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  • Le meilleur des mondes : big brother s’occupe de vous

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    Lu sur « M blogs » :

    Capturer4-530x306.jpgDans la petite ville de Bluffdale, au creux d'une vallée reculée de l'Utah, cœur du pays mormon américain, la National Security Agency (NSA) construit actuellement le plus grand centre de collecte et d'analyse de données des Etats-Unis, auquel le magazine Wired consacre sa couverture cette semaine.

    Ce centre puissamment gardé devrait être opérationnel en septembre 2013. La NSA a consacré 2 milliards d'euros au chantier, qui doit permettre d'abriter quatre halls à serveurs de 2 300 mètres carrés chacun, plus 8 hectares de bâtiments destinés au support technique et à l'administration du site. L'ensemble sera complètement autosuffisant. Des réservoirs d'essence seront capable d'alimenter des générateurs de secours trois jours durant ; des installations de pompage d'eau pourront produire 6,4 millions de litres d'eau par jour, un système d'égouts et d'air conditionné aidera à maintenir ces serveurs à une température raisonnable. L’électricité sera fournie par une station autonome de 65 mégawatts, pour un coût total énergétique de 40 million de dollars par an (30 millions d'euros), selon une estimation publiée par Wired.

    L'objectif de cette Babel du renseignement est de capter, décoder et analyser des données issues de communications classiques (courriels, conversations téléphoniques, recherches sur Google), de tous types de données personnelles (factures de parking, itinéraires de voyages, achats en librairies…) et de données issues du "Web profond", non directement accessible (informations financières, transactions boursières, accords commerciaux, communications militaires et diplomatiques étrangères, documents légaux, informations personnelles confidentielles…).

    En 2005, le New York Times avait déjà révélé que la NSA s'était lancée sans mandat juridique dans un vaste programme d'écoute des communications sur le sol américain, depuis l'échec cuisant du 11 septembre. L'institution, créée comme un outil du ministère de la défense après le désastre de Pearl Harbor, avait entrepris une profonde refonte de son travail, dont ce centre est un aboutissement. "Même s'il y a peu de preuves que la NSA soit aujourd'hui plus efficace — après tout, malgré de nombreuses opportunités, elle a raté la tentative d'attaque du "terroriste en caleçon" en vol pour Détroit en 2009, et l'attentat à la voiture piégée de Times Square en 2010 — il n'y a pas de doute sur le fait qu'elle est devenue l'agence de renseignement la plus vaste, la plus secrète et potentiellement intrusive jamais créée," écrit Wired.

    Le centre de données de l'Utah puise ses sources en se branchant directement sur les "prises" des compagnies de télécommunications (un système déjà exposé par le New York Times en 2005) en surveillant les stations terrestres du réseau AT&T, de gigantesques paraboles qui gèrent les communications entre Etats-Unis, l'Europe, le Moyen-Orient, l'Asie et la zone Pacifique.

    Pour décoder les données protégées ainsi collecter, la NSA travaille avec un superordinateur, situé dans le "bâtiment 5 300" du centre de Bluffdale, appelé sobrement "Zone de recherche multiprogrammes". Des responsables de la NSA ayant participé à la création du site déclarent à Wired que l'équipe en charge du décryptage a récemment réussi "une percée" technologique, mais qu'elle a besoin de plus de capacité de traitement pour la mettre en action. C'est dans l'Utah qu'elle prévoit de le faire.

    La NSA souhaiterait mettre en route un ordinateur capable de coordonner la collecte, la lecture et le classement de ces milliards de données à travers le monde d'ici 2018. Selon l'un des responsables anonymes cités par Wired : "Tout le monde est une cible ; toute personne qui communique est une cible."

    Référence: À L’ÉCOUTE – Un gigantesque centre d’espionnage en construction dans le désert américain

     Et demain, un gouvernement universel, le maître de la terre, l’antéchrist ? Relire le roman prémonitoire (1910) de Mgr Robert Hugh Benson 

  • Quand Dieu est oublié, l'homme aussi se perd

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    Le président de la commission épiscopale italienne, Monseigneur Angelo Bagnasco a affirmé, lors d’une messe célébrée dans une usine de Gênes, que «quand Dieu est oublié, l’homme aussi se perd » (Vatican Insider, 16/03/2012)

    La culture du monde occidental doit revenir aux dix commandements. C’est l’exhortation adressée par l’archevêque de Gênes, Monseigneur Angelo Bagnasco, lors de l’homélie au cours d’une messe célébrée pour la troisième fois en quelques jours à l’usine Ansaldo de Gênes.

    L’archevêque a parlé des « difficultés inévitables et graves dues à la globalisation ». Il a invité les fidèles à revenir aux dix commandements. Car, fait-il remarquer, « les dix commandements ne sont pas seulement un discours religieux ou confessionnel. Ils sont le fondement, la base et lorsque la base est érodée tout le reste est corrompu. L’histoire ancienne et récente nous l’enseigne ».

    « Les pères de l’Europe : Schumann, Adenauer et De Gasperi, ont posé les bases du chemin européen sur les commandements de Dieu, non par ambition théocratique, mais par intelligence humaine. La culture moderne et l’homme, en Italie, en Europe et dans d’autres parties du monde, ont cru pouvoir se passer de Dieu et se gérer seuls. Nous voyons les résultats dans plusieurs domaines de la vie sociale et civile. Quand Dieu s’efface, l’homme se perd.

    Les dix commandements, outre le fait de constituer un discours spécifiquement religieux, sont aussi radicalement et profondément humains. Lorsqu’il y a de bonnes bases dans la vie d’une personne, d’une famille, d’une société, d’une entreprise, d’une culture, de la politique, de l’économie, de la finance, et que ces bases sont solides, rien ne pourra les ébranler ».

    C'est alors, conclut-il, « qu'il devient aisé de pouvoir résoudre les inévitables difficultés, parfois graves, que la vie, les circonstances, la globalisation suscitent ».

  • Rome donne un mois aux Lefebvristes pour clarifier leur position

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    Lu sur le « Forum Catholique » :

    Cité du Vatican, 16 mars (VIS).Voici le texte diffusé ce midi par la Salle de Presse du Saint-Siège : « Au cours de la rencontre du 14 septembre 2011 entre le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, et Mgr.Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, un préambule doctrinal, accompagné d’une note préliminaire, a été communiqué à ce dernier, comme base fondamentale pour parvenir à la pleine réconciliation de la Fraternité avec le Siège Apostolique. Ce préambule énonçait certains principes doctrinaux et critères d’interprétation de la doctrine catholique, nécessaires pour garantir la fidélité au magistère de l’Eglise et le Sentire cum Ecclesia.

    La réponse de la Fraternité sacerdotale saint Pie X à ce préambule doctrinal, parvenue en janvier 2012, a été soumise à l’examen de la Congrégation puis au jugement du Saint-Père. Conformément à la décision de Benoît XVI, l’évaluation de sa réponse a été remise aujourd'hui par écrit à Mgr.Fellay. Cette évaluation fait remarquer que la position qu’il a exprimée n’est pas suffisante pour surmonter les problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture entre le Saint-Siège et ladite Fraternité. Au terme de la rencontre de ce jour, dans le souci d’éviter une rupture ecclésiale aux conséquences douloureuses et incalculables, le Supérieur général de la Fraternité saint Pie X a été invité à clarifier sa position, afin de parvenir à la réduction de la fracture existante, comme l’a souhaité le Pape ».

    Le Saint-Siège a donné un mois à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour qu’elle éclaircisse sa position

     Source : Radio Vatican

    Comme aurait pu titrer Magritte, ceci n’est pas un ultimatum. Et de fait, ce n’est pas le premier depuis les origines de cette longue saga… Lire également Jean-Marie Guénois (religioblog sur le Figaro) : jean-marie-guenois-blog-du-figaro.html

  • Le libéralisme anglican s’accommode des ordinariats catholiques

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    Lu sur le site de Sandro Magister (extraits) :

    jpg_1350196.jpg« ROME, le 14 mars 2012 – Parmi les nombreuses critiques adressées à Benoît XVI, il en est une qui a perdu sa valeur depuis qu’il a célébré des vêpres avec Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry et primat de la communion anglicane, le soir du 10 mars, au monastère Saint-Grégoire-au-Mont-Caelius, à Rome.(…)

    En ce qui concerne la communion anglicane, le rapprochement que l’on constate depuis que Joseph Ratzinger est pape est tout simplement stupéfiant.

    En toute logique, on se serait attendu au contraire. À l'automne 2009, Benoît XVI a promulgué une constitution apostolique intitulée "Anglicanorum Cœtibus" pour organiser l'entrée dans l’Église catholique de communautés entières de fidèles provenant de l'anglicanisme, avec leurs évêques et leurs prêtres.

    Cette initiative a été immédiatement condamnée – par certains courants catholiques progressistes – comme étant un geste gravement anti-œcuménique, c’est-à-dire une restauration de l'idéologie du "grand retour" et une volonté de l’Église catholique d’"étendre son empire" en arrachant des portions d’Églises rivales. Mais, du côté anglican, l'initiative n’a provoqué aucun rejet. (…)

    En termes d’effectifs, les passages de l'anglicanisme au catholicisme dans le cadre d’"Anglicanorum Cœtibus" ont été jusqu’à présent assez limités.

    Mais dans le même temps le fossé s’est élargi, parmi les quelque 77 millions d’anglicans existant dans le monde, entre une tendance "liberal" qui est favorable à l’ordination de femmes comme prêtres et comme évêques, aux prêtres et évêques homosexuels, au mariage entre personnes de même sexe, et une tendance beaucoup plus nombreuse qui est fortement opposée à ces innovations.

    La plupart des gens qui appartiennent à cette seconde tendance sont d’inspiration "evangelical" et ils sont très loin de l’idée de passer à l’Église catholique.

    Mais cela n’empêche pas la majorité des anglicans du monde entier d’avoir aujourd’hui une perception beaucoup plus positive que par le passé de l’Église de Rome en tant que gardienne autorisée des traditions apostoliques communes contre les dérives modernistes.(…)

    L'œcuménisme de Benoît XVI n’est pas un œcuménisme de négociations, de cessions réciproques de souveraineté, d’affaiblissement de la doctrine, ayant pour but de créer une structure acceptable par tous. Il veut simplement raviver la fidélité aux racines de la mission des chrétiens dans le monde, telle que Jésus-Christ l’a voulue. Il veut faire l’unité à partir de cette fidélité.

    Et le choix du monastère Saint-Grégoire-au-Mont-Caelius, à Rome, pour célébrer les vêpres avec le primat anglican Williams a vraiment été une manière d’insister sur ces racines essentielles "parce que c’est justement dans ce monastère que le pape Grégoire [le Grand] a choisi Augustin et ses quarante moines pour les envoyer porter l’Évangile aux Angles, il y a de cela un peu plus de 1 400 ans". Et par la suite les moines anglais ont à leur tour quitté leurs îles pour aller évangéliser l'Europe.(…)" .Tout l’article ici :Grégoire le Grand parle anglais

    Soyons réalistes : l’œcuménisme  avec une Communion anglicane elle-même fort divisée sur des points essentiels aux yeux des catholiques doit forcément limiter ses ambitions aux grands articles du Credo. Si l’anglicanisme  ne prend pas ombrage des ordinariats c’est parce qu’il est  libéral et relativiste. Si l’orthodoxie s’offusque des la présence des Eglises « uniates » sur son « territoire », c’est parce qu’elle ne l’est pas.

  • Drame du tunnel de Sierre : l’Eglise aussi fait son devoir

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    La RTBF bruisse d’informations sur les psychothérapies et autres exercices mentaux utiles pour apaiser le traumatisme du drame. Et sur le plan spirituel ? Bien que les médias belges n’en fassent guère mention, la présence catholique au milieu des rescapés et des familles n’a pas failli non plus. Dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne, voici le témoignage de l’abbé Zuber, curé de Sierre (Valais) où s’est produit l’accident dramatique :

    Mercredi 14 mars, la Belgique s’est réveillée traumatisée par la mort de 22 de ses enfants en classe de neige. La veille, leur car affrété par l’enseignement catholique flamand, a été victime d’un dramatique accident dans le Valais suisse. Sur place, dans la ville de Sierre, les parents ont été accueillis par les services de secours, la cellule de soutien psychologique et le curé de la ville, l’abbé Robert Zuber. Ce dernier nous raconte cette journée.

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  • La mentalité libertaire : majorité au Parlement européen

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    A Strasbourg, le parlement européen vient d’approuver  le “rapport sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’Union européenne présenté par l’eurodéputé libérale Sophie in’t Veld, présidente de de la Plate-forme du Parlement européen pour la laïcité en politique et Vice-présidente de l’Intergroupe sur les droits des LGTB.

    Notre confrère du « Salon beige » donne le ton de ce rapport suivi d’une résolution dans laquelle  où l’on peut notamment lire que ce parlement (extraits):

    « (…) invite la Commission et les États membres à élaborer des propositions en vue de la reconnaissance mutuelle des unions civiles et des familles homoparentales à travers l’Europe (…), déplore que certains États membres aient adopté des définitions restrictives du terme ‘famille’ afin d’éviter d’avoir à garantir une protection juridique aux couples de même sexe et à leurs enfants et à propos de l’avortement (sous couvert de “droits sexuels et génésiques) exprime son inquiétude concernant les réductions budgétaires touchant le planning familial et l’éducation sexuelle, ainsi que les restrictions à l’accès aux soins de santé sexuelle et génésique dans certains États membres, en particulier en ce qui concerne la protection de la grossesse et de la maternité et l’avortement légal et sûr; souligne que toutes les femmes doivent être maîtresses de leurs droits sexuels et génésiques, notamment en ayant accès à une contraception de qualité à prix abordable. » Référence : Un rapport pro-avortement et pro-gay approuvé par le Parlement européen

     C’est bien ce que nous disions : l’Europe n’est pas l’Amérique…même s'il ne s'agit ici que d'une résolution (non contraignante): "Stap voor stap", comme on dit dans le plat pays de Mme in 't Veld...

  • ObamaCare : L’opinion américaine n’est pas l’opinion européenne

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    Lu sur « Riposte Catholique » :

    « Le décret pris par le ministère fédéral de la Santé (HHS), en application de l’ObamaCare, et qui entend contraindre les institutions religieuses à inclure dans les polices d’assurance santé qu’elles contractent pour leurs employés, la contraception, la pilule abortive et la stérilisation, ne rencontre pas l’adhésion d’une majorité de l’opinion publique américaine, contrairement à ce que soutenaient les Démocrates.

    Deux sondages récents en donnent des indications fortes.

    Le premier sondage a été mené pour le The Wall Street Journal et NBC, par deux sondeurs : le Républicain Bill McInturff et le Démocrate Peter Hart.

    À la question de savoir si un employeur (au sens large) devait être obligé par la loi à payer le remboursement des moyens contraceptifs, une majorité des sondés répond favorablement : 53 % contre 33 %.

    Mais quand la question se précise, et qu’on demande à l’échantillon si l’Église catholique et les autres institutions religieuses devraient être obligées de rembourser la contraception, la tendance s’inverse : 45 % des sondés y sont opposés alors que 38 % se disent favorables.

    Quand les sondeurs ajoutent à la contraception une nouvelle question évoquant le remboursement de la pilule abortive pour ces mêmes institutions religieuses, alors l’opposition de l’opinion publique se renforce : 49 % sont contre et seulement 34 %. À noter que les femmes interrogés sont également majoritairement opposées : 46 % contre, 35 % pour, ainsi que les sondés qui se disent catholiques : 48 % contre, 36 % pour.

    Le second sondage, réalisé pour The New York Times et ABC, en février dernier, et uniquement sur un échantillon féminin, montre que 53 % des sondées sont opposées à l’obligation imposée par le gouvernement fédéral aux institutions religieuses, alors que seulement 38 % d’entre elles se disent favorables.

    Pour beaucoup d’analystes politiques non partisans, la manœuvre politique des Démocrates tentant de faire admettre que l’opposition au HHS Mandate était en fait une opposition à la « santé des femmes », a échoué. Électoralement, pour ces mêmes analystes, la décision du gouvernement Obama de lancer cette attaque frontale contre les institutions religieuses américaines, est tout sauf un coup de génie politique, et elle se traduit par une chute sensible de l’indice de popularité du Président : 41 % d’opinions favorables en mars, contre 50 % le mois dernier, avec le même pourcentage chez les sondés hommes ou femmes : ce qui veut dire pour Obama que chez ces dernières, la chute de l’indice de popularité est de 12 points entre février et mars. C’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied.» Référence : L’opinion américaine est majoritairement opposée au HHS Mandate du gouvernement Obama

     On serait curieux de voir quel serait le résultat d’un tel sondage en Europe occidentale (et singulièrement en Belgique). Au-delà de cette histoire d’assurance obligatoire imposée aux institutions privées se pose partout le problème de principe  de la clause de conscience qui est loin d’être un fait acquis en ces matières qui touchent à la liberté de la religion. Un bon sujet pour les cours de justices inter ou supranationales compétentes en matière de droits de l’homme…

  • "Entraide et Fraternité", carême de partage et "genre"

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    Nous avions signalé l'intrusion du concept du "genre" (gender) dans la campagne de carême. Nous avons reçu d'un de nos évêques (que nous avions alerté) ces précisions :

    Chaque femme et chaque homme est revêtu de la même dignité, car femme et homme ont été créés à l’image de Dieu (Gen. 1, 27). Entraide et Fraternité  s’inspire de ce principe d’égalité inscrit dans le récit de la Création pour agir en faveur de la justice entre femmes et hommes.

    Des personnes et organisations se sont inquiétées en voyant apparaître le mot « genre » dans la documentation de notre campagne, craignant que Entraide et Fraternité soutienne une théorie du genre qui serait contraire à l’enseignement de l’Eglise catholique-romaine.

    Nous tenons à préciser :

    §  Le thème de la campagne de carême est le soutien à l’agriculture paysanne et le droit des paysans à l’alimentation. Les femmes souffrent davantage que les hommes de la faim (70% des personnes qui souffrent de la faim sont des femmes). Si les femmes avaient accès aux mêmes droits que les hommes, la faim pourrait être diminuée de 15 à 17%.

    §  Entraide et Fraternité soutient des projets et des partenaires qui visent à renforcer la justice dans l’accès à la terre, à la formation pour les femmes. L’utilisation de l’approche « genre » par Entraide et Fraternité touche à la question sociale. De cette manière il est possible de distinguer les situations spécifiques que vivent les femmes. Entraide et Fraternité n’entre dans aucune théorie ou idéologie qui irait au-delà.

    §  Entraide et Fraternité demande que l’on évite d’utiliser ses propos ainsi que ceux de la campagne œcuménique pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas ou lui faire endosser une idéologie qui n’est pas la sienne.

    §  Entraide et Fraternité met en œuvre les enseignements en matière sociale de l’Eglise catholique et s’engage pour la justice entre hommes et femmes, convaincue que la dignité humaine est la même pour toutes et pour tous et qu’il ne saurait y avoir de discrimination d’aucune sorte.

     Voici un texte de Mgr Markus Buchel, évêque référendaire de Fastenopfer en Suisse.

    Pendant le carême, époque de jeûne, les œuvres d'entraide ecclésiales Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires nous rappellent que le droit à l'alimentation n'est pas encore une réalité pour tout  le monde et  que le scandale de l faim fait toujours de nombreuses victimes.

    Question complexe, le problème de la faim doit être abordé sous les angles les plus divers, et notamment dans l'optique de l'égalité entre hommes et femmes, décisive dans le combat pour éliminer cette plaie.
    Action de Carême entend par égalité des droits l'égalité des chances pour jeunes et vieux, pour hommes et femmes, bref, la reconnaissance de la personne humaine dans sa diversité, au-delà de son sexe, de son origine, de ses croyances et de son âge. « Dieu annonce une « vie en abondance » pour tous. Voilà ce qui inspire Action de Carême. En effet, la vision biblique du Royaume de Dieu annonce à tous les êtres humains – indépendamment de leur statut social ou religieux – « la vie en abondance » (Jn 10,10) », peut-on lire dans nos lignes directrices. En promouvant l’accès aux ressources naturelles – eau, terre ou air – mais aussi aux ressources immatérielles – santé, éducation et droit – on favorise une existence solidaire qui fait écho à « la vie en abondance » promise.

    En règle générale, l'extrême pauvreté frappe davantage les femmes et les filles. Bien que celles-ci soient plus nombreuses que les hommes, elles possèdent moins d'un centième de la fortune mondiale et perçoivent à peine 10 % du revenu de la planète. En outre, elles accomplissent 70 % du travail non rémunéré, en particulier les tâches d'éducation et de soins des enfants, des personnes âgées et des malades.

    Eu égard à ces faits, la discrimination dont souffre la femme en raison de son sexe est incontestable.

    À la campagne, les femmes n'ont pas suffisamment accès aux ressources vitales. Ainsi, elles possèdent moins de 10 % des terres cultivées, alors même qu'elles produisent plus de 70 % des aliments destinés à subvenir aux besoins des familles. Pour l'essentiel, ce sont encore des hommes qui décident ce qui est cultivé, quels produits sont vendus et quel usage est fait du produit de la vente.
    Il faut associer les deux sexes à la redistribution des revenus si l'on veut que les femmes aient davantage accès aux ressources. À cet égard, il est important de motiver ensemble les hommes et les femmes, afin qu'ils s'aperçoivent des avantages et qu'ils s'approprient les idées.

    Pendant le carême, notre organisation lance un appel au partage. Il y a un lien entre le partage du pain et le partage du pouvoir de décision.

    Le pain incarne d'une part l'approvisionnement en nourriture, indispensable à notre survie. D'autre part, il symbolise les nourritures spirituelles de la vie : la sollicitude et l'amour de Dieu, la gratitude, la reconnaissance mutuelle, l'amour et les relations, c'est-à-dire des dons que l'on savoure seulement si on les partage. En fin de compte, c'est une question de partage du pouvoir, puisqu'une « vie en abondance » pour tous ne sera possible que lorsque tous – hommes et femmes – pourront s'asseoir de plein droit tant à la table où on partage le pain qu'à la table de négociation où les décisions sont prises.
    Action de Carême se considère le porte-parole des pauvres et des démunis. En collaboration avec des organisations amies, elle prend parti pour eux devant l'opinion publique et face aux décideurs.
    Cette année, la campagne œcuménique des œuvres d'entraide rappelle que plus d'égalité équivaut aussi à moins de faim. En partageant le pain, mais aussi en nous engageant pour partager le pouvoir, nous permettons à davantage de personnes de mener une vie digne et de se libérer de la faim. Nous sommes ainsi fidèles à notre essence, nous qui avons été créés – hommes et femmes – à l'image de Dieu.
    Au nom des œuvres d'entraide, je remercie toutes les femmes et tous les hommes qui s'engagent pour la campagne œcuménique cette année et promeuvent la solidarité avec nos semblables au Sud.

    Mgr Markus Büchel, évêque de St-Gall, préside le Conseil de fondation d'Action de Carême
    (St.Galler Tagblatt, lundi 27 février 2012, Giornale del Popolo, samedi 25 février 2012)

  • Belgicatho au repos

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    Comme vous avez pu le constater, ce blogue "travaille" au ralenti depuis vendredi dernier. Il reprendra son activité normale à partir de lundi (19 mars).

  • L'accident de Sierre : un message du pape

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    ROME, mercredi 14 mars 2012 (ZENIT.org) – Un message de Benoît XVI a été lu par le nonce en Belgique, Mgr Giacinto Berloco, qui a présidé, aux côtés de l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André-Joseph Léonard, une veillée de prière à la Sint-Pieterskerk de Leuven, pour les jeunes victimes belges d’un accident de car en Suisse.

     Les évêques de Belgique veulent ainsi « exprimer leurs condoléances et entourer dans la prière, les familles touchées par le drame », explique un communiqué.

    Mgr Berloco transmis le « message de condoléances et de soutien » de Benoît XVI aux parents, aux membres des familles et à toutes les personnes concernées.

    Mgr Léon Lemmens, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, a pris l’avion pour la Suisse avec les parents des victimes mercredi matin.

     « Au nom des évêques belges, il souhaite ainsi accompagner ces parents et les soutenir dans cette épreuve si douloureuse », ajoutent les évêques.

  • L'Ordre de Malte au Parlement Européen

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    Une conférence publique consacrée aux activités humanitaires de  l'Ordre Souverain de Malte, aura lieu le mardi 20 mars 2012, de 17h à 18h30, dans la salle JAN 6 Q-1 au Parlement européen (Bruxelles).

    Au cours de cette réunion, interviendra le Grand Hospitalier de l'Ordre, S.E. Albrecht von Boeselager, qui donnera un aperçu général des activités humanitaires. Des représentants de l'Ordre présenteront ensuite différentes initiatives concrètes: Bethlehem (maternité de la Sainte-Famille), Liège (accueil de personnes sans-abri), Kivu (soins aux femmes victimes d'abus sexuels), lutte contre la lèpre (par le Professeur Decazes, Paris et Lausanne)

    Si vous souhaitez assister à la conférence publique : s'inscrire à l'adresse email: tobias.teuscher@europarl.europa.eu. Si vous n'avez pas de badge donnant accès au Parlement, veuillez fournir votre nom, prénom, date de naissance, nr de carte d'identité, adresse et nationalité

    Par ailleurs, au cours de la semaine du 19 au 23 mars prochain, le Parlement européen accueille une exposition consacrée aux activités de l'Ordre Souverain de Malte. Cette exposition sous l'égide de mon collègue Charles Tannock MdEP est accessible au 3e étage du bâtiment Antonio-Spinelli.

  • Une jeune convertie chassée et frappée par des extrémistes hindous

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    Calcutta (Agence Fides) - Rekha est une jeune fille qui, voici quelques mois, a découvert le message de Jésus Christ et l'a accueilli dans sa vie. Sa conversion n'a cependant pas été acceptée par ses parents, hindous, et par d'autres membres de la communauté de son village, Nutangram, sis dans les environs de Calcutta, dans l'Etat indien du Bengale occidental. C'est ainsi, indiquent des sources locales de Fides, que le 12 mars dernier Rekha a été frappée et chassée de sa maison et de son village seulement à cause de sa foi chrétienne. Selon le récit fait à Fides, voici quelques mois, Rekha a participé à une célébration liturgique à la « Khodaejamat Church », une communauté chrétienne protestante, et son coeur a été touché par la grâce et par la foi. Depuis lors, elle fréquente régulièrement les fonctions religieuses et son amour pour Jésus s'est accru. Ce fait a été critiqué par sa famille qui l'a blâmé et malmené, sans pour autant réussir à la faire désister. Rekha a trouvé « la perle précieuse » et n'a pas voulu céder aux pressions. C'est pourquoi elle a été chassée et désormais la jeune fille est l'hôte d'une famille chrétienne.

    « Cette histoire est le symptôme de la manière dont les conversions au christianisme sont mal vues et entravées dans la société indienne » remarque une source de Fides en Inde. Des incidents qui concernent la matière sensible des conversions continuent à se vérifier : le 4 mars, au Karnataka, la police a arrêté un pasteur baptiste, K. Manohar, après qu'un certain nombre d'extrémistes hindous ait fait irruption dans une assemblée de culte, frappant les fidèles et les accusant de « conversions forcées et frauduleuses ». Le pasteur a été frappé et emmené au commissariat de police d'Ankola. Après quelques heures, il a été remis en liberté parce que reconnu innocent. (SD-PA) (Agence Fides 14/03/2012)