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Société - Page 318

  • Rwanda : une centaine de personnes rendent hommage au chanteur dissident Kizito Mihigo à Bruxelles

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    Rwandais-780x405-690x405-1-510x374.jpg« Une centaine de personnes ont rendu samedi dernier un dernier hommage au chanteur et dissident rwandais Kizito Mihigo, devant le palais de justice de Bruxelles, place Poelaert. L’artiste, dont la musique a été interdite par le pouvoir, a été retrouvé mort lundi matin dans une cellule du poste de police de Remera, à Kigali, trois jours après avoir tenté de fuir le pays.

    La police nationale rwandaise a attribué ce décès à un suicide, soulevant de nombreuses questions au Rwanda. Critique du régime de Paul Kagame, Kizito Mihigo avait été condamné à 10 ans de prison en 2015 pour conspiration contre le gouvernement, avant d’être remis en liberté en septembre 2018. Durant son procès, ses avocats avaient souligné qu’il n’y avait aucune preuve contre le chanteur. En 2014, ce dernier avait déjà été accusé de mobiliser des jeunes en faveur des mouvements rebelles en exil.

    La Société Civile Rwandaise en Belgique a organisé à Bruxelles des événements tout au long de la journée de samedi pour rendre hommage au chanteur militant. Une messe s’est tenue ainsi à 12h00 en l’église Saint-Roch, dans le quartier Nord. Après cet hommage religieux, une commémoration publique est organisée à 14h00 au Passage 44, boulevard du Botanique. À 16h00, les participants ont eu l’occasion de débattre sur la lutte contre l’impunité au Rwanda.

    En 2013, Kizito Mihigo questionnait en chanson la version officielle du génocide qui a opposé Hutu et Tutsi en 1994.​ »

    Ref. une centaine de personnes rendent hommage au chanteur dissident Kizito Mihigo à Bruxelles

    Kizito Mihigo : un chrétien rwandais qui était aussi  musicien de talent :

    JPSC

  • Avorter ne relève pas d'une juste conception de la liberté

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Éloge de la liberté, la vraie.  Dialogue entre un cardinal et un penseur laïc

    L’explosion des désirs individuels que l’on érige en droits pour tous fait désormais partie de notre quotidien, en Occident et ailleurs.  Sans plus aucune de limite.  Cela touche à la naissance et à la mort, aux techniques et à l’environnement, à la politique et aux migrations, à la nature même de l’homme, en somme.  Mais s’agit-il vraiment d’un triomphe de la liberté ou plutôt d’une dictature aux dépens des plus faibles ?  Et quelle est alors cette autre liberté, celle qui se nourrit de la vérité et qui ne peut subsister sans elle ?

    À 89 ans, le cardinal Camillo Ruini, qui a mené une longue vie de pasteur et de philosophe, en discute avec Gaetano Quaglieriello, sénateur italien, professeur d’histoire contemporaine à la Libre université internationale des études sociales de Rome et président de la Fondation Magna Carta, dans un livre lucide et passionné, qui est en vente depuis le 20 février en Italie :

    > C. Ruini, G. Quagliariello, “Un’altra libertà. Contro i nuovi profeti del ‘paradiso in terra’”, Rubbettino Editore, 2020.

    Nous vous en proposons un avant-goût ci-dessous.  Dans ces trois passages, le cardinal Ruini aborde la question de l’avortement volontaire.

    Tout d’abord en tant que donnée factuelle, puis en analysant ce phénomène à la lumière de la raison seule et enfin avec une attention particulière à l’enseignement de l’Église qui culmine dans la déclaration « infaillible et irréformable » de Jean-Paul II dans l’encyclique « Evangelium vitae », une encyclique qui « semble être avoir été écrite aujourd’hui », tant ses prédictions se sont avérées exactes mais que trop de personnes – note le cardinal – semblent avoir mise de côté.

    *

    L’avortement, miroir de la crise de l’Occident

    de Camillo Ruini

    (extrait de : « Un’altra libertà. Contro i nuovi profeti del ‘paradiso in terra’»)

    1. Le courage de l’appeler “homicide”

    Dans les cas qui concernent le début de la vie, la revendication de la liberté individuelle est hors de propos, parce que l’on décide non pas de soi-même mais bien d’un autre, l’enfant à naître, à moins de penser que cet enfant à naître ne fasse tout simplement partie du corps de la mère : une absurdité indéfendable puisqu’il dispose de son propre ADN, d’un développement spécifique et qu’il interagit avec la mère, comme cela apparaît toujours plus clairement.

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  • Le message bouleversant du curé d'une paroisse touchée par le coronavirus

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    Don Gabriele bénit le village fermé pour coronavirus

    Don Gabriele et la Messe que le coronavirus n’arrêtera pas

    « Hier, devant le tabernacle et la statue de la Vierge Marie, moi aussi j’ai pleuré. Lorsque vous entendrez les cloches de la messe sonner, joignez-vous au prêtre qui offrira le sacrifice du Seigneur pour tous. Je sortirai sur le parvis de l’église et je bénirai avec le Saint-Sacrement toute la paroisse et tout le pays ». La lettre émouvante du curé de Castiglione d’Adda (**) aux « fidèles dans l’épreuve » : il continue à célébrer malgré la suspension et offre le sacrifice pour son peuple.

    Après les districts de Lodi et de Crémone, dans le diocèse de Milan aussi l’évêque a ordonné la suspension des messes avec le concours de la population, en raison de l’épidémie de coronavirus. Il s’agit de mesures graves et spectaculaires auxquelles les fidèles doivent se soumettre avec patience et foi. Mais si les Messes publiques sont suspendues et que l’on est dispensé du précepte (bien qu’il s’agisse d’une mesure discutable), il est bon de se rappeler que cela ne signifie pas que les prêtres ne peuvent et ne doivent pas célébrer les Messes, même sans les fidèles.

    Dans cette optique, un message audio de don Gabriele, curé de Castiglione d’Adda, qui a écrit un message à ses fidèles dans lequel il leur dit qu’il continuera à célébrer la messe et à les bénir sur le parvis de l’église avec le Saint Sacrement, fait le tour des réseaux sociaux. C’est un geste de grande foi qui donne la valeur de la messe, laquelle n’est pas un service à enlever au gré des événements.

    C’est un geste émouvant qui nous remet en mémoire une scène célèbre du film Don Camillo et Peppone qui rappelle l’inondation de 1951 quand la Bassa (la rive droite du Po entre les provinces de Reggio Emilia et de Parme) jusqu’à la Polesine, furent inondées. Dans le film, les populations fuient leurs maisons quand l’eau arrive et se réfugient au-delà du remblai où elles campent, en attendant que l’eau se retire. Avec Brescello complètement inondé, l’église sens-dessus-dessous envahie par les eaux et Peppone en barque sur la place du village, c’est une des images les plus émouvantes de la série née de la plume de Giovannino Guareschi.

    Don Camillo vient de terminer la célébration de la messe et dispose les hauts-parleurs pour que ses fidèles puissent écouter de l’autre côté du fleuve. Et il dit :

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  • Enseignement "catholique" : "quand le sel a perdu sa saveur, il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds"

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    A quoi bon maintenir un enseignement catholique qui n'a plus de catholique que le nom?

    Lu sur la Libre, 22.02.2020, p. 10: 

    Faut-il en finir avec les réseaux d’enseignement ? 

    (L’analyse de l’évolution des écoles catholiques publiée en ligne par le Crisp (le Centre de recherche et d’information sociopolitiques) débouche sur deux grandes questions.

    Qu’apportent encore de positif les réseaux d’enseignement ? La première question est le fruit d’un long raisonnement à partir d’un constat : En dépit de la permanence de l’identité affichée, les écoles catholiques se sont de facto largement déconfessionnalisées.” Aujourd’hui, ces écoles intègrent tant une pluralité de convictions et de cultures que la reconnaissance des réalités profanes. “Leur objectif est d’accompagner les enfants et les jeunes dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension spirituelle” , lit-on. … Malgré cette transformation, “l’organisation de l’enseignement en Belgique demeure figée dans un modèle défini à l’époque du Pacte scolaire de 1959”. Un système en deux grands piliers, chrétien et laïque. Ce qui, selon la docteure en histoire Caroline Sägesser, présente un certain nombre de désavantages. La chercheuse cite “la mise en concurrence des établissements, l’absence de programmes unifiés, l’impossibilité d’introduire le cours de philosophie et citoyenneté dans le réseau libre (une revendication laïque) et des distorsions dans le financement public de l’école (un motif de doléances côté catholique)”. Les politiques scolaires n’y gagnent pas, dénonce-t-elle, examinées à la lumière du coût-bénéfice pour chaque réseau plutôt qu’en pensant d’abord aux élèves. / Article complet)

  • Le scoutisme : un cadeau pour le XXIe siècle

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    Lu "en contribution externe" sur le site de La Libre :

    Vivre-ensemble, respect de la nature et des autres : le scoutisme est un cadeau pour le XXIe siècle

    Une opinion de Jean-Pierre Troussart, Amaury de Viviés et Marie-Waudru Tercelin, respectivement président du conseil d'administration, commissaire national général scout et commissaire nationale générale, guide de l'association des guides et scouts d'Europe et de Belgique.

    À l'occasion du Thinking day, la fête de la fraternité scoute, revenons sur les bénéfices du scoutisme pour les défis éducationnels d’aujourd’hui. Car nous le pensons, le scoutisme est la meilleure et plus grande invention pédagogique du XXe siècle.

    C’est en mémoire de son fondateur, Lord Robert Baden-Powell ("BP" pour les intimes) que, depuis 1926, on célèbre à la date anniversaire de sa naissance, le 22 février, le "Thinking day", c’est-à-dire la fête de la grande fraternité scoute. Une fraternité qui compte ou a compté pas loin d’un milliard de membres depuis sa création !

    Pour sûr, le scoutisme mérite d’être célébré. Tout d’abord pour les milliers de jeunes qui chaque week-end enfilent leur foulard pour transmettre ce qu’ils savent à vos enfants et aux nôtres (Merci !). Également pour toutes les réponses qu’il apporte encore aujourd’hui aux défis brûlants qui émaillent l’éducation de notre siècle. En voici pour preuve quelques exemples.

    Le vivre-ensemble

    Ne nous voilons pas la face, on ne peut pas dire que notre vivre-ensemble se porte bien. Le monde associatif s’estompe progressivement, la perte de sens commun est générale et bien que notre environnement matérialiste et individualiste nous apporte un certain confort, il manque de plus en plus de tout ce qui relie les personnes les unes aux autres. Un constat que le scoutisme continue à s’efforcer de surmonter en proposant des solutions concrètes et simples : vivre en patrouille entre garçons ou filles de provenance très variée, apprendre à franchir ensemble des obstacles, à réaliser des projets, à compter sur les autres, à développer des valeurs communes, et bien sûr le ciment qui donne sa cohésion à la société : le sens du don de soi et du service.

    A ce sujet, ce qui rend le scoutisme particulièrement intéressant, c’est que tous ces efforts sont réalisés… sans bruit. "Loin des beaux discours, des grandes théories…", des centaines de nos chefs, et des milliers dans d’autres fédérations se donnent en silence chaque semaine, pour vos enfants… et les nôtres. Un joli pied de nez à tous ceux qui désespèrent de notre jeunesse.

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  • Euthanasie : une offensive généralisée en Europe

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    De Pauline Quillon sur le site de Famille Chrétienne :

    Offensive du lobby pro-euthanasie en Europe

    20/02/2020

    MAGAZINE – Jusqu’à quand ? Les digues qui protègent l’interdit de tuer céderont-elles dans les pays latins où les militants pro-euthanasie insistent et réinsistent ? En Espagne, le 11 février, date de la Journée mondiale des malades, la Chambre des députés a donné son accord pour porter au calendrier législatif un projet de loi sur le droit à l’aide à mourir – euthanasie et suicide assisté. Les socialistes, porteurs du projet, avaient déjà fait deux tentatives infructueuses. Une première barrière a donc été franchie au-delà des Pyrénées. En Italie, l’idée fait aussi son macabre chemin. Le 12 février, le Conseil de l’ordre des médecins a décidé de supprimer les sanctions disciplinaires à l’encontre des médecins qui pratiquent « l’aide médicale à mourir ». Il affirme s’aligner sur le code pénal, la Cour constitutionnelle ayant posé en septembre que « le suicide assisté pouvait être licite ». 

    Au Portugal, également, un projet de loi en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie, bloqué en 2018, revient au parlement de Lisbonne le 20 février. En France, enfin, le lobby pro-euthanasie est actif et influent. Le groupe d’étude sur la fin de vie de l’Assemblée nationale, présidé par Jean-Louis Touraine, ouvertement pro-euthanasie, a auditionné le 12 février Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité. Ce dernier a avancé lors d’une réunion publique à Périgueux que Jean-Louis Touraine déposerait une proposition en ce sens dans les prochaines semaines.

    ▶︎ À LIRE AUSSI Euthanasie : les Pays-Bas introduiront-ils la notion de « vie accomplie » ?

  • Proposition de loi sur l'avortement : focus sur le "délit d'entrave"

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    De Constance du Bus sur le Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Proposition de loi avortement : focus sur le nouveau délit d’entrave

    19/02/2020

    L'extension du “délit d'entrave à l'IVG” est un versant trop peu connu de la proposition de loi actuellement débattue au Parlement belge en matière d'avortement. La nouvelle disposition condamnerait à une peine d'emprisonnement de trois mois à un an et à une amende de cent euros à cinq cents euros ‘'celui qui tente d'empêcher, physiquement ou de quelque manière que ce soit, une femme d'accéder librement à un établissement de soins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse''.

    Cette disposition a soulevé de vives discussions en Commission de la Justice le 20 décembre 2019. Les députés opposés à la proposition de loi ont tout d'abord pointé le flou qui caractérise les termes “de quelque manière que ce soit”. En effet, rien dans le texte ne permet de savoir de façon claire et précise ce qui constituerait une entrave à l'avortement. Les députés Dries Van Langenhove (VB) et Servais Verherstraeten (CD&V), ont soulevé que cette insécurité juridique allait à l'encontre du principe ‘'pas de crime sans loi'' pourtant essentiel en droit pénal.

    Une liste d'exemple est toutefois intégrée dans la justification de l'amendement. Citons notamment :

    la distribution, à l'entrée des centres d'avortement, de dépliants contenant des représentations exagérées, grotesques ou non conformes à la réalité en rapport avec l'avortement; la diffusion d'avis fictifs discréditant les médecins ou établissements pratiquant l'avortement; le fait de mettre une femme qui souhaite procéder à un avortement sous pression ou de la menacer; la rétention des adresses d'établissements de soins pratiquant l'avortement; ou encore pour les médecins, le refus de renvoyer la femme vers un autre médecin ou établissement.

    Il va sans dire que les exemples listés sont à nouveau peu précis et paraissent difficilement conciliables avec la liberté d'expression ou de conscience. Ainsi donc, la volonté du partenaire de garder l'enfant pourrait-elle être considérée comme une pression sur la femme enceinte, et donc une entrave punissable à l'avortement ? À nouveau, les auteurs du texte n'ont pas pu donner de réponse claire et préfèrent laisser celle-ci à l'appréciation du juge qui serait éventuellement saisi d'un tel cas.

    Le député Servais Verherstraeten (CD&V) a ensuite pointé le déséquilibre fondamental dans ce qui est attendu des médecins : d'un côté, les médecins qui refusent de pratiquer un avortement doivent, sous peine de sanctions, renvoyer la femme vers un autre médecin. De l'autre, ils ne sont plus tenus d'informer la femme de l'existence d'alternatives à l'avortement.

    Plus généralement, relevons dans cette proposition de loi le déséquilibre entre d'un côté la dépénalisation des avortements pratiqués illégalement, et de l'autre l'incrimination de ceux qui s'opposent, d'une manière ou d'une autre, à l'avortement.

    Rappelons toutefois que l'avis du Conseil d'Etat sur cette proposition de loi est attendu dans les prochains jours. Il est fort probable qu'il soulève l'insécurité juridique voire l'atteinte à la liberté d'expression dans cette disposition.

  • Les maisons de repos et hôpitaux belges seront-ils bientôt tous contraints de pratiquer l’euthanasie ?

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    De L. Vanbellingen sur le Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Maisons de repos et hôpitaux belges bientôt tous contraints de pratiquer l’euthanasie ?

    20/02/2020

    « Aucune clause écrite ou non écrite ne peut empêcher un médecin de pratiquer une euthanasie dans les conditions légales » : par cette courte disposition, la proposition de loi actuellement en discussion au Parlement fédéral pourrait bouleverser le quotidien de nombreuses institutions de soins aux quatre coins du royaume.

    Pour rappel, la proposition de loi introduite en octobre dernier prévoit un élargissement des conditions d'accès à l'euthanasie. Y figurent notamment la durée de validité illimitée de la déclaration anticipée d'euthanasie (auparavant limitée à cinq ans) ainsi que le renforcement de l'obligation de renvoi du patient vers un autre médecin, pour le médecin qui refuserait de pratiquer une euthanasie sur base de sa liberté de conscience.

    La troisième mesure porte donc sur l'interdiction des clauses visant à exclure l'euthanasie. Un grand flou règne sur le fait de savoir quelles personnes et institutions sont visées par une telle interdiction, la proposition ne mentionnant en effet aucun acteur explicitement. A lire l'exposé des motifs de la loi, l'on comprend toutefois que la mesure vise en pratique à interdire les maisons de repos et hôpitaux « sans euthanasie ».

    Sur base de leur liberté institutionnelle, de nombreuses institutions de soins proposent en effet une prise en charge des patients qui privilégie d'autres approches que la mort par euthanasie, par exemple à travers un accompagnement continu des personnes jusqu'à leur décès, par le biais des soins palliatifs.

    Une telle mesure vise donc à contraindre les institutions à accepter la pratique de l'euthanasie en leurs murs, en se fondant sur l'autonomie du patient et sur la liberté thérapeutique du médecin. En pratique, ceci signifierait que le médecin pourrait pratiquer l'euthanasie sur un patient qui le souhaite, même si un tel geste va à l'encontre de l'approche thérapeutique privilégiée par l'institution de soins et la communauté de soignants qui la compose.

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  • En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne

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    De Philippine Kauffmann sur le site du journal La Croix :

    Un quart des nouveaux prêtres d’Europe sont polonais

    Les faits 

    Selon une étude de l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique, un peu plus d’un nouveau prêtre européen sur quatre est polonais. Mais en Pologne, comme dans le reste de l’Europe, le nombre de prêtres catholiques est en constante baisse depuis 2000.

    le 20/02/2020 à 15:59

    En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne. Environ 350 nouveaux prêtres diocésains sont ordonnés chaque année dans ce pays, d’après l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique. Ce chiffre représente 26 % du nombre d’ordinations de prêtres diocésains sur le continent, qui étaient de 1 272 - dont 79 en France - en 2017, la dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles.

    Il y a eu 5 800 ordinations dans le monde cette année-là. La part de Polonais a cependant subi une légère baisse : en 2013, ils représentaient 30 % des Européens ordonnés.

    Le nombre de prêtres en baisse constante en Europe

    Malgré cette forte proportion, le nombre de prêtres baisse en Pologne comme chez ses voisins européens, tandis que ceux qui quittent leur sacerdoce sont de plus en plus nombreux. Le site catholique polonais Deon.pl parle d’une « vraie crise des vocations ».

    Depuis l’an 2000, le nombre de prêtres dans le monde ne cesse d’augmenter et a atteint 281 000 en 2017. En Europe, seul continent où l’effectif est en baisse, ils étaient 141 000 en 2003, 132 000 en 2011 et plus que 125 000 en 2017. Les statistiques indiquent également une recrudescence des prêtres quittant leur ministère depuis 2009. En 2017, 739 prêtres européens ont quitté leur paroisse, dont la moitié en Pologne.

    Une Église toujours influente

    Malgré cette baisse des vocations, 90 % des Polonais se déclarent catholiques et l’Église est toujours très influente dans le pays. Cependant, d’après une étude (Pew Research) de 2018, comparés à leurs aînés, les jeunes Polonais se rendent de moins en moins à la messe. Seuls 26 % des moins de 40 ans vont à la messe tous les dimanches alors que les plus de 40 ans sont 55 % à le faire. (...)

  • La CEDH (Cour Europénne des Droits de l'Homme) : une juridiction sous influence ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    20.02.2020

    LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME, UNE JURIDICTION SOUS INFLUENCE

    « Les ONG et les juges de la CEDH, 2009 – 2019 ». Sous ce titre, un rapport explosif, fruit d’une enquête fouillée, qui vient de paraître. Ses auteurs : Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ pour European Centre for Law & Justice) et Delphine Loiseau, juriste, chercheur associé à l’ECLJ. Leur enquête met en lumière d’étroites relations entre plusieurs juges de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et des ONG actives devant cette Cour. Au moins 22 des 100 juges permanents ayant siégé à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) entre 2009 et 2019, sont d’anciens responsables ou collaborateurs de sept ONG surreprésentées auprès de la CEDH. Douze juges sont liés au réseau de l’Open Society Foundation (OSF), sept aux comités Helsinki, cinq à la Commission Internationale des Juristes, trois à Amnesty International, un à Human Rights Watch, un à Interights et un à l’A.I.R.E. Centre.

    Ces liens jettent le doute sur l’impartialité des jugements rendus par la CEDH, notamment quant à la protection des droits de l’homme. Depuis 2009, le rapport recense pas moins de 185 affaires dans lesquelles l’une des sept ONG citées a été officiellement impliquée dans la procédure. Dans 88 cas, des juges avaient des liens avec l’ONG. « Cette situation met en cause l’indépendance de la Cour et l’impartialité des juges ; elle est contraire aux règles que la CEDH impose elle-même aux États en la matière. Elle est d’autant plus problématique que le pouvoir de la Cour est exceptionnel », dénonce le rapport de l’ECLJ. Pouvoir exceptionnel, en effet ! Les 47 pays signataires de la Convention européenne des droits de l'homme sont dans l'obligation de mettre leurs législations nationales en conformité avec la jurisprudence établie par cette juridiction supranationale. Pour sortir de cette confusion, le rapport préconise la vigilance sur le recrutement des juges afin d’écarter les militants et les activistes, et propose des mesures visant à assurer la transparence des intérêts et des liens entre requérants, juges et ONG.

    Parmi les ONG citées, l’Open Society Foundation (OSF) se distingue par le nombre de juges qui lui sont liés et par le fait qu’elle finance avec largesse les six autres organisations citées dans ce rapport. Sur son site Internet, l’OSF justifie sa générosité à l’égard des autres ONG par la volonté d’instaurer de véritables « alliances pour atteindre des objectifs stratégiques du programme de l'open society ». Autrement dit, la pluralité d’ONG est une façade : « La communauté d'intérêts et les liens institutionnels et financiers entre requérants et intervenants jettent une ombre sur l'impartialité des tiers intervenants, analyse Puppinck. Ils mettent en cause l'égalité des armes devant le juge, car le gouvernement défendeur se retrouve seul face à une nuée d'ONG, qui, bien que se présentant distinctement, poursuivent le même objectif et sont liées. »

    Derrière l’OSF et ses alliées, un mécène : le multimilliardaire George Soros qui a investi dans l’OSF la bagatelle de 32 milliards de dollars depuis 1984. Ce « philanthrope » américain est le plus puissant militant d’une « société ouverte », multiculturaliste, lancée à la conquête d’« avancées sociétales ». Concrètement, cela se traduit par l’abolition des frontières, la promotion de l'immigration et du mariage gay, l’apologie de l'euthanasie et de l'avortement, ou encore la dépénalisation de la drogue. Cette vision du monde a inspiré de nombreux jugements de la CEDH contre des pays signataires de la Convention : contre l'Autriche, la Grèce et l'Italie, contraintes de légaliser les unions homosexuelles ; contre la Pologne, sommée d’assouplir le droit à l'avortement ; contre la France, plusieurs fois condamnée pour avoir refusé de transcrire les actes de naissance d’enfants nés par GPA à l'étranger ou incitée (avril 2019) à reconnaître la filiation entre « la mère d’intention » et les enfants nés à l’étranger d’une gestation pour autrui (GPA) – alors même que celle-ci est illégale en France.

    Pour le philosophe et député européen François-Xavier Bellamy, « le principe de l’équilibre des pouvoirs est rompu » par la supériorité que tend à prendre aujourd’hui le pouvoir judiciaire sur l’exécutif et le législatif. Et c’est à la CEDH que ce déséquilibre est le plus manifeste quand les juges prétendent imposer leurs choix aux États sur des sujets aussi différents que leur politique migratoire, éducative, familiale, sociétale, etc… Cette rupture démocratique est la cause de la défiance croissante des peuples à l’égard des instances de l’Union européenne.

    L'emprise de la CEDH sur les choix des États
    Valeurs Actuelles 19-02-2020
    L'emprise de la CEDH sur les choix des États
    Lire l'article sur : Valeurs Actuelles
  • Portugal : religions et médecins mobilisés contre une dépénalisation de l'euthanasie

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    PORTUGAL, APRÈS LES REPRÉSENTANTS DES RELIGIONS, LES MÉDECINS S'OPPOSENT À LA LOI VISANT À DÉPÉNALISER L'EUTHANASIE

    19 février 2020

    Les parlementaires portugais doivent examiner aujourd’hui cinq propositions de loi sur l'euthanasie, dont une présentée par le parti socialiste au pouvoir et défendue par le premier ministre, Pedro Sanchez. Si plusieurs parlementaires y sont favorables, l’Ordre des médecins ainsi que les responsables des neuf principales confessions du pays (cf. Portugal : 9 religions s’unissent pour faire barrage à l’euthanasie) y sont farouchement opposés.

    Samedi, des manifestants brandissaient des pancartes : « L'euthanasie n'est pas un droit. Les droits ne tuent pas ! Les droits protègent la vie » ou encore « Non à l'euthanasie, oui aux soins palliatifs ».

    Lundi soir, à l’issue de son audience avec le président de la République portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, le président de l’Ordre des médecins, Miguel Guimaraes, a rappelé avec force que « les médecins apprennent à soigner les patients et à sauver des vies. Ils ne sont pas prêts à participer à des démarches conduisant à la mort » avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas d’accord car cela va à l’encontre de la pratique médicale et viole le code déontologique de l’Ordre des médecins ».

    L’issue du vote reste incertaine les parlementaires n’ayant pas reçu de consignes sur ce sujet. Plusieurs propositions de loi similaires ont échoué par une faible majorité en mai 2018.

    Sources: Aleteia, Bérangère Dommaigné (18/02/2020) - Daily Mail, Chris Dyer (18/02/2020)

  • Comment les catholiques vietnamiens s'engagent pour la protection de la vie des enfants à naître

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les catholiques vietnamiens engagés pour la protection de la vie

    Publié le 19/02/2020

    Récemment, courant février, Mgr Cosma Hoang Van Dat, évêque du diocèse de Bac Ninh, dans le nord du Vietnam, a présidé une célébration dans un des cimetières du pays dédiés aux enfants à naître, et appelés « angel gardens » (jardins des anges). Situés dans de nombreuses communautés catholiques à travers le pays, ces cimetières permettent aux fœtus avortés d’être enterrés dignement, comme dans les paroisses de Li Lam et de Ngog Lam, dans le diocèse de Bac Ninh, qui ont enterré respectivement 6 000 et 8 000 enfants. Selon les chiffres officiels du gouvernement, on compte entre 275 000 et 300 000 avortements par an dans le pays, mais les organisations pro-vie estiment plutôt ce chiffre entre 1,2 et 1,6 million par an, en comptant les avortements illégaux.

    De nombreuses communautés catholiques vietnamiennes comptent des cimetières appelés « angel gardens » (jardins des anges), pour enterrer dignement les enfants à naître.

    Pour les catholiques vietnamiens, protéger chaque vie et sensibiliser les jeunes contre les cultures de mort comme l’avortement est une mission plus urgente que jamais. Selon les chiffres indiqués par les organisations internationales de santé, le Vietnam est en tête des pays asiatiques en terme de taux d’avortement, et cinquième à l’échelle mondiale. L’Église vietnamienne est particulièrement inquiète concernant la forte proportion du nombre d’avortement chez les adolescentes, qui représentent 20 % de l’ensemble des femmes qui ont recours à une interruption de grossesse. Selon les chiffres officiels du gouvernement vietnamien, on compte entre 275 000 et 300 000 avortements par an dans le pays. Toutefois, les groupes pro-vie estiment que les chiffres réels sont bien plus élevés, et qu’ils se situeraient plutôt entre 1,2 et 1,6 million d’avortements, en comptant les avortements illégaux. Bien que les directives du ministère de la Santé autorisent les avortements jusqu’à six semaines, certaines cliniques et établissements de santé pratiquent des interruptions de grossesse jusqu’à dix semaines. Les médecins de l’Hôpital central obstétrique de Hanoï affirment que 40 % des femmes enceintes vietnamiennes ont recours à un avortement. Les pères rédemptoristes sont engagés dans des programmes de défense de la vie dans le pays depuis de nombreuses années, afin de sensibiliser les jeunes et les adolescents sur les dégâts irréversibles qu’entraîne l’avortement. De nombreux prêtres, religieux et laïcs participent à des sessions de formation intensives, et invitent les jeunes à prendre part aux activités sociales et caritatives. Des médecins et experts proposent également aux jeunes un soutien psychologique. Depuis 2009, de nombreux groupes pro-vie se sont associés aux Caritas diocésaines afin de lancer des programmes de prévention contre l’avortement.

    Jardin des anges : des cimetières dédiés aux fœtus

    Ces programmes passent par des sessions sur les enseignements de l’Église sur le couple et la vie de famille, et par des enterrements de fœtus dans les cimetières appelés « angel gardens » (jardins des anges), situés dans de nombreuses communautés catholiques à travers le pays, où les enfants à naître peuvent être enterrés dignement. Ainsi, à Li Lam et Ngoc Lam, deux paroisses du diocèse de Bac Ninh, dans le nord du Vietnam, les fidèles ont enterré respectivement 6 000 et 8 000 fœtus. Tous les ans, de nombreux laïcs, étudiants et membres du diocèse rendent visite aux deux paroisses pour prier et célébrer la messe en leur mémoire. Durant une célébration organisée courant février, Mgr Cosma Hoang Van Dat, évêque de Bac Ninh, a déclaré que « ces enfants ont le droit de vivre, mais leurs parents les ont tués sans pitié ». « Ces gens ont empêché des milliers de naissances. Le meurtre est un crime grave, mais tuer un enfant à naître est bien pire », a-t-il martelé. On trouve heureusement des personnes comme Tong Phuoc Phuc, dont l’histoire est bien connue parmi les catholiques vietnamiens. En vingt ans, avec sa femme, ce menuisier à la retraite, originaire de Puong Sai dans le district de Nha Trang, sur la côte sud, a enterré près de 20 000 fœtus. Ils ont également ouvert un centre d’accueil pour les enfants non désirés, afin de sauver plusieurs centaines d’entre eux de l’avortement. Tong Phuoc Phuc a également construit un cimetière dédié aux enfants à naître à Dien Lam, sur une colline, située à environ 19 km du centre-ville.

    « Je ne connais pas les pères et les mères de ces enfants. Mais quand je prépare les tombes, je les nomme d’après des noms de saints. Certains ont déjà des noms choisis par leurs parents, catholiques et non catholiques », explique-t-il. « Quand j’ai commencé ce service, beaucoup de personnes étaient méfiantes. ‘M. Phuc, qu’est-ce qui peut pousser un menuisier à aller demander les dépouilles de ces enfants ?’ me demandaient certains. Je leur ai répondu : ‘Je les emmène pour les enterrer.’ » Avec le temps, explique-t-il, ses voisins et sa communauté ont commencé à comprendre son travail. « Beaucoup de catholiques et de personnes d’autres religions ont participé à mon projet pour protéger la vie. Certains m’ont donné du sable ou des briques, tous avec empressement. » Un jour, après un incident particulièrement poignant, il a constaté que ce qu’il faisait n’était pas encore suffisant. « Un après-midi, alors que j’enterrais le 247e fœtus, une adolescente est venue me voir en me demandant : ‘Est-ce que vous avez enterré mon bébé hier ?’ Donc je l’ai emmenée voir la tombe. Et je me suis dit : ‘Si je me limite aux enterrements, comment puis-je sauver des vies ? Je dois faire davantage. » En quinze ans, avec sa femme, il est venu en aide à 250 femmes en difficulté, en les convainquant de renoncer à l’avortement. Ainsi, des membres de sa famille ont adopté plus de 50 enfants. Il lui est arrivé d’avoir tellement d’enfants à prendre en charge qu’il a dû demander l’aide d’un centre d’accueil de la ville de Cam Ranh, dans la province de Khanh Hoa.

    (Avec Asianews, Hanoï)