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  • Bienvenue au blog du père Simon Noël

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    Le père Simon Noël, moine à l'abbaye de Chèvetogne, vient de lancer sur la mer du web un nouveau blog que nous vous recommandons :

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  • Quand Mgr De Kesel se dévoile...

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    Sur le site de l'Echo.be, Thomas Peeters (dont on perçoit sans peine les partis pris) interviewe l'archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel. Chacun appréciera les réponses parfois louvoyantes du prélat et ses "confidences" plus ou moins opportunes...

    "Une société sans religion pousse à la radicalisation"

    Ouvert à l’ordination d’hommes mariés, l’archevêque Jozef De Kesel, qui succède à André Léonard, compte apporter sa pierre pour consolider une Eglise catholique en phase avec la société.

    En 2010, d’après plusieurs observateurs, Jozef De Kesel était le candidat le mieux placé pour succéder au cardinal Danneels. Mais le pape Benoît lui a préféré André Léonard, plus conservateur et plus proche de ses convictions théologiques. Même si De Kesel nie l’existence de problèmes entre lui-même et Léonard, les deux personnalités et les deux idéologies semblent très éloignées les unes des autres. De Kesel est connu comme un intellectuel mesuré, qui milite pour une Eglise plus moderne que celle de Léonard, profondément conservateur et provocateur.

    L’archevêque est ouvert au sacerdoce marié. En d’autres termes: il est en faveur de l’ordination d’hommes mariés. C’est un ancien principe dans l’Église, d’être ordonné prêtre dans l’état dans lequel on se trouve. Ceux qui sont célibataires le restent, et ceux qui sont mariés et souhaitent devenir prêtres ne doivent pas se séparer de leur épouse. C’est cependant un point de vue relativement progressiste pour un dirigeant de l’Église catholique occidentale – dans l’Église orthodoxe et l’Église catholique de liturgie orientale, c’est autorisé.

    Vu que le palais épiscopal à Malines se trouve sous des échafaudages, Jozef De Kesel (69 ans) nous reçoit dans son bureau improvisé, dans une aile du bâtiment historique. Originaire d’Adegem, le leader de l’Église belge sourit gentiment, lorsque nous lui faisons remarquer que nous aurions déjà pu nous retrouver ici, il y a six ans.

    D’après les rumeurs, le choix porté, il y a six ans, sur André Léonard vous aurait beaucoup déçu.

    C’est faux. Je n’étais pas du tout déçu.

    Vous ne pouvez pas mentir, monseigneur.

    (Il rit.) Non, c’est vrai. À l’époque, j’étais apparemment sur la liste du nonce, mais je ne tenais pas absolument à devenir archevêque. Cette fois-ci encore moins. Ca ne m’aurait pas posé le moindre problème qu’on choisisse quelqu’un d’autre. On dit souvent des personnes qui occupent des postes de direction: "Enfin, il est arrivé là où il voulait." Je vois les choses autrement. En fait, un moment donné, vous êtes assis sur une chaise et vous devez inévitablement changer de siège. Vous savez, je suis un homme heureux. Même si c’est un mot que j’utilise peu. Le bonheur est un sentiment trop fort. Vous ne pouvez pas être heureux du matin au soir.

    Il paraît que vous ne vous entendiez pas très bien avec votre prédécesseur. Pourquoi ne voulez-vous plus collaborer avec la fraternité sacerdotale conservatrice que Léonard a installée sous les ailes de l’archevêché? Pour rompre avec le passé?

    Cela n’a absolument rien à voir avec une opposition entre progressistes et conservateurs. Il ne s’agit pas non plus d’un quelconque règlement de comptes avec mon prédécesseur. André Léonard et moi-même sommes différents. Cela existe aussi au sein de l’Église, cela s’appelle la diversité. Je souhaite mettre fin à la collaboration avec la Fraternité des Saint Apôtres par solidarité avec les évêques français. La majorité des séminaristes sont originaires de France, où de nombreuses régions souffrent d’un manque cruel de prêtres. Dans ces circonstances, il ne me semble pas confraternel, vis-à-vis des évêques français, que leurs séminaristes deviennent prêtres de l’archidiocèse Malines-Bruxelles.

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  • Marie, championne en amour... Prédication du père Michel-Marie Zanotti Sorkine pour le 16e dimanche du T.O.

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    Prédication (archive du 21 juillet 2013) pour le 16e dimanche du temps ordinaire par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 10, 38-42)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Marthe et Marie accueillent Jésus chez elles (Luc 10, 38-42)

    Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »

  • Comment, en 1969, Joseph Ratzinger envisageait l'avenir de l'Eglise

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    Lu sur aleteia.org :

    Le jour où Joseph Ratzinger a prédit l’avenir de l’Église

    Lors de l'enregistrement d'une émission à la radio allemande en 1969...

    Il n’a jamais prétendu pouvoir lire l’avenir. Non, sa sagesse était bien trop grande pour cela. D’ailleurs, il avait modéré ses remarques initiales en se déchargeant ainsi : « Soyons prudents dans ce que nous annonçons. Ce qu’a dit Saint Augustin est toujours vrai : l’Homme est un abysse. Personne ne peut savoir à l’avance ce qui va ressortir de ces profondeurs. Et quiconque considère que l’Église n’est pas déterminée uniquement par cet abysse qu’est l’Homme, mais qu’elle s’efforce d’atteindre le grand, l’infini abysse divin, sera le premier à douter de ses propres prédictions, car cette volonté naïve de vouloir avoir raison à coup sûr ne pourrait qu’être la preuve d’une incompétence sur le plan historique. »

    Mais son époque, marquée par un danger existentiel, un cynisme politique et une morale qui allait à vau-l’eau, avait faim de réponses. L’Église catholique, une balise dans ces eaux agitées, avait elle aussi opéré certains changements, et les « pro » et les « anti-changements » se demandaient chacun de leur côté ce qui allait advenir de l’Église.

    C’est dans ce contexte, en 1969, que le père Joseph Ratzinger allait donner une réponse très réfléchie à la radio allemande. Voici ses remarques de conclusion.

    « Je pense, non, je suis sûr, que le futur de lÉglise viendra de personnes profondément ancrées dans la foi, qui en vivent pleinement et purement. Il ne viendra pas de ceux qui s’accommodent sans réfléchir du temps qui passe, ou de ceux qui ne font que critiquer en partant du principe qu’eux-mêmes sont des jalons infaillibles. Il ne viendra pas non plus de ceux qui empruntent la voie de la facilité, qui cherchent à échapper à la passion de la foi, considérant comme faux ou obsolète, tyrannique ou légaliste, tout ce qui est un peu exigeant, qui blesse, ou qui demande des sacrifices. Formulons cela de manière plus positive : le futur de l’Église, encore une fois, sera comme toujours remodelé par des saints, c’est-à-dire par des hommes dont les esprits cherchent à aller au-delà des simples slogans à la mode, qui ont une vision plus large que les autres, du fait de leur vie qui englobe une réalité plus large. Il n’y a qu’une seule manière d’atteindre le véritable altruisme, celui qui rend l’homme libre : par la patience acquise en faisant tous les jours des petits gestes désintéressés. Par cette attitude quotidienne d’abnégation, qui suffit à révéler à un homme à quel point il est esclave de son égo, par cette attitude uniquement, les yeux de l’homme peuvent s’ouvrir lentement. L’homme voit uniquement dans la mesure où il a vécu et souffert. Si de nos jours nous sommes à peine encore capables de prendre conscience de la présence de Dieu, c’est parce qu’il nous est tellement plus facile de nous évader de nous-mêmes, d’échapper à la profondeur de notre être par le biais des narcotiques, du plaisir etc. Ainsi, nos propres profondeurs intérieures nous restent fermées. S’il est vrai qu’un homme ne voit bien qu’avec le cœur, alors à quel point sommes-nous aveugles ?

    Ce qui restera, c’est l’Église du Christ, l’Église qui croit en un Dieu devenu Homme et qui nous promet la vie éternelle

    Quel rapport tout cela a-t-il avec notre problématique ? Eh bien, cela signifie que les grands discours de ceux qui prônent une Église sans Dieu et sans foi ne sont que des bavardages vides de sens. Nous n’avons que faire d’une Église qui célèbre le culte de l’action dans des prières politiques. Tout ceci est complètement superflu. Cette Église ne tiendra pas. Ce qui restera, c’est l’Église du Christ, l’Église qui croit en un Dieu devenu Homme et qui nous promet la vie éternelle. Un prêtre qui n’est rien de plus qu’un travailleur social peut être remplacé par un psychologue ou un autre spécialiste. Un prêtre qui n’est pas un spécialiste, qui ne reste pas sur la touche à regarder le jeu et à distribuer des conseils, mais qui, au nom de Dieu, se met à la disposition des Hommes, est à leurs côtés dans leurs peines, dans leurs joies, dans leurs espoirs et dans leurs peurs, oui, ce genre de prêtres, nous en aurons besoin à l’avenir.

    L’Église sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro

    Allons encore un peu plus loin. De la crise actuelle émergera l’Église de demain – une Église qui aura beaucoup perdu. Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. Elle ne sera plus à même de remplir tous les édifices construits pendant sa période prospère. Le nombre de fidèles se réduisant, elle perdra nombre de ses privilèges. Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix. En tant que petite société, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres.

    L’Église ordonnera à la prêtrise des chrétiens aptes, et pouvant exercer une profession

    Elle va sans aucun doute découvrir des nouvelles formes de ministère, et ordonnera à la prêtrise des chrétiens aptes, et pouvant exercer une profession. Dans de nombreuses petites congrégations ou des groupes indépendants, la pastorale sera gérée de cette manière. Parallèlement, le ministère du prêtre à plein temps restera indispensable, comme avant. Mais dans tous ces changements que l’on devine, l’essence de l’Église sera à la fois renouvelée et confirmée dans ce qui a toujours été son point d’ancrage : la foi en un Dieu trinitaire, en Jésus Christ, le Fils de Dieu fait Homme, en l’Esprit-Saint présent jusqu’à la fin du monde. Dans la foi et la prière, elle considérera à nouveau les sacrements comme étant une louange à Dieu et non un thème d’ergotages liturgiques.

    Le temps de « l’Église des doux » arrivera

    L’Église sera une Église plus spirituelle, ne gageant pas sur des mandats politiques, ne courtisant ni la droite ni la gauche. Cela sera difficile pour elle, car cette période d’ajustements et de clarification va lui coûter beaucoup d’énergie. Cela va la rendre pauvre et fera d’elle l’Église des doux. Le processus sera d’autant plus ardu qu’il faudra se débarrasser d’une étroitesse d’esprit sectaire et d’une affirmation de soi trop pompeuse. On peut raisonnablement penser que tout cela va prendre du temps. Le processus va être long et fastidieux, comme l’a été la voie menant du faux progressisme à l’aube de la Révolution française – quand un évêque pouvait être bien vu quand il se moquait des dogmes et même quand il insinuait que l’existence de Dieu n’était absolument pas certaine – au renouveau du XIXe siècle. Mais quand les épreuves de cette période d’assainissement auront été surmontées, cette Église simplifiée et plus riche spirituellement en ressortira grandie et affermie. Les hommes évoluant dans un monde complètement planifié vont se retrouver extrêmement seuls. S’ils perdent totalement de vue Dieu, ils vont réellement ressentir l’horreur de leur pauvreté. Alors, ils verront le petit troupeau des croyants avec un regard nouveau. Ils le verront comme un espoir de quelque chose qui leur est aussi destiné, une réponse qu’ils avaient toujours secrètement cherchée.

    Pour moi, il est certain que l’Église va devoir affronter des périodes très difficiles. La véritable crise vient à peine de commencer. Il faudra s’attendre à de grands bouleversements. Mais je suis tout aussi certain de ce qu’il va rester à la fin : une Église, non du culte politique car celle-ci est déjà morte, mais une Église de la foi. Il est fort possible qu’elle n’ait plus le pouvoir dominant qu’elle avait jusqu’à maintenant, mais elle va vivre un renouveau et redevenir la maison des hommes, où ils trouveront la vie et l’espoir en la vie éternelle. »

    L’Église catholique survivra en dépit des hommes et des femmes, et pas forcément grâce à eux. Et pourtant, nous avons notre rôle à jouer. Nous devons prier et cultiver l’amour de l’autre, l’abnégation, la fidélité, la dévotion aux sacrements et une vie centrée sur le Christ.

    Il est possible d’approfondir ces questions et de retrouver l’intégralité de ces propos en lisant l’ouvrage de Joseph Ratzinger La foi chrétienne hier et aujourd’hui.

  • Les femmes sont les premières victimes d'une conception idéalisée de la maternité

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    De genethique.org :

    LE "REGRET D'ÊTRE MÈRE", EXPLICATION D'UN TABOU PAR THÉRÈSE HARGOT

    Lundi, Libération, publiait un article fracassant : « Le regret d’être mère, ultime tabou », écho d’une étude[1] sur le phénomène du regret de la maternité. Thérèse Hargot, philosophe et sexologue, auteur du livre Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque)[2], réagissait sur les réseaux sociaux, reprochant au quotidien de ne pas aller au bout des remises en question que son analyse impose. Contactée par Gènéthique, elle s’explique. 

    Gènéthique: Pourquoi avez-vous réagit à cet article ? 

    Thérèse Hargot: L’article est courageux. Il montre l’impossibilité des femmes à dire leurs regrets par rapport à la maternité. Mais tout en analysant les causes qui ont conduit à ce tabou, l’article ne fait que constater sans démonter le système qui a produit ce tabou. 

    G: A votre avis, que faut-il remettre en cause ? 

    TH: Si on veut permettre de nouveau aux femmes d’exprimer un regret d’être mère, il faut remettre en question le droit à l’avortement qui impose un nouveau devoir de la maternité, celui d’être une mère heureuse. Aujourd’hui, avec le « droit à l’IVG », toute mère a forcément choisi de l’être, sinon elle aurait avorté. L’enfant est systématiquement perçu comme le fruit d’un désir dont les femmes portent l’entière responsabilité. Elles se doivent donc d’être heureuses et d’assumer leur choix. Elles n’ont plus d’espace pour exprimer l’ambivalence d’un désir qui ne peut être aujourd’hui que blanc ou noir, enfant ou IVG. Pas de nuances de gris… Et ce type d’injonction crée chez les femmes toutes sortes de pathologies : de vraies dépressions, des pressions meurtrières… parce qu’elles n’ont plus de lieu pour dire : être mère c’est difficile, je regrette, je n’y arrive pas… Ce qui est le lot commun de toute mère à un moment ou un autre. Le danger est plus fondamental, et de ce fait, plus pervers parce qu’il n’a pas le droit de se dire. L’autre raison qui empêche les femmes d’avouer leur regret ou leurs difficultés, c’est que si elles s’expriment dans ce sens, le refrain qu’elles vont entendre en boucle c’est « tu n’avais qu’à avorter », alors que ces femmes veulent seulement exprimer une part d’ombre de la maternité. Ces femmes qui regrettent, ne remettent pas en cause d’avoir gardé leur enfant. Elles ne veulent pas avorter. Mais elles n’ont plus le droit d’exprimer cette émotion et tout devient très lourd. Elles ont besoin d’être écoutées. La loi qui devait libérer les femmes en leur donnant libre accès à l’IVG, tourne au drame en les plaçant face à un tabou. Leur souffrance est d’autant moins acceptable que jamais, la maternité n’a été à ce point valorisée. 

    G: Pensez-vous que les questions de PMA, de GPA, du droit à l’enfant, puisse entretenir ce tabou ? 

    TH: Non seulement elles l’entretiennent, mais elles le renforcent ! Avec les débats autour de la PMA et de la GPA, leurs émotions sont frappées d’un interdit encore plus fort ! Les revendications du droit à l’enfant de certaines communautés sonnent comme l’équivalent d’un droit au bonheur, être « mère » c’est s’accomplir. Comment dire après qu’on n’en a assez ? 

    G: L’article semble déplorer que l’enquête exclut l’homme. Qu’en pensez-vous ? 

    TH: C’est malheureusement très symptomatique des questions qui entourent la maternité. Je trouve très dommage que l’homme n’ait plus sa place, parce qu’elle était un bon contrepoint à l’ambivalence du désir, très propre à l’expérience de la maternité, aux femmes. Traditionnellement, la loi protégeait l’enfant. Avec le droit à l’IVG, la loi ne joue plus son rôle. Dans une famille, l’ambivalence du désir de la femme est normalement assumé par l’homme. Je m’explique : comme femme, j’attends de mon homme qu’il m’écoute et qu’il continue à me protéger et à protéger les enfants. Il est très masculin de dire : « Il y a des choses qui se font et d’autres qui en se font pas. Tu veux que l’enfant meurt ? C’est non ». Or tout est fait, déjà avec la contraception, pour faire de la maternité une affaire de femme, où l’homme est peu engagé. Quand l’homme n’est pas dans son rôle, quand la solution proposée à l’ambivalence du désir de la femme est l’IVG, la femme ne va plus oser exprimer à l’homme sa colère, ses sentiments, avec les dégâts qui s’en suivent pour elle-même et pour la relation à son enfant. Parce qu’elle sait qu’il est possible de le tuer. Avec l’IVG, les femmes ont revendiqué une libération qu’elles sont seules à assumer. Et le tabou est d’autant plus fort qu’inconsciemment, les femmes ont intériorisé ce tabou, elles s’autocensurent. 

    G: Le constat est dur, que faut-il faire ? 

    TH: Le jour où je veux un enfant, s’il ne vient pas, c’est la catastrophe ! Le jour où ça vient et que je regrette, c’est la catastrophe aussi… Il faut témoigner d’autre chose : retrouver le sens de la vie non pas comme un but, mais comme un fruit. Accueillir la complexité de la maternité comme quelque chose qui nous dépasse. Et l’accepter libère ! Dire que c’est difficile, pleurer, crier sa colère, avouer qu’on souhaite ne plus être mère, est une expérience libérante qui aide à mieux la vivre. Je trouve très dommage que l’article publié dans Libération, se contente juste de déplorer la situation sans remettre en cause le système, sans remettre en cause le « droit » à la contraception et le « droit » à l’avortement qui a conduit à une nouvelle conception de la maternité, idéalisée, dont les femmes sont les premières victimes.

     
    [1] « Regretting Motherhood : A Sociopolitical Analysis », in Signs (Journal of women in culture and Society, vol. 40).
    [2] « Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) », Editions Albin Michel, 2016. 
  • "Qui est prêt à évangéliser ?"

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    De Paul Vaute dans la Libre Belgique-Gazette de Liége

    Renouveau.jpg« Jeudi, pour sa troisième journée, la 31è session du Renouveau charismatique belge francophone, réunie à Liège (cfr LLB, 11/7), s’est répandue hors les murs du palais des Congrès. Après une exhortation à l’évangélisation, les participants se sont rendus, l’après-midi, en différents lieux dont la cathédrale. Un temps de fraternité mais aussi, pour les plus hardis, de mission. 

    Différents groupes ont été constitués. Il y a ceux qui avaient levé le bras quand, depuis le podium de la salle Europe, fut lancée la question : "Qui est prêt à partir évangéliser, à distribuer des flyers ?" Appel ensuite aux "bénisseurs", "ceux qui sont prêts à faire quelques kilomètres mais qui ont du mal à parler". Et puis, ceux qui ne feront aucun kilomètre, qui resteront ici, "mais qui sont prêts à accueillir les gens".

    L’accent sur l’adoration

    La journée a commencé par un temps de louange des plus musicaux et festifs. L’eucharistie quotidienne a suivi. Des ateliers et des conférences figurent aussi au programme, mais celui-ci réserve une large place à la célébration et à la prière. Le thème de cette année, "Je parlerai à ton cœur", met de fait l’accent sur l’adoration. 

    Mais à l’heure de se disséminer dans la ville, n’a-t-on pas quelques appréhensions ? "Les participants vont à la rencontre des gens, nous dit Anne Leens, coordinatrice générale de la session. Ils leur expliquent que s’ils veulent venir à notre prière du soir ou pour une autre démarche, ils sont les bienvenus. Dans le feuillet à distribuer, on met en valeur les sacrements : le baptême, la réconciliation… Ceux qui ont peur, ils restent au palais des Congrès pour prier". Nulle contrainte, donc. "Bien sûr qu’on peut être effrayé, même moi, et pourtant, je l’ai fait pendant plusieurs années", confie André Lemoine, diacre, un des "bergers" responsables du Renouveau francophone avec Annick Beuten et sœur Myriam. "Mais c’est beau à faire, poursuit-il. Et surtout, c’est Quelqu’un d’autre qui parle en nous. Je me suis parfois entendu donner des réponses qui venaient d’elles-mêmes".

    Les jeunes en nombre

    Les "jours de louange, d’enseignements, de témoignages, de temps de prière, de célébrations" se poursuivent ce vendredi et jusque samedi où l’eucharistie de clôture sera présidée par l’archevêque de Malines-Bruxelles Mgr De Kesel. Mardi, c’est l’évêque de Liège Mgr Delville qui a présidé. Ceux qui le souhaitent emporteront les enseignements reçus sur CD ou MP3. 

    Dans l’assistance, la proportion des jeunes frappe inévitablement. "Il y a chez eux, plus encore que chez les adultes, cette recherche de quelque chose qui peut les faire vivre, explique André Lemoine. Ils perçoivent que le monde que nous leur avons donné ne les rendra pas heureux". Anne Leens insiste pour sa part sur l’être ensemble qui contribue aussi au succès des JMJ : "Les jeunes sont attirés parce qu’ils ont l’occasion d’être entre eux, entre chrétiens. Si dans une classe un seul est chrétien, il ne va pas en parler".

    Ici, même des guérisons, de l’âme ou du corps, sont évoquées. Elles vont presque de soi… "Nous amenons à Jésus, dit la coordinatrice, comme l’ont fait ceux qui lui ont apporté le paralytique en le descendant du toit sur son lit". Cette semaine, au palais des Congrès, il y a de la foi.

    Ref. "Qui est prêt à évangéliser ?"

    JPSC

  • Une pétition pour le maintien de la Fraternité des Saints Apôtres au sein de l’Eglise de Belgique

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    Soutenez le maintien de la Fraternité des Saints-Apôtres au sein de l'Eglise de Belgique

    Les amis et paroissiens de l'église Sainte-Catherine à Bruxelles

    Bruxelles paroisse ste catherine.jpg

    Supplique à Monseigneur J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles et Serviteur Général de la Fraternité des Saints-Apôtres, ainsi qu’à la Conférence Episcopale de Belgique.

    « La Fraternité des Saints-Apôtre a été légitimement érigée dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, le 7 avril 2013. Elle ne peut en être légitimement expulsée, sauf motif grave.

    Nous vous demandons avec insistance que cette Fraternité qui assume, avec un grand rayonnement évangélique, la charge pastorale de l’église Sainte-Catherine (Bruxelles) qui lui a été confiée, puisse y poursuivre sa vie et son ministère dans sa grâce propre

    Le charisme et la présence de cette communauté de prêtres et de séminaristes dans nos quartiers, notre Eglise et jusque dans ses périphéries, répondent à une nécessité en termes de spiritualité, de liturgie, de vie sacramentelle, d’accueil, de services, de fraternité et d’apostolat ouvert sur le monde. Sa fécondité indéniable engendre des vocations tant attendues et priées.

    Puissiez-vous continuer d’accueillir cette communauté apostolique dans l'Eglise de Belgique, en conformité avec ses statuts et le droit canonique, et écouter la voix des fidèles et signataires de cette supplique, soucieux de l’avenir du christianisme au cœur de l’Europe.

    Nous vous remercions de considérer favorablement notre requête ». 

    Pour signer la pétition, cliquez ici :

    Soutenez le maintien de la Fraternité des Saints-Apôtres au sein de l'Eglise de Belgique 

    Votre signature compte !

     

    En détails...

    Le 15 juin 2016, Mgr J. De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), a fait savoir par un communiqué qu’avec l’assentiment de tous les évêques belges et des instances responsables du Saint-Siège, il avait décidé de ne plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) dans son diocèse à partir de fin juin 2016. En clair : moins de deux semaines leur sont accordées pour plier bagages et quitter le pays. Motif invoqué : la « solidarité » avec les évêques français dont les diocèses « connaissent un manque cruel de prêtres ».   

    Le choc fut immense pour les prêtres et séminaristes (belges, français, brésilien, polonais), pour les paroissiens des églises bruxelloises Sainte-Catherine et Saint-Joseph que ces prêtres et séminaristes servaient avec tant de zèle et de fruits depuis deux ans, ainsi que pour les nombreux amis et sympathisants de cette jeune fraternité pleine de promesses.

    La FSA fut fondée par Mgr A.-J. Léonard en 2013 dans le diocèse de Malines-Bruxelles dont il était alors l’archevêque, Elle compte actuellement 27 membres (21 résidant en Belgique) , dont 6 prêtres (3 belges et 3 Français), 1 diacre et 20 séminaristes. Elle fut installée dans deux églises que cette fraternité fit fleurir en peu de temps. Cette renaissance fut particulièrement visible et médiatique dans le cas de Sainte-Catherine, grande église historique au cœur de Bruxelles, que les autorités ecclésiastiques et politiques bruxelloises avaient fermée durant trois ans en vue de sa désacralisation.

    Les jeunes prêtres, rejoints le week-end par des séminaristes dévoués et enthousiastes, suscitèrent rapidement par leur zèle apostolique, une nouvelle communauté de fidèles assidue et nombreuse. Des familles, des personnes isolées, de toutes classes sociales et âges, y ont trouvé un lieu de ressourcement, de dévotion, mariale notamment, de ferveur et de fraternité pour le bonheur de beaucoup, y compris des passants et riverains, touchés par tant de vie et de bonté.

    Même si les prêtres incardinés peuvent rester dans le diocèse et même si les séminaristes, belges et étrangers, peuvent demander d’être admis au séminaire à titre individuel, il n’en reste pas moins que la Fraternité des Saints Apôtres n’a plus droit à élire domicile dans le pays où elle est née : ainsi se trouve détruit par nos évêques le lieu de l’éclosion, de l’enracinement et du soutien quotidien de ces jeunes vocations en Belgique.

    Des paroissiens, des fidèles et amis de la FSA, de Sainte-Catherine et de Saint Joseph ont introduit un recours à Rome pour demander la révocation de la décision de l’archevêque. Notre supplique vient appuyer cette démarche d’autant plus pressante et déterminée que la décision est contraire au droit de l’Eglise qui interdit à un évêque d’expulser de son diocèse, sans motif grave, une association canoniquement installée, et que les statuts de la FSA exigent la consultation de l’Assemblée générale des prêtres pour toute modification du siège de l’association, ce qui n’a pas été non plus respecté.

    Logiquement incompréhensible et juridiquement invalide, cette décision est, sur le plan spirituel, une atteinte au sacerdoce et à son visage nouveau au cœur de nos cultures sécularisées. En effet, notre Vie éternelle et celle de nos enfants sont étroitement liées au don de la vie de tous les prêtres. C’est pourquoi nous souhaitons associer à cette supplique nos frères et sœurs de l’Eglise universelle, afin qu’ensemble nous défendions ces pousses nouvelles qui annoncent le printemps tant attendu de notre Eglise et promis par la Vierge Marie à Fatima : « A la fin, mon cœur Immaculé triomphera ! ».

    Plus d'infos sur :

    www.amisdesaintecatherine.be

    https://paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com/

    www.eglisesaintecatherine.be

    JPSC

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  • Notre-Dame du Mont Carmel (16 juillet)

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    (Video ajoutée le 18 juil. 2014)

    Notre Dame du Mont Carmel
    Marie et les frères de Jésus cherchent à lui parler (Mt XII, 46-50)
    Site du Père Michel-Marie : www.delamoureneclats.fr

  • La protection des familles doit devenir l’une des priorités majeures de l’Union européenne

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    Communiqué de presse de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne)

    Rencontre de la COMECE et de la CEC avec la Présidence Slovaque de l’UE

    Une délégation menée par le Secrétaire d'Etat slovaque aux affaires européennes, Ivan Korčok, a reçu ce mardi à Bratislava des représentants de la Conférence des Eglises européennes (KEK) et de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE).

    La rencontre entre la Présidence slovaque du Conseil de l'Union européenne et des représentants des Eglises s’est concentrée sur la situation actuelle de l'Union européenne suite au référendum sur le « Brexit » ainsi que sur la crise des réfugiés et de la migration, y compris la réforme du règlement de Dublin. Il a également été question des politiques en matière d’aide au développement et de paix, mais également du soutien aux familles dans le cadre des compétences de l'Union européenne.

    Le Secrétaire d'Etat Korčok a salué le travail accompli par les Eglises dans la sphère publique ainsi que leur recherche de solutions pour l'ensemble de la société européenne. Il a également demandé un soutien dans la communication avec les citoyens européens, en particulier sur les questions directement liées à l'existence de l'Union européenne. Ivan Korčok a souligné que la Slovaquie souhaitait faire avancer l’intégration européenne et qu’une large part des difficultés auxquelles l’Europe est actuellement confrontée ne résultait pas d’un échec du projet européen.

    Les représentants de la CEC et de la COMECE ont souligné l'importance du rôle des Eglises dans le dialogue sur l'avenir de l'Europe. Michael Kuhn a annoncé que la COMECE allait initier un processus de réflexion dont le point d’orgue sera un congrès en 2017 sur l'intégration européenne, le développement de la démocratie et les nouveaux défis pour l'UE. La CEC a présenté sa récente lettre ouverte « Quel avenir pour l'Europe ? », qui invite ses membres et partenaires à débattre de l'avenir du continent et à façonner l'Europe comme notre maison commune. Abordant la question du flux constant de réfugiés et de migrants vers l'Europe, les représentants des Eglises ont souligné que ces personnes vulnérables devaient bénéficier d’un traitement humain. La solidarité entre les États membres de l'UE est sur ce point essentielle. Une révision en temps voulu du règlement de Dublin, le traitement des causes profondes de cette crise, ainsi qu’une réponse coordonnée de l'UE sont nécessaires pour éviter une nouvelle tragédie humaine.

    « Lors de cet échange, j’ai eu l’opportunité d’exprimer notre conviction commune que la protection des familles devait devenir l’une des priorités majeures de l’Union européenne » a déclaré au terme de la rencontre Mgr Jozef Hal’ko, évêque auxiliaire de Bratislava.

    « Le message résolument pro-européen de la présidence slovaque nous encourage. Il existe des divergences d’opinion entre les gouvernements de l’UE dont il faut discuter. Cependant, il ne faut ni leur donner trop d’importance ni les dramatiser » a souligné le Père Heikki Huttunen, Secrétaire Général de la CEC. « Les Eglises bénéficient d’un réseau particulier qui leur permet de connaître les expériences des différentes parties de l’Europe. Ce réseau doit nous servir à renforcer notre sentiment de communion et l’envie de continuer le chemin ensemble. »

    La rencontre de la CEC et de la COMECE avec la présidence slovaque du Conseil de l'Union européenne a eu lieu en vertu de l'article 17 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Celui-ci consiste en un engagement de l'UE à un dialogue ouvert, transparent, et régulier avec les Eglises et les communautés religieuses.

  • La prédication du père Michel Zanotti-Sorkine au lendemain du massacre de Nice

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  • Départ de Mgr Berloco, nonce apostolique à Bruxelles

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Le Nonce apostolique prend congé de Bruxelles

    Fin août, Mgr Giacinto , nonce apostolique auprès du Royaume de Belgique et du Grand-Duché du Luxembourg, atteindra la limite d’âge de 75 ans et remettra donc sa démission au Saint Père. Avant de quitter ses fonctions, il a fait ses adieux.

    Mgr Berloco avait tenu à rassembler de nombreuses personnes qu’il a rencontrées au cours de ses dix-sept années passées dans la capitale belge. Avec émotion, le  apostolique a entamé son allocution d’adieu en demandant un moment de recueillement à l’assemblée, en mémoire des victimes de l’accident ferroviaire de mardi après-midi, entre Ruvo di Puglia et Corato, à une quarantaine kilomètres de sa ville natale d’Altamura. Le collision de deux trains y a fait plus de vingt morts et trente-cinq blessés.

    Le diplomate italien a vécu les difficultés de l’Église belge au cours de ces dernières années. Il a impressionné la scène diplomatique de Bruxelles par sa prudence ainsi que par sa convivialité. Une question reste encore sans réponse: est-il parvenu à dénouer son dernier dossier avant de partir, à savoir la la présentation d’une ‘terna’(liste de trois candidats) au pape François, afin qu’un nouvel évêque soit nommé à Bruges.

    Mgr Berloco, titulaire d’un doctorat en théologie et d’une licence en droit canon, a rejoint les services diplomatiques du Saint Siège en 1972. Ayant servi entre autres au Costa Rica, aux Pays-Bas et en Espagne, le pape Jean-Paul II l’a consacré personnellement en 1990 comme évêque titulaire de Fidene avec le titre d’archevêque. Avant d’être nommé à Bruxelles en 2009, Mgr Berloco a été nonce apostolique entre autres au Salvador et au Venezuela.

    Il quittera Bruxelles fin de l’été pour rejoindre sa région natale des Pouilles au sud de l’Italie.

  • Il y a 70 ans, quand le général Mihaïlovic était assassiné par les communistes yougoslaves

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    De Miloslav Samardjic* sur le site de France Catholique

    70e anniversaire de l’assassinat du Général Mihaïlovic par les communistes yougoslaves

    Par Miloslav SAMARDJIC *

    Beaucoup a été écrit sur le général Draja Mihaïlovic, mais ce n’est que maintenant que des documents, disponibles depuis une dizaine d’années, sont enfin analysés et lui rendent vraiment justice sur son rôle dans la 2de Guerre mondiale. Quant à son procès, à l’issue duquel il fut assassiné, il y a 70 ans, le 17 juillet 1946, la plaidoirie complète n’en a été publiée qu’en 2015.

    L’avocat de la Défense, le Dr Dragic Joksimovic savait que son client était déjà condamné à mort. Il savait aussi que le même sort lui serait réservé s’il décidait de remplir sa mission, mais cela ne l’a pas découragé. Le 8 juillet 1946, dans la grande salle de l’immeuble qui était, avant guerre, celui de la Garde royale, le président du Tribunal militaire de la Yougoslavie socialiste, fondée moins de neuf mois plus tôt, le colonel Mihailo Djordjevic, a appelé, à 19 h 15 précises, le Dr Joksimovic, à faire sa plaidoirie pour ce procès qui durait depuis presque un mois.

    Le général Draja Mihaïlovic, 53 ans, était le commandant de l’Armée Royale yougoslave, plus connue dans la population comme les «  Tchetniks  », pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était un officier spécialisé dans la guérilla et dans le renseignement, qu’il avait étudiés en France avant la guerre. Il avait multiplié les actes de résistance contre l’occupation allemande et ses alliés. Le général de Gaulle l’avait décoré de la Croix de Guerre en 1943, mais c’est au milieu de cette année-là que les Alliés occidentaux, et notamment Churchill, l’avaient trahi au profit des communistes yougoslaves, par un réalisme politique qui se révélera une faiblesse inutile. Mihaïlovic, privé de tout secours, malade, incroyablement calomnié, poursuivit la lutte pour la liberté jusqu’en mars 1946 où il fut capturé par ruse, emprisonné puis horriblement torturé durant deux mois.

    Le Dr Joksimovic, 53 ans lui aussi, visiblement exténué et de santé fragile, s’est levé et a demandé à la cour que lui soient accordées deux faveurs. La première était de laisser la parole à un confrère défendant un autre accusé parce que, debout depuis quatre heures du matin et habitant loin, il tenait maintenant à peine sur ses jambes. Le juge Djordjevic lui a répondu  : «  C’est maintenant votre tour, voulez vous parler oui ou non  ?  ».

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