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  • Synode sur la famille : le choc des cultures

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    Lu sur Diakonos.be - Rédaction

    " Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

    "Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

    Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

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    On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

    ***

    Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

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  • Synode : l'intervention lumineuse du cardinal Sarah

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    Espérance Nouvelle publie la traduction (reprise ICI) de cette intervention du préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (qui figure par ailleurs parmi les cardinaux signataires de la lettre adressée au pape) :

    L'intervention du cardinal Sarah au synode a été traduite de l'italien et publiée ce mardi 13 octobre par le portail anglophone du site Aleteia.

    Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,

    Je propose ces trois pensées :

    1. Plus de transparence et de respect entre nous

    Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

    Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

    En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique face à la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

    Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

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  • Papauté ou synodalité, faut-il choisir ?

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    I5726713.jpgnutile de se cacher derrière le paravent de la langue de buis. C’est évidemment le pape qui doit avoir le dernier mot. Mais lequel ? Les enjeux soulevés dans ce synode dépassent un simple propos pastoral et on ne voit pas comment le pontife romain pourrait se soustraire à l’édiction d’un document magistériel requérant l’adhésion de la foi : sous peine d’ouvrir un chemin menant à une Eglise à plusieurs vitesses sur le modèle anglican.  JPSC.

    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    « Quel usage le pape fera-t-il du document final du synode ? La question reste ouverte et favorise toutes les spéculations. Le point avec le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode, et le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale. 

    « À la fin du synode, que se passera-t-il ? » Le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode des évêques, et familier de ces rassemblements en perd son américain. Mais il ajoute tout de suite : « C’est parfois bon dans l’Église de ne pas tout savoir. Cela nous oblige à nous mettre dans la main du Seigneur ! »

    De fait, la barque de Pierre est chahutée par la houle. « Le pape François a réveillé le synode des évêques, explique le Père Rosica. Cela bouscule évidemment. » Est-ce une manière de dire que le pape a ouvert la boîte de Pandore ? Un des Pères aurait même déclaré que « la fumée de Satan était entrée au Synode ». D’autres auraient adressé une lettre au pape pour mettre en doute la méthode et l’honnêteté des discussions. Beaucoup de conditionnel, beaucoup de rumeurs et d’inquiétudes. « Il ne faut pas voir d’abord les intrigues, explique le Père Rosica. Il faut avoir le sens de l’histoire de l’Église. J’ai confiance dans l’Esprit Saint qui est un acteur encore plus important que le pape ! »

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  • Beaucoup d'incertitudes sur la façon dont le synode se conclura et cela préoccupe un certain nombre de cardinaux

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    De Sandro Magister :

    Vendredi 9 octobre, en conférence de presse, le cardinal Luis Antonio G. Tagle, archevêque de Manille et président délégué du synode, a déclaré à l’improviste que, en ce qui concerne le rapport final, "nous attendons la décision du pape".

    Et le lendemain, le père Lombardi a précisé que "nous n’avons pas encore de certitude quant à la manière dont se déroulera la conclusion du synode, c’est-à-dire que nous ne savons pas s’il y aura un document final. Nous allons voir si le pape va apporter des indications précises".

    Incroyable mais vrai. Alors que le synode était en pleine activité, voilà qu’a été mise au conditionnel, de manière imprévue, l’existence même de cette "Relatio finalis" qui figurait dans les programmes comme le point d’arrivée vers lequel étaient orientés tous les travaux synodaux.

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  • Synode : Mgr Gadecki, archevêque de Poznan, a exposé la position de l'épiscopat polonais

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L’intervention de Mgr Stanisław Gądecki au synode : texte complet

    Voici, grâce à la traduction anglaise qui en a été publiée sur Voice of the Family, le texte de l’intervention au synode ordinaire par Mgr Stanisław Gądecki, archevêque métropolitain de Poznan, président de la conférence épiscopale polonaise. – J.S.

    Avant toute chose, je voudrais mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout entière.

    1. Il n’y a pas de toute que l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte charité) qu’il ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés.

    Ils doivent être exhortés à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi et l’Espérance.

    2. L’Eglise, néanmoins, dans son enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve.

    L’accès à la sainte Communion de ceux qui continuent de cohabiter more uxorio sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles, de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés « remariés ».

    3. La raison fondamentale en est que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84).

    L’Eucharistie est le sacrement des baptisés qui sont dans la gratia sacramentalis. L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante.

    En réalité, cet accès ouvrirait la porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce sanctifiante.

    Enfin, il est nécessaire de réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la doctrine de l’Eglise.

  • L'éclairage de Mgr Anatrella sur les enjeux du synode

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    Sur zenit.org, Anita Bourdin recueille les propos de Mgr Anatrella* :

    Les enjeux anthropologiques, par Mgr Anatrella

    Le Synode sur la famille alterne entre un travail en Assemblées générales régulières et en divers groupes linguistiques. Il s’agit d’une reprise de plusieurs thèmes déjà abordés lors de la session extraordinaire du Synode 2014. Quelle première analyse peut-on en faire ?

    « L’objectif est de parvenir à exposer ce que l’Église propose pour la réussite de la famille qui aujourd’hui est malmenée », explique Mgr Anatrella.

    Il avertit aussi que « les enjeux sont anthropologiques et ne peuvent pas être recouverts de bonnes pensées pastorales » et que « la question, ce n’est pas l’accueil et l’accompagnement, qui sont inconditionnels, mais l’idéologie dans laquelle on veut faire entrer toutes les situations ».

    Il rappelle que « ce n’est pas parce qu’un écart existe parfois entre l’enseignement du Magistère et les fidèles que l’enseignement est caduque ».

    Monseigneur Tony Anatrella, riche de son expérience clinique et de sa connaissance des sciences humaines, répond aux questions de Zenit pour analyser les enjeux.

    Voici le premier volet ce cet entretien. Nous publions le second demain, 13 octobre : Mgr Anatrella y évoque les divorcés-remariés, le motu proprio sur les causes de nullité, le rapport entre doctrine et pastorale, la crise de la foi.

    Notez-vous une différence entre ce synode « ordinaire » 2015 et le synode « extraordinaire » de 2014 ?

    Monseigneur Tony Anatrella - Tout d’abord l’ensemble des participants a été renouvelé, mises à part quelques exceptions comme la présence de certains présidents de Conférences épiscopales qui ont été élus par leurs pairs et des cardinaux de Curie. Ensuite la méthode puisque le travail en groupes linguistiques est plus important. La suppression du rapport intermédiaire qui, une fois remis aux journalistes, avait semé la confusion en 2014 ; d’autant plus qu’il contenait des formules qui n’avaient pas été exprimées par les Pères du Synode comme celles relatives à l’homosexualité et aux divorcés remariés. La deuxième mouture était plus proche de la réalité des débats même si des passages étaient encore ajoutés. C’est pourquoi une certaine méfiance s’est manifestée à l’égard du groupe actuel des rédacteurs. Les échanges en Assemblée générale et en groupes linguistiques reprennent de nombreux sujets qui avaient déjà été abordés l’an passé. Il y a une sorte de répétition et une impression de tourner en rond qui auraient pu être évitées. Mais c’est dans l’ordre des choses de revenir sur des questions récurrentes dans un groupe qui est nouvellement constitué. Enfin, comme lors de la première session, des discussions riches et variées alimentent les débats, avec parfois des hors-sujets comme la suggestion du diaconat ouvert aux femmes ou la possibilité pour des laïcs d’intervenir lors de l’homélie, ce qui n’est pas dans leur rôle de baptisés.

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  • À l’école de la prière : être là comme Dieu est là

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    Le curé d’Ars s’exclamait souvent au cours de sa prière : « Il est là ! Il est là ! ». De Jacques Gauthier sur le site « aleteia » :

    org_4427865-3286555.jpg« Il y a une grâce à être là. Chaque instant qui passe peut être l’occasion de nous abandonner en toute confiance à la présence amoureuse de Dieu au-dedans de nous. Dieu nous aime au présent. Le passé ne nous trouble plus, on remet à Dieu notre avenir, ainsi nous ne désespérons pas. « Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 114, 9).

    Comment vivre de cette présence divine en nous. En y croyant, en la désirant, dans le bruit ou en silence, en marchant ou en travaillant. Nous nous arrêtons quelques secondes, nous faisons un acte de foi : « Seigneur, je crois que tu es présent au plus profond de mon être ». Ce peut être le Père, Jésus ou l’Esprit Saint. On lui parle comme à un ami, mieux, on cause avec lui, on pense à lui en l’aimant, même si nous ne ressentons pas sa présence. C’est cela prier : un acte de foi et d’amour.

    La mise en présence

    Toute oraison, qu’on appelle aussi prière contemplative, commence normalement par une mise en présence de Dieu qui est une sorte de mise en forme spirituelle. Cette mise en présence peut se faire par le signe de la croix, un geste du corps, un chant qui détend, une courte évocation qui aide à plonger en Dieu. Thérèse d’Avila conseillait de commencer l’oraison par le « Je confesse à Dieu ». Récitons-le lentement, comme toute formule, car la lenteur au début de la prière favorise le recueillement. Rien ne cesse d’accélérer le débit des formules ou de précipiter les actions au début de l’oraison, cela distrait.

    On peut aussi commencer en demandant pardon pour nos fautes, reconnaître devant Dieu notre pauvreté radicale, invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous comble de son amour. Plus nous serons au creux de l’indigence, plus l’Esprit de notre baptême nous remplira. Il est le maître de la prière, ne l’oublions jamais. Il nous recueille en Dieu et répand son amour en nos cœurs. Plus on se dispose ainsi à la prière, plus cela devient tout naturel, si nous savons durer. Il y a des jours où c’est plus facile, d’autres moins. À ce moment-là, abandonnons-nous en toute confiance à la miséricorde divine.

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  • Les questions auxquelles le synode sur la famille devrait répondre avec clarté

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    ...Si du moins il y a un rapport final, ce qui n’est pas certain, selon le P. Lombardi, porte-parole du Saint-Siège : « nous verrons, aurait-il dit, les indications que nous donnera le pape ». Le rapport doit en effet, pour être adopté, recueillir les deux tiers des voix, car l'Eglise n'est pas une démocratie parlementaire: elle fonctionne au "consensus". Par ailleurs, le dépôt de la foi ne peut évidemment, en aucune manière, être mis aux votes.

    Extrait de l’article publié sur le site diakonos.be :

    bonpasteur.jpgCertains se demandent ce que le Synode sur la famille apportera de nouveau.  Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans?  Le message de Jésus doit-il être actualisé – remis dans son contexte historique – comme certains le pensent ou est-il au contraire une vérité immuable ?  La pastorale est-elle une voie permettant d’assouplir la loi en fonction des situations locales ou bien la pastorale ne peut-elle jamais être séparée de la doctrine comme le disait Jean-Paul II  dans l’encyclique Familiaris consortio ?  Faut-il accepter toutes les formes d’unions au nom de la miséricorde ou bien la miséricorde implique-t-elle toujours une conversion et donc une reconnaissance de son péché et un changement de vie?  Le Christ est-il la Vérité ou faut-il reconnaître une égale vérité en chaque conscience individuelle?  Faut-il laisser une grande marge de manœuvre aux évêques en matière de famille ou l’unité est-elle préférable?  L’Eglise doit-elle évoluer avec les mentalités du monde ou n’est-elle justement pas du monde?  Et si nous laissions le Christ prendre la parole au Synode, que dirait-il?

     La suite ici : Que dirait Jésus au Synode sur la famille?

    JPSC

  • "Ainsi soient-ils" de retour sur Arte

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    Lu sur aleteia.org (Arthur Herlin) :

    « Ainsi soient-ils », la dispensable série polémique d’Arte est de retour

    La troisième saison de la série télé, dont quatre séminaristes devenus prêtres sont les héros, débarquait jeudi soir sur le petit écran.

    Une main féminine, les ongles vernis de rouge, se glisse dans le dos d’un prêtre : le ton est donné. Ce n’est pas la dernière campagne de promotion d’un site de rencontres mais l’affiche de la troisième saison d’Ainsi soient-ils, une série diffusée à partir du 8 octobre sur Arte. Conçue sur le modèle des séries américaines en vogue, celle-ci se focalise sur une poignée de clercs qui essaient laborieusement d’exercer leur sacerdoce dans une Église bien décalée par rapport à son époque.

    Un scénario qui ravit les profanes : « Le petit miracle Ainsi soient-ils »; titre un grand quotidien du soir touché par la grâce. « Scénario bourré de clichés, d’incohérences, de préjugés… », son avis n’est pas, loin s’en faut partagé par tout le monde : un petit groupe de fact checkers (vérificateurs par les faits) a même déposé le nom de domaine Ainsisoientils.com, au nez et à la barbe de l’équipe de communication d’Arte, pour y énumérer les erreurs factuelles et les approximations du scénario.

    « Nous avons saisi cette occasion pour évangéliser de plus belle »

    L’équipe ne s’est pas seulement contentée de passer au crible la série pour décrypter point par point ce qui touche à la fiction, « Nous avons saisi cette occasion pour répondre aux questions et pour évangéliser de plus belle en annonçant la Miséricorde de Dieu », explique l’un des fondateurs du site.

    En plus de dévoiler l’intrigue du scénario avant qu’elle ne soit diffusée, le collectif confronte les scènes les plus tendancieuses à la réalité de l’Église : « Dans la saison 3 d’Ainsi soient-ils – attention, spoiler – éclate un scandale de pédophilie, et le prêtre en question est couvert par sa hiérarchie », révèle un article, avant de détailler la position du pape François sur ce dossier (l’Église ne cessera de « combattre les crimes pédophiles »).

    « Arte ne croit plus à ce programme »

    Il semble que leur travail ait porté ses fruits à tel point que deux scénaristes de l’équipe du film les ont contactés pour leur confier notamment qu’Arte « ne croit plus à ce programme ». L’équipe de critiques a même réussi à convaincre l’un des acteurs de la série de passer une semaine dans un vrai séminaire. S’il n’a pas quitté le plateau d’Ainsi Soient-ils pour entrer dans les ordres, le comédien aurait toutefois pris conscience du vrai quotidien d’un futur prêtre. « On ne pourra plus se payer éternellement les cathos, il y a une nouvelle génération de catholiques qui ne réagit plus comme ses aînés et qui se lève pour se faire entendre », estime notre modérateur d’Ainsisoientils.com avant d’ajouter : « Nous répondrons systématiquement » avec « fermeté, douceur et respect », comme le pape François.

  • Synode sur la famille : la tour de Babel ?

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    Lu ce jour sur le site web de « Radio Vatican » : 

    OSSROM69984_Articolo (1).jpg« (RV) Les travaux du Synode se poursuivent au Vatican [...]

    À côté des principaux enjeux de la pastorale familiale, l’actualité est bien présente dans les esprits des pères synodaux. Ainsi, la crise migratoire a été évoquée par plusieurs intervenants, l’exode des chrétiens du Moyen-Orient, la corruption et la violence endémique, les guerres qui déchirent le continent africain avec leur corollaire de souffrances : femmes violées, enfants soldats, pauvreté.

    Certaines questions touchent différemment les prélats selon leur provenance, voire même au sein du même continent.  

    Les explications de Romilda Ferrauto

    L’Église doit-elle se conformer au monde et renoncer à l’évangéliser ? Lorsque le pasteur d’une métropole européenne explique que chez lui le mot indissolubilité n’a plus de sens et que l’Eglise devrait revoir son vocabulaire, il suscite la stupeur voire l’indignation parmi des évêques venus d’ailleurs ; par exemple d’Europe de l’Est.

    Héritier de l’époque communiste, cette Église, avec le soutien des familles chrétiennes, a joué le rôle d’éclaireur, soucieuse de secouer les consciences et les systèmes injustes. Elle n’entend pas se résigner. Pour elle, le cœur du problème, c’est la crise de la foi, l’oubli de Dieu. Jésus Christ n’est pas venu dire aux familles qu’elles n’auront pas de problèmes, qu’elles ne devront pas émigrer, qu’il supprimera le chômage ; les familles heureuses ne sont pas celles qui n’ont pas de problèmes, mais celles qui savent les affronter à la lumière de la foi. Nous ne sommes pas les détenteurs de la vérité divine sur la famille ; nous en sommes les serviteurs.

    Dans les rangs des africains, beaucoup font valoir que ce qui est la norme en Occident devient inconcevable dans d’autres parties du monde. Alors comment parvenir à un texte final qui reflète l’ensemble des réalités ?  Au sein des carrefours, où l’ambiance est plus intime, détendue, certains mettent en garde contre le risque d’aboutir à une  simple analyse sociologique ou philosophique. C’est sur le terrain spirituel et pastoral que l’Église est attendue.  Pour plus d’un intervenant, elle devra peut-être livrer une lutte spirituelle contre les forces du mal. »

    Ref. Synode : le sens de l'indissolubilité selon les régions

    JPSC

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 96, automne 2015

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    verité et espérance n° 96374.jpg

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 96 (3e trimestre 2015) : 

    De Corydalle à Lérins

    Témoignage : Catherine Emmerich et Mgr Van Bommel

    Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

    La prière comme école de l’espérance

    L’écologie intégrale du pape François

    Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

    Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    Les confessions du prieur de Malèves-Sainte-Marie

    Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    La merveilleuse homélie posthume d’un père jésuite pour ses funérailles    

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude

    au compte IBAN: BE58 0016 3718 3679  

    BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,

    B-4000 Liège

    JPSC

  • L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

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    Le printemps du christianisme se trouve en Afrique et en Asie et n’a nul besoin que les périphéries occidentales viennent lui faire la leçon avec leurs théories sur le recyclage de la parole évangélique pour une modernité tardive. Lu sur le site web du « Salon beige » :  

    6a00d83451619c69e201b7c7da843d970b-320wi.jpg« Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse a publié un livre sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, analysant les causes du drame actuel. Cet ouvrage propose un décryptage intéressant des enjeux religieux, énergétique et politiques qui déchirent cette région, en pointant du doigt les différentes responsabilités locales et occidentales, y compris françaises.

    La fin des chrétiens au Moyen-Orient semble inéluctable, mais il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, il y a les nombreuses conversions de musulmans, conversions qui expliquent aussi la radicalisation de musulmans, qui craignent que cette situation leur échappe :

    "Une réelle inquiétude monte chez certains musulmans qui se rendent compte, mieux que nous, de l'attraction du christianisme. En Occident, on ne le mesure guère au vu de la pratique religieuse qui a connu un net effondrement. En France, elle se situe atour de 4 à 5% de catholiques pratiquants. Dans cet environnement de coma spirituel, parler de l'attraction du christianisme pourrait paraître provocant. Et pourtant !

    Il suffit de voyager en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient même pour s'apercevoir que le christianisme attire de plus en plus, y compris des musulmans. En 2006, sur la chaîne Al Jazeera, le cheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour les Sciences de la loi islamique en Libye, lançait un réel cri d'alarme : selon lui, 6 millions d'africains se convertissaient chaque année au christianisme, soit 667 par heure.

    En Indonésie, 2 millions de musulmans quittent l'islam chaque année pour le christianisme. Si cette tendance se poursuit, ce pays, le plus grand pays musulman au monde, cessera d'être à majorité musulmane d'ici 2035. La situation est tellement alarmante que le gouvernement musulman a lancé une grande campagne télévisée, "Save Maryam" (Sauver Maryam)pour tenter d'arrêter l'hémorragie mais aussi collecter des fonds pour renforcer l'islamisation."

    Ref. L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

    JPSC