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Société - Page 314

  • L'évêque de Montauban : "je dénonce l’atteinte aux droits des fidèles catholiques de participer librement à la messe"

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    De Mgr Ginoux, évêque de Montauban (via le site "Paix liturgique") (les "gras" sont de belgicatho) :

    Lettre de Mgr Bernard Ginoux aux diocésains de Montauban, le 11mai 2020

    Le 11 mai 2007 j’étais nommé évêque de Montauban et, depuis mon ordination, le 2 septembre 2007, je me suis efforcé de remplir ma mission avec dévouement et souci du bien commun. Cette mission va sur sa fin, l’âge canonique de la retraite approchant. Les semaines que nous venons de vivre ont été une épreuve qui, pour certains aura entrainé la mort et pour d’autres la lutte avec la maladie. Beaucoup ont souffert d’une protection tellement rigoureuse que leur santé mentale a été plus ébranlée que leur santé physique. Je pense à toutes les personnes âgées qui n’étaient pas affectées par ce virus. Il fallait, bien sûr, les en protéger mais était-il nécessaire de les couper de leurs liens naturels au point que des grands-parents ont été interdits de voir leurs petits-enfants ?  Si des mesures préventives cohérentes avaient été prises et si les outils nécessaires (comme les masques) avaient été donnés dès le début, des drames familiaux auraient été évités. Nous savons bien aussi que parmi ces personnes certaines se sont laissé mourir. Chez des plus jeunes des suicides ont été causés par la tension accumulée. Il faudra établir un bilan honnête de ces réalités.

    Mais ces faits n’enlèvent pas le travail accompli par les soignants, les vies données au service des autres, les efforts faits par beaucoup d’anonymes dans la volonté de combattre le Covid19. L’Eglise Catholique n’a pas manqué d’être présente sur les fronts les plus exposés et dans son service permanent de la charité, particulièrement auprès des populations en difficulté comme les migrants. Elle a aussi accepté les mesures draconiennes qui n’ont pas permis de vivre les grands moments de notre foi chrétienne : du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques la Semaine Sainte, cœur et fondement de la foi au Christ mort et ressuscité. Nous l’avons accepté malgré l’immense renoncement que nos fidèles ont dû connaître. Leur souffrance a été modestement atténuée par les retransmissions et toutes les techniques audio-visuelles. Il reste que notre foi n’est pas nourrie par ces moyens : la foi catholique se nourrit de la présence réelle de Jésus-Christ. L’Eglise se réalise sans cesse par le sacrifice de la messe où s’actualise l’unique sacrifice du Christ sur la croix. La messe nous y introduit, nous le rend présent et nous fait participer à ce qui est le « banquet du Seigneur » : nous prenons place réellement à sa table. Il ne s’agit pas d’un temps de prière ou même d’une simple écoute de la Parole de Dieu, encore moins d’un rassemblement fraternel. De tout cela on peut se passer mais de l’eucharistie nous ne le pouvons pas comme nous avons besoin des autres sacrements. La messe est la vie de l’Eglise Catholique. Même si nous sommes unis au Christ de bien des manières nous en vivons par l’eucharistie.

    A l’heure où un très grand nombre d’activités reprend, où l’on peut se retrouver les uns à côté des autres dans un avion, dans les grandes surfaces, ou dans des activités de plein air comme les champs de courses, une partie des citoyens libres de pratiquer leur religion en participant à la messe est empêchée de le faire sous le prétexte d’une pandémie dont les chiffres disent la diminution. Les chiffres parlent. De plus, la plupart de nos églises sont très grandes et nous avons tous les moyens de respecter les mesures sanitaires. Notre liberté est en jeu et il y est gravement porté atteinte. J’ai recueilli le témoignage de beaucoup de personnes qui en souffrent et je me fais leur porte-parole.

    Je suis évêque en un lieu où un jour d’août de l’année 1942, l’évêque, Mgr Pierre-Marie THEAS osa à peu près seul dénoncer les atteintes à la liberté et à la dignité que connaissaient des citoyens français. Nous n’en sommes pas à cette ignominie. Mais je dénonce l’atteinte aux droits des fidèles catholiques de participer librement à la messe, je dénonce le rejet qui est fait de ce droit. La loi civile, dont il resterait à prouver l’obligation en la matière, ne peut s’imposer à ma conscience de pasteur quand elle m’empêche d’accomplir mon devoir. Je suis prêtre et évêque pour donner le Christ aux fidèles qui en ont besoin. C’est ma mission et je veux leur en faire part. L’Eglise Catholique a toujours rappelé le droit de la personne humaine à pratiquer sa religion. Empêcher d’exercer ce droit est une atteinte aux droits humains fondamentaux qui pourrait entrainer d’autres dérives. Cette lettre est un appel à la conscience des catholiques de ce diocèse de Montauban qui m’est cher et dont je suis depuis treize ans le pasteur. Savoir que vous pouvez vivre librement votre foi me sera une forte joie pastorale car, même dans les moments de grandes épidémies, l’Eglise avec les précautions a toujours offert au Peuple de Dieu la présence du Sauveur par un culte public.

    Je confie à la Bienheureuse Vierge Marie, honorée en la Cathédrale de Montauban sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption, le diocèse et tous ses habitants. Qu’elle veille sur nous et nous garde sous sa protection.

    Bernard Ginoux, Evêque de Montauban

  • Déconfinement de la célébration publique des cultes : la Belgique, lanterne rouge ? un petit tour d’Europe

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    Malgré l’insistance de plusieurs responsables religieux, le gouvernement  français a maintenu l’interdiction des célébrations religieuses publiques jusqu’à la fin du mois de mai. Sur le site web « Figarovox », Grégor Puppinck observe que la France est l’un des pays européens ayant adopté les mesures les plus sévères à l’égard des cultes. La Belgique soutient la comparaison: petit tour d'Europe avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est aussi membre du panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de conscience et de religion et a récemment publié "Les droits de l’homme dénaturé" (éd. du Cerf, novembre 2018).

    " Les évêques de France ont proposé l’adoption d’une série de mesures sanitaires afin de convaincre le gouvernement d’autoriser la reprise de la célébration publique des cultes. En vain. Ceux-ci restent interdits jusqu’au 2 juin, lendemain du lundi de Pentecôte, à l’exception des funérailles. Tel n’est pas le cas d’autres pays européens: certains n’ont jamais interdit la célébration publique des cultes, d’autres l’ont déjà rétablie ou prévoient de le faire très prochainement.

    Parmi les 15 pays que nous avons pu observer, seules l’Espagne et la Pologne n’ont pas suspendu la célébration publique du culte. Dans la plupart de 13 autres pays cependant, les églises sont restées ouvertes, comme en France. L’Allemagne, la Croatie, Monaco et la Slovaquie ont déjà restauré la célébration publique des cultes depuis fin avril ou début mai. D’autres pays ont fixé la date de reprise courant mai (Autriche, Portugal, Italie) ou en juin (France et Suisse). D’autres gouvernements, enfin, n’ont pas encore annoncé de date de reprise des cultes, malgré la fin du déconfinement (Belgique, Lettonie, Luxembourg). Le cas des Pays-Bas est particulier en ce que ce sont les évêques eux-mêmes qui ont décidé de suspendre la célébration publique des messes, et n’envisagent leur reprise qu’à compter du 31 mai prochain.

    Reprise des cultes: de fortes divergences entre pays

    Le cas allemand est particulièrement intéressant, en effet, le 29 avril dernier la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a condamné l’interdiction de la célébration publique des cultes, au motif que le caractère général de ladite interdiction n’est pas justifié, et viole par conséquent la liberté religieuse garantie par la Constitution allemande. Selon la Cour, il faut permettre une adaptation aux situations particulières. Le même reproche pourrait être adressé à la réglementation française en ce qu’elle pose elle aussi une interdiction générale, alors même que la situation sanitaire varie considérablement sur le territoire, et que des mesures spécifiques pourraient être appliquées au cas par cas, par exemple selon la surface des lieux de culte comme c’est le cas dans certains pays.

    Il appartient maintenant au Conseil d’Etat français, récemment saisi, de juger si la situation française assure un juste équilibre entre le respect de la liberté de culte et des nécessités de santé publique. À cet égard, la légitimité des restrictions portées à la liberté de culte doit être appréciée sous deux angles complémentaires: d’abord en elle-même, au regard des risques sanitaires causés spécifiquement par tel ou tel culte, puis par comparaison avec l’encadrement sanitaire d’autres activités similaires. Il s’agit alors de se demander, pour faire simple, s’il est justifié au plan sanitaire de traiter différemment un rassemblement selon qu’il se situe dans un lieu de culte ou un lieu profane. Cette appréciation devrait exclure toute considération quant à l’utilité des cultes, car les autorités françaises ne sont pas compétentes, en principe, pour porter un jugement sur les croyances et les pratiques religieuses, mais seulement pour en garantir le libre exercice. Cette incompétence devrait ainsi interdire aux autorités de reporter la reprise des cultes publics au seul motif que la pratique de la religion serait moins utile que celle du commerce, ou que la nourriture de l’âme, ainsi que les catholiques désignent l’Eucharistie, serait moins vitale que celles du corps et de l’esprit. La liberté de religion dispose d’un haut degré de protection en droit international, et sa protection n’est pas réductible à celle de la seule liberté de réunion.

    La comparaison des réglementations européennes de la liberté de culte, en cette situation de crise, est aussi instructive en ce qu’elle est révélatrice du rapport de chaque pays à la religion.

    Voici, à titre indicatif, un petit tour d’horizon des mesures prises chez nos voisins européens, d’après les informations que l’ECLJ a pu rassembler (sous réserves de modifications).

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  • Face à l’épidémie : un lien social de qualité amortit les effets du stress

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    peur.jpgEn quoi le stress chronique peut-il influer sur notre système immunitaire ? Et comment cultiver les émotions positives qui vont nous rendre plus résilients et résistants ? Les réponses de Nathalie Rapoport-Hubschman, médecin, psychologue et psychothérapeute. Lu sur le site du périodique « La Vie » :

    « On parle depuis longtemps du stress chronique délétère pour l'immunité et nous avons, depuis près de 30 ans, des études sérieuses sur le sujet. Si le stress biologique aigu nous mobilise à bon escient, quand il met notre organisme en surchauffe et devient chronique, il nous rend plus fragile.

    Une bonne hygiène de vie, un atout pour mieux résister

    Dès 1991, le laboratoire américain de référence “Stress, immunité et santé” du psychologue Sheldon Cohen, a démontré par de nombreuses études, les liens entre le stress et la vulnérabilité à certains virus responsables d'infections respiratoires des voies aériennes supérieures. Ou encore la corrélation entre les émotions positives et la résistance aux rhumes et simples grippes saisonnières. Il serait pourtant irresponsable d'extrapoler ces connaissances acquises sur nos futures capacités de résistance à un virus agressif ! Grâce aux antibiotiques, à la vaccination, la cartographie des maladies a changé et nous avions un peu oublié les maladies infectieuses ! Nous voici obligés de remettre au centre cette question de l'immunité...

    En tant que médecin et psychothérapeute, je m'intéresse aux liens entre l'esprit et le corps qui permettent de préserver une bonne santé et je parlerais plutôt des éléments de prévention qui augmentent notre résilience physique et psychique : la limitation des effets du stress mais aussi le sommeil, l’exercice physique régulier, la gestion des émotions... tous ces outils peu coûteux à notre portée qu'on peut utiliser pour renforcer notre résilience et notre résistance face à d'éventuels agents infectieux. Nous avons une marge de manœuvre importante avant de tomber malade et avons les moyens d'agir sur de nombreux facteurs qui détermine notre santé. Cela doit nous encourager à être proactifs. Il n'est pas sûr que cela nous accorde une protection vis-à-vis de virus agressifs mais du moins cela nous donne l'assurance que prendre en compte nos besoins physiques et psychologiques peut améliorer notre santé globale.

    L’immunisation du groupe est une magnifique leçon d’altruisme” 

    Cette crise sanitaire nous a recentré sur les priorités et les besoins de base, de l'alimentation aux relations sociales, des conditions de vie décentes aux besoins de liens apaisés. Après cette crise, nous allons nous recentrer sur les questions d'environnement et il ne faudrait pas oublier notre propre écologie intérieure, la place des émotions positives, du lien avec les autres. Entretenir un lien social de qualité, qui nourrit mutuellement, amortit les effets du stress et a un effet bénéfique sur la santé tant mentale que physique, et ce n'est pas un luxe quand le monde va mal. Prendre conscience des choses simples qui nous font du bien, donner plus de place quotidiennement au positif – notre cerveau, on le sait, a naturellement un biais de négativité et est friand de ce qui va pas ! – y contribue aussi.

    Même si ces émotions sont légitimes et parfois inévitables, chacun peut éviter de se laisser déborder par la colère ou la frustration. Cela ne passe pas forcément par la verbalisation mais, par exemple, par de brefs exercices de respiration ou un simple mot posé sur ce qu'on ressent. Je l'expérimente avec les professionnels de santé que j'accompagne, les personnes qui ont besoin de soutien durant ces temps de crise. Ces pratiques simples, et qui ont fait leurs preuves, contribuent à prendre soin de notre santé mentale et physique et apportent déjà une forme de prévention. »

    Ref. Face à l’épidémie : un lien social de qualité amortit les effets du stress

    Nathalie Rapoport-Hubschman a été chercheuse associée aux États-Unis sur le stress et la santé, elle a dirigé le département de psychologie médicale au Centre Hospitalier Universitaire Rabin en Israël et est directrice scientifique des Rencontres Perspectives

    À lire :

    Des articles du laboratoire de Sheldon Cohen : Stress et susceptibilité aux infections respiratoires, Émotions positives et vulnérabilité aux infections respiratoires.
    Les travaux du laboratoire de Nathalie Rapoport-Hubschman: Publications - The Common Cold Project - Carnegie Mellon University
    Son site : https://nathalierapoporthubschman.com/

    JPSC

  • Covid 19 en RDC : une pandémie inévitable ?

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    Lu sur le site « Afrikarabia » sous la signature de Christophe Rigaud :

    Congo 67747b83cbf494375b673b06a4ba5c42-1589200055-690x450.jpg«Contrairement à de nombreuses analyses pessimistes, le continent paraît mieux résister à la pandémie que les autres continents. L’Afrique regroupe 17% de la population de la planète, mais ne compte que 1,2 % des cas d’infection au virus. En comparaison, l’Europe, avec 10% de la population mondiale, totalise 44% des cas de contamination. Une situation qui semble se vérifier également en République démocratique du Congo (RDC), immense pays continent de plus de 80 millions d’habitants.

    Le scénario du pire

    Jeudi 7 mai, la RDC n’avait recensé que 897 cas pour 36 décès, avec pour épicentre du Covid-19, la capitale Kinshasa. Mais ces chiffres sont trompeurs, notamment à cause du faible nombre de tests réalisés par le seul laboratoire d’analyse biologique congolais. L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) affirmait pouvoir réaliser seulement 250 tests par jour fin avril. Une donnée qui expliquerait les chiffres relativement bas de contamination.

    L’étude « le Covid-19 sur le continent africain » publiée dans la revue médicale The Lancet par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), des épidémiologistes de l’Université Yale et de l’Université de Kinshasa (Unikin), a effectué une projection de la pandémie en RDC. Et pour ces chercheurs, la situation sanitaire reste inquiétante. Selon l’étude, « En l’absence de toute mesure, l’épidémie pourrait infecter des millions de personnes et potentiellement en tuer des centaines de milliers d’autres, majoritairement des personnes âgées ». Des conclusions qui se placent « dans le cas où le pire des scénarios se réalisait » précisent tout de même les chercheurs.

    « L’épidémie n’épargnera pas la RDC »

    Des mesures drastiques et rapides ont tout de même été prises par les autorités congolaises : « confinement partiel de la capitale, suspension des voyages, fermeture des écoles et interdiction des rassemblements publics ». Mais ces restrictions sont difficilement tenables dans un pays à faible revenu et dont « plus de 80% des citations travaillent dans le secteur informel et la majorité de la population rurale vit de l’agriculture de subsistance ». Difficile de nourrir sa famille en restant confiné chez soi, et sans travailler. Sur les réseaux sociaux, des Congolais se demandaient s’ils n’allaient pas « mourir de faim plutôt que du Covid-19 ».

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  • La messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing !

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    Entretien avec le Père Simon d’Artigue sur France Catholique :

    «  On ne peut pas vivre sans les sacrements »

    Propos recueillis par Constantin de Vergennes

    8 mai 2020

    Signataire de la tribune du Figaro réclamant au chef de l’État la liberté de célébrer la messe en présence de fidèles à partir du 11 mai, l’abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, dénonce un mépris du spirituel et s’inquiète du «  monde d’après ».

    Malgré votre tribune, il n’y aura pas de messes publiques avant juin. Quelle est votre réaction ?

    Abbé Simon d’Artigue : La première réaction à chaud fut de la colère et de la déception. Puis de l’incompréhension et un sentiment d’injustice fait au statut de l’Église catholique et des cultes en général – notre appel était d’abord pour la reprise des messes mais était plus largement pour la reprise des cultes. Et donc, une injustice à l’égard de la place de la vie spirituelle, de la transcendance dans la vie de notre pays.

    Cette interdiction s’est faite en une phrase, après des sujets triviaux… (voir p. 14-15)

    Pour ce qui est de la forme de l’annonce, on constate que les cultes ont été noyés au milieu d’activités périphériques. Pour le gouvernement, toutes ces activités pourraient être mises sur un même pied d’égalité : faire son footing, aller au McDo, aller à la messe… Or, la messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing ! Ça m’a choqué. Cela dit deux choses. D’abord, cela montre ce que représentent les religions pour le gouvernement : quelque chose de périphérique. Qui vient après la logique marchande.

    Ensuite, cela illustre la place du religieux dans notre société : elle est négligée. La vie humaine est réduite à sa part marchande, servile, de transport en commun, de divertissement… C’est préoccupant.

    Pour nous catholiques, c’est dur à entendre, mais c’est réel : pour le gouvernement et pour une majorité de nos concitoyens, c’est ainsi que les choses sont perçues. C’est un défi à relever pour nous, une mission qui incombe d’abord aux catholiques et à nous, prêtres.

    Le fait religieux est vu sous le prisme de la réunion, du rassemblement, comme une pièce de théâtre. C’est révélateur ?

    C’est révélateur d’une confusion – ou, au pire, d’une négation – de la dimension religieuse. Si la messe n’est plus vue que comme une réunion, alors cela veut dire qu’il y a une part spécifique de l’activité humaine, l’activité intérieure, qui est confondue avec l’ensemble des activités humaines sous le vocable de la «  réunion  ». Un gouvernement – et surtout dans la pensée d’un «  monde d’après  » –, doit se demander quels seront les fondements de ce qui va advenir après cette crise.

    Or les priorités que l’on donne aujourd’hui peuvent être lues comme les fondements de ce monde d’après. Si ces fondements sont donc ceux du commerce, de l’entreprise et du divertissement, c’est très inquiétant. On ne peut pas fonder une société là-dessus. Ou, en tout cas, ce monde-là, je n’en veux pas.

    Regardez le combat des évêques qui a parfois été moqué, sur le mode : « Ils sont à côté de leurs pompes, pourquoi parlent-ils des messes, tout le monde s’en fiche... » En fait, ce n’est pas seulement un combat pour la messe. C’est un combat pour une vision de la société : ce «  monde d’après  ». Et nous, nous voulons être des artisans de la construction de cette société, comme citoyens et comme catholiques. On entend beaucoup que «  l’homme redécouvre sa fragilité  ». Donc, sur quoi fonder ce monde pour retrouver de la solidité ? Pas seulement sur la consommation, sur le travail servile, ou le divertissement. Nous avons à proposer autre chose. Et c’est inquiétant que le gouvernement ne l’entende pas.

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  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Déconfinement : Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

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    De Bérangère Dommaigné sur le site web « aleteia » :

    « L’Abbé Timothée Pattyn, curé de paroisse dans le Beaujolais (Rhône), est fin prêt pour accueillir à nouveau ses paroissiens. Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité des gestes barrière dans une église, il propose une démonstration en images ! Cinquante silhouettes en carton, chacun assise à deux mètres de distance, et voila une messe prête à être célébrée en toute sécurité, pour enfin retrouver l’Eucharistie. Reste un précieux souhait : que ces silhouettes cartonnées redeviennent humaines !

    « C’est long pour tout le monde », l’abbé Timothée Pattyn, le curé de Villiers-Morgon, petit village du Beaujolais, situé à 25 kms au nord de Villefranche-sur-Saône, déplore de ne plus pouvoir célébrer de messe publique et a décidé de le faire savoir. Mais pour répondre peut-être plus à l’ignorance et la prudence légitime de certains, « qui imaginent les messes comme des rassemblements « type JMJ » », il a décidé de montrer visuellement comment il est tout à fait possible de respecter les gestes barrières dans son église, qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes en temps normal.

    Pour cela, région du Beaujolais oblige, des paroissiens viticulteurs lui ont déposé des morceaux de cartons, utiles pour stocker les palettes de vin. Le curé les a ensuite dispersé chez des paroissiens avec un patron, et tout le monde s’est mis à faire du découpage afin d’obtenir cinquante silhouettes. Il ne restait plus qu’à les installer sur les bancs, pour faire la démonstration, avec une vidéo, assistée du drone du curé.

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    Paroisse la Trinité en Beaujolais. La preuve en image: cinquante paroissiens peuvent suivre la messe en respectant parfaitement les gestes barrières.

    « Chacune des silhouettes est espacée de deux mètres, tout est ouvert, pas de poignées ou de porte à toucher » explique le curé qui ajoute « en plus grâce à la démarche liturgique, les fidèles entrent par l’allée centrale et ressortent par les allées latérales, notre liturgie est donc tout à fait adaptée à la circulation espacée ! »

    Un doodle par messe

    Le prêtre envisage par ailleurs de lancer tout simplement un « doodle » permettant aux paroissiens de s’inscrire à un office. Une fois le nombre de 50 obtenu, le « doodle » sera fermé, il restera à l’équipe d’accueil, masquée et équipée de gel hydroalcoolique, d’accueillir les inscrits et de leur montrer leur place. Et comme ils ne seront que 50 par messe, l’abbé Timothée se dit tout à fait prêt à célébrer plusieurs messes à la suite pour permettre à ses 350 paroissiens habituels de retrouver chacun à leur tour, la sainte Eucharistie.

    En somme, toutes ces mesures semblent d’une simplicité évangélique à mettre en place ! Reste juste l’autorisation des autorités, et là le curé (comme les paroissiens), commence à gronder un peu. « On en a marre, on se sent privé de l’essentiel alors qu’il n’y a eu que très peu de cas de coronavirus chez nous, que tout le monde se connait et qu’on pourrait très facilement se retrouver en toute sécurité ». Comme le conclut le prêtre dans sa vidéo, s’il prie pour les gouvernants, il prie aussi pour que ces silhouettes en carton redeviennent enfin réelles, remplacées par des fidèles. »

     

    Ref. Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

    JPSC

  • Le croyant : un consommateur comme un autre ?

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    D'Olivier Roy (*) sur le site du Nouvel Obs :

    Le croyant est-il un consommateur comme un autre ?

    TRIBUNE. Après le temps de l’œcuménisme contre le virus, l’Eglise a fait de la réouverture des lieux de culte un casus belli avec l’Etat. Sauf qu’au lieu d’arguments théologiques, elle emploie une logique d’association de défense. Analyse du grand politiste.

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  • L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

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    Du site de l'institut Européen de Bioéthique :

    L'eugénisme au temps de la procréation médicalisée

    07/05/2020

    Auteurs : E. Gatel, C. du Bus

    A bien des égards, la notion d'eugénisme appartient au passé. Le terme est aujourd'hui revêtu d'une charge historique lourde et même repoussante ; il évoque immanquablement les exactions passées du régime nazi. Pourtant, depuis quelques décennies, le terme « eugénisme » est progressivement réapparu dans le vocabulaire courant, à la faveur des débats portant sur le statut du corps humain, ou sur le sens de l'acte médical et technique. La notion d'eugénisme intéresse directement les limites existantes entre le faisable et le souhaitable, entre le scientifique et le médical, et interroge notre rapport au corps humain. Elle appelle donc indiscutablement une réflexion du ressort de la bioéthique.

    A l'heure où la vocation de la médecine est remise en question, voire parfois détournée, il paraît nécessaire de penser l'eugénisme, tant du point de vue de son sens, que de son histoire ou sa portée, afin de démêler le vrai du faux et de porter un regard averti sur l'actualité. C'est pourquoi l'Institut Européen de Bioéthique s'est penché sur la question. S'il n'est plus présent sous la forme étatique et coercitive qu'il a pu prendre par le passé, l'eugénisme s'instaure aujourd'hui sans se nommer en tant que mentalité, et semble ainsi accepté, voire encouragé.

    Ce dossier rappelle l'historique de la pensée eugéniste et ses applications dans le passé, et souligne l'actualité de cette notion, qui, bien qu'apparemment condamnée par nos lois, s'installe discrètement dans nos sociétés sous couvert de certaines techniques médicales.

    Voir le DOSSIER COMPLET.

  • Frères de la Charité : l'éclairage du frère Stockman

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    Après 3 ans de discussions, le Vatican a annoncé qu'à partir du 30 mars 2020, "les hôpitaux psychiatriques gérés par l’Association 'Provincialat des Frères de la Charité asbl' en Belgique ne peuvent plus être considérés comme des entités catholiques". Depuis 2017, cette Association autorise en effet l’euthanasie psychiatrique dans ses établissements, contre l’avis même de la Congrégation des Frères de la Charité. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité décrypte pour KTO cette rupture.

  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC

  • Inutile, le confinement ?

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    De Marie-Laetitia Sibille sur 20minutes.fr :

    Coronavirus : Le confinement inutile ? Pas si simple

    FAKE OFF Une interview du professeur Jean-François Toussaint remettant en cause les bénéfices du confinement crée la polémique sur les réseaux sociaux. S’il est difficile d’évaluer la portée de cette mesure à ce stade, les épidémiologistes contactés par 20 Minutes sont en désaccord

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    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020.

    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020. — REX/SIPA

    • Interrogé sur CNews, le professeur Jean-François Toussaint s’est appuyé sur des données relatives à la propagation du coronavirus en France et le bilan de l’épidémie en Suède et aux Pays-Bas, pour affirmer que le confinement n’avait pas été très utile.
    • Des épidémiologistes ne sont pas d’accord avec cette idée et estiment que le confinement est au contraire primordial dans la lutte contre le Covid-19.
    • Les modes de comptabilisation et les données étant encore temporaires, il est trop tôt pour trancher sur les effets directs de cette mesure.

    Une interview qui fait réagir. Le professeur Jean-François Toussaint était invité de la chaîne CNews dimanche, après avoir publié une nouvelle note sur le coronavirus. En préambule à son intervention, cet ancien membre du Haut conseil de la santé publique et directeur d’un institut d’épidémiologie à l’Irmes (Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) indique que pour la première fois depuis le 17 mars, d’après des données issues selon lui de Santé publique France, le nombre de contaminations en métropole est inférieur à 1.000 par jour. « 95 % du parcours a été franchi. L’ensemble de cette vague, qui est strictement la même dans l’ensemble des pays européens, montre que nous sommes à la fin de ce chaos, de cette vague extrêmement délétère. L’effet principal maintenant est derrière nous », en conclut Jean-François Toussaint.

    Il poursuit : « Pour les pays qui n’ont pas confiné en Europe, comme la Suède et les Pays-Bas, ou qui font un confinement très ciblé comme l’Allemagne, on voit que l’ensemble de ces phases ascendantes puis descendantes sont les mêmes […]. Les pays qui ont confiné et ceux qui n’ont pas confiné ont le même taux de mortalité à la fin de cette vague […]. La mesure de confinement arrive bien après la phase de circulation virale, dont on sait qu’elle a commencé en novembre ou décembre dans le monde. »

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