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  • Réunion de la commission chargée d'étudier la vie du bienheureux Alojzije cardinal Stepinac

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    Lu sur le site de Radio Vatican :

    Une commission historique chargée d'étudier la figure du cardinal Stepinac

    Le cardinal croate Alojzije Stepinac. - RV

    (RV) La Commission mixte composée d’experts croates et serbes chargée de procéder à une relecture de la vie du bienheureux Alojzije Stepinac s’est réunie pour la première fois ces mardi et mercredi. Cette commission avait été instituée à l’initiative du pape François afin d’ « éclaircir quelques questions de l’histoire ». Dans un communiqué la salle de presse du Saint-Siège précise que les experts catholiques et orthodoxes, seront chargés d’étudier la vie de l’ancien archevêque de Zagreb « avant durant et après la seconde guerre mondiale ». 

    Selon un communiqué diffusé par ce mercredi par le Vatican, cette commission mixte patronnée par le religieux Mgr Bernard Ardura, président du Conseil pontifical des sciences historiques, a été chargée par le pape de procéder à une relecture commune de la vie du cardinal Stepinac de répondre à l’exigence d’éclaircir certaines questions historiques.Les travaux de la commission, qui se réunira une prochaine fois mi-octobre à Zagreb, devraient durer une douzaine de mois. Au Vatican, on précise d’ores-et-déjà que le résultat de ce travail scientifique basé sur la documentation disponible et sa contextualisation, n’interfèrera pas sur le processus de canonisation qui est de la seule compétence du Saint-Siège.

    Une figure controversée

    A la tête du diocèse de Zagreb de 1937 à 1960, Mgr Alojzije Stepinac lutta durant la Seconde Guerre mondiale en faveur des droits des personnes persécutées et discriminées. En 1946, il est arrêté sur ordre des autorités communistes, qui ont pris le pouvoir en Yougoslavie, car il rejette l’ordre de Tito de créer une “Eglise nationale serbo-croate“ indépendante de Rome.

    Au terme d’un procès très discuté, il est condamné à 16 ans de travaux forcés et emprisonné par les autorités yougoslaves pour collaboration avec le régime pro-nazi Oustachi, et complicité dans la conversion forcée de serbes-orthodoxes au catholicisme. Sa figure restera dès lors très controversée. Mgr Stepinac est créé cardinal en 1952 par Pie XII et fut béatifié en octobre 1998, par Jean Paul II. Il reste à ce jour le premier martyr du régime communiste à avoir été déclaré bienheureux. Lors de son voyage en Croatie en juin 2011, le Pape Benoît XVI avait défendu la figure de l'ancien archevêque de Zagreb, qui "avait su s'élever "contre l'esprit du temps".

    C’est « à cause de sa solide conscience chrétienne qu’il a su résister à tout totalitarisme, devenant au temps de la dictature nazie et fasciste le défenseur des juifs, des orthodoxes et de tous les persécutés, et puis, dans la période du communisme, ‘avocat’ de ses fidèles, spécialement de tant de prêtres persécutés et tués» avait rappelé le pape allemand dans un messages aux évêques, prêtres et religieux croates. La prochaine réunion de cette commission se tiendra à Zagreb les 17 et 18 octobre (OB, avec I-media)

  • "La foi donne un élan à ma vie"

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    Lu sur le site de pelerin.com :

    Nikos Aliagas : "La foi donne un élan à ma vie" 

    Il est l’un des animateurs qui comptent dans le paysage audiovisuel français. Sur TF1, son été est studieux. Sur Europe 1, sa rentrée sera chargée. Nikos Aliagas s’est confié à Pèlerin et raconte la télévision, sa foi et son destin de fils d’immigré.

    Vous présentez un magazine en direct sur TF1 en juillet. À la rentrée, vous orchestrerez une émission quotidienne sur Europe 1. Cela ne fait-il pas beaucoup ?

    Nikos Aliagas : Ah ah, mais vous êtes en train de me traiter de « cumulard » ! (Rires.) Travailler, je ne sais faire que cela. C’est de famille. Je viens d’un foyer très modeste, où on a toujours eu la culture du travail. Dans le petit appartement où j’ai grandi, mon père, tailleur, avait installé sa machine à coudre et je m’endormais à son rythme. Pendant mon temps libre, j’aidais à l’atelier. Cela laisse des traces.

    Le tourbillon médiatique, les millions de téléspectateurs qui vous regardent, ce doit être assez grisant quand même ?

    Oui. Et je résiste autant que je peux aux sirènes, en n’oubliant pas d’où je viens. Mon père me dit souvent : « Quand tu rentres à la maison, laisse la lumière à la porte. » La notoriété, c’est une chance et un malentendu. Quand je retourne dans le village de ma famille, en Grèce, je ne suis pas Nikos Aliagas l’animateur, mais Nikos, le fils d’Andréas. Mais si je sens malgré tout que je suis près de basculer, je pars faire une retraite dans un des monastères du mont Athos. Cela m’arrive moins souvent depuis que je suis devenu père, mais j’ai besoin de profiter de ce « temps de l’intérieur », qui vous fait prendre du recul.

    Vous êtes orthodoxe. Comment votre foi s’exprime-t-elle ?

    Comme quelque chose de viscéral, qui donne un élan à ma vie. Même si je ne l’intellectualise pas. Je me signe avant de me coucher. J’ai des icônes dans ma loge. Le soir de la pâque orthodoxe, en mai dernier, à la fin de The Voice, j’ai quitté le plateau sans même me démaquiller, j’ai fait un détour par l’église pour récupérer un cierge et j’ai rejoint mes parents, à minuit passé, en leur lançant : « Christ est ressuscité ! »

    Pourtant, dans le même temps, ma foi est une quête permanente. Je doute parce que je crois ; je crois parce que je doute. Avoir des certitudes me donnerait l’impression d’être une grenouille de bénitier.

    Vous avez appelé votre fille Agathe, comme sainte Agathe de Catane, la sainte patronne de la région d’origine de vos parents. Était-ce une évidence ?

    Oui. Avec ma femme, d’origine grecque elle aussi, nous avons confié notre fille à sainte Agathe. C’est une sainte sicilienne très honorée en Grèce. En espérant que notre fille aura sa force. Et qu’un jour, nous pourrons aller tous ensemble en pèlerinage à Catane.

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  • Oser parler des enfants du divorce

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    De Camille Lecuit sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les enfants, premières victimes du divorce

    Alors que la banalisation du divorce fait rage, plus personne ne semble écouter le faible cri des enfants, victimes en première ligne de ces tragédies familiales. L’association « Famille et Liberté » vient de publier les actes de son colloque de 2015 sur « Les enfants du divorce, un sujet tabou ? ». Présentation par Claire de Gatellier, présidente de l’association.

    Dans le cadre de l’association « Famille et Liberté », vous avez organisé un colloque sur « Les enfants du divorce, un sujet tabou ? ». D’où est née l’idée d’un colloque sur ce thème ?

    Cette idée est née d’une fondation américaine sur les droits de l’enfant, l’International Children’s Rights Institute, qui n’osait pas réaliser un tel colloque aux États-Unis, trouvant le sujet trop sensible à cause du grand nombre de divorces chez eux. Ils nous ont proposé de le faire ensemble à Paris ! Je vous avoue que c’est un sujet tout aussi délicat en France, mais justement, s’il concerne autant de monde, il est d’autant plus important d’en parler !

    Quels étaient les intervenants de ce colloque ?

    Aude Mirkovic, porte-parole des juristes pour l’enfance et maître de conférences en droit privé, Robert Lopez, le président fondateur de cette association américaine que « Famille et Liberté » avait déjà fait venir en France et qui a pris la parole aussi à la « Manif pour tous », Jérôme Brunet, président de l’Appel des professionnels de l’enfance et enseignant, mais aussi Marc d’Anselme, psychologue clinicien, l’Américaine Jennifer Johnson, directrice de communication du Ruth Institute, qui écrit dans diverses revues sur les questions de la famille, l’Anglaise Lisa Nolland, universitaire de Grande-Bretagne ayant fait une thèse de doctorat sur la féministe anglaise Joséphine Butler, et animatrice d’un groupe de réflexion de l’Église anglicane sur le mariage, et du site gaymarriagenothanks.com

    Pourquoi « les enfants du divorce » est-il un sujet tabou ?

    C’est un sujet tabou, parce qu’un divorce est presque toujours un traumatisme, une blessure qui frappe tant de gens dans leur histoire la plus intime, qu’il est très difficile d’en parler sans risquer de blesser. Évoquer la souffrance des enfants du divorce, cela peut être ressenti comme un rappel du droit de l’enfant contre le droit des parents. Lequel doit primer ? Celui des parents à « vivre leur vie » ? Ou le droit des enfants de grandir entre père et mère ? Notre but n’est pas de donner mauvaise conscience à qui que ce soit ; encore moins bien sûr de juger, mais d’aider à prendre la mesure des conséquences du divorce sur les enfants. La banalisation et la simplification du divorce ont de facto minimisé leur souffrance, d’autant qu’ils ne savent pas toujours l’exprimer. On entend souvent dire que si on leur « explique » bien, ils « comprendront » et que les choses se passeront bien. Mais comment leur expliquer que leur vie va être bouleversée mais que ce n’est pas grave…

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  • Messe face à Dieu ou face au peuple

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    Le mot de la fin ? C’est sur le site « diakonos.be » :

    «  La question a été définitivement tranchée le 10 avril 2000 par la Congrégation pour le Culte divin (Protocole No. 564/00/L) en ce qui concerne l'actuel missel romain: "Ce Dicastère souhaite affirmer que la Sainte Messe peut être célébrée versus populum ou versus apsidem. Les deux positions sont en accord avec la norme liturgique; les deux sont considérées correctes. Il faut garder à l'esprit que les prescriptions liturgiques n'expriment aucune préférence pour l'une ou l'autre position. Comme les deux positions sont autorisées, la législation ne peut pas être invoquée pour affirmer que l'une ou l'autre position serait plus en adéquation de l'esprit de l'Eglise".

     Il faut préciser que cette réponse concerne bien la messe actuelle, telle qu'elle est voulue par Vatican II et non pas l'ancienne forme.

     Ci-dessous le Pape François célébrant la messe ad orientem. ...

    messe François.jpg

     

    Ref. Messe face à Dieu ou face au peuple

    JPSC

  • Liturgie : pour clore la polémique sur la célébration « ad orientem » en 10 points

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    Vers l'Orient, dos au peuple, vers l'autel, face au Christ... Sur le site « aleteia », un prêtre nous éclaire. Extrait :

    […]

    Il ne s’agit aucunement d’un retour en arrière

    Il est hors de question de renier le merveilleux apport de la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II. Le besoin était réel et fondé d’un aggiornamento de la liturgie : avec le temps, l’autel était de plus en plus éloigné du peuple et la liturgie semblait la seule affaire du prêtre – les fidèles étant réduits à la passivité. La célébration ad orientem s’inscrit dans la volonté des Pères conciliaires qui n’ont pas mentionné la possibilité de célébrer « face au peuple » dans la Constitution sur la liturgie. Ainsi, la célébration ad orientem me semble correspondre au projet de réforme voulue par les Pères conciliaires. Au reste, la Présentation Générale du Missel Romain, promulguée en 2002, contient des indications stipulant quand le prêtre doit se tourner vers le peuple et quand il doit se tourner vers l’autel.

    Il est impropre de parler de célébration « dos au peuple »

    Cette expression, qui évoque l’impolitesse, est idéologique plus que descriptive. En effet, lorsqu’il célèbre tourné vers l’autel, le prêtre ne tourne pas plus le dos au peuple que les personnes du premier rang ne le tournent à ceux qui se trouvent derrière elles.

    Ad orientem, le prêtre n’est plus le centre de l’attention de l’assemblée

    Le risque est grand, en célébrant face au peuple, de faire le show, de jouer un rôle ou de surveiller l’assemblée. Le fait de ne pas voir ce qui se passe derrière soi oblige à s’abandonner et à se tourner résolument vers le Seigneur, en faisant confiance à la grâce propre de la liturgie.

    Ad orientem, l’assemblée n’a plus la possibilité de scruter le prêtre, ses mimiques, ses regards

    Il y a quelques jours, à la sortie de la Messe, une dame très gentille m’a remercié « pour ce beau spectacle ». Privé du spectacle du prêtre, on se trouve ainsi reconduit devant l’essentiel, la présence du Seigneur qui vient. Du prêtre, on n’entend plus que la voix ; or, nous dit saint Paul : « La foi naît de ce que l’on entend » (Rm 10, 17). Ainsi, une plus grande intériorité est rendue possible.

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  • Messe d’ouverture de la session du Renouveau charismatique au Palais des Congrès de Liège, le 12 juillet 2016 : l’homélie de Mgr Delville

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    Chers Frères et Sœurs,

    deleville3.jpg« Je ferai de la vallée d’Akkor (ou Vallée du Malheur) la porte de l’espérance », nous dit le prophète Osée (Os 2,17). On pourrait actualiser en disant : « Je ferai de la Vallée de la Meuse la porte de l’espérance ». En effet, nous voici dans ce Palais des Congrès au fond de la vallée de la Meuse à Liège ; grâce à notre session, cette vallée devient « Porte de l’espérance ». Dans cette vallée, les gens se pressent du matin au soir et sont absorbés par leurs affaires, absorbés par leurs baals, absorbés par leurs maîtres, absorbés par leur quotidien tyrannique ; mais grâce à la session du Renouveau, cette vallée agitée devient une porte d’espérance pour toute la ville. En cette année de la miséricorde, nous sommes invités à passer par une porte sainte, une porte de la miséricorde. Vous trouverez une telle porte de miséricorde à la cathédrale de Liège. Mais aujourd’hui, c’est toute la vallée qui devient Porte de miséricorde, porte de l’espérance. Car par votre session, votre expérience personnelle et votre engagement, vous aurez l’occasion de parler à des gens de cette vallée, de témoigner de votre foi et de communiquer votre espérance.

    Un tel dialogue a été autrefois proposé par Dieu au peuple d’Israël (Osée 2, 16-22). « Je lui parlerai cœur à cœur », dit Dieu au sujet de son peuple (Os 2,16). Dieu voit dans son peuple une jeune femme, dont il est amoureux. Il veut parler au cœur de cette femme. Il veut la convaincre de faire alliance avec lui. Il lui promet fidélité et tendresse (Os 2,21). Il lui promet la justice et la paix : « l’arc, l’épée et la guerre, je les briserai et les bannirai du pays », dit-il (Os 2,20). C’est tout cela aussi que le Seigneur nous promet et veut réaliser pour nous durant cette session. Il veut parler cœur à cœur avec chacun d’entre nous, au cœur de cette assemblée. Il nous promet fidélité et tendresse, justice et paix. Il nous le promet d’abord à nous tous, comme à un peuple nouveau.

    Frères et Sœurs, laissez le Seigneur toucher votre cœur. Laissez-vous entraîner ensemble par la voix du Seigneur dans son alliance. Chassez la guerre hors de votre cœur. Laissez-vous aimer par celui qui vous promet fidélité et tendresse. Au début de cette session, soyez simplement des personnes réceptives, disponibles, attentives. Le Seigneur ne nous demande pas d’abord d’agir, mais d’accueillir son amour, sa grâce. Il veut être notre époux, pas notre maître, pas notre « baal ». Laissons-nous aimer par le Seigneur. Sa grâce nous précède toujours.

    Si nous sommes appelés ensemble, en peuple, nous sommes aussi appelés personnellement, comme le furent les premiers disciples de Jésus. C’est ce que nous raconte l’évangéliste Luc (Lc 5,1-13). La voix de Jésus nous rejoint, comme elle rejoignait les gens qui l’écoutaient sur le rivage du lac de Génésareth (Lc 5,1). Elle nous rejoint comme elle rejoignait les premiers disciples, qui prêtèrent à Jésus leur barque, afin qu’il ait une tribune improvisée. Elle nous rejoint comme elle rejoignait Simon-Pierre à qui Jésus disait personnellement : « avance au large » (Lc 5,3). La voix de Jésus nous rejoint quand nous disons comme Simon : « Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » (Lc 5,4). La voix de Jésus nous rejoint au cœur de nos détresses et de nos déceptions. La voix de Jésus nous fait avancer au large ; alors elle nous fait prendre du poisson en abondance. La voix de Jésus nous donne des forces nouvelles et des résultats nouveaux. La voix de Jésus nous renouvelle, elle provoque un renouvellement, un renouveau de grâces, un renouveau charismatique ! Ici sur les bords de la Meuse, soyons comme les pêcheurs du bord du lac de Génésareth. Soyons à l’écoute de la voix du Christ, qui nous renouvelle et nous transforme intérieurement.  Cette voix nous guérit, comme elle a guéri l’homme couvert de lèpre : « je le veux, sois purifié », dit Jésus au lépreux. À chacun de nous il dit aussi : « je le veux, sois purifié » (Lc 5,13).

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  • L'horrible massacre de Dacca : les réflexions d'un missionnaire

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    Le massacre de Dacca a été un évènement horrible marqué par une volonté délibérée d'exécuter des non-musulmans après les avoir torturés longuement sinon rituellement (voir ICI). Un missionnaire livre ses réflexions sur le site de l'agence Fides :

    ASIE/BANGLADESH - Réflexions d’un missionnaire après le massacre de Dacca 

     

    Dacca (Agence Fides) – Sur le lieu où les terroristes ont massacré 22 personnes le 1er juillet dernier, quelqu’un a porté des fleurs dont une couronne anonyme portant l’inscription « Pardonnez-nous » en anglais. « Je crois qu’elle exprime le sentiment dominant ou dans tous les cas un sentiment très fort qui habite les bengalais après le massacre : la stupeur, l’incrédulité, la peur, la préoccupation pour soi et pour le pays mais aussi la sensation que ces jeunes ont également violé le Bangladesh et l’image qu’il a de soi. La perception de la réalité est désormais différente et pleine de gêne : nous sommes capables de cela ». C’est ce qu’affirme le Père Franco Cagnasso, PIME, missionnaire au Bangladesh, en réfléchissant sur la situation après le massacre

    Le missionnaire, qui anime un blog intitulé « Eclats de Bengale » fait mention du jeune Faraaz Ayaaz Hossain, pris au piège par les terroristes en compagnie d’autres personnes et qui aurait pu être libéré parce qu’il avait su réciter des extraits du coran. « Il pouvait s’en aller mais il est resté sur place pour partager le sort de deux amies, retenues parce que habillées à l’occidentale, étant finalement tué avec elles. Lui aussi était bengalais, lui aussi était musulman. Son choix représente presque un baume qui atténue l’angoisse suscitée par les atrocités dont nous sommes témoins » remarque le missionnaire.

    L’analyse du Père Cagnasso prend en considération le phénomène des écoles coraniques, les médersas, incubatrices de la haine et de la violence, mais rappelle également que les terroristes étaient issus de familles riches, qu’ils avaient étudié non pas dans des médersas mais dans de prestigieuses universités privées et internationales. Selon des sources locales, environ 300 étudiants et jeunes diplômés de l’enseignement supérieur auraient disparu au cours de cette dernière année et pourraient faire partie des nouveaux militants radicaux de haut niveau culturel. « Toutes les formes les plus radicales des idéologies totalitaires et violentes, en tout temps et dans tous les pays, ont eu à leur tête des personnes instruites, avec de nombreux mauvais maîtres dans le monde universitaire. Par ailleurs, est également présent le facteur Internet qui, malheureusement, a ouvert la porte aux dangers du télé-fanatisme, le fanatisme diffusé par les ondes » conclut le missionnaire, indiquant les trois éléments clefs pour comprendre le phénomène du terrorisme au Bangladesh : les médersas, les universités et Internet. (PA) (Agence Fides 12/07/2016)

  • Remettre Dieu au centre de la messe

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    Lu sur diakonos.be :

    Il faut remettre Dieu au centre de la messe

    Non-si-scherza.jpgOn ne plaisante pas avec les sacrements, le dernier livre de Don Nicola Bux

    Il vient de publier un livre avec Batman et Wonder Woman en couverture, même si le titre semble évoquer autre chose : « On ne plaisante pas avec les sacrements» (Con i sacramenti non si scherza) aux éditions Cantagalli.  Don Nicola Bux, ancien consulteur de l’Office des Célébrations liturgiques de Benoît XVI, actuel consulteur de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, professeur de Liturgie orientale et de théologie sacramentaire à la Faculté théologique des Pouilles peut être considéré comme un expert de cette « réforme de la réforme » liturgique dont le Cardinal Robert Sarah a parlé à la convention pour la Sainte Liturgie qui s’est déroulée récemment à Londres.  Le Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin a affirmé qu’il fallait revenir « le plus vite possible » à une orientation commune du prêtre et des fidèles dans la célébration liturgique avant d’ajouter que le Pape François lui avait demandé d’étudier la « réforme de la réforme » liturgique que Benoît XVI appelait de ses vœux.

    Don Bux, que signifie cette demande du Cardinal Sarah que tous se tournent ad orientem ?

    La Présentation Générale du Missel Romain mentionne déjà au point 299 que la célébration peut se dérouler « face au peuple » mais n’exclut en rien que l’on puisse célébrer versus Deum ou ad Orientem.L’Orient c’est avant tout Jésus-Christ selon l’hymne du Bénédictus (en français « Quand nous visite l’astre d’en-haut », en latin « qua vistabit nos Oriens ex alto »), c’est également le point cardinal vers lequel les églises étaient orientées, au moins jusqu’à la fin du XVIe siècle en Occident et encore de nos jours en Orient : depuis les origines, cette orientation était matérialisée par la croix installée dans l’abside à laquelle s’adressait le prêtre.  Alors que la liturgie « vers le peuple » met en évidence la place centrale de la figure du ministre jusqu’à refermer la communauté sur elle-même, le regard ad Deum ouvre cette même assemblée à ce que Vatican II définissait comme étant la dimension eschatologique de la liturgie : c’est-à-dire la Présence du Seigneur qui vient au milieu de son peuple.  Dans la liturgie, riche en symboles, rien n’est laissé au hasard : l’orientation versus Deum per Iesum Christum (vers le Seigneur à travers le Christ Jésus) nous rappelle que nous « nous tournons vers le Seigneur ».  Pour approfondir ce point, je conseille la lecture de l’étude de U.M. Lang, « Se tourner vers le Seigneur » qui a été traduit en plusieurs langues.

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  • Un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

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    Du site des Missions Etrangères de Paris : 

    Au Guangxi, un musée dénigre un saint missionnaire français du XIXe siècle

    Saint Auguste Chapdelaine, envoyé en 1854 par les Missions Etrangères de Paris (MEP) dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et qui y est mort martyr, est actuellement critiqué par le gouvernement chinois qui l’accuse d’avoir été « un violeur doublé d’un espion ».

    A Dingan, village du Guangxi où le missionnaire français Auguste Chapdelaine (1814-1856) a été torturé et décapité, un musée a été ouvert récemment à l’occasion du 160e anniversaire de sa mort, rapporte l’AFP. Mais ce musée n’a rien d’un hommage à la mémoire de ce prêtre originaire de la Manche qui a été béatifié en 1900 par le pape Léon XIII, puis canonisé en 2000 par Jean-Paul II avec 119 autres martyrs en Chine. Au contraire : ce musée le présente comme un « violeur » et un « espion », et célèbre l’« esprit patriotique » du magistrat qui l’a fait torturer et exécuter (1).

     auguste_chapdelaine.jpg

    Portrait d'Auguste Chapdelaine

    Cette interprétation, « historiquement fausse », ne surprend guère le P. Jean Charbonnier, prêtre des Missions Etrangères de Paris (MEP), spécialiste de la Chine et auteur d’un ouvrage sur Les 120 chrétiens morts en Chine, entre les XVIIe et XXe siècles, canonisés le 1er octobre 2000 – dont le P. Chapdelaine. « Pékin reprend son refrain anti-impérialiste, faisant du P. Chapdelaine un représentant de la collusion entre l’Eglise catholique et l’impérialisme », considère-t-il en rappelant les « réactions très violentes » du Parti communiste chinois (PCC) après les canonisations de 2000.

    Envoyé en Chine en 1852 comme missionnaire des MEP, le P. Chapdelaine est resté d’abord deux ans à Hongkong, avant de partir pour le Guangxi. Dans cette province, secouée à l’époque par des révoltes musulmanes, le prêtre s’aventure dans les villages. « Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, selon le traité de Nankin (2) signé en 1848 qui étendait le protectorat français sur toute la Chine », précise le P. Charbonnier à Urbi & Orbi, la lettre d’information quotidienne du journal La Croix.

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  • Un appel à l'aide du Souffle de Vie

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

    L’appel à l’aide du Souffle de Vie

    Peut-être connaissez-vous cette association qui œuvre auprès des mamans en devenir ou en souffrance dans leur ? Chaque année, 250 femmes tirent la sonnette d’alarme et s’adressent aux aidants et bénévoles prêts à les accueillir dans toute la Belgique.

    Toutes les annonces de grossesse ne suscitent pas la même allégresse… Seules ou abandonnées, inquiètes face au handicap ou démunies, certaines femmes se sentent perdues et sans repères pacificateurs. Léger comme l’air, le Souffle de Vie s’accorde à leurs angoisses et les accueille avec simplicité.

    Pour répondre à la détresse de ces mamans, le Souffle de Vie ne ménage pas sa présence, grâce à des antennes locales. Ainsi, dans la province de Namur, une cinquantaine de mamans sont-elles l’objet de toutes les attentions. Présente en Belgique depuis 29 ans, l’association survit grâce aux dons de ses 5.000 généreux donateurs. C’est évidemment beaucoup et, à la fois, insuffisant, quand il s’agit d’entretenir les locaux de Pesche, un lieu de vacances et d’hébergement dévasté par le champignon de la mérule.

    A côté des besoins financiers récurrents, l’association est toujours en quête de nouvelles familles tentées par l’aventure du parrainage, qui osent bousculer leurs propres frontières et côtoyer, sans jugement ni a priori, la détresse humaine, tant maternelle que paternelle. Car, oui, dans la décision univoque d’un , les pères sont quelquefois désemparés et sans ressource affective. Le chemin du pardon est lent; il requiert patience et bienveillance.

    A. T. avec le Souffle de Vie

  • Amoris Laetitia : 45 prélats et théologiens prennent leurs distances

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Des théologiens catholiques critiquent Amoris laetitia

    Dans une lettre au collège des cardinaux, 45 universitaires et prêtres catholiques demandent de faire corriger les « propositions erronées » de l’exhortation du pape François sur la famille. D’autres cardinaux interprètent le texte avec grande prudence.

    L’avant-Synode sur la famille avait vu une levée de bouclier de responsables d’Église prévenant du risque de changements doctrinaux sur l’indissolubilité du mariage. L’après-Synode aussi. Le site conservateur américain, National Catholic Register, s’est fait l’écho, lundi 11 juillet, d’une lettre signée par 45 prélats et professeurs catholiques qui recensent 19 passages où Amoris laetitia, l’exhortation post-synodale du pape François, serait, selon eux, « en conflit avec les doctrines catholiques ». Au point de demander que le pape « répudie les erreurs » relevées.

    Au risque d’amoindrir la crédibilité de leur document de 13 pages, les signataires gardent l’anonymat. Ils indiquent provenir « de diverses universités pontificales, séminaires, collèges, instituts de théologie, ordres religieux et diocèses à travers le monde », sans autre précision. En guise de lobbying, ils comptent transmettre copie de leur texte, traduit en plusieurs langues, à chacun des 218 cardinaux.

    « Hérésie »

    Leur lettre est adressée officiellement au doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano, afin que son instance entreprenne une démarche auprès du pape François pour qu’il dissipe toute « confusion » née, selon eux, de son exhortation.

    « Nous n’accusons pas le pape d’hérésie », défend le porte-parole du groupe anonyme, Joseph Shaw, chercheur à Oxford, spécialiste de saint Thomas d’Aquin : « Mais de nombreuses propositions d’Amoris laetitia peuvent être interprétées comme hérétiques ».

    La démarche apparaît comme une offensive contre l’interprétation de l’exhortation donnée à la revue jésuite italienne, La Civiltà cattolica, par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Ce théologien dominicain, qui a joué un rôle clé pour la conclusion du dernier synode, s’est vu confier par le pape la présentation de son texte.

    La question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées civilement remariées, dont Amoris laetitia ouvre la possibilité, reste très sensible. Outre la lettre des 45 prélats et experts, le cardinal Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, a publié début juillet une interprétation très restrictive du texte. L’archevêque américain précise que, pour recevoir le sacrement de réconciliation, qui ouvre à l’eucharistie, un couple divorcé-remarié doit vivre « en frère et sœur », autrement dit sans rapport sexuel.

    « Indications supplémentaires »

    Un autre cardinal italien, Carlo Caffarra, prend ses distances avec une exhortation papale, dont il juge le chapitre 8 – celui traitant de la délicate question des couples en situation irrégulière – trop confus. Dans un entretien au site américain catholique OnePeterFive, mis en ligne lundi 11 juillet, il dit souhaiter une clarification du pape à ce sujet. Sur le fond, le théologien considère que des normes morales ne peuvent être dépassées. « Tu ne commettras pas d’adultère est une norme négative absolue, qui n’admet aucune sorte d’exception », plaide-t-il.

    Dans un livre à paraître, cité par le vaticaniste Sandro Magister, un autre cardinal, l’Italien Ennio Antonelli, juge qu’avec Amoris laetitia, « le pape dévoile aussi une lueur d’espoir en ce qui concerne l’admission à la réconciliation sacramentelle et à la communion eucharistique » pour les divorcés-remariés. Mais, estime celui qui présida le Conseil pontifical pour la famille de 2008 à 2012, « des indications supplémentaires de la part de l’autorité compétente sont nécessaires pour une mise en œuvre prudente » d’une exhortation. Ce texte, paru il y a trois mois, continue ainsi de susciter les débats qui ont animé les évêques au cours des synodes sur la famille de 2014 et 2015.

  • Le cardinal Sarah persiste et signe son appel à célébrer ad Orientem

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    Attaqué de toutes parts, et désavoué, hier,  11 juillet, après avoir été reçu par le pape, par un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse Vaticane, le cardinal Sarah persiste et signe. Après avoir dûment revu son texte, il l’a fait publier hier par le site de Sacra Liturgia dans une version définitive et officielle en français et en anglais [texte intégral]. Lu sur le blog « salon beige »:

    "Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

    Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande humblement et fraternellement de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec l’assurance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi éventuellement ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils tournent vers moi leur dos, et non leur visage » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! Depuis le jour de son baptême, le chrétien ne connaît qu’une Direction : l’Orient. « Tu es donc entré, nous rappelle Saint Ambroise, pour regarder ton adversaire, à qui tu as décidé de renoncer en lui faisant face, et tu te tournes vers l’Orient (ad Orientem) ; car celui qui renonce au Diable se tourne vers le Christ, il le regarde droit dans les yeux » (Traité de Saint Ambroise sur les Mystères). » 

    Reçu par le pape, le cardinal Sarah a précisé que son invitation n'est pas une obligation. Le père Lombardi a donc raison de préciser qu'il n'y aura pas de nouvelle directive liturgique ni de modification du Missel. Néanmoins cette invitation à célébrer vers l'Orient, déjà acceptée et relayée par Mgr Rey, reste valable pour tout prêtre." 

    Ref. Le cardinal Sarah persiste et signe son appel à célébrer ad Orientem

    Le Cardinal n'avait pas besoin de réitérer cette précision: dans son discours à Londres, il a clairement dit  qu'il s'agissait d'un souhait et non pas d'une nouvelle règle. Etait-ce-déjà trop demander?

    JPSC