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BELGICATHO - Page 1354

  • La lettre d'une paroissienne de Sainte-Catherine à Mgr De Kesel

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    Lettre d’une paroissienne à Mgr de Kesel

    Nous vous partageons une lettre parmi tant d’autres écrite à Mgr de Kesel par une paroissienne.

     Bruxelles, le 17 juin 2016  

    Monseigneur,

    Je prends connaissance avec stupéfaction de votre communiqué concernant la Fraternité des Saints Apôtres. Après avoir rappelé combien l’option d’une fraternité est « fondamentale et précieuse pour la vie du prêtre aujourd’hui », vous décidez que les prêtres de la FSA ne pourront plus compter sur celle-ci puisque trop nombreux ! J’avoue ne pas comprendre. Le Christ Lui-même avait l’habitude d’envoyer ses apôtres prêcher deux par deux au moins. La vie en communauté est une vraie force pour les prêtres aujourd’hui, et presque une nécessité tant leur apostolat est difficile. Et si ces jeunes prêtres et séminaristes de la FSA ont choisi cette option, c’est qu’ils reconnaissaient que c’était un besoin pour eux. Là est leur vocation. Vous détruirez leur apostolat en les renvoyant dans une solitude qu’ils n’ont pas voulue, et dont ils ne sont peut-être pas capables.

    Quant à nous, ma famille et moi-même, nous avons retrouvé le Christ grâce à eux à Sainte Catherine. Loin de ces paroles trop souvent entendues dans les paroisses, si complaisantes pour chacun, mais, souvent, hélas, vides de sens, il nous a semblé, à Sainte Catherine, entendre prêcher la Vérité. Avec simplicité et avec une foi inébranlable, ces jeunes prêtres nous ont donné une envie irrésistible de suivre le Christ. Venez et voyez par vous-même, Monseigneur, je suis sûre que vous serez vous aussi conquis par le magnifique apostolat qui se déroule à Sainte-Catherine ! Combien de conversions n’avons-nous pas connues dans notre entourage ! Des amis croyants non pratiquants qui retrouvent avec joie le chemin de l’église- de l’Eglise ! D’autres qui le découvrent pour la première fois, et qui en sont métamorphosés !

    Vous ne vous doutez pas, je pense, de tout le bien que cette fraternité a fait à l’Eglise de Bruxelles, et de cette joie nouvelle qui naît dans nos cœurs à son annonce de l’Evangile ! Si vous aussi, Monseigneur, vous tenez à ce que la Bonne Nouvelle soit annoncée au plus grand nombre, si vous aussi, vous souhaitez voir notre Eglise de Bruxelles renaître de ses cendres, si vous êtes heureux vous aussi de voir le plus grand nombre se mettre à la suite du Christ, si vous êtes sensible au message du Christ, si, vous aussi vous souhaitez que soit distribuée au plus grand nombre cette eau vive, qui devienne en eux une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle 1, si vous ne voulez pas, un jour, pouvoir être accusé de ne pas avoir donné à boire à ceux qui avaient soif, alors, je vous en conjure, revenez sur votre décision ! Nous avons besoin à Bruxelles des Saints-Apôtres, et nous avons besoin qu’ils restent en fraternité et à Sainte-Catherine !

    Avec de nombreux paroissiens, nous attendons avec une grande espérance votre nouvelle décision. Laissez, je vous en supplie, annoncer l’Evangile à Sainte Catherine ! Monseigneur, j’espère que vous daignerez agréer l’expression de mon très profond respect.

    Une copie de cette lettre est adressée à son excellence le nonce apostolique Monseigneur Berloco.

  • Le communiqué de presse des paroissiens de Sainte-Catherine suite à l’immense mobilisation de ce 19 juin 2016

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    265cd9dc-95d9-435d-93f0-3ff850cc4729.jpgCommuniqué de presse des paroissiens suite à l’immense mobilisation de ce 19 juin 2016

    Bruxelles, le dimanche 19 Juin 2016

    Communiqué de presse : Les paroissiens de Sainte-Catherine, menacés d’être privés de la Fraternité des Saints Apôtres, ont envoyé un message au pape François pour obtenir son soutien et demandent à Mgr de Kesel une rencontre en urgence cette semaine.

    Aujourd’hui, un rassemblement de grande ampleur a eu lieu à la paroisse Sainte-Catherine, dans le centre de Bruxelles, pour soutenir la Fraternité des Saints Apôtres, en réaction à la décision annoncée par l‘Archevêché il y a quelques jours de ne plus accueillir dès la fin du mois de juin cette Fraternité de 6 prêtres et 23 séminaristes en Belgique. La raison ? Il y aurait trop de Français parmi eux, ce qui serait une concurrence déloyale pour les diocèses français en manque de prêtres.

    Une Fraternité qui attire pourtant chaque semaine plus de 400 paroissiens…et qui est très intégrée localement, comme le prouvent les nombreux témoignages d’amitié apportés par les restaurateurs de la place Sainte Catherine.

    Devant les médias nationaux qui s’étaient déplacés en nombre pour l’occasion (RTBF, RTL, la Capitale, etc.), plus de 1000 personnes ont assisté à la messe de 10h30 avant de se retrouver sur le parvis de l’église Sainte-Catherine et d’adresser un message de soutien à leurs prêtres et séminaristes, pour les remercier de tout ce qu’ils avaient accompli dans leur paroisse depuis la réouverture de l’église il y a deux ans. De nombreux témoignages spontanés ont été livrés par des paroissiens provenant de diverses communes devant la foule compacte rassemblée dans une atmosphère joyeuse et chargée en émotion.

    Ils ont également adressé un message fort à l’Archevêque Mgr de Kesel et à Mgr Kockerols, son auxiliaire, les invitant à répondre à leurs questions, restées jusqu’ici sans réponse.

    Après un chant poussé en l’honneur des séminaristes, les enfants de la paroisse ont lâché 23 colombes représentant les 23 séminaristes de la Fraternité, en signe d’espérance et comme un message adressé au pape François, qui lui, saurait certainement les entendre !

    Lors de ce rassemblement, les paroissiens ont tenu à rappeler qu’ils ne contestaient pas l’autorité de leur archevêque, au contraire, ils lui ont tendu une nouvelle fois la main, en lui demandant de les rencontrer au plus vite. Ils ont cependant fait remarquer qu’à aucun moment les paroissiens n’avaient été entendus alors qu’ils sont les premiers bénéficiaires de l’apostolat de la Fraternité. Il manque vraisemblablement à notre Archevêque des informations fondamentales pour pouvoir prendre une décision équilibrée quant à l’avenir de cette Fraternité dans notre diocèse.

    Les paroissiens ont réitéré leurs questions posées maintes fois à l’Archevêché et qui demeurent toujours sans réponse aujourd’hui :

    • Monseigneur de Kesel ne souhaite plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres (FSA), une jeune communauté de prêtres et de séminaristes, sous prétexte qu’elle comporte trop de Français. Est- il bien l’évêque de la capitale de l’Europe du XXIème siècle ?
    • Le principe de solidarité vis-à-vis des évêques français, invoqué dans le communiqué de l’Archevêché pour ne plus continuer l’oeuvre entamée par Monseigneur Léonard, et ce malgré tous les succès de la FSA que lui-même reconnaît dans ce même communiqué, n’a pas de sens. En effet, sur 80 séminaristes en formation à Namur aujourd’hui seulement 25 sont belges. Va-t-on tous les renvoyer dans leur pays ? Va-t-on renvoyer tous les prêtres africains, polonais qui viennent nous aider à porter le message du Christ en Belgique ? L’Eglise catholique n’est-t- elle plus universelle et ne transcende-t-elle pas les frontières ? L’argument invoqué ne tient évidemment pas la route et nous espérons qu’il n’y a pas derrière cela d’autres réalités purement idéologiques moins avouables. Quelle étonnante solidarité que celle de laisser des séminaristes dans des bâtiments en piteux état et de leur couper les vivres depuis plusieurs mois (80.000 euros de manque) ! Une telle attitude manquant à l’accueil et à la charité élémentaire a- t-elle sa place dans l’Eglise qui prône l’accueil du prochain, le vivre-ensemble, la charité, et l’amour du prochain ?
    • Un jeune néerlandophone belge du diocèse (donc ni français, ni étranger), déjà ordonné diacre, devait être ordonné prêtre en ce mois de juin. Son ordination a été reportée sine die. A-t-on tant de vocations en Flandre que l’on puisse se permette une telle attitude ? Cette situation est tout simplement grotesque et inhumaine.

      Un rendez-vous est demandé en urgence pour cette semaine avec Monseigneur de Kesel afin de clarifier les choses. Une lettre est partie dès hier à son attention. A la suite de ce rendez-vous, nous espérons trouver ensemble une solution de bon sens.

      http://www.paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com

     

    Flyer délivré lors du happening place Sainte Catherine le 19/06/2016 (FSA)

    De très nombreux fidèles de la paroisse Sainte Catherine sont stupéfaits d’apprendre la décision de l’archevêché de mettre fin à l’accueil de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) dans le diocèse de Malines-Bruxelles.  En effet, alors même que le Pape François invite le Clergé à servir les fidèles et non se servir d’eux, les paroissiens n’ont jamais été rencontrés ni consultés à propos de l’apostolat des prêtres et des séminaristes. Ils sont les premiers concernés. Ils ont posé des questions à leurs évêques.  Elles sont restées sans réponse à ce jour :

    • Est-ce que la paroisse sainte Catherine sera confiée à l’apostolat des prêtres en tant que communauté et selon leur charte de vie ?
    • Quel est le contenu du dossier Sainte Catherine ?
    • Pourquoi le dialogue en confiance et transparence est-il si difficile ?
    • Pourquoi prendre des décisions sans concerter les laïcs ?
    • Pourquoi les prêtres de la FSA sont les seuls à ne pas être invités aux réunions du diocèse ?
    • Pourquoi les séminaristes de la FSA sont les seuls à ne pas être invités à la réunion des séminaristes du diocèse ?
    • Pourquoi les évêques ne viennent-ils pas eux-mêmes nous rencontrer ?
    • Pourquoi l’invitation à Mgr De Kesel à venir célébrer à Sainte Catherine (signée par plus de 200 paroissiens) reste-t-elle sans réponse ?
    • Pourquoi les frais de logement et d’étude des séminaristes ne sont pas réglés (plus de 80 000 €)?
    • Pourquoi l’ordination sacerdotale du frère diacre est-elle reportée sine die malgré tous les feux verts ?

    Face à cette éviction et face à vos projets de fermeture de tant de paroisses : quelle Eglise voulez-vous ?

    Pour contacter nos évêques :

    Monseigneur Jozef De Kesel
    Archevêché
    Wollemarkt, 15
    2800 Mechelen
    secretariat.archeveche@catho.be
    015 29 26 11

    Monseigneur Jean Kockerols
    Rue de la Linière, 14
    1060 Bruxelles
    vicariat.general.bruxelles@catho-bruxelles.be
     02 533 29 11

  • Expulsion de la Fraternité des Saints Apôtres : de nombreux chrétiens de Bruxelles ont manifesté leur profond désaccord avec la décision de l'archevêque Mgr De Kesel. Mais encore ?

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    Ce dimanche 19 juin 2016 à l'église et sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles:

    reportage RTL

    JPSC

  • Mobilisation pour les Saints Apôtres à Sainte-Catherine

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    http://www.rtbf.be/auvio/detail_manif-contre-l-exclusion-de-la-fraternite-des-saints-apotres?id=2120175

    Un journal italien - Tempi - rend compte de ce surprenant épisode de la vie de l'Eglise de Belgique : http://www.tempi.it/chiesa-di-bruxelles-vuole-privarsi-dei-frutti-magnifici-della-fraternita-dei-santi-apostoli#.V2bmZruLS72

    Et encore : http://www.lastampa.it/2016/06/21/blogs/san-pietro-e-dintorni/bruxelles-chiede-aiuto-al-papa-ChpcV8UWB40Mkmlha3DrnI/pagina.html

  • 12e dimanche du temps ordinaire : la profession de foi de Pierre

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    Prédication pour le 12e dimanche du temps ordinaire (archive du 23 juin 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 9, 18-24)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Confession de foi de Pierre et annonce de la Passion (Luc 9, 18-24)

    Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. » Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il disait aussi à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.

  • Quand on entretient la confusion intellectuelle à propos d'Orlando, de l'homophobie et de l'islamisme

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    De Damien Le Guay, en tribune sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Orlando, homophobie, islamisme : la grande confusion intellectuelle

    Après le massacre d'Orlando, les commentaires et les mises en accusation se sont succédé. Mouvements conservateurs et religions monothéistes ont été pointés du doigt. Damien Le Guay considère que l'islamisme est passé au second plan.

    Damien Le Guay, philosophe, président du comité national d'éthique du funéraire, membre du comité scientifique de la SFAP, enseignant à l'espace éthique de l'AP-HP, vient de faire paraître un livre: Le fin mot de la vie - contre le mal mourir en France, aux éditions du Cerf.

    Une horreur est une horreur. Ce qui est advenu à Orlando est une horreur. Une horreur de masse perpétrée par un fou se réclamant d'une idéologie islamiste terroriste. Et il importe tout autant de condamner ces crimes, de désigner l'adversaire, de manifester sa solidarité vis-à-vis des victimes que de ne pas ajouter de la confusion de sens à la confusion des mots. Deux évidences s'imposent: ces crimes furent faits au nom de l'Etat Islamique ; les victimes américaines sont des homosexuels.

    Quel ne fut pas mon étonnement, lundi 13 juin au matin, d'entendre, sur une radio du service public (France Culture), tout un débat non pas pour dénoncer un acte terroriste et compatir au sort de victimes particulières, mais pour défendre l'idéologie LGBT et incriminer toutes «les postures religieuses patriarcales», dont la chrétienne, qui seraient le terreau de l'homophobie. Caroline Fourest nous a expliqué qu'aux Etats-Unis «le magistère d'homophobie était exercé par les chrétiens intégristes» (alors que le terroriste se réclamait de l'Etat Islamique) tandis que Serge Hefez, doctement, indiquait que la «haine des homophobes» était provoquée par les remises en cause, par l'homosexualité, «des questions de genre et de l'ordre patriarcal». Pour la première, ce que fit d'Omar Mateen avait une différence de degrés et non de nature avec les convictions religieuses chrétiennes. Dans cette lignée Jean-Sebastien Herpin, secrétaire régional EELV, s'est cru autorité à tweeter lundi 13 juin: «la différence entre la manif pour tous et Orlando? Le passage à l'acte». Pour le second, l'homosexualité en tant que telle provoque un ébranlement radical des stéréotypes anthropologiques habituels qui forceraient les petits garçons «à devenir des garçons virils, combatifs et dominants» et les petites filles «à devenir douce, dociles et soumises à l'ordre patriarcal et masculin» L'homophobie serait alors, avant tout, une peur ancestrale que «les hommes ne soient plus assez viril» pour «défendre la Nation».

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  • La plupart des mariages seraient-ils "nuls" ?

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    Des propos du pape qui surprennent... De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Aux yeux du pape, « la grande majorité des mariages sont nuls »

    Le pape François a demandé, jeudi 16 juin, à approfondir la préparation au mariage en développant un « apostolat de l’écoute » estimant que l’ignorance de l’engagement sacramentel rend le plus souvent les mariages « nuls ».

    En écho à un sujet déjà débattu pendant le synode sur la famille, le pape François a demandé que les préparations au mariage soient davantage approfondies, faute de quoi « la grande majorité des mariages sacramentels sont nuls ». Dans sa retranscription de l’improvisation du pape, le Vatican a écrit qu’il avait dit « une partie de nos mariages sacramentels sont nuls » mais en réalité il a affirmé « la grande majorité ».

    « Ils disent 'oui, pour toute la vie' mais ils ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture », a observé le pape, qui s’exprimait de manière improvisée, le 16 juin, en ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome en la cathédrale de Saint-Jean-de-Latran. « Ils ont de la bonne volonté mais n’ont pas la conscience (du sacrement, NDLR.) », a-t-il poursuivi, dépeignant une « culture du provisoire » à partir de son expérience pastorale en Argentine.

    « On ne sait pas ce qu’est le sacrement »

    « La crise du mariage est parce qu’on ne sait pas ce qu’est le sacrement, la beauté du sacrement. On ne sait pas qu’il est indissoluble, on ne sait pas que c’est pour toute la vie », a insisté le pape François, regrettant la focalisation sur la préparation matérielle du mariage. Celle au sacrement exige du temps, comme pour les vocations sacerdotales ou religieuses. Il faut faire la préparation « avec proximité, sans se faire peur, lentement » : « C’est un chemin de conversion ». Faisant ainsi l’éloge de la patience, le pape a souhaité, comme pendant le récent jubilé des prêtres, que ceux-ci développent un « apostolat de l’oreille » : « écouter, accompagner ».

    Comme en d'autres occasions, il a rappelé que lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, il avait toujours interdit les mariages pendant une grossesse parce qu'alors la précipitation à se marier avant la naissance, pour être « socialement en règle », empêchait le sacrement d'être librement consenti – ce qui est un motif de nullité.

    « Tant de fidélité dans les cohabitations »

    Toujours s'appuyant sur des exemples argentins, le pape a aussi constaté, sans juger, que la plupart des couples venant aux préparations au mariage cohabitaient déjà. « Ne pas dire toute de suite ‘Pourquoi tu ne te maries pas à l'église’ », a-t-il recommandé aux nombreux prêtres présents : « Non, accompagnez-les, attendre et faire mûrir la fidélité ». « Pourtant, vraiment, je dis que j'ai vu tant de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité », a observé l'ancien archevêque de Buenos Aires. « Je suis sûr que ceci est un vrai mariage, ils ont la grâce du mariage justement par la fidélité qu'ils ont ».

    Des propos qui rappellent l'invitation à discerner les éléments positifs des cohabitations faite durant les deux synodes successifs sur la famille, en 2014 et 2015, et reprise dans l'exhortation post-synodale du pape cette année, Amoris laetitia.

  • Bruxelles, dimanche 19 juin 2016 : mobilisation à Sainte Catherine en soutien à la Fraternité des Saints Apôtres

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    13423708_301140283560558_2002485981486187212_n.jpgCe dimanche 19 juin 2016, des paroissiens de Sainte Catherine vous invitent à se joindre à eux pour une journée de mobilisation, forte en émotions.

    Au programme :

    - 10h30 Grand-messe solennelle à l'Église Sainte Catherine
    - 12h00 pique-nique tiré du sac SUR la place Sainte-Catherine
    - 13h30 nous vous préparons une surprise, qui avec votre mobilisation fera parler des chrétiens de Belgique jusque dans les couloirs du Vatican !!

    Nous vous attendons tous, nombreux et motivés, avec vos familles, vos amis, les paroissiens de toutes les églises de Belgique ou d'ailleurs qui souhaitent se faire enfin entendre.

  • Dyarchie pontificale ?

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » :

    « ROME, le 17 juin 2016 – La révolution réalisée par le pape François est en train de mettre l’Église sens dessus dessous. Mais son doux prédécesseur, Benoît, n’est pas en reste.

    La renonciation de celui-ci au souverain pontificat n’a pas été son dernier geste. Déjà, lorsqu’il avait renoncé à la chaire de Pierre, en ce mémorable mois de février 2013, Joseph Ratzinger avait tenu à dire que, lorsqu’il avait été élu pape, il y avait eu quelque chose qui resterait "pour toujours". 

    Et, en effet, on constate qu’il continue à porter la soutane blanche, qu’il continue à signer "Benedictus XVI Papa emeritus", qu’il continue à faire figurer dans ses armoiries pontificales les deux clés de saint Pierre, qu’il continue à habiter "dans l’enceinte de saint Pierre", qu’il continue à se faire appeler "Sainteté" et "Saint Père". 

    Et, dernier point, on a appris du prélat qui a avec lui les contacts les plus intimes, l’archevêque Georg Gänswein, que Benoît "n’a pas du tout abandonné le ministère pétrinien", mais qu’au contraire il en a fait "un ministère élargi, avec un membre actif et un membre contemplatif", dans "une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun": 

    Ces déclarations stupéfiantes, faites par Gänswein le 20 mai dans le grand amphithéâtre de l’Université Pontificale Grégorienne, ont semé le trouble parmi les admirateurs de Ratzinger eux-mêmes. Parce qu’il ne fait de doute pour personne qu’elles correspondent à la pensée du pape Benoît et qu’elles ont été faites avec son autorisation. Mais personne ne se serait attendu, de sa part, à un geste de rupture tellement inouï dans l’histoire de la papauté, absolument sans précédents, "une sorte d’état d'exception voulu par le Ciel", selon la formule employée par Gänswein lui-même, après un pontificat qui a été, lui aussi, "d'exception", un "Ausnahmepontifikat". 

    La nouveauté absolue ne réside pas dans la renonciation au souverain pontificat, mais dans ce qui en est la suite.

    Lorsque, le 13 décembre 1294, Célestin V annonça qu’il renonçait au souverain pontificat, racontent les histoires, "il se leva de sa chaire, retira de sa tête la tiare qu’il posa par terre ; puis il se dépouilla de son manteau, de son anneau et de tout sous les yeux des cardinaux stupéfaits", et il redevint un simple moine, totalement retiré du monde.

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  • Quand Michel Onfray déplore la désacralisation dans l’Eglise postconciliaire…

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    JPSC

  • Le célibat du prêtre proclame que le Christ préfère chacun d'entre nous

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    Un témoignage du nouvel évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Emmanuel Gobilliard publié par le blog « Salon beige » :

    Gobilliard.JPG« Monseigneur Emmanuel Gobilliard, nouvel évêque auxiliaire de Lyon, a vécu à Madagascar. Il y a écrit des lettres qu'il envoyait à ses amis en France. Voici un extrait d'une de ces lettres, qu'il a tardé à envoyer parce qu'elle traitait du sujet si difficile et incompris du célibat des prêtres. Un très beau texte :

    [...] "Quelques jours après mon retour de Nohona je suis retourné à Fianarantsoa pour continuer à donner mon enseignement aux séminaristes. Le trajet a été épique –une partie de la route s’étant affaissée à la suite des inondations-et je suis arrivé tout juste pour assurer mon premier cours, épuisé avant d’avoir commencé. Cette fatigue, je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment, n’était pas que physique. L’expérience pascale que j’avais vécue m’avait providentiellement préparé à ce cours de morale sexuelle que je devais donner. La fatigue nous aide parfois à être plus vrais, plus directs. L’expérience nous permet d’ajouter à cette vérité, qui peut être abrupte, la sincérité.

    Ainsi, lorsque, poursuivant mon enseignement, un séminariste m’a demandé si j’avais vraiment choisi le célibat en décidant d’entrer au séminaire, je lui ai répondu : « Non…comment veux-tu qu’à 21 ans on puisse choisir librement de renoncer à ce à quoi tout notre être, notre corps et notre âme aspire ? » La discussion s’est poursuivie, et le soir, je me suis reposé la question en essayant d’être le plus honnête possible, c’est-à-dire en essayant de ne pas me réfugier derrière des réponses pieuses, ou institutionnelles…en tout cas derrière des réponses qui suscitent, chez ceux qui les entendent, l’admiration -cousine de l’incompréhension- davantage que l’envie de devenir prêtre. Il arrive en effet qu’on fasse peur aux jeunes, parce que notre vie fait peur, et parce que, par orgueil, nous nous présentons un peu trop comme des « extra-terrestres » que Dieu par sa grâce aurait « guéri » de tout désir sexuel, et dont la sensibilité aurait été comblée par l’amour de Dieu. Tout cela est faux !

    Le célibat est une croix ; le fait de ne pas avoir d’enfant est une vraie souffrance. Ce choix, il faut de nombreuses années pour le comprendre et un solide bon sens pour, l’ayant compris, en rendre grâce ! C’est dans la mesure où nous vivons notre célibat comme une blessure, avec humilité, et non pas comme une victoire illusoire sur la nature que nous pouvons y trouver une joie…bien plus, une fécondité. En entrant au séminaire, j’ai été attiré par la vocation sacerdotale et j’en ai accepté le célibat parce que je n’avais pas le choix. Si j’avais eu le choix, je me serais peut être marié. Pour choisir, en vérité le célibat, il faut faire une rencontre authentique et bouleversante, il faut vivre un authentique coup de foudre. Souvent, avec Dieu, cette rencontre est progressive, faite de lumière mais aussi de nuits. Nous entrons progressivement dans le mystère de la rencontre avec Dieu parce qu’il ne force pas notre sensibilité. Le geste par lequel nous nous engageons au célibat est significatif. L’évêque nous demande de faire un pas en avant pour « exprimer notre résolution ». Ce pas m’a toujours fait penser à l’épreuve infligée à Harrison Ford à la fin d’un des épisodes d’Indiana Jones. Il doit franchir un précipice en marchant dans le vide. Si mes souvenirs sont bons, la poutre apparaît à mesure que le héros avance ! La foi, c’est un peu cela : accepter d’avancer et de ne comprendre qu’à mesure qu’on avance.

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  • Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

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    Du P. Charles Delhez dans « La Libre » du 15 juin 2015 :

    « En 1950 déjà, Emmanuel Mounier déclarait défunte la chrétienté, cette société de part en part religieuse. Mais peut-être, aujourd’hui, devons-nous dire adieu à une autre figure sociétale, celle qui se considère comme intrinsèquement séculière, rejetant toute religion comme un supplément inutile, voire nuisible. " En Europe, explique Eric-Emmanuel Schmitt, dans sa "Nuit de feu", sans pour autant être d’accord , les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque; nier, c’est devenir moderne ." Régulièrement, en effet, des voix s’élèvent pour exclure les religions de la sphère publique et les confiner dans le privé, voire dans l’intime - sous entendu : faute de pouvoir les éradiquer. Cette conception méprisante s’abrite volontiers derrière la neutralité. Mais comment définir cette dernière ? Par une absence de convictions ? Mais, dans les faits, n’en est-ce pas déjà une, ainsi qu’a pu l’illustrer l’affaire des cours de morale ?

    Le philosophe Habermas, lui, estime que l’heure est à la société "postséculière" : les religions y gardent leur pertinence. La dimension religieuse est en effet constitutive de notre humanité, et les croyants sont des citoyens comme les autres. Ils ont non seulement le droit, mais le devoir de participer au débat de société en vue de bâtir l’avenir. Il n’y a pas de citoyenneté sans convictions. Si l’Etat doit être neutre, la société - faut-il le rappeler ? - ne l’est pas et s’appauvrirait en le devenant. Le rôle de l’Etat est de permettre à la diversité de s’exprimer et de dialoguer, tout en préservant la paix sociale.

    Cependant, s’il ne faut pas éradiquer les religions, il faut éduquer les croyants. Dans sa "Lettre ouverte au monde musulman" (2015), Abdennour Bidar est tout aussi sévère pour son " cher islam " qui a fait de la religion " l’empire de la soumission " que pour l’Occident qui a oublié la puissance de la religion - en bien comme en mal, précise-t-il. Il y a donc tout un travail de rééducation à faire, qui passe par une approche critique de la religion. Il ne faudrait pas, en effet, que son retour soit la victoire du fondamentalisme et du radicalisme.

    L’école peut donc aider les religions à ne pas tomber dans le prosélytisme outrancier, l’obscurantisme aveugle, le dogmatisme intolérant, et même la violence. Mais si elles ont besoin du regard critique de la modernité (qui se cherche encore), celle-ci a besoin de l’instance critique que sont les religions tout comme, dans la Bible, le roi devait entendre le prophète. La notion de citoyenneté ne peut cacher un absolutisme d’Etat.

     Pour un enfant qui arrive à l’école avec un enracinement catholique plus ou moins explicite, un cours de religion clairement référencé (dans le réseau libre comme dans l’officiel) peut l’accompagner dans son questionnement, dans sa recherche de sens, de valeur, de spiritualité. L’enfant, en effet, n’arrive pas vierge de toute religion à l’école. Dans le milieu familial, il a été formé, voire formaté. Notre société n’est elle-même pas sans passé. La tradition judéo-chrétienne fait partie du patrimoine culturel et peut servir de ressource pour poser la question du sens. C’est ce que les cours de religion catholique peuvent offrir, et cela même à celui qui n’a pas la foi, mais qui a choisi le réseau catholique. Et pour le réseau officiel, ce raisonnement peut être aussi tenu, mais en l’appliquant également à d’autres traditions religieuses. A ces conditions, un réel dialogue citoyen sera possible.

     Notre société est en pleine mutation. Il faut y préparer le jeune, avec les ressources souvent ignorées de sa propre tradition religieuse, en dialogue avec celle des autres. Tel est un des rôles - délicat, mais incontournable - de l’école. Ce n’est pas en niant la dimension religieuse ni en parlant de neutralité, antidote de la rencontre vraie, que l’on servira l’avenir.

    Ref. Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

    JPSC