Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 303

  • Turquie : Erdoğan impose l’islam sunnite et efface les traces des minorités ethniques et religieuses

    IMPRIMER

    De Verda Kimyonok sur ORIENTXXI.Info :

    En Turquie, Erdoğan annexe le patrimoine culturel des minorités

    Dans le sud-est du pays, proche de la frontière syrienne, le gouvernement turc se livre à une révision de l’histoire. Islamisation de lieux culturels et cultuels, réforme de l’organisation territoriale : tout est fait pour imposer l’islam sunnite comme moteur de l’identité turque, en effaçant les traces des minorités ethniques et religieuses.

    Église de la grotte Saint-Pierre d’Antakya, aujourd’hui musée Dosseman/Wikimedia Commons

    La promotion du nationalisme et de l’islam et la volonté de Recep Tayyip Erdoğan de s’illustrer comme un président bâtisseur ont produit un discours officiel visant à accentuer l’homogénéisation de la société dans un pays à la population initialement très diverse. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP) en 2002, le gouvernement a pris soin de renouveler la lecture de l’histoire nationale. Cette révision est illustrée par la rénovation de certains sites culturels et cultuels dans les régions périphériques de la Turquie, le long de la frontière syrienne, qui prend la forme d’une appropriation.

    Lire la suite sur ORIENTXXI.Info

  • L'Allemagne envisage la reprise des activités religieuses

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    L’Allemagne étudie une relance progressive des activités religieuses

    Le gouvernement d’Angela Merkel, qui enregistre de bons résultats dans la lutte contre le coronavirus, évalue avec les responsables des principales religions du pays les modalités d’une réouverture des lieux de culte.

    En Allemagne, l'entrée du pays dans la "phase 2" est à l'étude avec le relâchement relatif des mesures de confinement de la contagion du Coronavirus et donc la possibilité d’une réouverture des lieux de culte. Le gouvernement fédéral a eu une réunion à ce sujet avec les principales institutions religieuses du pays: les Églises catholique et protestante, le Conseil central des Juifs, l'Église orthodoxe et le Conseil de coordination des musulmans.

    La conférence des évêques allemands écrit sur son site web que son nouveau président, Mgr Georg Bätzing, a représenté les évêques allemands à la réunion : «nous sommes heureux que les représentants des gouvernements fédéral et des Länder, des Églises et des communautés religieuses aient convenu à l'unanimité qu'au cours de la semaine prochaine, les moyens concrets d'un assouplissement progressif des restrictions sur les réunions religieuses et donc aussi sur les fonctions religieuses seront examinés», indiquent les évêques.

    Les différentes communautés religieuses présenteront donc prochainement les propositions qui seront examinées par l'État pour vérifier leur compatibilité avec les exigences de la protection sanitaire et de la protection contre l'infection : «Nous travaillons dans un esprit de collaboration avec les autorités gouvernementales pour développer des solutions qui tiennent compte à la fois de la protection de la population contre les dangers de la pandémie et de la grande valeur de la liberté religieuse, précisent les évêques. Les fidèles apprécieront cela comme un signe d'espoir, car beaucoup d'entre eux, surtout en ces temps d'insécurité et d'isolement, souffrent grandement des restrictions imposées à la pratique religieuse.»

  • Parce que la vie est ce que nous avons de meilleur...

    IMPRIMER

    Des considérations qu'on n'aura aucun mal à transposer dans le contexte belge :

    « LA VIE EST CE QUE NOUS AVONS DE MEILLEUR »

    16 avril 2020

    Dans une tribune pour le journal La Croix, Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), revient sur les évolutions relatives à l’accès à l’avortement en France (cf. En France, l'IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu'à 9 semaines La santé d’un pays se mesure-t-elle à son taux d’avortement ?). Après avoir « repoussé le délai de l’avortement médicamenteux en ville et à domicile de sept à neuf semaines d’aménorrhée », le ministre de la santé, Olivier Véran, « réfléchit à une autorisation pour recourir à l’IMG (Interruption Médicale de Grossesse) pour ″détresse psychosociale″, telle que prévue dans la loi actuelle », « en cas de recours tardif après douze semaines de grossesse ». Des mesures « présentées comme provisoires » mais pour lesquelles on est en droit de se demander si elles ne seront pas « ensuite définitivement entérinées ». Pour  Pascale Morinière, cil s’agit d’une position « anachronique ». De son côté, l’essayiste Eric Zemmour dénonce : « On est encore une fois en 1984. La novlangue est telle dans tous les domaines qu’on la retrouve tout le temps ». L’avortement n’est pas « ″un soin″ comme s’obstine à le dire le ministre de la Santé, ainsi que les ″féministes et le Planning familial″ ».

    Pour la présidente des AFC, « notre pays vit une situation de détresse inconnue de cette génération et éprouve combien la vie est précieuse et fragile ». « Nous nous battons contre le coronavirus dans les hôpitaux, nous sommes prêts à restreindre nos libertés individuelles et nous mettons notre économie quasiment à l’arrêt, convaincus que la vie vaut infiniment plus que tout », rappelle-t-elle. Elle affirme : « Sans solidarité les uns avec les autres et sans attention aux plus fragiles non seulement nous aurons du mal à survivre mais, de plus, nous ne serons simplement plus humains ». « La vie est ce que nous avons de meilleur, sinon à quoi bon tous les efforts que nous consentons, l’héroïsme de nos soignants et la longue patience des Français confinés ? »

    Pour Pascale Morinière, le « droit des femmes à disposer de leur corps », les « droits sexuels et reproductifs des femmes » sont des « arguments du ″monde d’avant″ ». Des arguments « dépassés aujourd’hui par la radicalité de ce combat entre la vie et la mort que nous vivons ». Pourtant, « pour tout responsable politique, la faute capitale est de paraître remettre en cause le droit à l’avortement ».

    La présidente des AFC interroge : « Nos responsables politiques, en particulier le ministre de la santé, n’ont-ils pas mieux à faire dans les circonstances actuelles que d’ajouter encore à la détresse ? » « Peuvent-ils réfléchir à l’avortement comme à un problème de santé publique (…) pour tenter d’en faire baisser le nombre plutôt que de s’efforcer de le maintenir et de l’élargir lorsqu’une crise sanitaire survient ? » « Il serait bon que nos gouvernants se sentent investis de la responsabilité de chaque vie et non seulement de celles qui auraient une valeur économique », estime-t-elle.

    Pour aller plus loin :

    Sources: La Croix, Avortement, n’ajoutons pas à la détresse, Pascale Morinière (15/04/2020) – Valeurs actuelles (10/04/2020) – France catholique (17/04/2020)
  • Quand le Fonds des Nations Unies pour le Développement (FNUAP) se fait le chantre de la promotion de “l’avortement sans risque” 

    IMPRIMER

    L’IVG CONSIDÉRÉ COMME UN OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DURABLE PAR L’ONU

    17 avril 2020

    Malgré les « objections de nombreux pays membres de l’ONU », le Fonds des Nations Unies pour le Développement (FNUAP) « a récemment inclus l’avortement dans ses analyses des Objectifs de développement durable ».

    Parmi les « Objectifs de Développement Durable » (ODD), le cinquième, relatif à « l’égalité de genre », inclut les questions de « droits de santé sexuelle et reproductive ». L’une « des plus controversés des négociations » au cours de laquelle les délégués « ont insisté sur l’insertion d’un avertissement dans l’Objectif contre un retour sur les accords précédents qui avaient rejeté un droit humain international à l’avortement, laissant à chaque pays le droit de légiférer sur la question ».

    Au terme des négociations des ODD, les pays ont délégué le « détail des mesures de cet objectif au FNUAP ». Parmi les indicateurs : le nombre de pays ayant des lois et des règlements qui garantissent un accès « égal » et « entier » à « un droit au soin, à l’information et à l’éducation concernant la santé sexuelle et reproductive » pour les femmes et les hommes « de 15 ans et plus ». Afin d’évaluer cet indicateur, le FNUAP a sélectionné « 13 points » dont « “l’avortement”, comme sujet de “service de santé maternelle”, et “l’éducation sexuelle intégrale” ». Dans l’analyse qu’elle a publiée, l’agence affirme en effet que « l’avortement est une composante de “la santé sexuelle et reproductive et des droits reproductifs” ». « Les données nous montrent qu’il existe des barrières légales à un accès entier et égal à la santé sexuelle et reproductive et aux droits reproductifs dans de nombreux endroits », ajoute-t-elle. « De telles barrières portent surtout sur l’accès légal à l’avortement », avec un taux de « réussite » de « 30% seulement » estime le FNUAP. Ainsi les lois autorisant l’avortement sont qualifiées de « victoires » dans le rapport, quand leur absence représente un « “obstacle” à l’accès à la santé et aux droits » selon le Fonds.

    « Outrepassant son mandat, qui n’inclut pas la promotion de l’avortement », le FNUAP « s’est fait le chantre de la promotion de “l’avortement sans risque” », « comme moyen de prévenir “l’avortement à risque” ». Et elle fait « la promotion de son insertion dans les résolutions négociées dans les réunions de l’ONU ». L’agence continue cependant d’affirmer ne pas œuvrer « en faveur du changement du statut légal de l’avortement ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: C-Fam, Rebecca Oas (10/04/2020)

  • In memoriam : André Manaranche, jésuite franc-tireur

    IMPRIMER

    Andre-Manaranche-decede-coronavirus-93_0_430_288.jpgDans la nuit de Pâques, dimanche dernier 12 avril 2020, le Père jésuite André Manaranche nous a quittés à l’âge de 93 ans, emporté par l’épidémie de coronavirus.

    Des amis se souviennent du temps où, alors jeunes Liégeois rassemblés autour de leur mentor l’abbé Guy Janssens, ils réunirent plus de mille auditeurs au Palais des Congrès de la Cité ardente pour écouter ce fils de saint Ignace dont ils appréciaient le profil: conseiller religieux des routiers des Scouts d’Europe, sociologue fuyant la théologie sociologisante et qui, pour fuir l’ambiance ouest-européenne, avait aussi consacré de nombreuses années de sa vie à l’Afrique francophone réceptive à une formation alliant le sens du contact humain à une foi solide. 

    JPSC

    Sur le site de l'Homme Nouveau, l'abbé Thierry Blot lui rend un hommage justifié :

    In memoriam : Père André Manaranche

    In memoriam : Père André Manaranche

    Le 12 avril dernier, le Rév. Père André Manaranche, de la Compagnie de Jésus, mourait du coronavirus tandis que l’Eglise chantait l’Exultet pascal. Le devoir de piété filiale m’incite à rendre hommage à ce prêtre que le Seigneur Jésus a rappelé à Lui en la nuit de Pâques si spéciale de cette année 2020. Cet humble témoignage s’ajoute à ceux qui ont été publiés dans L’Homme Nouveau en 2014 ; ils concernaient deux autres figures sacerdotales de premier plan que j’ai eu la grâce de connaître chez les Scouts d’Europe, les abbés Edmond Barbotin[1] et Pierre Gaudray[2].

    Qui était le Père André Manaranche ? Je n’ai aucunement la prétention d’épuiser la richesse de cette personnalité exceptionnelle dans un article aussi bref. Il reviendra à d’autres d’écrire sa biographie, de présenter et d’analyser son œuvre prolifique (sa bibliographie ne compte pas moins de trente-cinq livres !), qui couvre des domaines aussi divers que la théologie fondamentale et celle du sacerdoce, les sciences sociales, l’apologétique, la morale, l’ecclésiologie…sans oublier ses nombreux ouvrages de nature pastorale destinés plus particulièrement aux jeunes. A partir de quelques faits qui surgissent spontanément de ma mémoire, le lecteur pourra se remémorer et redécouvrir ce trésor théologique et pastoral que le Père Manaranche nous a offert tout au long de sa vie avec générosité et humilité, et évoquer ses propres souvenirs qui ont émaillé ses rencontres avec ce prêtre bon et fidèle que les jeunes de l’Ecole d’Evangélisation de Jeunesse-Lumière appelaient affectueusement « Tonton », sans oublier ses innombrables conférences, méditations, homélies prononcées en divers lieux (abbayes, séminaires, paroisses…), ainsi que la lecture de ses ouvrages et de ses nombreux articles parus dans diverses revues[3].

    Lire la suite

  • Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

    IMPRIMER

    De Léopold Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique 

    Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

    16/04/2020

    Tri des patients, refus d'admission en hôpital, isolement strict… : au fil de l'avancement de la crise sanitaire actuelle, se multiplient les questionnements éthiques relatifs à l'accompagnement des personnes à risque. Parmi celles-ci, les personnes âgées figurent évidemment en première ligne.

    L'on pensait dans un premier temps ces enjeux éthiques limités à la question de la priorisation des soins : dans l'hypothèse d'un engorgement des services de soins intensifs, l'âge avancé d'une personne figure en effet en bonne place parmi les critères retenus par les comités éthiques de nombreux hôpitaux, à côté d'autres critères de vulnérabilité, tels que la comorbidité (voy. Bulletin IEB du 19 mars).

    La discussion s'est toutefois rapidement déplacée en amont de la fourniture de soins, au stade de l'admission en hôpital : même en l'absence d'engorgement, et afin d'éviter un tel scénario, d'aucuns préconisent la non-prise en charge pure et simple de patients ayant atteint un âge avancé, quel que soit leur état de santé. De telles situations se sont particulièrement vérifiées chez les personnes résidant en maison de retraite : certains ont ainsi dû faire face à un refus de transfert vers l'hôpital pour y recevoir des soins, notamment respiratoires.

    Ces stratégies soulèvent de graves questionnements éthiques quant à l'accompagnement des personnes âgées et/ou en fin de vie, d'autant plus qu'y sont associées des mesures d'isolement particulièrement drastiques.

    Par ailleurs, dans le cas des patients en fin de vie présentant des symptômes tels qu'une détresse respiratoire, il y a lieu de s'interroger sur le rôle de la sédation. Faisant face à une pénurie de sédatifs habituels (tels que le Midazolam), la France vient ainsi d'autoriser le recours au médicament Ritrovil dans un cadre non-hospitalier, à des fins de sédation palliative – et non de traitement. La Belgique connaît également des défis similaires. De tels médicaments peuvent effectivement offrir un réel apaisement aux douleurs de certains patients en fin de vie, en particulier dans un contexte sanitaire aigu comme c'est le cas aujourd'hui. La délivrance de tels sédatifs – dont les doses sont moins adaptables – nécessite cependant d'être effectuée dans le cadre d'une véritable culture palliative, afin d'éviter tout risque de mort accélérée, voire d'euthanasie déguisée.

    Dans ce contexte, tant vis-à-vis de l'admission en hôpital que de la sédation, resurgit la question du consentement du patient face aux décisions médicales concernant sa propre fin de vie (voy. l'ordonnance du Conseil d'Etat français rendue en ce sens le 15 avril).

    Par ailleurs, l'isolement strict des personnes âgées en maison de retraite provoque déjà chez certains un syndrome de glissement : le sentiment d'abandon que vit la personne du fait de l'absence d'interactions conduit celle-ci à une forme de décompensation pouvant mener in fine au décès de la personne.

    Cette crise nous rappelle donc plus que jamais l'importance d'un accompagnement véritable et incarné de la personne âgée, en particulier lorsque celle-ci arrive au seuil de son existence.

  • Coronavirus : les instructions des Evêques de Belgique consécutives à la réunion du Conseil National de Sécurité (15 avril)

    IMPRIMER

    Voici le texte du communiqué de l’Episcopat:

    téléchargement.jpg"Les Évêques belges prennent note de la décision du Conseil National de Sécurité du 15 avril 2020 de prolonger jusqu'au 3 mai 2020, les mesures d’endiguement du coronavirus. Ils remercient le Gouvernement fédéral, les Gouvernements régionaux et les différentes équipes d'experts, pour la bonne gestion de la crise du coronavirus.

    La décision du 15 avril 2020 notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu'au 3 mai 2020. Dès modification des mesures générales par un prochain Conseil National de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Évêques examinera avec les autorités civiles comment l'Église peut modifier ses mesures, en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible.

    Les Évêques mesurent le poids des mesures d’endiguement de la propagation du coronavirus sur la vie ecclésiale dans tous ses aspects. Sacrements, célébrations de prière, catéchèse, initiatives diaconales, initiatives de formation, visites à domicile, réunions et rencontres ne peuvent avoir lieu jusqu'à nouvel ordre ou seulement sous forme minimale, dans le respect des règles de sécurité. Nous rappelons que l’Arrêté Ministériel du 3 avril 2020 a précisé certains articles de l’Arrêté du 23 mars 2020. Sont autorisés : les funérailles religieuses à l’église mais uniquement en présence de 15 personnes maximum (sauf en Wallonie), dans le respect d’une distance de 1,5 mètre entre elles ; les mariages religieux, mais uniquement en présence des époux, de leurs témoins et du ministre du culte. Les Évêques demandent instamment que tous les collaborateurs respectent scrupuleusement les règles imposées. En même temps, ils invitent tous les collaborateurs à entretenir le contact avec leur communauté via des canaux sans risque, en particulier avec les malades, les personnes fragilisées ou isolées. Par ailleurs, il reste indispensable et possible de soutenir les ‘personnes dans le besoin’.

     Du fait de la prolongation des mesures, un certain nombre d'activités pastorales prévues généralement au printemps ou en mai, ne pourront pas avoir lieu. Nous avions déjà décidé que les premières communions et les confirmations seraient reportées jusqu’à l’année scolaire suivante. Mais nous pensons aussi aux pèlerinages, aux célébrations mariales ou aux rencontres de jeunes et les activités pastorales normalement prévues pendant les vacances d'été, à l'étranger ou non (comme les pèlerinages à Lourdes), auxquels participent aussi nombre de personnes âgées, malades ou souffrant d’un handicap. Nous conseillons aux organisateurs d'annuler ces activités à temps.

    Enfin, les Évêques invitent les fidèles à envisager cette crise comme une opportunité et pas seulement comme un fléau. Chaque revers nous invite à réfléchir, nous lance de nouveaux défis et fait appel à notre créativité. Comme l'a dit le Pape François dans une interview : "Il nous faut comprendre que notre trésor réside dans les petites choses. Les petits gestes de tendresse, d'affection et de compassion risquent de se perdre dans l'anonymat de la vie quotidienne, alors qu'ils sont cruciaux et essentiels. Ces détails de la vie quotidienne donnent un sens à la vie. Ils tissent un lien et une communication entre nous. Et il a ajouté : Mettons à profit ces jours difficiles !

    Les Evêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, jeudi 16 avril 2020 "

     

    JPSC

  • Coronavirus : déconfinement annoncé. Et pour les messes ?

    IMPRIMER

    Un déconfinement par étapes est annoncé à partir du 3 mai (Belgique) et du 11 mai (France). Mais qu’en est-il, à cet égard des «rassemblements» religieux (messes, mariages, baptêmes, enterrements et autres offices) ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

    mass-france-covid-godong-fr114718a.jpg

    Pour la France, le site web « Aleteia » pose la question ci-dessous en des termes parfaitement transposables pour la Belgique : elle s’adresse tant aux pouvoirs publics qu’aux autorités diocésaines :

    « Le président de la République a annoncé lundi 13 avril un déconfinement progressif à partir du 11 mai prochain. Mais qu’en est-il pour les rassemblements religieux ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

    C’était une intervention attendue lundi soir. Le président de la République a d’ailleurs été suivi par plus de 36 millions de Français qui, tous, se demandent quand prendra fin le confinement généralisé. La date est tombée, ce sera le 11 mai. Mais il reste encore beaucoup de questions et d’inconnues quant à sa mise en œuvre, notamment pour les chrétiens. Quand pourront-ils retourner dans leurs paroisses ?

    La question est encore loin d’être tranchée. Si les grands rassemblements ne pourront avoir lieu avant le mois de juillet, cela concerne-t-il aussi les messes ? Comme le disent certains prêtres interrogés, « il est facile pour nous d’organiser des messes en petit comité et dans le respect des distances de sécurité, et même avec des masques ! » Aussi, fera-t-on comme lors du confinement progressif en autorisant d’abord les rassemblements de 100 puis 1.000 personnes ?

    Contactée par Aleteia, la Conférence des évêques de France (CEF) indique ne pas avoir d’informations plus précises, « tout dépendra des annonces gouvernementales à venir, l’Église sera-t-elle considérée comme utile au fonctionnement du pays ? » Quoi qu’il en soit, les décisions se prendront localement, diocèse par diocèse, et nul ne sait encore si ce déconfinement à venir sera national, ou s’il se fera région par région.

    D’après les diocèses interrogés, une chose semble néanmoins acquise : tous les pèlerinages, rassemblements ou autres messes en grand comité, qui ont été annulées ces dernières semaines, le resteront, déconfinement ou pas. « D’un point de vue logistique, on ne pourra pas tout relancer », estime un membre du diocèse de Nanterre. En revanche les baptêmes ou confirmations pourront-elles avoir lieu en petit comité ? « Là encore, ce sera à l’évêque, en accord avec le préfet, de décider dans les semaines à venir ».

    Renforcer l’accompagnement

    L’autre certitude, maintenant que le Carême et la Semaine sainte sont passés, c’est que les paroisses vont avoir plus de temps pour consolider les initiatives d’accompagnement prises au grès de l’évolution du confinement. Liturgies dominicales, réseaux sociaux, numéro vert mis en place etc… « L’Église doit s’investir pleinement à cette mission, notamment pour l’accompagnement des familles endeuillées, ou sa présence dans les aumôneries d’hôpitaux, car les besoins sont immenses », estime un prêtre lyonnais interrogé. « Les diocèses vont également devoir réfléchir à l’Église d’après ». Quelle sera sa place dans ce monde qui a perdu beaucoup de certitudes ?

    Et une fois ce déconfinement acté et ce virus canalisé, certaines paroisses rêvent déjà d’organiser de grandes messes d’action de grâce, « mais certainement pas avant septembre ou octobre », conclut prudente une autre source. Une chose est certaine, les évêques qui réunissent en général leur conseil pastoral le vendredi, vont avoir un ordre du jour chargé ces prochaines semaines. »

    Ref. Déconfinement annoncé le 11 mai. Et les messes ?

    Les vidéo-liturgies eucharistiques et autre gadgets ne remplacent pas la participation réelle aux sacrements : à quand la concertation de l’Eglise et de l’Etat sur les modalités du retour à la vie ecclésiale ?  

    Lire aussi: 

     « J’ai faim ! » Le cri d’un fidèle qui ne veut pas s’habituer

    JPSC

  • Le confinement généralisé : une erreur ?

    IMPRIMER

    Le confinement généralisé serait-il une erreur ?

    La moitié de la population de la planète est confinée depuis de longues semaines pour se protéger de la pandémie de coronavirus. Alors que certains pays ont choisi d’autres voies ou sont en train de procéder au déconfinement de leur population. Rares sont ceux qui remettent en cause la stratégie d’enfermement de la population prise par les États. Le confinement serait un postulat face à l’épidémie.

    Pourtant, le professeur Jean-François Toussaint, professeur de physiologie, médecin à Hôtel-Dieu et Directeur de l’IRMES scrute avec son équipe de statisticiens, depuis le tout début de l’épidémie, les avalanches de données qui lui arrivent du monde entier. Pour lui, le confinement généralisé serait inefficace et conduirait à des dégâts collatéraux immenses. Preuves à l’appui, Il préconise de sortir du confinement « aveugle » et de nous orienter vers un confinement « personnalisé » qui permettrait de faire repartir le pays avec le minimum de risques.

    Tribune

    Le système de soin français montre chaque jour admirablement sa capacité à aligner ses escadres face à la tempête, à réorganiser ses unités pour passer l’œil du cyclone et, par la puissance de ses solidarités et la maîtrise de ses équipes de réanimation, sauver le maximum de ceux qui, jeunes ou vieux, se présentent éreintés à ses portes. Aucun de ses membres n’en sort indemne. Plusieurs ne s’en sont pas relevés.

    Que leur soit ici rendu l’hommage que tous méritent.

    Une décision fondée sur la simulation numérique ou sur la vie réelle ?

    Les mesures prises pour freiner les conséquences de l’épidémie sur les systèmes de santé ont été suggérées par un groupe de l’Imperial College de Londres. Tournant le dos à l’adaptation et à l’inventivité différenciées, gages de résilience du vivant, ce cercle a conseillé une réponse uniforme à tous les gouvernements du monde, par le biais de l’OMS, qui se repose sur cette communauté pour développer les modèles mathématiques de prévention des pandémies.

    La première estimation des effets de ce confinement, unique dans l’histoire de l’humanité à cette échelle, vient d’être publiée pour l’Europe. On attend les publications suivantes, pour le continent africain notamment.

    Selon ces simulations, les mesures auraient contribué à « épargner » 2500 vies en France soit environ le dixième d’une vague qui risque d’en emporter de 25 à 30 000.


    Figure 1. Nombre de décès quotidiens en France (barres rouges) et prédictions (en bleu, avec intervalle de confiance) suggérant une faible différence (Source : Flaxman S et al, 2020)

    Lire la suite

  • Chrétiens intolérants, saint Louis précurseur des nazis, Islam tolérant... : ce qu'on enseigne à nos chères têtes blondes et aux autres

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" (l'étude mériterait d'être élargie aux manuels utilisés en Belgique) :

    Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part

    En cette année du 750e anniversaire de la mort du typhus de Saint-Louis à Carthage en 1270.

    En passant, Saint-Louis, toujours ouvert sur le monde, aurait importé la rouelle (signe distinctif des juifs) des pays musulmans. Preuve en est qu’« avant le XIIIe siècle, il n’existe aucune altérité dans la représentation des individus de confession juive. » [Gilbert Dahan, « Quelques réflexions sur l’antijudaïsme chrétien au Moyen Âge », Histoire, économie et société, no 3,‎ 1983, p. 355-366 ]

    Cette marque fut sans doute réalisée à l’imitation des califes musulmans, pour lesquels les dhimmis devaient porter un signe distinctif souhaitable, mais non obligatoire, bleu pour les chrétiens et jaune pour les juifs. [Suzanne Citron, Le Mythe national. L’histoire de France revisitée, éditions de l’Atelier, L’Atelier de poche, rééd. 2017, p. 249.] En 888, le cadi Ahmed ben Tâlib oblige les dhimmis de Kairouan à porter sur l’épaule un morceau d’étoffe de couleur blanche portant l’image d’un singe pour les juifs et celle d’un porc pour les chrétiens ; ils sont tenus d’accrocher les mêmes images sur leurs portes. [Louis Massignon, Revue des études islamiques, Volume 9. P. Geuthner, 1935, p. 142.]

    Ce manuel approuvé par le Ministre ne rappelle pas ce que Saint-Louis doit aux musulmans dans ce domaine, mais insiste sur la similitude de cette mesure discriminatoire avec celle adoptée par les nazis, alors que l’islam est présenté comme tolérant.


    Photo du site des
    Éditions Chenelière
    La volonté de faire coexister la riche courtepointe ethnique et religieuse  que la politique migratoire du Québec met en place est à la base de l’imposition du cours d’éthique et de culture religieuse. Il fallait un programme qui puisse être enseigné à tous et qui rapprocherait toutes les communautés, quitte à simplifier à outrance les religions, les discréditer même pour les rassembler dans l’indifférenciation dans un esprit qu’on nommera par gentillesse irénique. C’est le cours tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil selon certains auteurs.

    Il en va un peu de même avec un manuel d’histoire récent qui se penche sur l’histoire de la chrétienté et du monde arabo-musulman. L’éditeur est réputé (Chenelière) et le manuel est de bonne facture technique. Mais là c’est pire : critiques (pas toujours imméritées) d’un côté, le côté de la chrétienté et, de l’autre côté, bienveillance constante pour le monde arabo-musulman. Il ne faudrait pas que les Québécois de souche conçoivent leur civilisation avec trop de vanité et que les immigrants soient perçus comme issus d’une culture inférieure ?

    On peut donc se demander si ce n’est pas, en quelque sorte, pour rabaisser un peu le caquet culturel des Québécois  de souche et promouvoir l’estime des récents et nombreux immigrants du monde musulman  que le manuel d’histoire D’hier à demain des éditions de la Chenelière ne critique jamais l’islam médiéval, il l’encense plutôt, et qu’il laisse l’intolérance et l’ignorance au christianisme et à la chrétienté médiévale. Au détriment de l’objectivité, de l’équilibre et de la justesse, malheureusement.

    Lire la suite

  • Le confinement serait-il favorable à la préservation de la vie à naître ?

    IMPRIMER

    A QUIMPER, À CONDITIONS ÉGALES, DEUX FOIS MOINS D'AVORTEMENTS

    15 avril 2020

    En Bretagne à Quimper, la prise en charge de l’avortement au Centre hospitalier de Cornouaille est maintenue, mais le nombre des demandes quant à lui « a diminué de moitié depuis le début du confinement ». La baisse concerne aussi bien les IVG instrumentales que les IVG médicamenteuses, qui sont cependant plus pratiquées en réponse à la situation sanitaire : « moins de blocs opératoires disponibles et moins d’anesthésistes ». Les IVG médicamenteuses se pratiquent « en ce moment » au lieu de résidence des femmes (cf. En France, l'IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu'à 9 semaines ).

    La tendance qui s’expliquerait soit par la crainte des femmes enceintes de se rendre à l’hôpital ou par « la séparation des couples qui n’ont pas pu se confiner ensemble ».

    Par ailleurs, il n'y a pas non plus « d'avortement hors délai depuis le début du confinement. La prise en charge est maintenue dans les 72 heures entre l'appel et la première écoute, et une semaine entre la demande et l'acte ».

    Seul l’accompagnement psychologique a été réduit, « réservé aux cas urgents ». Des conseillères, « qui intervenaient normalement dans les écoles, sont mobilisées auprès des femmes ayant recours à l'IVG ».

    Pour aller plus loin : Babyland sur France 2 : elles sont mineures, elles ont choisi d'être maman

    La santé d’un pays se mesure-t-elle à son taux d’avortement ?

    Sources: France bleu, Christophe Dewaele, Adeline Divoux (14/04/2020)

    Ce qui inquiète d'ailleurs une centaine d'ONG (dont Human Rights Watch, Amnesty...) qui interpellent les gouvernements pour qu'ils agissent afin de maintenir l'accès des femmes à l'avortement : https://lanuovabq.it/it/piu-di-100-ong-guidano-lassalto-alla-vita-innocente. Telles sont leurs priorités.

  • COVID-19 : début effectif du port obligatoire des masques à Bukavu (R.D.C.)

    IMPRIMER

    Le Congo plus prudent que la Belgique ?  Lu sur le site Actualité CD :

    IMG_15042020_100351_1200_x_675_pixel-678x381.jpg « La mesure annoncée par le gouvernement provincial, imposant le port obligatoire des masques à la population du Sud-Kivu, a bel et bien débuté ce lundi 13 avril sur toute l'étendue de la province.

    Dans tous les coins, des habitants s'habillent en masques dont la majorité a été confectionnée localement.

    Je suis couturière, j'ai confectionné mes cache-nez et je les vends « à moins chers », 500 francs congolais ", témoigne Viviane, une couturière de Bukavu.

    La population a pris au sérieux cette mesure et s'est conformée à cette règle.

    Je porte ce masque volontairement pour me protéger contre cette maladie de coronavirus. Moi-même, je suis ravi de le porter puisque je me protège et je protège les autres. L'appel que je lance aux autres est de porter aussi ces masques comme moi pour se protéger contre cette maladie ", témoigne Boni Murhula.

    Dans la commune de Kadutu [la plus peuplée des trois communes de la ville, note de Belgicatho], la population s'est également appropriée cette démarche.

    C'est vraiment important de porter ces masques parce qu'ils sont une protection pour nous. Nous allons en faire tous les jours ", ajoute Junior Zihalirwa, un autre habitant de Bukavu.

    Au Sud-Kivu, déjà 3 cas de Coronavirus ont été confirmés. Le gouvernement provincial a pris plusieurs mesures parmi lesquelles l'isolement de la ville de Bukavu et de la province du Sud-Kivu. »

    Justin Mwamba »

    Actuellement, la population de la Belgique, toutes ses provinces, régions et autres communautés confondues, est -relativement au nombre de ses habitants- parmi les trois pays européens « recordmans » du nombre de décès officiellement attribués à l’épidémie du Coronavirus: 11.932 hospitalisés et 4.440 décès (répertoriés par l'Institut de santé publique Sciensano) entre le 15 mars et le 14 avril….

    JPSC