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Société - Page 873

  • Les Religions d’Etat en Europe

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    La Norvège vient d’ôter au luthéranisme son statut de religion de l’Etat norvégien. Lu sur le « Salon Beige » :

    « Le Parlement  a entériné hier la séparation de la première confession (4 millions de membres sur 4,7 millions d'habitants) et de l'Etat au terme d'une révision constitutionnelle : 161 votes pour et 3 contre. Cette séparation entrera officiellement en vigueur le 15 juin. Le Parlement souligne que

    "l'Eglise norvégienne continuera à occuper une place particulière dans la Constitution du pays, laquelle précise que l'Etat repose sur 'notre héritage chrétien et humaniste'".

    La communauté luthérienne pourra désormais nommer sa hiérarchie sans l'aval du gouvernement. Il ne sera plus obligatoire, ni pour la moitié du gouvernement ni pour le ministre des affaires ecclésiastiques, d'en être membre. La famille royale devra néanmoins continuer d'y appartenir ». Ici : La religion évangélique luthérienne n'est plus la religion officielle de la Norvège

    En Europe, les Religions d’Etat qui subsistent appartiennent, par ordre d’importance, d’abord à la Réforme protestante du XVIe siècle : Anglicanisme et Calvinisme presbyrérien (Grande Bretagne), Luthéranisme (Danemark, Finlande, Islande), ensuite à l’Orthodoxie (Grèce, Chypre) et même encore au Catholicisme : bien que l’Eglise ait œuvré à abolir ce type de statut après le concile Vatican II, quelques confettis demeurent (Andorre, Monaco, Liechtenstein, Malte et … l’Etat du Vatican lui-même, dont la personnalité juridique internationale est distincte de celle du Saint-Siège) . En attendant que d’autres religions, qui ne sont pas toutes séculières, se profilent à l’horizon ?

  • Quand les orientations de l'ONU procèdent d'une idéologie anti-vie

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    D'Austin Ruse :

    Lucia Muchova vous livre cette semaine une analyse du nouveau rapport de l’OMS sur les naissances prématurées. Pour elle, l’ONU méconnait les facteurs clés du phénomène : l’avortement lors des précédentes grossesses.

    à découvrir ici : L’OMS méconnait le lien entre le taux croissant de naissances prématurées et l’IVG Ignores

    Susan Yoshihara se penche sur le nouveau rapport de l’ONU sur la mortalité maternelle. Pour l’ONU la seule solution pour réduire le taux mortalité des femmes enceintes consiste à faire diminuer le nombre de femmes enceintes, plutôt que de leur donner l’aide médicale de base dont elles ont réellement besoin.

    à découvrir ici : La baisse du nombre de morts maternelles n’équivaut pas à une amélioration de la santé maternelle

    C-Fam a besoin de votre aide

  • 700 cas d'intolérance et de discrimination contre les chrétiens en Europe

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    700 cas d'intolérance et de discrimination contre les chrétiens en Europe sont maintenant en ligne sur le site Web de l'Observatoire. Il s'agit de 700 histoires personnelles individuelles. Et ils sont au nombre de 700, c'est beaucoup trop.

    Veuillez consulter : www.IntoleranceAgainstChristians.eu. Sur ce site (en anglais), on trouvera également plus de 200 rapports et citations sur l'intolérance contre les chrétiens en Europe par l'intermédiaire d'un nouvel outil de recherche avancée : http://www.intoleranceagainstchristians.eu/advanced-search.html

  • Le noeud de la crise frappant l'Europe provient de l'exclusion de Dieu

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    (VIS). Benoît XVI a reçu ce midi (24 mai) les évêques italiens, qui viennent de tenir leur 64 assemblée générale, évoquant les enjeux de la nouvelle évangélisation dans une société de plus en plus éloignée de Dieu: "La situation réclame un nouvel élan qui pointe à ce qu'il y a d'essentiel dans la foi et la vie chrétienne. Alors que Dieu est pour beaucoup devenu le grand inconnu, et Jésus un simple personnage historique, la relance missionnaire passe obligatoirement par une nouvelle qualité de notre foi et de notre prière... Conquérir les gens à l'Evangile implique que nous retournions avec profondeur à l'expérience de Dieu". Puis le Pape a rappelé le tout prochain cinquantenaire du Concile Vatican II, exhortant ses hôtes à en appliquer les enseignements "de manière à répondre aux mutations socio-culturelles en cours...qui ont des conséquences évidentes sur la dimension religieuse". Le sécularisme caractérise aujourd'hui les sociétés d'ancienne tradition chrétienne au point d'entamer un acquis culturel qui il y a peu encore en était la référence unifiant toute la vie, chacun de ses moments importants, de la naissance à la mort. Le patrimoine spirituel et moral dans lequel l'Occident plonge ses racines et qui est sa lymphe vitale n'est plus reconnu pour sa valeur première... Une terre féconde risque de devenir un désert inhospitalier".

    Parmi les préoccupations, a noté le Saint-Père, il y la diminution de la pratique et des sacrements, ainsi que la perte d'identité de tant de baptisés qui "ne connaissant pas l'essentiel de la foi pensent pouvoir l'adapter sans médiation ecclésiale. Certains doutent des vérités enseignées par l'Eglise tandis que d'autres réduisent le Royaume à quelques grandes valeurs qui, si elles ont évidemment à voir avec l'Evangile, ne constituent pas le coeur de la foi chrétienne... Malheureusement ceci fait que Dieu se trouve exclu de l'horizon de beaucoup de gens. Lorsqu'il ne s'agit pas d'indifférence, de clôture ou de rejet, ce qui touche Dieu est relégué dans le domaine du subjectivisme, réduit à un fait personnel et privé, marginal par rapport à la conscience publique. Le noeud de la crise frappant l'Europe relève de cet abandon, de ce manque d'ouverture à la transcendance". Face au phénomène, "les nouvelles méthodes d'annonce évangélique ou d'action pastorale ne suffisent plus à rendre plus attrayante la proposition chrétienne... Il nous faut donc repartir de Dieu, célébré, professé et témoigné". La mission première de l'Eglise demeure l'engagement à promouvoir ce qui est vraiment indispensable. "Les hommes vivent de Dieu, qu'ils recherchent inconsciemment ou vaguement pour donner son sens véritable à l'existence". Nous, évêques, a affirmé Benoît XVI, "avons le devoir de l'annoncer, de le rendre visible, de guider vers lui". Or la "première condition pour parler de Dieu et parler avec Dieu, est d'être toujours plus des hommes de Dieu, nourris par une intense vie de prière et pétris de sa grâce... Laissons nous prendre par Dieu afin de pouvoir faire approcher la Vérité à qui nous rencontrons... La mission qui est la notre aujourd'hui comme hier est de mettre les êtres humains en relation avec Dieu, de les aider à s'ouvrir coeur et âme à celui qui les cherche et veux se faire proche. Nous devons amener ces femmes et ces hommes à comprendre qu'accomplir la volonté de Dieu ne limite pas la liberté mais sert à être véritablement libres, à faire le bien" commun. "Dieu est le garant et non le concurrent de notre bonheur. Là où l'Evangile entre avec l'amitié de Jésus, l'homme comprend qu'il est l'objet d'un amour purifiant, chaleureux et rénovant, qui permet d'aimer et servir autrui avec l'amour divin".

  • L'histoire édifiante d'un médecin qui a raté un avortement

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    C'est ce qu'on peut lire sur le blog de Jeanne Smits :

    Espagne : un gynécologue devra payer pour un enfant qui a survécu à un avortement

    Un gynécologue de Palma de Majorque vient d'être condamné à d'importants dommages et intérêts en vue d'indemniser une femme sur laquelle il avait pratiqué, en avril 2010, un avortement raté. Il devra notamment subvenir aux frais occasionnés par la venue au monde de son fils jusqu'au 25e anniversaire de celui-ci, estimés sur la base de 978 euros par – ce que coûte, paraît-il, l'éducation et la « manutention », comme on dit en Espagne, d'un enfant. Soit, à partir de maintenant, 270.000 euros environ.

    Le juge du tribunal de Palma, Francisco José Perez y ajoute la somme de 150 000 euros pour indemniser le dommage moral causé à la mère : car celle-ci « ne désirait pas cette harmonie familiale-là, puisque Tamara n'avait pas planifié la venue d'un enfant, qui vous accompagne tout au long de la vie et altère pour toujours la structure et le type de famille qu'un individu veut former et avoir ». Cela « suppose ainsi un changement non modifiable dans la structure familiale, l'autonomie personnelle et le développement de la personnalité », précise le jugement.

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  • A propos d’une vérité qui fait mal

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    Se référant à l’enquête parue dans « Le Point » (catholiques-de-l-allier-l-operation-verite-qui-fait-mal) et dont nous avons rendu compte ici:  Un diocèse sinistré qui ressemble à tant d'autres, malheureusement, le journaliste Patrice de Plunkett commente sur son blog  (extraits) :

    « Cinq cent mille euros de déficit en 2015, diminution des fidèles de 40 à 50 % dans les 15 ans à venir et seulement 2,2 % de la population qui fréquente l'Église... » Résultats d'une enquête réalisée les 1er et 2 octobre 2011 dans le diocèse de Moulins (Allier), à l'initiative de l'évêque, Mgr Pascal Roland.

    Le constat est le même que dans de nombreuses autres régions : les fidèles vieillissent, les prêtres se raréfient, etc. Pourquoi ? et que doit faire l'Eglise catholique ?

    « Le renouvellement de l'Église vit une rupture dans la transmission », constate Mgr Roland. (…)» ? Selon certains, transmission et tradition étant synonymes, la désertification catholique dans l'Hexagone ne s'expliquerait que par la crise des années 1970-1980 : c'est-à-dire, 1. la nouvelle liturgie, 2. le coma de la catéchèse. L'explication 1 est une illusion des « tradis ». Mais la cause 2 a joué (cf. les deux admonestations du cardinal Ratzinger en 1983 au sujet de la catéchèse française) : aligner l'enseignement de la foi sur les utopies de la pédagogie spontanéiste, c'était fabriquer une génération de catholiques ignorant le christianisme. Une grande partie de cette génération fait défaut aujourd'hui.

    Cependant il y a autre chose. La situation actuelle s'explique aussi par un phénomène de société.

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  • Sommes-nous des chrétiens réellement convertis, prêts à révolutionner le monde entier?

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    Le blog "le soupirail et les vitraux" propose cette réflexion :

    De la morale au logos : l’intelligence ou le paganisme

    On reproche beaucoup aux catholiques de ne parler qu’au nom d’une morale pharisienne. « De quel droit, nous dit-on, osez-vous prétendre imposer aux autres une vision religieuse que vous-mêmes ne respectez pas ? » La critique est légitime. A force de se faire traiter d’obscurantistes, les catholiques finissant par se croire tels, éprouvent un certain complexe d’infériorité intellectuelle à l’égard des pensées à la mode. Ils tendent alors à s’enfermer dans un discours exclusivement moral qui n’est plus guère audible, justement parce que dans une société prête à renégocier les « principes immuables de la loi naturelle », il n’y a plus de consensus éthique. Les droits de l'homme sont devenus un théâtre d'ombres troubles. Mais la pensée chrétienne ne saurait se réduire à des jugements moraux sur la "décadence" d’une société sans Dieu. Ce n'est pas la bienséance que nous défendons, mais la dignité ; ce ne sont pas des moeurs, mais des vies. Face à la tentation de l’exil ou du silence, nous devons nous rappeler que, si nous ne sommes pas du monde, nous y vivons et avons pour mission de l’animer chrétiennement, même, et surtout, contre l’apparent sens de l’histoire et son cortège d’innocents sacrifiés.

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  • Le rôle irremplaçable des pères

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    "Papa? Où es-tu? Qui es-tu?"; sous ce titre, Annick Hovine rend compte d'un vaste débat ouvert par le Fonds Princesse Mathilde. Il existe très peu d’études scientifiques sur la paternité. Quel est le rôle des pères dans l’éducation ?

    C'est à découvrir sur La Libre.

  • Etats-Unis : une mobilisation catholique sans précédent

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    Une information de catho.be : Plus de 40 diocèses et organisations catholiques déposent plainte contre l’administration Obama

    C’est sans doute une « première » : l’archidiocèse de New-York et celui de Washington, ainsi que 40 autres diocèses des Etats-Unis ont déposé une plainte contre le gouvernement  américain pour violation de la liberté religieuse, garantie par le premier amendement de la Constitution. En cause : le plan de santé voulu par le Président .

    Voir l'information sur catho.be

  • Un million de personnes attendues à Milan pour la VIIe rencontre des familles

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    (VIS) Ce matin, près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil pontifical pour la famille, le Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan (Italie), et le sociologue Pier Paolo Donati ont présenté la VII Rencontre des familles, qui se déroulera dans la capitale lombarde du 30 mai au 3 juin ("La famille, le travail et la fête") (...) Puis il a présenté l'Enchiridion rassemblant les textes les plus récents du magistère de Jean-Paul II et Benoît XVI sur la famille et la défense de la vie: "Cette publication sert de manuel pour les agents de la pastorale familiale, les associations et les mouvements Pro-Vita, les experts, enseignants et hommes politiques. Les sujets abordés sont nombreux, parmi lesquels la théologie et l'anthropologie de la famille, de l'éducation et de l'amour, la préparation au mariage inter-religieux, la régulation de la fertilité, la démographie, l'éthique de la vie à toutes ses phases et de la santé, les droits des mineurs..., la famille comme sujet évangélisateur" ou l'attention qu'il faut avoir pour les situations canoniquement irrégulières. Le second volume de cet Enchiridion, qui s'intitule "La famille, ressource de la société", est une recherche approfondie qui identifie les contributions, négatives comme positives, que les diverses typologies de familles causent à la société".

    Ensuite le Cardinal Scola a rappelé que le thème de la Rencontre de Milan lie entre eux trois aspects de la vie quotidienne, la famille, le travail et la fête, lesquels dégagent deux caractères, souvent négligés, de l'expérience humaine: l'unicité de la personne et son état relationnel permanent. La VII Rencontre des familles aborde ces thèmes dans un contexte social complexe. "Au-delà de l'évolution culturelle, la famille fondée sur le mariage et la fidélité entre un homme et une femme ouverts à la vie continue d'être la voie maîtresse de la génération et de l'éducation". Dans ce cadre, l'enfant "perçoit l'avenir comme une promesse... Dès l'enfance, nous découvrons tous le sens du travail, à l'école d'abord, dans l'emploi ensuite. Dans le travail...nous développons des relations sociales" et le goût de les bâtir. Nous découvrons surtout "la confiance en l'autre, sans laquelle il ne peut y avoir de partage entre les individus. La vie, qui impose ses lois...réclame un lien entre affections, travail et repos, lequel scande leur alternance... La fête représente le sommet du repos, en tant qu'usage commun et gratuit du temps libre. Elle est source de joie car l'individu se réconcilie avec lui même, mais aussi avec Dieu. Ce n'est pas un hasard si dans toutes les religions on trouve des fêtes". Pour conclure, l'Archevêque de Milan a abordé l'attention des media pour la Rencontre, rappelant que la famille est au coeur de leur intérêt, car elle "constitue un capital social, qui a besoin de politiques spécifiques, notamment dans l'actuel contexte de crise". Il a également annoncé attendre plus d'un million de personnes pour la messe papale, et 300.000 pour la fête des témoignages. (Vatican Information service)

    Mgr Scola a été interviewé : écouter

  • Marx a-t-il eu raison de notre société ?

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    Benoît-et-moi nous propose cette "saisissante réflexion d'un écrivain et journaliste italien, parue sur "Il Giornale". Il en ressort que le marxisme n'est pas mort, mais qu'au contraire, il se porte mieux que jamais, et prospère sous une fausse identité.(21/5/2012)

    Il suffit de regarder autour de soi en ouvrant les yeux pour s'en convaincre.
    Après avoir traduit l'article de Marcello Veneziani, il m'est venu à l'esprit que la seule personne d'influence au monde qui combatte cette idéologie de toutes ses forces, c'est Benoît XVI. Raison pour laquelle il n'a pas un seul instant de répit (en sont témoins les derniers épisodes de Vatileaks).

    Il Giornale (14 mai) : Finalement, Marx l'a emporté. Nous sommes tous égaux. Individualistes et nihilistes

    Le communisme réel et sa politique ont été vaincus par l'Occident. Les prophéties du «Capital», cependant, sont devenues réalité. Sur le plan des valeurs par
    Marcello Veneziani
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    à découvrir sur Benoît-et-moi

    "Le marxisme fut le plus puissant anathème lancé contre Dieu et le sacré, la patrie et les racines, la famille et les liens avec la tradition; une théorie devenue une pratique généralisée."

  • Un diocèse sinistré qui ressemble à tant d'autres, malheureusement

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    Le Point publie un état des lieux du diocèse de Moulins qui révèle l'ampleur de l'effondrement spirituel qui a frappé l'Europe occidentale au cours de ces dernières décennies :

    Catholiques de l'Allier : l'opération vérité qui fait mal !

    Un audit inédit dévoile l'ampleur de la désaffection pour l'Église. L'évêque du diocèse en appelle à un "renouveau radical". Cinq cent mille euros de déficit en 2015, diminution des fidèles de 40 à 50 % dans les 15 ans à venir et seulement 2,2 % de la population qui fréquente l'Église... Ce n'est pas un scénario catastrophe, mais bien la réalité ordinaire du diocèse de Moulins (Allier), qui vient de révéler les résultats alarmants d'une enquête exceptionnelle réalisée les 1er et 2 octobre 2011, lors des 92 messes du diocèse.

    Derrière cette démarche unique en France (seul le diocèse de Cambrai a également réclamé un audit, mais selon des modalités différentes), la volonté d'un homme : Mgr Pascal Roland, évêque de Moulins, confronté quotidiennement à la désaffection des églises de son territoire et à des problèmes financiers. "Il y avait des choses dont on avait l'intuition, précise-t-il. Nous ne bouclons plus notre exercice depuis déjà plusieurs années. Et ce qui se passe chez nous est à l'image de ce qui se passe dans le reste du département. Le renouvellement de l'Église vit une rupture dans la transmission. C'est un défi qui interpelle !"

    "Mis face à notre réalité"

    Selon les résultats de cette enquête, 71 % des fidèles sont des femmes, 60 % ont plus de 60 ans et l'absence d'ordination des prêtres devrait conduire à une chute vertigineuse de leur nombre dans les années à venir (ils ne seraient bientôt plus qu'une quinzaine seulement à officier). "Nous sommes mis face à notre réalité", poursuit le porte-parole du diocèse, le prêtre Michel Saint-Gérand, chargé de la communication du diocèse. "Nous avons des capacités à nous redresser, notamment en fonctionnant autrement. Il faut aussi retourner au contact des populations."

    Ainsi, dans les quartiers de Montluçon, le diocèse a déjà mis en place des "éveilleurs et animateurs de quartiers populaires". Un titre donné à des "catholiques pratiquants de base", chargés de prêcher la bonne parole et de reconquérir les fidèles égarés en leur proposant des cours d'alphabétisation, des animations de quartier et une prise en charge des jeunes par les JOC.

    À la suite de cette consultation, l'évêque de Moulins a également demandé à une équipe prospective d'"étudier toute sorte d'hypothèses" et de "faire des propositions". Elle devra remettre ses conclusions en juillet. Celles-ci seront suivies d'un débat au sein du diocèse "qui permettra de dégager des pistes de travail" sur du long terme. "C'est une bouffée d'air frais, sourit le délégué épiscopal. On sait qu'on ne reviendra jamais en arrière."

    Le tableau est inquiétant et on peut se demander si les remèdes envisagés sont à la hauteur de la situation particulièrement grave au niveau de la transmission. Situation qui résulte sans doute des "tendances lourdes" du climat culturel dans lequel nous vivons, tellement allergique aux valeurs chrétiennes. L'effondrement de la famille, premier lieu de transmission, est à prendre prioritairement en considération. La crise de la foi est d'abord le résultat de la crise de la famille qui est en perte de cohésion et de consistance. Ensuite, on peut se demander si les écoles et les mouvements de jeunesse participent encore à la transmission de la foi.

    Ne conviendrait-il pas également de remettre en cause certaines orientations pastorales qui ont accompagné ce désastre, même si on ne peut leur en imputer la seule responsabilité? L'expérience du Père Zanotti-Sorkine à Marseille ou celle des paroisses animées par l'Emmanuel laissent à penser que ce déclin n'est pas irréversible.

    Mais, ce dont l'Eglise a sans doute le plus besoin, c'est de témoins authentiques qui rayonnent leur foi, prêts à faire retentir ce cri que François poussait en un autre temps de crise : "L'amour n'est pas aimé".