouke du service des soins palliatifs de l’hôpital Paul-Brousse à Paris. Cette infirmière assure une « permanence pour conseiller tous les soignants » de son établissement qui compte un millier de lits, notamment auprès de ceux qui se relaient auprès « des malades atteints de la forme la plus grave » de la maladie et « qui sont en fin de vie ».
La situation d’urgence a conduit à la mise en place de « plusieurs services de soins palliatifs » qui ont « vu le jour en quelques heures, à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris par exemple, où une dizaine de lits a été créée ».
Pour le Dr Bernard Devalois, médecin en soins palliatifs à la maison de santé protestante Bagatelle à Bordeaux, « les repères de l’éthique du soin (…) sont bouleversés » puisqu’il faut « trier entre ceux qu’on va tenter de sauver (dits « réanimatoires ») et ceux pour qui tous les moyens théoriques de sauver la vie ne seront pas mis en œuvre (« non réanimatoires ») ». Le médecin déplore : « Les principales victimes de tri seront les plus vulnérables », une situation qui impose de tenir « au moins » « sur une valeur éthique forte pour les professionnel de santé ». Il faut « aider les patients à ne pas mal mourir quand on ne peut faire autre chose ». Le médecin ajoute : « Il est aussi nécessaire de réanimer ceux qui peuvent l’être qu’accompagner ceux qui doivent l’être ». Le médecin qui vient de mettre en place une « astreinte téléphonique (…) pour permettre aux soignants d’une région de joindre, jour et nuit, un professionnel des soins palliatifs », constate que ses collègues sont « déboussolés par cette horreur ». Certains patients terrassés ne pourront même pas « monter dans les services » et les soignants cherchent à savoir « comment soulager les malades ». Ils ont besoin d’explications, de procédures et de soutien.
Pour aider le personnel médical « confrontés à des fins de vie difficile », la Société Française d’accompagnement et des soins palliatifs » a publié, à la demande du ministère de la santé, « des fiches pratiques pour diffuser les protocoles » qui doivent aider l’accompagnement des personnes en fin de vie ». « Il est essentiel d’aider [les soignants], notamment en leur donnant des éléments pour repérer une détresse respiratoire et la soulager », explique le Dr Claire Fourcade, médecin à la Polyclinique du Languedoc de Narbonne et vice-présidente de la SFAP. Pour elle, il est urgent de « diffuser très rapidement la culture palliative ».
Sources: La Croix, Loup Besmond de Seneville (30/03/2020) - L’accompagnement de la fin de vie des malades du Covid mobilise les soignants - La Vie (30/30/2020)
En association avec 'Une Minute avec Marie' et les Questions de fond d'Aleteia
Pourquoi Dieu permet-il tant de souffrances ?
Il est difficile de parler de la souffrance, impossible de la comprendre et parfois très dur de la vivre mais la lumière de la Révélation nous éclaire sur son lien avec le péché, sur la solidarité qui nous unit et sur le dépassement de tout mal qui est possible - et souvent vécu - par la grâce du Christ.1. La souffrance est un sujet bien délicat à traiter par écrit car pour tous ceux qui souffrent, que l'épreuve accable, anéantit même, nos pauvres mots humains sont d'un bien faible réconfort. En face d'une très grande souffrance, le silence s'impose et nous nous sentons impuissants. En savoir +
2. Souvent, la souffrance suscite un cri de révolte, même pour ceux dont la foi est solide : « Comment le Dieu d'amour peut-il permettre cela ? » - « Pourquoi moi ? » - « Je ne le méritais pas, ce n'est pas possible, Dieu ne m'aime pas ». Et pourtant Dieu est là qui nous aime. Nous ne comprenons pas car la souffrance est un défi pour l’intelligence humaine. Aucune explication rationnelle ne saurait nous satisfaire pleinement. C'est d’ailleurs ce que Dieu a répondu à Job. En savoir +
3. La Révélation cependant nous apporte une lumière nouvelle. Elle nous apprend tout d'abord que la souffrance est entrée dans le monde avec le péché. Dieu a voulu l'homme heureux, et il l’a créé libre, parce qu'Il nous aime et que l'amour ne s'impose pas. La souffrance n’est pas une punition de Dieu, mais en nous détournant de Dieu, nous nous punissons nous-mêmes. Et si nous réfléchissons bien, nous devons reconnaître qu’à l'origine de la souffrance, il y a bien souvent notre faute. En savoir +
4. La Révélation nous apprend également l’existence de ce principe de solidarité humaine qui fait que, d’Adam au Christ, nous nous communiquons le bien et le mal. C'est ainsi que de pauvres innocents souffrent de fautes qu'ils n'ont pas commises. En savoir +
5. La Révélation nous apprend enfin que la souffrance n'est pas jamais voulue par Dieu, qu’elle est un sabotage de son plan mais que ce Dieu qui tient tant à la liberté des hommes et à leur solidarité, n’est pas resté impuissant devant la souffrance humaine, il a envoyé son Fils, absolument innocent, souffrir du péché et du mal des hommes et en porter les plus terribles conséquences, pour restaurer le contact entre l’homme et Dieu et vaincre ainsi le péché dans le cœur de l’homme. En savoir +
6. Suivre l’exemple du Christ, c'est ne pas rester impassible, ni insensible devant la souffrance, mais c'est d’abord tout mettre en œuvre pour la faire cesser et ensuite, avec la grâce du Christ, essayer de la transformer en une occasion d’aimer davantage. Souffrir sans aimer est certainement la chose la plus atroce, mais comprendre qu'à travers elle, en luttant contre elle, on rejoint l'amour du Christ, peut permettre de tout changer. En savoir +
7. Dieu sait notre faiblesse, Il ne nous a pas caché les difficultés du chemin à parcourir sur cette terre. Il nous a même enjoint de porter notre croix et de le suivre, mais tout tunnel débouche sur la lumière. Dieu peut toujours aider et nous devons compter sur lui : même si nous n'avons plus la force de prier, laissons-nous porter par la prière des autres, jusqu'à ce que nous soyons capables de prier avec eux et pour eux et nous verrons le fruit de notre prière. En savoir +
Kinshasa vient de rater sa mise en confinement. Alors que la capitale congolaise de 12 millions d’habitants devait entamer un confinement total à partir de ce samedi 28 mars, le gouverneur de Kinshasa est revenu sur sa décision en reportant sine die la mise sous cloche de la ville. Un revirement surprise qui a créé la confusion en République démocratique démocratique du Congo (RDC) après l’annonce de l’état d’urgence par le président Félix Tshisekedi mercredi 25 mars. Depuis cette date, les déplacements depuis et vers Kinshasa sont interdits, les lieux publics fermés et les rassemblements limités. De Christophe Rigaud sur le site « Afrikarabia » :
« Un confinement par rotation
Avec l’arrivée des premiers cas de Covid-19 à Kinshasa le 10 mars dernier, les autorités congolaises avaient semblé prendre la mesure du danger de la propagation de la maladie dans une capitale surpeuplée et au bord de l’implosion. En annonçant un confinement total « par intermittence » de Kinshasa, le gouverneur Gentiny Ngobila voulait également innover dans le mode de restriction de déplacement de la population. Les autorités de la capitale souhaitaient mettre en place un confinement par rotation : 4 jours de confinement, suivis de 2 jours où les Kinois pouvaient se ravitailler. Le tout sur 3 semaines consécutives.
Une flambée des prix
Mais quelques heures avant le lancement du confinement, les autorités provinciales de la capitale ont annoncé son report à une date non précisée. Le porte-parole du gouverneur a justifié l’annulation de cette mesure par une brusque flambée des prix sur les biens de première nécessité « susceptibles de créer l’insécurité ». En effet, dès l’annonce de la mise à l’arrêt de Kinshasa pendant 4 jours, les habitants se sont tous rués dans les commerces et les banques, créant des rassemblements importants et des bousculades bien peu compatibles avec les mesures de distanciation sociale recommandées pour éviter la propagation du virus.
« Catastrophe humanitaire »
Mais bien pire, l’annonce précipitée du confinement de Kinshasa n’a visiblement pas tenu compte de l’extrême précarité dans laquelle vit la grande majorité des Kinois, avec moins de 2 dollars par jour, sans eau, ni électricité, dans des cités insalubres où s’entassent les plus pauvres. « Le seul résultat auquel cela peut aboutir est une catastrophe humanitaire ou des émeutes » s’est inquiété le mouvement citoyen La Lucha. Tout comme le Cardinal Ambongo qui plaide pour « un confinement accompagné. Je connais la situation de mon peuple. Si vous confinez les Kinois pendant deux ou trois jours, il y aura des morts ».
« Nous allons tous mourir…de faim ! »
« Cette mesure est irresponsable ! » tonne Jean-Claude Katenge, le président de l’ASADHO, une organisation de défense des droits de l’homme. Avec ce confinement « par intermittence », les Kinois allaient se retrouver dans les rues les mêmes jours pour s’approvisionner dans les magasins. Sur les réseaux sociaux, un Kinois ironise : « les 2 jours de ravitaillement seront consacrés à une contamination massive ! ». Les habitants de Kinshasa s’inquiètent également des conséquences économiques d’une telle mesure, alors que 78% des Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté. « Faire des courses ? Avec quel argent ? Nous n’allons pas mourir du Coronavirus, mais de faim ! », peut-on lire sur Twitter. « 90% de Kinois vivent du secteur informel et c’est chaque matin qu’ils sortent pour nourrir leurs familles le soir. Sans mesures d’accompagnement, il aura des débordements » prévient un autre internaute. Les conditions de vie précaire dans la capitale congolaise ne plaident pas non plus pour un confinement total. Seul un Kinois sur deux a accès à l’électricité et à l’eau potable… lorsque qu’il n’y a pas de coupures.
Un manque d’anticipation
Le report du confinement « donne l’impression que le pouvoir tâtonne dans la gestion d’une matière aussi délicate que la santé publique » s’interroge également le Cardinal Ambongo, qui dénonce le manque d’anticipation des autorités. Certains politiques reprochent aux autorités congolaises d’avoir appliqué un simple « copié-collé » des mesures de confinement en vigueur en Europe, sans tenir compte de la triste réalité du terrain. Quatre députés nationaux ont rappelé dans un courrier adressé aux autorités que « le succès et l’efficacité des mesures de confinement reposent sur la prise en compte de la dimension, économique, sociale et humanitaire de la crise. »
Vers un taux de mortalité de 10% ?
Le temps presse. Avec 58 cas confirmés de Covid-19 et 5 décès, les autorités congolaises doivent agir vite pour circonscrire le virus, qui pour le moment est concentré sur la capitale. Mais le risque est grand, au vu du délabrement du système sanitaire congolais. Le pays ne compte que 250 hôpitaux généraux pour 80 millions d’habitants. La quasi totalité des Congolais n’a pas de protection sociale. À titre de comparaison, on trouve 13,1 lits par 1000 habitants dans les hôpitaux du Japon, 2,5 lits au Canada et seulement 0,8 lit en RDC. Face à une épidémie non maîtrisée et de grande ampleur, les hôpitaux congolais ne pourront pas faire face à l’afflux de malades. Jean-Jacques Muyembe, le patron de la riposte Covid-19 en RDC n’est pas vraiment optimiste. Le 11 mars dernier, dans une conférence de presse à Goma, ce professeur respecté affirmait qu’il y aurait « certainement un taux de mortalité qui avoisinerait les 10%. » Ce qui laisserait craindre 75.000 décès rien qu’à Kinshasa, selon un autre médecin, le Docteur Antoine Samsoni.
Pour une meilleure pédagogie
Avec 5 décès sur 58 cas officiellement déclarés, la RDC présente à ce jour le taux de mortalité le plus élevé en Afrique : 8,6%. L’Algérie est deuxième avec 6%. Ce qui en dit long sur la faillite du système de santé congolais. Les autorités doivent rapidement trouver la parade pour contenir l’épidémie. Le prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege affirme « se préparer au pire ». Et rappelle dans une vidéo, que « notre meilleur moyen d’enrayer la propagation du virus est la prévention ». Une prévention qui passe par des messages pédagogiques compris et acceptés par toute la population. Un défi énorme pour ce pays-continent qui doit également faire face à la méfiance et au scepticisme de la population, comme cela a été le cas au Nord-Kivu pendant l’épidémie de fièvre Ebola. Mais il faudra faire vite car le temps est compté. L’augmentation des chiffres dramatiques de la contamination en Europe nous le rappellent tous les jours. »
Ref. L'impossible confinement de Kinshasa
A propos de l'auteur : Christophe Rigaud est journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.
Ajoutons à son commentaire que l’expansion démographique non contrôlée et l’anarchie urbanistique ont prévalu dans les grandes agglomérations congolaises à partir de l’indépendance du pays: ce qui peut faire craindre le pire.
Par contre, dans les vastes territoires de la brousse, l’habitat moyen se situe en dessous de la moyenne nationale de 30 habitants au km2 et les infrastructures de communication (ponts, routes, chemins de fer…) se sont inexorablement effondrées au cours du dernier demi-siècle : de ce fait, la population pourrait, peut-être, y bénéficier d’un certain confinement géographique. Mais, en même temps que ceux des communications, les réseaux sanitaires très denses de l’époque coloniale ont également disparu : pour tomber de Charybde en Scylla…
JPSC
Du site Liturgia (Schola Sainte Cécile) :
Stella cœli extirpavit – Prière en temps d’épidémie à la Vierge Marie
Voici le texte latin de cette prière en temps d’épidémie avec une traduction française, suivie de son verset et de son oraison :
Stélla cœli extirpávit, Quæ lactávit Dóminum, |
L’Etoile du Ciel, qui allaita le Seigneur, a extirpé la peste de la mort, qu’avaient planté les premiers parents de l’homme. |
Mórtis péstem, quam plantávit Prímus párens hóminum. |
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Ipsa stélla nunc dignétur Sídera compéscere, |
Puisse cette même Etoile brillante daigner maintenant éteindre cette constellation dont les combats ont tué le peuple blessé par une mort amère. |
Quórum bélla plébem cædunt Díræ mórtis úlcere. |
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Piíssima Stélla máris, A péste succúre nóbis. |
O très pieuse Etoile de la mer, protège-nous de la peste. |
Audi nos, Dómina, nam fílius tuus Níhil négans, te honórat, |
Ecoute-nous, ô Dame, car ton Fils t’honore en ne te refusant rien. |
Sálva nos, Jésu, Pro quíbus Vírgo María te órat. |
Sauve-nous, Jésus, nous pour qui la Vierge Marie te prie. |
℣. Ora pro nobis, piíssima Dei Génitrix. ℟. Quæ contrivísti caput serpéntis, auxiliáre nobis. |
℣. Prie pour nous, très pieuse Mère de Dieu. ℞. Toi qui a écrasé la tête du serpent, secours-nous. |
Orémus. | Prions. |
Deus misericórdiæ, Deus pietátis, Deus indulgéntiæ, qui misértus es super afflictiónem populi tui, et dixísti Angelo percutiénti pópulum tuum : Cóntine manum tuam, ob amórem illíus Stellæ gloriósæ, cujus úbera pretiósa contra venénum nostrórum delictórum dúlciter suxísti ; præsta auxilium gratiæ tuæ, ut intercedente Beata Virgine Maria Matre tua et Beato Bartholomæo apostolo tuo dilecto, ab omni peste & improvísa morte secúre liberémur, et a totíus perditiónis incúrsu misericórditer salvémur. Per te Jesu Christe, Rex glóriæ, qui cum Patre & Spíritu Sancto vivis et regnas, Deus in sæcula sæculorum. | Dieu de miséricorde, Dieu d’amour, Dieu de pardon, qui fut ému de compassion pour l’affliction de ton peuple, et qui dit à l’Ange dévastateur de ton peuple : « Retiens ta main » ; pour l’amour de cette Etoile glorieuse, dont le sein précieux t’a allaité avec douceur contre le venin de nos péchés, accorde-nous le secours de ta grâce, afin qu’à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie ta Mère, et du Bienheureux Barthélémy ton Apôtre bien-aimé, nous soyons délivrés en toute sûreté de toute peste et de la mort imprévue, et que nous soyons miséricordieusement sauvés de l’assaut de toute perdition. Par toi, Jésus-Christ, Roi de gloire, qui avec le Père et l’Esprit Saint vis et règnes, Dieu pour les siècles des siècles. |
℟. Amen. |
Les vers de cette prière en temps d’épidémie sont tirés d’une homélie sur la Nativité de saint Pierre Damascène, évêque de Damas au VIIIème siècle. Selon la tradition, ce texte fut offert sur un carton par saint Barthélémy apparaissant aux Clarisses de Coimbra au Portugal, alors que la ville était ravagée par la peste en 1317, afin qu’elles le récitent : le couvent fut épargné. Ce monastère avait été re-fondé en 1314 par la reine Isabelle d’Aragon (1271 † 1336), épouse de Denis Ier, roi du Portugal, elle y prit le voile et y mourut : elle est plus connue comme sainte Elisabeth du Portugal, vénérée sous son nom de religion depuis sa canonisation par le pape Urbain VIII en 1625.
Cette prière se présente comme une prose ou séquence, à deux chœurs alternant versets par versets et se rejoignant pour chanter le verset final (qui est sans doute un trope ). La mélodie ci-dessus est donnée en rythme d’après le Cantuale Romano-Seraphicum, no. 122, p. 136-137 de 1951. On pourra la comparer à cette intéressante version interpolée publiée par Hermannus Mott à Cologne en 1660 : Musices choralis Medulla sive totius cantus gregoriani succincta ac fundamentalis traditio, pp. 60-65)
De Coimbra, la prose se répandit largement dans tout l’Occident (par exemple, les chanoines de la collégiale Sainte-Croix de Poligny décident en 1575 de chanter perpétuellement cette prière en temps d’épidémie tous les jours avant la grand’messe, les Ursulines de Nimes la chantent tous les jours après la messe lors de la peste de 1640). On la chantait en général avec son verset et son oraison, suivis des antiennes, versets et oraisons de saint Roch et de saint Sébastien, les deux principaux saints intercesseurs en temps de contagion (voyez par exemple ce bréviaire à l’usage des confrères de la célèbre confrérie des Pénitents blancs de Saint-Laurent-lès-Grenoble, édition de 1781).
Une version grégorienne :
Du site de l'Eglise catholique à Paris :
« La vulnérabilité est la première leçon de cette crise »
Paris Notre-Dame – 2 avril 2020
Le monde s’enlise dans la pandémie du Covid-19. Tout est bloqué, le nombre de morts ne cesse d’augmenter, les hôpitaux sont saturés. Tout porterait au désespoir. Pas pour le cardinal André Vingt-Trois, archevêque émérite de Paris, qui offre son regard sur une crise sanitaire qui pourrait être, selon lui, l’occasion d’un sursaut de responsabilisation et de conscience face à un mode de vie et un système économique et social exsangues.
Propos recueillis par Isabelle Demangeat @LaZaab
Paris Notre-Dame – Un simple virus terrasse toute l’humanité, y compris l’homme occidental qui se montrait omnipotent. Comment l’interpréter ?
Mgr André Vingt-Trois – Il y a eu la Chine, puis l’Italie. Et cette tendance à penser que cela n’arriverait pas en France. Aujourd’hui, tout le monde est concerné. Il n’y a plus de compétition ou de concurrence, mais un sort commun. Cette vulnérabilité est la première leçon de cette crise. La vulnérabilité des individus qui peuvent être contaminés sans même en avoir conscience, la vulnérabilité du système économique mondial, et, en ce qui concerne les pays occidentaux, la vulnérabilité d’un mode de vie. Nous sommes amenés à vivre ce moment à travers le confinement, c’est-à-dire à travers la suppression d’un nombre considérable d’éléments de notre vie qui nous semblaient aller de soi alors qu’ils étaient fondés sur une inégalité de répartition des richesses. Ce déséquilibre économique et social, qui était notre équilibre, est en train de s’effondrer.
P. N.-D. – Pour continuer à vivre, il faut s’arrêter. Une aberration pour un système fondé sur la croissance. N’est-ce pas le symptôme que ce système est invivable ?
A. V.-T. – Tout à fait. La Première guerre mondiale a été la fin du mythe du salut par le progrès scientifique tel qu’il s’était élaboré au XIXe. Le XXe siècle a élaboré son propre mythe du progrès, un progrès économique fondé sur la croissance appuyée sur la consommation. Ce système de développement permanent de la consommation s’inscrit dans la perspective que l’univers est illimité. Nous voyons bien, aujourd’hui, à travers cette crise sanitaire, la difficulté de notre société à prendre conscience que les ressources ne sont pas illimitées. Qu’il faut les économiser, ne pas les gaspiller, et, les partager. Cette crise impose un certain dénuement, de relations, de loisirs, d’activités. Ce dénuement nous force à reprendre en considération des aspects de l’existence auxquels plus personne ne pensait. Des choses qui tiennent à la vie, à la mort, à la santé, à la précarité de nos relations affectives, de nos relations sociales. René Descartes disait qu’il fallait s’enfermer dans sa chambre pour pouvoir penser. Pour prendre une référence chrétienne, nous sommes en train de vivre un Carême de réalité et non plus un Carême d’intention. Débarrassés d’un certain nombre de divertissements, les conditions nous sont plus favorables pour nous recentrer sur l’essentiel de notre vie.
D'YANG XANGWEN sur le site "Bitter Winter" :
Le Parti Communiste Chinois utilise le coronavirus comme prétexte pour traquer les croyants
28/03 / 2020
Profitant des mesures de contrôle pour empêcher la propagation du virus, l'État chinois traque les fidèles de l'Église de Dieu Tout-Puissant et d'autres groupes interdits
L'utilisation excessive de la technologie par la Chine pour contrôler ses citoyens a encore augmenté pendant l'épidémie de coronavirus, disent les experts, soulignant comment le PCC en tire parti pour accélérer la collecte massive de données personnelles, grâce à la reconnaissance faciale et d'autres méthodes, au nom de la santé publique. Les membres de groupes religieux interdits sont parmi les principales cibles.
Selon les informations recueillies par Bitter Winter, lors de la propagation du virus, le PCC n'a cessé d'arrêter des fidèles de l'Église de Dieu Tout-Puissant, qui est le groupe religieux le plus persécuté en Chine. Au moins 100 fidèles ont été arrêtés depuis janvier dans les provinces du Sichuan, du Fujian et du Shandong.
Comme indiqué dans un rapport de 2018 du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, "de 2014 à 2018, la surveillance, l'arrestation et la persécution par le Parti communiste chinois ont poussé au moins 500 000 chrétiens à fuir leurs maisons, des chrétiens de l'Église du Dieu Tout-Puissant (CDO) et pour cette raison plusieurs centaines de milliers de familles ont été détruites".
Des points de contrôle sont installés pour loger les copropriétés
Points de contrôle installés à l'entrée des copropriétés et des hôpitaux de la ville de Zibo, Shandong, qui demande la lecture du code de santé des résidents (Image tirée d'Internet)
"Je me cachais sous le lit chaque fois que les agents venaient fouiller la maison", a déclaré à Bitter Winter l'un des fidèles de CDO en fuite. Il figurait sur la liste des personnes recherchées par le gouvernement, dressée dans le cadre d'une campagne nationale pour "éliminer les gangs criminels et éliminer le mal", dans laquelle les autorités offrent de 5 000 à 10 000 renminbi (environ 700 à 1 400 $) à toute personne qui fournit des informations à votre propos.
« Cette tragédie peut réveiller la conscience religieuse de l’homme moderne »
Entretien
Confiné à son domicile, Fabio Romano, directeur des ressources humaines des hôpitaux de l’Œuvre de Saint Jean de Dieu en Italie du Nord, accompagne de loin les équipes médicales. L’épidémie de coronavirus est une épreuve pour les chrétiens qui n’empêche ni la foi, ni l’espérance.
Recueilli par Christophe Henning
La Croix : Fabio Romano, vous êtes confiné chez tout en assurant la direction des établissements de santé de l’œuvre de Saint Jean de Dieu, en Italie du Nord. La lutte contre le coronavirus est sans fin…
Fabio Romano : Nous vivons ces jours-ci dans le chaos total. Certes, nos hôpitaux ne sont pas dans le cœur de la tempête qui sévit en Lombardie (1), mais nous participons à la mobilisation d’urgence et de prise en charge des malades du Covid-19. Toutes nos activités de chirurgie, d’orthopédie par exemple, ont été suspendues pour garder un maximum de places disponibles, pour faire face à l’urgence.
→ EXPLICATION. Pourquoi l’Italie est-elle si touchée par le virus ?
Vous dirigez une dizaine de structures différentes.
R. : Je suis directeur des ressources humaines des hôpitaux de l’Œuvre de Saint Jean de Dieu pour l’Italie du Nord, soit une dizaine d’établissements, 2 500 salariés (2). J’ai travaillé dans de grandes entreprises notamment de télécommunication, aux États-Unis et à Paris. Il y a deux ans, j’ai accepté de m’engager dans la famille des « fratelli », à une période de ma vie où le défi qui m’importe est plus humain que professionnel.
Comment vos établissements sont-ils touchés par la crise ?
R. : Il y a l’activité hospitalière mais aussi la maison de retraite et le centre pour les malades psychiatriques : la situation est très dure pour eux, qui sont confinés, sans visite ni sortie possible. C’est une situation incroyable et inédite qui nous conduit à emprisonner des humains ! C’est difficilement supportable mais indispensable. Je pense aussi au personnel sanitaire, médecins, infirmières, qui sont aux côtés des malades, tous mobilisés, qui prennent des risques majeurs durant cette crise.
Comment vivre son engagement dans la foi dans cette situation ?
R. : Dieu nous a mis à l’endroit où nous devons être. Face à cette pandémie qui s’installe, l’Œuvre de Saint Jean de Dieu va continuer son travail avec charité et attention aux plus fragiles, en étant attentif à chacun, aussi proche que possible dans l’épreuve. Nous devons tous inventer de nouvelles façons de vivre, prendre des précautions et être présent au rendez-vous que Dieu nous assigne.
Lu en traduction sur le site « diakonos.be » cet article publié par Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.
« (S.M.) Je reçois et je publie. Le professeur Leonardo Lugaresi est un spécialiste du Nouveau Testament et des Pères de l’Église très apprécié des lecteurs de Settimo Cielo, qui retrouveront au bas de cet article les liens vers toutes ses précédentes interventions.
Cher M. Magister,
La lettre du prêtre français qui se gausse de l’angoisse « médiévale » qu’il attribue au professeur Pietro De Marco et qui lui oppose la petite leçon de son christianisme « moderne » (« la religion n’est pas le lieu de transfert de ses angoisses ») touche bien malgré lui, et je le crains à l’insu de son auteur, au cœur même du problème.
Le monde d’aujourd’hui est effectivement en proie à une angoisse de mort. La pandémie de Covid-19 qui est en train de terroriser le monde entier n’est pas la première cause de décès en absolu et ne le sera probablement pas à l’avenir, malgré son développement inquiétant. Sur notre planète, les hommes meurent davantage pour toute une série d’autres raisons, chaque année par dizaines de dizaines de millions. Mais cela ne nous angoisse pas parce qu’il s’agit, pour ainsi dire, de la mort des autres.
La mort due au coronavirus, en revanche, c’est notre mort à nous. Celle qui pourrait me tomber dessus à moi à tout moment quelles que soient les précautions que je pourrais prendre. Le virus invisible et omniprésent fait apparaître, comme possibilité universelle, la constante imminence de ma propre mort. C’est-à-dire précisément ce que la modernité avait soigneusement programmé d’évacuer de son horizon.
Ce qui nous est insupportable à nous, hommes modernes, c’est en fait de découvrir subitement la condition d’impuissance dans laquelle nous nous trouvons. Le recours, instinctif et généralisé, à la métaphore de la guerre pour représenter la condition présente de l’humanité trahit aussi notre besoin inconscient d’avoir des armes en main. Et nous les aurons probablement, sans doute dans un futur proche, mais pas tout de suite.
Mais cette condition, toute abhorrée qu’elle soit par la modernité, appartient essentiellement à la vie humaine dans son rapport avec la mort, et cela il faut le dire aussi.
D'Ottavia Casagrande* sur le site du Nouvel Observateur :
« Notice optimiste sur les effets secondaires et imprévus du virus », par Ottavia Casagrande
L’auteure italienne de « l’Espion inattendu » (Liana Levi), récemment publié en France, a été surprise par le confinement alors qu’elle se trouvait dans la région de Bergame. Elle nous livre ce que la vie au temps du coronavirus lui a inspiré.
Ce virus, sournois et virulent, est une saloperie. Il se faufile dans les accolades, dans les poignées de main et, à ce qu’il paraît, jusque dans l’air que nous respirons. C’est un petit microbe insignifiant, et pourtant, après avoir semé la désolation et la mort en Asie, il est parvenu à mettre à genoux le système sanitaire d’une région entière comme la Lombardie. Il a paralysé la septième puissance industrielle mondiale. Il a suspendu le temps, les vies, le travail, les amours. Il a mis sous cloche une nation entière, puis rapidement tout un continent, privant ses citoyens des libertés fondamentales qu’ils avaient conquises au fil des siècles. Il est responsable de la fermeture des écoles dans toute l’Europe. Personne n’y était parvenu jusqu’à présent, pas même Hitler ! Il a fait fermer les parcs, les usines, les plages, les bureaux, les salles de sport, les cinémas, les théâtres. Il a verrouillé jusqu’aux portes des églises, des synagogues, des mosquées.
Chaque jour, il fait fondre en larmes des infirmières, des médecins, des chefs de service qui tombent malades et meurent l’un après l’autre. Il met sur la paille des entrepreneurs, des commerçants, des libraires, des restaurateurs, des acteurs. Il enchaîne aux masques à oxygène des milliers de malades, les étouffant lentement ou à une vitesse impressionnante. Il peut transformer chacun de nous en porteur asymptomatique qui s’ignore, bombe à retardement prête à envoyer indifféremment à l’hôpital ou ad patres les personnes les plus chères comme de parfaits inconnus.
Il a tué et continue imperturbablement à tuer des milliers de personnes, choisissant les plus faibles et les plus vulnérables. Il oblige l’armée à transporter les cercueils au cimetière parce que les pompes funèbres sont débordées. Il empêche d’honorer les morts par des rites funéraires. Ce virus est une saloperie. Une véritable saloperie, qui en ce moment même, se répand en toute liberté, faisant fi des frontières, dans le monde entier. Il épargne les jeunes et les enfants. C’est la seule pitié qu’il semble manifester à l’égard de notre espèce.
A dire vrai, il a aussi un autre mérite. Il démontre chaque jour qu’Albert Camus avait raison : « Et pour dire simplement ce qu’on apprendra au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » Pendant ce premier mois – un mois, déjà ! – de pandémie, voilà ce que j’ai appris. A Dalmine (à quelques kilomètres de Bergame, l’une des régions les plus touchées), j’ai vu trente travailleurs volontaires maintenir en activité un service de la société Tenaris pour continuer à fabriquer des bombonnes d’oxygène, ô combien vitales ces temps-ci.