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  • L’Europe a besoin d’une dimension sociale

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    « L’Europe a besoin d’une dimension sociale » (COMECE)

    Tel est le message adressé par les représentants d’Eglises à la présidence irlandaise de l’UE

    Communiqué joint Conseil irlandais des Eglises - CEC-COMECE 08/03/2013

    La Gouvernance économique européenne doit être contrebalancée par une dimension sociale, selon les Eglises en Europe. A l’occasion de leur rencontre avec la Présidence irlandaise de l’UE ce matin (vendredi 8 mars), les Eglises ont interrogé la pertinence d’une discussion sur l’austérité économique qui ne tiendrait pas compte des mesures de cohésion sociale. Elles ont affirmé que les efforts visant à éradiquer la pauvreté structurelle et les inégalités devraient également être pris en compte lorsqu’il s’agit de mesurer les progrès économiques.

    Tel était le message principal de la délégation de représentants d’Eglises d'Irlande et d'Europe lors de leur rencontre avec le Taoiseach Enda Kenny (le Premier ministre irlandais) dans les locaux du gouvernement. La rencontre s'inscrivait dans la tradition de rencontres régulières entre les Eglises et le présidences tournantes de l'UE.

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  • 12 mars : ouverture du conclave

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    LE CONCLAVE S'OUVRIRA MARDI 12 MARS

    Cité du Vatican, 8 mars 2013 (VIS). Au cours de la huitième Congrégation générale qui s'est tenue cet après-midi, le Collège cardinalice a décidé que le Conclave pour l'élection du nouveau Pontife s'ouvrira mardi 12. La messe "Pro eligendo Romano Pontifice" sera célébrée dans la Basilique St.Pierre, le matin. Dans l'après-midi du même jour s'ouvrira le Conclave.

    Les scrutins commenceront dès le 8 : 1 le premier soir, puis 4 par jour.  Il a fallu 4 scrutins pour élire Benoît XVI, 8 pour Jean-Paul II, 4 pour Jean-Paul Ier, 6 pour Paul VI (d'après J.M. Guénois). De là à conclure que ce sera aussi rapide cette fois-ci, c'est une autre histoire car aucune personnalité ne se détache vraiment à l'heure qu'il est.

  • Benoît XVI, défenseur des (vrais) droits de la femme

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    Lors d'une exhortation pronononcée à Luanda (en mars 2009), Benoît XVI a appelé à un examen de conscience à propos des droits de la femme (ZENIT.org)

    ... Le pape a surtout appelé à une « réelle prise de conscience des conditions défavorables auxquelles ont été - et continuent d'être - soumises de nombreuses femmes, en examinant dans quelle mesure la conduite des hommes, leur manque de sensibilité ou de responsabilité peuvent en être la cause ».

    « Il faut reconnaître, affirmer et défendre l'égale dignité de l'homme et de la femme : tous les deux sont des personnes, à la différence de tout autre être vivant dans le monde autour d'eux », a souligné le pape après avoir commenté le récit de biblique de la création de la femme et un passage de Mulieris dignitatem.

    « Tous les deux sont appelés à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque, travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin », a ajouté le pape.

    Il en a souligné l'urgence aujourd'hui en disant : « Dans une civilisation comme la nôtre, dominée par la technique, on ressent le besoin de cette complémentarité de la femme, afin que l'être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement. Il suffit de penser aux terres où règne la pauvreté, aux régions dévastées par la guerre, à de nombreuses situations dramatiques découlant des migrations forcées ou non... Ce sont presque toujours les femmes qui y maintiennent intacte la dignité humaine, défendent la famille et sauvegardent les valeurs culturelles et religieuses ».

    Plus encore, le pape a fait cette observation à propos de la façon de faire l'histoire : « L'histoire mentionne presque exclusivement les conquêtes des hommes, alors qu'en réalité une part très importante est due à des actions déterminantes, persévérantes et utiles accomplies par des femmes ». Le pape a ainsi tenu à évoquer une mère de famille morte en 2004, Teresa Gomes, et Maria Bonino, un médecin italien, dont il a raconté brièvement la vie.

    « Aujourd'hui, a renchéri le pape, personne ne devrait plus douter du fait que les femmes, sur la base de leur égale dignité avec les hommes, ont « tout à fait le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteurs de la vie publique, et leur droit doit être affirmé et défendu, y compris par des instruments juridiques lorsque cela se révèle nécessaire. La reconnaissance du rôle public des femmes ne doit pas diminuer pour autant leur rôle irremplaçable à l'intérieur de la famille : leur contribution au bien et au progrès de la société a là une valeur réellement inestimable, même si elle est peu considérée » (Message pour la Journée Mondiale de la Paix 1995, n. 9) ».

    Benoît XVI a aussi souligné que « la présence maternelle dans la famille » est très « importante pour la stabilité et la croissance de cette cellule fondamentale de la société » et demande qu'elle soit « reconnue, louée et soutenue par tous les moyens possibles » et que les maris et les pères assument par conséquent « leurs responsabilités à l'égard de leur propre famille ».

  • "Devoir d'enquête" sur la pédophilie (RTBF) : quand Monseigneur Harpigny fait profil bas

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    Un ami réagit au comportement interpellant de l'évêque de Tournai lors de l'émission "Devoir d'enquête" sur la pédophilie ecclésiastique (6 mars)

    Trois remarques à propos de l'émission de la RTBF

    1) Par son profil archi-bas, notamment face à sa "partenaire", parlementaire fer de lance d'un socialisme anticlérical, Mgr Harpigny a donné le sentiment qu'il se sentait, dans l'épiscopat belge, bien isolé pour mener le combat intra-ecclésial en notre pays. Comme toujours, la RTBF (F comme... F...), tellement proche des bouffeurs de curés du CAL, a pu, grâce à la docilité (suspecte) de l'évêque, souligner cet isolement : "Divide ut imperes"!

    2) La RTBF a ressorti un "devoir d'enquête" sur l'affaire "di Falco", comme si la cause de ce dernier évêque était entendue, l'oracle Terras-Golias ayant relayé une plainte plus que suspecte contre un ecclésiastique de haut rang. L'auditeur qui ne s'est pas renseigné sur cette question a dû, au terme de l'émission, être convaincu que la culpabilité du prélat était bien établie. Et là encore, Mgr Harpigny a laissé agonir d'injures un de ses frères dans l'épiscopat, sans même signaler que de graves doutes subsitent quant à la fiabilité du témoignage accusateur.

    3) Les médias, qui défendent si ardemment la thèse d'une Eglise tout entière gangrenée par la pédophilie, ne devraient-ils pas mener des enquêtes sur d'autres milieux qui ont aussi pour mission de s'occuper des enfants, l'école laïque, les mouvements de jeunesse, les cours de danse, de natation,de gymnastique, etc.? Pourquoi a-t-on "privilégié" l'Eglise en créant une commission de suivi relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, EN PARTICULIER AU SEIN DE L'EGLISE ? Encore une belle occasion ratée pour Mgr Harpigny de remettre les pendules à l'heure. On peut se demander ce que pense notre archevêque de ce consensualisme bienveillant de son confrère à l'égard de dame Lalieux...

    Mutien-Omer Houziaux"

  • La transmission : un enjeu déterminant du prochain pontificat

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    Une des constantes du pontificat de Benoît XVI a été son souci de restaurer la transmission. L’Année de la Foi et le dernier synode réuni à Rome en témoignent. Comment, en effet, ne pas être frappé par la déchristianisation qui a fait de l’Europe un véritable désert spirituel en l’espace d’une cinquantaine d’années. Comment ne pas être interpellé par l’effondrement généralisé de la pratique religieuse, des vocations et des différentes formes d’engagement au service de l’Eglise ? En réfléchissant sur l’histoire des religions, on peut constater que la transmission et la prise de relais par les générations suivantes (notamment lors de cérémonies d’initiation) jouent un rôle primordial sans lequel aucune continuité ne peut exister. Or, il faut bien constater que les formes traditionnelles de transmission ont quasiment disparu de façon cruciale en Europe occidentale tout particulièrement.

    Si on réfléchit sur ce qui nous conduit à nous définir comme catholiques dans notre histoire personnelle, on est toujours amené à faire référence à des transmetteurs, personnes ou institutions. Les aînés ont pu encore bénéficier de tout cela qui était alors assuré tour à tour par les enseignants des écoles catholiques, le clergé paroissial, les mouvements de jeunesse et associatifs, et bien évidemment par la famille dont le rôle est irremplaçable. Certains "outils" permettaient à la transmission de bénéficier de supports solides et cohérents parmi lesquels le catéchisme appris par cœur était peut-être l’élément le plus important, mais d’autres aussi comme les bibles en images, par exemple, qui fixaient dans l’imaginaire des évocations qui avaient valeur de repères. Tout cela était « mobilisé » pour préparer l’enfant à franchir le seuil entre l’enfance et l’adolescence et aller vers la vie d’adulte où il prendrait progressivement un relais actif qui le ferait transmetteur à son tour. Les cérémonies de la communion solennelle et de la confirmation, tout comme les promesses formulées dans les mouvements de jeunesse tenaient lieu de « rites d’initiation », actaient la réception du contenu transmis et se révélaient ainsi déterminants dans l’élaboration de l’identité des jeunes croyants. Toute une littérature venait à la rescousse pour étoffer la vie de foi naissante en proposant des modèles auxquels le jeune pouvait s’identifier ; il n’y a qu’à évoquer les collections de vies de saints en images, la bande dessinée d’inspiration chrétienne (le « Don Bosco » de Jijé !), des romans comme les livres du Signe de Piste, etc.

    Les années 60-70 ont constitué un moment de changement radical dans la mentalité occidentale, marquées par le développement fulgurant de la société de consommation et du matérialisme qui l’accompagne immanquablement, mais aussi par une volonté d’innovation et de rupture dont Vatican II pour l’Eglise et Mai 68 pour la société apparaissent comme les moments phares. Tandis qu’une frénésie de réformes s’emparait des responsables de l’éducation, les conduisant à renoncer aux formes traditionnelles de la transmission, une « culture jeune » complètement étrangère à des préoccupations religieuses occupait progressivement le terrain conduisant les nouvelles générations à vivre dans un univers de plus en plus imperméable à la transcendance.

    A tort ou à raison, dans le ressenti collectif des croyants, le Concile est apparu comme une impulsion qui légitimait toutes les remises en question et toutes les prises de distance à l’égard des modes de transmission traditionnels. Il suffit de constater ce qui en est advenu dans les familles, les paroisses, les écoles et les mouvements de jeunesse catholiques. Remarquons que cette « panne de transmission » ne touche pas seulement l’Eglise et la foi mais s’inscrit dans un contexte de crise généralisée de la transmission dans la culture occidentale. Il suffit d’évoquer le monde de l’enseignement où, à côté d’exigences de plus en plus fortes pour les savoirs scientifiques et techniques, l’héritage culturel (histoire, littérature, langues anciennes, arts…) fait les frais de réformes inconsidérées.

    Au milieu de ce naufrage religieux – mais aussi culturel -, l’enseignement de Benoît XVI apparaît comme un effort incessant pour retisser les fils brisés de la transmission, notamment lorsqu’il s’est employé à resituer le dernier concile dans la ligne de la tradition continue de l’Eglise, tout en travaillant à réconcilier avec l’Eglise des groupes plus attachés à cette tradition. Espérons que son successeur sera tout aussi attentif à cette préoccupation et saura poursuivre dans cette direction.   

  • Des jeunes venus de Belgique se battent en Syrie aux côtés d'islamistes radicaux

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    Nous lisons sur "SudPresse" :

    Quelques dizaines de jeunes Flamands se battent en Syrie aux côtés des musulmans radicaux

    Des centaines de jeunes Européens se battent en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. Ils combattent souvent aux côtés des musulmans radicaux. Parmi eux, quelque dizaines de Flamands seraient recensés. L’agence européenne Eurojust, qui collabore avec les autorités judiciaires de tous les pays de l’UE dans le cadre, notamment, de la lutte contre le terrorisme, a été informée qu’un nombre croissant de jeunes faisaient l’aller-retour entre l’Europe et la Syrie.

    C’est ce qu’a indiqué la présidente d’Eurojust, Michèle Coninsx, lors d’une interview à la radio VRT. Parmi eux, quelque dizaines de Flamands seraient recensés. Mme Coninsx estime que cette hausse de jeunes combattants est «préoccupante». Pour Eurojust, cette hausse est préoccupante car des jeunes entrent en contact avec des mouvements radicaux souvent liés à Al-Qaïda et représentent un danger à leur retour en Europe. Les jeunes Flamands présents en Syrie seraient principalement originaires d’Anvers, de Malines et de Vilvorde.

    Voir également : http://www.lesoir.be/205017/article/actualite/belgique/2013-03-09/70-ressortissants-belges-se-battent-en-syrie

  • Le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur

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    Sur homélies.fr, du frère Joseph-Marie Verlinde (Archive 2009) : 

    Le premier des commandements que le Seigneur nous donne, c’est de l’écouter, c'est-à-dire : de tendre l’oreille de notre cœur et de nous faire tout enseignable, de recevoir avec bienveillance sa Parole. Et que nous dit-elle cette Parole ? « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur ». Il n’en est pas d’autre : tous ceux qui prétendent à ce titre « sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés » (Jn 10, 8). Unique est le Bon Berger, et nous le reconnaissons au fait qu’il « se dessaisit de sa vie pour ses brebis ».

    Mais nous sommes sourds, ou plutôt nous refusons d’entendre ; car ce message nous dérange : nous pressentons toute l’exigence qui en découle logiquement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Aussi sommes-nous tentés de dire comme le démon : « Ne me tourmente pas, Jésus », ne vois-tu pas que « je me suis effondré par suite de mes fautes » ? (1ère lect.). N’exige pas de moi des choses impossibles. Toi tu es d’en-haut, mais tu vois bien que je suis d’en-bas, de la terre. Passe ton chemin ; je ferai de mon mieux pour éviter l’enfer, ne m’en demande pas plus…

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  • Election papale : pronostics à l’italienne

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    De Sandro Magister (« La Reppublica ») sur son blog Chiesa, dans le style cher à la regrettée Geneviève Tabouis à Radio-Luxembourg (pour ceux qui se souviennent ) :

     «  Le pari le plus facile à faire est que le prochain pape ne sera pas italien. Mais pas non plus européen, africain, ou asiatique. Pour la première fois dans l’histoire bimillénaire de l’Église, le successeur de Pierre pourrait venir des Amériques. Ou, si l’on veut hasarder une prévision plus précise, de la Grande Pomme. : Timothy Michael Dolan, archevêque de New-York, 63 ans, est un grand costaud du Midwest au sourire radieux et à la vigueur débordante, précisément cette "vigueur du corps et de l'esprit" que Joseph Ratzinger a reconnu avoir perdue et qu’il a jugée nécessaire pour son successeur, afin que celui-ci puisse bien "gouverner la barque de Pierre et annoncer l’Évangile". Le titre du programme du futur pape se trouvait déjà dans l’acte de renonciation de Benoît XVI. Et bon nombre de cardinaux se sont rapidement souvenus de la vivacité visionnaire avec laquelle Dolan avait développé précisément ce thème, dans son italien "primitif" - le mot est de lui - mais pétillant, au cours du consistoire de l’an dernier, alors que, archevêque de New-York, il était sur le point de recevoir la pourpre ».

    Mais  la vilaine Curie alliée objective des progressistes résiste et contre-attaque, en poussant en avant un cardinal Brésilien en qui elle a confiance. Et si le conclave m’était conté, « attendez vous à savoir » que :   

    « (…). D’un côté, il y avait les féodaux de la curie, défendant avec acharnement leurs centres de pouvoir respectifs. De l’autre, il y avait l'œcoumène d’une Église qui ne supporte plus que l'annonce de l’Évangile dans le monde et le lumineux magistère du pape Benoît soient obscurcis par les tristes descriptions de la Babylone romaine.

    Cette même fracture caractérise également le conclave qui va commencer. Dolan est le candidat-type qui représente le tournant purificateur. Il n’est pas le seul mais il est certainement le plus représentatif et le plus audacieux.

    Toutefois, du côté opposé, les magnats de la curie font barrage et contre-attaquent. Ils ne poussent pas en avant l’un des leurs, car ils savent que, s’ils agissaient ainsi, la partie serait perdue dès le départ. Ils essaient de percevoir l’atmosphère du collège cardinalice et parient eux aussi sur un endroit éloigné de Rome, au-delà de l'Atlantique, non pas dans la partie nord mais dans la partie sud de l'Amérique.

    Ils regardent en direction de São Paulo, au Brésil, où se trouve un cardinal né d’émigrés allemands, Odilo Pedro Scherer, 64 ans. Bien connu à la curie, celui-ci a passé plusieurs années à Rome, où il a été le collaborateur du cardinal Giovanni Battista Re lorsque celui-ci était préfet de la congrégation pour les évêques, et aujourd’hui il fait partie du conseil cardinalice de contrôle de l’IOR, la "banque" du Vatican, fonction dans laquelle il a été confirmé il y a quelques jours et pour laquelle il a Bertone comme président.

    Scherer est le candidat idéal pour cette manœuvre tout à fait romaine et curiale. Peu importe le fait qu’il ne soit pas populaire au Brésil, même parmi les évêques. Lorsque ceux-ci ont été appelés, il y a deux ans, à élire le président de leur conférence, ils ont rejeté sans appel sa candidature. Et peu importe qu’il ne brille pas en tant qu’archevêque de la grande ville qu’est São Paulo, la capitale économique du pays.

    L'important, pour les magnats de la curie, c’est qu’il soit docile et gris. L'auréole progressiste qui entoure sa candidature est d’origine purement géographique, mais elle peut aussi servir pour inspirer à quelques cardinaux naïfs l’envie d’élire le "premier pape latino-américain" (…).Le pape qui plaît aux cardinaux de curie et aux progressistes est, par définition, faible. Il plaît aux premiers parce qu’il les laisse agir comme ils le souhaitent. Et aux seconds parce qu’il fait une place à leur rêve d’une Église "démocratique", gouvernée "d’en bas" (…)

    Pour une curie ayant de telles idées, l’hypothèse de l’élection de Dolan suffit à elle seule à faire naître la terreur. Mais si Dolan était élu pape, il imprimerait également une secousse à cette Église faite d’évêques, de prêtres, de fidèles qui n’ont jamais accepté le magistère de Benoît XVI, son retour énergique aux articles du "Credo", aux fondamentaux de la foi chrétienne, au sens du mystère dans la liturgie.

    Doté d’un grand talent pour la communication, Dolan est un ratzingerien à 100 % en matière de doctrine, mais aussi en ce qui concerne la vision de l’homme et du monde et le rôle public que l’Église est appelée à exercer dans la société (…)

    La suite ici : Un Américain à Rome, vers la chaire de Pierre

     

  • Rome : des milliers de journalistes s’ennuient…

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    Aujourd’hui, ce billet de Bosco d’Otreppe, envoyé spécial de « La Libre » (extraits) :

    (…) Contrairement aux pronostics de beaucoup et à la volonté de certains, les cardinaux prennent leur temps avant de lancer le conclave. Accorder tous les violons n'est pas chose aisée.

    (…) La plupart des cardinaux romains, ceux qui travaillent à la Curie souhaitaient que les choses avancent vite, sans doute, notamment, pour favoriser l'émergence de l'un des leurs déjà dans la place. Les autres cardinaux quant à eux, ont atterri à Rome amenant dans leur bagage ce qui se vit dans leurs pays, témoignant des situations et des contextes multiples que doivent affronter les Églises locales. Ceux-ci pour la plupart découvrent donc leurs confrères, des réalités inconnues jusqu'alors, et surtout des collègues qui n'envisagent pas du tout les choses comme eux. C'est un des défauts de l'organisation très centralisée de l'Église aujourd’hui : elle n'a pas assez réuni ses cardinaux, ignore ce que leur institution vit réellement sur les autres continents et, au moment fatidique, met parfois beaucoup de temps à s'accorder sur les voies à suivre.

    (…) Patience, prière, écoute et discrétion sont donc les mots d'ordre que se partagent les prélats. Les cardinaux américains qui tenaient jusque mardi des conférences de presse quotidiennes ont été rappelés à l'ordre par leurs confrères. La culture de la communication n'est décidément pas la même en Europe et aux États-Unis, et l'Église malgré la diversité de son unité, préfère ne parler que d'une seule voix au monde. Seul le Père Lombardi peut donc convier quotidiennement les journalistes pour leur offrir une petite conférence officielle et bien préparée. Pour le reste, les journaux se contentent de leurs propres analyses et des bruits de couloirs. Si ce ne sont certains qui se laissent parfois aller en off à quelques confidences, les cardinaux, soucieux de leur indépendance et de la sérénité des débats internes demeurent discrets.

    Tout l’article ici : Rome s'endort-elle ? …et relire nos prévisions du 27 février: Un nouveau pape pour Pâques ?

  • Papabili: à chaque parieur son cheval de course…

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    Encore un nom qui circule (même en Belgique, paraît-il): intox ou fantasme de journalistes en manque…d’infos ? Alors voici ce qu’écrit Natalia Trouiller dans sa “matinale” du site “La Vie”:

    Parmi les cinq cardinaux brésiliens papabili, le nom du cardinal Odilo Scherer est de loin le plus cité dans la presse internationale. En Italie, pour La Repubblica, il est "l'un des deux cardinaux étrangers les plus visibles". Pour Il Messaggero, Mgr Scherer fait partie des quatre papabili les plus probables. Et depuis que La Stampa a expliqué qu'il était le protégé des cardinaux Re et Sodano, les deux hommes forts de la Curie, son nom ne cesse de revenir. L'AFP le met dans son top sept. En Belgique, on le place dans les six noms les plus cités. En Espagne, il est numéro un de la liste. En Allemagne, on ne cache pas son désir de voir ce Brésilien d'origine germanique, issu d'une famille émigrée au XIXe siècle, succéder à l'Allemand Benoît XVI, comme l'exprime par exemple Hildegard Stausberg dans Die Welt: "Pour l'Allemagne, ce serait un cadeau incroyable si le cardinal Odilo Scherer devait être pape. Il connaît les terres de ses ancêtres, il sait parler notre langue, et il est connecté à bien des égards à la République fédérale. Il a des contacts étroits avec les divers organismes de secours de l'Eglise catholique en Allemagne, comme Adveniat à Essen, où il vient souvent".

    Au Brésil, où il est né en 1949 dans une famille d'Allemands émigrés, la presse n'est pas en reste. On suit avec jubilation la montée de sa cote supposée; la plupart des journaux ont repris l'article du Vatican Insider signé Andrea Tornielli qui en fait un papabile notoire: "Il est sud-américain, bien considéré, parle courament l'italien, est mesuré et n'est pas trop latin".

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  • Le prochain pape, un martyr, de toute façon

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    Alors que les regards sont tournés vers Rome où les cardinaux se tâtent avant de se mettre en conclave, il faut relever l’importance de la mobilisation médiatique qui accompagne l’évènement. Non seulement des milliers de journalistes sont présents sur place mais journaux, radios et télévisions déploient une activité intense pour accompagner l’évènement, et  pas de la meilleure façon. De nombreuses émissions sont programmées pour livrer un tableau peu avenant – c’est le moins qu’on puisse dire – de l’Eglise, et tout est mobilisé à cette fin : la pédophilie ecclésiastique, le Vatileaks, l’état de la Curie, etc. Les déclarations et les manifestes de tous les groupes de pression, même les moins crédibles, sont accueillis et relayés avec complaisance pour inviter l’Eglise à s’aligner sur l’esprit du temps en acceptant « la modernité », comprenez le mariage des prêtres, l’ordination des femmes, et – bien sûr – les avancées de la société sur le mariage et le couple (y compris de même sexe), l’avortement et l’euthanasie.

    Bien sûr, le processus de désignation du futur pape devrait résister à toutes ces pressions et à cette agressivité, mais celui qui sera élu par le conclave sera, qu'il soit américain, européen, africain ou asiatique, de toute façon, un martyr. Martyr, donc témoin, parce qu’il sera effectivement appelé à confesser sa fidélité à l’Evangile au milieu de toutes les contradictions actuelles. Martyr aussi parce qu’il sera l’objet de toute la hargne et de toutes les attaques possibles et imaginables de la part de ceux qui veulent étouffer pour de bon la voix de l’Eglise.

    Le climat dans lequel nous évoluons aujourd’hui n’a probablement jamais été tel. Toutes les insuffisances et les fautes graves de la part de gens d’Eglise qui sont aujourd’hui mises en avant nécessitent, pour que le témoignage reste crédible, un surcroît d’héroïsme et de force dépassant ce que de simples capacités humaines pourraient donner. C’est vrai - et nous le sentons bien - pour chacun d’entre nous, mais encore davantage pour ceux qui sont aujourd’hui Pierre et les apôtres. Comme aux temps des premiers chrétiens et aux temps les plus noirs de l’histoire (sous le nazisme ou sous le communisme), on s’efforce de présenter les disciples du Christ comme des retardés, des ignorants et – pire – comme des malfaiteurs. Par exemple, le discours n’est plus : « il y a  des pédophiles dans l’Eglise » mais bien : « c'est une Eglise de pédophiles ». Face à un tel déferlement, il n’y a plus qu’à prier pour ceux qui sont en charge de l’élection et surtout pour celui qui sera le prochain successeur de Pierre et à travailler nous-mêmes à notre propre conversion.

  • Nos évêques s'opposent à un élargissement de l'euthanasie

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    Source : Le Vif (Belga)

    Les évêques de Belgique s'opposent à un élargissement de la loi sur l'euthanasie, datant de 2002, aux mineurs d'âge et aux personnes démentes. C'est ce qu'a fait savoir mercredi l'archevêque André-Joseph Léonard, président de la Conférence épiscopale de Belgique, alors que les auditions d'experts ont été entamées le 20 février dernier en Commissions de la Justice et des Affaires sociales du Sénat. Mgr Léonard prône les soins palliatifs comme alternative.

    "Déjà en 2002, nous avions exprimé nos plus vives réserves quant à la dépénalisation de l'euthanasie", a rappelé l'archevêque de Malines-Bruxelles lors d'une conférence de presse. "D'abord parce que nous disposons aujourd'hui de soins palliatifs performants et qu'en cas de souffrance intense et rebelle, nous pouvons encore faire appel, en dernier recours, à la sédation dans la stricte mesure du nécessaire." 


    En ce qui concerne la proposition d'étendre la loi aux mineurs d'âge, les évêques jugent qu'il est étrange qu'ils soient considérés comme légalement incapables de certains actes, par exemple de se marier, mais que tout à coup ils seraient suffisamment mûrs pour se faire donner la mort. 

    En outre, les évêques trouvent risqué de donner à long terme à autrui, via un "testament de vie" (déclaration anticipée d'euthanasie), la possibilité de décider à la place d'une personne démente d'accomplir l'euthanasie. "Cette décision (...) est-elle vraiment compatible avec un État de droit? ", se demande Mgr Léonard. 

    Le Dr. Catherine Dopchie, oncologue et responsable d'une unité de soins palliatifs, présente à la conférence de presse, abonde dans ce sens: "Si la déclaration anticipée de demande d'euthanasie est à durée illimitée pour la perte de 'conscience de soi', l'euthanasie sera pratiquée sur base du document, sans connaître le vécu de la personne à ce moment-là." 

    Mgr Léonard se pose aussi la question de savoir si l'argument de la "liberté personnelle" n'est pas ambigu: "Une liberté n'existe que par des relations, elle n'est jamais isolée", explique-t-il. "Plutôt que de résoudre la question du 'bien mourir' en laissant chacun organiser (...) sa 'sortie de scène', n'est-il pas plus humain d'être tous solidaires de l'épreuve de chacun, de chacune, en posant sur eux un regard qui confirme leur dignité et en cherchant activement à soulager la souffrance qui les accable?" 

    Dès lors, les évêques appellent le législateur "à rompre avec une logique qui, d'une certaine façon, euthanasie le lien social lui-même". Plutôt que d'étendre la dépénalisation de l'euthanasie, ils l'invitent "à considérer comment les grands malades, mineurs ou déments, pourront être mieux encore pris en charge par la Santé publique, notamment dans le cadre des soins palliatifs". 

    Enfin, selon les évêques, l'euthanasie exerce également une pression sur le secteur médical et paramédical. "Il ne s'agit plus seulement de l'art de soigner et de guérir; cela implique aussi l'art de laisser mourir." Pour le Dr. Dopchie, "l'euthanasie est une manière technique de prendre en compte la souffrance humaine. Elle ne prend pas en compte la personne humaine."


    Consulter le document des évêques : document/Conference_episcopale_de_Belgique