En moins d'une semaine, 17.760 personnes ont signé la pétition en faveur de KTO. Et vous ? L'avez-vous signée et relayée auprès de vos amis ?
BELGICATHO - Page 1387
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17.760 signatures pour soutenir la distribution de KTO en Belgique
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Quand le Seigneur "exagère" dans sa miséricorde... (homélie du pape lors de la messe chrismale)
De zenit.org (Anita Bourdin) :
«Dieu exagère dans une miséricorde toujours plus grande», messe chrismale
Homélie du pape François (texte complet)
« Dieu exagère dans une miséricorde toujours plus grande », dans « le pardon lui-même », explique le pape François qui explique la « dynamique » de la miséricorde dans l’histoire de l’humanité.
Le pape a présidé la messe chrismale en la basilique Saint-Pierre ce jeudi 24 mars, Jeudi Saint, entouré des prêtres et des évêques de son diocèse et de la curie romaine. Une messe au cours de laquelle l’évêque de chaque diocèse consacre les huiles et le saint-chrême qui servent ensuite pour les sacrements de l’Eglise et les prêtres y renouvellent leurs promesses sacerdotales.
Le pape a rappelé la mission des prêtres d’être « témoins et ministres de la miséricorde toujours plus grande de notre Père ; nous avons la douce et réconfortante tâche de l’incarner, comme a fait Jésus, qui, «là où il passait, faisait le bien ».
Il invite les prêtres à « exagérer » à l’imitation de Dieu lui-même: « Puisque c’est lui qui nous donne l’exemple, nous ne devons pas avoir peur d’exagérer nous aussi », car « le Seigneur exagère dans sa miséricorde ».
Voici le texte de cette longue homélie.
A.B.
Homélie de la messe chrismale
Après la lecture du passage d’Isaïe, entendant des lèvres de Jésus, les paroles : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 4, 21), des applaudissements auraient bien pu éclater dans la synagogue de Nazareth. Et ensuite, ils auraient pu pleurer doucement, d’une joie profonde, comme pleurait le peuple quand Néhémie et le prêtre Esdras lisaient le livre de la Loi qu’ils avaient retrouvé en reconstruisant les murailles.
Mais les Évangiles nous disent que des sentiments opposés surgirent chez les compatriotes de Jésus : ils l’éloignèrent et lui fermèrent leur cœur. Au début « tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Lc 4, 22) ; mais ensuite, une question insidieuse fit son chemin : « N’est-ce pas là le fils de Joseph, [le charpentier] », et finalement « ils devinrent furieux » (Lc 4, 28). Ils voulaient le précipiter en bas du rocher… S’accomplissait ainsi ce que le vieux Siméon avait prophétisé à la Vierge : il sera « un signe de contradiction » (Lc 2, 34). Jésus, par ses paroles et ses gestes, fait en sorte que se révèle ce que tout homme et toute femme porte en son cœur. Et là où le Seigneur annonce l’Évangile de la miséricorde sans condition du Père envers les plus pauvres, les plus éloignés et opprimés, c’est justement là que nous sommes appelés à choisir, à « mener le bon combat, celui de la foi » (1Tm 6, 12).
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Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.
Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem mortem autem crucis.
Propter quod et Deus exaltavit illum: et dedit illi nomen quod est super omne nomen.
Christus factus est pro nobis obediens usque ad mortem mortem autem crucis.Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le nom qui surpasse tout nom.
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L'heure des cruelles désillusions
De Béatrice Delvaux, Rédactrice en Chef du Soir, ces excuses présentées à son fils, à sa fille, dont on retiendra de beaux éclairs de lucidité mais qui témoignent malheureusement de cette obstination à soutenir la dérive de l'Occident sur des chemins qui ne conduisent nulle part (avortement, euthanasie, mariage homosexuel...):
«Mes excuses»: lettre à mon fils, à ma fille
Après la colère et la tristesse, le temps est venu pour moi de te présenter mes excuses. Cela fait 20 ans que je te mens.
Cher toi,
Ce matin, j’ai hurlé, en traversant notre ville du nord au sud. Je ne pouvais arrêter mes larmes. Je voulais me boucher les oreilles, je n’en pouvais plus d’entendre les sirènes.
Mais après la colère et la tristesse, le temps est venu pour moi de te présenter mes excuses. De te demander pardon.
Cela fait 20 ans que je te mens. Je n’ai qu’une excuse : cela fait 20 ans que je crois mon mensonge. Je t’ai vendu ce monde comme celui des possibles, du grand voyage, de ces espaces que tu allais, toi, pouvoir arpenter, de ces peuples que tu allais, toi, rencontrer. Moi qui avais pris l’avion pour la première fois à 15 ans, moi qui avais vu l’Amérique à 22 ans, moi qui avais appris l’anglais en cours de route et le néerlandais quand il fallait.
Moi qui étais certaine que nous t’avions épargné la guerre, en la rangeant dans les livres d’histoire ou dans les anecdotes que ta grand-mère ou ton grand-père te racontait depuis leur village natal. Nous étions tellement certains de les avoir enterrés, les démons qui avaient fait les camps de concentration, les génocides, le napalm, le goulag. Goulag ? Tu as même cru que je parlais d’un plat hongrois. On en a tant ri, tu te souviens ?
Pourquoi aurions-nous eu peur? Nos parents l’avaient faite, eux, la guerre, mais ils avaient aussi, dans la foulée, fait la paix. Elle avait même pris la forme de cette Europe qui devait être le garde-fou en béton de nos folies, de nos dérives. Ce monde que nous t’avons promis, nous y croyions vraiment, pour la bonne raison que nous l’avions vu advenir.
Nous avons vu tomber les murs, les idéologies, les barrières et pas que commerciales. Moi, ta mère, j’ai profité de l’égalité croissante avec les hommes, de ces droits conquis et transcrits en lois. Moi, ton père, je n’ai pas dû faire mon service militaire dont j’ai vécu les derniers spasmes. Car l’heure n’était plus aux armées, mais aux consciences. L’heure n’était plus à envahir le voisin pour le soumettre, mais à y séjourner, à y séduire, à apprendre la langue de l’autre, en tente, en caravane ou en camping-car d’abord, sac à dos façon Routard ensuite et puis sous le couvert de cet Erasmus que tu devrais – devais ? – enfourcher dans quelques mois.
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Une note historique et biblique sur la Sainte Tunique d'Argenteuil
Du Père Noël TANAZACQ, Recteur de la Paroisse Ste Geneviève-St Martin (Paris) (Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe occidentale et Méridionale), cette note éclairante publiée en marge de l'ostension exceptionnelle de la Sainte Tunique du Christ à Argenteuil :
La Sainte Tunique du Christ conservée à Argenteuil
Note historique et biblique
La sainte et précieuse tunique de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, imprégnée de Son propre Sang, est conservée en France, à Argenteuil, en région parisienne (dans le Val-d’Oise), depuis 1 200 ans.
1- Historique
Les documents les plus anciens qui en parlent sont du 6 ème siècle (St Grégoire de Tours). St Jean Damascène la mentionne (en 726). Le pape de Rome Léon III, après avoir sacré Charlemagne (en 800), voulait le marier avec l’impératrice Irène (1) de Constantinople (ils étaient veufs tous les deux). En 801, il y eut un échange d’ambassades et de cadeaux : Irène offrit la sainte Tunique à Charlemagne. Celui-ci en fit don à sa fille, Théodrade, abbesse d’Argenteuil.
Lors des invasions normandes du 9ème siècle, la Tunique fut cachée dans un mur (en 855). Mais on ne la retrouva, providentiellement, que trois siècles plus tard, en 1156. Pendant les guerres de religion, elle échappa miraculeusement à la destruction, lorsque les Protestants pillèrent la ville, en 1567. De nombreux rois vinrent la vénérer, notamment Saint Louis, Charles V et Louis XIII, ainsi que Richelieu.
Pendant la Révolution française, le monastère fut fermé et les moines (2) dispersés. A partir de novembre 1793, sous la Terreur, le culte chrétien fut de facto aboli et le reliquaire précieux envoyé à la fonte. L’abbé Ozet (ancien supérieur de l’abbaye, devenu curé) enleva en secret la Tunique et la découpa en morceaux, en en distribuant quelques-uns à des fidèles sûrs et en enfouissant les autres dans le jardin du presbytère. Il sauva ainsi la précieuse relique de la destruction, mais cela lui causa de grands dommages.
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L'homélie du Père Michel Zanotti-Sorkine pour le Jeudi Saint
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Appel du Pape contre les cruelles abominations des attentats terroristes de Bruxelles
Appel du Pape contre les cruelles abominations des attentats terroristes de Bruxelles
Cité du Vatican, 23 mars 2016 (VIS). Au terme de la catéchèse de ce mercredi, le Pape a renouvelé ses condoléances pour les attentats de la veille à Bruxelles et a lancé un appel pour que toutes les personnes de bonne volonté s'unissent dans une condamnation unanime de cet acte cruel. "J'ai suivi le coeur meurtri les tristes informations des attentats terroristes commis hier à Bruxelles qui ont fait de nombreuses victimes et blessés -a-t-il dit-. J'assure de ma prière et de ma proximité le cher peuple belge, tous les proches des victimes et tous les blessés. Je lance de nouveau un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour qu'elles s'unissent dans une condamnation unanime des ces cruelles abominations qui sèment seulement la mort, la terreur et l'horreur. Je demande à tous de persévérer dans la prière et de demander au Seigneur, en cette Semaine sainte, de consoler les coeurs affligés et de convertir ceux des personnes aveuglées par le fondamentalisme cruel, par l'intercession de la Vierge Marie". Le Pape a invité les personnes présentes à réciter un Je vous salue Marie et a ajouté: "Et maintenant, en silence, prions pour les morts, pour les blessés, pour leurs familles et pour tout le peuple belge".
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KTO: Pray for Brussels
Emission KTO, hier soir:
JPSC
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J'en ai soupé des larmes, du pathos et des paroles creuses
De Koz, sur son blog :
Assez pleuré
Les attentats se suivent et se ressemblent. Les réactions également. Nous pleurons, nous "n'avons pas peur" - "not afraid", parce qu'on est polyglottes - nous communions dans la répétition de symboles dérisoires et inoffensifs. La Belgique pleure, la Commission européenne pleure, l'Europe pleure, Tintin pleure et Gaston Lagaffe aussi, pour faire bonne mesure. Dans les minutes qui suivent l'attentat, Twitter se met en chasse du dessin de presse qui le disputera au déjà lénifiant "Je suis Charlie". On félicitera Plantu pour sa réactivité. Ça, c'est du professionnalisme, et l'embourgeoisement de la réaction populaire et spontanée.
Des symboles Belges ? Un cornet de frites - avec, au passage, un doigt d'honneur, la vulgarité remplaçant désormais l'éloquence - une bière, et la BD. Désolé, amis Belges, nous voulions bien célébrer votre apport à l'histoire de l'humanité, mais nous avons surtout pensé aux frites. Ça va, ne le prenez pas mal, je ne dénigre pas la Belgique : quand nous avons été frappés, nous ne nous sommes pas élevés plus haut. Le niveau culturel moyen est tel qu'il peine à dépasser la bouffe.
Plus d'indulgence nous conduirait à penser que le message sous-jacent est celui-ci : les barbares n'auront pas la peau de nos plaisirs, et nous continuerons de vivre comme avant, jusque dans les détails insignifiants de nos vies. Mais j'aimerais être convaincu que ce n'est pas que nous sommes incapables de dépasser le stade de cette insignifiance, et je ne le suis pas.
J'étais à Bruxelles le 16 novembre et je me souviens avoir été touché à la vue de cet immeuble illuminé aux couleurs de la France, raison pour laquelle je ne néglige pas la valeur symbolique de l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Belgique. Et que les Belges ne s'y trompent pas : je suis bien de cœur avec eux, dans un sentiment de proximité fraternelle que j'ai toujours éprouvé, même en l'absence d'épreuve. J'ai la même exigence pour eux que pour nous, et nous prenons conscience aujourd'hui de notre profonde solidarité dans l'adversité. Les frissons qu'ils ont ressentis hier, de crainte et de prise de conscience mêlés, je les ai ressentis aussi.
Mais j'en ai soupé des larmes. Soupé du pathos. Du compassionnel dans lequel on excelle. Assez de fournir aux terroristes et à leurs sympathisants le spectacle qu'ils espèrent, le tableau qu'ils attendent. Privons-les de la jouissance de ces scènes, même si cela suppose de faire violence à l'inclination sirupeuse de nos sociétés et de nos médias, de nous priver de l'auto-contemplation de notre statut de victimes - ultime collier d'immunité de notre époque. Aujourd'hui, c'est la colère qui prend la place. La colère, pas la haine. Mais la détermination.
Une jeune Belge demandait hier : "pourquoi nous détestent-ils tant ?" C'est vrai, on est gentils : alors, pourquoi ils sont méchants ? Ce jour de novembre, à Bruxelles, écoutant un chauffeur de taxi m'expliquer le monde, la France et la Belgique, échangeant avec quelques-uns, il me semblait aussi percevoir cette incrédulité à l'idée que Bruxelles puisse être touchée (même si elle s'imposait) : comment serait-ce possible, chez nous, qui n'imposons plus rien à personne, chez nous, si tolérants ? Laurent Joffrin, lui, publiait hier un éditorial exemplaire. Sacrifiant à Pathos, il titrait sur le chagrin. Et, comme en novembre dernier, lorsque, anxieux de voir remis en cause le magistère moral d'une certaine gauche médiatique, il évoquait les quartiers du 10ème, quartiers de la bourgeoisie bohème, dans lesquels il ne voit que tolérance et fraternité, voilà qu'il pleurait "Bruxelles sans ordre, sans plan, sans arrogance et sans haine, Bruxelles la bigarrée, la cosmopolite, la ville de l’accueil, la ville de l’effervescence et de la création" (("sans ordre, sans plan, sans arrogance et sans haine" : il y aurait matière à (psych)analyse, dans ce rapprochement)). Peut-être faudrait-il considérer que cette si fameuse tolérance a viré à une indifférence exempte de respect, à une absence de véritable dialogue tant nous refusons d'être quoi que ce soit, de peur d'exclure un autre, tant nous refusons de considérer sérieusement ce que l'autre est, trop satisfaits de le tolérer ?
Laurent Joffrin écrit : "c'est l'heure du sursaut". Paroles creuses. Pour être efficace, un sursaut doit pouvoir prendre appui sur un sol stable. Sans cela, ni nous n'apprenons pas à consister un peu plus, à redonner un peu de substance à la France et à l'Europe, à marquer intellectuellement, culturellement, artistiquement, politiquement l'histoire de l'humanité autrement que par Charlie, un verre en terrasse, ou la lecture de BD un cornet de frites à la main, nous ne ferons que sursauter. Et pleurer.
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Cinq jeunes prêtres témoignent de leur fidélité au sacerdoce et du défi qu’elle représente
Du site de l'Eglise catholique en France :
Des prêtres configurés au Christ par le sacerdoce
En cette Semaine sainte – qui célèbre notamment le sacerdoce lors de la messe chrismale – nous avons demandé à cinq jeunes prêtres de témoigner de leur fidélité au sacerdoce et du défi qu’elle représente.
Père Benoît de Menou : « Mon combat est celui de l’espérance »
35 ans, vicaire et membre de l’équipe des vocations du diocèse de Grenoble-Vienne.
Ce qui a la plus bougé en moi depuis mon ordination ce sont mes convictions sur l’agir pastoral : elles ne suffisent pas pour être fécond. Mon combat est d’être dans la durée pour avancer ensemble avec les gens : c’est plus long que tout seul mais on va plus loin. Cela me fait mûrir par l’écoute, par plus de compréhension, d’humilité, de capacité à m’adapter, de fatigue, de patience. Bref, beaucoup de miséricorde envers chacun et envers moi-même : cela ne s’apprend que dans la pratique. Mon combat est donc celui de l’espérance : même si cela est difficile, je me bats pour tenir bon dans le don de moi-même de cette manière que je crois être celle de Jésus et que je découvre toujours plus. Ca vaut le coup et c’est ma joie ! Avec cet état d’esprit, je suis sûr d’avancer, quelles que soient les surprises de l’aventure. La phrase qui me guide en ce moment est : « Il effacera toute larme de leurs yeux. » (Ap 21, 4)
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Le Département d’État américain classifie comme « génocide » les souffrances infligées aux chrétiens et autres minorités par l’État islamique
De l'Aide à l'Eglise en Détresse :
ÉTAT ISLAMIQUE : les États-Unis dénoncent un « génocide »
L’Aide à l’Église en Détresse salue la décision du département d’État américain de classifier comme « génocide » les souffrances infligées aux chrétiens et autres minorités par l’État islamique.
L’utilisation du terme – qui a un sens précis et technique en droit international – pourrait ouvrir la voie à une arrestation des groupes qui cherchent à éliminer le christianisme et offrir aux victimes la possibilité d’obtenir justice et réparation.
L’AED a reçu des rapports faisant état d’attaques commises contre des communautés chrétiennes -désormais reconnues comme des actes de génocide – émanant de représentants de l’Église catholique en Irak, en Syrie, au Liban, en Jordanie, et récemment de plusieurs pays d’Afrique et d’Asie où l’État islamique a tenté d’éliminer les chrétiens.
« La mort n’est pas la seule situation qui justifie le terme de génocide », explique le Président exécutif de l’AED, Johannes Heereman, « la Convention des Nations Unies (pour la prévention et la répression du crime de génocide) dispose que l’intention déclarée de détruire en tout ou en partie un groupe ethnique, culturel, racial ou religieux, veut dire que l’acte commis est un génocide. On ne doit pas – et en effet, on ne devrait pas – attendre qu’il ne reste plus personne pour en raconter l’histoire et pour appeler cela un génocide ».
Les actes de génocide tels que ceux qui ont été révélés à l’AED par ses partenaires de projets incluent le meurtre, les violences physiques et mentales, le fait de forcer des personnes à subir des conditions de vie désastreuses, la ségrégation entre hommes et femmes, et le fait de séparer de force des enfants de leurs parents.
« Il n’est pas nécessaire de créer de nouveaux termes pour décrire ce qui nous arrive », a déclaré Mgr Antoine Chbeir, évêque de Lattaquié, en Syrie. « Tous les actes de génocide sont des crimes contre l’humanité, mais l’inverse n’est pas vrai. Et [si une situation est considérée comme étant un génocide], l’ONU prescrit clairement les opérations que ses membres doivent accomplir, sans que cela inclue obligatoirement l’envoi de soldats sur le terrain ».
La Convention des Nations Unies donne mandat à ses pays signataires d’arrêter le génocide tel qu’il se manifeste, non seulement du fait de ses auteurs directs, mais aussi du fait des personnes qui en sont complices ou le facilitent – y compris ceux qui le financent.
La décision du département d’État américain se joint à d’autres initiatives récentes au sein d’un mouvement mondial pour arrêter le génocide des chrétiens et des autres minorités, notamment les résolutions du Parlement européen (4 février 2016) et du Conseil de l’Europe (27 janvier 2016).
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Divorcés-remariés : la doctrine de l’Église sur la famille ne change pas
De Marinella Bandini sur aleteia.org :
Divorcés-remariés : « Miséricorde ne veut pas dire renoncer aux commandements de Dieu »
Mise au point du cardinal Müller avant la publication de l’exhortation apostolique post-synodale du pape sur la famille.
La doctrine de l’Église sur la famille ne change pas. En attendant la publication de l’Exhortation apostolique post-synodale du pape, le cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, s’apprête à sortir un livre-entretien intitulé « Rapport sur l’espérance » écrit avec le prêtre et journaliste espagnol Carlos Granados, directeur général de la Bac (Bibliothèque d’auteurs chrétiens). La revue espagnole pro-vie « Actuall » a diffusé quelques extraits sur la famille, qui occupe l’un des quatre chapitres de ce livre. La communion aux divorcés-remariés est encore une fois le sujet brûlant. La raison pour laquelle ces personnes ne peuvent pas recevoir la communion, explique le cardinal, réside dans « la nature même du droit divin de l’indissolubilité du mariage », et c’est pourquoi le synode, « a beaucoup insisté sur cette impossibilité ». Miséricorde ne veut pas dire « renoncer aux commandements de Dieu ou trouver une justification pour les suspendre ou les rendre nuls ». “Va et ne pèche plus” dit Jésus à la femme adultère après l’avoir traitée avec grande miséricorde, rappelle le cardinal.L’exemple de la femme adultère
Le cardinal Müller tient beaucoup à cet exemple et pense que c’est plutôt de là que devraient partir les pasteurs appelés à « accueillir et accompagner les divorcés-remariés avec délicatesse et chaleur », pour qu’ils s’intègrent dans la vie ordinaire de l’Église. À ceux qui pensent que la position de l’Église sur la morale sexuelle n’est pas réaliste, le cardinal Müller répond : « Le plus grand des scandales pour l’Église ne serait pas d’avoir en son sein des pécheurs, mais d’arrêter d’appeler par son nom la différence entre le bien et le mal et de la relativiser ; d’arrêter d’expliquer ce qu’est le péché ou prétendre de le justifier sous prétexte d’une plus grande proximité et miséricorde envers le pécheur ».
Ainsi, dans le mariage, « nous pouvons échouer dans notre vie commune, dans nos attentes humaines, mais l’action de Dieu, le sacrement en tant que tel, lui, n’échoue pas », souligne le chef du dicastère pour la doctrine de la foi. Le mariage « n’est pas un idéal, un reflet de mon désir, comme un enfant qui veut devenir astronaute… les idéaux sont souvent irréalisables ». Le mariage « est une réalité reçue de Dieu » et sa fin « non seulement n’est pas naturelle, mais surnaturelle : la sanctification des époux et de la vie ».
L’idéologie du gender
Le cardinal Müller aborde aussi la question de l’idéologie du gender (ou du genre), dénonçant une véritable « colonisation idéologique », selon l’expression du pape François. La question qu’il pose est la suivante : « Peut-on bâtir une société sans respecter les différences entre l’homme et la femme ? ». En poursuivant cet objectif, conclut-il, nous sommes comme Adam et Eve : nous nous mettons à la place de Dieu et nous désignons nous-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal.