Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • Tutelle des fabriques d’église : Mgr Léonard et les évêques wallons postulent l’annulation du décret du ministre Furlan

    IMPRIMER

    L’archevêque de Malines-Bruxelles et les évêques des diocèses wallons, ainsi que plusieurs fabriques d’église ont introduit un recours en annulation partielle du décret du 13 mars dernier du ministre socialiste wallon Paul Furlan sur la tutelle des cultes. Lu sur le site interdiocésain francophone « Cathobel » :

    « En mars dernier, le ministre en charge des cultes à la région wallonne, prenait un décret modifiant les règles de la tutelle applicables aux fabriques d’église ; lequel devait entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Mais, c’était sans compter sur le recours en annulation partielle de ce décret, introduit début octobre par l’archevêque de Malines-Bruxelles (pour le Vicariat du Brabant wallon), les évêques des diocèses wallons (Tournai, Namur, Liège) et trois fabriques d’église, auprès de la Cour constitutionnelle.

    De quoi s’agit-il ?

    Avec la fédéralisation du pays, la législation relative aux cultes a été confiée à la tutelle des trois régions du pays. Si la Flandre et Bruxelles ont adopté une réforme des textes régissant le fonctionnement des fabriques d’église, la Wallonie était en retard. Le texte adopté en mars réforme la tutelle administrative sur les établissements chargés de la gestion du temporel des cultes. En fait, ce décret modifie le décret impérial (datant de Napoléon) sur les fabriques d’église et la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes. Le ministre Furlan affirme viser une simplification des procédures. Mais, dans les modifications apportées par son décret, les communes auraient la tutelle sur les budgets et les comptes des fabriques, qu’elles devraient approuver. Auparavant, elles prenaient acte de ces comptes,  qui leur étaient transmis en raison de l’obligation faite de les tenir informées. Autre changement : par le décret Furlan, une tutelle générale serait exercée par le gouverneur de province sur les autres actes de la fabrique.

    Que contestent les évêques ?

    Le recours introduit par les évêques se fonde principalement sur l’ingérence des pouvoirs publics dans l’organisation du culte. Ils estiment que celle-ci est injustifiée. Par ailleurs, ils dénoncent le non-respect de la spécificité des établissements cultuels, qui se voient appliquer des règles semblables à celles en vigueur pour les Centres publics d’Action sociale (CPAS).

    C’est l’Observatoire de la Laïcité et des Religions qui a mis en lumière le recours, précisant que celui-ci vise aussi les délais très courts impartis à l’évêque pour statuer et le caractère automatique de la déchéance aux subsides en cas de non-respect des délais.

    Les évêques estiment que les fabriques sont donc assimilées à de simples organismes communaux. Par ailleurs, le décret Furlan voulant harmoniser les règles de l’ensemble des cultes reconnus, ne plus la différence entre les fabriques d’église et les administrations des autres cultes de l’autre. Le texte parle d’ « organe représentatif du culte ».

    Bref, il faut désormais attendre que la Cour se prononce. Paul Furlan se dit prêt à adapter son texte si celle-ci donne raison aux plaignants. Du côté des évêchés, on précise que ce n’est pas l’ensemble de la réforme qui est visée, mais bien certains de ses aspects jugés, à leurs yeux, déraisonnables. Il est donc de bonne guerre d’introduire un tel recours.

    J.J.D. »

    Ref. Les évêques introduisent un recours contre le décret Furlan 

    La liberté d’organisation des Eglises est un principe constitutionnel fondamental postulant que les pouvoirs publics ne peuvent, entre autres pour ce qui est de leur gestion financière, les assimiler à des administrations de l’Etat.

    Les contrôles exercés sur l’emploi des subdides alloués aux « Fabriques d’Eglise » doivent tenir compte de cette spécificité, même si ces Fabriques sont bel et bien des personnes morales de droit public.

    Une certaine jurisprudence récente ne montre déjà que trop, en cas de litige, une tendance à s’immiscer dans l’appréciation des normes canoniques elles-mêmes comme s’il s’agissait de lois et règlements  étatiques.

    Sur cette pente, le « joséphisme » dont les constituants de 1831  ont voulu débarrasser la Belgique n’est plus très loin..

    JPSC

  • Le pape François salue un groupe d’imams français en visite à Rome

    IMPRIMER

    ROME, 7 janvier 2015 (Zenit.org) - Le pape François salue le dialogue avec le christianisme "au service de la paix, de la fraternité, de la vérité", d'un groupe d'imams français présents à cette première audience générale de l'année civile, en la salle Paul VI du Vatican, ce mercredi 7 janvier.

    Dans sa salutation au francophones, après sa catéchèse en français sur l'importance de la maternité dans une société, le pape a en effet dit ceci: "

    "Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité. Que Dieu vous bénisse."

    Une délégation d’imams français engagés dans le dialogue islamo-chrétien est en effet en visite à Rome du 6 au 8 janvier 2015.

    Elle est conduite par Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes, président du Conseil pour les relations interreligieuses de la CEF et par le P. Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).

    Les participants à cette initiative sont : M. Azzedine Gaci, recteur de la Mosquée Othman à Villeurbanne, un des initiateurs de l’Appel des 110 à Lyon ; M. Tareq Oubrou, recteur de la grande Mosquée de Bordeaux ; M. Mohammed Moussaoui, président de l’Union des Mosquées de France ; et M. Djelloul Seddiki, directeur de l’institut Al Ghazali de la grande Mosquée de Paris.

    Ils ont participé à l'audience générale et ils auront une réunion de travail le 8 janvier avec le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

    Accueillis au Séminaire français de Rome, les membres seront également reçus par l'ambassade de France près le Saint-Siège. Ils visiteront le centre historique de la Ville éternelle, la basilique Saint-Pierre, l’Institut pontifical pour les études arabes et l'islamologie (PISAI), voulu par Paul VI.

    Organisé par le Secrétariat des relations avec l’Islam de la CEF, ce voyage se veut être témoin du dialogue interreligieux en France : « dans un monde qui aime le spectacle de la violence, il est bon de montrer l’entente cordiale qui se développe en France entre la majorité des musulmans et la majorité des chrétiens. La visite de ces grands leaders musulmans à Rome en est le signe », explique Mgr Dubost.

    Le Dr Djelloul Seddiki souhaite quant à lui « écouter, échanger nos expériences et partager ce moment solennel en priant Dieu, Allah, d’accepter nos diversités, et de rapprocher ses créatures dans l’amour, le respect, l’estime, et l’affection ».

    Par la voix du Père Lombardi, le pape François a aussi exprimé,mercredi soir, sa « plus ferme condamnation pour l’horrible attentat » qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, « semant la mort, jetant dans la consternation toute la société française, bouleversant profondément tous les amants de la paix, bien au-delà des frontières de la France ».

    JPSC

  • Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

    IMPRIMER

    Lu sur l’observatoire de la christianophobie :

    « La visite n’était pas annoncée, mais quand le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, Président égyptien, a remonté la nef de la majestueuse cathédrale copte orthodoxe du Caire, il fut accompagné dans sa remontée vers le chœur par des cris de joie et des applaudissements des nombreux fidèles réunis hier au soir pour la célébration liturgique de Noël par l’Église copte orthodoxe d’Égypte. C’est le premier chef d’État égyptien, musulman qui plus est, à faire ce geste au symbolisme très fort. Il put, pendant plusieurs minutes, s’adresser aux fidèles présents dans un discours improvisé, donner l’accolade au patriarche Tawadros II avant de quitter la cathédrale où allait se célébrer la Messe de Noël. Phénomène tout aussi inédit, la télévision égyptienne a retransmis l’événement… »

     

    Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

    JPSC

  • L'attentat à Charlie Hebdo... à chaud

    IMPRIMER

    De Metablog (abbé G. de Tanoüarn) :

    charb.jpg

    L'attentat à Charlie hebdo... à chaud

     
    Nous, chrétiens, n'aimons pas Charlie hebdo, qui a suffisamment joué - sans risque - avec la foi des cathos. Mais il faut bien reconnaître qu'ils sont, aujourd'hui, du côté de la liberté et que ce bien est le plus précieux de tous - celui qui nous rend responsable, celui qui nous rend capables de mérites, celui qui nous sauve.
    Le dernier dessin - prémonitoire - de Charb 
    Les onze personnes (flics, journalistes antiflics, dessinateurs- Cabu, Charb, Tignous et Wolinski - mais aussi petites mains ou passants mélangés - terrible ironie du destin) qui ont payé de leur vie la publication de charia hebdo et des caricatures de Mahomet, sont des martyrs de la civilisation européenne. Les cinq blessés graves ne peuvent pas être oubliés. Les tueurs (deux ou cinq personnes selon les témoins) courent toujours : le bilan risque de s'alourdir."Il faut venger le Prophète" ont entendu des passants.
     
    On nous parle d'armes automatiques ; on nous parle même de lance-roquette... Cela évoque le contexte du djihad, que ce soit celui d'entraînement djihadiste en France ou de retour du djihad syrien ou irakien. On n'a plus affaire à des amateurs, mais à des gars surentraînés, qui ont devant eux des policiers, autant dire, ceux-là, des amateurs, pour la plupart. Le spectre de la guerre urbaine est en train sous nos yeux de devenir une réalité. L'Etat est-il armé pour faire face à cette Terreur ? Les hommes d'Etat sont-ils armés pour faire face à la Terreur islamiste ? Pendant la Révolution française, c'est l'Etat qui était terroriste. Aujourd'hui l'Etat est terrorisé. Sa grande force était sa capacité de renseignement. Cette fois, pour une opération de cette envergure, qui n'est pas le fait d'un loup solitaire comme Merah, la Police n'a rien vu venir. Le roi est nu. La parole risque d'être enchaînée. Pour être un homme politique, il faudra se sentir capable de perdre la vie, ou bien se condamner au mensonge...
     
    Quel rapport avec l'islam, religion de liberté et de tolérance direz-vous ? Pourquoi est-ce du monde islamique que viennent ces violences ? Kamel Daoud, dans son très beau Meursault, Contre-enquête chez Actes sud, prête ce mot à Haroun, son tueur à lui. Nous sommes à la seconde du meurtre : "J'ai pensé aussi, même si ça peut paraître incongru pour un gars comme moi [non pratiquant] qu'il n'était pas musulman et que sa mort n'était pas interdite. Mais c'était une pensée de lâche" (p. 86). Attention : Haroun dit, c'était une pensée de lâche, qui se réfugie dans des considérations religieuses, parce que lui n'est pas un religieux et que non seulement il est non pratiquant mais en plus vaguement agnostique. Mais même à lui de telles pensées lui surviennent. On pourrait dire : c'est culturel...
     
    Le problème est effectivement culturel : comme dit Hubert Champrun, dans le prochain numéro de Monde et Vie, il nous faut un Ratisbonne II. Ce que le pape Benoît a dit sur la violence en matière religieuse, il faut le redire ensemble et que les hommes de religion (ceux que Pascal appelle "les spirituels") s'unissent pour condamner avec horreur cette culture de la violence que l'islam instille même chez des non-pratiquants. Je ne vois pas que l'on puisse éviter de dire que, sous ce rapport, cette culture est dangereuse. Si nous ne le faisons pas, ce danger se matérialisera toujours d'avantage et il y aura d'autres Charlie Hebdo. On finira par traiter en fait divers ce qui est un fait de civilisation.
  • La grande pitié des églises d'Europe

    IMPRIMER

    Du Salon Beige :

    Le Wall Street Journal s'intéresse aux églises vendues ou abandonnées en Europe et en France

    Le Wall Street Journal, publie un reportage sur le phénomène et ses corollaires : des églises reconverties en école de cirque, restaurant, salle de sport, logements... ou lieux de culte d'autres religions. Cela concerne l'Eglise Catholique, mais aussi les protestants et les anglicans. L'enquête porte essentiellement sur l'Angleterre, l'Ecosse, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Danemark. Les chiffres apportés par l'article donnent le tournis :

    "chaque année, l'Eglise d'Angleterre ferme environ 20 églises. Près de 200 églises danoises sont abandonnées ou sous-utilisées. L'église catholique romaine d'Allemagne a fermé 515 églises dans la dernière décennie. Mais la tendance est la plus avancée aux Pays-Bas (...) les chefs de file de l'Eglise Catholique dans le pays estiment que deux tiers des 1600 églises du pays seront fermées d'ici dix ans et 700 temples protestants devraient fermer dans les quatre ans".

  • On ne sort pas indemne d'un avortement

    IMPRIMER

    Deux cas récemment médiatisés le confirment une nouvelle fois :

    - Mon avortement me hantera toute ma vie

    - Un avortement à 17 ans

  • Critiquer le pape ?

    IMPRIMER

    De Gabriel Privat, sur son blog :

    Peut-on critiquer le pape ?

    Le style pontifical actuel surprend et désarçonne, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis le soir de son élection au souverain pontificat, le pape François a pris tout le monde à rebrousse-poil, sans exception, donnant des coups de férule à qui mieux mieux pour secouer non pas seulement les chrétiens, mais l’humanité assoupie dans sa fange. 

    Il a parlé du Diable et de ses ruses comme peu de pontifes l’avaient fait depuis les cinquante dernières années. Il a condamné les dérèglements de l’économie, l’indifférence face à la misère, la traite humaine, la violence non pas seulement guerrière mais économique et morale, les pêchés qui obscurcissent notre jugement, dans la plus parfaite continuité avec le précédent pontificat, mais en des termes d’une âpreté que jamais Benoît XVI ou Jean-Paul II n’auraient osé employer. Comme Pie XII jadis se rendait dans les quartiers de Rome bombardés par les alliés pour se mêler au peuple souffrant, au mépris des risques pour sa vie ; François a quitté le Vatican pour marcher au milieu des Romains manifestant contre l’avortement, en 2013. Il a multiplié les entretiens à des revues de différents pays pour parler directement aux peuples.

    En somme, c’est un lutteur qui est monté sur le ring.

    Mais François a aussi des idées bien à lui. Il a fait part de ses conceptions sur la relativité de la notion de mal en fonction de la conscience personnelle dans un entretien accordé au journaliste Eugenio Scalfari. Il a confirmé, dans un entretien au journal argentin la naçion qu’il était favorable à la levée de tous les interdits pesant sur les divorcés-remariés et à la simplification des procédures de déclaration de nullité de mariage. Certes, il a aussi expliqué qu’il se plierait au vote du prochain synode sur la famille et qu’il ne remettait pas en cause l’indissolubilité du mariage (même si la pratique pastorale qu’il veut mettre en pratique s’oppose à la foi qu’il proclame sur ce point.). Mais il se trouve que la tendance majoritaire du dit synode va dans le sens du pontife, que plusieurs cardinaux hostiles à la tendance que voulait imprimer le pape ont été écartés pour divers motifs, et qu’enfin une telle déclaration publique ne pourra qu’influencer les évêques et cardinaux dans leur choix final, soucieux de maintenir une stricte obéissance au pape.

    Cependant rien n’est fait. La vie de l’Eglise, depuis deux mille ans, est emplie de rebondissements inattendus.  Souvenons-nous de l’encyclique Humanae vitae de 1968, publiée à rebours de l’attente de la majorité des évêques d’Europe et des préconisations des commissions réunies par Paul VI. Souvenons-nous du synode de 1971 qui réaffirma l’exigence du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine, au contraire des attentes de l’épiscopat catholique de Hollande, de Suisse et d’Allemagne.

    Lire la suite

  • Ne te fais pas euthanasier, Peter

    IMPRIMER

    Lu sur 7sur7 :

    Peter Ketelslegers, le jeune père de famille qui demande à être euthanasié car il souffre d'horribles maux de tête, a reçu le soutien inattendu d'un compatriote qui a vécu le même drame. Celui-ci tente aujourd'hui de le convaincre de renoncer à sa demande d'euthanasie.

    "Ne te fais pas euthanasier, Peter", supplie Yves Stroobants, un habitant de Zaventem âgé de 62 ans. Très ému en lisant le témoignage de Peter Ketelslegers ce lundi, celui-ci a immédiatement contacté la quotidien Het Laatste Nieuws pour faire part de sa propre expérience et tenter de redonner espoir au jeune homme de 32 ans.

    "Comme vous, j'ai eu des enfants. Comme vous, j'ai pensé au suicide", explique Yves Stroobants qui confie avoir lui aussi souffert de maux de tête abominables pendant de longues années. "Mais après dix ans, mon mal de tête a subitement disparu", rassure-t-il. "Et maintenant, je peux voir mes enfants et mes petits-enfants grandir".

    Yves Stroobants insiste auprès de Peter Ketelslegers. "Attendez". "Je ne suis pas ici pour jouer le macho et vous dire de supporter la douleur", affirme-t-il. "Je ne vous condamnerai jamais, Peter, si les médecins acceptent votre demande d'euthanasie. Je suis juste là pour vous demander de mordre encore un peu sur votre chique".

    "Vous n'avez que 32 ans et vous avez deux fils âgés de 7 et 12 ans. Battez-vous, mon ami", avant de conclure: "Un jour ce mal de tête cessera, comme pour moi ".

  • Eric de Beukelaer et les propos de Mgr Bonny : non aux "postures tribales", oui au dialogue

    IMPRIMER

    Lu sur le blog de l'abbé Eric de Beukelaer :

    (...) « Je suis effaré ». « Il faut réagir ». «Ces propos créent confusion et division ». Vu toutes les réactions lues et entendues de la part de nombre de catholiques censés,  il est clair que les propos sur l’homosexualité que Mgr Bonny a tenu, au cours d’une interview donnée récemment au quotidien flamand « De Morgen » ne laissent pas indifférents. D’autres catholiques, ont réagi à l’inverse en applaudissant des deux mains. Et puis, il y a tout ceux qui – ni vraiment « pour », ni totalement « contre » – m’ont glissé : « Ce n’est tout de même pas très prudent comme déclaration ». Tout cela, je l’ai lu et entendu. Par contre, j’ai peu rencontré d’arguments de fond. Une fois encore, chacun semble avoir réagi en « tribu », pour se rassurer par une posture, sans trop chercher à entrer en dialogue.  Or, qu’a dit l’évêque d’Anvers ? Je me suis renseigné à la source : Il n’a en rien remis en cause le sacrement du mariage, ni même parlé de bénédiction pour des couples homosexuels. Il a simplement posé la question d’une forme de reconnaissance au sein de la communauté catholique de la réalité que vivent des couples homosexuels stables et fidèles. La question fut discutée lors du récent Synode sur la famille. Dans le rapport intermédiaire de ce Synode, fut ainsi saluée « la réalité positive » vécue au sein de couples non-sacramentels (n°36) et le soutien réciproque au sein de couples homosexuels, qui peut constituer « une aide précieuse pour la vie des partenaires » (n°52). Ces passages ne furent pas retenus dans le rapport final, car ils n’obtinrent pas les votes de 2/3 de l’assemblée – mais ils n’en recueillirent pas moins plus de la moitié des suffrages des pères synodaux. Il ne s’agit donc pas d’une opinion défendue par quelques cathos bobos. Au contraire, ici se retrouve quelque chose du traditionnel principe d’Oikonomia, cher aux chrétiens orthodoxes : On ne transige pas avec l’exigence de l’Evangile, mais il faut tout faire pour que pareille exigence n’éloigne pas les hommes du Christ. Si vous avez dans votre famille ou vos proches quelqu’un qui est remarié après divorce, allez-vous continuer à le fréquenter tout en niant le nouveau couple qu’il a formé ? Admettons qu’il s’agisse de votre enfant, inviterez-vous son nouveau conjoint à Noël ? Si oui, il s’agit d’une forme de reconnaissance. Pas d’une approbation, mais bien d’une reconnaissance de l’autre avec son parcours cabossé – comme chacun de nos parcours. Et si votre fils ou fille est homosexuelle et tente de former un couple avec un partenaire du même sexe, inviterez-vous ce dernier à Noël ? Si oui, il s’agit d’une forme de reconnaissance. Avant de prétendre que JAMAIS vous ne feriez cela – même pour votre enfant et même à Noël – permettez-moi une première réflexion : J’ai rencontré plus d’un catholique classique tenant un tel discours… jusqu’à ce que cela arrive dans sa propre famille. Et une seconde observation : Je connais plusieurs catholiques en couple hétéro, qui vivent en cachette une double vie homosexuelle. Je ne condamne nullement ces derniers, mais est-ce préférable à ceux qui assument leur orientation sexuelle ? Bref, la piste lancée par Mgr Bonny est ouverte à la contradiction, mais à condition que cela se fasse dans l’écoute, le dialogue et le débat avec d’éventuelles contre-propositions concrètes. C’est ce que souhaite notre Pape. Pas une Eglise divisée en petites tribus ultra-modernes : entre « tradis », « modérés » et « progressistes », chacun sa route, chacun son destin. Non – un peuple de disciples du Christ, qui ensemble interrogent les chemins que l’Esprit nous invite à prendre.

  • Le style nouveau du pape François décrypté par Martin Mosebach

    IMPRIMER

    Un ami - que nous remercions - a traduit l'interview de Martin Mosebach par Christoph Schmidt pour CNA (Catholic News Agency)

    L’auteur Martin Mosebach est un intellectuel conservateur catholique très connu dans le monde germanophone.  Il a salué avec force la restauration, en 2007, de l’antique rite de la messe par Benoît XVI.  Dans une interview à la Catholic News Agency, il livre sa pensée à propos du style nouveau introduit par le Pape François.

    CNA : M. Mosebach, le pape François s’efforce d’apporter des changements dans les structures et les pratiques pastorales de l’Eglise.  Quelles sont les impressions d’une catholique conservateur au milieu de l’euphorie ambiante ?

    Mosebach : Jusqu’à présent, personne ne peut dire ce que veut réellement François.  L’opinion publique insinue qu’il veut se conformer à l’esprit de notre temps.  Il est possible qu’il veuille réaliser de grandes réformes.  Il est possible, également, qu’on le juge mal, et qu’il n’ait pas de réel intérêt pour le changement.  Les gens l’acclament, mais je ne sais pas s’ils savent vraiment qui ils acclament.  Il apparaît aussi proche et chaleureux que réservé.  Il ne donne aucun indice des cartes qu’il tient en main.

    CNA : C’est François lui-même qui alimente ces attentes…

    Mosebach : … même parmi les gens qui n’ont rien à voir avec l’Eglise catholique.  On le présente comme un président qui va imposer un nouveau corps de lois.  Un pape n’agit pas ainsi.  Sa fonction s’exerce dans la continuité, pas dans le changement.  Il n’a pas mission de réinventer l’Eglise.  Dès les premières secondes,  François a choisi a choisi un langage symbolique qui alimente les médias, et qui semble dire « je vais tout faire autrement ».  Ce n’est pas très loyal vis-à-vis ses prédécesseurs.  Son « buona sera » au lieu de la salutation  sacerdotale « Loué soit Jésus Christ », son rejet des ornements pontificaux, son déplacement de la résidence papale à la maison d’hôtes du Vatican.  J’ai le sentiment que l’on a donné trop d’importance à ces signes extérieurs.

    CNA : Vous avez peu de sympathie pour l’humilité du pape ?

    Mosebach : J’ai le sentiment qu’il s’agit moins d’humilité que d’imitation du style de vie actuel des grands de ce monde.  Aujourd’hui, les millionnaires portent un t-shirt et préfèrent le confort d’un sofa à l’austérité d’un mobilier baroque.  Les vêtements brocardés, qui représentent la gloire du Christ qui reviendra, sont très inconfortables.  Il ne faut pas confondre style Bergoglio et ascèse.  Et même si François était un ascète, je n’aime pas toute cette publicité dans les médias. L’ascèse n’a de valeur que si elle est discrète.

    CNA : Beaucoup de conservateurs catholiques craignent une attaque de la doctrine de l’Eglise sous François.  L’initiative du synode, en octobre, de débattre à nouveaux frais des divorcés remariés et des homosexuels était quand même audacieuse.

    Mosebach : Si beaucoup d’idées du synode concordaient avec la pensée du pape, il y a eu des résistances.  On n’a pas pu imposer le rapport intermédiaire.  L’Eglise a toujours agi sans précipitations et c’est très bien.  Les éternelles discussions montraient les développements de la pensée, jusqu’à ce que le pape prenne position.  C’était le résultat de toute une réflexion,  d’idées mises à l’épreuve.  C’était l’image de l’Eglise pèlerine à travers l’histoire. Il faut être attentif, dans les discussions, à ne rien perdre de l’essentiel.  Mais comme je l’ai déjà dit, ce que cherche le pape n’est pas clair.  Nous savons seulement qu’il veut une Eglise qui vit la miséricorde et se place du côté des pauvres, ce qui est dans la nature de l’Eglise depuis ses débuts.

    Lire la suite

  • KTO : « Le Premier Noël »

    IMPRIMER

    Pour rester un peu dans l'ambiance de Noël, en lien avec nos frères orientaux pour qui la fête de l'Épiphanie est la grande fête de l'Incarnation, "La foi prise au mot" décide cette semaine de revenir sur l'événement historique du premier Noël. En partenariat avec la revue "Le Monde de la Bible", qui consacre son dernier numéro à cet évènement aux répercussions universelles, Régis Burnet revient sur l'historicité de cette fête de la Nativité. Que sait-on de l'événement historique de la naissance de Jésus et comment les évangiles le présentèrent ? Que sait-on des premières célébrations liturgiques de Noël ? Et quand commencèrent les pèlerinages à Bethléem ? Marie-Françoise Baslez, professeur d'histoire des religions (Paris IV-Sorbonne) et Aurélien Caillaud, chargé d'études et de recherche en histoire de l'archéologie française en Afrique du Nord à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) éclairent la question dans un échange enrichi de nombreuses images. 

    JPSC

  • RCF fait peau neuve

    IMPRIMER

    logo (1).pngVoici un peu moins de 20 ans, la Radio Chrétienne Francophone (RCF) était baptisée à Lyon  sur les fonts de Radio-Fourvière. Aujourd’hui, c’est un réseau international fédérateur de 63 radios locales dont trois sont implantées en Belgique au départ de 4 émetteurs : RCF-Bruxelles (fréquence FM 107,6), RCF-Liège (fréquence FM 93,8) et RCF-Sud Belgique  (depuis Namur, 106,8 et Bastogne, 105,4). La Radio Chrétienne Francophone c’est 300 animateurs permanents dont 20 en Belgique, 3.000 bénévoles, dont 160 en Belgique. Pour quel public ?  500.000 auditeurs par jour, dont 40.000 en Belgique.  Majoritairement âgé de plus de 50 ans, urbain et chrétien à 75%.

    Les trois radios belges affiliées à ce réseau de proximité avaient choisi le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, pour manifester à la presse un visage relifté  sous le signe de la joie : nouveau sigle aux couleurs chaleureuses, nouveaux jingles, nouvelles grilles locales de programmation et nouveau site web : www.rcf.be, opérationnel à partir du 7 janvier.

    Au cours de leur conférence, organisée à l’évêché, Mgr Delville et les organisateurs de RCF-Liège en ont rappelé les caractéristiques :

    -          une programmation à 70% locale (requise par le CSA) ;

    -          un objectif fondé sur la proclamation du Livre (ßίβλιον ) et de la (bonne) Parole (εὐαγγέλιον) ;

    -          un juste équilibre entre les émissions profanes et proprement religieuses ;  

    -          un public-cible : les chrétiens actifs et les chercheurs de sens ;

    -          un souci affiché de pluralisme, tant œcuménique qu’entre catholiques

    -          une volonté de communication interactive et coordonnée avec les services diocésains d’information.

     RCF Bruxelles, rue de la Linière, 14, 1060 Bruxelles

    +32(0)2 533 29 70 info@rcefbruxelles.be

    Bruxelles 107,6 FM

    www.rcfbruxelles.be

     RCF Liège, rue des Prémontrés, 40, 4000 Liège

    +32(0)4 237 00 71 info@rcfliege.be

    Liège 93,8 FM

    www.rcfliege.be

     RCF Sud Belgique

    Rue du Houx, 8 5003 Saint-Marc

    +32(0) 81 400 111 info@rcfsudbelgique.be

    Namur 106.8 FM - Bastogne 105,4 FM

    www.rcfsudbelgique.be 

    WWW.RCF.BE 

    JPSC