Comme les années précédentes, Action pour la famille-Actie gezin soutient la Marche pour la vie qui partira le dimanche 24 mars du Mont des Arts (près de la Gare centrale). Nous nous rassemblerons à partir de 14h30. Le départ est prévu pour 15h. Plus d’infos sur le site www.march4life.be Vous trouverez plus loin les positions argumentées défendues par Action pour la famille à l’occasion de cette quatrième Marche pour la vie.
D’abord, quelques nouvelles de la mobilisation en France contre le mariage pour tous. La Manif pour tous du 13 janvier à Paris en faveur du vrai mariage a rassemblé entre 800 000 et un million de personnes ! Malgré cela, la chambre des députés a voté le projet de mariage homosexuel, qui n’ouvre toutefois pas la procréation médicalement assistée aux couples de même sexe (mais cela viendra si la loi passe…). Le projet de loi est sur le point d’être discuté en deuxième lecture au sénat où la majorité en faveur du mariage gay est plus serrée. Il faut donc renforcer la mobilisation ! Le collectif de la Manif pour tous organise une nouvelle manifestation à Paris, également ce dimanche 24 mars. Des cars partiront de Bruxelles et de Namur. Nos amis français peuvent s’inscrire sur le site http://www.lamanifpourtous.fr/
La Manif pour tous organise également à Bruxelles un meeting le mardi 19 mars à 20h30 à la salle Lumen (près de la place Flagey). Frigide Barjot sera présente ! C’est gratuit, mais il faut s’inscrire sur http://lamanifpourtousbruxelles.blogspot.be/p/blog-page_4001.html
Voici maintenant la présentation des propositions défendues par Action pour la famille à l’occasion de la Marche pour la vie du 24 mars à Bruxelles.
Le dernier rapport bisannuel de la commission d’évaluation sur l’interruption de grossesse couvre la période 2010-2011. Ce rapport confirme la tendance à l’augmentation des interruptions volontaires de grossesse (IVG) en Belgique en dépit des campagnes pour l’usage des moyens contraceptifs et malgré la diminution du nombre de femmes en âge de procréer. Environ 20 000 IVG sont pratiquées chaque année dans notre pays. C’est trop, beaucoup trop. Afin de diminuer le nombre d’avortements, un objectif d’ailleurs partagé par la plupart des pro-choice, Action pour la famille défend les propositions suivantes.
1. Aider les femmes à garder leur enfant. Conformément à la loi, il faut faire le maximum pour éviter qu’une femme soit amenée à subir un avortement, un acte qui est presque toujours perçu comme une violence. Il faut donc commencer par écouter, en évitant toute culpabilisation, prendre son temps, rassurer et accueillir avec générosité. Une femme qui demande une IVG se trouve très souvent dans un état de grande solitude. Ceci est particulièrement vrai pour les mineures d’âge qui ne sont pas obligées d’informer leurs parents. En outre, chaque femme a droit à une information claire et complète sur toutes les aides et avantages disponibles, ainsi que sur « les possibilités offertes par l’adoption de l’enfant à naître » comme le dit explicitement la loi.
2. Veiller à une application stricte de la loi. L’ « absence de souhait d’enfant pour le moment » est la raison la plus invoquée (18% en 2011) pour recourir à un avortement. Contrairement à ce que dit la loi, la brochure du Centre d’Action Laïque (CAL) distribuée dans les écoles prétend qu’aucune justification n’est demandée (page 9) lors d’une demande d’interruption de grossesse. Il est vrai que, dans les faits, c’est souvent le cas puisque l’avortement est habituellement présenté comme un droit, ce qui est inexact. Selon la loi, l’avortement n’est dépénalisé que lorsque sa grossesse place une femme «dans une situation de détresse ». Il revient au médecin seul, et non pas à la femme concernée ou à des tiers, d’apprécier cet état de détresse.
3. Rappeler que l’avortement n’est pas un droit. La loi de 1990 n’instaure pas un « droit à l’avortement », contrairement à ce que l’on entend souvent et ce que dit la brochure diffusée par le CAL dans les écoles, mais une dépénalisation dans des conditions strictes. Si l’avortement était un droit, tout médecin se verrait dans l’obligation de pratiquer un avortement, dans les situations conformes à loi, en violation de sa liberté de conscience. Or, « aucun médecin, aucun infirmier ou infirmière, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse ».
4. Briser le silence sur les conséquences psychologiques d’un avortement. Suite à un avortement, de nombreuses femmes éprouvent des difficultés psychologiques et qui peuvent se manifester de nombreuses années plus tard. Il convient dès lors de prévoir un accompagnement suite à une interruption volontaire de grossesse. De telles difficultés sont d’autant plus fréquentes et plus importantes que l’avortement est tardif. Pour cette raison, nous sommes fermement opposés à l’élargissement à 14 semaines après la fécondation de la dépénalisation de l’avortement.
5. Recueillir une meilleure information sur les IVG pratiquées au-delà de 12 semaines de grossesse en raison d’affections graves ou incurables du fœtus. Le rapport de la commission mentionne le chiffre de 95 pour l’année 2011. Ce chiffre est très inférieur au nombre réel estimé à 600 par an. Les craintes exprimées par les associations de défense des personnes handicapées lors de la discussion de la loi de 1990 sont ainsi tristement confirmées.
6. Donner dans les écoles des cours d’éducation sexuelle et surtout affective qui mettent en valeur l’amour vrai, le don de soi et le bonheur qui l’accompagne. L’amour authentique va de pair avec une attitude de respect mutuel et une prise de conscience de ses responsabilités. Des relations sexuelles précoces ont des conséquences sur le bien-être affectif et la capacité à réussir une relation amoureuse stable.
7. Garantir les droits et la protection des femmes enceintes à l’égard de leur employeur et assurer leur retour au travail dans de bonnes conditions. Des décisions politiques doivent faciliter la conciliation de la vie familiale avec la vie professionnelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Action pour la famille est favorable à l’instauration dusalaire parental.
Dans une perspective sociétale plus large, nous devons lutter contre les situations de précarité où une grossesse non-désirée place une femme dans un état de détresse. La grande pauvreté – matérielle certainement, mais aussi, et surtout, psychologique et spirituelle -, la solitude, l’absence de relations familiales stables, certaines pressions culturelles et sociales, sont autant de facteurs qui font obstacle à l’accueil de l’enfant à naître. Lutter contre ces facteurs est une tâche urgente à laquelle nous devons nous consacrer avec force pour promouvoir une véritable culture de vie.
Marcher pour la vie ce dimanche 24 mars est un premier pas dans cette direction.
Action pour la famille asbl est une association citoyenne, pluraliste et indépendante qui ne reçoit aucune subvention d’organisations publiques ou privées. Vous trouverez des infos sur nos actions ainsi que des documents et prises de position sur notre site internet http://www.actiegezin-actionfamille.be/lang/fr/accueil