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  • Le monastère Saint-Georges de Mossoul dévasté par les djihadistes

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    ASIE/IRAQ - Importants dommages causés par les djihadistes du prétendu "Etat islamique" au Monastère chaldéen Saint Georges de Mossoul (fides.org)

    Mossoul (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui contrôlent Mossoul depuis juin dernier, ont dévasté la façade de l’antique Monastère Saint Georges, appartenant à l’Ordre antonien de Saint Hormisdas des Chaldéens. Selon ce qu’indiquent des sources irakiennes à l’Agence Fides, l’église (du Monastère) serait encore debout pour le moment, contrairement aux rumeurs ayant circulé dans les moyens de communication, qui évoquaient une démolition complète à l’explosif. Une photographie publiée en exclusive sur le site ankawa.com montre l’église présentant une façade éventrée.

    La furie destructrice des djihadistes s’est concentrée sur la façade du lieu de culte à cause de sa configuration architecturale particulière, les briques et les ouvertures étant disposées de manière à dessiner une grande croix. Les croix qui surmontaient la coupole et le toit du Monastère avaient déjà été détruites par les djihadistes en décembre, comme cela a également été le cas pour les autres églises présentes sur les territoires contrôlés par le prétendu « Etat islamique ». Les sources locales et la photographie publiée par le site Internet irakien confirment que la dévastation a surtout intéressé le cimetière adjacent à l’église, où reposaient notamment les corps de nombreux militaires irakiens chrétiens tombés au cours du conflit Iran-Irak.

    Récemment, selon des nouvelles confirmées par plusieurs sources, le Monastère Saint Georges avait été utilisé par les djihadistes comme lieu de détention. En décembre, au moins 150 prisonniers bandés et menottés, dont des chefs de tribus sunnites contraires au prétendu « Etat islamique » et d’anciens membres des services de sécurité, détenus auparavant dans la prison de Badush, y avaient été transférés, après l’évacuation de cette dernière en prévision d’une possible attaque de la part de la coalition anti-califat. Précédemment, des sources locales avaient indiqué à l’Agence Fides que, dans ce même Monastère, avaient été emmenés des groupes de femmes. « Nous sommes peinés par ce qui arrive au Monastère – déclare à l’Agence Fides Sœur Luigina, Supérieure des Sœurs chaldéennes à Rome, qui est née et a grandi à Mossoul. Mais nous espérons qu’à la fin, Saint Georges, qui est très puissant, comme le savent bien les habitants de Mossoul, tant chrétiens que musulmans, qui lui sont tous très dévots, se penchera sur cette situation ». (GV) (Agence Fides 12/03/2015)

  • France : le vote d'une euthanasie qui ne dit pas son nom ?

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    Lu sur le site de RTL :

    L'Assemblée approuve "la sédation profonde et continue"

    Les députés ont approuvé l'article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie.

    L'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l'article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à "une sédation profonde et continue" jusqu'au décès.

    Cette possibilité de "dormir avant de mourir pour ne pas souffrir", selon l'expression d'un des deux auteurs du texte, Jean Leonetti (UMP), sera réservée à des malades atteints "d'une affection grave et incurable", et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi.

    Une sédation possible sur décision du patient

    La sédation pourra être décidée par l'équipe médicale lorsque la souffrance du malade, "dont le pronostic vital est engagé à court terme", ne peut être apaisée par des traitements analgésiques. Elle pourra aussi être mise en oeuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d'arrêter tout traitement, et que cette décision "engage son pronostic vital à court terme".

    Elle sera également possible "lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté", et que le médecin a arrêté les traitements, comme il en a déjà actuellement le droit, car il refuse une "obstination déraisonnable" à le maintenir artificiellement en vie.

    Les établissements devront tenir un registre

    Une poignée de députés UMP, membres de la conservatrice Entente parlementaire pour la famille ont combattu cet article qui, selon Marc Le Fur (UMP), peut "provoquer une sorte de mort volontaire". Ils ont déposé en vain une série d'amendements.

    Jean Leonetti, comme le co-auteur du texte Alain Claeys (PS), de même que la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, se sont opposés à ces amendements, comme ils s'étaient opposés dans l'après-midi à des amendements, venant d'une partie de la gauche, autorisant "une assistance médicalisée à mourir".

    Un des rares amendements UMP adoptés prévoit que "les étudiants en médecine, les médecins, les infirmiers, les aides-soignants et les aides à domicile ont droit à une formation aux soins palliatifs". Un autre amendement voté, sur proposition des socialistes, fait obligation aux hôpitaux et autres établissements de tenir un registre, en respectant l'anonymat des intéressés, des cas de sédations jusqu'au décès.

  • Il ne faut pas attendre qu'Asia Bibi meure pour s'indigner

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    9782268077550_1_115311.jpgLes dessous de l'affaire sensible Asia Bibi

    La porte-parole mondiale de cette Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème souhaite ainsi relancer la mobilisation en faveur de cette mère de famille, afin qu'elle ne tombe pas dans l'oubli comme l'espèrent les autorités pakistanaises.

    Il ne faut pas attendre qu'Asia Bibi meure pour s'indigner.

    commander le livre

    http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Documentaires-premium/Passionnement/La-croix-d-une-femme

    Au Pakistan, la chrétienne Asia Bibi, une paysanne illettrée de la région du Pendjab, est accusée de blasphème envers le Prophète pour avoir bu dans le verre d’une musulmane. Première femme à être condamnée à la pendaison, elle attend la mort dans un cachot sans lumière, depuis deux ans. Privée de tout, elle s’en remet à Dieu.
    ***
    Dans ce chapitre, la réalisatrice veut montrer que "face à l’injustice de la situation d'Asia Bibi, - figure du serviteur souffrant - à son absurdité et à son dénuement extrême, sa confiance en Dieu est plus forte que la rancune".
     Asia Bibi, développant sa confiance en Dieu dans l'enfermement de sa cellule, fait référence à l'Humilité : "Sur la Croix, le Christ s'unit à Dieu dans une prière confiante, pour inverser le cercle vicieux de la violence en cercle vertueux".
    ***
    Pour vivre le Carême 2012, le film Passionnément de Marie Viloin propose une vision contemporaine de la Passion du Christ en six chapitres.

  • Florence Arthaud : "mon idole, c'est Jésus"

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    "Je vais donc rejoindre le ciel. Ce ciel peuplé de milliard d'étoiles, de galaxies inconnues, d'amour, de bonheur et d'éternité." (source)

    «Il y aura une cérémonie religieuse à Paris, parce que Florence était très croyante. Ensuite, les proches et la famille suivront ses dernières volontés. Elle avait souhaité être inhumée auprès de notre frère (Jean-Marie), aux îles de Lerins, dans le cimetière communal de l’île Sainte-Marguerite», a indiqué Hubert Arthaud. (source)

    Du site du journal La Croix (Céline Hoyeau) :

    L’hommage du P. Michel Jaouen, compagnon de route de Florence Arthaud

    Fondateur d’une association de réinsertion par la voile, le jésuite breton était « un copain de longue date » de la navigatrice

    « Aujourd’hui, elle est en paix, elle est heureuse. Mais je pense à ceux qui restent, à sa fille qui va se trouver très seule… » Navigateur lui aussi, le P. Michel Jaouen, jésuite breton de 94 ans, commente avec pudeur le décès de Florence Arthaud, survenu en Argentine lundi 9 mars dans un accident d’hélicoptère.

    « C’était une femme généreuse, très gentille. Quand on lui demandait un service, elle était toujours là », raconte-t-il. L’an dernier encore, la navigatrice installée à Marseille était venue donner des conseils de navigation aux élèves de la marine marchande qui valident leur formation théorique sur les grands voiliers de l’association fondée par ce prêtre originaire de l’île d’Ouessant : le Rara-Avis et le Bel-Espoir. Deux bateaux écoles destinés à la réinsertion de jeunes « paumés de la vie », qui accueillent depuis une quarantaine d’années délinquants, alcooliques ou drogués souhaitant « sortir de la galère ».

    « À QUI D’AUTRE PARLER DANS LES MOMENTS DIFFICILES À LA BARRE D’UN BATEAU ? »

    Tous deux étaient « copains de longue date », s’étant rencontrés « par les courses de bateaux », raconte le P. Jaouen, qui avait célébré en 2005 le mariage de cette femme au parcours tourmenté, avant qu’elle ne se sépare d’Éric Charpentier peu après. « On ne parlait pas souvent de la foi, elle l’avait et quand on l’a, on n’a pas besoin d’en parler ».

    Dans un entretien à la revue « La Protection des animaux » en septembre 2012, Florence Arthaud en avait dit un peu plus : « Je suis croyante et cela vaut mieux quand on navigue en solitaire… À qui d’autre parler dans les moments difficiles à la barre d’un bateau ? Je n’ai pas assez de courage ou de raison pour ne pas être croyante. Mon idole, c’est Jésus… »

  • Jean Vanier, fondateur de l'Arche, est le lauréat du prix Templeton 2015

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    Jean-Vanier.jpgJean Vanier, lauréat du prix Templeton 2015 (source : Radio Vatican)

    Jean Vanier, fondateur de l’Arche vient de recevoir, à Londres, le prix Templeton, qui honore chaque année une personnalité ayant contribué à promouvoir la dimension spirituelle de la vie. Humaniste, philosophe, théologien, ce canadien francophone a été récompensé pour sa découverte innovatrice sur le rôle central des personnes les plus vulnérables dans la création d’une société plus juste, inclusive et humaine. Ce prix déjà attribué à des personnalités telles que Mère Téresa, Desmond Tutu et le Dalaï Lama, est l’une des plus importantes distinctions honorifiques au monde, dont la valeur s'élève à près de 1.7 millions de dollars.

    Interrogé par Hélène Destombes Jean Vanier se réjouit de cette reconnaissance qui met en lumière son œuvre en faveur d’une culture de la rencontre et de la paix :

    C’est super parce que ça attire l’attention sur les personnes qui ont un handicap. Et ça, c’est important parce ce qui est particulier à l’Arche, comme à Foi et Lumière, c’est la révélation que des gens qui ont un handicap mental sont des gens supers. Ils n’ont pas développé leurs têtes mais ils ont des cœurs et il faut qu’on se souvienne, mais on oublie trop vite que des personnes avec un handicap étaient vues pendant longtemps, plus ou moins, comme une punition de Dieu, comme une honte, et ils étaient très vite enfermés dans de grandes institutions. Et on lit dans l’Évangile de Saint-Jean que les disciples en face d’un homme qui est né aveugle ont demandé à Jésus si c’est à cause de ses péchés ou le péché de ses parents qu’il est né ainsi. Donc, il y a une sorte de révolution. Nous, nous disons que loin d’être ceux qui sont punis par Dieu, ce sont eux qui peuvent nous conduire vers Dieu, qui peuvent nous conduire à devenir plus humains, plus ouverts, plus aimants. Alors, qu’il y ait un prix pour cela, ça aide les gens à dire « Tiens, il y a peut-être quelque chose là-dedans qu’il faut regarder d’un peu plus près ».

    Recevoir cette récompense, c’est en quelque sorte un encouragement à poursuivre, à travers l’Arche, votre œuvre d’insertion, de transmission des valeurs de paix et de tolérance

    Certainement. Il faut aussi continuer à œuvrer ensemble d’une façon interreligieuse et d’un point de vue œcuménique, de continuer et encourager les gens à rencontrer les personnes avec un handicap, non pas juste pour faire des choses pour eux mais entrer en relation et découvrir qu’ils peuvent nous aider à devenir plus libres, à faire tomber nos préjugés, à faire tomber les idées que nos sociétés et l’Église doivent être bâties sur des échelles. L’important, c’est que chacun découvre pour qu’entrer dans le corps mystique. le corps de l’Eglise, il faut devenir plus aimant.

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  • La première nouvelle église construite à Cuba depuis 1959 sera dédiée au Sacré-Coeur

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    Vers la construction de la première nouvelle église à Cuba depuis 1959 (source : fides.org)

    Pinar del Rio – L’Eglise catholique à Cuba pourra construire un nouveau lieu de culte sur l’île, qui sera le premier depuis la révolution de 1959. Selon les informations de l’Archidiocèse de La Havane, parvenues à l’Agence Fides, le lieu choisi est une petite ville de la province occidentale de Pinar del Río.

    La nouvelle église sera dédiée au Sacré-Cœur de Jésus et occupera une superficie de 200 m2 au centre de Sandino, la plus importante commune de la province. Elle pourra accueillir environ 200 personnes assises, ainsi que l’a annoncé l’Evêque de Pinar del Río, S.Exc. Mgr Jorge Enrique Serpa Pérez. Selon les données de l’Archidiocèse de La Havane, 60% de la population cubaine – sur un total de 11,1 millions d’habitants – sont catholiques et il existe sur l’île 650 églises alors qu’y sont présents 340 prêtres et 600 religieux.L’autorisation de la construction d’une nouvelle église avait déjà été donnée le 9 septembre 2014, poursuivant ainsi la phase de dégel des relations entre l’Eglise catholique et le gouvernement cubain, qui a porté à l’autorisation des processions publiques, à la proclamation du Vendredi Saint comme jour férié et à la transmission télévisée du Message de S.Em. le Cardinal Ortega ainsi qu’à la restitution à l’Eglise d’un certain nombre de lieux de culte qui avaient été précédemment expropriés .

    Sur cette ligne, la construction de nouveaux édifices de culte constitue l’une des requêtes de l’Eglise catholique, qui entend récupérer les espaces nécessaires à sa mission évangélisatrice.

  • Inde : 4 millions de stérilisations forcées en 2013-2014

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    ASIE/INDE - Poursuite des stérilisations forcées de masse (source : fides.org)

    Bilaspur – La liberté et la dignité personnelle des femmes indiennes continuent à être foulées aux pieds. De 2013 à 2014, ont été réalisées dans le pays plus de 4 millions de stérilisations forcées. Dans l’Etat de Bilaspur, la mort d’un certain nombre de femmes à cause des conditions sanitaires précaires dans lesquelles sont souvent effectuées ces interventions a suscité un véritable tollé. Selon des sources locales, un seul et même chirurgien a stérilisé 83 femmes en quelques heures, dans un milieu ne répondant pas aux normes hygiéniques et sanitaires les plus élémentaires. Les autorités sanitaires locales ont déclaré qu’après les interventions avaient été administrés des antibiotiques altérés qui ont provoqué la mort des patientes. Les campagnes de stérilisation forcées de masse sont promues dans le but de mettre un terme à la croissance démographique du pays.

  • Les évêques irlandais rappellent la valeur du mariage entre un homme et une femme

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    Lu sur IHS.news :

    PRISE DE POSITION DES ÉVÊQUES IRLANDAIS À L’APPROCHE DU RÉFÉRENDUM SUR LE MARIAGE HOMOSEXUEL

    Le 22 mai, les Irlandais se rendront aux urnes pour un référendum qui pourrait bien changer le sens du mariage dans la Constitution irlandaise. Les évêques catholiques soulignent l’importance d’une réflexion approfondie en vue de ce vote. « Le mariage est d’une importance fondamentale pour les enfants, les mères, les pères et pour la société », affirment les évêques dans une déclaration publiée ce mardi, au cours de leur assemblée générale de printemps. « L’union d’un homme et d’une femme dans le mariage, ouverte à la procréation des enfants, est un don de Dieu qui nous a créé homme et femme » , peut-on lire dans le texte.

    Le rapport entre l’homme et la femme est unique et ouvert à la vie

    « Les mères et les pères portent des dons différents mais complémentaires » dans la vie d’un enfant. Les évêques expliquent ne pas pouvoir soutenir un amendement à la Constitution qui redéfinit le mariage et « met l’union de deux hommes ou de deux femmes sur le même pied d’égalité que le rapport conjugal entre mari et femme, qui est ouvert à la procréation des enfants ». « Si l’amendement est adopté, il deviendrait toujours plus difficile de parler encore en public du mariage » comme d’un lien sacré entre un homme et une femme, redoutent encore les évêques.

    « Qu’enseignerons-nous aux enfants à l’école à propos du mariage ? Ceux qui continuent sincèrement à croire au mariage entre un homme et une femme seront-ils contraints d’agir contre leur propre conscience ? » se demandent les évêques irlandais en invitant à trouver un moyen pour «  protéger les droits civils des personnes homosexuelles, sans porter pour autant préjudice à la signification fondamentale du mariage ». « The Children and Family Relationships Bill », avertissent-ils, propose « d’éliminer la mention de mères et pères de toutes une série de lois précédentes ». D’où cet appel à encourager tout le monde à réfléchir sur ces thèmes et à voter le 22 mai.

    Réfléchir avant de modifier l’amendement sur le mariage

    « Les effets de l’amendement proposé auront de réelles conséquences pour cette génération et pour les générations futures. Nous disons à tous les électeurs : le mariage est important. Il faut réfléchir avant de le modifier ». Viennent enfin l’invitation aux personnes de foi à « porter cette décision dans la prière » et une annonce : « Dans les prochaines semaines et en particulier en mai, le mois de Marie, nous invitons à la prière pour le mariage et la famille ».

  • Renonciation de Benoît XVI, deux ans déjà : les raisons d’un collapsus

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    Du Père Santiago Martin, fondateur des Franciscains de Marie (Madrid ), lu en traduction sur le site « Benoît et moi » (extraits) :

    benoit-xvi-360x200_article_large.jpg« Il y a un vieux dicton espagnol qui exprime la surprise et l’incrédulité que l’on éprouve quand quelqu’un applaudit une autre personne, en particulier si celle-ci ne peut pas le récompenser. « Contre qui va l’éloge ? », se demande l’auditoire, méfiant. Aujourd’hui je veux faire l’éloge du Pape Benoît XVI, Pape émérite, encore vivant, Dieu merci, alors que se sont passés deux ans depuis sa renonciation à l’exercice du gouvernement de l’Ėglise. Et cet éloge, Dieu le sait bien, ne va contre personne ; c'est-à-dire, qu’il ne va pas contre l’actuel Souverain Pontife, le Pape François.

    Je fais l’éloge de son prédécesseur, parce que je l’ai aimé et je l’ai admiré. Je fais son éloge parce qu’aujourd’hui presque personne ne le fait. Je fais son éloge parce que je crois qu’il le mérite, car je suis convaincu qu’il a été le pape le plus brillant, du point de vue théologie, de l’histoire de l’Église. Et, en dernier, comme l’on dit à Madrid, ma terre à moi, je fais son éloge « parce que j’en ai envie »¨[…]. 

    C’est le 28 février 2013 qu’il s’est reclus à Castelgandolfo, donnant effet à la renonciation au Pontificat qu’il avait annoncée le 11 février précédant. Je ne me suis pas réjoui. Je ne l’ai pas compris. Je continue à ne pas me réjouir et je continue à ne pas le comprendre. Mais je l’ai accepté car je suis sûr que Benoît l’a fait non seulement parce que sa conscience lui demandait mais parce que c’était mieux pour l’Ėglise en ce moment si difficile. J’ai déjà dit, à d’autres occasions, que je suis convaincu de la validité de sa renonciation et, par conséquent, de la légitimité de l’actuel Pape régnant. Mais cela ne signifie pas que la dite renonciation ne m’a pas fait mal et que ne je pense pas que cette renonciation ait été menée à son terme au milieu d’un processus de harcèlement et de démolition contre Benoît. C’est évident qu’ils en avaient contre lui. Et s’il a décidé, librement, de laisser l’exercice de sa charge, cela a été pour le bien de l’Église, mais non parce qu’il devait le faire de façon naturelle, comme si c’était sa mauvaise santé qui l’avait forcé à le faire. La preuve est qu’il est actuellement vieux et fragile, mais lucide et relativement en bonne santé.

    Benoît a été un luxe pour l’Église et pour l’humanité. Surtout pour cette humanité proscrite qui vit en Occident et qui non seulement ne l’a pas compris mais a été celle qui l’a le plus harcelé. Sa lucidité à l’heure d’identifier les problèmes, - il lui suffisait de deux ou trois mots pour synthétiser les concepts les plus abstraits, comme « dictature du relativisme », ou le concept, qu’il nous a donné il y a quelques mois, de « païens baptisés » - le rendait très dangereux pour ceux qui sont en train d’instaurer le Nouvel Ordre Mondial. C’était un médecin qui diagnostiquait avec la précision d’un laser, et cela était insupportable aux maîtres du monde. C’est pour cela qu’ils ont été contre lui, parce que sa lumière éclairait trop. Mais nous, qui aimons la lumière, non pas parce que nous n’avons pas de péchés mais parce que nous préférons savoir que nous les avons que de nous tromper en croyant que nous sommes bons, nous ressentons son absence et nous ne cessons, pas même un seul jour, de le regretter. De le regretter et de prier pour lui, comme il nous l’a demandé en prenant congé.[…]

    Ref. BENOÎT XVI, IN MEMORIAM

    Original en espagnol: catolicos-on-line.org 

    La semaine dernière, l’Union des étudiants catholiques de Liège recevait à l’Université un professeur de sociologie d’une université romaine, admirateur lui aussi de Benoît XVI. Durant les échanges que nous eûmes après sa conférence, il fit exactement la même analyse : sans s’être jamais concerté, naturellement, avec ce religieux espagnol.  

    JPSC

  • Une nouvelle guerre de religion ?

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    monseigneur-luc-ravel-eveque-aux-armees-hommage-ITELE-930620_scalewidth_300 (1).jpgConférence de Carême de Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, le 9 mars 2015, en la chapelle Notre Dame du Bon Secours à Paris : ce qui se passe actuellement, affirme-t-il, « ce n’est pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion. Ce qui a pu laisser croire à un « choc des civilisations » tient à ce qu’il y a un choc idéologique inouï, un affrontement non pas entre l’Occident et l’Islam mais entre deux idéologies, l’une islamiste, religieusement dévoyée et l’autre laïciste, occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde provient de l’Occident ». Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Une nouvelle guerre de religion ? Quel drôle de titre pour une conférence de carême !

    Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. La conférence de carême de ce soir participe néanmoins totalement de ma mission d’évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de l’Eglise mais aussi du monde.

    Le concile Vatican II l’explique très clairement et donne la méthode pour comprendre le monde : « Pour mener à bien cette tâche, l’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (Gaudium et Spes, 4) Un peu plus loin, il ajoute : « … La foi, en effet, éclaire toutes choses d’une lumière nouvelle et nous fait connaître la volonté divine sur la vocation intégrale de l’homme, orientant ainsi l’esprit vers des solutions pleinement humaines. » (Gaudium et Spes, 11)

    La conférence de ce soir voudrait nous aider à remplir cette mission de l’Eglise aujourd’hui en France : scruter puis interpréter en vue de répondre aux questions éternelles de l’homme par des solutions pleinement humaines.

    1. Scruter : une nouvelle guerre de religion

    Observons attentivement le monde pour ne pas nous emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d’événements pourtant considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d’ « Islamisme » au motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même, ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes ! C’est irritant pour notre amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c’est que le discours, dans le même temps, nous explique que la laïcité est menacée. L’homme que je suis s’interroge : pourquoi la laïcité est-elle menacée si aucune religion n’est impliquée dans les attentats ?

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  • Pour une "culture de la vie" qui soit "contagieuse"

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    dbc049c3b810a8a2824091b5166c5334.jpgSix clés pour transmettre la culture de la vie (sur didoc.be - Lucia Martinez Alcalde)

    Dans la promotion de la culture de la vie, il est fondamental de ne pas abandonner la bataille de l’opinion publique.

    Cela s’est vérifié aux Etats-Unis : bien que les médias les plus importants y soient pro choice (« pour le choix », c'est-à-dire en faveur de l’avortement), les pro life (« pour la vie ») ont réussi à entretenir le débat social jusqu’à obtenir un soutien majoritaire dans l’opinion publique.

    Avec une majorité de médias pro choice, 48% de la population des États-Unis se déclare pro life, face à 45% qui se déclarent en faveur de l’avortement, d’après l’enquête Gallup réalisée en mai 2013. Il a fallu quarante ans pour obtenir ce revirement de l’opinion publique, depuis que le Tribunal Suprême a éliminé les restrictions à l’avortement en 1973. Cela n’a été possible que grâce au dynamisme de la société nord-américaine.

    Avec ce panorama, comment communiquer la culture de la vie de façon efficace ? María Martínez Orbegozo propose six clés, qui tiennent compte des années de pratique de l’avortement dans la société occidentale et des différentes campagnes réalisées autour du sujet.

    Communication positive

    Dans des enquêtes réalisées auprès de femmes en âge de procréer et susceptibles d’affronter des situations induisant à avorter, on a constaté que les campagnes pro life négatives (par exemple, des photos de fœtus avortés) provoquaient un rejet. Il n’en va pas de même avec d’autres types de campagnes centrant leur message sur la femme, sur la valeur positive de la maternité, sur des clips mettant en scène des filles courageuses qui décident de garder leur enfant…

    « Les messages positifs t’inclinent à dire “oui” à ce qu’on te propose », signale María Martínez Orbegozo. Elle ajoute que les manifestations pro life produisent le même effet : on y voit de la joie, des familles, on y entend de la musique ; tout le contraire de l’attitude de féministes radicales qui manifestent de façon violente, en proférant des insultes et en posant des gestes grossiers.

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