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Patrimoine religieux - Page 214

  • L'Assomption de Marie au Ciel

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    Dans quelques jours, nous célébrerons la fête de l'Assomption. Le site "Marie de Nazareth" offre une présentation approfondie de ce point de la doctrine catholique qui ne doit pas être interprété à la légère.

    L'Assomption de Marie au Ciel

    Dans l'Eglise catholique, l'Assomption de la Vierge Marie est un dogme (c'est-à-dire une vérité de la foi qui fait autorité, si bien que l'on ne peut se dire catholique si l'on n'adhère pas à cette vérité). Le dogme de l'Assomption a été proclamé par le pape Pie XII, en 1950. Extrait de l'article 966 du Catéchisme de l'Eglise catholique, qui rappelle le contenu et la signification de ce dogme :

    "Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée coprs et âme à la gloire du ciel,  et exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort" (LG § 59).

    L'Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une anticipation de la Résurrection des autres chrétiens[...]"

    (CEC, § 966)

    Bien longtemps avant la promulgation du dogme, la chrétienté croyait en l'assomption de la Mère de Dieu et la fêtait 

    En réalité, bien longtemps avant la promulgation du dogme, la chrétienté croyait en l'assomption de la Mère de Dieu et l'honorait par une fête. Comme l'écrit Mgr Michel Dubost (évêque de France) dans son livre "Marie" (ed. Mame, Paris 2002),

    "La fête de l'Assomption est née à Jérusalem, mais il est difficile de savoir à quelle époque. L'origine de la fête vient peut-être de la consécration par l'évêque Juvénal (422-458) d'une église dédiée à Marie, à Kathisma (étape supposée de la Vierge entre Nazareth et Bethléem). Elle a plus probablement pour origine la consécration d'une autre église à Gethsémani, à côté de Jérusalem, au VIè siècle.

    Quoi qu'il en soit, la fête fut étendue à tout l'Empire par l'empereur Maurice (582-602) sous le nom de Dormition de la Vierge Marie. Elle fut toujours célébrée le 15 août. L'année liturgique des Orientaux commençant le 1er septembre, elle s'ouvre vraiment avec la Nativité de la Vierge et se clôt avec son entrée dans la gloire le 15 août."

    Voir également :

     
  • Un cardinal passionné par la dimension religieuse de l'homme

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    Un contact qui révèle une réalité supérieure

    2012-08-04 L’Osservatore Romano

    Julien Ries est né en 1920 à Arlon, en Belgique. Prêtre catholique du diocèse de Namur, il est historien des religions et le plus grand expert d’anthropologie religieuse. Pendant plus de vingt ans il a enseigné l’histoire des religions à l’université catholique de Louvain-la-Neuve, dont il est à présent professeur émérite. Il a été créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du 18 février 2012. La maison d’édition italienne Jaca Book publie actuellement ses œuvres complètes, dont le plan prévoit onze volumes en dix-huit tomes. En 2009, il a donné sa bibliothèque, ses manuscrits et la correspondance qu’il a entretenue au cours des années avec des chercheurs du monde entier à l’université catholique de Milan : un patrimoine qui constitue les Archives Julien Ries pour l’anthropologie symbolique au sein de cette université. A partir de 1982, il a participé à de nombreuses éditions du Meeting pour l’amitié entre les peuples qui se déroule chaque mois d’août à Rimini. Cette année aussi (la manifestation se déroule du 19 au 25 août) son intervention est programmée le 20 août lors de la rencontre et s’intitule « Homo Religiosus ». L’entretien s’est déroulé chez lui en Belgique, une maison remplie de livres, de souvenirs et de projets. Aujourd’hui encore le professeur cardinal consacre une grande partie de son temps à l’étude.

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  • 5 août : fête de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure

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    banner_storia.jpgPrésentation sur le site de la Basilique :

    "La Basilique Patriarcale de Ste Marie Majeure est un authentique bijou riche en beautés d'une valeur inestimable. Elle domine la ville de Rome depuis prés de seize siècles: temple marial par excellence et berceau de la civilisation artistique, elle représente une référence pour les "civites mundi" qui arrivent de toute les parties du globe dans la Ville Eternelle pour y apprécier ce que la Basilique offre à travers sa monumentale grandeur.

    Elle est la seule, parmi les basiliques majeures de Rome, à avoir conservé les structures originales de son temps. A l'intérieur, certaines particularités la rendent unique: les mosaïques de la nef centrale et l'Arc de triomphe qui remonte au Vème siècle, réalisé durant le pontificat de Sixte III (432-440), et celles de l'Abside dont l'exécution fut confiée au moine Fransiscain Jacopo Torriti sur ordre de Pape Nicolas IV (1288-1292); le pavement cosmatesque offert par les cavaliers Scoto Paparone et leurs fils, dans les années 1288; le plafond à caissons en bois doré dessiné par Giuliano San Gallo (1450); la Crèche du XIII siècle de Arnolfo di Cambio; les nombreuses chapelles (Borghèse, Sixtine,  Sforza, Cesi, "du Crucifix", de Saint Michel); le Maître-autel, œuvre de Ferdinando Fuga et successivement enrichi par le génie de Valadier; et finalement, la Relique de la Crèche et le Baptistère. Chaque colonne, chaque cadre, chaque sculpture, chaque tasseau de cette Basilique récapitulent l'histoire et les sentiments religieux.

    Du pèlerin fidèle en prière au simple passioné d'art, ému par les œuvres des génies artistiques, tous pourront goûter les émotions que des lieux aussi sacrés leur offriront. La rencontre avec la Basilique Libérienne, nom du Pape Liberio, est une expérience qui enrichit humainement et spirituellement: il n'est pas rare, en effet, de surprendre les visiteurs en attitude d'admiration devant l'imposante beauté de ses œuvres, d'autre part de constater la dévotion de toutes ces personnes devant l'image de Marie, ici vénérée avec le doux nom de "Salus Populi Romani", cherchant du réconfort et du soulagement. Le 5 août de chaque année est évoqué, à travers une célébration solennelle, le "Miracle de la Neige" face aux participants émus une pluie de pétales blancs tombe du plafond recouvrant l'hypogée en créant presque une union idéale entre l'assemblée et la Mère de Dieu." ..."

  • 15 août : encore une procession bien vivante au pays de Liège

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    Nous lisons sous la plume de Anne-Elisabeth Nève, dans "Dimanche", sous le titre "À Ans, on fait rimer Assomption avec procession !" :

    "Les processions, c’est vieux jeu, ça n’intéresse plus personne!" C’est une opinion qui n’est certainement pas partagée à Ans, où Confrérie et paroisse organisent la procession du 15 août à travers leur Unité pastorale.

    En 1843, après un petit siècle d’oubli, la tradition de la procession en la fête de l’Assomption a repris à Ans, sur les hauteurs de Liège: c’est certainement l’une des plus anciennes de notre diocèse. À l’initiative de la Confrérie de la Sainte Vierge, fondée au XVe siècle, et en collaboration avec la paroisse Saint-Martin, cette procession, qui honore le Saint Sacrement ainsi qu’une statue de Marie, emprunte chaque année, dès 9 heures, un chemin différent. La messe solennelle est célébrée à 10h30 dans un "quartier" de la paroisse, voire de l’Unité pastorale désormais. La procession se déroulera en plein air si le temps le permet, et dans l’église Saint-Martin en cas de pluie… car l’harmonie qui, traditionnellement et depuis près de 30 ans, vient de Hombourg (Plombières), a du mal à jouer sous la drache nationale!

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  • Matthieu n'est pas celui qu'on croyait... (mise à jour du 1/8/2012)

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    vocationdesaintmatthieu.jpgRassurez-vous, il ne s'agit "que" de l'identification du personnage de Matthieu sur le tableau du Caravage dans l'église romaine de Saint-Louis-des-Français. Sandro Magister rend compte d'un revirement des critiques qui voient l'apôtre dans un personnage auquel il n'était généralement pas identifié. Et cette interprétation nouvelle a aussi une belle portée spirituelle, nous renvoyant à l'humanité de ceux que le Christ a appelés et qui devrait nous inciter à ne pas désespérer de nous-mêmes.

    C'est ici : chiesa.espresso.repubblica.it

    (1/8/2012) Mais cette identification nouvelle ne fait pas l'unanimité et le débat rebondit : chiesa.espresso.repubblica.it

  • La chapelle Sainte-Anne d'Anvers endommagée

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    anna-binnen-30v_grand.jpgC'était hier, 21 juillet. La chapelle a été endommagée par le début d'un incendie, peut-être criminel. Devrait-on s'en étonner? Les dégats semblent avoir atteint cet édifice remarquable mais aussi les trésors d'art qu'il renferme.

  • Des ressources disponibles sur Internet pour chanter l'Office divin

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    Catinfor.com vous "tuyaute" sur les ressources en ligne

    Office divin : les ressources en ligne

    Vous désirez chanter l’office en grégorien ? Oui mais vous n’avez pas de livres…

    Internet vient une fois de plus à votre secours. Nous mentionnerons deux sites web qui valent la peine d’être consultés :

    à découvrir ici : http://catinfor.com/fr/

  • Liège : belle musique pour un soir d’été

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    De Paul Vaute, dans l’édition liégeoise de « La Libre Belgique » (Gazette de Liège), ce 19 juillet 2012 :

    « Les jeunes talents britanniques du Cheshire en l’église du St-Sacrement.

    Un grand concert symphonique, de vrais jeunes talents britanniques, un programme fait de grands " tubes" du classique et le tout entrée libre : bon plan, non ? C’est pour ce dimanche 22 juillet à 17 h., en l’église du Saint-Sacrement à Liège (boulevard d’Avroy 132).

    Commençons par le menu qui ne séduira pas que les mélomanes avertis. Qui ne connaît l’ouverture de l’opéra Guillaume Tell de Rossini ? Qui n’a jamais fredonné la Carmen de Bizet (on s’en tiendra ici à des extraits, bien sûr) ? Il y aura même une valse de Strauss et aussi quelques œuvres de musique légère (Ernest Bucalossi notamment).

    C’est à l’ASBL Sursum Corda, qui sauva de la sécularisation le bel édifice du XVIIIè siècle et œuvre sans relâche à sa sauvegarde, qu’on doit ce cadeau pour une avant-soirée d’été. Les cinquante musiciens venus de conservatoires et d’académies d’outre-Manche, plus précisément du Cheshire, comté du nord-ouest, sont réunis au sein du Cheshire Youth Orchestra et du Cheshire Youth Training Orchestra, sous la direction artistique de Mairearad Bushnell-Wye et Laura Jellicoe. Cette dernière, qui enseigne la flûte au Royal Northern College of Music de Manchester, a également dirigé la Manchester Camerata et l’English Symphony Orchestra.

    Soutenus par les municipalités locales, ces orchestres "apportent aux jeunes gens issus de l’université ou des conservatoires un environnement chaleureux, propice à une saine émulation et à l’épanouissement de leur savoir musical", précisent les organisateurs.

     

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    Rappelons qu’en dehors de la période estivale, l’église du Saint-Sacrement abrite aussi, depuis bientôt dix ans, les cours de l’Académie de chant grégorien. Ouverts à tous, quels que soient les niveaux de connaissance, ils permettent de s’initier à un rythme raisonnable (un ou deux samedis par mois) à ce patrimoine musical précieux entre tous ainsi qu’à son contexte historique et liturgique. Cette année, un cycle pour les juniors a également été mis sur pied. »

    Rens. : tél. 04.344.10.89

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

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  • En caisses !

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    IMG_5341.JPGJusqu’il y a peu, j’ignorais complètement ce que sont des barlotières.

    Il a fallu qu’une inspection des vitraux de mon église paroissiale constate le déscellement de ces éléments indispensables au maintien des « lumières », comme disent les maîtres verriers, pour que j'en découvre l'existence et le rôle déterminant. Ces barres transversales, scellées dans les montants, assurent la fixation des verrières. Lorsqu’elles se déscellent, les panneaux ne peuvent que se détacher, choir et se briser. Il faut donc les démonter au plus vite, les déposer et les entreposer en espérant pouvoir, qui sait?, les restaurer avant de les remettre à leur emplacement initial. En attendant, le jour pénétrera crûment dans des lieux désenchantés tandis que les vitraux séjourneront « en caisses » dans l’espoir d’une hypothétique résurrection. C’est ce à quoi il a fallu se résoudre et à quoi procèdent en ce moment des mains expertes.

    Ces vitraux de mon église paroissiale, tellement beaux par ailleurs, racontent notamment l’histoire de Julienne, une sainte du XIIIème siècle qui a attiré l’attention sur l’absence, au calendrier liturgique, d’une fête en l’honneur de l’Eucharistie. Grâce à elle, la Fête-Dieu a été instituée au pays de Liège en 1246. En caisses, donc. Cela tombe pile au moment où « le Père Curé » de la paroisse, sans y être contraint d’aucune façon, a décidé d’interrompre les célébrations eucharistiques dominicales dans cette église. Curieuse coïncidence…

    La mise en caisses de ces vitraux devrait soulager également ceux dont les noms y sont inscrits et dont les armoiries scintillaient lorsque l’avare soleil de nos contrées en faisait vibrer les couleurs. Une vraie aubaine, ça ! Plus personne ne découvrira les noms compromettants de ces généreux donateurs, notables locaux, eux aussi « en caisses », et dont la descendance a, au fil du temps, délaissé cette église d’un quartier jadis prospère. Ca, c’est du pot, parce que, quand même, c’était gênant de pouvoir lire sur les vitraux la liste de ces familles aux patronymes illustres et qui ont désormais.. abandonné ?, oublié ? déserté ? apostasié ? (Biffer les mentions inutiles.)

    Les caisses seront donc entreposées dans un bas-côté de l’église, protégées, m’assure-t-on, par une palissade cadenassée, et par un filet métallique par-dessus. C’est plus sûr, on ne sait jamais… Ainsi peut-on se réjouir de voir ces vitraux séjourner dans d’excellentes conditions de sécurité. Bien plus que lorsqu’ils étaient en place et que de joyeux vandales leur lançaient des pierres ! A se demander si l’idéal, pour des vitraux, ne serait pas de sommeiller "en caisses". Une vraie parabole, en somme.

    Sacrées barlotières, va !

  • Tchéquie : les biens ecclésiastiques enfin restitués aux communautés religieuses ?

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    Selon l’agence Apic, en Tchéquie, plus de vingt ans après la chute du communisme, la restitution des biens d’église à leurs légitimes propriétaires serait enfin sur la voie d’un règlement. Si cette loi est définitivement adoptée, elle fournira une base solide pour le travail des Eglises et des communautés religieuses dans le pays, estime la Conférence épiscopale. Les évêques relèvent néanmoins que le projet de loi n’a pas été reçu positivement par la majorité des membres du sénat dont l’approbation est encore nécessaire :

      « La chambre des députés a voté vendredi la loi réglementant la restitution des biens des communautés religieuses confisqués par le pouvoir tchécoslovaque à l’époque communiste entre 1948 et 1989, soit quelque 2.500 bâtiments et 200.000 hectares de terrains. La loi a été approuvée à une courte majorité de 93 voix contre 89. Elle concerne les Eglises catholique, protestante et orthodoxe, ainsi que la communauté juive.

       La loi prévoit la restitution en nature de 56% des biens confisqués pour une valeur de 3,54 milliards de francs. Le reste devrait être liquidé sous forme de compensations financières sur 30 ans pour un montant de 2,7 milliards de francs adaptés à l’inflation.

       La loi doit encore être approuvée par le sénat où la majorité est aux mains des sociaux démocrates et des communistes qui jugent qu’elle dépasse la mesure. La chambre des députés peut cependant lever un éventuel veto du sénat. Il faut pour cela obtenir la majorité du nombre total des députés indépendamment du nombre des présents. La restitution des biens ecclésiastiques est en discussion en Tchéquie depuis la "Révolution de velours" de 1989. (apic/kna/mp) »

    Ici :Les évêques saluent un vote historique – kipa/apic

  • Poursuivre, malgré tout

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    Grâce au concours de mains amies que je remercie, belgicatho a poursuivi son activité durant ces dernières semaines malgré des circonstances qui m’ont amené à déserter le poste de veille que je m'y suis assigné. Fort heureusement, le blog a pu être maintenu en activité par l’ami très fidèle qui y travaille jour après jour, avec une constance admirable ; une jeune collaboratrice enrôlée pour la circonstance ainsi que d’autres précieuses et opportunes contributions ont fait le reste.

    Un premier fait peu réjouissant m’a tenu écarté du blog. Il illustre la terrible problématique dans laquelle nous nous trouvons plongés en ces temps de dépeuplement de nos églises et d’extinction des vocations : c’est ainsi que présidant une fabrique d’église, je me suis retrouvé confronté avec la politique de restructuration de nos paroisses par des clercs prompts à supprimer des messes et à fermer des églises. Comment faire face à des décisions prises par un « soviet pastoral » qui décide de fermer votre église un dimanche sur deux, sans la moindre concertation préalable ? Bien sûr, on sait que la situation risque d’être encore plus grave dans les années à venir mais faut-il pour autant mener une politique de restructuration qui anticipe prématurément les scenarios du pire et dont toute forme d’espérance semble être bannie ? Atteint par ces mesures, il me faut avouer que le choc a été rude et que j’en ai été fortement ébranlé, au point de remettre en question mes engagements, y compris sur ce blog.

    IMG_3849.JPGFort heureusement, un voyage d’une douzaine de jours au pays des tsars m’a tenu éloigné de mon ordinateur tout en me permettant d’échapper à ces préoccupations lancinantes, mais aussi de découvrir des réalités plus réjouissantes. Là-bas, j’ai expérimenté que rien de tout ce qui est humain n’est irréversible. La disparition de l’univers bétonné de l’URSS a permis à tout un peuple de renouer avec son histoire, avec sa culture et, surtout, avec sa foi. Ainsi les guides qui nous ont fait découvrir une myriade d’églises et de monastères nous-ont-ils partagé leur expérience de convertis : éduqués par des parents communistes, « formatés » par le système, ils se sont fait baptiser après la chute du régime soviétique. Nous avons été éblouis par ce riche patrimoine religieux relevé, restauré, voire reconstruit ; les églises dynamitées sous Staline, converties en entrepôts, en gymnases, en patinoires, en musées de l’athéisme, retentissent à nouveau des mélodies harmonieuses de la liturgie orthodoxe. Au sommet des dômes bulbeux, les croix étincellent. Dans les sanctuaires, les foules dévotes se pressent pour se recueillir devant les icônes et les tombeaux des saints. Il estIMG_4439.JPG impressionnant de voir des enfants vénérer les images sacrées comme si la tradition ne s’était jamais interrompue. Le nombre de religieux et de religieuses, souvent jeunes, circulant dans les enceintes des monastères suscite lui aussi l’étonnement. Voilà donc le résultat de tant d’efforts insensés pour tenter d’éteindre définitivement la foi, durant plus de trois générations, de 1917 à 1989 ! Cela m’a réjoui, bien sûr, mais surtout ému et touché lorsque, nous glissant au milieu des fidèles, nous nous laissions porter par leur prière et par leurs chants, dans cette atmosphère mystique profonde propre à la liturgie byzantine. La prégnance du surnaturel y est si forte qu’elle irradie dans l’univers profane et le transsubstantie en quelque sorte, rendant les réalités célestes tellement présentes que celles de l’ici-bas en perdent leur évidence. Ai-je besoin d’insister sur le contraste saisissant que constitue ce trésor vivant de spiritualité liturgique et artistique quand on le confronte avec la pauvreté de ce qui nous est « offert » à l’Ouest depuis le Concile Vatican II ?

    Au retour de ce voyage se pose immanquablement la question de savoir si un tel retournement de situation est concevable chez nous. Si, effectivement, le dogme de l’irréversibilité de l’évolution de la société, de la culture, de la morale, est bien ancré en Europe occidentale, les changements survenus à l’Est manifestent la précarité des choses humaines. Mais il faut faire la différence entre un régime persécuteur imposant ses contraintes par la force à toute une population, et un processus de décomposition interne à la société, bénéficiant de l’adhésion de ses membres. Se libérer d’un joug extérieur et renouer avec ses racines est une chose, revenir de ses abandons, de ses reniements, de ses complicités et de ses acquiescements, est une toute autre affaire…

    Par quels processus devrons-nous passer pour qu’un renversement analogue à ce qu’on peut observer dans les pays d’ancienne démocratie populaire se produise chez nous ? Dieu seul le sait mais la route promet d’être longue, très longue. En attendant, il nous faudra poursuivre la tâche entreprise même si elle se révèle ingrate et fastidieuse alors que la nuit se prolonge et se fait de plus en plus opaque. Ce combat excède nos forces et il ne peut être mené qu’avec la grâce que Dieu veut bien nous accorder. Merci de prier pour cela.

    YW

  • Une méditation de Benoît XVI sur saint Benoît

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    Monge-rezando.jpgLa fête de saint Benoît de Nursie (circa 480 -547 )  célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Benoît XVI nous parle du témoignage de cette vie hors du commun : 

    « Je voudrais parler aujourd’hui de saint Benoît, fondateur du monachisme en Occident et également saint patron de mon pontificat. Je commencerai par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrivit de saint Benoît :

     « L’homme de Dieu qui brilla sur cette terre par tant de miracles ne resplendit pas moins par l’éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine .

     Lorsque le grand Pape écrivait ces mots en l’année 592, le saint moine n’était mort que depuis 50 ans à peine et était encore vivant dans la mémoire des gens, mais plus encore par l’ordre religieux florissant qu’il avait fondé.

     Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne.

    La source la plus importante concernant sa vie est le deuxième livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand. Ce n’est pas une biographie au sens classique du terme : selon les habitudes du temps, il voulait illustrer concrètement, par l’exemple d’un homme, dans ce cas celui de saint Benoît, l’ascension des hauteurs de contemplation que peut réaliser celui qui s’abandonne à Dieu.

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