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Société - Page 309

  • Le coronavirus : un châtiment divin ?

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    Du Professeur Roberto de Mattei de la Fondation Lepanto :

    Le Coronavirus est-il un châtiment divin ? Considérations politiques, historiques et théologiques - Le sujet de mon intervention s’intitule : “les nouveaux scénarios en Italie et en Europe pendant et après le Coronavirus”. Je n’aborderai pas la question d’un point de vue médical ou scientifique : je n’en ai pas la compétence. Mais je traiterai cette question sous trois autres angles : celui du spécialiste de sciences politiques et sociales ; celui de l’historien ; et celui du philosophe de l’histoire.

  • La prière du médecin de Jean-Paul II

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    D’ A M Valli, sur le site Benoit et moi :

    « Le 29 juin 2000, Jean-Paul II a adressé à la Fédération internationale des associations médicales catholiques une belle prière que nous pouvons redécouvrir en ce moment particulier.

    Jean-Paul II se tourne vers Jésus, le divin médecin, qui dans sa vie terrestre a montré sa prédilection pour les souffrants et a confié le ministère de la guérison à ses disciples. Il parle ensuite de la mission du médecin et demande qu’il sache voir dans le malade le visage du Christ. Il parle aussi de vérité, de sagesse, de science, des causes du mal et des remèdes.

    Avec gratitude, je dédie cette prière à tous les médecins, les infirmières et leurs collaborateurs qui s’engagent à combattre le coronavirus et à soulager les souffrances des malades:

    Seigneur Jésus,

    JP-II-croix.jpgMédecin divin, toi qui, au cours de ta vie terrestre, as témoigné un amour de prédilection envers ceux qui souffrent et qui as confié à tes apôtres le ministère de guérison, dispose-nous à être toujours empressés à soulager les souffrances de nos frères. Fais que chacun d’entre nous soit conscient de la grande mission qui lui a été confiée et qu’il s’efforce d’être toujours un instrument de ton amour miséricordieux dans son service quotidien.
    Éclaire nos esprits, guide nos mains, rends-nos cœurs attentifs et compatissants. Fais-nous voir dans chaque malade les traits de ton Visage divin.

    Toi qui est la Voie, donne-nous de savoir t’imiter chaque jour, non seulement comme médecins des corps, mais comme médecins de toute la personne, en aidant nos malades à poursuivre en toute confiance leur parcours terrestre jusqu’au moment de leur rencontre avec Toi.
    Toi qui est la Vérité, donne-nous la sagesse et la science, pour pénétrer dans le mystère de l’homme et de sa destinée transcendante, lorsque nous le rencontrons pour découvrir les causes de son mal et pour en trouver les bons remèdes.

    Toi qui es la Vie, donne-nous de porter l’annonce et le témoignage de « l’Evangile de la vie » dans notre profession, en nous attachant à la défendre toujours, de la conception jusqu’à son achèvement naturel, et à respecter la dignité de tous les êtres humains, particulièrement des plus faibles et des plus nécessiteux.

    Seigneur, fais de nous des bons Samaritains, prêts à accueillir, soigner et consoler ceux que nous rencontrons au cours de nos activités. Aide-nous à apporter notre généreuse contribution au renouvellement constant des structures de la santé, à l’exemple des saints médecins qui nous ont précédés.

    Bénis notre travail et notre profession, éclaire nos recherches et notre enseignement. Accorde-nous, enfin, qu’après T’avoir toujours aimé et servi dans nos frères souffrants, nous puissions, au terme de notre pèlerinage terrestre, contempler ton visage glorieux et éprouver la joie de la rencontre avec Toi, dans ton Règne de bonheur et de paix infinie. »

    Amen.

    *

    Version en français: http://www.ccmf.fr/Priere_du_medecin_catholique__lid=elem_263

    Ref. La prière du médecin de Jean-Paul II

    JPSC

  • Coronavirus : Le « Dio vi Salvi Regina » diffusé dans les rues d’Ajaccio

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    En souvenir du vœu que firent les « Magnifiques Anciens » d’Ajaccio - les responsables de la ville – de consacrer la ville à Notre-Dame de Miséricorde, alors que la peste sévissait dans l’Italie voisine, ce vœu, renouvelé et diffusé publiquement mercredi dernier dans les rues de la capitale de la Corse en la fête de la Madonuccia, revêt une importance toute particulière en ces temps de pandémie. « Dio vi salvi, Regina / E Madre universale / Par cui favor si sale / Al Paradisu », « Que Dieu vous garde, Reine, / Et Mère universelle / Par qui on s’élève / Jusqu’au Paradis. » ...

    JPSC

  • Face aux épidémies : préserver la diversité humaine

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    PRÉSERVER LA DIVERSITÉ HUMAINE POUR FAIRE FACE AUX ÉPIDÉMIES ?

    20 mars 2020

    « On parle sans cesse de l’importance de préserver la biodiversité pour les oiseaux ou les ours, mais jamais de l’urgence à sauvegarder la diversité humaine. Or cette dernière est en danger, et sans elle, les futures épidémies n'épargneront personne », explique le biologiste Jacques Testart. 

    Alors que la pandémie conduit à des situations inédites, des questions se font jour quant aux conséquences des lois de bioéthique « sur la résistance des humains face aux futures épidémies ».

    En effet, le projet de loi a relancé la question du diagnostic préimplantatoire, un tri qui permet d’éliminer les embryons issus d’une FIV « pour détecter et éliminer ceux porteurs d’une anomalie identifiée chez ses géniteurs », précise Jacques Testart. Alors que le diagnostic prénatal (DPN) « effectué alors que le foetus est dans le ventre de la mère » ne prend en charge qu’un embryon, le diagnostic préimplantatoire (DPI), réalisé en laboratoire, soit avant implantation dans l’utérus, en contrôle de (très) nombreux. Son champ d’action n’a cessé de s’élargir depuis des premières lois de bioéthique en France, en 1994. « Aujourd’hui, on envisage sérieusement de trier les embryons non plus seulement pour des maladies ou des facteurs de risque, mais pour l'ensemble des maladies que l'on connaît », ce qui fait craindre l’émergence d’un « eugénisme à grande échelle ».

    « Concernant la trisomie 21 par exemple, constate Didier Lacombe, Directeur du service de génétique médicale du CHU de Bordeaux, il y a un vrai paradigme éthique : c’est une des déficiences intellectuelles les moins sévères, et une des mieux intégrées dans la société puisque les enfants atteints peuvent suivre une éducation dédiée, bénéficier d’emplois protégés et profiter d’une offre de logements adaptée. Et pourtant, on observe une chasse anténatale à la trisomie 21 ». Demain, avec le DPI, « qui choisira délibérément un embryon présentant des risques de trisomie 21 par rapport à un embryon standard ? »

    Cette sélection n’est pourtant pas sans risques. D’abord parce que notre maîtrise du génome « est très limitée ». Toute modification du génome risque de générer des conséquences en cascade qui ne sont pas maîtrisées. « On connaît depuis longtemps le gène de la résistance au SIDA puisqu’il existe chez un peu moins de 1% de la population. Mais on sait aussi que ce gène favorise la grippe », explique Jacques Testart. Didier Lacombe ajoute : « En Afrique centrale, 30 à 50% de la population est atteinte de la drépanocytose, une maladie des globules rouges. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela correspond aux personnes protégées contre le paludisme ».

    Ensuite, parce que ces techniques vont à l’encontre de la « préservation de la diversité de notre patrimoine génétique » qui est pourtant essentielle.

    Pour Jacques Testart, « avec des techniques comme celle du DPI, on va droit vers la catastrophe génétique ». Il ajoute : « Dans un contexte comme celui-ci, une épidémie comme celle du coronavirus épargnera encore moins de monde. Si demain tout le monde est sensible aux mêmes pathologies, de nouvelles maladies pourraient détruire l’ensemble de l’humanité. Or des nouvelles maladies, nous allons en avoir de plus en plus avec le réchauffement climatique ». Même évidence pour Didier Lacombe : « Quand on étudie le génome de deux individus, on trouve entre 6 et 10% de variations. C’est cette variabilité qui fait richesse de l’espèce humaine et qui fait que certains d’entre nous survivent à des épidémies, et que l’humanité perdure ».

    Il est impératif de « remettre de l’éthique dans la médecine, et prévoir des garde-fous pour éviter les dérives ». Une tendance qui ne semble pas d’actualité dans un monde politique qui, fasciné par la technologie, n’a pas pris la mesure des enjeux.

    « Je suis pour la science et la technologie lentes, explique encore Jacques Testart. Maîtriser une technique, ce n’est pas simplement être capable de faire quelque chose de nouveau et spectaculaire, c’est être capable d’en supporter les conséquences, de les mesurer et d’installer les garde-fous adéquats ».

  • Le cardinal Gerhard Müller commente le coronavirus, occasion de se tourner vers Dieu

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Il est temps de «placer toute notre espérance en Dieu»: l’ancien responsable de la doctrine du Vatican commente le coronavirus

    "Le croyant sait: notre vie est entre les mains de Dieu", écrit le cardinal Müller lors du verrouillage de Rome.

    Jeu.19 mars 2020

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    Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a écrit une petite réflexion spirituelle (voir la réflexion complète ci-dessous) sur la situation mondiale depuis le début de la crise des coronavirus.

    Il nous rappelle qu'en tant qu'êtres humains, nous nous rappelons maintenant nos limites, malgré nos progrès médicaux et autres.

    "Bien que la situation ne soit certainement pas comparable aux dangers et à l'agitation de la guerre, l'expérience de l'impuissance est similaire", écrit le cardinal allemand.

    Mais cette situation peut aussi devenir une occasion de se tourner vers Dieu.

    «Il y a aussi une chance, explique-t-il, de réfléchir à ce qui est important sans que notre attention soit distraite par les nombreuses distractions de la vie moderne.»

    Le cardinal Müller conclut: «Maintenant, pendant le Carême avant Pâques, mettons toute notre espérance en Dieu. Son Fils est le Serviteur de Dieu tel que prophétisé dans l'Ancien Testament qui «a porté nos maladies et a porté nos douleurs».

    «Et nous confessons donc Jésus:« Par ses blessures, nous sommes guéris », ajoute-t-il.

    ***

    Confiance en Dieu en temps de crise

    Par le cardinal Gerhard Müller, Rome

    Le coronavirus mortel s'est propagé et a envahi presque le monde entier. Il n'y a toujours pas de vaccin qui pourrait empêcher la propagation de la maladie contagieuse et guérir les personnes touchées.

    Les dirigeants politiques prennent toutes les mesures à leur disposition pour protéger la population. Ils restreignent la vie publique et invitent les gens à éviter autant que possible les contacts sociaux. Les scientifiques des laboratoires travaillent intensément pour trouver un antidote à cette maladie insidieuse, qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes.

    Bien que la situation ne soit certainement pas comparable aux dangers et à l'agitation de la guerre, l'expérience de l'impuissance est similaire. Personne ne sait si et quand cela l'affectera ou si des personnes proches de lui seront en danger. Comme en période de peste et de choléra, de récoltes ratées et de famines, nous ressentons à nouveau les limites de nos possibilités. Tout le monde le sait: les possibilités de se protéger des infections sont limitées. Il n'y a aucune garantie que cela ne m'affectera pas. Nous sommes assis à la maison et passons le temps. Beaucoup d'entre nous s'ennuient et manquent de possibilités d'activité au travail et pendant leurs loisirs.

    Mais lorsque nous sommes renvoyés à nous-mêmes de cette manière, il y a aussi une chance de réfléchir sur ce qui est important sans que notre attention soit distraite par les nombreuses distractions de la vie moderne.

    Le croyant le sait: notre vie est entre les mains de Dieu. Nous n'avons pas de domicile permanent sur terre. Après notre mort, nous devrons répondre devant le siège du jugement de Dieu de nos actes et de tout le cours de notre vie. Mais nous pouvons compter sur la miséricorde de Dieu dans la vie et la mort, si seulement nous nous y confions.

    Même si nous faisons tout ce qui est humainement possible en médecine et utilisons la raison que Dieu nous a donnée pour optimiser les conditions de vie humaine, nous atteignons toujours les limites de nos possibilités. Nous ne savons pas quand, mais nous savons que l'heure de prendre congé de ce monde viendra.

    L'apôtre Paul a toute la misère de l'humanité sous les yeux lorsqu'il écrit à la jeune communauté chrétienne de Rome: "J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. (...) La création garde l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu." (Romains 8: 18-21).

    A présent, plaçons, pendant le Carême avant Pâques, toute notre espérance en Dieu. Son Fils est le Serviteur de Dieu comme prophétisé dans l'Ancien Testament qui «a porté nos maladies et a porté nos douleurs». Nous confessons donc Jésus: «Par ses blessures, nous sommes guéris» (Ésaïe 53: 4seq).
    Utilisons le temps à la maison pour réfléchir: qui suis-je? Comment puis-je servir la communauté avec mes talents dans la vie? Est-ce que j'aime Dieu de tout mon cœur et de toute mon âme et est-ce que j'aime mon prochain comme moi-même? Est-ce que je mets mon espérance en Jésus-Christ seul, dans la vie et la mort?

    Avant sa souffrance et sa mort sur la croix, Notre-Seigneur a réconforté ses disciples dans leur peur et leur confusion avec les mots: «Dans le monde, vous êtes dans la tribulation. Mais ayez courage: j'ai vaincu le monde. » (Jean 16:33).

  • Questions d'éthique : l'actualité

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    Bulletin du 19/03/2020

    Comment juger qu'une vie vaut davantage la peine d'être sauvée qu'une autre ? Cette question, qui semblait jusqu'il y a peu encore réservée au passé et à ses champs de bataille, risque pourtant de se poser dans nos propres hôpitaux ces prochaines semaines. Le système de santé de plusieurs pays d'E...

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    La population néerlandaise est de moins en moins favorable à la création d'embryons humains à des fins de recherche. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'Institut Rathenau, situé à La Haye. L'Institut avait déjà sondé la population sur le sujet en 2007. Il présente aujourd'hui de nouvell...

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    Il y a quelques mois, une étude finlandaise a montré des risques aggravés pour les grossesses survenant après un avortement tardif.

    L'étude a porté sur les données du registre des naissances et du registre des avortements finlandais. Le panel était ainsi constitué de 418 690 femmes ayant accouché...

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    Par une double décision publiée le 12 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) refuse d'accorder le bénéfice de la liberté de conscience à deux sages-femmes refusant de pratiquer des avortements.

    Ces deux affaires sont intitulées Grinmark et Steen contre la Suède, du nom des ...

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  • Crise du coronavirus : une belle interview du cardinal Ruini

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    Cardinal Ruini : « Le Christ ressuscité est notre grande espérance »(source)

    18 mars

    Le cardinal Ruini, à « TG2 Post », l’émission d’approfondissement animée par Manuela Morena, qui est diffusée à 21h00 après la journal télévisé du soir de RAI 2.

    Q. – Éminence, pendant cette situation d’urgence, peut-être l’Italie a-t-elle aussi redécouvert de petits trésors cachés dans nos maisons. Vous êtes d’accord ?

    R. – Oui, je crois que cette période véritablement tragique nous invite à redécouvrir l’importance du rapport avec Dieu et donc de la prière. En ce qui me concerne, c’est comme cela que je le vis : un moment durant lequel je me confie à Dieu et à sa miséricorde de tout mon cœur.

    Q. – Mais comment pouvons-nous faire pour que ce moment dramatique se transforme en une ressource, en une redécouverte notamment de notre propre humanité, de nos sentiments, de l’entraide mutuelle ?

    R. – Je crois que ce moment nous incite à la solidarité. Nous comprenons tous que nous sommes dans le même bateau, que nous devons essayer de nous aider les uns les autres, parce qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort. Et, encore une fois, la foi peut nous être d’une grande aide, parce ce que c’est justement ce que nous dit la foi, que nous sommes tous frères, fils d’un même Père, qui veille sur nous. Et nous devons croire cela, croire que nous ne sommes pas seuls, non seulement parce qu’il y a d’autres personnes avec nous, mais également parce que devant la mort, le chrétien sait que la mort n’a pas le dernier mot. Il faut aussi dire cela, parce que quand on parle de centaines de morts, et bien sûr de tant de personnes qui perdent leurs proches, ces questions se posent inévitablement : est-ce que la mort est la fin de tout ? Ou bien la mort est-elle un passage, qui est douloureux, dramatique, mais qui débouche sur la vie ? C’est pour cela que le Christ ressuscité est notre grande espérance, qu’il est le point de référence. Attachons-nous à lui ! Croyons en lui !

    Q. – De nombreux fidèles sont un peu désorientés pour le moment, parce que dans le but d’éviter la contagion, ils ne peuvent même plus rencontrer Dieu à l’église. Quel réconfort pouvons-nous donner à ceux qui ne parviennent pas à vivre leur religiosité, leur foi à l’église ?

    R. – Je crois que nous pouvons trouver Dieu dans notre conscience. Jésus a dit : « Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre et prie. » Les circonstances externes sont importantes, certes, c’est important d’aller à l’Église mais ce qui est surtout important c’est notre rapport intérieur à Dieu.
    Je voudrais souligner l’importance de la confiance. Nous ne devons pas perdre confiance. Il est vrai que ce coronavirus a en quelque sorte gagné une bataille, pour le moment. Mais il est également vrai que l’homme vaincra. Il vaincra à travers la solidarité réciproque, certainement, mais également par son ingéniosité, l’ingéniosité de l’homme qui vient de Dieu et qui nous permettra de trouver un remède, même au coronavirus. Qu’il s’agisse d’un traitement, d’un vaccin ou quoi que ce soit d’autre, je ne sais pas quand cela arrivera mais je suis persuadé que nous vaincrons même le coronavirus, et pour cela nous devons avoir confiance et demander au Seigneur qu’il nous aide à tirer le meilleur des capacités qu’il nous a données.

    Q. – On a vu dimanche dernier les images du Pape François dans les rues désertes de Rome, on l’a vu prier devant le Crucifix de Saint-Marcel, à Sainte-Marie-Majeure. Et aujourd’hui il a donné une interview à « La Repubblica » dans laquelle il a parlé du caractère concret des petites choses, de transformer cet isolement pour découvrir un trésor. L’exhortation était intitulée : « Ne gâchez pas ces jours difficiles ». Comme faire, éminence ?

    R. – Ces jours nous offrent de nouveaux espaces. Pendant que nous sommes enfermés à la maison, pendant que nous devons renoncer à nos activités habituelles, nous avons plus de temps à consacrer à d’autres choses. Et l’une d’entre elles, c’est certainement de redécouvrir nos rapports réciproques, redécouvrir ceux que l’on aime, nos amitiés, les valeurs qui nous tiennent unis. Et comme je le disais avant, de la même manière, nous devons redécouvrir notre rapport avec le Seigneur. Donc, de cette manière nous pouvons certainement mettre en valeur, mettre au positif, y compris ces choses que nous devons subir pour respecter les règles et pour combattre le coronavirus. Je voudrais également dire à quel point il est important, comme l’a dit le Pape, que chacun de nous essaye de faire ce qui est déjà possible, que chacun de nous sache qu’il en va également de sa responsabilité. Chaque homme est libre, chaque homme est responsable. Nous devons tous être conscients de cela et ne jamais baisser les bras. Il y a malheureusement trop d’exemple très négatifs – il faut le dire en cette circonstance – de personnes qui profitent de la catastrophe pour chercher à en tirer quelque dérisoire avantage personnel, économique. Mais en face de cela, il y a tant de témoignages positifs, pensons aux médecins, aux infirmières, mais pas seulement à eux. Eh bien, cela interpelle également notre liberté. Nous sommes des personnes libres, nous pouvons décider en tout conscience de bien utiliser toutes les ressources dont nous disposons, même dans le sens de la solidarité et l’aide à ceux qui ont le plus besoin de nous.

    Q. – Éminence, de nombreuses personnes nous quittent à cause de ce maudit virus et la chose la plus triste c’est qu’ils s’en vont dans la solitude. Souvent, il n’est même pas possible d’avoir des funérailles.

    R. – C’est vraiment très triste : ne pas pouvoir être proches des personnes chères qui nous quittent. Espérons que les personnes qui se trouvent là, les médecins, les infirmières, leur donnent une bonne parole, qu’à travers eux ils ne se sentent pas abandonnés. Et surtout je voudrais prier le Seigneur pour qu’il leur fasse sentir qu’il est proche d’eux et qu’il les attend, comme le Père de la parabole attend le fils prodigue, comme Abraham attendait le pauvre Lazare qui mourait.

  • Un Italien parle de sa foi en Dieu au coeur de la lutte contre le coronavirus

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    De Luca Volontè sur le site d'International Family News :

    En direct des tranchées: une perspective italienne sur la lutte contre le COVID-19

    Un Italien parle de sa foi en Dieu au coeur de la lutte contre le coronavirus.

    Je vous écris des tranchées. Ici en Lombardie, en Italie, nous sommes en première ligne d’une guerre. Ces dernières semaines, nous avons été seuls. Nous avons été moqués par la presse internationale: le New York Times, par exemple, a publié cet article qui insulte ouvertement notre pays.

    Je peux seulement dire que j’espère que personne à New York n’aura jamais à vivre ce que nous vivons actuellement en Italie.

    La foi qui reste profondément enracinée dans nos villes, nos villages et nos provinces a été une source de consolation et d’aide. Malheureusement, la solidarité et l’aide que nous, Italiens, espérions de l’Europe et des pays de l’autre côté de l’océan ne se sont pas matérialisées. Néanmoins, nos amitiés ne seront pas affaiblies mais renforcées par cette crise, cette peste silencieuse qui menace toute l’humanité et qui est devenue un combat quotidien.

    Les mesures de précaution édictées en Lombardie et dans toutes les régions du nord de l’Italie affectent tous les aspects de la vie personnelle: nous devons maintenir une distance d’un mètre avec nos amis et les membres de notre famille, ce qui affecte l’une des principales dimensions de la personne humaine, notre désir naturel de relations sociales. En tant que catholique, j’ai été frappé d’une autre manière: en Italie, qui a fait face plus d’une fois à la famine et à la peste, toutes les messes publiques ont été suspendues. Cela signifie la limitation d’un autre type de relation, le plus important pour moi: le lien que je ressens avec Jésus-Christ. Mais ce « jeûne » obligatoire n’a pas seulement causé de la mélancolie, il a également provoqué une forte augmentation de la dévotion des gens qui vont et prient devant le tabernacle dans les églises ouvertes. En Lombardie, où il y a une dévotion spéciale à la Vierge Marie et de nombreux sanctuaires mariaux, nous avons perçu cette crise comme un appel à prier le chapelet, demandant la fin de l’épidémie de coronavirus. Ce sont là quelques signes d’espoir.

    Il n’est pas facile de vivre enfermés dans nos maisons avec les restrictions imposées par le gouvernement à notre liberté et à nos déplacements. C’est une situation difficile et anxiogène, vraiment la vie dans les tranchées: la vie dans une guerre contre une épidémie virale qui est non conventionnelle et vraiment nouvelle. Depuis des semaines, tous les soirs au coucher du soleil, nous attendons les mises à jour officielles. Et, chaque jour, le nombre de décès augmente, en particulier en Lombardie et dans d’autres régions du nord. Alors que nous sommes constamment préoccupés par les chiffres montrant une augmentation des infections, nous trouvons de l’espoir dans les chiffres de guérisons. A l’heure où j’écris ces lignes, il y a plus de 24 700 personnes infectées en Italie, avec près de 1 900 décès et environ 2 400 personnes qui se sont rétablies. En Lombardie, on dénombre 10 100 personnes infectées et 1 300 morts.

    Le lieu où j’écris – Saronno, une province de Varèse – est peuplé de gens industrieux, d’ « autodidactes », d’artisans, de propriétaires de petites entreprises et de coopératives. Dans le passé, toutes ces choses ont contribué à créer un réseau de solidarité qui a soutenu la force économique et la croissance. Mais maintenant, les rues sont vides. On dirait le mois d’août, lorsque la région se vide au fur et à mesure des vacances. Mais si les gens sont moins dévoués au consumérisme et au marché, ils ne le sont pas moins à Dieu, et finalement le salut des gens, le bien-être des âmes, ne dépendra pas des stocks alimentaires et du marché, mais des cœurs et des esprits.

    Un de nos meilleurs écrivains lombards, Alessandro Manzoni, a écrit The Betrothed [Le fiancé] en 1827. Il a parlé de l’amour entre Renzo et Lucia, leurs fiançailles compliquées et leur mariage au début du XVIIe siècle. L’histoire offre une véritable vision de l’éclat, de la fidélité et de l’amour sacrificiel caractéristique de notre région. Dans les chapitres 31 à 33, Manzoni parle d’une peste qui a frappé au cours de la vie du protagoniste, et elle ressemble à ce qui se passe actuellement. Les médecins risquent la mort pour sauver des vies et soigner les personnes infectées. C’est ainsi que les médecins se comportent avec courage, contrairement aux rapports mensongers et insultants des médias internationaux sur les médecins qui choisissent qui soigner tout en laissant les autres mourir.

    Les rues clairsemées, les amis qui gardent leurs distances et ne se saluent que de loin s’ils se rencontrent, le stockage de nourriture: tout cela est troublant. Mais nous nous retrouvons également à passer plus de temps à la maison avec nos familles. De cette façon, en combattant le coronavirus, nous combattons également un autre fléau, celui du consumérisme et du mondialisme. Les Italiens chantent l’hymne national depuis leurs fenêtres, allumant des bougies pour s’encourager mutuellement; ou bien chantent des hymnes au Seigneur et allument une bougie en signe d’espérance en Dieu. Si vous avez des amis ou de la famille en Italie, en particulier dans le nord, n’hésitez pas à leur parler: montrez-leur votre proximité, votre compassion. Si vous le pouvez, envoyez des dons ou des trousses de soins qui peuvent être utilisés pour aider les personnes seules et les pauvres. Quoi que vous fassiez, ne nous oubliez pas: nous avons besoin de votre soutien, car nous sommes déterminés à continuer de nous battre, la tête haute, même si nous nous salissons les mains.

    Chers amis, dans toutes les difficultés de la vie, même les plus sérieuses comme celle-ci, nous savons qu’il y a toujours de l’espoir: la divine Providence nous fournira de l’aide.

    Cette lettre est pour moi – et j’espère qu’elle le sera aussi pour vous tous – l’occasion d’exprimer cette assurance confiante. Que Dieu bénisse les États-Unis et puisse-t-il assister l’Italie en ce moment critique!

  • Le COVID-19 met à mal les grandes erreurs de ce temps (panthéisme, mondialisme, abandons de souveraineté, attaques contre la vie et la famille)

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Crepaldi de Trieste évoque le coronavirus – et dénonce le panthéisme, le mondialisme, les abandons de souveraineté, les attaques contre la vie et la famille

    La morale devra changer pour être de nouveau fondée sur autre chose qu'elle-même, et la société devra retrouver le sens de Dieu et de la religion : telle est l'appel à la vérité et au réel lancé par Mgr Giancarlo Crepaldi, évêque de Trieste, à propos de la crise du coronavirus.

    Dans un passionnant article publié en exclusivité par Marco Tosatti sur son blog Stilum curiae, Mgr Crepaldi souligne comment le COVID-19 met à mal les grandes erreurs du temps : le naturalisme qui enseigne la bonté de la nature et notre devoir de « connexion » avec elle, le panthéisme, mais aussi le rejet de la doctrine sociale de l'Eglise et son principe de subsidiarité nié par le mondialisme supranational.

    Et de rappeler aussi que le mot latin « Salus » signifie certes santé, mais aussi salut, et que le salut n'est pas forcément la santé ici-bas comme le savaient bien les martyrs.

    Il est vrai que Mgr Crepaldi fait partie des évêques qui sont sortis de leurs cathédrales pour bénir leurs villes avec le Saint Sacrement alors que les fidèles ne peuvent plus venir à la messe.

    Le texte est revigorant. Je vous en propose ci-desssous, avec l'aimable autorisation de Marco Tosatti, ma traduction. – J.S.

    *

    Plus rien ne sera comme avant

    L'épidémie liée à la propagation de la "COVID-19" a un fort impact sur de nombreux aspects de la coexistence entre les hommes et pour cette raison, elle nécessite également une analyse du point de vue de la Doctrine Sociale de l'Eglise. La contagion est avant tout un événement sanitaire et cela suffit à relie directement à l'objectif du bien commun. La santé en fait certainement partie. En même temps, elle pose le problème de la relation entre l'homme et la nature et nous invite à surmonter le naturalisme qui est répandu aujourd'hui et je rappelle que, en l'absence de gouvernement de la part de l'homme, la nature produit aussi des catastrophes et qu'une nature uniquement bonne et d'emblée exempte de contamination n'existe pas.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Alors que l’on continue à livrer pâtes et pizzas à domicile, l’eucharistie ne serait pas accessible à ceux qui la désirent ?

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    De Michel Janva sur le site du « Salon beige » :

    Copie de P1011232.JPG« Dans un message diffusé vendredi auprès d’amis prêtres, l’un des secrétaires particuliers du pape François s’est inquiété des conséquences possibles de la crise du COVID-19 sur la vie spirituelle des fidèles. Tout en respectant les indispensables consignes sanitaires, l’Église se doit d’être en première ligne, estime-t-il.

    En annonçant le 13 mars la réouverture des églises paroissiales de Rome, dont on avait annoncé la fermeture la veille, le cardinal Angelo De Donatis, vicaire épiscopal du diocèse, a laissé percevoir le débat profond qui anime les plus hautes sphères de la hiérarchie ecclésiale. Comment répondre aux besoins des fidèles, assurer la distribution des sacrements, rassurer les angoissés et réconforter les malades, quand il faut respecter les consignes de confinement données par les autorités ? Sans doute le pape François n’est-il pas étranger à ce revirement, lui qui, dans la matinée du 13, avait indiqué au cours de la messe matinale que « les mesures draconiennes ne sont pas toujours bonnes » et que les fidèles ne doivent pas être laissés « seuls » face à l’épidémie. Et qui, deux jours plus tard, alors que les rues de la ville étaient désertes, s’est rendu à la basilique Sainte-Marie Majeure puis, à pied, dans l’église San Marcello al Corso pour y prier devant un crucifix miraculeux qui avait été brandi en procession lors de la peste de 1522.

    C’est l’un des secrétaires particuliers du pape François qui a formalisé les enjeux spirituels de la crise en cours dans un courrier transmis le 13 mars à des amis prêtres. Dans cette missive, le père Yoannis Lahzi Gaid – prêtre copte égyptien – s’exprime sans détour, comme le rapporte le site Crux. « Face à cette peur contagieuse que suscite la pandémie du coronavirus, nous risquons de nous comporter davantage comme des salariés que comme des pasteurs » indique-t-il à ses correspondants. Si les autorités ont le devoir de veiller à la santé et à la sécurité matérielle des personnes « nous avons le devoir de faire de-même pour les âmes », indique-t-il, rappelant que Saint-Pierre lui-même, qui fuyait les persécutions de Néron, avait été rappelé par Dieu pour retourner à Rome auprès des fidèles pour y mourir avec eux. « Alors que l’on continuerait à livrer pâtes et pizzas à domicile, l’eucharistie ne serait pas accessible à ceux qui la désirent alors qu’ils sont âgés, malades ou dans le besoin ? » s’interroge le secrétaire du pape ? Tout en demeurant attentifs aux nécessaires précautions sanitaires et prophylactiques, les prêtres doivent prier pour « obtenir la grâce et le courage d’agir selon Dieu et non selon les hommes », affirme-t-il. »

    Ref. Alors que l’on continue à livrer pâtes et pizzas à domicile, l’eucharistie ne serait pas accessible à ceux qui la désirent ?

    JPSC

  • Le temps du confinement, programmation spéciale en direct sur KTO

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Paris, le 18 mars 2020

    Le temps du confinement,
    programmation spéciale en direct sur KTO

    Avec le confinement, la télévision est plus que jamais une fenêtre ouverte, un lien avec les autres, un soutien pour ceux qui sont seuls, un espace pour la prière de tous. Les équipes de KTO se mobilisent pour assurer au mieux cet accompagnement par des retransmissions en direct et des programmes spéciaux.
     
    De nombreux temps de prières
    KTO diffuse en direct trois messes quotidiennes :

    • à 7h, à la chapelle Sainte-Marthe à Rome en partenariat avec Vatican media ;
    • à 10h, à la grotte de Lourdes (à l’exception du mercredi où l’Audience papale est maintenue);
    • à 18h15, à Saint-Germain-l’Auxerrois.

    Ces messes seront également diffusées le dimanche à 7h, 10h et 18h30.
    Les rendez-vous de prière habituels demeurent, même à huis clos, grâce à la mobilisation des chapelains de Lourdes et de ceux de Notre-Dame de Paris à Saint-Germain-l’Auxerrois ainsi que des Fraternités Monastiques de Jérusalem :

    • les offices des Laudes et du Milieu du jour à Saint Gervais ;
    • les Vêpres à Saint-Germain-l’Auxerrois ;
    • le chapelet de Lourdes est également maintenu. Vous pouvez donc suivre en direct la grande neuvaine à l’Immaculée conception.

    Une émission quotidienne en direct: Le café du curé à 14h30

    KTO ouvre sa ligne téléphonique et ses réseaux sociaux du lundi au vendredi. Autour d’un café, en direct, un curé de paroisse écoute, conseille et accompagne tous ceux qui sont confinés. Un échange spirituel et pastoral qui durera le temps de la crise pour tenir bon, en chrétien, dans l’épreuve. On peut poser ses questions en téléphonant au +33(0)173022284 ou par mail à cafeducure@ktotv.com

    Une émission animée par Florent Lévêque.
     
    Des fictions pour rassembler les générations

    Les prochains vendredis à 20h40, KTO diffusera une fiction, en partenariat avec Saje Distribution :

    • 20 mars : Jésus l’enquête
    • 27 mars : Dieu n’est pas Mort

    Et aussi : le 25 mars pour l’Annonciation le film Marie de Nazareth, de Giacomo Campiotti
    De nombreuses émissions habituelles de la chaine sont annulées (Esprit des lettres, Vie des diocèses, À la source, Églises du monde…), leur tournage étant impossible. Cette programmation spéciale demeurera en place aussi longtemps que dureront les mesures de confinement en France.

    À PROPOS DE KTO

    La chaîne de TV catholique KTO propose des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats, donne à voir la diversité des engagements chrétiens et accompagne la vie de prière de ses téléspectateurs. Elle offre chaque année plus de 250 heures de documentaire religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. KTO est diffusée par câble, ADSL ou satellite dans 88 pays et 300 millions de francophones peuvent y avoir accès. Près de 30 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com.

  • Face au coronavirus : des choix éthiques très délicats

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    COVID-19 : DES CHOIX ÉTHIQUES CORNÉLIENS