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BELGICATHO - Page 972

  • Qui succèdera à Mgr Vancottem à l'évêché de Namur ?

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    L'évêque de Namur va partir à la retraite; les diocésains verront-ils partir avec regret Mgr Vancottem dont l'épiscopat fut si effacé (d'aucuns évoquent une "absence réelle"...) ? Sur Cathobel : le merci adressé au prélat lors de la messe chrismale et le cadeau qui lui a été offert (malicieusement?) : un bon pour un voyage :

    Le diocèse de Namur dit « merci » à Mgr Vancottem, son évêque

    Ce n’est pas encore un au revoir mais déjà un merci. Mercredi, à l’issue de la messe chrismale, c’est un  »merci » tout particulier qui a été adressé, en présence des prêtres, diacres, religieux, consacrés mais aussi, d’une manière plus large, des diocésains, à Mgr Vancottem. L’évêque de Namur attend la désignation par le pape François de son successeur. A 75 ans, comme l’exige le droit canon, il a remis sa décision au pape qui l’a acceptée. Outre des remerciements pour son épiscopat, Mgr Vancottem s’est vu remettre un cadeau: un bon pour un voyage. Il devra cependant encore patienter avant de boucler ses valises…

    Mgr Vancottem apprécie beaucoup la messe chrismale. Pour lui, il s’agit, avec les ordinations sacerdotales, d’un temps fort de l’année liturgique. Il apprécie le fait que des prêtres, diacres, religieux mais aussi des fidèles de tout le diocèse se retrouvent à la cathédrale. Cette année outre le renouvellement des promesses sacerdotales, la bénédiction de saintes huiles et la consécration du saint-chrême (lire par ailleurs), c’est un  »merci » qui a été adressé à Mgr Vancottem. Ce dernier, ému, dira:  »On aime arriver et on voudrait partir en catimini. Je prendrai congé de vous, une fois mon successeur désigné. Enfin, pas complètement. Je suis incardiné dans le diocèse et je vivrai dans un de ses petits coins. Que mon successeur se rassure, je ne serai pas pour lui une ‘belle-mère’. »

    Mgr Warin, évêque auxiliaire du diocèse, introduisait ce moment en remerciant Mgr Vancottem pour son épiscopat mais aussi pour ses 50 années de prêtrise. L’abbé Nicolas Baijot interviendra au nom des ministres ordonnés du diocèse. Ordonné en juin dernier, il est actuellement aux études à Rome: il se forme en patrologie. L’abbé Baijot relèvera le souci de l’évêque d’être  »proche du peuple de Dieu, volonté que vous nous avez communiquée. » Il rappellera, à l’initiative de l’évêque, la création du vicariat de la diaconie en février 2016.  »Vous avez témoigné de votre attention pour le service des pauvres, des malades, des faibles… bref du Christ. Ce fut un rappel important pour nous, un rappel de ce souci pastoral que nous devons porter. »

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  • Affrontements autour des notes du pape émérite sur les abus

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site Diakonos :

    C’est la guerre entre théologiens sur les « notes » du pape Ratzinger. Une attaque et une riposte.

    Les « notes » du pape émérite Benoît XVI sur le scandale des abus sexuels dans l’Église catholique ont enflammé les débats dans le monde entier, et nous en donnons en exemple dans cet article.

    Le texte qui suit est la réponse d’un éminent théologien américain, Robert Imbelli, à l’attaque frontale lancée contre Joseph Ratzinger par deux hauts représentants de l’Association allemande des théologiens pour l’étude de la morale, les professeurs Christof Breitsameter et Stephan Goertz.

    On peut trouver l’original en allemand du texte de ces deux théologiens sur le site de la conférence épiscopale allemande :

    > Moraltheologen kritisieren Benedikt-Text: “Misslungener Beitrag”

    Les versions en italien et en anglais sont disponibles sur ces autres pages de Settimo Cielo :

    > Prisoner of Prejudice

    > Prigioniero del pregiudizio

    Des théologiens sans théologie

    de Robert P. Imbelli

    Deux représentants de l’Association allemande des théologiens pour l’étude de la morale ont publié un commentaire critique de la récente analyse menée par le pape émérite Benoît XVI sur les origines et les causes de la crise des abus qui accable l’Église.

    Les professeurs Christof Breitsameter et Stephan Goertz portent plusieurs accusations contre Benoît XVI.  Ils prétendent qu’il accuse les bouleversements sociaux des années soixante et la révolution sexuelle d’être la seule cause de la crise plutôt que d’admettre la culpabilité institutionnelle de l’Église en tant que telle.

    Ils sont particulièrement agacés par ses critiques sur les développements de la théologie morale des années soixante qui, selon Benoît, encourage une approche au cas par cas finissant par déboucher sur un relativisme moral.  Ils prétendent que cette mise en cause est injuste et non fondée et que la théologie morale pratiquée par les membres de leurs association affirme elle aussi des absolus moraux tels que l’inhumanité de la peine de mort.

    Sans même vouloir défendre la moindre ligne de l’analyse du pape émérite, deux aspects du raisonnement de ces critiques me semblent déplorables et symptomatiques.

    En premier lieu, le style général de leur réponse indignée me fait penser au réflexe d’auto-défense d’une corporation encline à protéger ses privilèges et ses prérogatives contre toute critique externe.

    En second lieu, même si les signataires se présentent comme des spécialistes de la théologie morale, leurs affirmations contiennent très peu d’éléments étant  susceptibles d’être qualifiés de « théologiques ».  Ce qui est au centre des préoccupations du pape Benoît, c’est la question proprement théologique de la perte du sens significatif de Dieu dans la culture contemporaine et d’un grave déclin dans la conception et dans la pratique eucharistique dans une grande partie de l’Église actuelle.

    En revanche, la déclaration de ces éminents professeurs , membres d’une association qui étudie la théologie morale, ne contient aucune référence ni à Dieu ni à son Christ.  Elle est totalement dépourvue du moindre signe d’engagement exigeant en faveur d’une vision et d’une pratique eucharistique fondée sur la présence réelle de Jésus Christ.

    Malgré qu’ils aient l’outrecuidance d’accuser le pape Joseph Ratzinger de pratique une « approche approximative de la théologie », ils sont eux-mêmes incapables de manifester le moindre sens d’une théologie en tant que discipline ecclésiale gouvernée par la « règle de la foi ».  Bien au contraire, l’impression qu’ils donnent c’est que c’est la culture contemporaine qui fournit les standards de vie authentique à laquelle l’Église devrait se soumettre.  Mais cela, ce n’est plus l’approche du véritable « aggiornamento » mais plutôt une capitulation totale à la culture mondaine.

    Nul besoin donc d’être un théologie « contextuel » pour se demander si l’Association allemande pour l’étude de la théologie morale n’est pas en réalité une association de professeurs d’éthique qui avance à tâtons vers une compréhension de la belle vie que les cathèdres universitaires financées par l’État dans une société post-capitaliste offrent à leurs occupants.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Le regard du cardinal Sarah sur l'incendie de Notre-Dame

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    Du site du Figaro via Reseau Actu :

    Cardinal Sarah, le regard d’un mystique sur l’incendie de Notre-Dame

    Ce haut responsable au Vatican publie un livre sur la crise de l’Église. Très touché par la destruction de Notre-Dame, il y trouve pourtant une signification.

    Il est africain de Guinée. Il a 73 ans. Il est amoureux du Christ. Il est amoureux de l’Église. Il aime la France. Depuis Rome, le cardinal Robert Sarah regarde Notre-Dame de Paris brûler. Et médite: «Cet incendie est un appel de Dieu pour retrouver son amour. Par ces brasiers apocalyptiques, Dieu a voulu attirer l’attention des hommes pour qu’ils puissent retrouver la foi de leurs ancêtres. Cet appel est directement et spécialement adressé à la France. La belle nation de Saint Louis et de Jeanne d’Arc, de Charles Péguy et de Paul Claudel a toujours eu un rôle particulier dans la diffusion de la foi. Il faut parfois le feu pour nous ouvrir au Ciel…»

    «L’enseignement de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est simple et extraordinaire en même temps. Il appelle au réveil pressant de la foi française et à celle de l’Occident»

    Ses mots sont ardents. Comme son âme… Il parle lentement, sans hausser la voix, de l’intérieur. N’était sa ceinture rouge de cardinal passée sur une simple soutane, on vêtirait cet homme de Dieu d’une coule monastique. Après un silence, il ajoute: «L’enseignement de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est simple et extraordinaire en même temps. Il appelle au réveil pressant de la foi française et à celle de l’Occident. Il nous dit que les questions matérielles ou économiques ne peuvent, seules, conduire nos vies terrestres. Un amour nous est proposé. Il faut absolument tourner notre regard vers Dieu.»

    Et ce pasteur, aujourd’hui en charge pour le monde entier de la liturgie catholique – il est préfet de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements -, exprime son émerveillement devant «les jeunes venus de toute part pour prier autour de l’édifice médiéval alors que les flammes ravageaient inexorablement le toit et la flèche». Cette jeunesse catholique, inattendue en France, il la perçoit comme «une première manifestation éclatante de ce nouveau chemin vers le Ciel».

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  • Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

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    C’était une intervention de  Pie XII, avec toute sa prestance et dans un français impeccable. Quel pape a fait mieux depuis ?  D’ Anita Bourtin, sur le site de l’agence « Zenit » :

    « A Pâques 1949, pour la première fois, un pape a parlé – et en français – à la télévision: le pape François l’a rappelé lors du Regina Caeli du dimanche de Pâques, hier, 21 avril 2019.

    C’était le 17 avril 1949, le dimanche de Pâques également, et Vatican News publie sur son site la vidéo ci-dessous: premier message télévisé d’un pape déjà familiarisé avec la radio et qu’il délivre en français.

    Le pape François a rappelé cette circonstance en disant: « Il y a 70 ans, à Pâques 1949, un pape parlait pour la première fois à la télévision. Le vénérable Pie XII s’est adressé aux téléspectateurs de la télévision française, en soulignant que les yeux du successeur de Pierre et des fidèles pouvaient également se rencontrer grâce à un nouveau moyen de communication. »

    Le pape a encouragé à « communiquer » et pas seulement se « contacter » grâce aux moyens techniques actuels: « Cet anniversaire me donne l’occasion d’encourager les communautés chrétiennes à utiliser tous les outils mis à disposition par la technique pour annoncer la bonne nouvelle du Christ ressuscité, pour communiquer et pas seulement pour se contacter. »

    Le pape Pie XII évoquait la victoire du Christ ressuscité en ces termes, et ce moyen qu’il employait pour parler de la résurrection était inédit: « Quels que soient les souvenirs des peines passées, des souffrances présentes, des menaces pour l’avenir, chaque année, Pâques rappelle à ceux qui pleurent, à ceux qui tremblent, que le Christ mort et enterré s’est levé triomphalement, et il est juste qu’en ce jour, les chrétiens échangent leurs vœux de Pâques dans la foi et l’espérance ».

    Pour le pape Pie XII la papauté allait trouver dans ce moyen d’expression nouveau la possibilité de rejoindre des foules nombreuses :  « On dit que la papauté était morte ou mourante, mais l’on pourra désormais voir les foules déborder de chaque côté de l’immense place Saint-Pierre pour recevoir la bénédiction du Pape ; l’on dit que l’Église ne compte plus, mais grâce à la télévision on la verra, glorieuse ou persécutée ».

    Pour Pie XII, la télévision allait aussi être au service des plus défavorisés et du plus grand nombre, au « service des malades, des personnes âgées, des prisonniers, des lépreux, dans tous les climats, partout où le corps en souffre, où le cœur gémit, où l’âme est dans l’angoisse »:

     

    Ref. Il y a 70 ans, pour la première fois un pape à la télévision, et en français

    JPSC

  • Semaine Sainte et Notre-Dame de Paris : Le service public de la transcendance

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    Iborra.jpgLe Jeudi Saint, l'abbé Eric Iborra a prononcé en l'église Saint-Eugène-Sainte Cécile de Paris un vibrant sermon reliant les événements à Notre-Dame de Paris à la Semaine Sainte.  « Nous ne pouvons en rester à notre tristesse, rappelle ainsi l'abbé Iborra, nous sommes stimulés par l’espérance théologale ».Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    "Nous voici rassemblés ce soir pour commémorer le dernier repas du Seigneur avec ses disciples. Ce repas, qui est aussi celui de sa Pâques, de son passage sacrificiel vers le Père. Ce repas où il manifeste déjà le plus grand amour dont il comble ceux dont il veut faire ses frères en s’abaissant à leur laver les pieds, lui le Maître et Seigneur. Ce repas, enfin, où il fait des onze les ministres qui devront réitérer le sacrifice du Vendredi Saint sous la forme du pain et du vin du Jeudi Saint. Onze, puisque Judas s’en est allé, lui, le symbole de tant de serviteurs indignes à venir tout au long de l’histoire de l’Église.

    En commémorant ce soir l’institution de l’Eucharistie, nous commémorons aussi, en effet, l’institution du sacerdoce. La tradition liturgique a voulu, en ce jour, qu’il soit mis en relief en réunissant tout le clergé autour de l’évêque à l’occasion de la bénédiction des huiles saintes dans l’église-mère du diocèse. C’est d’ailleurs S. Jean de Latran, la cathédrale de Rome, qui est l’église stationnale de la messein cena Domini. Chaque eucharistie célébrée ne peut l’être qu’en lien de charité avec l’évêque car, disait S. Cyprien de Carthage au 3e siècle, ubi episcopus, ibi ecclesia : là où est l’évêque, là est l’Église. Et pourtant c’est à S. Sulpice que le clergé parisien s’est retrouvé hier soir pour la messe chrismale, puisque l’église-mère du diocèse n’était plus que ruine fumante.

    Permettez-moi ce soir de vous partager quelques réflexions nées de la rencontre de cet événement avec notre Semaine Sainte. Cet événement qui a causé une émotion sans pareille et cela bien au-delà du double cercle des catholiques et des Parisiens. Émotion causée bien sûr par la brutalité du sinistre et le caractère apocalyptique de l’incendie qui a ravagé la charpente, abattu la flèche et fait croire un moment à l’effondrement prochain de tout l’édifice. En contemplant la carcasse de la cathédrale le lendemain, du pont des Tournelles, je me suis rappelé que j’y avais été ordonné prêtre il y a bientôt trente ans...

    L'homme reste finalement petit

    La première réflexion que je voudrais partager est celle-ci : au XXIe siècle, l’homme soit-disant augmenté, riche en technologie de toute sorte, reste finalement très petit face aux éléments en furie. Il a fallu, vous le savez, une quinzaine d’heures à un demi-millier de pompiers pour circonscrire cet incendie de fin du monde. Nous avons vu se déchaîner un combat terrifiant entre les quatre éléments cosmiques : le feu, attisé par l’air, opposé à la pierre des voûtes et à l’eau que les hommes tiraient du fleuve. Tableau digne de l’antique où les Anciens auraient vu l’expression de la colère des dieux.

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  • Sri Lanka : près de 300 morts et 500 blessés

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    Du site de la RTBF :

    Sri Lanka : le bilan des attentats de dimanche grimpe à 290 morts et 500 blessés

    Environ 290 personnes ont été tuées et 500 blessées dans les attentats suicide du dimanche de Pâques au Sri Lanka, selon un nouveau bilan annoncé lundi par la police locale."Le bilan est autour de 290 (morts) et 500 blessés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Ruwan Gunasekera.

    24 personnes ont été arrêtées en lien avec cette vague d'attaques, qui n'ont pas été revendiquées à ce stade, a-t-il ajouté. Dimanche, en quelques heures, des bombes ont semé mort et désolation dans quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, en plusieurs endroits de l'île d'Asie du Sud, qui n'avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans.

    Huit explosions au total ont frappé dimanche le Sri Lanka. Du Vatican aux États-Unis en passant par l'Inde, ces attentats ont soulevé un émoi mondial. Plusieurs dizaines d'étrangers ont été tués dans ce pays prisé des touristes pour ses plages idylliques et sa nature verdoyante. Leur nombre exact "est difficile à déterminer. Autour de 37 (étrangers) sont morts, sur lesquels 11 ont été identifiés. Certains des corps sont mutilés et il est compliqué de les identifier", a déclaré à l'AFP un responsable des Affaires étrangères.

    La police a annoncé lundi qu'une "bombe artisanale" avait été trouvée tard dimanche sur une route menant vers le principal terminal de l'aéroport de Colombo et qu'elle avait été désamorcée avec succès par les forces aériennes sri-lankaises. L'aéroport reste ouvert sous haute sécurité suite aux attentats. Environ 1,2 million de catholiques vivent au Sri Lanka, un pays de 21 millions d'habitants où les chrétiens représentent 7% de la population, majoritairement bouddhiste (70%). Le pays compte également 12% d'hindous et 10% de musulmans.

    Ce carnage cause-t-il autant d'émoi que l'incendie de Notre-Dame? Tant de morts, tant de blessés déchiquetés par les bombes des assassins... Et ce sont des frères chrétiens qui, comme nous, s'étaient rendus à l'église pour y fêter le Christ ressuscité. Notre coeur est lourd. Savourer la joie pascale dans de telles circonstances n'est pas vraiment évident. 

  • RDC : l'archevêque de Kinshasa encore sévère dans son message de Pâques après les élections

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    Lu sur le site web de la RTBF : 

    Ambongo 5cbcdc299978e253477b2bbb.jpg«L'archevêque de Kinshasa, l'un des voix de l'église catholique très influente en République démocratique du Congo, a estimé que les "récents événements socio-politiques n'ont pas beaucoup réalisé les rêves de notre peuple", dimanche dans son message de Pâques, trois mois après la première alternance à la tête de l'État.

    "Dans notre pays, nous célébrons cette fête dans un contexte où les désespoirs gagnent de plus en plus les cœurs des congolaises et de congolais", a déclaré l'archevêque de Kinshasa, qui conteste le résultat officiel de l'élection du 30 décembre 2018 et la victoire de l'opposant Félix Tshisekedi.

    L'archevêque a récemment déclaré que M. Tshisekedi "a été désigné par l'ancien président" Joseph Kabila, ce qu'affirme et dénonce aussi l'autre opposant Martin Fayulu qui revendique la victoire. "En même temps, nous sentons que nous devons le soutenir", avait ajouté l'archevêque de Kinshasa dans un entretien à Jeune Afrique après une tournée aux États-Unis et en Europe.

    "Il y a quelques temps, les espoirs de tout un peuple ont été brisés et sacrifiés sur l'autel des intérêts et calculs égoïstes de quelques personnes, créant ainsi frustration et découragement", a-t-il détaillé dans son message pascal. "Pire encore, nous constatons que les conditions d'une société de paix et de justice traînent encore à advenir", a-t-il ajouté. "Et les événements socio-politiques de ces derniers jours ne font qu'entretenir un climat d'incertitude pour un lendemain meilleur en RDCongo".

    Les récentes élections au sénat, entachées d'accusation de corruption, ont conforté la majorité parlementaire de l'ex-président Joseph Kabila, de même que l'élection des gouverneurs à la tête de 24 des 26 provinces.

    "Ne laissez pas la haine, le tribalisme, la corruption ainsi que ses effets, la division (...) gagner vos cœurs. Malheureusement, c'est vers cette direction que beaucoup veulent conduire le peuple congolais", a-t-il conclu.

    Le président Tshisekedi a assisté dimanche à la messe de Pâques dans la cathédrale Notre-Dame de Kinshasa en présence de l'ex-archevêque Laurent Monsengwo, une autre voix très critique du régime Kabila. "Que les médiocres dégagent", avait lancé Mgr Monsengwo début janvier 2018 après la répression sanglante d'une première marche catholique anti-Kabila. »

    Ref. RDC : l'archevêque de Kinshasa encore sévère dans son message de Pâques après les élections

    Le Medvedev de Kabila n’a aucune latitude qui lui permettre de faire longtemps illusion, même aux yeux de populations immatures. Combien de temps encore va durer cette supercherie qui ne trompe personne ?

     JPSC

  • Pâques de deuil pour les chrétiens du Sri Lanka

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    Lu sur le site de la Libre :

    Explosions dans des hôtels et églises au Sri Lanka: le bilan s'alourdit à 137 morts

    Au moins 137 personnes, dont neuf étrangers, ont péri dans la série d'explosions qui ont frappé dimanche trois églises et trois hôtels du Sri Lanka, a annoncé une source policière (...).

    On dénombre en outre des centaines de blessés, selon des sources hospitalières.

    Deux déflagrations se sont notamment produites dans l'église Saint-Anthony de Colombo et l'église Saint-Sébastien de Negombo, une localité au nord de la capitale.

    Au moins 160 personnes blessées dans l'explosion de l'église Saint-Anthony ont été admises à l'Hôpital national de Colombo, a déclaré (...) un de ses responsables.

    La police a précisé qu'au total six lieux avaient été le théâtre d'explosion et, dans la capitale, trois hôtels de luxe et une église.

    Au moins une des victimes a péri dans le Cinnamon Grand Hotel de Colombo, situé près de la résidence officielle du Premier ministre, a indiqué (...) un responsable de cet établissement, qui a précisé que l'explosion s'était produite dans un restaurant.

    Outre l'église de Negombo, au nord de Colombo, une troisième église, située à Batticaloa (est), a également été prise pour cible. Un responsable de l'hôpital local a affirmé que 300 personnes avaient été blessées.

    "Attentat contre notre église, s'il vous plaît, venez nous aider si des membres de votre famille s'y trouvent", peut-on lire dans un message en anglais posté sur le compte Facebook de l'église Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo.

    Le Sri Lanka est un pays à majorité bouddhiste, et les catholiques sont estimés à 1,2 million sur une population totale de 21 millions d'habitants.

    Le pays compte environ 70% de bouddhistes, 12% d'hindouistes, 10% de musulmans et 7% de chrétiens.

    Les catholiques sont perçus comme une force unificatrice car on en trouve chez les Tamouls comme chez la majorité cinghalaise.

    Certains chrétiens sont cependant mal vus parce qu'ils soutiennent des enquêtes extérieures sur les crimes de l'armée srilankaise contre les Tamouls pendant la guerre civile qui s'est achevée en 2009.

    Selon les Nations unies, le conflit de 1972 à 2009 a fait de 80.000 à 100.000 morts.

    Vingt ans après Jean Paul II, le pape François avait réalisé une visite dans l'île en janvier 2015 au cours de laquelle il avait célébré une messe devant un million de participants rassemblés à Colombo.

    La police de la capitale, donnant le chiffre d'un million, avait estimé qu'il s'agissait de la foule la plus importante rassemblée lors d'une manifestation publique. Le Vatican avait parlé pour sa part de plus de 500.000 personnes.

    Dans son sermon, le pape avait insisté sur la liberté de croire sans contrainte dans un pays blessé par les tensions ethniques et interreligieuses.

    Avant l'élection de François en mars 2013, le cardinal srilankais Malcolm Ranjith avait été cité comme un candidat possible au pontificat.

  • Le mystère de la Résurrection ne prétend pas abolir le drame, mais l'accomplir et le transfigurer en rédemption

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    Lu sur Figaro Vox (le figaro.fr) (Marie-Laetitia Bonavita) (archive 2016) :

    Fabrice Hadjadj : «Le mystère de la Résurrection transfigure le drame en rédemption»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Alors que les chrétiens s'apprêtent à fêter Pâques, l'écrivain et philosophe vient de publier, sur un ton à la fois profond et léger, une superbe méditation sur le mystère du salut.

    LE FIGARO. - Comment devient-on catholique lorsque l'on est issu, comme vous, d'une famille juive et athée?

    Fabrice HADJADJ. - En devenant encore plus athée et encore plus juif, sans doute. J'ai essayé sincèrement d'être athée, mais je me suis rendu compte que ce serait bête de rejeter Dieu pour me fabriquer à la place une petite idole sur mesure: l'argent, par exemple, ou l'orgasme, ou les honneurs, ou même mon propre jugement. L'athéisme m'a fait rejeter les divinités construites et m'a disposé à accueillir le Dieu qui nous transcende. Et puis, d'un coup, ça m'est tombé dessus, en priant pour mon père malade: j'ai soudain été sûr que Dieu s'était fait charpentier juif - ce qui est assez scandaleux, il faut le reconnaître, spécialement aujourd'hui où l'on rencontre un certain retour de l'antisémitisme et aussi une frénésie technologique qui nous pousse à ne plus croire au charpentier, mais au cyborg. C'est pourtant cela, le mystère chrétien.

    Tout le thème de votre livre est de souligner que la Résurrection prend racine dans le quotidien. Pas facile?

    Dès que l'homme s'imagine un être ressuscité en gloire, il se le représente comme un super-superman faisant des prouesses spectaculaires. Ce type qui est descendu aux enfers et qui en est revenu, tout de même, ne va-t-il pas nous rapporter une parole d'outre-tombe, ésotérique, dans un grand son et lumière sans précédent? Or, Jésus, quand il apparaît à ses disciples, dit: «La paix soit avec vous», c'est-à-dire bonjour. Et puis il mange avec eux, leur commente les Écritures, comme n'importe quel rabbin ou comme quelqu'un qui vous raconte la drôle d'aventure qui vient de lui arriver. Son apparence est parfois même celle du premier venu: Marie-Madeleine le prend pour un jardinier, voire pour le suspect numéro un, puisqu'elle le soupçonne d'avoir volé le corps ; les pèlerins d'Emmaüs le prennent pour un promeneur qui ne sait même pas ce qui vient de se passer à Jérusalem. Pourquoi cela? Parce que Dieu vient vraiment sauver sa créature dans ce qu'elle a de plus humain. Et parce que la vie quotidienne est son chef-d'œuvre, quelque chose que personne n'avait fait avant lui, à tel point qu'il a créé l'univers pour l'exposer au soleil et sous les étoiles.

    Les Évangiles accordent une place importante à la nourriture terrestre (sainte table, miracles des pains et des poissons par Jésus). En quoi le ventre est-il divin?

    Qu'est-ce que manger pour que Jésus le fasse après sa résurrection? Naturellement, c'est transformer quelque chose en soi-même, par une opération banale et néanmoins quasi miraculeuse: quand Léa Seydoux mange du poulet, le poulet se métamorphose en James Bond girl! Mais cela même marque notre dépendance écologique à l'égard des nourritures, et donc à tout le cosmos, car, pour les recevoir, ces nourritures, il faut le soleil et la pluie, les saisons, les abeilles, l'agriculture (car c'est elle, la vraie base de l'économie, et non la haute finance ni les entreprises numériques). Enfin, quand vous appelez «à table!», cela n'a rien à voir avec un mot d'ordre idéologique ou générationnel: les jeunes et les vieux, les intelligents et les simples, les hommes et les bêtes (le petit chien de la Cananéenne), Dieu en personne (les trois envoyés chez Abraham) et les traîtres (Judas qui se sert dans le plat du Messie), tous viennent et se passent le sel malgré leurs différences et leurs différends. Le Verbe a rejoint le ventre parce que c'est le lieu d'une catholicité profonde.

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  • Pâques : le sacrifice de Melchisédek

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    D’Aymeric Pourbaix sur le site de « France Catholique » :

    meeting_of_abraham_and_melchizadek-4ef87.jpgL’événement de Pâques dépasse notre entendement. De la même manière qu’au printemps, la sève remonte, faisant surgir des bourgeons sur des branches qui semblaient mortes, avec une puissance inouïe, ainsi la force de la Résurrection fait-elle passer un homme – fût-il Dieu – de la mort à la vie. Et c’est sur cette force surnaturelle qu’est basée la foi, et rien d’autres. « Mort, où est ta victoire ? », affirment les chrétiens au matin de Pâques, en un cri étonné qui est leur titre de gloire.

    C’est pourquoi le sacrifice de la messe, qui perpétue ce mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ, constitue l’acte le plus important de la vie chrétienne. « La messe solitaire du moine est le premier acte d’évangélisation », disait en substance Paul VI. La messe, et donc le prêtre qui a reçu pouvoir de faire advenir Dieu dans ses mains – auguste privilège qui l’honore et le dépasse. Par son ordination, il est mis à part – sens du mot « sacré ». Il peut en être indigne, il peut déchoir, comme nous tous, il n’en reste pas moins capable de faire descendre Notre Seigneur sur terre.

    Tout repartira du pied de la Croix

    Toute l’Église est née là, au pied de la Croix, avec Marie. Et au cours des siècles, tout repartira de là, après les longs chemins de croix de son histoire, jusqu’à aujourd’hui encore… Il n’y a donc pas lieu de s’égarer dans des solutions qui n’en sont pas, où prêtres et laïcs viendraient à se confondre, où l’on passerait par pertes et profits le célibat ecclésiastique, « trésor de l’Église ».

    Ce qui ne veut pas dire non plus que les laïcs n’auraient pas de rôle à jouer : un rôle éminent, celui de rendre meilleur et plus chrétien le vaste monde et les réalités temporelles, chacun à sa mesure et à la place qui est la sienne. Et dans ce domaine, ils sont eux aussi prêtres – et prophètes, et rois. C’est-à-dire chargés d’offrir un sacrifice, comme le fit ce mystérieux personnage biblique, le roi Melchisédek, cité au canon romain, reprenant l’antique croyance en la valeur du sacrifice, présente de manière diffuse dans les religions préchrétiennes.

    La terre, « marchepied » du Ciel

    Concrètement, cela passe par le désir de faire des réalités de la Création – familiales, du travail et des activités diverses – le « marchepied » du Ciel, dit une belle formule. C’est-à-dire d’en faire une action de grâce, plutôt que de les accaparer. C’est ce que saint François de Sales avait déjà entrevu au XVIe siècle, lorsqu’il appelait chacun à la sainteté, dans son Introduction à la vie dévote : ce serait une erreur, disait-il, de vouloir bannir la vie spirituelle « de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés ». 

    Ref. Le sacrifice de Melchisédek

    JPSC

  • Mgr Aupetit : un archevêque à la hauteur de la situation

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    Du Figaro via ce site :

    Le Figaro Premium – Monseigneur Michel Aupetit: «Que veut nous dire le Seigneur à travers cette épreuve?»

    GRAND ENTRETIEN – L’archevêque de Paris voit dans l’incendie de Notre-Dame un appel à la «conversion» des cœurs.

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, avait reçu Le Figaro pour une longue interview juste avant le drame de Notre-Dame. Il l’a complétée ce mardi.

    LE FIGARO. – Notre-Dame de Paris, votre cathédrale, est en partie détruite: qu’avez-vous perdu lundi soir?

    Mgr Michel AUPETIT. – Le signe spirituel de l’incendie de notre église mère, en ce jour du lundi saint où tous les chrétiens entrent dans la grande semaine de la Passion et de la Résurrection du Christ, est une immense douleur. Qu’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette épreuve? Nous voici dans un scandale de mort, vers le mystère d’une résurrection. Notre espérance ne nous décevra jamais car elle est fondée non sur des édifices de pierre, toujours à reconstruire, mais sur le Ressuscité qui demeure à jamais. Nous avons perdu la beauté de l’écrin, mais nous n’avons pas perdu le bijou qu’elle contenait: le Christ présent dans sa Parole et dans son Corps livré pour nous.

    «La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.»

    Êtes-vous optimiste pour la reconstruction, son financement?

    La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.

    La France, croyante ou non, a vibré lundi: de quoi Notre-Dame de Paris est-elle le signe?

    Elle est l’âme de la France par son histoire. Elle est le signe de la foi de ce peuple qui, même s’il l’oublie, comme le disait Lacordaire à Notre Dame, demeure la «fille aînée de l’Église».

    L’Église traverse une crise sans précédent. Son vaisseau amiral qui brûle: est-ce un signe spirituel?

    Au-delà de la reconstruction des pierres, il s’agit de reconstruire l’Église tout entière par la conversion de notre cœur. «Va, dit le Seigneur à saint François d’Assise, et rebâtis mon Église qui tombe en ruines.»

    Le gouvernement clôt un grand débat, l’Église catholique doit-elle ouvrir le sien?

    L’Église a ouvert son débat au niveau de ses responsables dès qu’elle a pris conscience de la réalité et de la gravité des faits. Aujourd’hui, c’est aux fidèles de s’emparer de ce débat. Il y a un trouble profond chez les catholiques mais ce n’est pas un rejet des prêtres car tous se ressoudent, malgré une souffrance très forte, autour d’une commune espérance. Les fidèles veulent toutefois s’exprimer, c’est ce qu’ils font actuellement dans les paroisses. C’est tant mieux. Il faut qu’ils puissent dire ce que cette crise provoque en eux et nous devons les aider en ce sens.

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