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BELGICATHO - Page 1744

  • Pape François : sous le regard de la croix

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    imagesCAPAZSCV.jpg« Ne fuyons pas de la Croix quand elle se présentera. C’est l’avertissement lancé par le Pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce samedi en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « La Croix, souligne le Pape, nous fait peur même dans le travail d’évangélisation, mais il existe la règle que le disciple n’est pas plus grand que le Maître. La règle qu’il n’y a pas de rédemption sans l’effusion du sang, qu’il n’y a pas d’œuvre apostolique féconde sans la Croix ».

    « Peut-être pensons-nous : « Et à moi, qu’arrivera-t-il ? Comment sera ma Croix ? ». « Nous ne le savons pas. Nous ne savons pas, mais elle arrivera! Nous devons juste demander la grâce de ne pas fuir cette Croix quand elle se présentera. Avec la peur, certes ! C’est certain. Mais suivre le Christ, c’est cela.» Et le Pape de citer l’Evangile : « Ils te porteront là où tu ne veux pas aller ! La promesse de la Croix ».

    Le Pape concluait son homélie par une prière à Marie : « Toute proche de Jésus, sur la Croix, se trouvait sa mère, sa maman. Et peut-être qu’en ce jour où nous la prions, il serait bon de lui demander la grâce non pas de nous éviter la crainte, car cette crainte doit venir, la crainte de la Croix, mais la grâce de ne pas prendre peur et de fuir cette Croix. Marie était là et elle sait comment on doit se tenir près de la Croix. » 

    Ici : Le Pape :"Ne fuyons pas la Croix"

     JPSC

  • Waterzooi publicitaire: visitez Gand, sa cathédrale, son évêque et son agneau mystique

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    Le triomphe du bon goût...

  • Béatifié aujourd'hui : Miroslav Bulešić, un jeune prêtre croate martyrisé par les communistes

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    Miroslav Bulešić, le curé martyr

    2013-09-28 L’Osservatore Romano

    Martyrisé avec cruauté uniquement pour avoir assuré son ministère sacerdotal, le jeune curé Miroslav Bulešić (1920-1947), sera béatifié samedi 28 septembre, à Pula en Croatie par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, représentant le Pape François.

    Fils de Miho (Michel) et Lucija, Miroslav Bulešić naquit dans un petit village d’Istrie, Čabrunići, dans la paroisse de Svetvinčenat (Saint-Vincent), le 13 mai 1920. Il fréquenta l’école élémentaire à Juršići (1926–1930), où son professeur de religion (catéchiste) fut le zélé père Ivan Pavić. Après le lycée, Bulešić décida de suivre des études de philosophie et de théologie et de se préparer au sacerdoce. Comme curé, il tenta de connaître en personne ses paroissiens pour les conduire à la Messe dominicale. Cette activité était observée de près par les ennemis de l’Eglise dans les files de la Résistance. Ils n’appréciaient pas du tout que le curé ait plus d’influence qu’eux sur ses paroissiens.

    A partir du 19 août 1947, il fut confié au père Miroslav Bulešić la tâche d’administrer la confirmation à Pazin. Les responsables du séminaire ne savaient rien des désordres et des agressions organisés par les communistes. Au début, autour de Pazin, la confirmation fut donnée sans difficulté, mais bien vite il y eut des barrages sur les routes pour bloquer les confirmands, afin qu’ils ne puissent pas rejoindre leurs paroisses respectives. Les militants communistes attaquaient les prêtres et les enfants et se moquaient d’eux publiquement. C’est dans ce climat que  Bulešić arriva à Lanišće le 23 août 1947 et y passa la nuit avec l’intention d’administrer la confirmation le lendemain. Quand il arriva au presbytère avec l’envoyé de l’évêque de Trieste, il confirma  sept autres filles et garçons en plus qui, à cause des troubles et des barrages, n’étaient pas parvenus à arriver à temps à l’église. Peu après fit irruption dans la maison un groupe de communistes, qui s’acharnèrent en particulier et avec plus de violence sur le jeune père Miroslav, en le frappant sans pitié, partout où ils le purent. Plusieurs témoins regardaient impuissants de l’extérieur ce qui était en train de se passer. Le père Miroslav était couvert de sang. Par deux fois, ils l’ont entendu s’exclamer : « Jésus, accueille mon âme ». Puis son assassin lui trancha la gorge avec un couteau. Le sang du martyr recouvrit les murs et le sol. Il était environ 11h00 le 24 août  1947.

    Jure Bogdan, postulateur

  • Quand Benoît XVI mouche un philosophe athée

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    Nous en avons parlé ici  Une lettre de Benoît XVI paraît à son tour sur la RepubblicaIl est peut-être intéressant d’y revenir avec ce commentaire d'un prêtre, écrivain et théologien italien, don Agostino Clerici, qui tient un blog intitulé "L'essentiel est visible". Cette  recension (http://agostinoclerici.it/) a été traduite et publiée sur l’excellent site « Benoît et moi ». :

    « Ceux qui avaient donné le pape émérite pour disparu, doivent revoir leur copie. Benoît XVI, le théologien Joseph Ratzinger, est bel et bien vivant. Et surtout, lucide et combatif, capable d'être à la fois délicat et piquant. En donne la preuve la lettre avec laquelle il a répondu au mathématicien Piergiorgio Odifreddi (personnage célèbre pour sa critique radicale de la foi chrétienne et de l'Eglise, avec des thèses souvent appuyées sur une logique bien loin d'être ... géométrique). Le quotidien La Repubblica en a publié des extraits.

    Après avoir remercié le mathématicien d'avoir pris en considération son livre - son Introduction au christianisme - le pape Benoît XVI extrait son jugement sur le livre d'Odifreddi - Caro papa, ti scrivo - en notant avec regret «une certaine agressivité, et la témérité de l'argumentation», tout en avouant avoir tiré «plaisir et profit» à certains passages. Et là, première estocade: si la théologie est de la science-fiction (thèse soutenue par Odifreddi) comment le mathématicien a-t-il pu juger un texte de... science-fiction comme celui de Benoît XVI si digne d'une approche.. scientifique? Humour à part, c'est l'objection la plus forte que l'on puisse adresser à un athée: Si Dieu n'existe pas, si Jésus-Christ est une invention, si tout ce qui le concerne (de la part de ceux qui croient qu'il existe) est pure fantaisie et non-sens, pourquoi t'échauffes-tu tellement à le réfuter? Bien sûr, l'importance historique et culturelle du christianisme est immense, et même un athée le sait et est obligé de compter avec les conséquences mesurables de ce qui n'existe pas ... De toute évidence, le Dieu incarné est plus gênant que le Dieu qui est sur un nuage!

    Joseph Ratzinger ne se dément pas et écrit avant tout comme un véritable homme de foi et, par conséquent, comme un ardent défenseur de la raison: «Dans toutes les disciplines spécifiques, la scientificité a à chaque fois sa forme propre, selon la particularité de son objet. L'essentiel est qu'elle applique une méthode vérifiable, qui exclut l'arbitraire et garantit la rationalité dans les différentes modalités respectives». Comme pour dire: la méthode scientifique est une méthode qui sied aussi aux disciplines théologiques, et qui pourrait manquer dans des disciplines prétendument scientifiques, parce que - seconde estocade du Pape émérite - «la science-fiction existe, du reste, dans le contexte d'un grand nombre sciences». Et le pape émérite cite les auteurs chers à Odifreddi: Heisenberg, Schrödinger, Richard Dawkins et Jacques Monod, et quelques-unes de leurs thèses farfelues. De la science-fiction, en fait.

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  • Pays-Bas : quand l'euthanasie devient monnaie courante

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    Lu sur NdFr :

    Pays-Bas : la frontière floue entre euthanasies et assassinats médicalisés

    Pays-Bas : la frontière floue entre euthanasies et assassinats médicalisésLes statistiques officielles de l’euthanasie aux Pays-Bas montrent une hausse constante de cette pratique. Et c’est sans compter les nombreux cas d’euthanasies non déclarées, parfois même réalisées sans l’accord du patient. La Hollande a officiellement légalisé l’euthanasie en 2002 mais elle l’avait déjà dépénalisée depuis 1984. En 2012, il y a eu près de 4 200 euthanasies déclarées contre environ 3 600 en 2011 et 1 800 en 2004. Sur les près de 4 200 cas déclarés l’année dernière, 13 ont concerné des patients souffrant de maladies mentales et 49 des personnes âgées atteintes de démence. En fait, dans 40-60 % des cas, « l’euthanasie » serait réalisée sur des patients qui n’ont pas demandé à mourir. Officiellement, les Pays-Bas n’autorisent l’euthanasie que pour les patients souffrant d’une maladie incurable et de douleurs difficilement supportables et qui réclament en toute conscience une euthanasie. L’euthanasie des mineurs est elle aussi autorisée, mais l’accord des parents est indispensable jusqu’à 16 ans. Certains services pédiatriques pratiquent même l’euthanasie sur les nouveau-nés. Pour faciliter l’accès à l’euthanasie, des équipes mobiles ont aussi été créées afin de fournir ce type de prestations au domicile des malades. L’association néerlandaise pour l’euthanasie volontaire NVVE a même créé une « clinique » spéciale pour tuer les patients souhaitant se suicider mais à qui l’euthanasie a été refusée.

    Mais outre les cas déclarés, ...

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  • Supprimer des fêtes chrétiennes pour y substituer des fêtes juives ou musulmanes ?

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    France : Faut-il supprimer des fêtes chrétiennes au nom de l'égalité entre les religions ?

    MARIE-LUCILE KUBACKI sur La Vie :

    C'est une interview donnée au magazine Challenges par la nouvelle recrue de l'Observatoire de la laïcité à Matignon, Dounia Bouzar, qui relance le débat. Faut-il, au nom de l'égalité entre les religions, supprimer des fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives et des fêtes musulmanes ? Oui, répond l'anthropologue, qui, de 2003 à 2005, a siégé au Conseil français du Culte musulman, dans ce long entretien consacré au problème de la laïcité dans le monde de l'entreprise  : « Je pense que la France a montré l’exemple de la laïcité au monde en instaurant la première la liberté de conscience, d’avoir la religion de son choix ou de ne pas croire en dieu. Elle doit donc continuer à montrer la voie. Aujourd’hui tous les Français fêtent Noël et je pense qu’il faudrait également qu’un de nos jours fériés soit celui d’une fête juive et d’une fête musulmane. »

    Au lieu de remplacer, ne pourrait-on pas ajouter deux jours féries supplémentaires ? Pour Dounia Bouzar, la réponse est non : « Non, on doit remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l’Aïd. Le clergé y a longtemps été opposé mais il a évolué et n’y est plus hostile car il y a beaucoup de fêtes chrétiennes. Qu’une fête juive et une fête musulmane devienne une fête pour tous les Français permettrait de combattre le communautarisme et de faire avancer la cause de la laïcité. Aujourd’hui, les français de confession juive ou musulmane sont très mal à l’aise quand ils demandent un jour de congé pour célébrer ces deux fêtes très importantes. On peut le leur refuser pour nécessité de service. »

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  • L'attentat contre les chrétiens de Peshawar : après l'horreur, l'abomination ?

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    ASIE/PAKISTAN - Après les bombes, de nouvelles atrocités perpétrées contre les chrétiens : les victimes de Peshawar sujettes à des prélèvements d’organes sauvages ? (source)

    Karachi – Après l’attentat à la bombe contre l’église anglicane de Tous les Saints de Peshawar, la situation demeure tendue au sein de la société pakistanaise. Les chrétiens se déclarent « horrifiés » par les rumeurs circulant selon lesquelles les bombes de Peshawar seraient liées au vaste problème du trafic d’organes. C’est ce qu’indiquent à l’Agence Fides un certain nombre de représentants d’ONG au sein de la société civile pakistanaise. Des chacals, probablement du personnel paramédical local, auraient en effet profité du grand nombre de morts et de blessés pour dérober des organes aux victimes et les exploiter dans le cadre du commerce illégal d’organes. « Si cela était vrai, cela voudrait dire qu’il existe des criminels qui spéculent sur la souffrance des victimes chrétiennes d’une manière véritablement blasphématoire et sacrilège » remarque pour Fides le Père Mario Rodrigues, prêtre de Karachi. « Nous demandons à ce que soit menée une enquête sérieuse de la part de la police sur cet aspect qui nous scandalise ».

    Le Pakistan a promulgué une loi réglementant les transplantations d’organes en 2010 de manière à se débarrasser de sa réputation de première destination du « tourisme des greffes » et à mettre fin au trafic illégal d’organes humains sur son territoire. Après l’approbation de la loi, le trafic illégal a subi un ralentissement mais, depuis 2011, de nombreux cas de greffes illégales ont de nouveau émergé. En juillet dernier, aux vues des données faisant état d’un « commerce florissant », la Cour Suprême a émis des directives, demandant aux gouvernements provinciaux de prendre des mesures afin de faire appliquer la loi. Selon des enquêtes de police, 42 structures médicales dédiées aux transplantations illégales d’organes ont été identifiées au Pendjab.

  • De Benoît XVI à François : aucune rupture de fond d'après Rémi Brague

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    Rémi Brague : « Aucune rupture de fond avec Benoît XVI » (source : Liberté Politique)

    Dans Le Monde du 25 septembre, l’académicien Rémi Brague réagit aux interprétations dialectiques des propos du pape François dans l’entretien qu’il a accordé aux revues jésuites : non le pape François ne rompt pas avec ses prédécesseurs, en particulier Benoît XVI et Jean Paul II. Le philosophe revient notamment sur un supposé renversement des priorités dans le dialogue avec le monde : le kérigme avant la morale — une interprétation aussi erronée de la pensée du Pape François que des papes qui l'ont précédé...

    « L'entretien accordé le 19 septembre par le pape François révèle une personne concrète, avec son histoire, sa sensibilité, ses goûts littéraires ou musicaux. On a envie de dire que ce qui nous intéresse n'est pas sa petite personne ou sa grand-mère, mais sa fonction. Certes, mais cet aspect personnel est capital si l'on veut comprendre ce qu'est l'Eglise. Elle n'est ni une multinationale avec un PDG et des stratégies de vente ni un parti avec un numéro un et une ligne à défendre. L'Eglise est personnelle. C'est le démon qui est légion (Marc, 5, 9) et sans visage. L'Eglise se fonde sur le témoignage des apôtres autour de Pierre et sur l'expérience de Paul. Elle trouve son origine dans la résurrection d'une personne datée et localisée, le juif palestinien Jésus de Nazareth.

    Je suis frappé par la présence partout dans l'entretien de ce que le pape Benoît appelait, pour la souhaiter, une "herméneutique de la continuité". Au-delà d'évidentes différences de tempérament et de style, il n'y a aucune rupture de fond entre François et son prédécesseur. Le discours de ce dernier devant l'épiscopat allemand (discours de Fribourg, le 25 septembre 2011) peut se lire comme un programme que François applique avec prudence et méthode.

    Cette continuité concerne deux papes, mais elle est avant tout un trait fondamental du développement humain : "l'homme de culture" doit "être inséré dans le contexte dans lequel il travaille", "il n'y a pas d'identité pleine et entière sans appartenance à un peuple", chaque personne, issue d'une histoire, a un devoir de fécondité. Etant une personne, l'Eglise doit croître comme une personne, qui change dans la continuité de son histoire. François le rappelle avec une phrase de Vincent de Lérins (Ve siècle), qu'il faudrait d'ailleurs citer avec son contexte. La croissance n'a de sens que si elle concerne un seul et même être vivant qui récapitule à chaque étape la totalité de son passé en faisant mémoire et en se projetant vers l'avenir : "La tradition et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d'ouvrir de nouveaux espaces."

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  • Les gréco-catholiques ukrainiens, victimes de la persécution du communisme soviétique

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    Nikita Budka et l'héroïsme des gréco-catholiques en Ukraine

    La persécution du communisme soviétique et le goulag

    Rome, 28 septembre 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin

    Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire - entre autres: ils sont 19 - du bienheureux Nikita (Nicet) Budka, évêque et martyr ukrainien (1877-1949), victime de la persécution communiste soviétique. Une trajectoire qui l’a conduit d’Autriche au Canada, en Ukraine et au goulag du Kazakhstan.

    Condamnné par un tribunal militaire

    Nikita Budka est né le 7 juin 1877, dans le village de Dobomirka, du district de Zbarazh, aujourd'hui en Ukraine. En 1905, il acheva ses études théologiques à Vienne et Insbruck, et il fut ordonné par le métropolite Andreï Sheptytsky. Il était attentif au sort des émigrés ukrainiens. Le pape le choisit comme premier évêque des Ukrainiens catholiques du Canada, en juillet 1912. Il fut ordonné évêque le 4 octobre 1912. En 1928, il revint à Lvov et devint vicaire général de la curie métropolitaine.

    Il fut arrêté à Lvov par les Soviétiques le 11 avril 1945 et il fut transféré à Kiev le lendemain. Pendant onze mois il subit des interrogatoires et il fut traduit devant les tribunaux pour des « crimes contre l’Union soviétique et le Parti communiste ». Un tribunal militaire le condamna à 5 ans de prison, le 29 mai 1946.

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  • Quand des gens se ruinent pour une consultation de voyance

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    Un symptôme de la grande misère spirituelle de notre époque, misère exploitée par des escrocs ayant pignon sur rue et qui sévissent dans tous les médias, sans que les autorités ne s'en inquiètent...

    Interview de Rose-Anne Vicari, auteure de « Confessions d’un voyante » sur le Figaro-Madame, par Gaëlle Rolin.

    Il y a deux ans,  étranglée par les dettes, Rose-Anne Vicari est devenue voyante par téléphone. Aujourd’hui, cette Marseillaise de 54 ans publie un livre sur un business dont elle dénonce les ficelles.

    • Vous avez exercé le métier de voyante par téléphone pendant deux ans. Comment prédisiez-vous l'avenir ?

    Depuis mon adolescence, je tirais les cartes très ponctuellement pour des amis. Alors, je me suis lancée. Quand des clients me posaient des questions sur leur avenir sentimental, le travail ou l'achat d'une maison, je réussissais la plupart du temps à tomber juste. Cela me confirmait mes soi-disants dons. J'ai pratiqué pendant un moment en toute bonne foi.

    • Si une femme vous demandait si son mari la trompait, vous étiez capable de lui répondre ?

    J'essayais de cerner la situation. Je la faisais parler pour vérifier ce que je sentais. Je décrivais l'entourage. Et quand je ne savais pas, j'orientais la discussion.

    • Pourquoi avoir arrêté ?

    Au fur et à mesure, je m’apercevais que j’utilisais régulièrement les mêmes termes. Mes prédictions se ressemblaient toutes. Cela a commencé à me déranger. Je me suis aussi aperçue que c’était dangereux. Une femme m’a appelée parce qu’elle voulait mettre fin à ses jours. Je me suis retrouvée obligée de lui dire ce qu’elle voulait entendre, pour éviter le pire. Je ne supportais plus l’idée de profiter de la misère psychologique des autres. C’était un cas de conscience. Aujourd'hui, je ne le fais même plus pour mon entourage.

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  • Où en est le droit canonique aujourd’hui ?

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    Après avoir failli passer à la trappe après Vatican II, sous les coups de boutoir des idéologues de l’esprit du concile qui, au nom de la  « pastorale », voulaient  abolir celui des lois, la législation canonique fut réhabilitée sous le pontificat de Jean-Paul II (un nouveau code fut enfin publié en 1983, pour remplacer celui de 1917). Qu’en est-il aujourd’hui de l’enseignement de cette discipline universitaire et de son rôle dans l’Eglise et dans la société ?

    Sous le titre « le droit canon : sa passion », le dernier numéro de la  Lettre trimestrielle DPN (des prêtres pour toutes les nations) a interrogé à ce sujet l’abbé Jean-Pierre Schouppe, membre de  la société sacerdotale de la Sainte Croix (Opus Dei ) :

    schouppe1.jpg«  L’abbé Schouppe est né à Etterbeek en 1955. Docteur en droit canonique de l’Université de Navarre et licencié en droit UCL. Professeur de droit canonique à l’université  ponti­ficale de la Sainte-Croix à Rome, il enseigne les rapports entre l’Eglise  et la communauté politique ainsi que les droits de l’homme. Consulteur au Conseil ponti­fical pour les textes législatifs. Il a été « Défenseur du Lien » (1) au tribunal ecclésiastique de Malines-Bruxelles. Secrétaire du Groupe des Canonistes francophones ayant son siège à Louvain-la-Neuve,il s’investit également dans cette ville universitaire comme aumônier d’étudiants .

    -On n’entend que très rarement parler du droit canon en Belgique. Pourquoi dès lors enseigner et étudier cette matière ?

    Ce n’est pas parce que l’on n’en parle guère qu’il n’existe pas. Il y a notamment quatre tribunaux ecclésiastiques interdiocésains en Belgique – deux francophones et deux néerlandophones. Ils siègent régulièrement et traitent principalement les causes relevant du droit matrimonial (p.ex.nullité du mariage). Il est vrai que les médias n’invoquent le droit canonique qu’en cas de catastrophe comme la vente d’une église ou des cas de pédophilie. Par ailleurs, le droit canonique reste l’expression offi­cielle de l’Eglise catholique des valeurs qu’elle a toujours enseignées et sera de plus en plus un pôle juridique de référence pour le droit étatique en quête de repères et en panne de fondements (p. ex. en droit de la famille). D’autant que le système des droits de l’Homme, appelé à assumer un statut fondateur dans la société contemporaine, se cantonne dans une certaine ambiguïté qui fomente le relativisme et l’individualisme (2)

     -Où enseigne-t-on le droit canon ?

    En Belgique, après la fermeture de la faculté de Louvain-la-Neuve, où le flambeau de la transmission de ce savoir a été repris par le dynamique Groupe de travail de canonistes (outre les quelques cours dispensés à l’UCL dans le cadre de la théologie), il reste la faculté de la K.U.Leuven qui enseigne essentiellement en anglais. En France, en plus des enseignements dispensés à Lyon et à Toulouse, il y a une faculté classique à Paris et une faculté strasbourgeoise d’enseignement à distance. A Rome, il y en a sept. La faculté de la Sainte-Croix, ou j’enseigne, est fréquentée par plus de 200 étudiants provenant de tous horizons. Les cours se donnent en italien mais le latin reste la langue officielle du Code. Comme pour les trois autres facultés de notre Université pontifi­ cale, la fidélité au Magistère de l’Eglise constitue une caractéristique essentielle de l’enseignement.

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  • Lumière sur l'action de François durant la dictature des généraux argentins

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    Sandro Magister : Le jésuite qui humilia les généraux

    L'histoire, jamais racontée jusqu'à maintenant, du réseau clandestin grâce auquel le jeune Bergoglio sauva des dizaines de "subversifs" de la férocité des dictateurs argentins 

    Dans l’interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica" et qui a fait le tour du monde, le pape François décrit l’Église comme "un hôpital de campagne après une bataille", dans lequel la toute première chose à faire est de "soigner les blessés".

    Mais qu’est-ce qui change lorsque la bataille bat son plein ?

    Dans son pays, l’Argentine, entre 1976 et 1983, Jorge Mario Bergoglio a traversé les années de plomb de la dictature militaire. Enlèvements, tortures, massacres, 30 000 disparus, 500 mères tuées après avoir mis au monde en prison des enfants qui leur ont été enlevés.

    Ce qu’a fait, au cours de ces années-là, celui qui était alors le jeune provincial des jésuites d’Argentine est longtemps resté un mystère. Impénétrable au point qu’un soupçon a commencé à se répandre : Bergoglio aurait assisté à l’horreur sans réagir ou, pire encore, il aurait exposé à un grand danger certains de ses confrères, ceux qui étaient les plus engagés dans la résistance.

    Au printemps dernier, tout de suite après qu’il eut été élu pape, ces accusations ont été relancées.

    Elles ont été immédiatement contredites par des voix faisant autorité bien que très critiques à l’égard du rôle global de l’Église d’Argentine au cours de ces années-là : les mères de la Plaza de Mayo, le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel, Amnesty International. La justice argentine elle-même avait lavé Bergoglio de toute accusation, après l’avoir soumis à un interrogatoire lors d’un procès qui a eu lieu entre 2010 et 2011.

    Cependant, s’il était solidement établi, à ce moment-là, que le pape actuel n’avait pas fait quoi que ce soit de condamnable, on ne savait toujours pas ce qu’il avait éventuellement fait de bien, au cours de ces années terribles, dans le but de "soigner les blessés".

    On ne le savait pas jusqu’à hier. Parce que qu’un livre publié aux éditions EMI, petit quant à ses dimensions mais explosif quant à son contenu, arrive maintenant pour lever le voile, pour la première fois, sur cette face cachée du passé du pape François. Il sera présent dans les librairies italiennes à partir du 3 octobre, puis, progressivement, dans huit autres pays du monde où les traductions sont déjà en cours. Il est intitulé "La liste de Bergoglio". On pense immédiatement à la "Schindler's list" immortalisée par le film de Steven Spielberg. Parce que le fond est le même, comme le dit la suite du titre du livre : "Ceux qui ont été sauvés par François pendant la dictature. L’histoire qui n’avait jamais été racontée".

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