Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Le salut viendra-t-il de l'Afrique ?

    IMPRIMER

    ken_5.jpgPour Sandro Magister, c'est l'heure de l'Afrique :

    C’est sur ce continent que l’on trouve le plus grand nombre de gens convertis à la foi catholique. Ainsi que le plus grand nombre de martyrs. Comme à l’aube du christianisme. Le passé et l’actualité d’un continent dont le poids au sein de l’Église mondiale ne cesse d’augmenter 

    C’est le continent qui compte le plus grand nombre de convertis et de martyrs. Et pourtant c’est aussi celui qui est le plus négligé et le plus sous-évalué par la vieille chrétienté occidentale.

    Ou tout au moins, il l’était jusqu’à la saison dernière. Parce que depuis que l’épée de l'islam est devenue plus féroce et qu’elle ne se limite plus à faire des victimes en Afrique, au-dessus et au-dessous du Sahara, mais qu’elle étend sa menace jusqu’à la rive nord de la Méditerranée, l'attention portée au catholicisme africain est devenue partout plus aigüe et plus angoissée.

    Mais il n’y a pas que cela. L'Afrique constitue également la grande surprise en ce qui concerne les équilibres mondiaux au sein de la hiérarchie catholique. Le synode qui a eu lieu au mois d’octobre dernier en a donné une preuve très nette. Il a commencé dans une tonalité eurocentrique accentuée, allemande au premier chef, dont les représentants ont trouvé leur route barrée par la résistance inattendue opposée par les évêques africains à tout changement, quel qu’il soit, de la doctrine et de la pratique relatives au mariage indissoluble et à l’homosexualité.

    Et on peut penser que cette résistance sera encore plus résolue lors de la prochaine session du synode, si on se base sur l’avertissement lancé par un des cardinaux africains qui fait le plus autorité, le Guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, dans son livre-interview "Dieu ou rien", réalisé par Nicolas Diat et publié en France aux éditions Fayard :

    Lire la suite

  • "Shades of Truth" : la réalisatrice du film sur Pie XII répond aux critiques

    IMPRIMER

    Locandina-Shades-Of-Truth.jpgDe Zenit.org :

    Film sur Pie XII : "Shades of Truth", un succès avant même sa sortie en salle

    La réalisatrice des "Ombres de vérité" répond aux critiques

    Antonio Gaspari

    Le film "Shades of Truth", "Ombres de vérité", écrit et réalisé par Liana Marabini a été présenté à Rome le 2 mars. Il est produit par Condor Pictures.

    Des acteurs d’exception, parmi lesquels Christophe Lambert, Marie-Christine Barrault, Giancarlo Giannini, Remo Girone, Gedeon Burkhard, David Wall, pour un film qui sera présenté hors concours, à l’occasion du Festival de Cannes et pendant les dix jours de la Rencontre mondiale des familles, en septembre 2015, à Philadelphie (Etats-Unis).

    Le film raconte l’histoire d’un journaliste chargé de mener une enquête sur Pie XII. Très sceptique et critique au début,  il rencontre des témoins qui vont peu à peu remettre sa thèse en question. Au cours des différentes rencontres avec des personnes qui ont survécu à l’holocauste, ou avec leurs enfants, l’enquêteur découvre que Pie XII n’a pas été un pape craintif qui n’aurait pas réussi à s’opposer à Hitler, mais qu’il a réellement réussi à sauver des centaines de milliers de juifs des chambres à gaz.

    Devant les réactions à la projection du film ont été vives, parfois critiques et polémiques, mais parfois aussi très élogieuses, ZENIT a rencontré la réalisatrice, Liana Marabini.

    Zenit - Les réactions à la projection du film ont été variées. Certaines sont très positives, d’autres neutres et quelques-unes très négatives. Vous y attendiez-vous ?

    Liana Marabini - Oui, je m’y attendais. C’est un sujet très controversé et il est normal que les réactions soient de toutes sortes. Personne ne peut être assez ingénu pour penser que les avis seront unanimes. Le but du film est de faire parler de Pie XII et des injustices qu’il a subies et qu’il subit encore, en apportant des preuves étayées : non pas des preuves inédites, mais une sélection de celles qui existent déjà et il y en a énormément. Le film a été pensé non comme un monument historique mais comme une fenêtre ouverte sur une période controversée et il donne un espace pour permettre d’approfondir le sujet. Pie XII est le personnage le plus incompris du XXème siècle, alors c’est bien de chercher à expliquer un peu les choses, surtout le pourquoi de son silence.

    Il ne faut pas ensevelir le pape Pacelli sous les cendres de l’oubli que l’histoire accumule parfois sur les choses et sur les personnes.

    Lire la suite

  • Un jeune chrétien pakistanais torturé à mort dans un commissariat

    IMPRIMER

    De "l'Observatoire de la Christianophobie" :

    Vraiment, on ne peut être qu’écœuré devant les traitements abominables que subit la minorité chrétienne au Pakistan. La British Pakistani Christian Association (BPCA) d’Angleterre, nous rapporte de matin un cas particulièrement abject.

    Le 6 mars, à 19 h, la police a procédé à l’arrestation à son domicile de Harbanspura, près de Lahore, d’Ayesha Bibi, une mère de famille. La police a également interpellé son fils, Zubair Masih, 20 ans, et son frère Arshad Masih. Ayesha Bibi avait été, à tort, accusé d’avoir volé de objets au domicile du propriétaire terrien musulman Abdul Jabbar Pathan, où elle travaillait loyalement comme domestique depuis des années. Comme Ayesha Bibi était continuellement accusée par la famille de son patron d’être voleuse, elle finit par prendre la décision de cesser son travail dans cette maison. Les trois interpellées furent battus comme plâtre par la police au commissariat. Comme rien ne pouvait être retenu contre Ayesha Bibi, elle finit par être relâchée, mais son fils et son frère continuèrent à être torturés pour leur faire avouer on ne sait trop quoi. Hier, 9 mars, à 7 h du matin, une voiture de police a jeté devant le domicile d’Ayesha Bibi, le corps sans vie de son fils… La maman a déposé plainte à la police et devrait rencontrer aujourd’hui un militant de la BCPA à Lahore, l’association ayant décidé d’aider au plan légal cette infortunée maman chrétienne.

  • Canada : les médecins ne veulent pas participer au suicide assisté

    IMPRIMER

    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org :

    Une étude de la CSPCP (Society of Palliative Care Physicians) révèle que la majorité des spécialistes canadiens des soins palliatifs refusent de participer aux suicides assistés. Seulement 25% des membres du CSPCP seraient disposés à aider un patient à mettre fin à ses jours.

    La Cour suprême du Canada a donné son feu vert au suicide assisté en février dernier (Cf. Synthèse Gènéthique du 9 février 2015). Le débat n’est pas clos pour autant et s’annonce de plus en plus houleux à mesure que s’approchent les élections fédérales du 19 octobre. Le Dr Doris Barwich, parlant au nom des experts canadiens, déclare que « le suicide assisté ne fait pas partie de leurs pratiques et qu’ils ne prévoient pas de l’y intégrer ». C’est « La douleur qu’il faut tuer, pas le malade » déclare un porte-parole de l’association Campagne Québec-vie.

    Source: La Croix 10/03/2015 - BioEdge (Xavier Simon) 7/03/2015 

  • Parlement Européen : un pas de plus dans la mauvaise direction avec le vote de la résolution Tarabella

    IMPRIMER

    La résolution Tarabella a été votée (source) malgré la forte mobilisation qui a réuni près de 170000 signatures :

    A Strasbourg, le Parlement européen a approuvé le rapport sur la parité entre hommes et femmes dans l'Union Européenne, mieux connue sous l'intitulé de "Résolution Tarabella", du nom de l'eurodéputé belge Marc Tarabella qui l'a présentée. Parmi les points fondamentaux, celui sur la "santé reproductive de la femme". Le texte "insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle sur leurs droits sexuels et reproductifs, particulièrement au travers d'un accès aisé à la contraception et à l'avortement; elle soutient en conséquence les mesures et les actions en vue d'améliorer l'accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et à mieux les informer sur leurs droits et sur les services disponibles."

  • Cent films chrétiens à voir

    IMPRIMER

    Des épopées bibliques, aux vies de saints, en passant par les grands films comportant des valeurs chrétiennes, voici 100 films chrétiens à voir, en famille ou avec vos grands adolescents. Puissant moyen d'évangélisation, le cinéma chrétien est l'occasion de se laisser toucher par la présence de Dieu à l’œuvre dans le monde et dans nos vies.

    c'est ici, sur Famille Chrétienne

  • Le grand secret de l'Islam

    IMPRIMER

    9781326074012_1_033409.jpgLe grand secret de l'islam - 2éme édition

    L'histoire cachée de l’islam révélée par la recherche historique
    Olaf - En collaboration avec le Père Edouard-Marie Gallez

     

     

    Lire la suite

  • La revue "Transmettre" pour l'évangélisation des plus jeunes

    IMPRIMER

    Parce que la transmission de la foi et l'enseignement du catéchisme sont de moins en moins évidents, comme on pourra le lire ICI :

    Sans titre.png

     

    http://www.transmettre.fr/

  • Jean-Louis Tauran, cardinal camerlingue

    IMPRIMER

    Le serment du cardinal-camerlingue Jean-Louis Tauran

    source : L’Osservatore Romano

    Le Pape François a reçu de la part du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le serment de la charge de camerlingue de la Sainte Eglise romaine. (Le camerlingue est le cardinal assurant l’administration temporelle de l’Église pendant la vacance du siège pontifical.) Le rite s’est déroulé dans la chapelle d’Urbain VIII du Palais apostolique lundi matin, 9 mars.

    Au terme du serment, le cardinal Tauran a adressé une brève salutation au Souverain pontife, en le remerciant de l’avoir nommé camerlingue : c’est le signe – a-t-il dit – d’ « une nouvelle manifestation de confiance de la part de Votre Sainteté ». Le cardinal lui a assuré également au nom des membres de la Chambre apostolique, « des prélats dont la seule ambition est de servir l’Eglise », de prendre toujours garde « à respecter le droit, à agir avec sobriété et à collaborer avec tous les membres de la Curie romaine ». A ce propos, il a affirmé que « tous [étaient] disposés à donner le meilleur [d’eux-mêmes], afin qu’en toute circonstance les droits du Saint-Siège soient protégés ». En outre, il ajouté être conscient « des devoirs qui [leur] incombent aujourd’hui et demain. Nous prions afin que nos négligences ne cachent jamais l’image et le témoignage de ce Siège apostolique, cette Eglise de Rome qui préside à la charité ». Il s’est ensuite dit certain de croire que « Ubi Petrus, ibi Ecclesia ». Enfin, le Pape François a invité a réciter un Je vous salue Marie.

  • France : 5 représentants des 3 monothéismes s'opposent à la loi sur la fin de vie

    IMPRIMER

    (source) Cinq représentants des trois grandes religions monothéistes unissent leurs voix pour dire leur opposition à l’emploi de la sédation pour donner la mort. Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile [...]. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion», écrivent Philippe Barbarin (cardinal, archevêque de Lyon), François Clavairoly (président de la Fédération protestante de France), monseigneur Emmanuel (métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France), Haïm Korsia (grand rabbin de France) et Mohammed Moussaoui (président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du Conseil français du culte musulman).

    (source) Nous, représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes, conscients des évolutions qui traversent notre société, des nouvelles situations qu’elles génèrent et de la nécessité de rechercher des adaptations, voire des améliorations, des dispositifs législatifs et réglementaires pour accompagner ces évolutions, considérons qu’une telle recherche doit être le fruit d’un débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité.

    Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile, secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion.

    Il y a moins de dix ans, la République française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005. « Rien ne pourra jamais justifier le droit de donner la mort à un homme » : ni sa santé, ni son inconscience, ni son extrême vulnérabilité, ni même son désir de mourir. Le caractère inviolable de la vie humaine avait franchi une nouvelle étape. Et c’est sur ce socle commun que s’est consolidé l’acte médical face à l’euthanasie.

    Lire la suite

  • Quel est le sens du séjour prolongé du Cardinal Sarah en France ?

    IMPRIMER

    Depuis une bonne dizaine de jours, le Cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la Congrégation du culte divin, séjourne en France, visite des paroisses, rencontre des communautés religieuses et se répand dans les médias,  à l’occasion de la sortie de presse de son livre d’entretiens avec Nicolas Diat : Dieu ou rien. L’autre visage de Rome?

    A découvrir dans l’interview qu’il  vient d’accorder à « Atlantico » : 

    Jean-Sébastien Ferjou : Eminence, le livre d’entretien avec Nicolas Diat que vous publiez s'appelle « Dieu ou rien ». Etant donné que l'Europe a largement perdu le sens de Dieu, diriez-vous donc que l'Europe est dans le rien ? 

    Cardinal Robert Sarah : Je ne peux que répondre oui. Sans Dieu, c'est le néant. Sans Dieu, il n'y a rien. Sans Dieu, qu'est-ce que je suis, qu'est-ce qui me maintient en vie ? Et après cette vie, qu'y-a-t-il ? Si Dieu n'est rien, il n'y a pas de vie éternelle.

    ...Dans le livre, on sent que vous pensez que les Européens devraient comprendre que leur histoire et leur héritage spirituel et culturel ne sont pas forcément la cause de troubles et que l'on pourrait garder la paix sans avoir à y renoncer. Mais comment en convaincre les Européens ?

    [...]Regardons les guerres actuelles : le fondamentalisme n'est pas né de rien. On a attaqué l'Irak. On a créé un chaos total entre chiites et sunnites. On a attaqué la Libye et c'est aujourd'hui un pays dans une situation explosive.

    Le fondamentalisme islamique ne serait donc qu'une réaction à des actions européennes ? Ou a-t-il aussi une part d'essence propre ?

    Le sujet est complexe. Pour autant, il ne faut pas exclure que le fondamentalisme soit une réaction culturelle. En face de la religion islamique, il y a une religion sans Dieu, mais morale. Bien sûr, il y a un extérieur de progrès, mais c'est une façade. 

    C'est ce que Jean-Paul II appelait la culture de mort ?

    Exactement. On se moque de ceux qui croient, on les caricature. Ca provoque une réaction, peut-être excessive, mais je pense qu'il ne faut pas nier qu'il s'agisse d'une réaction contre une société athée, sans Dieu, qui n'a pas peur de ridiculiser ses martyrs. Ils l'ont fait avec Jésus-Christ. Il y a eu des films abominables. On n'a pas la même réaction que les musulmans. Mais il ne faut pas croire que toutes les civilisations acceptent qu'on se moque de choses qui sont fondamentales pour elles.  

    Vous venez de Guinée, un pays à majorité musulmane, où l'on pourrait observer deux courants comme ailleurs dans le monde : l'islam traditionnel, local, et celui financé par les Pays du Golfe et qui pose problème. Vous parlez dans votre livre d'un néo-colonialisme idéologique de l'Europe qui tente d’imposer au reste du monde ses idées, sur la théorie du genre notamment. Pour autant, n'y a-t-il pas aussi une volonté d'expansion politique d'un certain islam ?

    L'islam traditionnel africain, venant du Sud, est très religieux, et très tolérant. Je n'ai jamais vu pour ma part une difficulté entre chrétiens et musulmans. Quand je dirigeais la cathédrale pour la fête de Noël, il y avait beaucoup de musulmans qui venaient y assister, entendre le message.

    Nous avons toujours vécu dans une paix fraternelle. Bien sûr, depuis les années 1970, beaucoup de musulmans ont reçu des bourses pour aller étudier en Arabie saoudite ou ailleurs et en sont revenus fanatisés. Ces derniers ne s'en prennent pas uniquement aux chrétiens, ils s'en prennent surtout aux musulmans.

    Lire la suite

  • Quand Gabriel Ringlet et Corinne Van Oost, invités par le cdH, justifient le recours à l'euthanasie

    IMPRIMER

    Ce 9 mars, le cdH liégeois recevait Corinne VAN OOST et Gabriel RINGLET pour traiter des soins palliatifs et de l’euthanasie. En présence d’une centaine de personnes, et comme il fallait s’y attendre en l’absence d’un intervenant ayant un autre point de vue, les conférenciers, malgré une certaine prudence dans les propos, défendirent finalement l’euthanasie comme une bonne solution de fin de vie dans un certain nombre de cas. Madame VAN OOST exprima même l’idée que certains enfants devaient être respectés jusque dans cette extrémité : la loi belge d’extension de l’euthanasie aux mineurs est donc une bonne chose. Pour les personnes démentes, la question est un peu plus complexe et il faut encore approfondir la question. Monsieur l’abbé RINGLET est assez d’accord avec tout cela. Qui l’eut cru ?

    L’abbé RINGLET commença par exposer la position des évêques de France (qui serait quasi identique à celle des évêques belges) qui tient en quatre points : renforcer les solidarités, développer les soins palliatifs, éviter l’acharnement thérapeutique et refuser de donner la mort. L’abbé est d’accord avec tout cela « à 95´% ». L’ennui, c’est que dans les 5% qui font la différence, il y a l’essentiel : lui accepte que la mort soit donnée. Sur le ton de la confidence, il dira qu’en privé certains évêques admettent que l’on puisse se trouver « devant un mur » qui justifie l’euthanasie. Tout se laisse dire et comme il n’y avait pas d’évêque dans l’assemblée…

    Ne doutant de rien, l’abbé ira jusqu’à dire qu’en face d’impasses absolues, « en concordance avec l’Evangile (d’un libre penseur ?) et surtout avec les béatitudes », il doit accepter l’euthanasie.  Rien de moins !

    C’est l’abbé qui, avec son onctuosité coutumière, réserva pour l’assemblée le meilleur de lui-même. Il la gratifia d’un aphorisme sorti tout droit de sa morale romantique : « Une transgression fondamentale peut-être commise et ne pas la commettre serait une transgression plus grave encore ». Il accorda beaucoup d’attention aux rites de fin de vie : mettre une goutte de vin sur les lèvres du mourant, le caresser avec un parfum, lui murmurer une poésie à l’oreille. Mais d’une prière, de la dernière confession ou de la réception du saint viatique, pas un mot, bien entendu. Enfin, pour terminer en beauté, il exposa qu’il n’était pas possible de comprendre l’euthanasie si on n’avait pas compris la signification des dernières paroles du Christ à Gethsémani (sic) : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » On pouvait s’attendre à ce que ce cri soit celui de la personne euthanasiée, mais il n’en est rien. Par un renversement de la perspective, ces paroles sont celles de «  l’euthanasieur » se sentant abandonné de Dieu quand il commet ce crime ! Cela, c’est vrai…