BELGICATHO - Page 976
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Le nouveau site de l'Institut Européen de Bioéthique
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Stérilité : comment faire le deuil de la maternité
De Madeleine-Marie Humpers :
Stérilité. Faire le deuil de la maternité
Espérer fonder une famille, et se découvrir stérile. Souhaiter devenir mère, et apprendre que cela n’aura pas lieu. La stérilité (ou l’infertilité) est tout d’abord un choc. Pour le surmonter, différentes étapes sont nécessaires. Sans négliger la foi, qui peut jalonner ce parcours difficile...
Pour continuer à vivre et être heureuse, une femme stérile doit traverser une série d’étapes douloureuses, qui lui permettront de faire son deuil. Un deuil un peu particulier, à plusieurs visages : deuil de l’enfant que l’on n’aura jamais, deuil de la mère que l’on croyait pouvoir devenir et que l’on ne sera pas, deuil de cette vie de famille dans laquelle on inscrivait déjà notre avenir... C’est le deuil d’un projet, c’est le deuil d’une vie qu’il faudra porter, au lieu de cet enfant, irrémédiablement absent...
Toute personne qui vit une période de deuil passe généralement plusieurs étapes : le déni, éventuellement la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression, la reconstruction et finalement l’acceptation[1]. Comment ces différentes étapes sont-elles vécues dans le cas du deuil de la maternité ? Et comment les dépasser, spécialement lorsqu’on est croyant ?
- Le déni
La situation semble irréelle, impossible à intégrer. Une réaction peut être alors de nier la réalité : une manière de se protéger face à la douleur, qui paraît encore insupportable. Ici, une femme stérile se dira peut-être : « Et si, malgré tout, ce mois-ci je tombais enceinte ? », « Telle femme a eu un enfant alors que tout semblait perdu. Alors pourquoi pas moi ? ». Elle continue d’espérer envers et contre tout. La difficulté est qu’effectivement, il existe des cas de grossesse totalement incroyables : des femmes qui sont tombées enceintes alors que la médecine estimait cela (presque) impossible pour différentes raisons, des couples qui ont eu un enfant après cinq ans, ou même dix ans d’attente... Le problème est qu’à force de se focaliser sur ces cas à peu près miraculeux, la femme stérile reste tout simplement dans la phase de déni, ce qui bloque sa progression dans le processus de deuil. Il est important de voir les choses en face : les miracles existent, oui, mais pour combien de personnes ? Pensez à tout le chemin qu’une femme peut parcourir si elle entreprend une démarche de deuil, et a contrario à tout le temps perdu à attendre cet enfant qui ne viendra peut-être pas, à tous ces mois gâchés à espérer dans la souffrance alors qu’une autre voie est possible... Il est important de sortir du déni pour pouvoir avancer, même s’il peut être très douloureux d’admettre la réalité, de se reconnaître stérile.
Quelques phrases pour dépasser la phase de déni :
« Oui c’est vrai, je n’aurai pas d’enfant. Et je suis capable de rendre ma vie très belle malgré cela ! »
« Même si pour l’instant l’avenir me fait peur, même si la douleur paraît trop forte, je sais que ces impressions sont passagères. Ce ne sont que des illusions ! Je suis capable de plus que je ne le crois ! »
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Nouvelles du front de l'avortement...
Le candidat à la Maison Blanche Joe Biden critiqué sur l'avortementJoe Biden lors du lancement de sa campagne pour la présidentielle américaine, le 18 mai 2019 à Philadelphie (Pennsylvanie) Dominick Reuter.USA: pas d'eucharistie pour deux élus catholiques soutenant l'avortementDeux parlementaires ayant soutenu une loi facilitant l'avortement dans l'Illinois sont privés d'eucharistie jusqu'à ce qu'ils «se soient véritablement ...Deux élus catholiques pro-avortement privés... d'eucharistieDeux élus catholiques pro-avortement privés... d'eucharistie ... en votant pour toute législation qui promeut l'avortement, ne doivent pas se présenter ...
États-Unis – Avortement : quand Netflix s'en mêle...Le combat qu'elle vient d'engager contre cet État qui a récemment adopté une loi interdisant les avortements dès que les battements du cœur du ...Nouvelle victoire pour les anti-IVG : Trump coupe les fonds pour la recherche sur les tissus foetauxLes opposants au droit à l'avortement ont salué ce changement de politique. ... Donald Trump, un opposant déclaré à l'avortement, veut également ...Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Défense de la Vie, Ethique, International, Politique, Société 0 commentaire -
Le gouvernement de Donald Trump met fin à toute recherche médicale sur les tissus foetaux issus d'avortements
Du site du Vif :
Les Etats-Unis coupent les fonds publics pour la recherche sur les tissus foetaux
Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mercredi qu'il mettait fin à toute recherche médicale dans les centres fédéraux sur les tissus foetaux issus d'avortements, accédant à une revendication majeure des militants anti-IVG aux Etats-Unis.Le département de la Santé a annoncé dans un communiqué que plus aucun chercheur des Instituts nationaux de santé (NIH) ne pourrait travailler sur ce type de tissus. "Promouvoir la dignité de la vie humaine de la conception jusqu'à la mort naturelle est l'une des premières priorités de l'administration du président Trump", a indiqué le ministère.En outre, l'administration a indiqué qu'elle ne renouvellerait pas le contrat de financement public, d'un montant de deux millions de dollars par an, passé en 2013 avec l'université de Californie à San Francisco (UCSF) pour des travaux de recherche sur les tissus foetaux. Ceux-ci sont utilisés pour développer de nouveaux traitements contre le VIH, le virus qui cause le sida.L'UCSF utilise notamment des souris dans lesquelles les chercheurs implantent du tissu foetal pour créer un système immunitaire proche de celui de l'homme et tester des anticorps potentiels contre le virus.
Les projets de recherche financés par des fonds publics dans d'autres universités ou centres de recherche ne seront pas exclus systématiquement, mais seront désormais soumis à un nouvelle procédure impliquant un comité d'éthique consultatif.Lien permanent Catégories : Actualité, Défense de la Vie, Ethique, International, Politique, Société 0 commentaire -
Des précisions sur la triste mort de Noa Pothoven
Jeanne Smits a consacré un long examen à ce pénible évènement; c'est à lire ici : Noa Pothoven, la jeune Néerlandaise violée qui s’est laissée mourir de soif (avec l’aide des médecins).
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L'actualité du message puissant que le cardinal Ratzinger a délivré lors du 60ème anniversaire du Débarquement
De Padreblog (Abbé Amar) :
EUROPE : DIEU OU LE CHAOS
L’anniversaire des 75 ans du « Jour J » donne lieu à de grandes cérémonies, des reportages émouvants et des prises de parole solennelles. C’est l’occasion pour Padreblog de redonner la parole à un illustre visiteur, venu en 2004 en Normandie afin de représenter le Saint-Siège aux cérémonies du soixantième anniversaire du débarquement des alliés. Au cours de ce voyage, le cardinal Joseph Ratzinger délivrait en effet quatre textes puissants qui sont à la fois un apport significatif au devoir de mémoire ainsi qu’une puissante réflexion sur la paix. Commentaire.
Quelques mois après son voyage en France, le cardinal devenait pape sous le nom de Benoît XVI. Il n’avait échappé à personne qu’au moment où il visitait les plages normandes comme représentant du Vatican, il n’en était pas moins resté citoyen allemand. Son pays avait participé aux deux conflits mondiaux du 20èmesiècle et lui-même avait été enrôlé de force par le régime nazi. Sa parole et sa pensée nous permettent de mieux comprendre comment la paix peut être désirée et réclamée par ceux-là mêmes qui ont contribué à la mettre en péril.
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Succès inattendu du film consacré à Lourdes
Selon Aleteia.org, le film documentaire Lourdes n’en finit pas de faire des miracles ! Initialement projeté dans une centaine de salles, il fait désormais l’objet de plus de 300 copies dans toute la France et vient de franchir le cap des 135.000 spectateurs. Loin des blockbusters américains, ce film qui parle de fragilité et de corps abîmés a su trouver son public, bien au delà de la "cathosphère".
Après quatre semaines d’exploitation, le film documentaire Lourdes frôle désormais la barre des 145.000 entrées en France. À ce rythme, il est en passe de devenir une des petites surprises cinématographiques de l’année ! Réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai, le film plonge les spectateurs pendant 1h30 dans le cœur de l’humanité « vraie », celle qui pleure, qui souffre et qui rit aussi. Cette humanité, on la retrouve symboliquement dès le premier plan du film avec toutes ces mains qui caressent le rocher de la grotte. Des mains âgées, des mains d’enfant, des mains de couleurs… (lire la suite sur aleteia.org)Et, sur le Figaro Vox : Le documentaire sur le sanctuaire de Lourdes a réalisé plus de 140 000 entrées en un mois, un succès auquel même les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai ne s’attendaient pas. Ceux-ci racontent au FigaroVox l’aventure étonnante de ce film émouvant. (lire la suite sur le site du Figaro Vox)
Prions pour que ce film soit distribué en Belgique...
Pourtant, le pèlerinage à Lourdes enregistre un certain recul et le pape a cru bon de nommer un délégué pontifical à ce sanctuaire : http://www.imedia-info.org/depeches/pape-francois-envoie-delegue-pontifical-sanctuaire-lourdes,40913.html
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Et si l'on évoquait le négationnisme de gauche ?
Du site de la Nef (Christophe Geffroy) :
Le négationnisme de gauche
Thierry Wolton, essayiste et historien, a consacré une grande part de son travail de recherche à étudier le communisme et en dénoncer la perversité.
La Nef – Comment définissez-vous le « négationnisme de gauche » et quelles sont ses particularités par rapport à celui de « droite » ?
Thierry Wolton – Le négationnisme est un déni des faits avérés, reconnus, de l’histoire. Le terme est apparu dans les années 1970 quand de prétendus chercheurs ont commencé à nier l’ampleur de la Shoah et à contester les méthodes utilisées par les nazis pour l’extermination en masse des Juifs. Le même type de négation existe de nos jours par rapport à l’histoire du communisme, qu’il s’agisse du nombre des victimes ou des moyens employés pour liquider ceux qui gênaient les pouvoirs en place. Parler de négationnisme de gauche permet de distinguer ces deux types de négation bien qu’ils soient similaires : l’objet de la négation est différent, mais les méthodes utilisées par les deux « camps » sont les mêmes. Mauvaise foi, trucages des faits et des chiffres, relativisme qui consiste à exonérer les crimes en question en accusant d’autres d’avoir fait pire, voilà quelques-uns des moyens utilisés par tous les négationnistes, de droite comme de gauche.
Pourquoi une telle dissymétrie entre le négationnisme de droite et celui de gauche ?
Cela tient en premier lieu à l’aveuglement dont a bénéficié le communisme tout au long du XXe siècle. Le négationnisme de gauche en est l’héritage. Le rapport à l’histoire n’est pas le même non plus. Le nazisme a été vaincu et jugé par la communauté internationale après la guerre, le communisme s’est effondré de lui-même et n’a fait l’objet d’aucun jugement, fut-il moral. Il y a aussi un facteur idéologique. Le nazisme était une doctrine d’exclusion – le peuple élu d’un côté, tous les autres peuples de l’autre –, quand le communisme se veut rassembleur au nom de l’égalité, et qu’il propose d’emmener l’humanité entière vers un paradis sans État, sans classe sociale, sans exploitation. Cela parle à tout le monde. Difficile de condamner cette espérance, pis d’admettre qu’il s’agit d’une utopie meurtrière comme l’a montré sa mise en pratique. On pardonne alors à ceux qui veulent sauver l’idéologie en trichant sur le bilan. Pourtant, l’idéologie c’est le bilan, les deux ne peuvent être séparés, à moins d’être négationniste justement. Peut-on distinguer le national-socialisme d’Auschwitz ? Non, alors pourquoi vouloir exonérer le communisme du Goulag, des déportations de masse, des famines exterminatrices ?
Pourquoi est-il important de rétablir la balance et dénoncer le négationnisme de gauche ?
La diabolisation méritée et nécessaire du nazisme a malheureusement été instrumentalisée par les communistes après 1945 pour masquer leurs propres forfaits. Autant qu’une question de morale, la reconnaissance des crimes communistes, à l’instar des crimes nazis justement, est une nécessité politique. Il est capital de comprendre pourquoi et comment une idéologie d’espérance a conduit à pareille catastrophe humaine, pour en éviter la répétition. De plus, le voile qui recouvre toujours ces crimes nous empêche de comprendre notre époque. L’histoire étant un perpétuel continuum, nous vivons en ce début du XXIe siècle à l’heure du post-communisme même si nous avons radicalement changé d’époque. Comment voulez-vous comprendre la vague populiste en Europe de l’Est, la politique menée par la Russie de Poutine, ou plus grave, l’expansionnisme naissant de la Chine de Xi Jinping si on escamote cette histoire ? Le communisme et le nazisme ont été deux maux absolus, il est d’autant plus vital de l’admettre qu’il existe toujours des pays communistes.
Vous avez un dernier chapitre passionnant sur « la convergence des négationnismes » où vous montrez que l’islamisme prend la suite du communisme : pourriez-vous nous expliquer cela ?
L’idéologie communiste s’est construite contre le capitalisme et contre son expression politique, la démocratie. L’idéologie islamiste également. Les orphelins du communisme, et particulièrement ceux qui en nient les crimes, ont aujourd’hui tendance à exonérer l’islamisme de ses forfaits. La haine, il n’y a pas d’autre mot, qu’éprouve une partie de ceux qui se réclament toujours du marxisme-léninisme, contre les sociétés ouvertes telle que la nôtre, qu’ils dénoncent comme exploiteuses, rejoint la haine des extrémistes religieux qui condamnent pour leur part la liberté de nos mœurs, entre autres. On se retrouve donc face à un front rouge-vert si l’on veut, comme hier il y a eu un front rouge-brun contre ces mêmes démocraties.
Propos recueillis par Christophe Geffroy
Thierry Wolton, Le négationnisme de gauche, Grasset, 2019, 224 pages, 18 €.
© LA NEF n°315 Juin 2019
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Eglises, couvents et chapelles à l'encan
- L'église d'Attert deviendra un centre culturel
- La ville de Mouscron a racheté l'église du Sacré-Coeur
- Bressoux : l'église Notre-Dame de Lourdes (Bouhay) et le presbytère adjacent sont à vendre
- Le couvent des carmes de Chèvremont est à l'abandon
- L'église du Précieux Sang à Uccle sera désacralisée
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"mais à part ça, Madame la Marquise..."
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Voyage au bout des ruines libérales-libertaires
De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :
Voyage au bout des ruines libérales-libertaires
avec Matthieu BaumierÀ la jointure de l’essai polémique et de la réflexion philosophique, Matthieu Baumier s’en prend dans ce nouveau livre aux « déconstructeurs », principalement dans la version macronienne et mondialiste qui règne sans partage aujourd’hui. Avec le talent qu’on lui connaît – et qui s’épanouit dans plusieurs revues et publications, globalement conservatrices –, Baumier tire à jet continu contre cette société moderne dont il montre, derrière Zygmunt Bauman, qu’elle n’est qu’une « société liquide », s’appuyant elle-même sur une « pensée liquide ». Au cœur des ruines qu’il constate et qu’il dénonce : « L’absence absolutisée de la Limite. » Les grands prêtres de cette pensée magique, Baumier les recouvre non seulement de son mépris mais aussi d’une étiquette. Qui sont exactement les tenants du courant « libéral-libertaire » ? Tout simplement les partisans du néo-libéralisme économique et ceux de la libéralisation absolue des mœurs.
Mais notre auteur ne se contente pas de déconstruire les « déconstructeurs », de montrer l’inanité de leur modèle, la prétention de leurs ego ou leur simplisme abyssale.
Tout en gardant son ton de hussard au grand galop contre les idées faibles, il lance, ici ou là, quelques formules, afin d’indiquer la voie d’une reconstruction. Plutôt qu’anti-moderne, Baumier se voit en « contre-moderne » et, plagiant de manière revendiquée Joseph de Maistre, explique que c’est au sens, non d’une modernité contraire, mais du contraire de la modernité. Le « nouveau monde » n’a qu’à bien se tenir. À défaut d’être abattu, il est au moins démasqué.
Voyage au bout des ruines libérales-libertaires, Matthieu Baumier, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 230 p., 17 €.
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L'inquiétude des Indiens chrétiens après les dernières élections législatives
De l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :
Le résultat des élections inspire la crainte aux Indiens chrétiens
3/06/2019 Leuven – Les élections législatives en Inde ont pris fin il y a quelques jours. Le parti nationaliste au pouvoir, le BJP (Bharatiya Janata Party) du Premier ministre Narendra Modi, vient de remporter la victoire de la plus grande élection démocratique au monde avec près de 900 millions d’électeurs. Selon une source proche de l’Eglise, la victoire du BJP « suscite la frustration et la peur des minorités en Inde ».
« Les cinq dernières années avec Modi au pouvoir ont suscité de nombreuses inquiétudes et ont été très difficiles pour nous. Nous craignons que les cinq prochaines années ne soient pires », souligne la source qui souhaite rester anonyme pour des raisons de sécurité.
« Le fait que le parti nationaliste hindou BJP ait remporté une telle victoire nous inquiète. Tout d’abord, parce que le nationalisme hindou se développe et les minorités, tant chrétiennes que musulmanes, sont souvent abandonnées à l’injustice sociale et sont ouvertement discriminées pour des motifs religieux. Mais aussi parce que l’économie est en baisse depuis quelques années et que les pauvres sont maintenant plus pauvres qu’auparavant. Les classes modestes sont négligées et les riches sont les seuls gagnants. »
Comme il l’a déclaré à l’Aide à l’Église en Détresse, « le nationalisme hindou ne veut pas de changements dans la structure sociale et de nombreux Indiens vivent dans un état de semi-esclavage. Les gens des classes inférieures sont utilisés et exploités. « Parmi les rares institutions qui tentent de changer cela, il y a l’Eglise et « c’est l’une des raisons pour lesquelles nous faisons l’objet de discrimination et d’oppression ».
Et il ajoute que beaucoup de gens sont sous le choc en Inde : « nous ne pouvons pas croire ce qui est arrivé. Même dans les états et circonscriptions où les sondages donnaient des prévisions moins favorables à Modi, finalement, son parti a remporté beaucoup plus de sièges que prévu ».
En plus des informations de certains médias qui parlent de manipulation du système électronique de vote, il existe également des accusations portant sur l’achat de voix. Ainsi notre source témoigne : « J’ai vu comment des centaines de pauvres journaliers avaient été rassemblés quelques jours avant les élections et avaient reçu 3 000 roupies du Parti nationaliste populaire. »
Demandant des prières pour son pays, il conclut: « Il est très dangereux de parler contre le gouvernement. Presque personne n’ose aujourd’hui, c’est devenu un parti autoritaire. Mais je veux que vous sachiez comment nous allons. Le monde doit savoir que la situation est mauvaise et que nous avons peur. Nous avons déjà eu cinq ans de peur et nous nous demandons à quoi ressemblera l’avenir. »
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Catherine Dopchie (oncologue) : "L’ambiance euthanasique nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon »"
Du site "Le quotidien du médecin.fr" :
Le point de vue du Dr Catherine Dopchie L’ambiance euthanasique nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon »
03.06.2019
Cette oncologue, responsable d'une unité de soins palliatifs à Tournai refuse de pratiquer des euthanasies comme la loi de son pays le lui permet. Elle explique pourquoi et estime que la nouvelle législation a modifié la perception de la fin de vie en Belgique.
« Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours ». Le médecin œuvre pour le bien-être physique, psychologique, social et spirituel du malade avec détermination, persévérance, humilité et patience. Il est bien placé pour être acteur et témoin de l’évolution d’une société. C’est pourquoi je dis, avec d’autres soignants (1), que le modèle belge n’est pas la solution pour la fin de vie.
L’impasse thérapeutique est un moteur pour la recherche, pour le don de soi. Or, un collègue, pour échapper à sa peur anticipatoire de ne pas pouvoir soulager une souffrance qui pourrait être vécue par sa patiente, s’apprêtait à aller à l’encontre de sa conscience en prescrivant des morphiniques à visée létale. L’ambiance euthanasique, modifiant l’échelle des valeurs, nous pousse à céder à la peur et « l’à quoi bon » qui coupe les ailes. Beaucoup de soignants n’ont pas acquis ou perdent leur expertise auprès des grands souffrants au lieu de l’améliorer et leur seuil de tolérance, tout comme celui des citoyens, ne fait que chuter. L’euthanasie tue l’imagination thérapeutique.
Être médecin, c’est s’adresser avec ses compétences spécifiques à la personne malade dans la globalité de sa souffrance. C’est œuvrer pour que la vie qui nous habite puisse circuler en nous et entre nous, tissant ce lien d’humanité qui nous relie. Ainsi, ensemble, nous pouvons remobiliser, faire évoluer, guérir ce qui peut l’être dans le corps et la psyché, dépasser les pertes et réorienter les attentes. Madame F. souffre de relire sa vie comme celle d’une femme enfermée dans une cage dorée de pouvoir et d’argent. Entourée de soignants attentifs et de proches qui l’aiment, elle choisit la mort plutôt que de s’investir dans un autre vécu auquel son cœur profond aspire tant. L’euthanasie avorte l’accomplissement humain.
Que reste-t-il de la relation thérapeutique ?
Que veut dire aujourd’hui la promesse hippocratique d’être là jusqu’au bout ? Face à l’incontournable finitude, le malade peut accéder à une vie transformée et la faire sienne, pour retrouver son unité qui l’ouvre à une guérison intérieure. Avec nous Madame S. a appris à recevoir en plus de donner, à accueillir ce qui advient et non le dénier, cela a été vivifiant et salutaire pour elle, pour les siens, pour les soignants. Comme un roseau qui plie mais ne rompt point, elle a déployé sa personnalité et fait un pied de nez à la mort qui voulait l’écraser. On veut nous faire croire que c’est de promettre l’euthanasie qui donne le courage de lutter. Pourtant, la société humaine ne peut s’appuyer et rester solide qu’au travers du paradigme médical humaniste qui respecte l’être humain simplement parce qu’il est tel, indépendamment de tout. L’euthanasie n’est pas fruit d’une autonomie responsable et libre mais acte désespéré de deux personnes piégées par l’impuissance.
Que reste-t-il de la relation thérapeutique ? Madame S., dont nous prenons soin avec bienveillance et respect, s’assure, à notre insu, que l’oncologue vienne l’euthanasier. Monsieur V. débarque avec ses valises pour organiser son euthanasie et se met en colère quand son fils et moi objectons à son projet. La loi n’exige pas que le médecin connaisse la personne qu’il va euthanasier, mais qu’il vérifie si elle fait partie du groupe « euthanasiable sans poursuite ». Le médecin n’est plus que l’instrument d’une volonté désincarnée. L’euthanasie transforme alliance en contrat de droits respectifs.
L'euthanasie réduit la médecine
Madame V. est effondrée. En lui annonçant son cancer ORL, on lui a proposé radiothérapie-chimiothérapie ou euthanasie. L’éthique actuelle voudrait imposer l’euthanasie comme une simple option dans la planification anticipée des soins, non plus comme une transgression. En situation de fragilisation extrême certains malades sont objectivés par une idéologie macabre. On les présente comme des spectres à éliminer car ils remettent en cause l’utopie de la vie idéale sans souffrance, contredite par notre vécu dans la chair.
Mais le médecin peut-il se retirer pour ne plus laisser que son agir quand il n’a plus que son humanité à mettre au service de celui qui souffre ? Pris au piège d’une idolâtrie qui le veut sauveur tout-puissant, peut-il se faire instrument d’une volonté et abandonner la finalité thérapeutique du prendre soin de l’Homme tel qu’il est pour tendre vers une promesse d’amélioration de la condition humaine, conçue comme un idéal subjectif, détaché du réel, libéré de toute dépendance, de toute référence commune ? Cette recherche de maîtrise absolue nie la finitude inscrite dans l’homme et nie l’homme en tant qu’être relié, et ne peut que sacrifier l’homme fragilisé en faveur d’une image idéalisée et abstraite.
L’euthanasie réduit la médecine à résoudre des problèmes, au lieu de s’intéresser à la personne qui souffre. L’euthanasie reste une tentation à laquelle il est juste et bon de résister.
[1] «Euthanasie : l'envers du décor. Témoignages de soignants», Parution 30/05/2019, Editions MOLS Collection(s) : Autres regards
Dr Catherine Dopchie,
Oncologue,
TournaiSource : Le Quotidien du médecin n°9754
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