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BELGICATHO - Page 1379

  • Une procédure abrégée pour la béatification du Père Jacques Hamel ?

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    Lu sur le site du monde.fr :

    Saint-Etienne-du-Rouvray : le pape François accélère la procédure en vue d’une béatification du père Hamel

    Le pape François a accepté de raccourcir le délai avant l’ouverture d’un procès en béatification de Jacques Hamel, le prêtre égorgé par deux jeunes djihadistes en juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray.

    Il s’agit d’une très rare exception aux règles du Vatican, qui exigent un délai de cinq ans entre la mort et l’ouverture d’un procès en béatification.

    Cette annonce est intervenue en marge du déplacement du pape en Géorgie et en Azerbaïdjan, alors que l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, a rouvert dimanche, plus de deux mois après l’attentat qui avait coûté la vie au prêtre de 85 ans pendant qu’il célébrait la messe.

    Dispensé de miracle

    Ces dernières années, Jean Paul II avait permis l’ouverture anticipée du procès en béatification de Mère Teresa de Calcutta, morte en 1997, avant que la procédure soit à nouveau accélérée pour le pape polonais, décédé en 2005. Dans les deux cas, la béatification avait eu lieu six ans après le décès. Mais il avait fallu que l’Eglise valide un miracle pour chacun des deux.

    Dans le cas du père Hamel, la probable reconnaissance de son martyr (« mort en haine de la foi ») le dispenserait d’obtenir un miracle pour être reconnu bienheureux. Il lui en faudrait cependant un pour être éventuellement déclaré saint par la suite.

    Lors d’une messe mi-septembre au Vatican à la mémoire du père Hamel, le pape François n’avait pas laissé beaucoup de place au doute sur l’éventualité d’une procédure en béatification :

    « Nous devons le prier c’est un martyr, et les martyrs sont des bienheureux [proches de Dieu après la mort] pour qu’il nous donne à tous la fraternité, la paix, et aussi le courage de dire la vérité: tuer au nom de Dieu est satanique », avait-il déclaré pendant le sermon.
  • Avons-nous vraiment confiance dans le Christ ? Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 27e dimanche du temps ordinaire

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 17, 5-10) pourle 27e dimanche du temps ordinaire (archive du 6 octobre 2013)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : La puissance de la foi - L'humilité dans le service (Luc 17, 5-10)

    Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait. Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour.' Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir.' »

  • L'archevêque de Paris dénonce la dictature d'une vision totalitaire sur l'avortement

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    De Clémence Houdaille sur le site du journal La Croix :

    Le cardinal Vingt-Trois dénonce « la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement »

    L’archevêque de Paris s’exprimait, vendredi 30 septembre, sur l’amendement au projet de loi égalité et citoyenneté, destiné à étendre le délit d’entrave aux sites Internet se rendant coupables d’« allégations » ou de « présentations faussées » sur l’avortement.

    Dans son entretien hebdomadaire sur les ondes de Radio Notre-Dame, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, s’est exprimé vendredi 30 septembre sur l’amendement au projet de loi égalité et citoyenneté, destiné à étendre le délit d’entrave aux sites Internet se rendant coupables d’« allégations » ou de « présentations faussées » sur l’avortement (rejeté jeudi 29 septembre par la commission spéciale du Sénat chargée du projet de loi).

    Le cardinal Vingt-Trois appelle à une « prise de conscience que l’avortement n’est pas un progrès » mais « un échec social », puisque « la société ne permet pas à des femmes de mener à bien leur grossesse », et « un échec personnel, parce que des femmes sont dans des situations de détresse d’où elles ne pensent pas pouvoir sortir autrement que par l’avortement ».

    « Essayer de faire croire que l’avortement est une intervention banale sous prétexte qu’elle peut être conduite sans grand risque physiologique, c’est une plaisanterie, a poursuivi l’archevêque de Paris. Parce que toutes les personnes qui ont subi un avortement savent que ce n’est pas un acte banal, que c’est un acte traumatisant non pas premièrement physiologiquement mais humainement et psychologiquement et que c’est un acte grave qu’on ne peut pas prendre à la légère. » « En ayant supprimé le temps de réflexion qui était prévu par la loi originelle, on a déjà fait sauter un verrou de prise de conscience, a encore déclaré le cardinal Vingt-Trois. Si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement. »

    Interrogé sur le fait que ce sujet n’est pas abordé par les candidats aux prochaines élections, l’archevêque de Paris a estimé que c’était « une question trop difficile et trop délicate, trop nuancée pour en faire un thème de campagne ».

    « Porter atteinte à la vie d’autrui n’est pas un droit, a-t-il encore affirmé. Ça peut être une contrainte, une situation sans issue, mais on ne peut pas en faire un droit ni surtout un signe de progrès. »

    Mercredi 28 septembre, c’est le porte-parole de la Conférence des évêques de France qui s’était exprimé sur le sujet sur le réseau social Twitter. « A-t-on encore le droit de dire qu’il existe des alternatives à l’avortement et que ce dernier n’est pas sans conséquences pour les femmes ? » s’était-il interrogé.

  • Quand une journaliste se démarque du féminisme

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    Du site des inrocks.com :

    On a parlé féminisme avec Eugénie Bastié

    Alors que le féminisme est devenu un thème de société incontournable, nous avons choisi d’interviewer des personnalités de tous horizons à ce propos. Parfois éloignées du sujet, spécialistes, investies ou inattendues, elles nous livrent leur vision de la lutte pour l’égalité homme-femme.

    Journaliste au Figaro, chez Causeur, rédactrice en chef de la revue d’inspiration catholique Limites, Eugénie Bastié est désormais chroniqueuse dans l’émission Actuality diffusée sur France 2. A 24 ans, cette anti-libérale catholique est parfois comparée à Eric Zemmour. La figure néo conservatrice qui monte se bat, entre autre, contre le”néo-féminisme“, le thème de son premier livre Adieu Mademoiselle, la défaite des femmes. Interview.

    Vous considérez-vous comme féministe ?

    Eugénie Bastié – Non, car pour moi le féminisme est une idéologie. On peut très bien être sensible à la condition des femmes et vouloir qu’elles soient épanouies sans être féministe, c’est à dire adhérer à une lecture du monde inventée par Simone de Beauvoir qui consiste à percevoir les relations entre hommes et femmes sous le prisme d’une domination qui dure depuis des siècles. C’est une vision quasi-complotiste du monde et même si j’entends sa critique, je n’y adhère pas.

    N’avez-vous jamais constaté cette inégalité entre hommes et femmes ? 

    On est tous d’accord sur le fait qu’il y a des constructions sociales de la féminité et de la masculinité et une dissymétrie entre les sexes. Mais je considère que ce n’est pas parce qu’une chose est construite qu’elle est forcément mauvaise. Ce qui me dérange dans le féminisme, c’est ce passage du dévoilement de la construction à l’impératif de la déconstruction.

    Mais ce que veulent beaucoup de féministes c’est l’égalité : que l’on se comporte avec une femme comme avec un homme. Pensez-vous que c’est un combat vain ? 

    Oui, moi par exemple j’apprécie de me comporter différemment avec un homme qu’avec une femme. Je crois que la différence des sexes existe et qu’on bâtit dessus des codes sociaux qui ne sont pas forcément dégradants.  Je pense par exemple que la galanterie est quelque chose de précieux et de civilisationnel. Et je préfère un monde où l’on tient la porte aux femmes qu’un monde où on les siffle dans le métro. On met en avant une espèce de police des comportements extérieurs, notamment en politique, alors qu’il y a clairement une brutalisation et un ensauvagement des comportements privés. Je pense que jamais les femmes ne se sont fait autant traités de “putes” ou de “salopes” dans les cours de récréation. Jamais leur corps n’a été autant objectivé quand on voit la place que prennent la télé-réalité ou la pornographie, qui renvoient une image dramatique de la femme. Ce qui me dérange, c’est cette disjonction entre l’injonction publique d’une morale et d’une égalité parfaite et une forme d’ensauvagement dans la vie concrète des femmes, parce qu’il n’y a plus d’éducation, de politesse, de civilisation. Le cas de Denis Baupin est à ce titre un bon exemple : il se met du rouge à lèvres en public pour dire stop au harcèlement, et on apprend quelques semaines plus tard qu’il a harcelé en privé des femmes.

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  • En Géorgie, le pape dénonce une "guerre mondiale" contre le mariage

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    Du site de lalibre.be :

    Le pape François dénonce une "guerre mondiale" contre le mariage

    Le pape François a dénoncé samedi à Tbilissi une "guerre mondiale" en cours contre le mariage, évoquant la "théorie du genre", devant des prêtres et catholiques géorgiens.

    Répondant aux interrogations exprimées devant lui par une mère de famille, Irina, le pape a expliqué combien il était indispensable de défendre le mariage, "la plus belle chose que Dieu ait créée".

    "Irina, tu as évoqué un grand ennemi, la théorie du genre, aujourd'hui il y a une guerre mondiale pour détruire le mariage", a lancé le pape devant quelques dizaines de représentants de la petite communauté catholique géorgienne, très minoritaire dans la Géorgie orthodoxe.

    Elle ne se fait pas avec des armes, mais "avec des idées", a-t-il affirmé, évoquant une "colonisation idéologique".

    Durant son voyage aux États-Unis en septembre 2015, le pape François avait déjà dénoncé devant l'ONU "la colonisation idéologique" qui impose aux "peuples" des "modèles de vie anormaux et irresponsables", dans une allusion implicite à la théorie du genre et au mariage gay. Il avait demandé aux Nations unies de reconnaître "une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme".

    "L'homme et la femme qui ne font qu'une seule chair sont l'image de Dieu", et "il faut tout faire pour sauver le mariage", a-t-il insisté. "Quand on divorce, on salit l'image de Dieu", a-t-il encore dit.

    Revenant sur les difficultés des couples mariés, souvent tentés par la séparation, le pape les a encouragés à se quereller autant qu'ils le veulent, "c'est une chose normale", mais à se réconcilier ensuite dans la même journée.

    Car, a-t-il souligné, "la guerre froide du jour d'après est très dangereuse".

    Et si la tentation de l'adultère devait survenir, "vous devez demander tout de suite de l'aide", a-t-il encore dit.

    Le pape François est arrivé vendredi en Géorgie, première étape d'un court séjour dans le Caucase, qui doit le conduire dimanche en Azerbaïdjan.

  • Les intentions du pape pour le mois d'octobre

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    Source

    Intention de prière universelle

    Le pape François invite tous les chrétiens, à travers son Réseau mondial de prière,  à porter plus particulièrement dans leurs prières, les journalistes : 

    « Prions pour que les journalistes, dans l’exercice de leur profession, soient toujours conduits par le respect de la vérité et un réel sens éthique. »

    Il a pu dire: « Dans ce monde, les médias peuvent contribuer à nous faire nous sentir plus proches les uns des autres ; à nous faire percevoir un sens renouvelé de l’unité de la famille humaine, qui pousse à la solidarité et à l’engagement sérieux pour une vie plus digne. »

    Intention pour l’évangélisation

    Le pape François invite aussi les baptisés à prier, en ce mois de la mission,

    pour que « la Journée Mondiale des Missions renouvelle dans toutes les communautés chrétiennes la joie et la responsabilité de l’annonce de l’Évangile ».

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : le 2 octobre à 10h00, liturgie du Premier Dimanche du mois

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    L’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège est particulièrement attentive au soin apporté à la célébration de la liturgie dominicale, en particulier sur le plan de la musique dédiée au culte.

    Dans cet esprit, elle inaugure le dimanche 2 octobre prochain à 10h00 une messe appelée à se renouveler chaque premier dimanche du mois à la même heure, avec le concours du chœur grégorien de l’église, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et deux excellents violonistes membres de l’Ensemble instrumental Darius : Anne-Sylvie Primo et Frédéric Vandendunghen :

    Affiche-messe dimanche.jpg

    Ref. Eglise du Saint-Sacrement à Liège : chaque premier dimanche du mois à 10h une messe célébrée en chant grégorien avec le concours de l’orgue et du violon

    JPSC 

  • Le flop : 8% des élèves des écoles communales suivront le cours d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    C’est déjà la semaine prochaine que le nouveau cours d’éducation à la philosophie et la citoyenneté (EPC) débutera dans les écoles primaires du pays. La DH a mené l’enquête dans les écoles communales des plus grandes villes du pays pour savoir si le nombre d’inscrits était à la hauteur du ramdam qu’il a causé ces deux dernières années. Résultat : des chiffres variables allant de 0,1 % à 15 % selon les régions, avec une moyenne autour des... 8 % ! Oui, tout ça pour ça.

  • La Belgique a perdu un de ses meilleurs connaisseurs du monde des entreprises, un chrétien et un grand humaniste

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    De Christian Laporte sur le site de lalibre.be :

    Philippe de Woot, pionnier de la responsabilité sociétale des entreprises, est décédé

    Avec le décès jeudi du Pr Philippe de Woot, la Belgique perd un de ses meilleurs connaisseurs du monde des entreprises. Pionnier de la Responsabilité sociétale de l’Entreprise, ce grand humaniste, chrétien engagé, n’a cessé de plaider pour mettre l’humain au cœur de sa réflexion et de ses décisions. Docteur en droit et en sciences économiques, co-créateur et doyen de l’Institut d’Administration et de Gestion (aujourd’hui Louvain School of Management) de l’UCL, Philippe de Woot y a formé plusieurs générations d’étudiants à la stratégie et au management des entreprises, en intégrant la réflexion économique dans la perspective plus vaste des enjeux sociétaux. Penseur éclairé au rayonnement international, il a enseigné entre autres à Louvain, à l’INSEAD, était Harvard Faculty Associate et Docteur honoris causa de l’Université de Bologne.

    Conseiller de la Commission européenne

    Etant un Européen convaincu, il a œuvré au dynamisme de l’Union comme conseiller de la Commission pour les programmes Esprit et Fast et comme membre de l’Académie européenne des Sciences et des Arts. Le thème majeur de sa pensée et de son action est celui du sens, des valeurs et de la finalité de l’entreprise. Ses nombreux travaux ont mis en évidence les liens entre le système de valeurs et les performances à long terme. "L’entreprise" disait-il "doit être une organisation humaine génératice d’innovation et de progrès, un lieu d’exercice de la responsa bilité individuelle et collective face aux enjeux éthiques et sociétaux". S’il reconnaissait l’efficacité de l’économie de marché, il s’éleva contre la croyance en la vertu de "la main invisible", s’opposant à Milton Friedman qui réduisait la finalité de l’entreprise à l’enrichissement de l’actionnaire.

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  • Une chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs à l'UCL

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (29 septembre)

    Belgique : création d’une chaire en soins palliatifs

    Dans notre pays, de plus en plus de patients sont susceptibles de relever de la médecine palliative, et pourtant, des études européennes ont pointé du doigt les carences dans la formation des médecins en ce domaine. C’est dans ce contexte que l’Université Catholique de Louvain vient de signer une convention en vue de créer une Chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs.

    Créée sous l’égide de la Fondation Louvain, avec l’Ordre de Malte-Œuvre du Calvaire, cette Chaire se donne trois missions. La première est l’enseignement ; notamment par un programme de cours en soins palliatifs qui sera proposé dès cette année aux étudiants de la faculté de médecine, mais aussi des cours pour candidats spécialistes en gériatrie et oncologie ainsi que des formations continues.

    Sa seconde mission portera sur la recherche, notamment en définissant les compétences à acquérir, nécessaires pour gérer les situations de fin de vie, ainsi que leurs méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Sa troisième mission visera à la transmission des connaissances par le biais de conférences, séminaires et au moyen de publications.

    Cette Chaire, qui sera inaugurée au cours de cette année académique 2016-2017 sera attribuée pour une période de 5 ans. Elle sera portée par l’équipe de la professeure Marianne Desmedt, rejointe par le professeur Laurent Knoops, titulaire de la Chaire.

    Source : UCLouvain

  • Avortement : le témoignage pathétique d'une star de la télé-réalité

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    Via Famille Chrétienne :

    Voir aussi : un homme raconte son expérience de l'avortement

  • Quand les rescapés de Saint-Etienne-du-Rouvray se confient

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    Lu sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" (Luc Adrian) :

    Confidences exclusives des rescapés de Saint-Étienne-du-Rouvray

    Repères

    Le 26 juillet 2016, deux djihadistes interrompent la messe matinale célébrée quotidiennement en l'église Saint-Étienne, à Saint-Étienne du Rouvray, dans la banlieue de Rouen. Y participent trois religieuses et trois laïcs, dont un couple, Guy et Janine Coponet. Après une macabre mise en scène, ils égorgent le célébrant, l’abbé Jacques Hamel, puis tentent de tuer Guy Coponet. Ils sont abattus en sortant de l’église.

    «Vous voyez les vaches ?, interroge la dame au téléphone. – Oui, répond le journaliste parisien. J’aperçois six vaches, on dirait même qu’elles broutent – Ça fait plus de vingt ans qu’elles broutent, ajoute Madame Coponet : elles sont en plastique. Bon, vous prenez à droite des vaches, puis la deuxième à gauche. On vous attend. » Sur ce dialogue surréaliste, on enfile une ruelle de pavillons en briques rouges et silex qui va cogner contre la ligne de chemin de fer Paris-Le Havre. Le « rond-point des vaches » est l’un des nombrils de Saint-Étienne-du-Rouvray, commune ouvrière de la banlieue sud de Rouen. En face, les falaises de la Seine. S’y juchent la basilique de Bonsecours et le cimetière, à flanc de coteau, où repose la dépouille du Père Jacques Hamel, assassiné par deux jeunes djihadistes le 26 juillet alors qu’il célébrait la messe dans l’église Saint-Étienne.

    Guy et Janine Coponet accueillent dans leur jardinet. Ce couple qui fête ses 63 ans de mariage n’a jamais voulu répondre aux questions des journalistes Guy n’est mentionné dans la presse que comme Monsieur C. Ils ont néanmoins accepté de recevoir Famille Chrétienne. Dans leur salon, devant le buffet normand, à côté de la pendule dont le tintinnabulement égrènera les deux heures de l’entretien, nous rejoint Danielle Delafosse, qui assistait elle aussi, avec deux de ses sœurs religieuses, à la messe ce mardi-là, en la Sainte-Anne. C’est elle qui donna l’alerte. Ensemble, Danielle, Janine et Guy partagent ce qu’ils n’ont jamais dit.

    Guy Coponet, vous devriez être mort ?

    Guy Coponet – Oui. Ils m’ont frappé de trois coups de couteau, au bras, au dos et à la gorge. L’urgentiste qui m’a soigné m’a dit : « Il y avait une main divine sur vous car aucun des coups n’a touché un organe vital. Or, ce n’était vraiment pas loin… C’est comme un miracle ! »

    Ce « miracle », vous le voyez comme un signe ?

    Guy – Le Seigneur a permis que je survive pour témoigner de sa miséricorde. Cela m’est pénible : je n’aime pas paraître. Je suis un ouvrier à la retraite, j’aime la vie cachée de Nazareth. Me retrouver sous les feux des projecteurs me fait horreur.

    Quel fut le plus dur pour vous dans cette épreuve ?

    Guy – Filmer. Les deux jeunes tueurs m’ont attrapé par le « colbach », m’ont mis une caméra dans les mains et m’ont dit : « Papy, tu filmes. » Ils venaient même vérifier la qualité des images et constater que je ne tremblais pas trop. J’ai dû filmer l’assassinat de mon ami le Père Jacques ! Je ne m’en remets pas. Car c’est du théâtre leur sale « truc », de la mise en scène. Ils voulaient faire une vidéo destinée à faire le tour du monde sur les réseaux sociaux, ce qui leur permettrait de mériter leur titre de gloire de « martyr » d’Allah. Ils ont même pris le temps de se ceinturer de scotch pour faire croire qu’ils allaient se faire exploser, alors qu’il n’y avait que du scotch. Mais nous ne l’avons appris qu’ensuite…

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