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Politique - Page 4

  • "Scegliamo la Vita" : 10 000 personnes manifestent pour la défense de la vie à Rome

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    De Fabio Piemonte sur la NBQ :

    Marche pour la défense de la vie, grande participation et témoignages

     

    10 000 personnes manifestent pour la défense de la vie à Rome. Témoignages de mères, de prisonniers d'opinion et d'un patient atteint de SLA pour la défense d'un droit inviolable à chaque étape de l'existence humaine, dès la conception.

    12_05_2025
    Marche pour la vie à Rome (photo de Fabio Piemonte)

    De l’enfant dans le ventre de sa mère à la personne âgée en phase terminale : chaque vie a le droit d’être défendue et soignée du premier au dernier souffle, simplement parce qu’elle est humaine. C'est pour cette raison que 10 000 personnes se sont rassemblées le samedi 10 mai à 14 heures sur la Piazza della Repubblica pour réitérer leur oui à la vie sans compromis pour la quatrième édition de la Manifestation nationale « Choisissons la vie » 2025.

    Ce sont surtout de jeunes familles qui défilent dans les rues du centre de Rome, 110 associations y participent. Des hommes, des femmes et des enfants avec des ballons colorés, des drapeaux et des banderoles, heureux d'être « la génération pour la vie », comme le dit une carte qu'ils affichent. Aussi parce que « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », dit une autre inscription.

    Sur la Piazza della Repubblica - avec les deux coordinateurs de l'événement Massimo Gandolfini et Maria Rachele Ruiu - sont également présents Teodora et Paul de la « Marche pour la vie de Bucarest » et Marie Gabrielle, Agathe et Emrik de la « Marche pour la vie de Paris » pour un bref salut, en témoignage de la nécessité de la coopération et de la mobilisation internationales pour la défense du droit à la vie de chaque homme. 

    Une jeune mère, Aurora, se souvient en larmes qu'elle a pu penser à l'idée d'avorter de son enfant. Mais en même temps, elle se souvient, notamment grâce au précieux soutien reçu de certains bénévoles des Centres pour la Vie, que « maintenant Edoardo a deux mois et il est ma vie, ma plus grande joie ». Livia Tossici-Bolt – condamnée en avril dernier au Royaume-Uni à payer 20 000 livres et deux ans de prison simplement pour être restée silencieuse dans la « zone tampon » d'une clinique d'avortement avec une pancarte dans les mains : « Ici pour parler si vous voulez » – témoigne de la façon dont au Royaume-Uni même la liberté de prier en silence et de s'exprimer est menacée.

    « Je ne suis pas un problème à résoudre, mais une personne à écouter. J’ai une maladie rare (SLA, ndlr), mais j’ai choisi de ne pas abandonner. Et cela s'appelle vivre. Il n’y a pas de niveau minimum de perfection pour mériter la vie. Quelqu'un a décidé que ça valait le coup et je ne peux pas le blâmer ! D'une voix déterminée, Emanuel Cosmin Stoica, jeune militant pour les droits des personnes handicapées et influenceur, nous raconte son amour de la vie depuis son fauteuil roulant. À la fin de son témoignage, il décide de demander sa petite amie en mariage depuis la scène de l'événement, au milieu des larmes de joie de sa part lorsqu'elle dit immédiatement oui et de l'émotion des spectateurs.

    Sur scène également Maurizio Marrone , conseiller aux politiques sociales et à la famille de la région Piémont, qui, grâce au Fondo Vita Nascente, mène des politiques de soutien aux naissances et aux familles. En effet, la Région, fière amie de la vie et de la famille, a versé 2,5 millions d'euros en trois ans, convertis en subventions concrètes pour soutenir les familles et les mères en difficulté face à un enfant inattendu ou non désiré, qui, malgré les difficultés, ont mené leur grossesse à terme, notamment grâce au précieux soutien des bénévoles des Centres pour la Vie. Le président de la Chambre, Lorenzo Fontana, a également adressé ses salutations aux participants à la manifestation, « car il est possible d'espérer, d'aimer et de garantir le droit à la vie pour tous ». D'autre part, les organisateurs eux-mêmes ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement, depuis la tribune, de faire preuve de « plus de courage » dans les politiques nationales en faveur de la natalité, notamment pour enrayer le déclin démographique de notre pays qui semble inéluctable.

    Avec un court message vidéo, Eduardo Verastegui - le célèbre acteur et producteur mexicain qui a joué dans les films Bella , Cristiada et Le son de la liberté et le court métrage Il circo della farfalla - réitère la nécessité pour chacun de nous de faire sa part : « Nous défendons toujours la vie avec nos vies ».

    Au cours du cortège, quelques féministes apparaissent également et protestent contre la manifestation avec la banderole « Tôt ou tard, nous vous avorterons aussi. Rome vous dégoûte » et les chants « Les femmes pro-vie se ferment avec le feu », tandis qu'elles lèvent le majeur. Mais ils oublient que leurs propres mères sont pro-vie, puisqu’elles les ont portés dans leur ventre et les ont mis au monde.

    Le groupe de rock The Marcos accueille les gens de la vie aux Forums Impériaux avec les notes de Viva la mamma de Bennato pour un moment de musique live.

    « Nous sommes heureux que la manifestation « Choisissons la vie » ait lieu deux jours après l'élection du pape Léon XIV, qui, nous en sommes certains, élèvera la voix pour la dignité humaine à chaque étape de son existence et contre toutes les formes d'offense qui méprisent sa valeur innée, comme le démontre sa participation comme évêque à la Marche pour la vie au Pérou et en affirmant l'urgence de « défendre la vie humaine à tout moment » », déclarent enfin Gandolfini et Ruiu depuis la scène.  

    En fait, les « pro-vie » sont majoritaires dans le pays , même s’ils sont réduits au silence par les médias et l’idéologie dominante du « woke ». Il est donc essentiel qu’à travers « Choisissons la vie », au moins une fois par an, ils retournent dans la rue pour démontrer publiquement contre la « culture du jetable » la beauté du don de la vie de chaque être humain, surtout lorsqu’il est le plus sans défense et le plus fragile.

  • Léon XIV, première année. Notes sur la géopolitique du nouveau pape

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Léon XIV, première année. Notes sur la géopolitique du nouveau pape

    Le premier Pape à porter ce nom, Léon le Grand, très fin théologien et homéliste, a affronté Attila et est parvenu à le dissuader de descendre sur Rome à l’époque des invasions barbares sur l’Empire romain.

    Mais le nouveau Pape qui a pris le nom de Léon XIV, théologien et canoniste formé à l’école du grand Augustin, devra affronter quant à lui les Attila modernes, au milieu des bouleversements actuels des équilibres nationaux, qu’ils se nomment Xi Jinping ou Vladimir Poutine.

    Ses premiers mots, prononcés depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, ont été ceux-là même du Christ ressuscités : « La paix soit avec vous tous ». Et ce mot est revenu à dix reprises : « paix ». Cette paix qui pour l’Augustin de « La Cité de Dieu » n’a jamais synonyme de capitulation, mais également de justification d’une guerre juste : « quand un État doit être contraint de restituer ce qu’il a ôté par injustice ».

    Robert Francis Prevost, dans sa vie de religieux augustinien, de chercheur, de missionnaire, d’évêque et de cardinal préfet, ne s’est jamais frotté à la géopolitique qui était plutôt le lot quotidien du cardinal Pietro Parolin, qui se tenait d’ailleurs à ses côtés au balcon de Saint-Pierre.

    Tout laisse à penser que Léon XIV reconduira Parolin dans sa charge de Secrétaire d’État et agira à partir de ce moment de concert avec lui et avec la diplomatie vaticane. Et ceci suffit déjà pour renverser la manière d’agir du Pape François sur la scène internationale, lui qui décidait tout seul quoi dire et quoi faire, quitte à mettre au placard la Secrétairerie d’État, à l’humilier, préférant recourir à la « diplomatie parallèle » déployée par la Communauté de Sant’Egidio, dont fait partie notamment le cardinal Zuppi depuis sa création.

    L’Ukraine pourrait bien constituer un terrain d’essai décisif de cette réorganisation, comme en témoigne le joyeux message adressé au nouveau pape par le principal archevêque de l’Église grecque catholique de cette nation, Sviatoslav Chevchouk : « En prenant le nom de Léon, Sa Sainteté témoigne au monde entier que le souffle de paix du Sauveur ressuscité doit être transformé, dans le contexte actuel, en une doctrine renouvelée de l’Église catholique sur la paix juste et durable ».

    Ce n’est certes pas dans la bouche de Léon XIV que nous entendrons à nouveau la justification de l’agression de Poutine contre l’Ukraine comme ayant été provoquée par l’OTAN qui « était aller aboyer aux portes de la Russie sans comprendre que les Russes sont impérialistes et qu’ils ne permettent à aucune puissance étrangère de s’approcher de leurs frontières », comme le Pape François l’a déclaré à plusieurs reprises.

    Le peuple Ukrainien n’aura pas non plus à souffrir de Léon XIV la demande d’avoir « la courage de se rendre, du drapeau blanc », comme le proposait son prédécesseur, et encore moins la demande de faire de Kiev une « ville ouverte » à l’entrée des troupes russes, sans opposer de résistance, comme le demandait aux premiers jours de l’invasion le fondateur et chef tout-puissant de la Communauté de Sant’Egidio, Andrea Riccardi.

    Bref, il est prévisible qu’avec le pape Léon XIV, la Secrétairerie d’État reprendra bien vite son autonomie d’action en matière de politique internationale, avec l’accord du pape sans plus de « diplomatie parallèle » dans les pieds. Et s’il n’en demeure pas moins que Parolin appartient au courant diplomatique de l’ « Ostpolitik » autrefois prônée par le cardinal Agostino Casaroli, et que ne partageaient ni Jean-Paul II ni Benoît XVI, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, l’équilibre international est à ce point bouleversé qu’il requiert une inventivité sans précédent, y compris de la part de la diplomatie vaticane.

    Si une inconnue demeure encore concernant les prochaines étapes de ce pontificat en matière de relations internationales, celle-ci concerne la Chine et elle mérite d’être décrite en détail.

    Un accord est en vigueur depuis 2018 entre la Chine et le Saint-Siège. Un accord voulu à n’importe quel prix par le pape François, conçu par ce même Parolin, mais appliqué par les autorités de Pékin avec un degré d’arrogance qui est allé crescendo jusqu’à atteindre son paroxysme au moment même de la vacance du siège apostolique.

    Non seulement la Chine n’a envoyé aucun représentant aux funérailles du pape défunt, mais elle a déclaré prendre acte de la disparition de François dans un bref message de circonstance prononcé par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères en réponse à la question d’un journaliste étranger. Et elle a imposé le silence sur les sites catholiques officiels tels que « Catholic Church in China », qui n’a affiché la nouvelle concise de la mort du pape que pendant quelques heures, avant de la faire disparaître rapidement.

    Mais par-dessus tout, pendant la période de vacance du siège, la Chine a annoncé la nomination de deux nouveaux évêques, sans même plus prendre la peine de simuler le consentement « a posteriori » du pape exigé par l’accord de 2018. Deux nominations par ailleurs assez peu amicales envers Rome.

    La première a été la promotion de Wu Jianlin comme auxiliaire du diocèse de Shanghai, celui-là même où Pékin avait parachuté en 2023 comme évêque titulaire l’un de ses apparatchiks, Joseph Shen Bin, sans même avertir le pape François qui avait été contraint d’accepter ce diktat des mois plus tard, et cela comme s’il n’y avait pas déjà deux évêques auxiliaires dans ce même diocèse : Joseph Xing Wenzi, tombé en disgrâce en 2011 et contraint à se retirer de la vie publique, et surtout Thaddée Ma Daqin, ordonné évêque le 7 juillet 2012 et depuis ce jour, aux arrêts sans interruption pour le seul crime d’avoir annulé son adhésion à l’Association patriotique des catholiques chinois, le principal organe de contrôle du régime sur l’Église.

    La seconde a été la nomination comme évêque de Xinxiang, dans la province du Henan, d’un autre apparatchik du parti communiste, Li Jianlin, là encore alors qu’un évêque était déjà en place mais sans être reconnu officiellement : Joseph Zhang Weizhu, arrêté à plusieurs reprises pour avoir refusé de se soumettre au régime. En 2018, le nouvel évêque de Xinxiang s’était distingué pour avoir signé l’ordonnance interdisant dans toute la province aux mineurs de moins de 18 ans d’entrer dans une église pour assister aux messes.

    En plus de ceux que nous avons cités, d’autres évêques en Chine sont encore privés de liberté à l’heure actuelle.

    L’un d’eux est Pierre Shao Zhumin, l’évêque de Wenzhou, qui périodiquement, avant Noël et Pâques, est emmené dans un lieu secret pour l’empêcher de célébrer les fêtes avec ses fidèles et qui, même en ce temps pascal de changement de pontificat, a été mis au secret dans un lieu inconnu.

    Il y a également Vincent Guo Xijing, l’un des premiers à être nommé sur base l’accord de 2018 entre la Chine et le Saint-Siège comme auxiliaire du diocèse de Mindong, mais qui s’est rapidement retiré « pour une vie de prière » pour de ne pas se soumettre à l’obligation de s’enregistrer auprès des organismes officiels et qui est, depuis l’hiver dernier, confiné chez lui derrière une porte barrée par une chaîne bien visible.

    Étant donné que ni le pape François ni les autorités vaticanes n’ont jamais eu le moindre mot en public pour défendre ces martyrs de l’oppression chinoise, beaucoup se demandent si aujourd’hui, avec le pape Léon XIV, ce silence pourra encore durer.

    De plus, le 1er mai, des nouvelles règles hostiles sont entrées en vigueur en Chine, il s’agit en quelque sorte de « droits de douanes » imposés aux étrangers qui mettent le pied temporairement sur le sol chinois avec l’intention d’y effectuer une activité en rapport avec les religions.

    Sur le site « Catholic Church in China », on peut consulter ces règles dans leur intégralité. Il est notamment sévèrement interdit aux étrangers d’entrer en contact avec les communautés religieuses soi-disant « souterraines », c’est-à-dire non reconnues par le gouvernement, ou avec des prêtres qui ne se sont pas inscrits à l’incontournable Association patriotique des catholiques chinois.

    Mais les étrangers ne peuvent pas non plus se mêler aux locaux dans les Églises officiellement reconnues. Ils doivent célébrer leurs rites seuls, pour autant que ce soit un émissaire du régime qui officie.

    Il est en outre interdit d’apporter avec soi en Chine plus de 10 livres ou supports audiovisuels sur des sujets religieux. Et malheur à celui qui voudrait diffuser ces livres sans la permission préalable des autorités, par ailleurs très compliquée à obtenir.

    Bref, cette « sinisation » des religions qui représente l’un des dogmes de Xi Jingping, atteint avec ces nouvelles règles un niveau de rigidité supplémentaire pendant les jours du changement de pontificat.

    Il s’agit là d’un défi que Léon XIV ne pourra plus éluder ni subir passivement. Tout comme son prédécesseur Léon le Grand, c’est à présent à son tour d’affronter les Attila des temps modernes.

    ———

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l’hebdomadaire L’Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.

    Ainsi que l’index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Des milliers de personnes manifestent pour la vie à Mexico

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    De Diego López Colín sur CNA :

    Des milliers de personnes manifestent pour la vie à Mexicosharethis sharing button

    Marche pour la vie 2025 à MexicoDes milliers de personnes ont participé à la Marche pour la vie, le 3 mai 2025, à Mexico.

    Puebla, Mexique, 6 mai 2025

    Des milliers de personnes ont participé à la Marche pour la vie le 3 mai à Mexico pour marquer les 18 ans de la dépénalisation de l'avortement dans la capitale mexicaine.

    La marche, organisée par l'association Pasos por la Vida (Pas pour la Vie) avec d'autres groupes, est partie du Monument à la Révolution et a suivi un itinéraire de plus de 1,2 miles pour arriver au Congrès de la Ville, le pouvoir législatif de la ville de Mexico, un quasi-État dans le système fédéral mexicain. 

    Des jeunes, des seniors et des familles entières ont défilé au milieu de banderoles et de pancartes arborant des messages pro-vie, déplorant l'absence de politiques globales d'aide aux femmes enceintes. Ils ont également dénoncé le terrible bilan de près de deux décennies d'avortement légalisé.

    Depuis avril 2007, l'avortement est légal à Mexico jusqu'à la douzième semaine de grossesse, ce qui en fait la première entité fédérale du pays à adopter cette mesure. Depuis, 22 autres États ont dépénalisé l'avortement, avec une impulsion notable durant le mandat de six ans du président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024), du parti politique MORENA (Mouvement de régénération nationale).

    Actuellement, la présidente Claudia Sheinbaum, également de MORENA, continue de promouvoir cette même politique.

    Selon les données de l’organisation Steps for Life, l’effet cumulatif de ces nouvelles lois a eu pour conséquence que « plus de 292 000 vies mexicaines n’ont jamais vu la lumière du jour ». 

    « L’avortement n’a rien résolu »

    Lors du rassemblement organisé devant le Congrès de la ville, un manifeste a été lu soulignant que « l’avortement n’a rien résolu ».

    Pilar Rebollo, dirigeante sortante de Pas pour la vie, a averti que la dépénalisation, loin de résoudre les problèmes, a infligé « de nombreuses blessures, revictimisé les femmes enceintes et privé le Mexique d’une génération entière ». 

    Dans son discours, elle a également dénoncé la « manipulation des chiffres qui rend invisibles aussi bien les enfants avortés que les mères blessées », en plus de critiquer « le manque de politiques globales qui soutiennent réellement les femmes » et « l’imposition d’un agenda qui transforme la mort en droit et marginalise l’enfant [dans l’utérus] parce qu’il ne produit rien, profitant des plus vulnérables ».

    « Et pendant ce temps, le Mexique saigne », a-t-elle déploré.

    « Aujourd'hui, nous nous souvenons de la génération disparue et nous embrassons chaque mère qui a souffert en silence. Mais nous proclamons aussi avec espoir que chaque cœur qui bat est une promesse et que chaque pas accompli aujourd'hui peut changer l'histoire », a déclaré Rebollo.

    Six revendications pour promouvoir la vie

    Luisa Argueta, coordinatrice nationale de la marche, a également pris la parole lors de l'événement et a présenté une série de revendications portant sur différents domaines.

    Elle a exigé que les politiciens adoptent « une réforme constitutionnelle qui reconnaisse le droit à la vie de la conception à la mort naturelle » ainsi que des politiques publiques qui allouent des fonds « à la maternité, à l’adoption et aux soins palliatifs, et non à des solutions mortifères ».

    Le leader pro-vie a également appelé au rétablissement des rapports publics sur l’avortement à Mexico et a souligné la nécessité pour chaque État de publier « des chiffres réels et vérifiables sur les avortements, les homicides et les personnes disparues [portées disparues et probablement décédées] ».

    Elle a également appelé au « respect et à la protection de l’objection de conscience du personnel médical, qui sauve des vies ».

    Argueta s'est également adressée à la société, l'exhortant à abandonner « l'idée archaïque » selon laquelle la maternité est uniquement la responsabilité des femmes, et a souligné que « les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres pour prendre des décisions et assumer leurs responsabilités ».

    Enfin, elle a appelé à une « participation citoyenne active », ce qui signifie que « nous devrions soutenir, donner, adopter, surveiller et voter pour la vie ».

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

    Diego López Colín est diplômé de l'École de journalisme Carlos Septién García (Mexique). Il est correspondant d'ACI Prensa au Mexique depuis 2023.

  • La promotion de l’euthanasie au XXe siècle : une enquête historique à télécharger sur le site de l'ECLJ

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    La promotion de l’euthanasie au XXe siècle

    Cette brève enquête historique offre un éclairage sur l’origine et la pensée des mouvements occidentaux militant pour la légalisation de l’euthanasie. Elle retrace l’évolution de ce courant de pensée à travers le XXe siècle, permettant ainsi de mieux comprendre les enjeux des débats actuels sur l’euthanasie et le suicide assisté.

    Télécharger le Rapport.

  • L'ombre de la Chine plane sur le conclave : deux évêques nommés sans l'approbation du Vatican

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    L'ombre de la Chine sur le conclave : deux évêques nommés sans l'approbation du Vatican

    La situation de 2023 concernant le nouvel évêque de Shanghai, le plus important diocèse de Chine, illustre ce problème. Le Saint-Siège a officiellement annoncé avoir découvert que l'évêque Shen Bin avait été transféré à Shanghai « par les médias ». Pour faire respecter cet accord, le pape a légitimé l'évêque Shen Bin « ex post », et le Vatican l'a même invité à une conférence à Rome. 

    Une situation similaire s'est produite avec Mgr Ji Weizhong , qui, selon une déclaration des autorités chinoises du 19 juillet 2024, a été « élu » évêque de Lüliang. Le diocèse de Lüliang, dont Pékin avait demandé la création, n'existait même pas à cette époque. Dans ce cas, le Vatican de François a « remédié » à la situation en annonçant la reconnaissance du nouveau diocèse et du nouvel évêque le 20 janvier 2025, date de sa consécration publique.

    Aucun nouvel évêque n'est nommé dans l'Église catholique entre la mort d'un pape et l'élection de son successeur. Seul le pape peut le faire, et il n'y a pas de pape.

    La Chine a cependant décidé de nommer deux nouveaux évêques durant cette période, appelée « sede vacante » dans le jargon du Vatican. Comme l'a rapporté « Asia News » et comme l'ont confirmé des sources locales à « Bitter Winter », à Shanghai et à Xinxiang, dans le Henan, les autorités ont informé les catholiques de la nomination de nouveaux évêques. Le processus a probablement commencé avant la mort du pape François, mais il aurait pu et dû être suspendu en raison de la situation de « sede vacante ».

    Ce ne fut pas le cas. Comme d'habitude, des assemblées de prêtres, de religieuses et de laïcs furent convoquées, ce qui « confirma » invariablement les choix du PCC . Le vicaire général Wu Jianlin fut choisi comme nouvel évêque auxiliaire à Shanghai. Dans le diocèse de Xinxiang, le père Li Jianlin fut nommé évêque, bien que le diocèse ait un évêque « clandestin », Joseph Zhang Weizhu, 67 ans. Wu et Li sont tous deux connus pour être de fervents partisans du PCC . En 2018, Wu fut élu membre du 13e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, l'organe consultatif politique suprême de la Chine.

    Quelles mesures le nouveau pape prendra-t-il ? Il pourrait suivre l'approche de François et approuver rétroactivement les nominations à contrecœur afin de maintenir des relations positives avec la Chine. Ou bien il pourrait saisir l'occasion pour demander une révision de la mise en œuvre de l'accord. En poursuivant ces nominations, la Chine tente de forcer le conclave à accepter que l'interprétation de l'accord par le PCC , qui lui donne le pouvoir de choisir les évêques et demande au pape de simplement ratifier les choix de Pékin, est définitive et irréversible. C'est peut-être l'une des nombreuses questions que les cardinaux examineront lors de l'élection du successeur de François.

    Massimo Introvigne  (né le 14 juin 1955 à Rome) est un sociologue italien des religions. Il est le fondateur et directeur général du Centre d'études sur les nouvelles religions ( CESNUR ), un réseau international de chercheurs qui étudient les nouveaux mouvements religieux. Introvigne est l'auteur de quelque 70 ouvrages et de plus de 100 articles en sociologie des religions. Il est l'auteur principal de l'Encyclopédie des religions  en Italie. Il est membre du comité de rédaction de l'Interdisciplinary Journal of Research on Religion et du comité exécutif de Nova Religio (University of California Press). Du 5 janvier au 31 décembre 2011, il a été « Représentant pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, en particulier contre les chrétiens et les membres d'autres religions » de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe  (OSCE). De 2012 à 2015, il a présidé l'Observatoire de la liberté religieuse, institué par le ministère italien des Affaires étrangères afin de suivre les problèmes de liberté religieuse à l'échelle mondiale.
  • Münich : des milliers de participants manifestent pour la Vie

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    Du site du diocèse de Ratisbonne :

    Munich, Ratisbonne, 3 mai 2025

    Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Munich avec des banderoles et des ballons pour manifester pour la vie. L'évêque de Ratisbonne, Dr. Voderholzer, a donné la bénédiction à la fin de l'événement. L'archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, l'évêque de Passau, le Dr Stefan Oster SDB et l'évêque d'Eichstätt, Gregor Maria Hanke OSB, ont envoyé leurs salutations à Munich.

    La « Marche pour la vie de Munich » a eu lieu pour la cinquième fois dans la capitale bavaroise le 3 mai 2025. Cette année encore, l'événement a été accompagné et soutenu par un grand nombre de participants. La Marche de Munich est désormais devenue une institution établie en Bavière. En plus des grandes manifestations de Berlin et de Cologne, qui auront lieu cette année encore en septembre, Munich est devenue un lieu dans le sud du pays où les gens peuvent manifester pacifiquement contre l'avortement, contre l'euthanasie active et le suicide assisté.

    6 000 participants pacifiques

    Comme annoncé par les organisateurs, 6 000 participants se sont rassemblés dans la capitale du Land pour l'ouverture du rassemblement sur la Königsplatz. La manifestation a ensuite traversé le quartier de Maxvorstadt à Munich, a longé la Siegestor et est revenue à son emplacement initial. Le grand nombre de participants a démontré à quel point ces questions continuent d’être importantes pour de nombreuses personnes dans une société de plus en plus sécularisée.

    L'évêque de Ratisbonne, le Dr Rudolf Voderholzer, né et élevé à Munich, connaît depuis son enfance les lieux traversés par la manifestation. Après le voyage de quatre kilomètres, il a donné la bénédiction finale. Avant de le faire, il a exprimé ses sincères remerciements aux organisateurs, aux nombreux participants et à la police.

    Mgr Voderholzer : « Un beau témoignage de vie »

    L'évêque de Ratisbonne a remercié tous ceux qui sont venus ce samedi de toute l'Allemagne, de l'étranger et même d'outre-mer pour « le beau témoignage de vie ». Depuis de nombreuses années, l'évêque Rudolf ne manque pas l'occasion de participer aux manifestations, exprimant ainsi l'importance qu'il accorde à la dignité humaine dans toutes les situations de la vie. « Nous manifestons pour quelque chose, et si nous sommes contre quelque chose, c’est tout au plus contre la perte de solidarité entre les plus faibles de la société. » Il a remercié tous ceux qui ne peuvent pas encore exprimer leur gratitude, faute de voix ni de nom. Mais maintenant, a ajouté l'évêque, « peut-être que grâce à notre témoignage, ils auront aussi une chance, car les parents ont reçu le courage de se lever pour la vie ». Ces signes sont nécessaires à la vie. Enfin, l'évêque a remercié les responsables politiques qui se sont une fois de plus engagés à protéger au mieux la vie à naître. Nous voulons espérer et prier pour que ce plan puisse être mis en œuvre.

    Salutations de Woelki, Oster et Hanke

    L'archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, l'évêque de Passau, le Dr Stefan Oster SDB et l'évêque d'Eichstätt, Gregor Maria Hanke OSB, ont souligné dans leurs salutations écrites l'importance qu'ils accordent aux droits de l'homme et à la dignité humaine. « Chaque personne est toujours un don – ce message doit être diffusé dans le monde entier », a déclaré le cardinal Woelki, archevêque de Cologne. L'évêque Hanke a souligné que « notre foi et la constitution de notre État » conviennent que « les êtres humains ont une dignité infinie dès le début et donc un droit à la vie ». L’évêque Oster a déclaré : « Notre mandat est de tout faire pour protéger la vie humaine depuis le moment de la conception jusqu’au dernier souffle. »

    La marche est organisée par l'association Stimme der Stillen , mais aussi par l' initiative 1000plus , qui soutient les femmes enceintes dans le besoin. Comme l’ont souligné les organisateurs, la marche est un signe pour célébrer la vie et témoigner de la beauté et de la dignité de la vie humaine à chaque instant de l’existence.

    Cette année encore, l’événement a été perturbé à plusieurs reprises par Antifa – mais les manifestants pacifiques n’ont pas été intimidés par les provocations. Grâce au grand nombre de participants, la Marche de Munich est devenue un signal fort adressé à la société et à la politique pour aborder avec soin les questions entourant le début et la fin de la vie.

    Faits et contexte

    Le terme avortement (méd. : abruptio gravitadis) désigne l'interruption artificielle d'une grossesse. En 2024, 106 000 avortements ont été signalés en Allemagne. Selon l'Office fédéral de la statistique (Destatis), le nombre d'avortements reste supérieur au niveau des années 2014 à 2020.

  • Un prêtre catholique raconte les massacres au Nigeria pendant le Carême et la Semaine Sainte

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    D'Abah Anthony John sur CNA :

    Un prêtre catholique raconte les massacres au Nigeria pendant le Carême et la Semaine Sainte

    3 mai 2025

    Au lendemain des massacres de la Semaine Sainte de cette année dans les États du Plateau et de Benue au Nigeria, qui auraient fait plus de 170 morts, le pasteur de la paroisse Saint-Joseph Aboki dans le diocèse de Katsina-Ala a partagé un témoignage de première main sur les attaques meurtrières, qui, selon lui, ont été menées par des éleveurs peuls.

    Plus de 170 chrétiens auraient été tués pendant le Carême et la Semaine Sainte dans la ceinture centrale du Nigéria, avec au moins 72 décès signalés dans le seul État de Benue pendant le Triduum pascal, entre le 18 et le 20 avril.

    Les attaques, prétendument menées par des militants peuls, ont ciblé les communautés agricoles chrétiennes des comtés d'Ukum et de Logo, suscitant des inquiétudes quant à la persécution religieuse et à l'inaction du gouvernement dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

    Dans une interview accordée à ACI Africa, le partenaire d'information de CNA en Afrique, le 29 avril, le père Moses Aondoanenge Igba a partagé son récit de première main de l'horreur qui s'est déroulée entre le Jeudi Saint et le Vendredi Saint.

    « Ce fut une tuerie massive. Je dirais que plus de 70 personnes ont été tuées à ce moment-là. Après l'attaque, les gens ont continué à compter leurs pertes. Ne trouvant pas leurs frères, sœurs ou proches disparus, ils ont fouillé les buissons et découvert leurs corps en décomposition, guidés par l'odeur », a déclaré Igba à ACI Afrique.

    Il a décrit les attaques meurtrières comme bien organisées et systématiques. Il a déclaré : « Ce qui s'est passé ce Jeudi Saint, que j'appelle le Jeudi Noir, et le lendemain, le Vendredi Noir, a été une attaque massive et le massacre de personnes innocentes dans nos communautés. »

    Faisant allusion aux précédentes attaques meurtrières au Nigeria lors de fêtes chrétiennes, le prêtre a attribué les meurtres répétés au programme d'islamisation de la part des auteurs et de leurs complices.

    « N'oublions pas leur programme d'islamisation. Je me demande pourquoi ces meurtres ont toujours lieu pendant les fêtes chrétiennes. Que ce soit à Noël ou à Pâques, ils viennent perturber nos célébrations. Cela témoigne d'une idéologie de conquête. Il ne s'agit pas seulement de terrorisme ; il s'agit d'occupation de terres et d'islamisation », a-t-il déclaré.

    Igba a expliqué qu’au-delà des motivations religieuses, il semble y avoir une intention économique visant à paralyser les activités agricoles.

    « En termes de sécurité alimentaire, c’est comme s’ils voulaient détruire ce que nous avons pour que nous puissions mourir de faim et abandonner nos terres », a-t-il déclaré, faisant allusion à l’utilisation de la stratégie de la « terre brûlée ».

    Restant parmi les siens malgré les dangers, il se souvient du sort tragique de certains de ses paroissiens, qui ont cherché refuge à la maison paroissiale mais ont quand même rencontré une mort brutale.

    « L'un de mes paroissiens, M. Augustine Uzu, était avec moi le mardi de la messe chrismale lorsque son village a été attaqué. Il s'est réfugié à la maison paroissiale pour se mettre en sécurité », se souvient Igba.

    Plus tard dans la nuit, raconte-t-il, Uzu « décida de retourner au village récupérer quelques affaires, pensant que le danger était passé. Malheureusement, les assaillants peuls étaient toujours là. Ils l'ont attrapé et, alors qu'il tentait de s'enfuir vers la paroisse, ils l'ont tué à coups de machette, abandonnant sa dépouille sur le bord de la route. »

    Igba se souvient avoir demandé à un groupe de personnes de récupérer les restes d'Uzu. « Nous avons attendu une journée, puis nous avons mobilisé des jeunes hommes pour récupérer les parties de son corps. Nous l'avons enterré la nuit, vers 2 heures du matin, à la faveur de l'obscurité, et sommes retournés en toute hâte à la paroisse. »

    Le prêtre a également parlé d’un autre paroissien qui a survécu de justesse à une attaque à la machette.

    « Un jeune homme de ma paroisse a été capturé par les Peuls. Ils lui ont ordonné de s'allonger sur le dos, puis ont utilisé des machettes sur lui, lui tranchant l'estomac et lui arrachant les intestins. Par la grâce de Dieu, il a survécu après avoir été transporté d'urgence à l'hôpital Saint-Antoine de Zaki Biam. Il se rétablit maintenant et peut parler et manger », a raconté Igba.

    Alors que la violence s'est intensifiée, les locaux de la paroisse sont rapidement devenus un lieu de refuge pour les paroissiens et les autres membres de la communauté fuyant les assaillants, a déclaré Igba à ACI Africa, ajoutant qu'il avait choisi de rester sur place et d'offrir de l'espoir plutôt que de fuir.

    « Je n'arrêtais pas de dire à mon peuple d'avoir du courage. J'ai refusé de fuir. Je suis resté au milieu de mon peuple, un signe d'espoir pour eux. Alors que les balles sifflaient au-dessus de l'église, je me tenais sous un arbre, indiquant à ceux qui accouraient dans la paroisse de se diriger vers l'arrière du presbytère », a-t-il raconté.

    Il se souvient que beaucoup l’avaient mis en garde contre les dangers, mais il est resté résolu.

    « Les gens avaient peur, me disant que je prenais un risque, mais je leur ai dit : "Je suis une lueur d'espoir pour vous." Sans moi, les gens auraient fui plus loin et personne ne serait resté au presbytère », a-t-il déclaré.

    Invité à donner son avis sur le plaidoyer en faveur de la « légitime défense », le prêtre nigérian de 61 ans a évoqué les défis auxquels sont confrontés les habitants des communautés rurales, notamment en raison du déséquilibre de la puissance de feu.

    « Aujourd'hui, parler d'autodéfense dans les zones rurales est presque impossible. La guerre ne se fait plus avec des arcs et des flèches. Ces gens utilisent des AK-47, des AK-49 et même des lance-roquettes. Les communautés rurales ne peuvent pas rivaliser avec leur puissance de feu », a-t-il déclaré.

    Igba a reproché au gouvernement nigérian ce qu'il a qualifié de « deux poids, deux mesures » dans la gestion des tentatives de défense des communautés. « Les communautés qui tentent de s'armer sont souvent taxées de criminels », a-t-il déclaré. « Pendant ce temps, le gouvernement ferme les yeux sur les éleveurs peuls qui portent des armes illégales et s'infiltrent dans les villages. »

    Dans l'interview du 29 avril, Igba a mis en garde les fidèles contre le désespoir face aux attaques et aux tragédies qui en découlent.

    « Mon message aux fidèles est le suivant : que nous ayons ou non des défenseurs humains, Dieu est notre ultime défenseur. Surtout en cette Année de l’Espérance, nous ne devons pas croire que tout est perdu. L’espérance doit nous guider », a-t-il déclaré, faisant référence au thème du Jubilé de l’Église en 2025 .

    Il a encouragé ceux qui pleurent leurs proches à rester fermes. « Le Vendredi saint, lors de la vénération de la croix, j'ai dit aux fidèles que la souffrance du Christ, autrefois une réalité lointaine, est désormais devenue notre expérience vécue. »

    « Nos frères et sœurs ont gravi la croix de manière difficile et douloureuse. Ceux qui restent portent la croix du chagrin et de la trahison de ceux qui étaient censés les protéger », a-t-il déclaré.

    Igba a ensuite encouragé le peuple de Dieu pris dans la vague d’attaques à regarder au-delà de la douleur vers l’espoir qui se réalise dans la résurrection.

    « Après la croix vient la résurrection. Nous devons croire que leur mort ne sera pas vaine », a-t-il déclaré à ACI Afrique lors de l'interview du 29 avril.

    Cette histoire a été publiée pour la première fois par ACI Africa, le partenaire d'information de CNA en Afrique, et a été adaptée par CNA.

    Abah Anthony John est un journaliste nigérian passionné par la communication de l'Église catholique et l'apostolat médiatique. Il est titulaire d'une licence en communication de masse de l'Université d'État de Benue, à Makurdi, au Nigéria. Il possède une vaste expérience en production imprimée, électronique et multimédia.

  • Comment l'Allemagne et la Chine tentent d'influencer le conclave

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    De Jonathan Liedl sur le NCR :

    Influences extérieures : comment l'Allemagne et la Chine tentent d'influencer le conclave

    ANALYSE : Les dernières initiatives de la Voie synodale et du Parti communiste chinois visent clairement à influencer ce qui se passe à l’intérieur de la chapelle Sixtine, mais pourraient-elles se retourner contre eux ?

    Tiré d'un mot italien signifiant « salle close », un conclave est littéralement isolé du monde extérieur. Mais cela ne signifie pas que les événements qui se déroulent au-delà de la chapelle Sixtine ne préoccupent pas les cardinaux électeurs alors qu'ils entament leur période de séquestration.

    Deux questions seront probablement à l'esprit des 133 électeurs pontificaux lorsque le conclave commencera le 7 mai : la bénédiction des couples homosexuels allemands et l'accord Vatican-Chine. 

    Ce n'est pas un hasard. C'est plutôt le résultat de deux événements récents survenus hors de Rome, qui devraient sans aucun doute influencer les discussions en cours au Vatican, ainsi que les votes qui auront lieu dans moins d'une semaine.

    Tout d'abord, le 23 avril, deux jours seulement après le décès du pape François, la Conférence épiscopale allemande a publié un guide pour les « cérémonies de bénédiction » des couples en « situation irrégulière », y compris les unions homosexuelles. Obtenir des bénédictions officielles pour les couples homosexuels est depuis longtemps un objectif de la campagne allemande très critiquée « Voie synodale », et cette dernière initiative va à l'encontre de la Fiducia Supplicans , les directives du Vatican de 2023 sur le sujet, qui n'autorisent que les bénédictions « spontanées » des personnes vivant une relation homosexuelle, et non la « légitimation du statut [du couple] ».

    Puis, malgré l'absence de pape pour ratifier les nominations épiscopales, les autorités chinoises ont « élu » deux nouveaux évêques le 28 avril, dont un dans un diocèse déjà dirigé par un évêque reconnu par le Vatican. Cette décision est la dernière d'une série de résultats douteux depuis la signature par le Vatican, en 2018, d'un accord visant à engager un processus conjoint avec le gouvernement chinois sur les nominations épiscopales. Cet accord, dont le Vatican a reconnu les violations répétées, a néanmoins été renouvelé en 2024.

    À ce stade du processus de sélection du prochain pape, il est difficile d’imaginer que l’un ou l’autre de ces événements se soit produit sans que les responsables aient eu l’intention d’influencer le conclave. 

    L' interrègne – qui signifie « entre les règnes » en latin – est une période où une grande partie de la vie institutionnelle de l'Église est paralysée. Les chefs des dicastères du Vatican cessent leurs fonctions, les processus de canonisation sont suspendus et la nomination de nouveaux diplomates pontificaux est temporairement interrompue. Tout mouvement durant cette période n'est pas accidentel : il revêt une importance accrue et est destiné à avoir un impact.

    En fait, la période entre la mort du pape et le début de la séquestration est souvent marquée par des efforts intenses pour influencer les électeurs pontificaux — que ce soit par des campagnes médiatiques ou des provocations comme celles venant d’Allemagne et de Chine.

    Et ce n’est pas sans raison : il existe de bonnes preuves que les événements qui se déroulent dans les jours précédant un conclave peuvent influencer qui en sortira vêtu de blanc. 

    Par exemple, en 2013, il était largement admis que les perspectives papales du cardinal Angelo Scola avaient été compromises après que la police italienne eut perquisitionné les bureaux de son archidiocèse dans le cadre d'une enquête pour corruption impliquant l'un des anciens associés du cardinal milanais - quelques heures seulement avant le début du conclave le 12 mars. Et en 1914, le conclave papal a commencé trois jours seulement après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, ce qui a peut-être influencé les cardinaux à choisir le diplomate expérimenté, le cardinal Giacomo della Chiesa, qui est devenu le pape Benoît XV.

    En fait, la possibilité que les cardinaux électeurs soient trop influencés par les événements et les campagnes de pression précédant le conclave a conduit certains à suggérer qu’ils devraient être séquestrés immédiatement après la mort d’un pape.

    En Allemagne, le message adressé aux cardinaux électeurs semble clair : la voie synodale ne ralentit pas, et ils feraient bien d'élire un pontife prêt à « rencontrer les Allemands là où ils se trouvent » — ce qui dépasse de plus en plus le cadre de l'orthodoxie catholique.

    Concernant la Chine, cette démarche pourrait viser à consolider son emprise sur l'accord avec le Vatican, rendant tout revirement trop risqué pour les catholiques chinois. Parallèlement, un analyste considère la tentative de la Chine de susciter le mécontentement des cardinaux à propos de l'accord comme une manœuvre stratégique visant à saper les perspectives papales de l'homme le plus associé à cet accord, le secrétaire d'État du pape François, le cardinal Pietro Parolin, afin de promouvoir le cardinal philippin Luis Antonio Tagle.

    Si cela est vrai, la Chine n'est pas la seule à tenter de saper la réputation du cardinal Parolin juste avant le conclave. Le prélat italien a fait l'objet de plusieurs critiques négatives dans les médias cette semaine, notamment de la part de deux médias catholiques progressistes américains.

    Quant aux actions menées par l’Allemagne et la Chine, elles peuvent toutes deux être considérées comme des tentatives de coincer les cardinaux électeurs et l’homme qu’ils choisiront comme prochain pontife.

    Bien sûr, ils pourraient avoir l'effet inverse. Ce genre de rodomontade ecclésiastique pourrait inciter les cardinaux électeurs à privilégier un pape plus disposé que François à affronter l'intransigeance allemande et les intimidations chinoises.

    François valorisait le dialogue avec les militants de la Voie synodale et les apparatchiks du Parti communiste chinois, convaincu que des avancées ne peuvent se produire que si l'on poursuit le dialogue. Mais à la suite de ces derniers développements, les cardinaux peuvent désormais plus facilement affirmer que cette approche n'a pas porté les fruits escomptés. Une nouvelle ligne de conduite, peut-être moins encline à accepter les ruptures d'accords ou le franchissement de lignes rouges, pourrait être privilégiée par les électeurs, ce qui, ironiquement, conduirait à l'exact opposé de ce que les dirigeants de l'Église allemande et les responsables chinois auraient pu espérer.

    Bien sûr, c’est peut-être une telle confrontation que la Chine – si ce n’est les évêques allemands – recherche en fin de compte.

    Mais si les motivations et leur impact réel restent flous, les remaniements du siège vacant en Allemagne et en Chine sont sans aucun doute destinés à influencer le conclave. Et à mesure que les 133 électeurs s'éloignent de plus en plus, il faut s'attendre à ce que les efforts visant à influencer les points de vue qu'ils apportent avec eux à la Chapelle Sixtine s'intensifient.

  • L'Institut Thomas More poursuit Paul Magnette en justice pour diffamation

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    Du site de la Libre :

    "Des propos ignorants, mensongers, insultants" : l'Institut Thomas More poursuit Paul Magnette en justice pour diffamation

    Les faits remontent au 10 avril dernier.
     
    Publié le 28-04-2025, mis à jour le 29-04-2025

    Le 10 avril dernier, alors qu'il était invité dans l'émission "Bonsoir le Club" de Maxime Binet sur LN24, Paul Magnette a été interrogé sur l'EVRAS. Pour remettre en contexte, le président du PS était questionné sur des propos tenus par Martin Casier, député PS à la Fédération Wallonie Bruxelles.

    Ce dernier s'est offusqué suite à une réponse donnée par la ministre Glatigny en charge de l'enseignement. Il s'est inquiété de la possibilité d'inviter des personnalités très critiques sur l'EVRAS, mentionnant une "offensive réactionnaire". La question posée par le journaliste était donc la suivante : "Martin Casier n'a-t-il pas été trop loin ?".

    Suite à ces propos, l'Institut Thomas More a annoncé poursuivre Paul Magnette en justice pour diffamation. On peut lire dans un communiqué de presse : "Les propos tenus par Paul Magnette sont ignorants, mensongers, insultants et portent gravement atteinte à la réputation de l'Institut Thomas More. L'Institut Thomas More est un ardent défenseur des libertés démocratiques fondamentales, notamment la de liberté d'expression, d'autant plus lorsque cette liberté est exercée par des responsables politiques qui relaient les demandes et aspirations des citoyens. Toutefois, la liberté d'expression n'est pas illimitée et ne peut tomber dans l'indécence et l'irresponsabilité totale."

    Le communiqué se poursuit en revenant sur le contexte de l'évènement mentionné par le président du PS : "Paul Magnette faisait référence à une conférence organisée uniquement par l'Institut Thomas More le 26 mars dernier à propos de l'avancée de l'islamisme au sein des écoles. Les orateurs étaient notamment le président du Mouvement Réformateur, Georges-Louis Bouchez, et les journalistes Laurence D'Hondt et Jean-Pierre Martin. À l'issue de cette conférence, une discussion a en effet eu lieu à propos du guide relatif à l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) avec plusieurs intervenants dont Georges-Louis Bouchez, comme cela a été publié par l'Institut Thomas More sur les réseaux sociaux."

    L'institut Thomas More dénonce un jeu politique : "Dans un contexte politique tendu avec des négociations bruxelloises qui patinent, il apparaît évident qu'à travers l'Institut Thomas More, les propos de Paul Magnette visaient surtout à égratigner un adversaire politique en la personne de Georges-Louis Bouchez. Pour autant, l'attaque politique ne permet pas l'insulte et l'irresponsabilité dans le chef d'une personnalité politique de premier plan."

    Ainsi, une action en justice a été intentée contre Paul Magnette : "l'Institut Thomas More a pris la décision d'intenter une action en responsabilité civile contre Paul Magnette et de lui réclamer des dommages et intérêts pour le dommage réputationnel que ses propos ont incontestablement causé à l'Institut Thomas More."

  • Une « profonde résonance » avec les principes de la franc-maçonnerie – Le Grand Maître salue le travail du pape François

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    De kath.net/news :

    Une « Profonde résonance » avec les principes de la franc-maçonnerie – Le Grand Maître salue le travail du pape François

    29 avril 2025

    L'encyclique « Fratelli tutti » est un manifeste dans lequel s'exprime le triple système de valeurs de la Franc-Maçonnerie : liberté, égalité et fraternité, écrit Luciano Romoli, Grand Maître de la Grande Loge d'Italie.

    La Grande Loge d'Italie des Maçons Anciens, Libres et Acceptés (AFAM) a salué le travail du Pape François comme étant « en résonance avec les principes de la Franc-Maçonnerie ».

    « La Grande Loge d'Italie de l'AFAM se joint aux condoléances mondiales à l'occasion du décès du Pape François, un Pasteur qui, par son enseignement et sa vie, a incarné les valeurs de fraternité, d'humilité et de recherche d'un humanisme planétaire », a écrit Luciano Romoli, le Grand Maître de la Grande Loge, dans un communiqué publié le 22 avril, au lendemain du décès du Pape François.

    Jorge Mario Bergoglio, venu « des extrémités de la terre », a changé l’Église et a ramené dans l’histoire les « enseignements révolutionnaires de saint François d’Assise », a poursuivi Romoli.

    L'œuvre du pape François est marquée par une « profonde résonance avec les principes de la franc-maçonnerie : la centralité de la personne, le respect de la dignité de chaque individu, la construction d'une communauté solidaire et la recherche du bien commun ». L’encyclique « Fratelli tutti » est un « manifeste » dans lequel s’exprime le triple système de valeurs de la Franc-Maçonnerie : liberté, égalité et fraternité. Surmonter les divisions, les idéologies et la pensée unidimensionnelle pour reconnaître la richesse des différences et construire une « humanité unie dans la diversité » était l’objectif de François, que poursuit également la Grande Loge d’Italie, a poursuivi Romoli.

    François a lié la foi et la raison comme des dimensions complémentaires de l’expérience humaine. Sa foi est capable de poser des questions, d’accueillir le doute et le dialogue, comme on le retrouve également dans la méthode d’initiation de la Franc-Maçonnerie, qui se fonde sur un chemin « libre de dogmes » et dont le fondement est la recherche constante de la vérité.

    Le pape François a placé cette dernière au centre de son pontificat, avec le souci de la planète et une éthique du développement fondée sur la dignité humaine. Cela se reflète dans la construction maçonnique du « Temple intérieur », qui est basée sur « la tolérance, la solidarité et la résistance à la haine et à l’ignorance ». C’est à cela que correspondait le ministère pastoral de François, écrit Romoli.

    La franc-maçonnerie soutient l’engagement de François en faveur d’un « avenir durable, juste et solidaire », tel qu’exprimé dans « l’économie de François » et la vision de la « maison commune ».

    La Grande Loge se retrouve également dans l’appel du Pape François à une « conscience planétaire » qui reconnaît l’humanité comme une communauté de destin partagé. Elle honore la mémoire de François en œuvrant « pour une éthique des limites, pour le respect des autres et pour la construction d’un temple fondé sur la solidarité, la liberté de pensée et la fraternité universelle », écrit Romoli en conclusion.

  • L'islam de plus en plus présent chez nous : un défi pour le pape à venir

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    De Marco Lepore sur la NBQ :

    Le défi de la papauté à venir et l'islam chez nous

    Parmi les défis que le nouveau pontife devra affronter, il y a certainement celui des relations avec l'Islam « chez nous », c'est-à-dire dans ces États qui assistent aujourd'hui au dépassement des croyants musulmans. Comme en Autriche, où la confession musulmane est désormais majoritaire dans les écoles.

    30/04/2025

    Parmi les nombreux sujets brûlants que le nouveau Pontife de la Sainte Église romaine devra aborder, il y a certainement celui des relations avec l'Islam « chez nous », c'est-à-dire dans ces États qui étaient traditionnellement chrétiens et qui aujourd'hui, soit à cause de la paganisation généralisée, soit à cause de l'effondrement démographique des naissances, voient leur dépassement par les croyants musulmans. Il s’agit d’un problème répandu sur tout le continent européen, mais dans certains pays, il prend les caractéristiques d’une véritable urgence, affectant, de temps à autre, différents aspects de la vie sociale.

    Ce qui se passe par exemple dans l’Autriche voisine , autrefois bastion du christianisme européen, en est un exemple emblématique. On apprend dans un article publié ces derniers jours (« Vienne, comment l’Islam conquiert les écoles », Libero 27 avril 2025) que dans les écoles primaires et secondaires de Vienne, les élèves de confession musulmane sont désormais majoritaires, ayant atteint 41,2 %, contre un pourcentage de chrétiens de 34,5 % composé de catholiques et d’orthodoxes et environ 23 % d’élèves sans religion.

    Il n’est pas secondaire de constater que, par rapport à l’année dernière, le pourcentage d’étudiants musulmans a augmenté de près de 2 points. En 2016/17, les étudiants catholiques étaient le groupe religieux le plus important, représentant 31 % de la communauté des élèves du primaire et du collège contre 28 % des musulmans, mais ces dernières années, l'augmentation du nombre d'étudiants musulmans a été exponentielle, démontrant une tendance de croissance qui semble désormais imparable.

    Les conséquences sur l'équilibre des pouvoirs au sein des communautés scolaires ne se sont pas fait attendre : selon le quotidien le plus lu du pays, le Kronen Zeitung, « les jeunes musulmans de Vienne sont non seulement nettement plus religieux en moyenne, mais adoptent également des attitudes plus discriminatoires, comme l'antisémitisme, l'hostilité envers les homosexuels et le rejet de l'égalité entre les hommes et les femmes. » Il y a même des étudiants qui décident de se rapprocher de l'islam pour éviter d'être harcelés par leurs camarades musulmans, des cas de menaces pour avoir « insulté Mahomet » et des épisodes de destruction de crucifix et de Bibles.

    Une pente glissante qui concerne non seulement la sphère éducative , mais qui peut même impliquer les plus hautes institutions et les organes législatifs, modifiant profondément le visage de nos pays et l’identité de nos peuples. Des pays comme la Belgiquela Suède et la France elle-même s’en rendent compte avec une inquiétude croissante ; mais même là où (pour l’instant) il n’y a pas de majorité islamique, le même sort se profile déjà à l’horizon.

    Dans notre pays, à cet égard, on observe une augmentation des épisodes de révérence, voire de subjugation psychologique, avec un traitement préférentiel envers les musulmans, à qui sont accordés des espaces et des droits qui sont normalement refusés aux autres ou en tout cas non prévus par la législation en vigueur. À Monfalcone, par exemple, il arrive que certaines filles soient autorisées à porter le niqab (voile intégral) pendant les heures de cours : elles sont identifiées à l'entrée matinale dans une pièce isolée par un gardien et ensuite elles se couvrent, ne montrant que leurs yeux. Ou, au mépris de toutes les réglementations scolaires nationales, la fermeture de l'école de Pioltello à l'occasion de la fin du Ramadan a été convenue (ou plutôt acceptée avec indolence) cette année encore (nous l'avions prévue dans un autre article ), ainsi que la concession d'espaces à l'intérieur des écoles pour se rassembler en prière. Mais on pourrait citer bien d’autres cas similaires.

    En substance , le processus de substitution ethnique que de nombreux analystes craignent depuis quelques années et qui a été ridiculisé par les partis de gauche, qui accusent quiconque en parle d’être un théoricien du complot, se met progressivement en place. La confirmation qu'il ne s'agit pas du tout d'une théorie du complot se trouve cependant dans les mots mêmes d'une personnalité musulmane faisant autorité, qui, lors d'une réunion officielle sur le dialogue islamo-chrétien, s'adressant aux participants chrétiens, a déclaré à un certain moment avec calme et assurance : « Avec vos lois, nous vous envahirons et avec les nôtres, nous vous dominerons. »

    On ne sait pas comment cela va finir , mais en l'absence d'un renversement de tendance, on peut supposer que dans quelques années, il faudra demander la permission de ne pas porter le niqab ou de ne pas participer au Ramadan (permissions qui seront probablement refusées...).

    Le prix à payer pour cette « interchangeabilité » , qui n’est pourtant qu’un signe avant-coureur théorique d’une coexistence pacifique, serait, dans le meilleur des cas, une Europe qui aurait abandonné le Christ et perdu définitivement son propre visage. C'est pourquoi, en revenant aux questions brûlantes que le nouveau Pape devra affronter, évoquées au début, on entrevoit l'urgence d'une nouvelle évangélisation du continent européen, de plus en plus envahi par l'immigration en provenance des pays islamiques et immergé, pour sa part, dans le néant du relativisme et de l'indifférentisme religieux. Comme l’a dit prophétiquement l’archevêque de Bologne de l’époque, Giacomo Biffi, à l’occasion d’un séminaire de la Fondation Migrantes , le 30 septembre 2000 : « Ce qui me semble sans avenir, c’est la « culture du rien », de la liberté sans limites et sans contenu, du scepticisme vanté comme une conquête intellectuelle, qui semble être l’attitude largement dominante parmi les peuples européens, plus ou moins tous riches en moyens et pauvres en vérité. Je pense que l’Europe redeviendra soit chrétienne, soit musulmane. »

  • Des organisations prônant l'islam radical bénéficient de subventions européennes

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'Union européenne finance des organisations prônant l'islam radical

    Un rapport de la Cour des comptes européenne épingle « le manque de transparence » qui a affecté la distribution par la Commission européenne et les États membres de l'UE de 7,4 milliards d'euros à diverses organisations, entre 2021 et 2023. Cette critique institutionnelle est confirmée et complétée par les enquêtes de plusieurs médias...

    La Commission européenne et les États membres de l'UE accordent de généreuses subventions à de nombreuses organisations supposées œuvrer au bien de l'humanité. Or, la Cour des comptes européenne (CCE) a publié le 7 avril un rapport (également en lien ci-dessous) dénonçant « le manque de transparence » qui a affecté la distribution de 7,4 milliards d'euros entre 2021 et 2023, à des organisations sur lesquelles les informations sont « fragmentées et peu fiables ». C'est « le grand flou des subventions aux ONG : l'UE perd la trace des milliards », titre Le Point (09/04/2025). Ce « grand flou » n'est pas totalement dissipé par la CCE, puisque les 61 pages de son rapport sont « malheureusement expurgées des noms des ONG concernées », regrette Le Point.

    Selon le rapporteur de la CCE, Laima Andrikiené, la Commission n'a pas exercé de « contrôles actifs pour vérifier que les ONG financées respectent les valeurs de l'Union »En outre, la commission « n'a pas divulgué correctement certaines activités (...) financées par l'UE, telles que le lobbying ». De fait, souligne Atlantico (10/04/2025), la CCE a identifié des « cas isolés où des ONG ont utilisé ces subventions pour faire du lobbying... envers elle-même [la Commission] ». Par-dessus le marché, relève encore Atlantico, « certaines [ONG] seraient non seulement payées pour soutenir la Commission mais aussi pour dénigrer des opposants. (…) Un exécutif qui paye des organismes censés émaner de la société civile pour appuyer ses propres actions, on voit le danger », dénonce Atlantico.

    On peut difficilement soutenir que le projet islamique « respecte les valeurs de l'Union ». Or, Le Figaro (18/04/2025) a publié une liste « non exhaustive » d'associations subventionnées par l'UE, bien qu'elles soient réputées « proches de la mouvance des Frères musulmans ou du Hamas. » En voici quelques spécimens. L'université de Gaziantep, en Turquie, est associée depuis 2023 au programme Erasmus (géré par la Commission européenne) qui permet des échanges entre étudiants turcs et européens. Elle a touché à cette fin 344 000 euros de subventions européennes. Or, cette adhésion de Gaziantep à Erasmus a eu lieu bien que, les recteurs successifs de cette université, aient multiplié les déclarations incendiaires contre les mœurs occidentales tout en soutenant la cause palestinienne. L'actuel recteur, professeur de théologie islamique comme son prédécesseur, a participé sur le campus à des manifestations pro-Hamas et « pour l'intifada mondiale », qui ont rendu hommage à Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas tué le 31 juillet 2024 (sans faire aucune mention du pogrom du 7 octobre 2023).

    Dans la bande de Gaza, l'université islamique où avait étudié Haniyeh, a reçu de l'UE 1,7 million d'euros entre 2014 et 2022, selon la sénatrice UDI de l'Orne, Nathalie Goulet, spécialiste du financement du terrorisme (cf. sa « Proposition de résolution... relative aux financements européens d'entités en lien avec les Frères musulmans et l'islam radical », le 23/10/2024). Au total, rapporte Le Figaro, l'UE a versé 2 818 363 euros aux universités de la bande de Gaza. Au nom de « l'aide humanitaire », l'UE a également investi près de 14 millions d'euros pour le « Secours islamique » (« Islamic Relief Worldwide »).

    Autre gros bénéficiaire des largesses de l'UE (562 903 euros), le « Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d'étudiants » (FEMYSO), présent dans 22 pays européens à travers une trentaine d'associations de jeunesse. Proche des Frères musulmans, le FEMYSO a fourni au Conseil de l'Europe une campagne de communication pour promouvoir le voile islamique, avec des slogans utilisant les codes libéraux : « Mon hijab, mon choix », « La beauté se trouve dans la diversité comme la liberté dans le hidjab », ou « Apportez de la joie, acceptez le hidjab ». En France, le FEMYSO soutient le Collectif contre l'islamophobie.

    Mais le champion des bénéficiaires des subventions européennes, avec près de 12,5 millions d'euros reçus entre 2014 et 2023, selon Le Figaro, est l'« European Network Against Racism » (ENAR). L'un des « faits d'armes » de l'ENAR, en France, est d'avoir justifié l'attentat contre Charlie Hebdo par la voix d'une de ses porte-parole : « N'oubliez jamais que c'est Charlie qui a dégainé le premier ».

    « En 2025, la contribution française au budget annuel de l'UE s'élève à environ 23,3 milliards d'euros alors qu'elle était de 21,6 milliards d'euros en 2024 », constate le Centre européen pour le droit et la justice dans un dossier dénonçant « Comment la Commission européenne dilapide des millions d'euros » (28/02/2025). Non seulement l'UE finance « des organisations et projets qui prônent une vision ultra progressiste de la société » (proavortement ou protransgenre), mais elle promeut l'Islam en Europe, allant jusqu'à allier wokisme et islamisme, pour soutenir la création d'« espaces d'asile queer musulmans »... Un fameux tour de force !

    Transparence des financements accordés par l’Union européenne à des ONG

    >>> Lire le rapport de la Cour des comptes européenne.